La Chûnin avait dernièrement prit sur elle de transmettre ses connaissances à d’autre membres des forces de la brume et, lorsqu’elle en avait fait part à l’Administrateur, ce dernier, ou plutôt son assistante car elle n’avait pas réellement eu l’honneur de le déranger, c’était contentée de lui donner la fiche d’une nouvelle recrue parmi les forces de la brume, un certain Yuki Hirōshi, avant de l’enjoindre à libérer la place ce qu’elle s’était empressée de faire.

Une fois de retour à l’extérieur, la jeune femme avait aspiré une profonde bouffée d’air marin avant d’ouvrir la fiche en question et, après une lecture rapide de celle-ci, elle sut ce qu’elle allait lui enseigner. Il ne lui manquait plus qu’à convier son élève de la journée ce qu’elle s’empressa de faire via une simple missive puis elle suivit à bonne distance le messager qui alla porter sa missive au genin en question dont elle prit la signature chakratique avant de s’élancer vers le lieu de rendez-vous, le terrain d’entraînement numéro douze du complexe shinobi de la brume.

Une fois sur place, la jeune femme se contenta de s’asseoir au centre de ce dernier avant de fermer les yeux et de laisser ses sens parcourir le village à la recherche de la signature qu’elle venait tout juste de mémoriser. C’est donc ainsi qu’elle suivit le parcours de son élève de la journée et lorsqu’il arriva enfin à proximité du terrain d’entraînement, la jeune femme rompit sa technique de traque avant de se relever pour faire face au nouvel arrivant.

Bon matin Hiroshi-san, comme indiqué dans ma lettre, l’on m’a chargé de vous enseigner quelques notions de défenses. Votre fiche fait mention d’une capacité à contrôler le Hyôton alors j’avais pensée vous enseigner à invoquer un mur de glace qu’en dites-vous ?

Alors qu’elle terminait sa phrase, la Kayuri composa une courte série de mudra et fit naître un petit muret de cristal translucide sur sa droite afin d’illustrer ce qu’elle désirait apprendre à son élève de la journée.

Namue ne put s’empêcher d’afficher un léger sourire tandis que son élève de la journée lui confirmait dans un premier temps qu’il maîtrisait bel et bien les arts Hyôton propre à son clan et, dans un deuxième temps, s’émerveillait face à sa démonstration d’une technique, sommes toute, très simple.

Je vous rassure, ça ne m’a pas toujours été aussi simple, mais avec la pratique, c’est devenu une seconde nature chez moi.

Prenant une nouvelle inspiration, la jeune femme enchaîna avec un nouveau mudra et deux clones d’elle-même apparurent à ses côtés avant de s’éloigner pour aller se placer à une distance raisonnable de la Kayuri et de son élève de la journée.

Il existe plusieurs défenses possibles d’effectuer en ninjutsu. Il y a d’abord les murs comme je viens de t’en faire la démonstration, puis il y a les armures.

Composant un unique mudra, la jeune femme se recouvrit aussitôt d’une armure cristalline blanchâtre.

Et, finalement, il y a les dômes.

Joignant une énième fois les mains pour composer une série de mudra, la jeune femme concentra son chakra derrière elle afin de créer un grand dôme de cristal. Puis, après avoir laisser un certain temps à son élève d’admirer la création, la jeune femme apposa sa main sur celle-ci et cette dernière fut réduite en poussière.

L’armure est polyvalente et permet d’encaisser des frappes plus ou moins puissantes. Le dôme permet de protéger une ou plusieurs personnes d’une attaque de zone. Toutefois il s’agit là de deux techniques défensives de haut niveau et quoi que je ne doute aucunement que celles-ci seront à votre porté bien rapidement, nous allons aujourd’hui nous concentrer sur les murs et, plus spécifiquement, sur la création d’un petit mur.

La Kayuri fit un signe à ses deux clones qui se mirent aussitôt à composer une série de mudra avant de fermer les yeux. D’un œil externe, elle semblait presqu’en méditation, mais la jeune femme savait que leur sens était braqué sur les moindres variations de chakra de son élève de la journée.

Pour commencer, voici la série de mudras.

La jeune femme exécuta avec une lenteur exagérée chacun des signes incantatoires sans pour autant relâcher la moindre technique.

Tout en composant ceux-ci, il suffit de malaxer son chakra et de projeter ce dernier devant soit en imaginant une barrière… Toutefois rien ne vaut un essai pratique alors, à vous de jouer !

La Kayuri ne put s’empêcher de ressentir une certaine fierté lorsque son élève de la journée fit un commentaire sur sa maîtrise du shôton, mais n’en laissa rien paraître, se contentant simplement de lui lancer un sourire d’encouragement avant de lui adresser quelques mots.

Je n’ais aucun doute que vous allez afficher une maîtrise semblable en un rien de temps. Le secret réside simplement dans la pratique.

Elle reporta ensuite son attention directement sur les flux de chakra qui parcourait actuellement le corps de son apprenti tandis que ce dernier exécutait les différents mudras qu’elle venait de lui enseigner. Toutefois, comme ses sens le lui apprirent aussitôt, ce dernier n’utilisait, pour l’heure, aucun chakra, se contentant simplement de mémoriser la série de mudra et la chûnin ne put s’empêcher de remarquer qu’elle avait omis un détail important dans ses explications, il ne pouvait pas adapter exactement cette série de mudra à sa propre création, il devait trouver la composition qui entrerait en résonnance avec sa glace.

L’enseignante en herbe s’apprêtait à lui remonter l’information lorsqu’elle sentit la déferlante d’énergie envahir le corps de son homologue à une vitesse bien trop élevé pour qu’il ne soit en mesure de créer quoi que ce soit et c’est donc sans surprise que la structure qu’il cherchait à moduler exploser en une fine poussière glaciale avant même d’avoir acquise une forme définitive et la jeune femme ne put s’empêcher de se féliciter de ne pas avoir députer par un jutsu plus avancé tel que le clonage comme l’avait fait Misaki avec elle plusieurs mois auparavant car la résultante aurait probablement été bien plus dangereuse.

La phrase du principal intéressé en rapport avec les progrès qu’il devait encore faire la sortie définitivement de ses pensées et elle reposa ses yeux directement dans ceux de l’aspirant shinobi, affichant sans le vouloir cet air sévère qui devenait sien lorsqu’elle se perdait dans ses pensées.

Moi aussi j’ai des progrès à faire ne vous inquiétez pas, j’ai omis un détail important, la suite de mudra que je viens d’effectuer est propre à la nature de mon chakra, le shôton et même si celle-ci est très proche du hyôton coulant dans vos veines, elle n’est pas identique. Il vous faudra donc vous en inspirer pour trouver la bonne séquence à effectuer.

Prenant une courte pause dans son discours afin de laisser le temps à sa gorge de se réhydrater, la jeune femme en profita pour se remémorer les enseignements de sa mentore et un léger sourire naquit sur ses lèvres lorsqu’elle reprit la parole, offrant par le fait même une piste à son apprenti de la journée.

Si je me souviens bien, ma mentore, une Yuki comme vous, utilise le mudra du chien pour ses techniques hyôtons.

Joignant les gestes à la parole, la jeune femme mima le mudra du chien qui se résuma à un point fermé, pouce collé vers l’extérieur, sur lequel l’on venait apposer la paume ouverte de son autre main.

Je vous laisse essayer de nouveau avec ce mudra et, ne faite pas circuler votre chakra aussi rapidement…

La jeune femme ne put s’empêcher de sourire lorsque son élève de la journée chercha à la réconforter en lui expliquant qu’elle n’avait absolument rien à se reprocher et que son échec ne tenait que sur ses épaules. Puis, après repris son air sérieux, la chûnin se sentit obligée de lui expliquer le pourquoi de ses paroles, peut-être pourrait-elle lui inculquer une part de sagesse malgré son jeune âge ?

C’est là le rôle d’un maître que d’instruire son apprenti et un bon enseignant ne put présumer des connaissances de son élève. Il était ici de mon devoir de vous informer de la différence entre ma version de cette technique et celle qui deviendra la vôtre et, en ce sens bien précis, j’ai failli et je m’en excuse. Je te laisse retenter avec le bon mudra cette fois-ci.

Tandis qu’il s’exécutait, la jeune femme conserva tous ses sens sur le chakra circulant dans l’organisme de son apprenti, à l’affût d’une erreur dans la manipulation de celui-ci, chose qui ne tarda pas à survenir, car, contrairement à l’erreur qu’il avait effectuée un moment auparavant, cette fois-ci il ne fit pas circuler son chakra suffisamment rapidement et alors qu’il cherchait à matérialiser la barrière de glace, celle-ci se dispersa presque aussitôt en une fine neige qui dénotait, somme toute, une réussite partielle de l’exercice.

Affichant un large sourire, la sergente porta son regard vers les cieux le temps que celui-ci perde l’éclat de fierté qui y avait pris naissance pour retrouver une expression neutre lorsqu’elle reposa celui-ci sur le visage de son élève qui semblait étrangement bien déçu du résultat et la chûnin ne put s’empêcher de demander s’il avait réellement cru être en mesure de réaliser un nouveau jutsu en seulement deux essais ?

Bien mieux que la première fois. Toutefois, cette fois-ci, ton chakra ne circulait pas suffisamment rapidement pour être en mesure de bien solidifier les liens entre les différentes couches de ton chakra comme le démontre la résultante…

En terminant sa phrase, la Kayuri pointait de sa main ouverte le sol désormais couvert d’une fine couche de neige.

Ton dossier ne mentionnait pas d’expérience en sensorialité, j’assume donc que tu n’en possèdes pas… Ce qui, dans l’état, ne nous arrange pas vraiment… Si tu avais été en mesure de voir la vitesse à laquelle je fais circuler mon chakra, cela t’aurait probablement grandement aidé…

Ce parlant plus à elle-même qu’à son élève, la jeune femme afficha un air songeur pendant de longues secondes avant de finalement reporter son attention sur le Yuki qui se tenait face à elle.

Je te laisse refaire un essai, cette fois-ci cherche à garder une vitesse entre celle du premier essai et celle du second essai…

La jeune femme garda un air complètement neutre alors que son élève de la journée lui confirmait son absence de compétence dans le domaine de la sensorialité malgré son intérêt certain pour celui-ci et l’experte en sensorialité en elle ne put s’empêcher de noter mentalement ce fait, les adeptes de la sensorialité était rare au sein de la brume et elle se fit la promesse intérieure de nourrir l’intérêt de son élève envers la sensorialité afin d’en faire un senseur comme elle l’était devenu elle-même depuis son arrivé au village.

Toutefois, elle se devait pour l’heure de se concentrer sur le moment présent et, surtout, sur l’enseignement qu’elle prodiguait qui n’avait aucun lien direct avec la sensorialité. Elle attendit donc que son élève reprenne l’exercice, concentrant son attention sur la circulation de son chakra à l’affût des erreurs que ce dernier était voué à commettre lors de l’apprentissage d’une nouvelle technique.

Ce fut donc avec une certaine surprise initiale que la Kayuri vit ce qui ressemblait très bien à une barrière glaciale se former devant son apprenti de la journée, mais celle-ci semblait imparfaite et, l’énergie qu’elle demandait à son créateur pour être maintenu entière était bien trop grande, il devait geler le tout en place, il devait figer son énergie, mais avant que la jeune femme ne puisse le lui indiqué, la structure s’effondra.

C’était un excellent essaie, maintenant refait la même chose, mais plutôt que de chercher à maintenir le flot de chakra, coupe le… Ou plutôt… Fige le dans son état.

Elle ne savait pas réellement comment le lui expliquer autrement que dans ses mots et elle avait l’impression que seule la pratique allait permettre au genin d’être en mesure d’utiliser ce jutsu. Ce fut donc ce qu’elle lui indiqua de faire quelques instants plus tard.

Une fois que vous serez en mesure de couper ce lien avec votre création, je veux que vous répétiez la technique encore et encore, jusqu’à ce que la création d’une barrière devienne un réflexe. Puis, une fois que cela sera fait, nous testerons cette nouvelle barrière…

Alors qu’elle terminait sa phrase, la jeune femme reporta une énième fois son attention sur le chakra circulant dans le corps de son apprenti tandis que ce dernier débutait la phase finale de son apprentissage.