[Kyouko] - Kami… Kamiyu… Tu es bien certaine de ton choix ?
[Kamiyu] - Tu connais aussi bien que moi le nombre de blessé qui cherche refuge.
[Kyouko] - Mais ont parle d’une épidémie quand même.
[Kamiyu] - Ça ne serait pas la première fois… mais au moins je ne serais pas malade cette fois-çi..

Déclarait-elle en arborant le sourire le plus chaleureux et faux qu’elle pouvait faire naître sur son visage. Bakuhatsu Kamiyu avait été envoyé au coeur d’une équipe médicale dans l’ouest du pays de la griffe. Accompagnant celle qui depuis plusieurs années avait dédiée de son temps à la formation de la jeune explosive. Il y avait des défis qui s'élevaient devant l’apprentie qui ne pouvait qu’inquiéter son enseignante.

Ça devait faire plusieurs années que la passeuse s’était lancé dans l’étude de la médecine. Cette femme qui avait même dû apprendre comment lire et écrire, elle avait su braver vents et marrés afin de s’établir comme étant une relêve potentielle dans les arts de l’Iroujutsu. Sa motivation ? Ne plus avoir à assister à la mort de ceux et celles dont elle faisait naviguer les arides terres de la griffe. Passeuse spécialisée dans la marchandise humaine, il était pratiquement impossible pour cette dernière de ne pas avoir à entrer en contact avec des clients autant en quête de passage qu’ils n’étaient en quête de soins.

C’est par un hasard sans doute né du bon vouloir des dieux qu’elle eut la chance d’entrer en contact avec Katsugari Kyouko. Si à l’époque elle n’avait été qu’une cliente parmi tant d'autres, Kamiyu était bien loin de connaître toute l’ampleur qu'impliquerait ce service qu’elle lui avait demandé en échange de son aide pour rejoindre les réfugiés du ningen. Car telle était sa spécialité, le passage de marchandise, autant matériel qu’humaine, et ce, au coeur de ce pays qui avait osé lui donner naissance.

C’est ainsi qu’en pleine quête de connaissance que se joignait Kamiyu au convoi envoyé pour enrayé cette épidémie qui faisait rage. Politicien en tout genre avait été mandaté pour faire une apparition dans ce qui ne pouvait qu’être le trou-du-cul du monde, la Bakuhatsu devait s’assurer que tout se passe à merveille. Autant d’un point vue politique, ce qu’elle détestait particulièrement, que d’un point de vue médical, car elle était aussi là pour parfaire ses connaissances.

Deux chapeaux qui vont la forcer à devoir littéralement se séparer en deux. Ainsi, pensive, le regard de la jeune femme étaient portés vers les abysses, vers le vide. Cette vision sans le moindre sens avait amené son enseignante à combler ce vide inconfortable. Vide qu’elle avait, comme toujours, sut taire derrière un sourire.