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[MISSION/S/TEIKOKU] A LA POURSUITE DU JINCHÛRIKI

Narrateur
Narrateur

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Mer 22 Mar 2023 - 0:19
Le pays du Feu au sein duquel s'étendait le grand empire du Teikoku. De nombreuses rumeurs avaient traversés ses frontières. Vous, qui étiez de l’autre côté des murs de la cité étaient bien au fait de ces dernières. Et pourtant, alors que la vie de ses habitants était rythmée par trahison ou calamité, Urahi avait su s’adapter. C’était dans ce contexte fort instable que la vie avait décidé de reprendre son cours normal. Comme résignés, les habitants, aussi clivants pouvaient-ils être, étaient contré à suivre la foule et à reprendre le cours de leur vie. Comment aurait-il pu en être autrement quand on voyait comment avait fini la dernière tentative de soulèvement. Non, nul ne voulait connaître le sort d’un chien errant alors autant se contenter de ce qu’ils avaient en espérant que la situation s’arrange.

S’ils avaient su qu’elle ne ferait qu’empirer…

Sauf si quelques soldats pouvaient se montrer capable de renverser la tendance.

Au petit matin, à l’aube d’un matin des plus glaciales, quelqu’un frappa à une porte. Les rues étaient encore vides et seules quelques travailleurs bien matinaux passaient çà et là trop concentrés sur leur future besogne pour lever la tête sur cette personne cherchant à rester discrète. A la porte d’un lieutenant de l’unité coloniale un pied tambourinait dans le coin droit de la porte. Assez discret pour ne pas réveiller le voisinage mais assez ferme pour faire trembler l’intérieur de l’habitat de l’officier. Nul doute qu’il finisse par entendre puis l’invité fortuit comptait bien rester là jusqu’à que la porte s’ouvre. Il était là, il le savait.

Lorsque la porte s’ouvrirait le Lieutenant pourrait voir un homme qui ne vodurait pas trop montrer son visage. En capuchonné, sa voix rauque mais faible résonna.
« Lieutenant Kenpachi ? »
Il savait bien que c’était lui, même la tête baissée, ce pied en moins ne pouvait mentir sur la personne.

Il tendit un papier et sans un mot de plus l’action se substitua à la parole pour intimer la consigne de lecture. Quelques mots supplémentaires pour guider le futur chef d’une mission dont il n’avait pas encore connaissance.
« Vous avez la journée pour vos préparatifs, demain soyez à l’heure à l’endroit indiqué avec votre équipe. Ceux-ci seront également informés par la réception de cet ordre de mission. »
Un ordre de mission donc ? Vous pouviez poser le regard sur ce papier. Il avait bien l’air officiel et avait tout du réel ordre de mission. Mais il suffisait de poser un regard sur cet homme pour croire à l’entourloupe. Pour n’était-ce pas un soldat qui venait vous missionner, pourquoi si tôt… Tant de questions qui resteraient sans réponse car l’homme c’était déjà éloigné et alors qu’il se trouvait de dos il ajouta une ultime parole à ne sans doute pas négliger si on se fiait à son intonation.
« Ne ratez pas votre créneau, ce sera le seul... »
Mais de quoi pouvait-il bien parler ? Il allait falloir lire le contenu de ce papier pour comprendre mais déjà votre instinct pouvait vous souffler à quel point tout ça ne prédisait rien de bon.

Plus tard, alors que les coqs se décidaient enfin à ouvrir leurs yeux et déployer leur gorge, vous pouviez tous, vous les missionner, découvrir au pas de votre porte un papier semblant des plus banals.

A son approche vous comprenez très vite son importance, il est marqué d‘un sceau que seules les hautes sphères de l’empire peuvent marquer. Vous prenez le papier et pouvez découvrir la nouvelle.

Votre Empereur a été enlevé.

Ordre de mission:

Note supplémentaire reçue par Bakuhatsu Kenpachi:

Précisions:
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Bakuhatsu Kenpachi
Bakuhatsu Kenpachi

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Mer 22 Mar 2023 - 22:09




Très tôt le matin alors que Kenpachi était encore plongé dans un profond sommeil, ce dernier fut brusquement réveillé par un lourd bruit qui semblait provenir de sa porte centrale. Le soldat du feu ouvrit d’abord les yeux regardant fixement le plafond, en attendant de confirmer que le bruit qu’il venait d’entendre était bien réel, lui qui n’était pas le plus motivé pour descendre du lit tout de suite vu l’heure à laquelle il s’était couché.

Lorsqu’il entendit de nouveau frapper à la porte, cette fois ci avec plus d’insistance, le Bakuhatsu se releva promptement avant d’enfiler son pied de pantoufle et descendre voir qui pouvait provoquer un tel boucan a pareille heure. Il jeta un coup d’œil a travers son judas pour découvrir apercevoir un individu vêtu de couleurs sombres et dont le visage était encapuchonné. Kenpachi ouvrit tout de même avant de se tenir droit face à l’individu qui immédiatement la parole.

- C’est bien moi.

Le Bakuhatsu reçu alors une enveloppe de la part de l’émissaire qui lui intimait de la lire sur le champs. La lettre était marquée d’un sceau impériale réservé pour les occasions de la plus haute importance. Kenpachi ne pouvait pas identifier son interlocuteur, mais le contenu du message qu’il transportait devait être des plus importants. Le jeune Hijin détruit alors le sceau impérial afin d’accéder au contenu de l’enveloppe, qu’il parcouru d’une traite. Lorsqu’il eut terminé, il ne pouvait que laisser s’échapper un soupir, avant de rouler des yeux, pour lorgner le messager du coin de l’œil, comme pour lui demander si c’était vraiment du sérieux. Mais l’homme encapuchonné lui donnait juste quelques instructions supplémentaires avant de se retirer.

Kenpachi ferma derrière lui avant de retourner se coucher en enfermant l’ordre de mission dans un tiroir de sa table de chevet. Lui qui revenait d’un affrontement contre une calamité a Iwa, Apres avoir combattu pour protéger Teikoku lors de la guerre civil, guerre dont il était d’ailleurs l’un des seuls à avoir pu observer le sacrifice de Shinrin Hanzo qui s’était sacrifié en se cristallisant pour empêcher la libération de Nanabi. Voilà que le jeune homme se retrouvait propulsé a la tête de ce qui était certainement la mission la plus importante de sa vie.

Classifié au rang S, la mission consistait à retrouver et récupérer l’empereur des mains d’un individu capable, de le subtiliser des mains de l’empire en toute discrétion, rien que ça. Si l’enjeu était de taille, le lieutenant du feu ne se laissait néanmoins pas intimider pour autant, au contraire il commençait déjà à cogiter sur la meilleure approche possible.

Déjà en ce qui concerne l’équipe qui lui a été assigné, il les connaissait presque tous, a l’exception de Hagiwara Kentaro, c’était plutôt un bon point. Sauf pour Kentaro, Kenpachi connaissait à peu près le niveau de chacun des membres cités, ce qui rendait d’autant plus étrange la présence de Masamune, lui qui était un néo soldat a peine enrôlée. La raison de sa sélection devait résider ailleurs que sa prominence au combat.

- Bien revenue chez vous lieutenant.

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Apres avoir gratté quelques heures de sommeil supplémentaires, le Bakuhatsu se réveilla enfin, suffisamment revigoré pour attaquer la journée. Le soldat du feu se prépara rapidement avant de quitter son domicile. Au programme de la journée, une petite visite auprès de Shinrin Yoshio s’imposait, Ce dernier avait des informations, il devait les déballer si jamais il souhaitait la réussite, de cette mission. Le Bakuhatsu voulait connaitre :

- La chronologie des évènements qui avaient menées à cette mission, et toute autre information pouvant être utile, dont des potentielles suspects et pistes exploitables.
- Obtenir les dossiers à jour des membres de son équipe, tout particulièrement celui de Hagiwara Kentaro, le seul qu’il ne connaissait pas encore.
- Comprendre les arguments qui jouaient en la faveur d’une selection pour Masamune, alors qu’il venait à peine d’être reconverti à l’armée.


Ensuite le lieutenant du feu devrait payer une petite a Kentaro pour faire connaissance et cerner le personnage, avant d’assister à une dernière séance avec Yoshiko pour se rassurer que sa néo prothèse, était bien prête à l’emplois, puis il rendit une petite visite à Mia et tous ses amis et petits frères du Dojo avant de rentrer chez lui et s’enfermer pour se préparer à la mission qui débutait le lendemain à l’aube avant que le village ne se réveille. Le point de rendez-vous était connu de tous, et ils semblaient tous des soldats assidus et ponctuels.

----------------------------------------------------------------------------

Le grand jour arriva et le jeune Teikokujin l’attendait déjà de pied ferme. Il finissait d’enfiler ses sandales avant de quitter son domicile en direction du point de rendez-vous. Il arriva sur place au moins une heure avant le reste de l’équipe et patienta le temps que tout le monde arrive. Il s’agissait d’un coin boisé isolé dans la zone des camps d’entrainement, mais facilement identifiable grâce au vieux pieu scelle qui se trouvait tout près de là. Lorsque Kenpachi eut confirmé la présence de tout le monde, et réalisé un check visuel des alentours pour se rassurer qu’il n’y eût aucune autre présence aux alentours, il était enfin temps d’entamer la mission.

- Bonjour à tous, Kentaro, Kisara, Masamune, Susumu, Yoshiko. Si nous sommes la aujourd’hui, c’est parce que nous avons été sélectionnés pour mener a bien l’une des plus importantes missions auxquelles nous n’ayons jamais dû faire face. Je pense que je ne vous apprends rien en vous disant que le Teikoku vie au bord de l’effondrement en raison de l’enchainement frénétique d’évènements malencontreux qui s’abattent sur nous depuis ces derniers temps, le peuple est épuisé, et si nous venions à échouer ici, ça pourrait nous être fatal, a nous et toutes ces familles que nous avons juré de protéger… Vous avez reçu l’ordre de mission, l’empereur est porté disparu et nous devons nous lancer à la chasse à l’homme contre un individu ou un groupe capable de s’infiltrer chez nous et subtiliser enlever l’empereur sans se faire remarquer. J’ose croire que par ces quelques mots vous parvenez à mesurer l’ampleur de la tâche. Il faudra aussi faire attention a ce que Nanabi ne soit pas déchainé sur le Teikoku, je reviens d’Iwa et je peux vous affirmer que ce n’est pas beau à voir après le passage d’un dieu. Tout cela sans dans la plus totale des discrétions pour éviter de se faire prendre dans un premier temps, et éviter d’affoler le peuple dans un second temps. C’est pourquoi je veux à cet instant vous demander un dévouement total à cette mission… Que celui qui ne se sent pas prêt donner sa vie pour le Teikoku dans cette mission, nous quitte à l’instant.

Kenpachi procéda ensuite en distribuant des masques a chacun des enfants du feu ici présent.

- A partir de cet instant vous ne répondez plus à aucune autorité pour tout ce qui concerne cette mission, vous ne répondrez qu’a moi, je suis votre seul référant et personne d’autre, même pas vos capitaines, même pas Yoshio. Ces masques représentent vos nouvelles identités, lorsque vous les mettez, vous devenez des commandos d’échec et mat. Echec et mat représente un nouveau départ, toutes vos histoires et embrouilles avec quiconque, membre ou pas d’échec et mat, vous ne les emmenez pas dans ce masque. Echec et mat est soumis à la cause, Echec et Mat se bat pour le hommes, femmes et enfants de l’empire. De même, tout ce qui se passe dans échec et mat, reste dans échec et mat. Susumu, tu seras Bishop… Kentaro, Rook… Kisara, Queen… Yoshiko, Knight, Masamune… King, tu seras King… Et enfin je serais pawn. Si vous avez des questions, c’est le moment… Sinon, je déclare l’opération Magnus ouverte.

Conclu Kenpachi alors qu’il finissait d’enfiler son masque qui représentait un démon souriant, avant de s’élancer en direction des portes du palais impériale en attendant de son équipe qu’elle le suive.

- C’est ici que nous allons commencer notre enquête. Bonne chance la fine équipe.




Spoiler:
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Shinrin Kisara
Shinrin Kisara

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Jeu 23 Mar 2023 - 10:23




God Shattering Star


Patience, cela faisait quelque temps que la Shinrin avait connaissance de la disparition de l’Empereur, Shinrin Hanzo. Pour le moment, elle était la seule, avec Masamune, les deux capitaines du clan Aburame, Yoshio et Sendai Yahiko, à connaître cette disparition. Difficile de savoir ce qui va se passer, mais ayant cette information, elle sera sans doute envoyée à la recherche de ce dernier. Après tout, elle avait fait son maximum au pont d’Araho pour stopper la colère et les sombres intentions de l’ancien Empereur. Là-dessus, Kisara avait gagné la confiance du capitaine Fukuo, car ce dernier a plus cru en elle qu’à l’Immaculé. Un bon point à prendre. Cela dit, elle doit se montrer patiente et continuer à mener sa vie jusqu’à ce qu’on vienne la chercher. Or, elle ne sait pas encore si sa vie est en danger ou non, mais rien n’a été entrepris pour que ce soit le cas. Pour en revenir à la disparition de l’Empereur, il est vrai que c’est plutôt étrange comme événement. Pour Kisa, il y a plusieurs suspects et cela lui trottent à l’esprit à maintes reprises. Le clan Aburame ? Le clan Shinrin ? Ou un ennemi ayant des connaissances accrus de Urahi et du palais ? Il a été dit qu'un groupe a déjà été déployé pour le retrouver, mais sans plus. En réalité, la zone où était placée Hanzo était très bien surveillée à la base et qu’il se fasse kidnapper dans son palais, au sein d'Urahi, c’est étrange. Elle n’aime pas cela. Pour l’instant, elle ne peut encore rien faire, mais si on fait appel à ses services, alors, elle se donnera à fond pour parvenir à trouver la vérité derrière tout cela.


D’un coup, un rouleau se glisse du rebord de sa fenêtre jusqu’au sol de sa demeure. Un message secret ? Ce n’était pas habituel de recevoir un courrier de cette manière. La soldate de l’unité coloniale le ramasse et en lisant le contenu, elle y aperçoit que c’est un ordre de mission, concernant la disparition de l’Empereur. La femme est enfin appelée à mener l’enquête sur ce cas et elle ne sera sans doute pas toute seule à le faire. Chitose et Mei sont partis toutes les deux en mission, dans le sud du pays. Lisant attentivement le tout, elle comprenait que cette mission devait être confidentielle et demander d'exécuter tous ceux étant impliqués dans la disparition d'Hanzo. Cela ne sera pas aisé à réaliser, mais la Shinrin fera de son mieux pour sauver l’Empereur et le ramener sain et sauf. De plus, il y a des risques que si Hanzo meurt que Nanabi se réveille, si elle a bien compris ce qui est écrit et donc, autant éviter une telle calamité dans le pays. Ce rouleau ne doit pas être laissé à la vue de tous ni même exister après l’avoir lu. Ayant eu connaissance de la zone de rendez-vous, la soldate fait brûler le parchemin afin de ne laisser aucun indice sur cette mission.


Le lendemain matin, très tôt, la kunoichi sort de sa demeure avec son équipement et sa motivation à réussir. La soldate de l’unité coloniale part en direction de la zone des camps d’entraînement afin de se réunir dans le plus grand secret. La Shinrin débarque, après quelques minutes à se déplacer discrètement afin de ne pas être suivie. Kisara est la deuxième à être arrivée, elle y découvre Bakuhatsu Kenpachi et cela la surprend un peu que ce dernier a été appelé pour cette mission. En soi, c’est un lieutenant, c’est pour cela qu’elle était à moitié surprise de la voir. « Bonjour, Fukutaisho. » dit-elle d’un ton calme. Après quelques instants de patience, le reste du groupe arrive sur les lieux. Elle y reconnaît des visages tels que ceux de Kentaro, Yoshiko et Masamune, mais pour le dernier, elle ne voit pas qui c’est. Dès que tout le monde est arrivé, Kenpachi prend la parole. Kisara se tient à côté de Kentaro, afin de le garder près d’elle. Le jeune homme parle de la mission, tout en expliquant l’importance de celle-ci et sa dangerosité afin de s’assurer que les risques sont énormes. Ce type de risque est la raison que seuls les soldats de l’Empire doivent affronter jusqu’à leur mort ou leur retraite militaire. « Il est hors de question d’abandonner cette mission. D’ailleurs, j’ai pour ma part, quelques pistes pour la disparition de l’Empereur, mais difficile pour y avoir aucune preuve. Mais, ayant été la première parmi nous, en compagnie de Masamune, a avoir appris la capture de Shinrin Hanzo, j’ai pu réfléchir assez longtemps sur le sujet. » dit-elle d’un ton calme. « Mais, on en reparlera plus tard. »


Kenpachi distribue des masques à chacun d’eux, tout en expliquant qu’ils n’obéissent plus à aucune autorité sauf la sienne, jusqu’à la fin de la mission. Ces masques leur donnent une nouvelle identité et l’homme crée une unité de commando : Echec et Mat. Drôle de nom, il y avait peut-être mieux, qui sait. Or, il est celui qui dirige l’équipe et elle n’a pas l’âge pour jouer à trouver un autre nom ou à débattre dessus. Il y avait bien plus important que cela. Il donne des instructions et ce que représente ce groupe à présent. D’ailleurs, l’identité de Kisara est Joou (Litt. Reine), elle est donc la reine au sein d’une partie d'échecs. Elle ne se pensait pas si importante, entre guillemet. Les autres ont de drôle de nom et pareil pour le nom de l’opération. Kenpachi a une imagination assez débordante. Regardant son masque en forme de chat noir avec des motifs rouges dessus. Elle met son masque et la Joou se met à suivre le lieutenant, en cherchant à se montrer discrète jusqu’aux portes du palais impérial.

Masque que porte Kisara






Résumé
Santé : RAS
Chakra : //

Résumé du tour :

- Kisara a lu et ayant connaissance de la mission, même si elle se doutait un peu du contenu, ayant été présente lors de l'annonce de la disparition de Hanzo, à Sendai Yahiko par Yoshio.

- Kisara a brûlé l'ordre de mission pour y laissé aucun trace, la veille de la mission.

- Elle est arrivée en 2e au lieu de rendez-vous donné par Kenpachi. À la fin de la prise de parole du Lieutenant, elle émet qu'elle a quelques idées sur les coupables, mais elle ne possède aucune preuve.

-> Ses pensées se tournent vers le clan Aburame et Shinrin, à cause du comportement de Fukuo et Yoshio durant leur entrevue avec Sendai Yahiko. Et du fait que l'endroit est censé être bien gardé et qu'il faut des connaissances accrus sur le dispositif de sécurité comme sur Urahi tout entier. Malgré le détachement d'une unité mené par un homme de confiance pour le retrouver dans Hi no Kuni. (Pensée Inrp, lié au RP au Pont d'Araho où Kisara a été présente du début jusqu'à la fin.)

- Elle ne dit rien sur l'idée du groupe ni des masques. Elle met le sien et suit Kenpachi jusqu'aux portes du palais impérial, en essayant d'être discrète dans ses déplacements.

équipements utilisés :



Techniques utilisées :


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https://www.ascentofshinobi.com/t13378-shinrin-kisara-terminee#118277 https://www.ascentofshinobi.com/t13394-shinrin-kisara-dossier-shinobi#118442
Inuzuka Yoshiko
Inuzuka Yoshiko

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Ven 24 Mar 2023 - 18:17
Il y a une personne ici, qui, en analysant perpétuellement ses congénères est en réalité un être détruit au fond de lui et cache un monstre dont la méchanceté n'égale rien ni personne.
Il y a une personne, ici, vue comme un loup noir pour certains, qui se montre douce comme une brebie.
Il y a une personne ici, qui est perdue et se demande quand le chemin vers son indépendance lui rayonne.


Je ne pouvais qu'aller bien. Heureuse, je m'occupe beaucoup du bétail, le soignant et le chérissant comme tout amoureux des animaux le ferait. Je partageais même ma passion avec de jeunes enfants, comme Ayumi, la fille de Kentaro. Cette dernière avait adoré brosser la douce crinière des chevaux et m' a tellement parlé de son père que j'ai voulu de moi-même m'excuser envers lui pour mon très mauvais comportement. Étant donné mon immense peur pour les grands humains qui ont déjà chassé ma famille par deux fois déjà, je n'ai su gérer mes émotions alors que je tentais de vaincre mes démons. Je lui ai fais la promesse solennelle que je ferai du mieux que je peux, et j'ai juré fidélité à notre amitié.

La nuit, je le sais, lorsque je dors, les muscles de mes mains se contractent, les argots poussent, je grogne dans mon sommeil et je bave sur mon oreiller, tel un animal sauvage, et j'étais tellement en alerte que j'avais le sommeil très léger, de sorte à ce que j'entendis une personne poser quelque chose sur le pallier de ma porte. Curieuse, j'attendis que les pas s'éloignent pour tâtonner ce sol et y découvrir un bien étrange ordre de mission, qui me semblait sortir de l'ordinaire. J'en eu l'estomac noué lorsque j'appris que l'empereur avait disparu et que je fus appelée. Non, non et non, je ne le voulais pas, lui qui a sali l'honneur de notre clan en ayant eu un comportement d'enfant bien trop gâté ! J'ai peut-être de nouveau prêté allégeance à l'Empire, mais je ne peux pas pardonner ce qui a été fait pour qu'on en arrive là. Je ne savais que faire, peut-être étais-je choisie pour que je puisse prouver que je n'ai pas fait cette promesse dans le vent. Je fus si effrayée que je griffais mes murs et que je dû extérioriser mes émotions négatives.

Ainsi, je pouvais aisément cacher mes émotions lorsque le lendemain, je fis passer des tests au lieutenant Kenpachi en le faisant courir avec Meisho et en le faisant jouer avec lui, le but étant de bien vérifier si sa rééducation est bien finalisée avant notre réunion devant le palais impérial. Je me montrais énergique et souriante comme à mon habitude, pleine d’optimisme, alors que je souffrais au fond de moi. Mon entrevue avec lui m'a rassuré et m'a donné du courage pour participer à cette enquête : pour rien au monde je n'abandonnerai les personnes que j'ai soutenu pendant longtemps et c'est ainsi que je lui ai fais l'intime promesse que je le protégerai. De part nos sens développés, Meisho et moi réussirons à analyser notre environnement et à anticiper quelques embuscades.

Le moment venu, je découvre les quelques personnes qui nous ont rejoint. Je comprend réellement que je dois veiller sur ce Shinrin, pas pour lui mais pour les habitants de Urahi, du fait de cette divinité qu'il possède. D'un sens, le dégoût que lui soit comme au sommet se fit plus grand mais d'un autre côté, la peur de subir une nouvelle fois un tel désastre m'oblige à accepter d'apporter de l'aide, à contrecœur. Mais ça, je ne le dis pas. J'étais tout de même contente de pouvoir servir mon protégé, alors je pris à cœur le fait que seul lui a le droit de me donner quelconque ordre, lui ayant juré fidélité et loyauté lorsque je fus seule avec lui. Cela dit, en prenant entre mes mains le masque de Kitsune qui me fut adressé, je ne pu m'empêcher de faire une moue, pour une raison que les personnes n'étant pas Inuzuka ne pouvaient pas forcément comprendre :

« Bah, Meisho n'a point d'surnom, lieutenant ? Vous n'aviez point d'inspiration ou vous pensiez à tort qu'il n'est point un soldat au même titre que nous tous ici présent ? J'pourrai tirer vos oreilles ma foué ! » ai-je dis avec un grand sourire. La raison étant que je ne pensais pas qu'il allait omettre de penser à lui à mal. Je mis ce masque sur le visage, et après ceci, j’ai retiré le collier vert de Meisho, dont le pendentif représentait le symbole du Teikoku qui nous unissait, tous autant que nous sommes, et je l’ai rangé dans mon long manteau noir. Je regardais ensuite ce sombre palais impérial, en pensant de nouveau que je ne devais pas manquer à mes devoirs, d’autant plus si la coalition elle-même pourrait châtier les criminels d’une faction qui lui est reliée, si j’en crois les mots de cet étrange kumojin que j’ai croisé il y a quelques mois maintenant. Mon ninken me mit un coup de museau sur la cuisse comme pour me dire que je n’avais pas à penser à ce genre de personnage semblant insipide et potentiellement mauvais, parce que nous devions nous recentrer sur notre mission. Alors, je lui caressais la tête et acceptais qu’il se mette en alerte, avec moi, en même temps que nous entrions dans ce somptueux palace dans lequel Seimeiten avait combattu ce cabot de Shinrin…


Masque de Kitsune

Résumé du tour
  • Yoshiko récupère l'ordre de mission relativement vite au vu de son sommeil bien trop léger.

  • Yoshiko et Meisho accueillent Kenpachi en amont pour tester s'il peut réellement tenir debout sans sa béquille.

  • Yoshiko et Meisho arrivent au lieu de rendez-vous. La demoiselle gonfle ses joues en faisant la réflexion comme quoi Meisho vaut tout autant que n'importe quel soldat et aurait mérité lui aussi un surnom, avant d'enfiler son masque de Kitsune. Elle retire également le collier de Meisho et le cache dans la poche intérieure de son long manteau noir pour éviter qu'on ne reconnaisse aisément son ninken.

  • Santé : N/C

  • Chakra : Tour 1 : 1B

  • Technique(s) utilisée(s) :


  • Équipement(s) utilisé(s) : /
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https://www.ascentofshinobi.com/t12708-chapardeuse-de-urahi-inuzuka-yoshiko https://www.ascentofshinobi.com/t12944-dossier-de-inuzuka-yoshiko https://www.ascentofshinobi.com/u222
Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

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Lun 27 Mar 2023 - 23:20
« La vie n’est-elle pas qu’un long soupir puisqu’on dit d’une personne qui meurt : rendre le dernier soupir ? »
De Françoise Tessier-Dumoulin, femme de lettres québécoise.

Découverte de la missive.

Je poussais un grognement de mécontentement lorsque la pendule du palier sonna six heures. Je vins me rouler en boule sous ma couverture. L’aube pointait à peine le bout de son nez. Les heures glacées n’avaient point repris le chemin vers les sommets. Le froid des matins hivernaux d’Urahi n’était guère à envier. Je détestais me réveiller seul dans une maison aussi… terne. Je poussais un profond soupir en repensant à la scène que ma fille m’avait faite la veille. Si je n’avais pas insisté pour qu’elle reste chez ses grands-parents, je n’aurais pas eu à affronter la pesante solitude de cette demeure.

Je vins m'asseoir sur le bord de mon lit, glissant alors mes pieds dans mes chaussons. Une longue journée m’attendait, malgré le fait que je sois en repos aujourd’hui. J’avais pris ce rendez-vous aux Archives impériales depuis plusieurs semaines déjà. Alors que j’attendais ce moment avec une enfantine impatience, je me pris à regretter d’avoir laissé Ayumi là-bas. Elle réclamait de plus en plus souvent après moi. Elle ne voulait plus vivre avec eux. Nous nous disputions beaucoup à ce sujet. Comme elle aimait souvent à me le répéter : sa maison, c’est ici, avec moi.

Je connaissais pourtant mes limites. Du moins, sur ce sujet-là. Le jour où j’arriverai à assumer complètement mon rôle de père n’était pas prévu pour aujourd’hui. Je poussais un nouveau soupir. Broyer du noir ne règlera pas le problème plus vite. Mieux valait-il que je me concentre sur le présent. Bien que je me sois tourné vers le métier de soldat depuis la mort de ma femme, je n’en avais pas pour autant oublier mes passions. Tout bon soldat qui se respecte devait entretenir ses loisirs. Les miens étaient diverses et variés. Parmi eux se trouvaient les mythes et les légendes. La capitale en regorgeait. Il n’était pas toujours chose aisée de faire la part des choses parmi tous les renseignements récoltés.

La facilité n’avait rien d’excitant. Le plaisir de trouver la solution après avoir fait travailler ses petites cellules grises était bien plus galvanisant que ce qui nous tombait tout cuit dans le bec. Je descendis les escaliers pour commencer mes petites affaires au rez-de-chaussé. Je m’engageais dans un combat pour raviver les braises dans l’âtre au salon. Mon regard se perdit durant quelques instants dans les flammes nouvellement nées. Il y a quelques semaines de cela, j’avais amassé un certain nombre d'informations assez juteuses à propos d’une légende concernant des contrebandiers. Ils auraient sévi dans la première Urahi. Avec les événements des dernières années, la capitale avait dû être reconstruite. Certains bâtiments avaient même connu plusieurs renaissances.

Étant un habitué des archives, l’idée même de pouvoir consulter les plans de l’ancienne capitale s’était naturellement présentée à moi. Mythes, légendes et contes avaient tous un point commun : ils étaient basés sur des faits réels, souvent très déformés, mais des faits réels tout de même. Une histoire sur des passeurs de marchandises avait forcément des fondements quelque part dans l’histoire de l’Empire. De ce que je savais, même si certaines fondations de l’ancienne Urahi avaient disparu, d’autres existaient encore bel et bien. L’administration étant très protectrice vis-à-vis de ses archives, les demandes étaient scrupuleusement étudiées, notamment celles de cette nature. Il faut dire que si passage de contrebande il existait, il n’était pas bon que tous soient au courant que la capitale était un immense gruyère… ou même un tout petit gruyère.

Encore fallait-il qu’il reste quelque chose de cette époque. La conservation des archives n’était pas forcément une priorité lors des troubles… surtout lorsque ceux-ci étaient particulièrement sanglants. De plus, même si je suis soldat, mon grade ne me permettrait pas d’accéder à des informations classifiées. La vérité, c’est que je n’étais pas certain de pouvoir accéder à tous les plans d’origine encore existants. Le contenu des documents sera… une surprise. Je me connaissais suffisamment pour savoir que j’espérais, oui, j’espérais vraiment découvrir un passage secret en étudiant ces cartes.

D’un autre côté, j’étais déjà déçu car je savais pertinemment bien qu’il ne laisserait jamais accédé à une telle information… A moins qu’il y ait un code à déchiffrer et qu’il me pense incapable de… Raaaaaaah ! Me voilà encore à imaginer des histoires rocambolesques, abracadabrantes, invraisemblables, fantasmagoriques, et… Si mon frère était là, il aurait trouvé une impressionnante liste d’adjectifs concernant mon imagination qui, ma foi, était certainement un peu trop fertile.

Je secouais vivement la tête. Il paraît que j’étais plutôt doué pour la procrastination… Enfin, c’est ce que me répétait sans cesse mon frère. Je préférais penser qu’il était jaloux de mon cerveau. Lorsque je lui avais sorti cela, il était allé vérifier l’état de mes chevilles. Merci. Elles vont très bien. Ce n’était clairement pas de ma faute si personne ne reconnaissait mon génie ! Assez parlé. Si je continuais à traîner ainsi devant l’âtre, je donnerai raison à mon aîné et cela, il en était tout à fait hors de question. D’abord, le café. Un jour, il faudrait que je me pose une perfusion de ce breuvage… Surtout le matin… Enfin, non. Ça dépendait du point de vue. Je n’ai malheureusement pas le temps de vous en parlez maintenant… Je vous serais gré de repasser plus tard… Ou jamais. Suivant vos disponibilités.

Je pris rapidement mon petit déjeuner. Enfin, façon de parler. La rapidité, comment pouvait-on la quantifier pour un petit déjeuner ? Question existentielle. Tout dépendait de la quantité que chacun ingurgitait. Ma foi, j’étais connu pour être un ventre sur pattes. Il paraît qu’Ayumi tenait ça de moi. Était-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Je n’avais jamais réussi à trancher sur la question. C’était le ventre bien plein que je me dirigeais vers la cage d’escalier, le sourire du bienheureux aux lèvres.

En passant dans le hall d’entrée, mon regard se posa sur un rectangle beige posé sur mon paillasson. Je fronçais légèrement les sourcils. Je n’avais pas entendu la porte s’ouvrir et se refermer. J’avais la fâcheuse tendance à ne jamais fermer ma porte à clé lorsque j’étais seul à la maison. Je n’en voyais pas vraiment l’utilité. Je connaissais tout le monde dans mon quartier… ou presque. Je faisais confiance à ceux que je côtoyais quotidiennement. J’entendais déjà ma mère me faire des remontrances. Elle pensait que ma naïveté me perdra un jour.

Il n’était pas rare que des habitants du faubourg me laissent des messages sur le paillasson pour me demander de l’aide pour une réparation par-ci, un rafistolage par-là. C’était de notoriété publique que j’étais un bricoleur. Durant ces temps difficiles, l’entraide était le meilleur moyen de s’en sortir. Je m’approchais de la missive, persuadé que celle-ci n’était pas là au moment où j’étais descendu. Mes yeux s’arrondirent pour ressembler à ceux du hibou lorsqu’ils aperçurent le sceau. Oui, oui. Ce fameux sceau. Personne n’était à même de l’utiliser. Sauf les membres des plus hautes sphères du royaume.

Très étrange. Oui. Vraiment très étrange de recevoir un courrier de cette importance… comme ça. Je ne connaissais personne d’aussi haut placé pour m’envoyer une lettre pour prendre de mes nouvelles. Cela ne présageait rien de bon. Mes sourcils se froncèrent à nouveau. Comment l’Empereur pouvait-il avoir disparu ? N’était-ce pas l’homme le plus puissant et le mieux protégé de tout l’Empire ? Cette histoire était encore plus rocambolesque que celle des contrebandiers. Ce n’était pas une blague, ça, j’en étais certain. J’avais suffisamment étudié des archives pour savoir reconnaître un sceau authentique.

Je notais dans un coin de mon cerveau les informations importantes, puis, pour ne laisser aucune trace de la missive, je la jetais dans la cheminée. Je restais devant celle-ci jusqu’à ce que le papier ne soit plus qu’un tas de cendres grises. Le rendez-vous n’ayant lieu que le jour suivant et pour respecter les instructions présentes sur l’ordre de mission, je ne devais en aucun cas changer mon programme de la journée. Je ne devais en parler à personne. Je ne devais éveiller les soupçons de personne. Cela serait suspect si je tentais de rentrer en contact avec les autres membres convoqués. Cela serait trop… soudain. Quelle déception. Moi qui aimais parler du sujet de la mission avec mes collègues, voilà que je n’en aurais pas l’occasion avant demain matin, l’aube. Je poussais encore un soupir, avant de monter préparer mes affaires et partir aux Archives impériales.

Rendez-vous aux archives.

J’étais connu du service des Archives impériales, notamment pour mes recherches sur les mystères et les mythes de la capitale et de l’Empire. En laissant traîner mes oreilles, j’avais pu capter quelques bruits de couloir. La plupart du personnel me prenait pour un marginal perdu dans son petit monde. Ce côté décalé était accentué par ma taille et mes cheveux rouges : ces derniers ne me permettaient pas de passer inaperçu au milieu des autres utilisateurs de ce lieu. Quelques-uns se demandaient même si j’appartenais bien à l’unité de recherches. En effet, selon eux, mes études ne semblaient pas très scientifiques.

La vérité ? Je ne tenais pas compte de ces racontars. J’avais bien mieux à faire que de m’apitoyer sur les avis des gens. Je savais pourquoi j’étais là et pourquoi je faisais ce que je faisais. Étant en accord avec moi-même, il n’y avait donc aucune raison que je renonce à ce que j’aimais faire pour plaire à des gens que je ne connaissais même pas. Alors que je m’approchais de l’accueil pour signaler ma présence, mes petites cellules grises se remirent à travailler. Le fait que je sois un représentant des forces armées respectueux des objets entreposés en ces lieux faisait-il de moi un candidat plus apte que les autres à accéder à la source de mes convoitises ? Ridicule. Voilà que je recommençais à avoir la grosse tête. Je ne pus empêcher mon regard de jeter un coup d'œil en direction de mes chevilles. Si j’avais une personne avec qui partager tout ce qui me passait dans la tête, serais-je moins vaniteux ? Lorsqu’Hatsuka était là, je… je n’étais pas comme ça.

L’un des archivistes m’installa dans une salle de consultation. Après avoir sorti des feuilles, un crayon de papier et une gomme de mon sac, je me mis à étudier avec attention les plans. Le but de ma visite avait changé, mais je ne pouvais en parler à personne. Je ne devais pas alerter la population pour éviter tout mouvement de panique. C’était bien dommage que l’un de mes partenaires de mission ne soit pas là. Nous aurions pu… partager sur le sujet. Devais-je prendre conscience de toute l’ironie de la situation ? Les raisons qui m’ont poussé à venir consulter ces plans étaient une excellente couverture alors que je n’avais jamais pu imaginer pouvoir participer à une mission d’une telle importance. Une question revenait sans cesse : comment avaient-ils réussi à enlever l’empereur sans être vu ?

Consultation du dossier d’Hagiwara Kentaro par Bakuhatsu Kenpachi.

Alors que j’effectuais mes recherches aux Archives impériales, un certain Bakuhatsu Kenpachi accédait à mon dossier militaire. Dans ce dernier, celui-ci accéda à des informations qu’il n’aurait jamais pu obtenir de ma part. Pour certains renseignements contenus dans ces papiers, je n’avais même conscience de leurs existences. Pour d’autres, je refusais tout simplement d’en parler à des inconnus… et même avec mes proches, je n’en parlerais pas du tout.

« Capacités d’analyses et de recherches certaines, mais son manque de confiance en soi altère… »

Le verbe « altérer » était souligné trois fois.

« … considérablement sa capacité de jugement. Aisance dans les milieux urbains (villes, moyens et grands villages). Perd ses moyens en pleine nature : actuellement, il est inadapté pour ce genre de terrains s’il n’est pas accompagné par quelqu’un de plus expérimenté pour lui donner des directives. Facilité à retenir des informations, à prendre conscience de petits détails, à bricoler des objets avec pas grand chose, mais s’éparpille très facilement. Si un cadre bien défini lui est donné, ses capacités peuvent devenir très efficaces. »

Retour à la ligne, puis quelques lettres capitales.

« Incapacité flagrante à diriger et gérer une équipe. »

Celle-ci avait été plus que visible durant la mission où Masu et Sanako s’étaient opposés. Quelques phrases succinctes en minuscules suivaient.

« Parmi les causes identifiées de cette incapacité se trouvent son inaptitude à gérer ses émotions. Son comportement dénote un sérieux problème avec les femmes. Beaucoup de ses actions sont liées à l’affectif. »

Les cinq mots « sérieux problème avec les femmes » avaient été soulignés. De ce trait partait une flèche qui menait à un autre groupement.

« Lien avec la mort de sa femme lors du massacre de 202 ? A confié la garde de sa fille à ses parents. Boit beaucoup, certainement pour oublier. »

Plus bas avait été noté en face du mot « important » :

« Avant de devenir soldat, a reçu une formation pour devenir marchand et commerçant. Issu d’une famille marchande depuis plusieurs générations. Possède de nombreux contacts dans le milieu dans tout l’Empire et au-delà. Aisance à se lier avec les autres : parle beaucoup trop et oublie bien trop souvent les codes régissant les armées. »

Entretien autour d’un repas avec Bakuhatsu Kenpachi.

Alors que je sortais des Archives impériales, ne sachant alors pas vraiment quoi faire des informations que je venais de récolter, un gamin d’une quinzaine d’années m’aborda. Il portait les couleurs de l’unité coloniale. Il se présenta comme étant lieutenant de cette dite division. Oui. Rien que ça. Le temps que mes neurones fassent la connexion entre ce personnage et l’ordre de mission, ce Kenpachi m’avait déjà invité à manger. Bon argument que la bouffe.

« Salutations sur toi, Kenpachi. Heureux de te rencontrer. Moi, c’est Kentaro. »

Je m’étais mis directement à tutoyer mon interlocuteur, sans aucune arrière-pensée. La théorie du tutoiement et du vouvoiement avait encore frappé. J’estimais que le tutoiement permettait de rapprocher les coéquipiers, de prendre conscience de son camarade dans toute son entièreté, comme si c’était un membre de sa propre famille. C’était une sorte de contrat silencieux, tacite qui disait : je suis là pour assurer tes arrières. Très honnêtement, vu ce qui nous attendait, ce rapprochement n’était pas du luxe.

« Il y a un boui-boui pas très loin d’ici. Il sert des trucs pas trop mauvais à des prix tout à fait raisonnables… Enfin, ça dépend de ce que tu prends. J’te montrerais sur la carte. »

Une fois que nous fûmes installés, Kenpachi m’amena habilement à parler de moi. La vérité, c’est que je ne compris pas vraiment tous les tenants et les aboutissants de cette conversation. Était-ce un interrogatoire ? A la vue de la tête que je fis, cela du être flagrant pour mon interlocuteur : je n’avais pas du tout la mentalité d’un militaire. Entre deux bouchées, je répondis aux questions de mon compagnon.

« Ma capacité spéciale concerne les portes célestes. Les femmes dans ma famille sont toutes des shinobis maîtrisant cette capacité. Elles sont des maîtres dans leur domaine. Je dois t’avouer que je ne maîtrise que les trois premières portes… Faut dire que je suis un étudiant sur le tard ! Je n’avais pas du tout prévu de devenir soldat… »

Ma grimace n’échapperait certainement pas à Kenpachi. Je n’aimais pas particulièrement ce métier. J’espérais ne jamais avoir à tuer qui que ce soit. Toutefois, à la vue de la mission, mes espérances étaient bien minces… si minces que je doutais même de leur existence.

« Je suis soldat depuis quelques mois tout au plus… Je ne saurais pas te dire exactement. J’ai rejoint l’armée au début de l’automne 204 et l’unité de recherches au moment de la prise de fonction du nouveau capitaine, quelques semaines plus tard. »

Je vins prendre une grande rasade de thé.

« Pour être très franc avec toi, je déteste le capitaine. Ce n’est qu’un petit con aux méthodes répugnantes. Pour lui, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. »

Prenant conscience de mes propos, je m’empressais de rajouter :

« Il sait très bien c’que je pense de lui. Je compte bien devenir fort ! Très fort ! Plus fort que lui ! Juste pour pouvoir lui casser la gueule et lui faire ravaler ses paroles. »

Non. Je n’avais toujours pas digéré qu’il accepte de prendre des enfants pour faire des… expériences… même si cela pouvait sauver des milliers de personnes. Personne ne devrait avoir le droit de toucher aux enfants. Je poussais un soupir. Décidément ! C’était la journée des soupirs aujourd’hui.

« D’ici là, le capitaine est le capitaine. En attendant d’avoir le niveau, je vais travailler très dur pour lui montrer qu’il a tort dans sa façon de penser. »

Kenpachi pouvait sentir toutes les émotions qui s’entrechoquaient en mon fort intérieur. Mon dossier n’avait pas menti sur ce point-là… Ni sur les autres, d’ailleurs.

« Si je suis devenu soldat, c’est pour pouvoir protéger les enfants… Tous les enfants… Pour que plus jamais ils n’aient à vivre le massacre de 202… »

Ma voix se brisa sur les derniers mots. Mon regard s’embua un instant, puis mon visage reprit son entrain joyeux. La tristesse dans mon regard n’échappa pourtant à personne.

« J’ai d’autres projets aussi ! Des projets grandioses ! J’veux devenir le plus grand détective ninja de tous les temps ! »

Je fis une petite moue en croquant dans une feuille de salade.

« Je ne tiens pas plus que ça à faire carrière dans les unités… sauf si ça me permet d’atteindre mes objectifs. Je trouve ça… ennuyeux, les unités… et c’est… pfiou… j’ai l’impression que tout est compliqué… les grades… les protocoles… Ces informations encombreraient mon esprit… En plus de me faire perdre du temps ! Si je veux devenir aussi le plus grand chasseur de tsukumogamis de l’Empire… voir même de toutes les nations confondues… je ne vois pas vraiment l’utilité d’apprendre tout ça ! Peut-être que j’envisagerais de d’venir lieutenant… pour que ça soit plus facile de voyager… »

Finalement, le personnel des Archives impériales n’avaient peut-être pas tort de dire que j’étais un marginal. Le repas se déroula sans incident particulier. Kenpachi put se rendre compte que j’étais un ventre sur pattes, en plus d’avoir des théories sur n’importe quel sujet. Il put vérifier une partie des informations qu’il avait pu lire dans mon dossier. Nous nous quittâmes sans avoir dit un mot sur la mission.

Préparation de la mission.

Avant de rentrer chez moi, je passais par chez ses parents pour leur signifier que je serai absent pendant quelque temps. Je ne réussis pas à dire au revoir à ma fille. Ayumi pensait que j’étais venu la chercher pour la ramener à la maison. Lorsqu’elle eut compris que je partais en mission, elle était partie en pleurant dans sa chambre. C’était le cœur empli que je rentrais chez moi. Le reste de la journée fut consacrée aux préparatifs de la mission. Je dormis très mal, si bien que je faillis ne pas me réveiller lorsque sonna cinq heures à la grande horloge du couloir. Je dus courir vers le lieu du rendez-vous pour ne pas louper le départ.

Début de la mission : vers l’infini et l’au-delà.

Lorsque j’arrivais au lieu de rendez-vous, Kenpachi, Kisare et Yoshiko étaient déjà sur place. Je les saluais d’un signe de la main et d’une voix chaleureuse.

« Salutations sur vous, jeunes gens ! »

Chacun put néanmoins sentir une pointe d’inquiétude et d’angoisse rôder dans les méandres de ma salutation. Instinctivement, je me plaçais derrière Kisara. A ses côtés, je me sentais plus en sécurité, comme si je pouvais déplacer des montagnes. Lorsque l’équipe fut au complet, Kenpachi fit un discours plein de bon sens. Je fus assez surpris que cela soit le plus jeune du groupe qui dirige la mission.

« J’pense que si nous avons tous répondu à l’appel, c’est que nous sommes tous conscients de l’importance de cette mission et des risques qu’implique cette dernière. Tu peux également compter sur moi. »

Kenpachi nous tendit à chacun un masque. La surprise vint gracieusement peinturlurer mon visage. Je ne comprenais pas l’utilité d’un tel objet. Pourquoi se cacher le visage ? Chacun arborant le sien, j’eus trop honte de poser la question devant tout le groupe. J’eus en partie ma réponse lorsque le lieutenant reprit la parole. La suite de son discours me parut… surréaliste. Quoi ? Comment ça, on changeait d’identité ? Est-ce que le port du masque était obligatoire pour cette nouvelle identité ? Et pourquoi on s’appelle échec et mat ? Rook, c’est quoi ce nom ? Est-ce que je suis censé retenir les nouvelles identités de tout le monde ? Depuis quand l’opération magnus ? Est-ce qu’il y a une logique entre tous ces codes ? Je sentis tout le poids de mon inexpérience dans le domaine militaire peser sur mes épaules.

« Euh… non, non, pas de questions ! »

Je maugréais plus pour moi-même que pour les autres :

« … Enfin… presque pas… »

J’enfilais mon masque. Après avoir pesé le pour et le contre, je finis par demander, rouge de honte :

« Pardon, Kenpachi, mais... »

En effet, je n’avais pas tout compris…

« … Est-ce que tu peux réexpliquer la deuxième partie ? Mais… euh… en version plus simple… genre… pour quelqu’un qui… enfin… voilà… je… j’n’ai pas tout compris… »

Lorsque j’eus mes explications, nous pûmes partir en direction du palais impérial. Je restais dans le sillage de Kisara. Alors que nous pénétrions dans le palais, je vins me porter à sa hauteur.

 [MISSION/S/TEIKOKU] A LA POURSUITE DU JINCHÛRIKI Ja3b
Légende : masque porté par Kentaro.

Résumé:
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Arai Y. Masamune
Arai Y. Masamune

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Jeu 30 Mar 2023 - 23:07
Comme il était venu, il s’en était allé, autant porté par les courants de la destiné que poussé vers la sortie par le truchement du diktat politique. Masamune, du haut de son statut de simple soldat, n’avait pourtant pas été le seul à souhaiter en son for intérieur que l’ex Empereur Sendai Yahiko puisse les aider à rétablir l’ordre et l’équilibre au sein de l’Empire. Au coeur des tourments, dans le contexte que traversait le Teikoku, il n’y avait cependant qu’un certain nombre de leviers qu’un Porte Parole pouvait actionner, et c’était donc habité par un marasme et un dépit profond que l’Arai avait dû se résigner, retourner à sa routine sans l’ombre d’un espoir de pouvoir essayer d’arranger cette situation ô combien intenable.

C’était tout bonnement insensé. Une menace sans aucun équivalent pesait sur cet Empire sans tête, et la fierté d’une infime minorité allait causer leur perte à tous. Masamune maudissait son impuissance : sans contrainte de temps et d’espace, sans doute aurait-il pu faire drastiquement infléchir les événements, « convaincre » des cibles clefs et pousser le Teikoku sur les bons rails. Seulement voilà, sa maîtrise de ce pouvoir qu’il cachait, dissimulait à la vue de toutes et tous, n’atteignait pas un niveau suffisant pour lui autoriser de telles prouesses.

Cette nuit-là, comme bien d’autres avant elle, l’Arai dormit peu, et finit de s’arracher aux bras de Morphée alors que la nuit glacée enserrait toujours la Capitale du Feu. Assis là au bord de son lit spartiate au coeur des baraquements, Masamune tenta de réfléchir, de trouver une solution, tandis que ses phalanges se tordaient entre elles pour tenter d’évacuer le stress et la pression. Devait-il se révéler, à qui, sous quelles conditions, avec quels espoirs ? Devait-il tout risquer seul, se lancer tête baissée pour tenter de manipuler le Capitanat et les autres hautes instances ? Torturé par ces voies sans issue, le soldat ne sentit pas approcher la silhouette sombre au détour de ses modestes quartiers, et ce fut avec un mouvement aussi vif qu’un sursaut qu’il accueillit entre ses mains le rouleau de parchemin qui lui fut expédié sans grand ménagement.

« Que-... »

Il n’eut pas le temps d’invectiver l’individu que déjà il le sentit s’éloigner, et ce fut avec un empressement presque frénétique que l’Arai déploya alors le parchemin pour lui ce qui y était inscrit. Tout à la fois le soulagement et un regain d’inquiétude l’envahirent à la lecture de ces lignes, aussi dangereux que sujets à controverse. Sendai Yahiko avait été écarté, mais les huiles de l’Empire n’avait heureusement pas oublié quelle crise nationale les menaçait. Un maigre avancement, à l’heure où Masamune encaissait encore avec difficulté les torrents d’informations qui avaient failli le noyer quelques temps auparavant. Lui qui s’était fixé comme dessein de redresser et discipliner leur Empire en déroute, allait dans un premier temps déjà devoir contribuer à le sauver tout court. Un prospect inquiétant, mais duquel il ne pouvait pas se détourner.

Expirant un grand coup, l’Arai mis son corps en branle pour se préparer au plus vite, n’oubliant aucun équipement et scindant le manche de sa hallebarde pour la fixer plus aisément dans son dos. Masamune, dans ces circonstances, avait pour lui de déjà être bien au fait de la situation après avoir espionné l’entrevue entre l’ex Empereur, Yoshio et Fukuo. En proposant son aide spécifique et spécialisée, il avait alors cru devoir dévoiler sa véritable nature, ce qu’il avait finalement pu éviter. Mais alors qu’il se hâtait vers le point de rendez-vous dans le clair-obscur de l’aube, le soldat trentenaire se demanda si il lui serait possible de réitérer l’exploit en devant collaborer de près avec d’autres agents sans doute bien plus compétentes et entraînés que lui. Les enjeux étaient trops grands, et le défi serait double de les démêler tout en gardant ses origines sous scellé, mais alors que l’Arai rejoignait le petit groupe qui s’était formé dans l’extrémité boisée du terrain d’entraînement, une réalisation soudaine le frappa.

Kenpachi. Kentaro, Yoshiko, Kisara. Un autre soldat, qu’il ne reconnaissait pas. Un seul Lieutenant, issu de la Coloniale. Inexpressif, Masamune masqua sa surprise et continua à avancer, ce qui ne le départit pas pour autant d’un sentiment persistant. Quelque chose clochait. Inconcevable. C’était tout simplement inconcevable que la survie de tout leur Empire, de tous ses concitoyens, puisse dépendre d’une poignée de soldats et d’un lieutenant dont les prérogatives étaient tournées vers l’expansion et non la protection du territoire. Et pourtant, lorsque Kenpachi prit la parole, cela ne fit plus aucun doute : ils étaient tous là. Tous les membres de l’unité qui, dans les heures et jours à venir, allait devoir sauver le Teikoku de lui-même. Après avoir salué sobrement ses coéquipiers en déglutissant difficilement, le soldat encore assez peu expérimenté absorba le discours de son jeune chef d’équipe et mentor avec le plus de sérieux possible, sans toutefois parvenir à extraire complètement de ses pensées la nouvelle inquiétude qui s’y était immiscée.

A eux tous, ils disposaient certainement de talents singuliers qui pourraient leur permettre de comprendre l’enlèvement de Shinrin Hanzo et d’y remédier… mais étaient-ils pour autant les plus aptes à le faire ? Un plan sinistre était peut-être à l’oeuvre, et hormis de fouiller en profondeur les esprits de ses coéquipiers, l’Arai était condamné à avancer à l’aveuglette jusqu’au coeur de ces ténèbres pour découvrir, peut-être trop tard, de quoi il retournerait.

Sans un mot, il se saisit de son masque et le contempla un instant avant de le passer lentement sur son visage, prenant acte de son nom de code dans le même temps. Le Roi. Masamune n’était sans doute pas un stratège émérite, mais il voyait très bien la logique derrière l’attribution de ces sobriquets et était loin d’être dupe. Kenpachi voulait que l’attention de leurs potentiels futurs opposants se focalise sur un membre à priori dispensable de leur groupe, et se dissimuler lui-même derrière le Pion ne faisait que renforcer cette idée. Un plan que l’Arai n’aimait pas mais qui avait une valeur intrinsèque indéniable. Tous ici rassemblés avaient toutefois à coeur de réussir, et chacun à sa façon laissait transparaître ce qui faisait sa singularité. Des traits de caractère, pour la plupart, que l’ancien thérapeute avait eu l’occasion d’identifier chez ses coéquipiers lors de leurs rencontres passées.

«  A vos ordres, Pawn. Allons-y. »

Il acceptait sa place, bien sûr, mais tandis que leur procession de l’ombre se mettait en route vers le palais, que des interrogations étaient soulevées, Masamune se posait en son for intérieur ses propres questions. Un trouble qui le suivit sans faillit, jusqu’aux abords familiers du Palais Impérial.
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Hada Susumu
Hada Susumu

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Ven 31 Mar 2023 - 22:00
Un son incessant, celui d’une main, frappant doucement, mais suffisamment pour se faire entendre dans l’habitation, depuis la porte où la personne souhaite absolument que quelqu’un lui ouvre. Un léger râle est poussé par le maître des lieux, forcé de sortir de son nid douillet. N’ayant pas encore toute sa tête, l’esprit trop embrumé par les consommations de la veille, il se déplace tant bien que mal vers l’entrée. Il n’avait qu’une idée à ce moment, bien faire payer au petit malin qui s’amuse à insister ainsi si tôt dans la journée. Vêtu de sa robe de chambre seulement, en ouvrant, il sent le vent frais venant saisir le corps, arrivant à connecter quelques neurones. Il parvient alors à analyser la situation et à la comprendre, lorsqu’il voit qu’on lui tend une missive aussitôt, avec des mots rapides.

« Vous débutez une nouvelle mission demain. Prenez connaissance des modalités. Bon courage. »

Le message se retire, le soldat refermant donc la porte. Il reste planté là, commençant à se questionner, supposant alors ce qui va bientôt lui arriver.

Alors déjà reparti hein… Ils ne m’auront pas laissés profiter bien longtemps de mon repos après mon retour au pays… Bon, ils ont dû penser que je me la suis collé douce à Iwa, que je pouvais repartir aussitôt après ce petit congé. Aucun scrupule ces dirigeants. Bon… Maintenant il faut savoir à quelle sauce ils vont me cuisiner. Je ne sais pas pourquoi, j’ai un mauvais pressentiment encore… La lettre sous-scellée, un message tôt, comme s’il souhaitait esquiver un maximum la foule, avec un bref échange… Faites que je me trompe...

Il ouvre alors l’enveloppe, lisant en diagonale, ne cherchant que pendant cette première lecture, des mots-clés. Il finit par tomber sur ce qu’il craignait le plus. Mission rang S, enquête, discrétion, une raison plus que nécessaire à cela : Un Empereur disparu, même enlevé. Il pose le message sur une table, avant de laisser son corps tomber telle une pierre sur son lit. Il reste ainsi quelques minutes, sans le moindre mouvement, avant de se remettre sur pied. Il se dirige dans sa salle de bain, enlève la couche de vêtement sur lui, avant de se placer sous la douche et de tirer l’eau la plus froide possible et à la pression la plus forte. Tout est reçu en plein visage, mais il ne réagit pas. Cet homme n’est pourtant pas le plus résistant au froid, chauffant sa maison facilement à vingt-cinq degrés minimum pour se sentir comme chez lui. Une fois la douche froide terminée. Il se laisse glisser le long du mur, finissant par s’asseoir sur le sol.

« Putain… Alors voilà que je touche le fond hein ? J’ai décroché le gros lot cette fois. Une putain de mission que tu n’as pas intérêt à foirer. Je voulais une vie tranquille ? Mais merde… qu’est-ce que j’ai glandé ? Je croyais quoi à jouer les héros à Tsuchi en affrontant un monstre ? Si ça se trouve ça à contribuer à ma participation à cette mission… C’est pas bon, pas bon du tout... »

Il se relève, s’essuie, se regarde dans la glace, commençant sa toilette habituelle. Il vérifie son rasage, sortant une lame pour le refaire, ne voulant laisser aucune pilosité faciale. Il passe ensuite un baume, hydratant sa peau, la rendre douce au toucher puis se coiffe. L’apparence est importante. Il part alors choisir sa tenue également, celle digne d’un soldat, mais avec une petite touche plus agréable à l’œil, afin de ressortir des rangs. A la fin de toute cette préparation, il part faire une tour dans le village.

Il salue chaque passant, avec un sourire charmeur et chaleureux. C’est comme si un autre homme se présentait à chacun, bien que déjà connu comme étant très sociable. Cependant, lui qui est d’habitude d’humeur à discuter, s’excuse, préférant continuer sa route. Il marche, marche, faisant réellement le tour. Il termine ses pas dans cet endroit normalement plein de verdure, mais touché par la saison, le Hall des Héros. Le lien est reposant, calme, respecté. Un lieu chargé de souvenir douloureux, mais un lieu de fierté pour ceux qui se sont battus et qui fait que la nation est devenue ce qu’elle est. L’enfant du désert observe la stèle, voulant presque y glisser sa main sur ce marbre noir, sentir les lettres dorées qui y sont inscrites.

« Est-ce que mon nom s’y trouvera un jour ? Qu’est-ce que je me mets à dire comme connerie encore… Qui suis-je pour croire cela ? »

L’homme fait découvrir une autre facette de sa personnalité, une faiblesse même. Celle d’un être ne voulant pas disparaître, une âme qui souhaite laisser une trace dans ce bas-monde, ne pas le quitter sans y placer son empreinte. Le combat contre le Dieu à Iwa l’avait déjà fait réagir, se lançant contre ce samouraï qui a bien failli le saigner jusqu’au bout. Lui pourtant qui préfère éviter les combats perdus d’avance, il s’était jeté dans l’occasion de faire quelque chose d’utile pour les autres. Une manière derrière de pouvoir gagner en mérite, tandis qu’il s’était senti inutile durant l’affrontement face au Singe tout-puissant. C’est aussi à ce moment qu’il s’est également dit qu’il souhaite réellement vivre. Pourtant, sa vie est loin de toute tranquillité comme il peut souhaiter, venant alors de recevoir une quête tout aussi dangereuse.

« Vivre tranquille ? Je croyais quoi ? Alors quoi maintenant… Je fuis ? Ça m’a toujours bien réussi jusqu’à maintenant. J’aurais tout le temps laisser mon empreinte sur ce monde si je reste en vie. Alors que si je me lance dans ça… On ne sait pas ce qui peut se produire… Après tout je ne suis pas un vrai Hijin. Juste un mercenaire qui souhaitait se la couler douce. Haha ouai, je ne dois pas oublier ça. »

Il regarde à nouveau la stèle alors qu’il a encore un petit rictus. Rapidement, celui-ci disparaît, laissant ses traits se durcir, le poing serré également.

« Qu’est-ce que je raconte putain… Peu importe que je fuis ici, ce sera la merde partout. Les démons peuvent être lâchés à tout moment, dont celui dans l’Empereur disparu. Tant qu’il y aura de la menace quelque part, je ne serais jamais à l’abri. J’ai moyen ici de faire perdurer cette paix, si je me bouge le cul. Alors autant prendre le taureau par le corne. Je vais faire mon boulot. Si ça se passe mal, c’est que ça devait se passer ainsi. Regarde ma famille. Ils ont perdu leur vie en défendant leur bien. Mon bien, c’est ici. Alors je vais me battre pour lui. »

L’homme revient sur ses pas avec un air déterminé. Retournant chez lui, il relis le message, prépare ses affaires. Il passa le reste de sa journée à préparer son corps physiquement, allant même se coucher tôt par rapport à ses habitudes. Le matin, même rituel que la veille, avec une douche plus chaude et une tenue plus neutre, moins tape-à-l’œil. Il arrive donc au terrain d’entraînement, découvrant le reste de l’équipe. Il n’en connaissait même pas la moitié, mais cela ne le dérange pas tellement dans l’immédiat. Il n’a pas le temps de faire connaissance, d’autant plus quand Kenpachi démarre les explications. Il ne perd pas de temps à dire les termes, ne laissant place à aucune hésitation à chacun. La survie nation va dépendre de la réussite de ce groupe. S’il n’avait pas réfléchi la veille, Susumu aurait fait partie des gens visés par la question. Mais à présent, il est engagé. Il reçoit alors un masque, nouvelle face qu’il présentera tout au long de l’opération, avec un nouveau nom. Pas de grande réaction, mis à part de Kentaro, rouquin qui avait déjà collaborer avec le lancier.

« Haha Kentaro, décidément tu sauras toujours me surprendre. Détends-toi, tu avais su faire du bon boulot la dernière fois. »

Il n’avait pas pu s’empêcher de réagir. Cependant, cette action a permis de faire redescendre la pression, notamment la sienne. Il sourit, comme on peut le voir plus généralement. Une fois calmé, il positionne son masque.

« Pawn, Bishop est prêt à te suivre. »


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Masque porté
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