Identifier l'ennemiLe Soleil Noir est une organisation criminelle sévissant principalement dans Murashigure, la capitale du pays de la Pluie. Le but de cette mission est de récupérer des informations sur les personnes à la tête de cette organisation et leurs relations.
Découvrir le fonctionnement interne du Soleil Noir. Obtenir des informations sur les principaux dirigeants de l’organisation. Facultatif : Éviter d’éveiller la suspicion de l’organisation. Facultatif : Trouver un moyen de les éliminer efficacement.
Alors que la nuit tombait sur Murashigure, trois jeunes femmes et un félin pénétrèrent dans l’enceinte de la capitale, les bruits de leurs pas couverts par la pluie incessante. Depuis la réunion de la nouvelle organisation, Fuyumi s’était préparée aussi bien physiquement que mentalement à l’épreuve qui l’attendait. Ce n’était pas tant la puissance du Soleil Noir qui l’inquiétait que la perspective de replonger ainsi dans son passé traumatique. Être accompagnée de Yuu faisait grandement croître sa confiance, c’était ensemble qu’ils avaient su affronter leurs stigmates sous la tutelle de Fukurō.
Au-delà de ses propres soucis, l’amejine se préoccupait également pour l’assimilatrice à ses côtés. Elle savait son amie souffrante d’un mal qui la rongeait. Toutes deux ignoraient encore sa nature exacte et ses conséquences pouvaient se révéler désastreuses dans le contexte de l’opération qu’elles devaient mener. Amiko avait affirmé sa volonté quelques jours auparavant et c’était suffisant pour Fuyumi, mais elle ne connaissait pas les limites de la volonté face à l’ignorance.
— Si cela vous convient, déclara alors Fuyumi au groupe, je vais vous conduire à un ancien entrepôt de l’organisation. J’ignore s’il est encore en place ou même si les lieux sont toujours sous leur contrôle, mais c’est la meilleure option que je puisse vous fournir actuellement. Je n’ai jamais eu une vision globale du Soleil Noir. Lorsque j’étais sous leur contrôle, ils prenaient un soin particulier à nous conserver dans l’ignorance. Et je ne peux vous conduire au lieu où je résidais, j’y ai passé suffisamment de temps pour que quelqu’un m’y reconnaisse malgré les années.
Malgré le temps passé sous la coupe du Soleil Noir, la jeune femme n’avait quitté l’établissement où elle était asservie que pour se rendre au domicile de certains clients fortunés. L’entrepôt qu’elle évoquait était la seule alternative qu’elle possédait, même si cela faisait seize ans qu’elle n’y avait pas mis les pieds. Elle y avait été transportée lorsqu’elle avait quitté son clan avant d’être expédiée en centre-ville. Parfaitement consciente de l’extrême fragilité de cette piste, Fuyumi jugeait tout de même l’effort pertinent, mais elle restait tout de même ouverte aux propositions de ses équipières.
La première sortie de groupe afin d'améliorer l'entente et la cohésion... Bon d'accord, ok ok ... Pas super crédible. Non, évidemment, c'était encore tué des type, mais là, c'était des méchants, encore plus que nous et c'était vexant. En même temps, le machin noir là, quelle drôle d'idées de nom ! Bien entendu que tu as envie de le défoncer. Nous Sakana, des poissons, à part tenter de nous attraper où nous admirer, cela ne va pas plus loin que cela. Il y en a là dedans ! Bref, j'étais avec deux demoiselles que je ne connaissais pas vraiment bien. Une était causante, l'autre par contre, on pourrait lui donner tous les secrets du monde qu'elle ne dirait toujours rien. J'étais habillée comme d'habitude avec mon matériel bien préparé au cas où. Cependant, ma tête était bien plus utile pour le coup. Je commençais à bien connaître cette ville pour y vivre depuis environs dix ans. Lorsque l'on tentait de survivre ici, on avait peu ou prou l'occasion de côtoyer des groupes plus ou moins louables.
La pluie ... Ça, il ne fallait pas en être allergique ! Cela tombait quasiment toute l'année, au moins les prés doivent être verdoyant. J'avais la méthode pour détruire une organisation et ce n'était pas bien compliqué. Il suffisait de trouver n'importe quel crétin et utiliser les informations et les connaissances de cette même organisation afin de l'utiliser contre elle-même. Facile non ? Il suffisait de remonter la branche pourrie jusqu'au grand manitou. Avec du temps, on pouvait même faire du recyclage et l'utiliser, mais bon là, ce n'était pas l'objectif hein ! Hein ? Hmmm ... Bon bon.
« Cela ne va pas être très compliqué. Il suffit de trouver n'importe quel Idiot de l'organisation et je lirais dans ses pensées jusqu'à trouver le responsable, puis son responsable, etc ... Au bout d'un moment, on saura tout ce qu'il faut et on règlera le problème. Allons donc à ton entrepôt, on verra bien. Quitte à prendre leur apparence afin de pénétrer les lieux plus aisément, une fois les types éliminés. »
Expliquais je alors assez tranquillement. Je regardais cette Fuyumi qui semblait avoir eu une vie aussi trépidante que la sienne, enfin peut-être pas, mais bon, ce n'était pas comme si je voulais en savoir plus pour le moment. J'avais déjà suffisamment de souvenirs dégueulasses en tête qui soit les miens ou non. À mesure de voir les souvenirs des autres, cela faisait comme une accumulation, peut-être dangereuse à force. Je ne m'étais jamais posée la question.
« Change d'apparence si jamais c'est risqué, on va bien en trouver dans des salles de jeu ou dans les tavernes autours. Si ça se trouve, ils ont un tatouage pour se reconnaître ! Ça serait presque romantique ! Sinon, j'ai rendu des services à plusieurs groupes de types plus ou moins sympathiques, donc si la piste devient trop fade, on pourra aller gratter à ces endroits là. Ça fait un moment que je traîne dans le coin, je commence à bien connaître le coin à force ! D'ailleurs, il y a un petit vendeur de brochettes à côté ! Hmmm ! Un délice ! Au pire, on se régalera ! »
Le berceau de la pluie ouvrait grand ses bras à un trio de jeunes femmes, qui n’avaient pas peur de pénétrer dans l’antre du démon, du crime et de la délinquance. La pluie teintée d’un sang invisible, accompagnait les kunoichis à travers Murashigure. Amiko avait enfilé une cape avec capuche noire pour se protéger de l’acide qui tombait du ciel d’Ame no Kuni. Si l’eau était connue pour être pure et pour laver des péchés, celle qui ne cessait jamais de couler ne l’était guère aux yeux de l’assimilatrice qui préférait s’en protéger aujourd’hui. En effet, elle avait déjà assez de problèmes à gérer et à contrôler pour réussir parfaitement cette première mission au nom de Sakana, se porter la poisse n’était pas envisageable.
Être aux côtés de Fuyumi rassurait grandement la Sakki, elle la connaissait comme personne et pourrait sûrement réagir si c’était nécessaire, si elle faisait une crise ou autre chose d’imprévisible. Quant à la rouquine, elle ne la connaissait pas très bien et ce n’était pas forcément celle vers qui elle avait envie d’aller spontanément, de peur de se faire violer ses pensées les plus intimes et sombres.
Pour l’heure, Amiko allait devoir garder sa réticence de côté et admettre que ses capacités pourraient grandement les aider. L’albinos qui connaissait assez bien le Soleil Noir, leur proposa un premier endroit à fouiller. En l’absence d’autres informations et avec autant d’années passées en dehors de la capitale, c’était comme si elles débutent dans le domaine. Fort heureusement, cette Nozomi semblait avoir quelques connaissances qui pourraient leur être utile si nécessaire. Tout semblait si simple pour la Yamanaka, qui pensait pouvoir tout faire avec son pouvoir. Amiko était d’accord sur le principe, mais est-ce que cela serait aussi facile qu’elle le suggérait ?
La rousse semblait bien excentrique, bien plus que la brune aux mèches de feu. Elle ne préféra pas rebondir sur ces histoires de brochettes et de vendeurs.
« Les capacités de Nozomi nous seront sûrement utiles. Nous pouvons aussi tenter de prendre une autre apparence si c’est nécessaire, pour ne pas prendre le risque d’être reconnu par qui que ce soit… Je n’aimerais pas non plus croiser des visages familiers… Allons à cet entrepôt pour commencer, nous aviserons par la suite. »
Ajouta la manipulatrice de lave avant de suivre Fuyumi qui avait entamé la marche vers la première destination. Il ne leur fallut que quelques minutes pour arriver à proximité et être stoppée par la jeune femme. L’endroit semblait tenir encore, même après tant d’années, il faisait sombre, poussant Amiko à utiliser une technique de détection.
« Je vais lancer une détection des lieux, histoire que nous n’ayons pas de désagréables surprises. »
Ses fines mains, camouflées par sa cape complètement trempée, se croisèrent pour réaliser quelques signes incantatoires. Concentrant son chakra et ses sens, elle analyse la zone autour vers l'entrepôt et chercha une quelconque trace de présence qui pourrait la mettre en alerte.
Spoiler:
Le trio se rend à un ancien entrepôt où Fuyumi a déjà été emmenée par le passé. Une fois à proximité, Amiko lance une détection. [/i]
Murashigure, la ville de tous les vices, la ville aux mille péchés. L'esclavage était l'un de ses nombreux défauts, et vous en cherchiez l'une des structures. Votre but était plus loin encore, mais en premier lieu, il vous fallait des informations. Pour l'heure, la seule que vous aviez entre les mains était une bribe de souvenirs sordides, une piste bien fragile puisqu'elle datait d'il y a désormais seize longues années.
Ainsi, à travers les rues puis les chemins de la province de Murashigure, sous une pluie épaisse, lourde et tiède, vous suivîtes longuement ce qui vous semblait être la voie.
Ainsi, en quelques heures, vous parvîntes à cette petite bâtisse des souvenirs de l'Initiatrice.
Ainsi, vous découvrîtes l'entrepôt. En ruines.
C'était à peine si les murs tenaient. L'un d'entre eux vous sembla même vaciller sous une bourrasque qui chassa vos capuches, vous faisant subir par la même occasion la désagréable pluie qui vous couvrait déjà depuis plus d'une heure désormais. D'un simple coup d’œil, vous perçûtes l'écorché de la toiture qui ne couvrait pas plus d'un tier de l'ancien bâtiment. C'était à se demander même comment elle tenait encore. La végétation avait en grande partie prit possession des lieux et c'était à se demander si ce n'était pas le lierre omniprésent dans les joints des différents pans de l'entrepôt qui avait fait en sorte que tout ne se soit pas déjà effondré. La mousse était elle aussi bien amassée sur la partie basse des murs tandis qu'en partie haute du mur gouttereau qui vous faisait face de nombreuses pierres manquaient à l'appel, ces dernières jonchant sans doute le sol au milieu des herbes folles.
Face à l'étrange reste abandonné visiblement depuis au moins une dizaine d'années, une sensation de défaite vous prit à la gorge. Mais alors qu'Amiko choisissait de lancer une détection chakratique et qu'elle obtint son résultat, l'espoir pu revenir. Il y avait deux personnes à l'intérieur. Ou derrière le bâtiment, mais rapidement, vous fûtes assurées qu'il n'en était rien. Et ces personnes présentaient un chakra quasi inexistant.
Un bref quart de tour autour de l'entrepôt pour entrevoir la porte vous informa que cette dernière était présente mais sa tenue semblait fragile. Le vent la faisant balloter, elle cognait ainsi régulièrement contre son cadre, pourtant, elle semblait résister pour l'heure.
Résumé et indications:
Vous êtes arrivés à l'ancien entrepôt où Fuyumi a été détenue il y a 16 ans. Il est manifestement abandonné depuis longtemps et deux personnes se trouvent à l'intérieur d'après la détection d'Amiko.
Vous êtes libres de tenter une approche, quelle qu'elle soit, de partir et de tenter une autre piste ou de faire toute autre chose qui vous viendrait à l'esprit.
Ecoutant les réponses de ses camarades, Fuyumi finit par se laisser convaincre par leur recommendation d’utiliser une technique de changement d’apparence. Elle n’appréciait être poussée ainsi à dissimuler de nouveau sa véritable identité, sacrilège à ses yeux, cependant elle se devait de garder ses objectifs essentiels en tête. La discrétion n’avait rien de nécessaire pour l’anéantissement du Soleil Noir, mais elle apportait tout de même un avantage appréciable dans leurs recherches.
Ce ne fut donc pas sous ses propres traits que la jeune femme arriva aux abords de l’entrepôt, ressemblant désormais à une jeune mercenaire typique de la capitale. L’état du bâtiment n’arrangeait pas leur opération, diminuant grandement la probabilité de pouvoir en tirer la moindre information. Malgré tout, l’Initiatrice ne pouvait s’empêcher de s’en réjouir. Vestige d’un passé toxique qu’elle souhaitait éradiquer, voir la dégradation de cet endroit satisfaisait sa volonté. Entre la stratégie proposée par Nozomi et les informations obtenues par les capacités sensorielles d’Amiko, le groupe possédait déjà un plan d’action pour investir les lieux. Il était grand temps pour Fuyumi de mettre ses propres compétences en avant. — Je vais passer en tête, informa Fuyumi à ses équipières, restez derrière moi quelques instants.
Simple ombre dans la nuit, l’amejine bondit sur l’édifice et traversa avec prudence la toiture endommagée pour atteindre l’ouverture la plus proche. Elle n’avait pas besoin de localiser avec précision les deux individus repérés par sa protégée ou même de se renseigner sur la présence d’individus dissimulés à l’intérieur, tous succomberaient à l’hiver. Réalisant une série de mudras, la jeune femme souffla alors un froid intense à travers l’ouverture pour remplir le batiment et congeler ses occupants.
Lorsqu’elle eut terminé, elle se laissa tomber dans la pénombre du bâtiment, levant le mystère sur son intérieur. Parée à toute menace, Fuyumi restait en posture de combat, prête à donner la mort à tout individu possédant encore la volonté de combattre.
Spoiler:
Chakra : 1A 1D Fuyumi utilise une technique pour changer d'apparence. Arrivée à l'entrepot, elle monte sur le toit et réalise une tech de froid pour immobiliser les personnes à l'intérieur avant d'entrer elle-même.
Tant pis pour les brochettes, vous manquez quelque chose ! Il fait qu'il puisse vendre aussi, sinon il risquait disparaître ! Pauvre petit commerçant qui s'acharnait à la tâche ! J'en fais trop ? Bon, on y va toujours pas ? Ok ...
« Va pour une nouvelle apparence ... Même si bon, je n'ai pas besoin d'être si secrète. »
Pour le type de mission que le trio devait accomplir, je ne voyais pas ce qui risquait de mal se passer pour le coup. Il me suffisait que quelques temps à toucher le crâne d'un type et fouiller. Ce n'était qu'une question de temps, d'autant qu'il était très difficile que de s'entraîner à ce genre d'exercices. On me disait assez délurée, oui, sans doute quelque part à pouvoir se sentir acceptée. Je forma alors un mudra afin de changer d'apparence, prenant la forme d'une jeune et jolie femme, brune avec tout ce qu'il fallait où il fallait. Laissant faire la manipulatrice de lave, je regardais l'état des ruines. Rien n'allait ressortir de tout cela, c'était bien trop vieux. La lavrière indiqua qu'il y avait deux personnes à l'intérieur de ses ruines. Sûrement des civiles qui squattaient ici, mais il fallait s'en assurer. D'un geste de la main, je laissais passer Fuyumi qui désirait passer devant. Libre à elle. Je la regardais faire à attaquer ainsi par surprise. Les mains dans les poches, je me demandais combien il y avait de chances pour que ce soit des membres du soleil noir ? Sans doute assez faible, mais au moins, ils ne pouvaient qu'être surpris. Attendant que la technique de glace soit terminée, c'était son tour à faire une entrée fracassante.
« Calmons nous, je ne peux pas interroger les tas de cendres hein ... »
Disais-je alors en voyant Fuyumi prête à se battre encore. Je me préparais tout de même à me défendre si jamais, mais plutôt d'utiliser mes dons pour fouiller et identifier les deux personnes présentes qui devaient être des civiles ou des ninjas camouflés.
Les vestiges des douloureux souvenirs de Fuyumi se présentaient à eux, dans une allure presque immortelle, presque figée dans le temps. Amiko se demandait si un lieu comme celui-ci pouvait encore être habité, visiblement trop imprévisible dans sa solidité. Pour autant, c’était le premier et seul indice qu’ils avaient entre leurs mains.
Après un échange bref et des conseils avisés, Fuyumi et Nozomi changèrent d’apparence rapidement. La Sakki en fit alors de même et se concentra pour s’assimiler totalement et moduler sa lave pour lui faire modifier sa taille et son visage. Le reste restait similaire, mais elle restait méconnaissable.
Ce fut par précaution et curiosité, que la jeune femme réalisa une détection d’envergure. Et qu’elle ne fut pas sa surprise d’y lire un semblant de présence. Son regard rose se posa sur sa précieuse amie, avant de glisser vers Nozomi. La kunoichi se déplaça discrètement jusqu’à apercevoir l’arrière de l'entrepôt entre deux regards, avant de retrouver ses partenaires de mission.
« Deux présences, à l’intérieur, dépourvues de chakra, il semblerait. »
Ces simples mots mettaient en condition le trio féminin qui allait devoir se préparer à tout. Il ne fallut que quelques secondes pour que l’amejin aux cheveux anciennement blancs, prenne l’initiative. Elle prit le devant et bondit sur le toit instable avec agilité et légèreté. Les deux femmes firent de même, mais avant de se lancer, l’assimilatrice réalisa deux clones de lave qui avaient pris son apparence changée et qui allait se peindre dans l’environnement et surveiller leurs arrières.
« Mes clones assurent nos arrières, ne traînons pas ici trop longtemps et cet entrepôt ne saurait tenir éternellement. »
Glissa la jeune femme à ses coéquipières. Étrangement, elle ne se sentait pas à l’aise. À raison ou à tort ? Elle ne cherchait pas à comprendre, elle préférait simplement faire en sorte de protéger leurs arrières. Sa détection était toujours activée, cherchant le moindre signe d’une quelconque autre arrivée.
Restant en retrait, l’ancienne iwajin fut témoin du rare pouvoir de Fuyumi, qui ne l’utilisait que très rarement. Elle comprit en cet instant à quel point elle était prête à tout pour réussir sa quête de vengeance. Le froid, la kunoichi ne le sentait pas vraiment, sous son assimilation et son henge, c’étaient des vagues de frisson qu’elle pourrait ressentir, mais rien de plus.
La rouquine transformée, semblait surprise de l’attaque de l’albinos sur les deux inconnus, ce qui amusa quelque peu Amiko. De son côté, elle resta derrière et se laissa tomber aussi, acceptant par la même occasion l’idée qu’elle pourrait se battre, et même, tuer.
Spoiler:
Chakra : 2B - 1D Amiko se change aussi en utilisant son assimilation, elle garde la détection et créer deux clones qui reste à l'extérieur et qui surveillent.
Un regard de terreur et d'incompréhension, des cris de douleur tant le froid était mordant sur leurs corps affaiblis et des supplications. Voilà le concert qui vous accueilli au sein de la bâtisse alors que vous entrâtes en scène suite au terrible blizzard de Fuyumi. Deux silhouettes, comme repérées par Amiko, étaient blotties l'une contre l'autre, figées par le froid et tremblantes, des larmes qui gelèrent presque immédiatement tout en brûlant leurs joues, alimentant encore le martyr que le duo subissait sans même savoir qui les attaquait au milieu de cette nuit bien trop froide et pluvieuse pour ainsi être empirée sans souffrances.
Un homme, vingt-cinq ans, et un autre, plus jeune, peut-être la vingtaine, tous les deux en évidente sous-nutrition, recroquevillés là dans des vêtements usés par le temps et la cruauté des éléments qui venait d'empirer drastiquement sous le joug de l'Initiatrice.
Grandement affaibli, lent dans ses mouvements, celui qui semblait plus âgé essaya de se lever et de se dresser devant le plus jeune, écartant les bras en signe de barrage.
- Vous... Vous ne passerez... Pas...
De sa voix faiblarde, le jeune homme faisait de son mieux pour tenir debout et se mettre sur votre chemin. Peu convaincante quant à sa capacité à vous arrêter, sa démonstration avait au moins la force de caractère de prouver sa détermination, sa volonté à vous empêcher de vous en prendre au plus jeune.
- Je vous suivrais et je travaillerais pour vous... Mais laissez le... Vous avez déjà notre sœur... Et il est malade... Il contaminerait juste... Tout le monde...
Visiblement persuadé de savoir à qui il avait à faire, le jeune homme aux cheveux mi-longs, si sales qu'en deviner la couleur était un exercice incertain en pleine nuit, attendait en tremblottant de froid de savoir quelle serait votre réaction, quel serait votre verdict. N'attendant pas plus de réponse, il enchaîna, toujours de sa voix faible et brisée.
- Et si vous l'embarquez quand même... Je me suicide, vous aurez rien de moi !..
Terminant sa phrase avec une quinte de toux, il manqua de s'affaler mais après un vacillement inquiétant, il parvint à retrouver un certain équilibre.
- N..Non ! Fais pas ça Soichi ! - Ça dépendra d'elles...
Le dénommé Soichi qui avait tourné la tête pour répondre à l'autre l'espace de quelques instants reposa son regard sur vous qui vous étiez ainsi dévoilées à eux.
Résumé et indications:
Vous avez découvert deux civils, Soichi, jeune homme d'environ vingt-cinq ans et un autre jeune homme d'environ 20 ans. Ils semblent penser que vous venez pour les capturer et Soichi vous dit qu'il accepte de vous suivre si vous laissez l'autre ici tout en s'interposant tant bien que mal entre lui et vous.
Vous êtes toujours libres de ce que vous voulez tenter.
Alors que Fuyumi retombait sur ses pieds au milieu de l’entrepôt gelé, ses yeux s’habituant peu à peu à l’obscurité des lieux, elle finit par observer plus efficacement les deux individus pris au piège par sa technique. Deux jeunes hommes en mauvaise santé se tenaient piteusement face à elle, implorant pour leurs vies. Interloquée par l’ampleur des conséquences de son action irréfléchie, l’amejine en perdit ses moyens temporairement aux dépens des deux jeunes visiblement innocents cherchant à négocier avec elle.
La menace de suicide de l’un d’entre eux finit par ramener la jeune femme à la réalité qui se laissa tomber au sol, genoux à terre. — Je… Je suis tellement désolée… Tout cela n’est qu’une erreur stupide de ma part. Nous n’avons pas l’intention de vous faire de mal, bien au contraire, je pensais que ceux qui ont pris votre sœur se trouvaient ici.
Se tournant vers sa protégée, Fuyumi se redressa et lui fit signe de s’approcher.
— Pourrais-tu faire quelque chose pour les réchauffer un peu ? Ma technique devrait se dissiper rapidement, mais sans aide, ils risquent l’hypothermie.
Après des années passées à éviter l’utilisation de ses capacités claniques, Fuyumi ne s’était jamais retrouvée dans une situation où elle devait annuler leurs effets chez autrui et se retrouvait bien démunie. — J’ignore comment présenter des excuses à la hauteur du tort que j’ai causé, poursuivit la jeune femme, mais pour l’instant, je peux vous proposer de vous trouver un lieu où manger et dormir au chaud. En attendant, si cela vous convient, vous pouvez nous parler de ce qui est arrivé à votre sœur et des raisons de votre présence dans ce bâtiment. Je ferais mon possible pour la retrouver et vous la rendre si vous me le permettait.
Fuyumi ignorait totalement si cette situation avait le moindre lien avec le Soleil Noir. Elle espérait que la piste de la sœur des deux jeunes hommes pouvait la rapprocher de son objectif, mais ce n’était qu’une hypothèse sans fondement dont sa motivation ne dépendait pas. Elle s’en était prise à deux pauvres âmes et ne pouvait décemment les laisser à leur propre sort sans intervenir. Elle connaissait également trop bien cette ville pour ignorer ce que les horreurs que leur sœur se voyait probablement infliger.
— A ce sujet, si vous avez quelque chose qui appartenait à votre sœur sur vous, cela nous aiderait grandement à retrouver sa piste.
Spoiler:
Chakra : 1A 1C 1D Résumé : Fuyumi implore le pardon des deux hommes et leur propose de leur trouver un abri/à manger. Elle leur pose des questions sur leur soeur et leur propose son aide pour la récupérer. Elle effectue une technique de pistage olfactive, soit sur la possession de la soeur s'ils sont coopératifs et en ont une à disposition, soit à travers la pièce pour déceler d'autres odeurs que les leurs dans le cas contraire.
Tuer ne me dérangeait pas vraiment. Habituellement, il valait mieux que ce soit eux plutôt que moi, par égoïsme. Cependant dans ce cas-là, je doutais que ce soit si utile. Bien entendu, il pouvait s'agir de ninjas camouflés, mais sans connaître notre présence dans un pays où le chakra ne faisait pas partie du quotidien. Je ne voyais là que la manifestation d'un passé douloureux. Bien entendu, je le comprenais plus que quiconque, mais il s'avérait nécessaire de prendre plus de places dans cette opération afin que cela ne dégénère pas.
Quoi qu'il en soit, il était temps de pénétrer les lieux sans tomber à la renverse. Visiblement, il s'agissait que de pauvres types, des haillons. Elle soupirait doucement. Au moins, ce type était courageux, il fallait bien l'avouer. Cependant, une information semblait être intéressante, si jamais c'était le même groupe bien entendu. Une fille avait été enlevée sûrement récemment. Je levais les yeux au ciel quant à la menace de suicide. J'avais tellement envie de dire d'y aller, que cela aurait été amusant, mais il fallait qu'il vive au moins quelques temps que je puisse voir ses souvenirs. Voilà que Fuyumi jouait les sentimentales à être à genoux.
« On se détend, nous, on est les gentils ! On vient de vous sauver des pourritures qui voulait enlever maintenant le petit. En revanche, il va falloir tout nous dire pour sauver la petite sœur, hein ! On a beau être des héros, on ne sait pas tout. »
Annonçais-je alors avec une certaine assurance malgré la situation. Il n'était pas question que Sakana commence sa réputation de cette manière. D'autant lorsque cela ne tenait qu'à deux malheureux souvenirs hm ? J Ensuite, je repris la parole, en jouant les infirmières auprès des deux, afin qu’ils se remettent.
« Tout va bien maintenant, nous sommes un nouveau groupe dans la région, Sakana. On va normaliser la situation, cela va s’améliorer, mais d’abord, dites-nous tout sur votre sœur, on peut la sauver aussi ! »
Déclamais-je alors comme une héroïne de shonen ! Je lançais quand même un regard vers mes deux coéquipières, je n’allais pas prendre toute la lumière quand même. Bien sûr, j’aurais pu lire dans les pensées de ce type afin de voir le problème de sa sœur, mais cela ferait sans doute un peu trop suspect.
Des cris parvinrent aux oreilles du trio de femmes. En retrait, Amiko força son regard pour mieux constater ce qu’il se passait, dans cette pénombre. La douce craignait alors le pire. Très rapidement, le groupe comprenait leur erreur… Sauf s’ils étaient de très bons comédiens, il n'y avait ici que deux innocents, subissant le courroux glacial de Fuyumi. Celle-ci stoppa d’ailleurs sa technique et changea complètement d’expression et de réaction concernant ces deux êtres qui n’avaient rien demandé.
En effet, le plus grand des deux venait clairement de se mettre en travers de leur chemin, assumant qu’ils étaient leurs bourreaux et qu’il n'hésitait pas à recourir au pire châtiment pour les empêcher d’obtenir une quelconque réponse de leur part.
En voyant sa tendre amie ainsi, le cœur de l’assimilatrice défailli, n’hésitant pas une seule seconde à se rapprocher d’elle. Elle posa une douce main sur son bras et sa main, comme pour lui donner une certaine chaleur. Sa paume commençait déjà à se réchauffer, suite à sa demande.
Un simple sourire de sa part suffit à faire comprendre à Fuyumi qu’elle acceptait, même si elle ne se faisait pas une joie de se retrouver collée à des inconnus. Mais pour elle, elle ferait tout.
Tandis que l’albinos essayait de s’excuser et de leur proposer de se faire pardonner en les aidant et en leur donnant un toit convenable, Amiko cherchait des bouts de planche qu’elle rassembla en une sorte de petit foyer. Elle usa de ses dons pour recouvrir le bois de trois petites boules de lave et laissa la chaleur autour de la substance éveilla un léger feu.
Enfin, elle s’approcha légèrement et s'arrêta, avant de tendre ses bras. Peu sûre d’elle, elle prit quand même son courage à deux mains et prit la parole…
« Si vous avez besoin de vous réchauffer, vous pouvez venir… contre moi… Je ne crains pas le froid. »
Nozomi quant à elle, usait la carte du groupe d’héroïne qui était venue combattre les méchants. Elle n’hésita pas à prononcer le nom de leur groupuscule et Amiko se demanda si c’était nécessaire de le faire maintenant, de faire qu’ils se fassent repérer dans leur mission contre le Soleil Noir. Mais s’ils arrivaient à les convaincre qu’elles pouvaient aider à retrouver leur sœur, peut-être que cela suffirait à les empêcher de courir voir l’ennemi afin d’échanger des informations contre la libération de leur cadette.
Amiko se permit alors de les questionner sur la raison de leur présence dans ces ruines. Même en étant pauvre et abandonné, il y avait des endroits bien plus sûrs…
« C’est pour votre sœur que vous êtes restés là ? C’est devenu un endroit dangereux ici… Pourquoi prendre de tels risques ? »
Spoiler:
Chakra : 2B - 2D
Amiko fait augmenter la température de son corps et utilise des petites boules de lave pour créer un petit feu qui viendra réchauffer les deux hommes s’il s’approche de lui, elle propose aussi qu’ils viennent se coller à elle histoire de ne pas mourir de froid… Elle les questionne.
La pluie vous couvrait d'un manteau continu gouttant au sol venait appliquer physiquement la barrière spatiale qui vous séparait des deux jeunes hommes cachés sous le reste de toit de l'hangar abandonné. Les deux tremblaient d'une manière irrépressible qui venait souligner leur fragilité en cet instant qui suivait le voile de froid qu'avait appliqué l'Initiatrice en entrant dans l'entrepôt, au milieu de cette atmosphère écrasée par l'humidité omniprésente dans cet hiver déjà glacial. Et si le duo restait sur ses gardes, tout particulièrement Soichi, leur étonnement face à la réaction de Fuyumi fut totalement évident pour vous trois. Ni l'un ni l'autre ne sut immédiatement comment réagir, gardant le silence. Ce fut le protecteur qui, les sourcils froncés, reprit le premier sa capacité à questionner ce qu'on lui disait et à leur répondre en prenant la parole.
- Je sais pas qui vous vous attendiez à trouver dans ce truc pourri, mais comment vous sauriez qui nous traque pour vouloir les attraper ?.. Je vous ai pas dit qui c'était...
Suspicieux, l'homme surveillait Fuyumi qui était désormais agenouillée sous la pluie, puis celle qu'elle interpela, la jeune fille aux cheveux noir et orange.
- Les gentils ? Tu m'as pris pour un gamin ou comment ça se passe ? T'as l'air plus jeune que nous en plus, c'est pas parce qu'on est dans cet état que tu dois nous parler comme si on avait cinq ans.
Il toisait désormais Nozomi, n'ayant pas du tout apprécié sa manière de leur parler. Ils n'étaient pas des demeurés, ils étaient juste dans un état catastrophique. Et à vrai dire, il savait qu'ils n'avaient aucune chance de les battre. La seule vague de froid visiblement déclenchée par celle qui s'en voulait en cet instant était bien trop puissante, ce n'était pas un hasard et il n'y avait aucun monde dans lequel il pouvait vaincre un shinobi, alors trois kunoichi ?.. C'était simplement son amour propre et son égo qui le faisaient tenir et garder à distance cette femme surement bien plus forte qu'eux deux réunis.
- Soichi...
Le grand frère jeta un regard vers le plus jeune. Vous y aperçûtes lors d'un instant ses doutes, ses peurs. Il prenait une façade dure mais il n'était pas inconscient ni stupide, juste désespéré et il tentait de rester en tant que protecteur.
- Je veux bien vous croire. On est là depuis un moment, ça risque rien justement parce que c'est dans un tel état qu'ils ont pas pensé à venir chercher là. Enfin ils sont pas venus quoi. L'organisation qui nous cherche c'est le Soleil Noir. Ils nous ont attrapé alors qu'on voyageait vers Hi et ils nous ont séquestré dans un vieil entrepôt. On a réussi à s'enfuir avec mon grand frère mais ils ont rattrapé Kyoko et on veut aller la sauver. Sauf que quand on est retournés dans l'entrepôt, ils étaient plus là.
Il baissa les yeux, l'air défait.
- Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils parlaient de nous emmener à la Réserve... On sait pas où c'est, mais ça doit être là où ils rassemblent leurs esclaves. On a entendu parlé d'un Senta Akii-quelque-chose qui devait traquer des fuyards, un membre de "La Nuit" de ce qu'ils disaient, mais il était pas là...
Alors qu'il cessait de parler, laissant sa voix mourir comme ses espoirs face au temps qui défilait depuis leur première fuite, ce fut Soichi qui reprit la parole.
- Ce que veut dire Kagari, c'est qu'on sait presque rien. On a cherché en ville mais on a pas trouvé cette Réserve, juste leur dojo qu'ils appellent la Demeure et qui est dans le centre. Pour le reste, on a rien. En deux mois, on a rien.
Le jeune homme serrait ses poings jusqu'à s'en faire blanchir les phalanges pourtant rougies par la morsure du froid, renforcée par l'humidité.
- Je veux bien vous croire que vous soyez un autre groupe qui veut faire les choses différemment, mais on pourra pas vous aider plus que ça. On sait rien faire à part cultiver des champs de riz et s'occuper d'animaux comme les poules ou les chevaux, réparer deux-trois trucs. On a essayé de cherché, on a juste manqué une fois de se faire attraper. On pensait tenter de surveiller les autres entrepôts de la région autour de Murashigure mais on en a trouvé que deux et ils étaient juste remplis de foin pour l'hiver...
Il porta alors son regard vers Amiko à qui il n'avait pas encore répondu jusque là et soupira un peu.
- Venez à l'abri, ya pas beaucoup de place, mais ce sera mieux que sous la pluie pour se réchauffer... Et pour le lit et à manger, ce serait bien... Ça fait longtemps qu'on a pas eu un vrai repas, mais comment on peut vous repayer ?
Les deux se tassèrent un peu pour vous laisser de l'espace sous le morceau de toit qui les protégeait de la pluie.
Résumé et indications:
Soichi se méfie de vous dans un premier temps puis abandonne quand Kagari décide de vous dire ce qu'il sait. Le grand frère complète donc les informations et ils vous invitent à les rejoindre "à l'abri", sous le bout de toit, pour que vous puissiez éventuellement continuer les négociations et vous réchauffer.
Fuyumi ne fut guère étonnée face à la méfiance des deux frères à leur égard. Seul leur désespoir les poussait à transmettre des informations aux membres de Sakana. La jeune femme ne souhaitait pas creuser cette peur même si elle savait bien qu’il s’agissait probablement du moyen le plus efficace pour leur tirer tout ce qu’ils avaient à dévoiler. Elle ne connaissait que trop bien le sentiment d’impuissance qu’ils devaient éprouver dans leur situation. Si aucun de sa propre famille n’avait fini entre les griffes du Soleil Noir, elle-même n’avait pas eu la chance d’y échapper avant des années de servitude involontaire. Elle s’en voulait de se réjouir d’apprendre que l’organisation était bien liée à cet enlèvement, mais il s’agissait là d’une opportunité à ne pas louper.
Finissant de les écouter, elle les suivit alors à travers le bâtiment pour les laisser s’abriter de la pluie.
— Ce bâtiment appartenait au Soleil Noir fut un temps, finit-elle par répondre, j’y fus personnellement retenue captive dans mon enfance. Il ne s’agit pas que d’une vindicte impersonnelle entre deux organisations, tout ceci me touche intimement. C’est pour cela que j’ai agis sans réfléchir en arrivant et c’est aussi pour cela que le sort de votre sœur et de tous ceux dans sa situation m’importe.
Plongeant alors sa main dans sa sacoche, l’Initiatrice en sortit une liasse de billets qu’elle tendit humblement aux deux hommes. C’était inconséquent pour elle dont les moyens pécuniers dépassaient allégrement ses besoins actuels, mais elle savait qu’il s’agissait là d’une denrée précieuse pour des étrangers à Murashigure. — Ne me faîtes pas l’affront de chercher à nous repayer, ajouta la jeune femme, l’entraide est nécessaire si nous voulons mettre un terme définitif aux agissements de ceux qui nous voient tel du bétail. Je me doute que vous allez refuser de l’entendre, mais ne portez pas le blâme de la situation. Nous sommes tous limités par nos capacités et votre volonté de retrouver votre sœur malgré ces limitations vous honore. Si vous pouvez nous indiquer l’adresse ou l’itinéraire pour trouver cette « Demeure » que vous évoquiez, je vous fais la promesse de faire mon possible pour la libérer elle et tous ceux encore sous le joug du Soleil Noir. J’ignore le temps que cela me prendra, mais avec cet argent vous devriez pouvoir rester cachés dans un lieu plus propice que cette ruine d’ici là.
Spoiler:
Fuyumi donne 300 000 ryos en billets à Soichi après les avoir rejoint à l'abri. Elle les invite à leur indiquer le lieu de la "Demeure" et à les laisser s'occuper de la suite.
Alors, pour ce qui était de retrouver la petite sœur oui, c'était utile pour eux, mais davantage, je trouvais ça tellement stupide que ça en était incroyable. Un groupe de malfrats, de bandits, aussi mièvre, cela allait être compliqué. Ils n'étaient pas de la région pour agir ainsi, ce n'était pas possible. Je les laissais faire, si cela pouvait les rassurer dans leur moralité.
« Parce que l’on n’est pas ici par hasard ?
Ouais, c'est difficile à imaginer là tout de suite, mais oui, pour Ame no Kuni, on est des gens extrêmement sympathiques. Je peux te l'assurer. On va vite entendre parler de nous dans peu de temps, alors plutôt que de monter sur tes petits chevaux, profite s'en avant que ça passe sous ton nez. »
Je ne pouvais m'empêcher de remettre dans l'ambiance du coin, Ame no Kuni n'était qu'une ville, un pays de malfrats, de pourritures. Tout n'était que corruption, et les belles personnes n'étaient que des moutons que les autres plumaient, et croyez-moi, pour des moutons c'est difficile ! Je ne me sentais bien évidemment qu’en position de force. Dans aucun scénario ce type pouvait avoir gain de cause. Je me posais dans un mur pas trop délabré à écouter le plus grand. Ils venaient d'un autre pays pour aller à Hi no Kuni, je comprenais mieux. Des touristes ! Je ne pus me retenir de sourire amusée.
« Haaaas bha voilà ! C'est par ça qu'il fallait commencer ! Le Dojo ! On va en trouver là-bas de ces types. Ne t'en fais pas petit, on va retrouver tous ces gens et ça ne va même rien vous coûter. »
Bon en même temps, ils n'ont rien du tout, mais cette petite phrase était sortie toute seule. La force de l'habitude, rien n'était gratuit à Ame no Kuni. Si j'agissais comme cela, c'était bien par intérêt.
« Ça se voit comme votre nez au milieu de la figure que vous n'êtes pas du coin. Ici c'est magouille et compagnie. C'est difficile de pouvoir avoir confiance en quelqu'un, même un gentil marchand pourrait vous vendre pour quelque chose. C'est un pays de criminels et de fumiers, par chance, vous êtes tombé sur nous. »
Il cherchait à savoir toute cette gentillesse ce que ça allait leur coûter, c’était déjà plus du coin, mais rien du tout. C’était louche, oui, ok, mais on n’allait pas leur expliquer le pourquoi du comment non plus. En revanche, j’ouvris mes yeux en grand à voir la masse d’argent incroyable que Fuyumi sortait. J’en toussa fortement en voyant la somme démesurée offerte.
« Tu sais qu’il y en a tout un tas de pauvres dans cette ville, et je ne te parle pas du pays hein … »
Je n’allais pas l’empêcher de dilapider son argent, c’était le sien. En tout cas, on ne pouvait que passer pour des héros là, ou des pigeons, mais bon, on verra dans le futur. C’était quand même le but de Sakana, que ça rapporte et pas que cela nous coute de l’argent ! Il faudra que je lui explique quand même, mais pas devant les deux autres.
« Bon, quand vous avez fini, on va aller à ce dojo et récupérer les infos, ça va pas trainer. »
Lançais-je alors en me mettant en retrait de tout ça, vers la sortie du bâtiment les mains dans les poches. Toutes ces mièvreries étaient de trop, être sympas d’accord, mais il ne faut pas exagérer. Ce n’était pas un concours de popularité non plus, Sakana n’était pas une œuvre de charité pour la paix dans le monde. Cœur tendre.
La réaction de Fuyumi avait surpris toute l’assemblée. Même les deux asticots tremblaient de la tête aux pieds. Ils ne perdaient cependant pas le nord pour autant. Reprenant une certaine constance, ils interrogèrent le trio sur la source de leur connaissance quant à leurs bourreaux. Méfiant comme jamais, le groupe de Sakana allait devoir agir rapidement s’ils ne voulaient pas perdre une précieuse piste.
Il ne semblait pas apprécier notamment la manière dont Nozomi leur parlait, elle ne prenait pas vraiment de pincette avec eux, et les prenait presque pour des attardés par moment… Pour couronner le temps, elle tentait de le remettre à sa place et de lui rappeler où ils étaient. La brune transformée grâce à son henge retint une grimace, se disant que ce n'était pas le moment de leur faire peur.
Vint alors que son frère cadet prit part à l’échange pas très joyeux. Ce fut, à la surprise d’Amiko, lui qui décida de les croire et qui n’hésita pas à nommer ceux qui en avaient après eux. À l’entente du Soleil Noir, la kunoichi de lave posa un regard sur son amie, avant de porter de nouveau son attention sur le cadet. Même si la fratrie semblait être d’avis de n’avoir aucune information, la mention d’un repère, le nom de leur dojo, c’était déjà beaucoup plus que ce qu’avait espéré la Sakki.
Pour apporter plus de cohérence à leur présence, Fuyumi leur expliqua alors son lien épineux avec le groupuscule de la nuit. Connaissant le passé houleux de son amie, une mine peu joyeuse accompagnait le récit de celle qui avait vécu l’esclavagisme.
« Croyez-moi, vous avez fait beaucoup. Merci pour ces informations, elles nous seront précieuses.»
Alors qu’elle avait préparé le feu et qu’elle leur proposa de venir près d’elle, ce fut l’amas d’eau bloqué sur la toiture qui ruissela et qui tomba comme par hasard, sur le feu qu’elle venait de préparer. À ce moment-là, le plus grand proposa de les rejoindre à l’abri, qui n’était pas très grand, mais qui les protégeait d’une hypothermie assurée.
Tandis qu’Amiko se décida à s’approcher, Fuyumi emboîta le pas, tout en leur offrant de l’argent. La Yamanaka fut fortement surprise par ce geste plus que généreux de la part de la femme de froid. Pour l'ex-iwajin, ces quelques billets n’étaient vraiment pas grand-chose. Alors elle se contenta de se déplacer. Discrètement, silencieusement, elle se glissa entre les deux, de sa petite taille. Ses bras entourant ses jambes, elle se mit presque en boule, et s’immobilisa. Sa peau était très chaude, mais pas suffisamment pour faire mal.
« Faites comme si je n’étais pas là. »
Sa présence à leur côté devrait leur permettre de ne pas mourir de froid avant d’avoir quitté cet endroit lugubre.
« Avant de partir, pouvez-vous nous décrire votre sœur : Kyoko c’est ça ? Cela nous aidera à faire la différence entre elle et ses bourreaux. »
Une fois qu’ils auraient répondu à leur question et qu’ils étaient prêts à quitter les lieux, l’assimilatrice se relèverait et rejoindrait ses compagnes du poisson afin de se diriger vers la suite de leur mission.
Spoiler:
Chakra : 2B - 2D
Amiko se met à l’abri et pousse le feu jusqu’à eux, en essayant de ne pas se brûler et s’installe à côté d’eux pour les réchauffer comme elle peut. Ensuite, elle leur demande des précisions sur leur sœur, avant de partir pour le dojo s’ils leur donnent les infos nécessaires.
Grâce à vos échanges, les tensions s'étaient apaisées et vous vous retrouvâtes alors à cinq sous ce morceau de toit instable dont une partie flancha pour s'effondrer sur la première tentative d'Amiko de créer de quoi se réchauffer. Les explications de Fuyumi finirent d'apaiser Soichi qui était demeuré plus sur ses gardes que son petit frère. Seule Nozomi eu un regard différent où il était clairement visible qu'il n'adhérait pas à ses réponses sans qu'il n'y réponde pour autant.
- Je comprends. Moi aussi à votre place j'aurais sans doute agi comme ça si j'avais vos pouvoirs...
Le poing serré face à sa propre impuissance, le jeune homme soupira. S'enrager ne rimait à rien, ne changerait rien. Il ne gagnerait pas soudainement la capacité de manier le chakra. Il accepta plutôt le don de Fuyumi, surprit par son initiative. La somme qu'elle avait sorti était immense, plus que tout ce qu'il avait pu voir ou posséder jusque là.
- Merci pour ça... Madame. Pour la Demeure, c'est pas le nom officiel. C'est le Dojo Jigoku. Il est sur les abords du centre-ville, vers la taverne Nadehodo si vous connaissez. Assez proche du quartier industriel. On va aller dans une taverne plus à l'est du coup, dans le prochain village. Il s'appelle Hwassan je crois.
Lorsqu'Amiko s'approcha, les deux frères furent un peu gênés mais ils ne purent refuser cette chaleur qu'elle apportait et qui était salvatrice après la vague glacée envoyée par l'Initiatrice. Doucement, leurs tremblements se calmèrent pour enfin cesser, éloignant d'eux la faucheuse qui les surveillait de près jusque là. Cependant gênés par cette proximité soudaine, ils restèrent dans un certain silence un peu honteux où ils sentaient le poids de leur propre faiblesse sur leurs épaules. Ce fut finalement Kagari qui reprit la parole pour répondre à la question de l'assimilatrice.
- Kyoko a seize ans, elle fait à peu près votre taille, elle a des cheveux noirs assez longs et des yeux vert, elle a une petite cicatrice sous l'oeil gauche, à cause d'un accident de quand on était petits...
Lorsqu'ils furent enfin totalement réchauffés grâce à l'aide d'Amiko, ils s'écartèrent un peu de cette dernière, leur gêne se dévoilant avec leurs joues légèrement rougies. Difficile pour eux de ne pas voir la jeune femme à la chaleur salvatrice comme une véritable héroïne, surtout alors qu'à leurs oreilles, elle venait de leur promettre de leur renvoyer leur sœur. Le duo vous remercia alors à nouveau puis se prépara pour se mettre en marche vers l'est comme ils vous l'avaient indiqué.
De votre côté, vous quittâtes les restes de ce symbole de cauchemar passé, ruine inhabitée depuis trop longtemps pour que la moindre preuve y put être trouvée. Dirigeant vos pas vers Murashigure, vous retrouvâtes facilement votre chemin. Avec le crépuscule qui était passé, la façade publique de la Demeure, le dojo Jigoku, allait fermer pour la nuit.
Résumé et indications:
Vous obtenez quelques précisions sur la Demeure et ses alentours, puis vous apprenez à quoi ressemble Kyoko. Les deux frères vous remercient puis se séparent de vous pour aller à la taverne du village de Hwassan. Vous êtes libre d'agir dans la nuit, d'aller directement au dojo ou de vous reposer pour attendre le lendemain matin.
Les explications des membres de Sakana avaient fini par avoir raison de la suspicion des deux jeunes hommes qui finirent par donner plus d’information sur le Soleil Noir et leur sœur disparue. Fuyumi fut aussitôt rassurée par leur changement de comportement ainsi que par l’efficacité d’Amiko pour les réchauffer. Bien qu’elle se sentît toujours coupable de ce qu’elle leur avait infligé, elle pouvait désormais les laisser partir sans crainte. — Je vous remercie pour ces informations, répondit la jeune femme. Nous allons faire notre possible pour libérer votre sœur et vous la ramener saine et sauve. Je sais bien que cela risque d’être difficile pour vous d’attendre sans agir, mais Kyoko aura besoin de soutien lorsqu’elle sortira des griffes du Soleil Noir, elle aura besoin de vous.
Alors que les deux groupes se séparaient et que Sakana marchait désormais en direction du Dojo Jigoku, Fuyumi s’adressa à Nozomi pour répondre à ses remarques antérieures. — Mon objectif n’est pas de mettre à un terme à la pauvreté de ce pays, mais si je peux aider des âmes en peine et faire croitre positivement la réputation de l’organisation avec quelques billets insignifiants, je ne m’en priverais pas.
Malgré son désir d’honnêteté, l’Initiatrice ne cherchait pas à convaincre sa nouvelle camarade. Encore mystérieuse à ses yeux, cette dernière lui semblait toutefois déjà démontrer les vices communs à la majorité des mercenaires de cette ville. Toute une caste de guerriers cupides et vaniteux qui prêchaient la liberté absolue sans remarquer leurs propres chaînes les asservissant à ce système où l’or supplantait toute vertu.
Arrivant finalement à proximité du lieu indiqué, le groupe put apercevoir le dojo qui semblait déjà fermé pour la nuit. Habituellement, la jeune femme se serait contentée de traverser la porte d’entrée et d’aviser. Ce n’était d’ailleurs pas l’envie qui lui manquait, chaque minute passée sous la pluie de Murashigure augmentait son envie de laisser sa rage exploser contre le Soleil Noir. Cependant, si elle souhaitait accomplir sa volonté, elle devait dompter ses pulsions. Le moindre assaut public pouvait entrainer des renforcements des mesures de sécurité de l’organisation, voire l’exil temporaire de certains de leurs membres clé. C’était d’ailleurs tout l’objectif des deux opérations en cours, trouver un moyen d’éradiquer complétement le Soleil Noir. — Je vous propose de faire un repérage des lieux pour repérer les différentes entrées et sorties du bâtiment. Maintenant qu’il est fermé pour la nuit, si nous observons des individus y séjourner, nous aurons une certaine garantie qu’il s’agisse de membres de l’organisation ou des collaborateurs. Il nous suffirait alors de capturer l’un d’entre eux après son départ du bâtiment pour l’interroger.
Je les laissais faire les deux touristes avec les locaux. Si cela les amusait de dépenser leur argent pour rien ! De son côté, la poste était là, le fameux dojo. On y trouverait des combattants, bien entendu, mais surtout leurs proies. Pour ce qui était des prisonniers et d'autant plus de la prisonnière, c'était un plus, mais c'était tout. Je m'en fichais pas mal pour le coup, ce n'était pas la priorité. J'essaierais bien sûr, je n'étais pas un monstre. Pour sûr, j'en étais certaine, si quelqu'un avait des pouvoirs de ninjas, c'était pour s'en servir sans hésitation. D'ailleurs, comment les non initiés pouvaient ne pas simplement être jaloux de cette force, le chakra et également cette immense fortune que les combattants de l'ombre possédaient. C'était bien pour cela que j'étais certaine que si le chakra allait s'arrêter, leurs sorts étaient scellés. Il ne fallait pas compter que sur cette force, mais construire Sakana rapidement. Je notais tout de même ma description de la sœur, Seize ans, une adulte dans ce monde brutale. Une fois écartée, je ne pouvais m'empêcher de lâcher une petite phrase.
« Avec un pognon pareil, ils vont se faire tuer et cela profitera à la première bande venue. Peut-être même que le tavernier va les vendre à une bande de malfrats pour prendre sa part en voyant ce tas monstrueux de billets. Comment vont-ils expliquer qu'ils passent de pauvres à la rue à riches ? »
Expliquais je alors sans hésitation quant à la situation de Ame no Kuni. C'était un monde cruel où les faibles n'étaient que des proies. J'avais failli en être une si jamais je n'avais pas été aidée il fut un temps. Je n'étais pas très sentimental pour le coup. Je n'avais pas pour objectif de sauver le monde, mais plutôt de l'utiliser à mon avantage.
« Il va falloir utiliser mieux ton argent afin de mettre en place un nouveau système, où les autres groupes réfléchiront à deux fois avant de tenter de truander notre organisation sous peine de représailles. »
Répondis-je alors à Fuyumi. Je voyais bien le souci de faire ce qu'il faut, dans un monde qui lui était inconnu. Les règles du jeu étaient différentes ici, loin de la puissance ninjatesque. Une fois devant le dojo, je regardais alors Fuyumi voir si jamais elle allait faire la même erreur ou non. Cela pouvait bien entendu être régler de cette façon dans un grand éclat en tuant ceux qui étaient du soleil noir et les autres aussi.
« Pas besoin d'interrogatoire, on entre discrètement, on en assome un et je regarde en lui. Si on récupère le responsable du soleil noir de ce lieu, ce sera encore mieux. Je n'aurais qu'à lui modifier sa mémoire, voilà tout. Le maître du dojo ne doit pas être si difficile à trouver. Il doit être dans de beau autours et profiter de la mane de ce lieux. Le truc, c'est que si tu veux sauver les prisonnières d'ici, il faudra bien massacrer ces types et ça savoir dans quel état on va les trouver et ce que l'on va en faire si on libère une dizaine de gamines perdues. Tu comptes ouvrir un orphelinat au nom de Sakana ? Je ne saurais peut-être même pas étonnée que certaines familles ont vendu leurs enfants pour se faire un peu d'argents. Donc si elles sont libérées, cela va demander de la gestion.
La tension laissa place à une ambiance toutefois fébrile et sommaire. La méfiance restait de mise, mais on sentait les deux hommes plus à l’aise. La proximité d’Amiko ne devait pas aider, elle trouvait cette situation plus qu'embarrassante et digne d’une comédie gênante. Elle resta donc figée, laissant faire la chaleur de ses pores. Reconnaissants et compréhensibles, les deux frères acceptaient la liasse de billets tendus par Fuyumi, sous le jugement de Nozomi. Par la suite, ils avaient appris que la Demeure se situait non loin de Nadehodo. C’était un nom qui lui disait étrangement quelque chose. Lorsqu’elle sentit les deux hommes cesser leur tremblement, elle se leva assez brusquement, souhaitant de nouveau retrouver ce vide autour d’elle. Elle hocha de la tête et les remercia du regard quant aux informations qu’ils donnèrent sur leur sœur cadette. Silencieuse, elle préféra laisser Fuyumi user de ses talents d’oratrice pour leur répondre. En effet, si aujourd’hui, ils se sentaient impuissants face à cette situation, si le trio parvenait à retrouver leur sœur, elle aurait besoin d’eux plus que jamais. La famille… Ce cercle au lien extrêmement solide… Il pouvait vous sauver la vie comme vous la détruire, c’était la base de la vie de n’importe qui. Ceux qui vivaient normalement se voyaient en général avec un futur assez clair, tandis que ceux qui n’avaient pas cette chance avaient le choix : sombrer ou se battre. Amiko quant à elle, goûtait aux deux.
La séparation faite, les trois femmes pouvaient continuer leur mission vers le prochain indice. L’albinos en profita pour répondre aux quelques remarques de Nozomi, qui depuis le début, ne faisait pas preuve de beaucoup de tact. Son franc-parler intimidait presque la Sakki qui n’osait pas s’affirmer ainsi. Pour autant, même si la rouquine n’avait pas tort sur toute la ligne, elle n’était pas d’accord avec sa façon de voir les choses.
« Ils ne sont pas obligés de s’afficher avec tout l’argent qui leur a été donné. Mettre en place l’organisation, c’est aussi disséminer des petites graines par ci, par là. Nous imposer ne signifierait pas être des êtres cruels qui laissent ses habitants dans la misère, de plus, il était nécessaire de les mettre en confiance.»
L’ancienne iwajin retourne dans son fidèle mutisme et détourna les yeux, n’étant pas à l’aise dans un quelconque débat. Elle préféra se concentrer sur la proposition de l'initiatrice. Les pouvoirs de la Yamanaka allaient certainement leur être utiles, mais ne sachant rien de ce qu’il se passait à l’intérieur, Amiko préférait rester sur ses gardes. Quant aux prisonnières qui étaient enfermées, il semblait évident qu’elles devaient être libérées aussi. Pour cela, le sang de cette organisation risquait de couler sur les murs de la Demeure.
« On ne connaît pas tous les hommes qui se trouveront à l'intérieur de ce bâtiment. En dix ans, ils ont dû prendre de l’ampleur et en puissance. Il y aura peut-être même des shinobis accomplis : utiliser tes pouvoirs signifie te rendre vulnérable aussi.
Nous devons surveiller les allées et venues pour commencer, voir comment ils entrent et sortent durant la nuit. Une fois que nous aurons mis la main sur l’un d’eux, nous devrons agir très vite. La moindre suspicion et ils n’hésiteront pas à se débarrasser du moindre témoin et à sonner l’alerte. Nous devons savoir s'il existe plusieurs planques, si les prisonnières sont ici, et si le chef est ici.»
Son visage innocent se tourna alors vers sa tendre amie, elle lui sourit légèrement. L’assimilatrice savait ce qu’avait vécu la jeune femme lorsqu’elle avait été retenue prisonnière, elle savait qu’il était sûrement difficile pour elle de ne pas massacrer chaque être acteur de ces crimes. Amiko l’entendait et serait prête à agir si nécessaire, mais il fallait aussi prendre en compte l’objectif de Sakana et de leur mission.
« Si des prisonnières sont ici… Nous devons faire quelque chose. Mais cela signifie aussi prendre le risque de nous faire remarquer. Ils ne sauront sûrement pas que Sakana est derrière tout ça, mais cela pourrait rendre la suite plus difficile. Le moment venu où le Soleil Noir paiera, je te le promets. Attention, quelqu’un arrive.»
Le trio s’était mis en retrait et observait silencieusement ce qu’il se passait aux abords de la Demeure. Deux hommes armés de sabre à la ceinture arrivaient, ils étaient baraqués, bien vêtus et prêts à défoncer des portes.
Voir ces hommes rappela des souvenirs à Amiko qui serra les poings avec force. Lorsque le Soleil noir avait été missionné par son clan pour la capturer et réaliser un échange sordide avec Fuyumi, cet événement était resté gravé dans l’esprit de la jeune femme.
Des putains de laquais prêts à faire le boulot de merde qu’on leur donnait, ils n’étaient que ça dans l’esprit de l’assimilatrice. En sachant parfaitement ce que ce groupuscule avait fait à Fuyumi et à tant d’autres, il était difficile de se contenir.
Il fallait attendre le moment parfait pour agir, pour mettre la main sur l’un d’eux et se retenir de lui trancher la carotide. Rien que l’idée de voir du sang couler faisait frissonner étrangement la brune, adviendra de ce qui arrivera.
De nuit, l'ambiance de la cité de la Pluie était macabre. De lourdes et lentes gouttes d'eau se fracassaient sur le sol et vos vêtements. Cette pluie froide et désagréable s'infiltrait avec aisance dans les moindres interstices de vos tenues pour venir vous glacer les eaux, mais stagnait dans les ruelles de la capitale. Murashigure était connue pour être mal famée et vos pas, une fois de plus, ne contredirent pas les diverses rumeurs. Quelques mendiants qui s'écrasaient d'eux-même contre des bâtiments à la recherche d'un peu de protection, se cachaient sous des caisses en bois recouvertes de carton. Quelques fêtards titubaient çà et là pour rentrer chez eux. Quelques prostituées faisaient signe de l'intérieur chaleureux où elles se tenaient. Les rejoindre eut été facile pour qui avait une poignée bien remplie de ryos. Passant les harangues et les alcooliques notoires, vous vous retrouvâtes dans les alentours de la taverne Nadehodo pour découvrir ce dojo Jigoku, Demeure du Soleil Noir.
Postées là dans l'ombre, vous vîtes passer dans la rue qui séparait les deux bâtiments d'abord deux hommes portant un sabre. S'ils se tenaient plutôt bien, le troisième qui se ramena derrière eux avec l'élégance et la finesse d'un éléphant tout aussi saoul qu'il devait l'être s'effondra littéralement sur leur dos.
- Eeeh.... Les gaaaaars.... Partez pas sans... hic... Nous ! - Tchh... Apprenez un peu à vous tenir. Si ce n'est dans vos manières, tenez au moins debout quand on rentre. Je te garantis que si tu tombes, je te laisse là pour la nuit. - Hic ! Compris... Capitaine !
Débraillé, l'alcoolisé fit une sorte de petit bond sur place, tanguant comme un mât en pleine tempête avant de se mettre dans un garde-à-vous discutable. Il ricanât alors à pleine gorge, accompagné bien vite par une poignée de rires supplémentaires, des rires gras qui ne cachaient rien de l'état dans lequel le groupe était dans son ensemble.
Vous découvrîtes ainsi une quinzaine d'hommes plus ou moins capables de se tenir droit d'eux-mêmes qui allèrent directement jusqu'aux portes du dojo qu'ils ouvrirent avant d'y rentrer. Avec eux, deux jeunes femmes à l'air terrifié se trouvaient là, comme menées vers l'abattoir. Elles devaient toutes deux avoir la vingtaine et le sort qui les attendait n'avait sans doute rien d'enviable.
- T'inquiète ma jolie, on t'laissra rentrer chez toi...
Les paroles qui se voulaient rassurantes furent les dernières que vous entendîtes avant que le groupe ne s'éloigne, s'approchant des portes principales de la Demeure.
Un rapide tour de la bâtisse avait pu vous apprendre qu'une seconde entrée se trouvait de l'autre côté du pâté de maisons et qu'elle était assez massive pour accueillir facilement deux cent personnes sur un seul étage. Elle en comptait deux en plus du rez-de-chaussée et sa façade était assez travaillée, ce qui la rendait très aisément escaladable. Un rapide coup d'oeil vous avait cependant indiqué que toutes les ouvertures avaient été fermées pour la nuit, bloquées par des panneaux de bois.
Résumé et informations:
Tout d'abord désolé pour le retard ! Maintenant, pour les infos, voici ce que vous avez '^'
Sur place, à l'abri des regards dans une rue perpendiculaire, vous voyez passer un large groupe de vingt personnes. D'abord deux hommes à l'air solide qui se tiennent bien droit, puis un troisième, et peu après, quinze autres hommes entourant deux jeunes femmes. Ils se dirigent tous vers les portes de votre dojo cible. Seuls les deux premiers ont l'air d'être sobres. Vous pouvez au choix tenter d'intervenir là ou décider de rester discret, d'attendre qu'ils rentrent et chercher un angle d'attaque différent pour la réalisation de votre mission.
Fuyumi écouta les remarques de Nozomi avec attention. Si celles-ci démontraient une vision pessimiste et égoiste du monde que la jeune femme ne partageait aucunement, elles n’étaient pas exemptes de véracité pour autant.Ce n’était pas la première fois que les idéaux de l’amejine se retrouvaient confrontés aux exigences de la réalité, sa vie n’avait été qu’une succession de compromis. Il s’agissait d’ailleurs finalement de sa motivation principale à gagner en puissance. Plus ses capacités grandissaient, plus ses limitations s’évaporaient. C’était également là sa vision de la conquête du pays, éradiquer les forces capables de la pousser à compromettre ses valeurs. — Je sauverai tous ceux qui le souhaitent lorsque nous aurons le contrôle de cette ville. Ce n’est pas parce que mes motivations diffèrent que je prendrais le risque de mettre nos plans en péril pour quelques vies. Si l’idée d’ouvrir un orphelinat ne me parait pas si absurde, je garde mes priorités dans le bon ordre. Lorsqu’il m’est possible d’aider autrui sans compromettre nos objectifs, je ne m’en prive pas, mais la prise de contrôle de Sakana sur le crime organisé reste primordiale.
Face au dojo, les trois femmes furent interrompues par l’arrivée de tout un groupe alcoolisé se dirigeant vers le bâtiment. La présence de deux jeune femmes à leurs côtés n’arrangeait pas la situation pour Fuyumi qui avait déjà du mal à se contenir d’exterminer cette vermine. Elle ne savait que trop bien ce qui les attendait, mais le sort de deux individus ne pouvait prévaloir sur celui de tous ceux qui enduraient le joug du Soleil Noir depuis des décennies.
— Avec tout ce monde, cela risque d’être compliqué de s’introduire à l’intérieur discrétement. Idéalement, celui qui vient de se faire appeler « capitaine » serait une bonne cible à capturer, mais je ne vois pas comment l’atteindre sans passer en force à travers ses rangs. Comme je le disais tout à l’heure, il nous reste toujours l’option de patienter jusqu’à que l’un d’entre eux se sépare du groupe. Je doute qu’un affrontement direct représente un risque immédiat, j’ai foi en nos capacités, mais cela nous sera sans doute impossible de le faire sans que les responsables de l’organisation soient alertés. Je m’en remets donc à votre jugement et vos capacités pour la suite.
Quelle adorable innocence, voilà ce que je voyais en Amiko. Je sentais bien que cela leur faisait plaisir de donner autant d'argent dans cette situation.
« Ils auront forcément plusieurs planques, c'est une large organisation si je ne m'abuse. Cependant, le responsable ici aura beaucoup d'informations crutiales. »
J'espérais bien que l'on se fasse remarquer, que l'on soit flamboyantes même dans la mise à bas de ce lieu. On ne devait pas lésiner sur les moyens, c'était le mieux pour Sakana et sa réputation. Je ne disais rien alors que je guettais la réaction des deux autres un bref instant. Les deux hommes de mains armés ne représentaient rien de spécial, seulement des proies quelconque. Je gardais par conséquent le contrôle, alors qu'il nous fallait agir. Observant avec attention le trio, il était évident qu'il n'y avait aucune connivence entre eux. Deux autres pommées qui entraient dans l'abattoir. Je n'avais que peu de sensibilité à leur sort, mais par chance, nous étions là pour cela. Vu leurs états, il suffisait d'attendre qu'ils ne s'endorment pour la plus part afin de réduire le nombre d'adversaires. La nuit leur appartenait. Fuyumi semblait avoir davantage les pieds sur terre. Pragmatique malgré de beaux mots, elle savait où elle avançait et comment. Cela me rassura d'une certaine manière.
« Je dis, attendre. La majorité va dormir rapidement, cela minisera le nombre de personnes que l'on doit affronter, genre dans une heure. Une fois que ce sera calme, on élimine les gardes combattants et l'on sécurise les prisonnières. On garde le capitaine en vie le temps que je récupère les informations, ensuite, on pourra s'en débarrasser. De toute façon, si tu comptes bien libérer les prisonnières, l'organisation sera au courant sauf si on crame tout ensuite pour dissimuler l'opération. »
En quelques instants, il ne suffit pas à Amiko pour se souvenir pourquoi elle n’aimait pas cette ville. Ce gros troll débordant d'ébriété, tombant sur les deux hommes armés suffisait amplement à la dégoûter. Silencieuse, la jeune femme fronça les sourcils et observa le groupe sourire grossièrement. Le trio fut rejoint par d’autres hommes, bien trop au goût de l’assimilatrice. Sans surprise, deux innocentes femmes se trouvaient sur place. Les mots de l’homme se voulant réconfortants n’étaient en rien rassurants. L’amejin de naissance voulut bondir en avant, mais se retint, la mission était la priorité après tout…
Une grosse bâtisse donc, qui renfermait des atrocités sans nom.
La brune ignora l’échange des deux autres femmes, se disant qu’elle n’avait rien de plus à apporter et que ce n’était pas pertinent sur le moment. Et de toute façon, son avis ne semblait pas si important que cela. Elle observa de haut en bas la maison des horreurs, se demandant comment rentrer dans celle-ci. Le capitaine semblait être la cible à atteindre. Le plus haut gradé était souvent celui qui avait le plus d’informations à offrir. Amiko se contenta de hocher de la tête lorsque les deux femmes parlèrent du capitaine.
« Nous pouvons attendre que les esprits se calment et s'embuent, nous pouvons aussi essayer de trouver un moyen de s’introduire. Si les ouvertures sont barricadées, il faudra passer par les fenêtres et notre agilité nous permettra de grimper facilement. Il restera plus qu’à trouver une fenêtre ouverte ou autre. L’une de nous pourrait aussi se faire passer pour une de ces prisonnières si nous venions à nous faire remarquer… Vu leur état, cela ne sera pas compliqué. Il faudra se méfier des deux sobres, dont l’un est le capitaine.»
Dans tous les cas, faire preuve de précipitation n’était pas une bonne idée dans ce contexte. En effet, même si la Sakki n’y connaissait rien, elle savait qu’un homme satisfait et repu s’endormira plus facilement et ne parlons même pas de ceux qui sont saouls. Quant aux autres, à trois kunoichis compétentes, cela devrait faire l’affaire de quelques démonstrations de force et du pouvoir de la Yamanaka. Il n’y avait plus qu’à attendre, donc…
Le groupe disparut donc sans altercation, passant les portes du bâtiment qu'ils semblèrent fermer avec soin derrière eux. Le dojo Jigoku fermait définitivement pour la nuit. Le froid de l'hiver se fit alors lourd sur les épaules du trio resté à l'extérieur. Les abris du coin n'étaient de toute évidence pas adaptés à une longue attente à l'extérieur lors d'un jour aussi froid, aussi cette dernière se fit des plus désagréables pour les kunoichi qui ne pouvaient qu'encaisser ce long moment où la pluie ruisselait sur leurs tenues à l'imperméabilité partielle.
Ainsi, après près de trois heures à observer le bâtiment et ses divers accès qui étaient pour la plupart bien fermés, la plupart des quelques lumières qui filtraient à travers les ouvertures de ce dernier ainsi que les quelques signes de vie s'éteignirent progressivement. Une porte-fenêtre s'ouvrit alors au deuxième étage et un homme s'appuya sur la rambarde de sécurité. À cette distance et en pleine nuit, vous ne pouviez en voir que la silhouette, mais une très légère rougeoyance au niveau de sa main vous indiqua sans trop de doute qu'il était en train de fumer.
Vous aviez donc une potentielle ouverture dans la sécurité de la bâtisse mais quelqu'un était éveillé devant. L'autre possibilité, vous l'aviez trouvé en faisant un tour du bâtiment, c'était une porte arrière dont la fermeture était forçable et qui, au vu de sa position, n'avait que peu de chances de faire du bruit. Cependant, camoufler votre passage serait sans doute impossible.
Toutes les autres fenêtres étaient fermées et la porte principale était sans doute la plus complexe à franchir puisqu'elle avait une barre qui la sécurisait depuis l'intérieur à en croire le bruit qui avait été fait lorsqu'elle avait été cloturé pour la nuit.
Résumé et informations:
Vous êtes donc devant le bâtiment, la nuit est bien avancée et la plupart des habitant du lieu semblent s'être endormis. Ils y passent donc la nuit sans doute possible. Vous avez repéré deux entrées plus évidentes que le reste, mais si vous avez une autre stratégie en tête, vous pouvez l'employer sans soucis, que ce soit attendre le levé du jour ou passer en forcer où que ce soit dans la bâtisse. Vous ressentez une légère fatigue due à cette longue attente sous la pluie et dans le froid sans véritable abri mais rien de très impactant pour l'heure.
J'étais bien d'accord avec Amiko, comment ne pas l'être de toute manière. C'était sans doute cruelle pour les deux jeunes filles, mais il fallait ce qu'il fallait. On n'allait pas être noté sur ma réussite de la mission. Tout ce que l'on voudra bien leur dire ce fut que l'on a été les grandes héroïnes de cette Histoire. Le groupe avait tourné autour du dojo afin de trouver une faille sous une pluie habituellement battante. Heureusement, après des heures, un homme semblait être bien stupide, enfin un besoin né de cette herbe. Je trouvais l'odeur abjecte, mais une idée me vint immédiatement. Je la regrettais déjà, surtout à imaginer ce corps. Une faille à cette mesure se révélait unique et les autres voies se trouvaient compter du combat plus rapidement.
« Portez moi comme si j'étais évanouie, je vais aller visiter cette fenêtre ... »
Indiquai je à voix basse à mes deux comparses. Sûrement que j'irais explorer bien davantage que la fenêtre, je n'étais pas une spécialiste du bois ou charpentier, ni née dans une étable. Cela allait permettre de neutraliser un adversaire d'entré sans difficulté, une discrétion à toute épreuve, et un cheval d'Ame. Une fois bien installée sur les épaules de l'une ou de l'autre, je commença rapidement les mudras avant de tendre un signe de doigt en forme de carré vers ma non innocente cible.
« Transposition ! »
Mon corps originel s'écroula alors j'espérais sur le dos d'une charmante jeune femme capable de tuer son prochain. Quant à mon moi, mon esprit hein, il faut suivre, n'allait pas se perdre n'importe où, mais allait finir par prendre le contrôle du corps.
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