Un voile de brume pesait sur les terrains en terre battue qui composaient la partie dédiée au ninjutsu des camps d'entraînement de l'Empire. Le soleil était déjà levé depuis quelques heures mais la forte humidité ambiante qui suivait les quelques jours de pluie généreuse qui étaient tombée sur la capitale maintenait cette ambiance hivernale typique, froide et humide. La Chinoike originaire de Kaze n'avait pourtant plus le moindre mal avec ce climat, forgée à ce dernier pendant près de deux ans au sein d'Ame no Kuni. La pluie y était permanente à quelques jours exceptionnels près, ce qui avait eu un tel impact sur ces terres que c'en était devenu le nom même du pays.

Habillée chaudement, puisque malgré sa tolérance, elle demeurait assez frileuse face aux températures où la moiteur de l'air rendait ce dernier plus difficilement respirable, Katsuko revenait sur les terrains pour la première fois depuis sa greffe. Désormais, elle était prête. Le dernier obstacle qu'il lui restait à franchir pour être de nouveau sûre d'elle sur le terrai était simple mais il nécessiterait encore un peu de temps, c'était la pratique en entraînement, sinon intensif, au moins réaliste. Rester dans une salle à faire des exercices basiques ne lui permettrait pas d'être certaine d'être prête pour des affrontements où sa vie serait potentiellement en jeu. Et en aucun cas elle ne pouvait se permettre de rentrer à Iwa dans des conditions pareilles.

Si jamais... Si jamais c'était vrai... Alors elle devait être prête à briser n'importe quel obstacle et elle ne pourrait le faire sans pouvoir compter sur sa jambe factice.

Marchant désormais sans problèmes, la jeune femme aux yeux rouge sang se dirigea vers l'un des entraîneurs qui surveillait un groupe de débutants en train de répéter inlassablement le même mouvement qui avait dû leur être indiqué un peu plus tôt. Enfin, inlassablement en théorie, puisqu'en pratique, l'instructeur devait visiblement répéter à plusieurs reprises ses exigences à en croire son air las lorsqu'il soupira son agacement sur l'un de ses élèves qui s'était arrêté avec une moue qui démontrait un intérêt pour l'exercice aussi fervent qu'il l'aurait été à l'idée de passer un mois à nettoyer toutes les choses les plus horribles qu'il aurait pu imaginer.

Une fois arrivée au niveau du caporal en uniforme militaire, la kunoichi s'éclaircit la voix pour attirer l'attention de l'homme. Le saluant avec respect, elle se redressa. Ce dernier tiqua un peu. Il l'avait déjà vue présente, mais avec une jambe en moins.

« Ohayo gozaimasu, Chinoike-san ? Vous cherchez ?... »

Sérieuse, la femme qui avait entraîné un certain nombre de recrues depuis son arrivée à Urahi décida d'être directe avec le militaire. Elle avait son objectif clair aujourd'hui, elle n'était pas ici pour perdre son temps comme elle l'avait fait jusque là.

« Ohayo gozaimasu. Je cherche un partenaire d'entraînement. Quelqu'un qui soit un minimum capable, qu'importe que ce soit via des ninjutsu, son corps ou une arme quelconque. »

Pensif, l'homme hésita un instant avant de lui indiquer un terrain d'entraînement. Il avait bien quelqu'un en tête, un soldat Akimichi qui n'avait de cesse que de se faire remarquer.

« Je vais voir si je peux vous trouver quelqu'un, je reviens. »

Quittant le lieu et laissant la vampire seule, l'homme trottina à la recherche de Chi, espérant le trouver rapidement. De son côté, Katsuko s'étirait et testait ses appuis avec quelques déplacements rapides et quelques rotations sur elle-même. Son corps tiendrait-il à cet exercice ? Ceux donnés par Yoshiko avec Meisho en soutien avaient déjà bien renforcé progressivement son état au fur et à mesure que les jours s'écoulaient, mais l'impatience grandissait chez la nukenin qui n'avait de cesse que de ruminer sur la missive noire qu'elle avait reçue. D'autant plus qu'elle n'avait pas encore de réponse suite à ses propres lettres.

Le Caporal nouvellement promu prit rapidement les plis du sous commandement des troupes. Si bien qu’il savait déléguer afin de pouvoir réaliser plusieurs tâches.

Caporal : « Vous deux, soldats ! »

Il interpella deux soldats qui faisaient mine de s’entraîner. Mais pour l’œil expérimenté du caporal il avait très clairement vu que c’était des tire-au-flanc. Nul doute qu’une petite balade leur ferait le plus grand bien.

Caporal : « Trouvez-moi le dénommé Akimichi Chê ! »

Les soldats soupirèrent. Akimichi Chê était connu pour être un vaillant guerrier bien qu’il était controversé au sein même de son clan pour avoir adopté un style de combat s’éloignant du style Akimichi. Mais surtout, il n’habitait pas la porte à côté.

Les deux soldats étaient alors partis en quête de ce guerrier convié… Pas de gaieté de cœur…

Soldat A : « Ptain’ ! Il fait chier ce caporal de mes deux. »

L’un des deux soldats était plus enclin à la critique que l’autre, plus blasé. Ce premier n’aimé pas trop les ordres inutiles comme cela, il était très bien à faire semblant de s’entraîner pour que al journée se déroule et voilà maintenant qu’il devait faire le pigeon voyageur.

Soldat B : « Pourquoi tu râle encore ? »

Plus résigné, le second ne faisait qu’écouter ce qu’on lui disait en veillant toujours à en faire le moins possible.

Soldat A : « On a que ça à faire de jouer les messagers. Tout ça pour une putain d’étrangère en plus. »

Il les accumulait, les défauts. Loin d’être socialement appréciable il se faisait une joie de critiquer tout ce qu’il ne lui plaisait pas. Et peu de choses lui plaisait.

Soldat B : « Fais attention ce que tu dis ! Elle a été d’une grande aide pour l’empire je te ferais dire. »

Le deuxième fut tout de même outré et exprima son avis bien que ça lui arrivait rarement. Preuve que le premier soldat exagérait étonnamment. Surtout quand on savait ce qu’avait fait cette indépendante pour les forces impériales. L’aider à se remettre de ses blessures n’était alors que lui rendre la pareille. Ce soldat ne l’entendait pas de cette oreille.

Soldat A : « On aurait très bien pu se débrouiller sans elle ! C’est minable que l’empire doive compter sur des étrangers pour protéger son cœur même. On doit être la risée des contrées voisines… Et ce sommet tu en as entendu parler ? Il paraîtrait que les Teikokujins n’ont pas fait grand-chose non plus et que ce sont les autres forces qui ont sauvé la mise. »

Un avis des plus extrémistes et des arguments bien tranchés qui finirent de mettre à mal le peu de volonté qu’avec le second soldat en la matière.

Soldat B : « Oui c’est vrai mais… »

Soudain, le premier soldat se stoppa, envahit d’une idée des plus saugrenues.

Soldat A : « Attends j’ai une idée. Suis-moi ! »

Il prit une direction complètement opposée.

Soldat B : « Mais tu vas où ? Ce n’est pas par-là ! »

Il le savait, il avait un plan des plus ridicules…

Soldat A : « J’ai une meilleure idée héhé ! »

Ils allaient chercher un Akimichi oui, mais pas le bon…


De retour sur le terrain d’entraînement les deux soldats se présentèrent avec Akimichi Chi à leur côté.

Caporal : « Mais pourquoi m’avez-vous traîné là cet incapable ? »

L’Akimichi était là debout, la tête dans le cul car venant de se réveiller de la sieste. On lui avait promis de la nourriture, c’était la seule raison de sa présence et in constatait qu’on s’était joué de lui et que surtout il était juste venu pour se faire critiquer par un simple caporal.

« Euh…. Je suis là quand même … »

D’un sourire narquois le soldat, fier de lui, annonça sans vergogne. Et le caporal appris que déléguer n’était pas forcément le meilleur moyen pour gagner du temps.

Soldat A : « Désolé caporal, on a trouvé que lui. »

Puis il frappa sur l’épaule de l’Akimichi. Ce qui eut pour effet de le faire sursauter et de finir de le réveiller.

Soldat A : « Allez bonne chance ! »

Le soldat jubilait de son coup de maître, dans son action il venait de faire chier trois personnes en même temps. Simplement justice pour le fait qu’on ait osé le déranger.

Finalement le Caporal se rapprocha de l’indépendante en tentant de paraître le moins honteux possible.

Caporal : « On vous a trouvé ce soldat très prometteur chère Chinoike. »

Il mentait, mais ça elle ne pouvait pas le savoir alors il fallait tenter de faire bonne figure et de…

« Yosh ! C’est toi l’handicapée ? »

Le Caporal écarquilla les yeux. Ils faillirent bien sortir de leurs globes et tomber au sol.

Caporal : « Soldat Chi ! »

Il se rapprocha de lui d’un pas énervé mais il s’arrêta net. Si c’était un autre soldat il lui aurait flanqué une raclée mais il se souvenait que Chi était Akimichi et qu’il pourrait sans doute l’écraser sans sourciller… Alors il utilisa les armes qu’il avait à sa disposition : la hiérarchie.

Caporal : « Encore un pas de travers et tu vas finir au trou pendant 15 jours. Et je te jure que tu vas découvrir la grève de la faim ! »

Finalement Chi accepta, il avait faim. Et s’il voulait rentrer au plus vite pour magner il devait s’occuper de cette affaire sans faire d’histoire.

« Bon… Je vais finir ça vite fait afin de rentrer à temps pour la 8eme collation… »

Il se plaça face à celle qu’il devait affronter pour l’aider à se remettre de ses blessures ou il ne savait plus quoi. Il s’en foutait, à vraie dire. Tout ce qu’il voulait c’était la coucher au sol une bonne fois pour toute et pouvoir rentrer manger avec les honneurs.

Il fonça sur elle en courant de la façon aussi ridicule que le pouvait ce court sur pattes. Ses bras se mitrent à faire des moulinets si bien qu’on aurait cru qu’il tentait de s’envoler. Mais non, il ouvrit une main et l’envoya au visage de celle qu’il devait affronter.

« Moulinet de la torgnolle mortelle !! »

Femme ou même handicapée, il s’en contre fiché.

Résumé du tour:

Patientant sur place que le caporal ne revienne avec un apprenti, qu'importe son niveau tant qu'il était pourvu de la cervelle nécessaire pour comprendre le principe de l'entraînement dont elle avait besoin, la Chinoike fit quelques exercices d'étirement et d'échauffement pour se préparer à cette rixe qui allait définir si elle était prête ou non à reprendre du service à plein temps. Ou plutôt si elle était prête à partir retourner Iwa de fond en combles pour y trouver qui avait osé s'en prendre à sa famille, que ce soit directement ou non.

Alors qu'elle finissait ses exercices, le caporal revenait, tout fier de lui, accompagné d'un soldat bedonnant dont l'apparence ne laissait que peu de place au doute quant à connaître son clan, celui des Akimichi. Il ressemblait de manière plutôt prononcée à cet Akimichi Cha qu'elle avait déjà rencontré quelques temps plus tôt et qui s'était montré excécrable en plus d'avoir la finesse d'un boeuf ivre quant il s'agissait d'arnaquer les gens sur un jeu de dés... Peut-être celui-ci la ferait-elle changer d'av... Non. Dès les premiers mots prononcés par cet animal sordide, la Chinoike avait envie de le baffer pour lui apprendre le respect. Affichant un sourire où l'agacement était nullement masqué, la nukenin prit une grande respiration pour ne pas tout simplement ouvrir le sol et l'envoyer dans les profondeurs de la terre. Le caporal, gêné, tâcha de se montrer autoritaire, mais seul l'argument de la nourriture sembla avoir un quelconque effet sur le gredin qui lui faisait face. En voilà un drôle de spécimen...

« Hajimemashite. Chinoike Katsuko, c'est avec moi que tu vas... »

Coupée dans sa phrase par l'ahuri qui avait décidé de lui foncer dessus sans plus de préambule, la vampire agacée commença à reculer tant bien que mal, manquant de tomber en arrière suite à un pas mal assuré de sa jambe nouvelle pour avoir le temps de terminer le bouclier qu'elle avait prévu de faire pour se protéger en cas d'attaque qu'elle ne saurait esquiver.

Se protégeant donc avec ce dernier du coup qui ne manqua pas d'arriver, elle fut étonnée d'à peine ressentir les vibrations au travers du pavois qu'elle s'était ainsi formé. Abaissant sa protection légèrement abimée sans plus, la vampire fusilla du regard l'énergumène tout en faisant couler de sa main libre une ligne de sang. Quittant son bras d'une éraflure faite du bout de l'ongle, cette fine coulée s'épaissit rapidement jusqu'à devenir un fouet dont la guerrière énervée se servit pour asséner un brusque coup sur le soldat qui l'avait ainsi chargée avant même de se présenter. Un véritable animal sans manières celui-là, et dire qu'elle avait demandé quelqu'un de capable pour l'aider à reprendre l'exercice...

« Tu vas me laisser t'expliquer ce que j'attends de toi ?! Respire un coup et écoute moi. Je veux que tu m'attaques sans trop forcer. Je suis en reprise et j'ai besoin de tester mes déplacements, alors si jamais je tombe, n'insiste pas. »

Sinon, tu le regretteras. Mais ça, elle ne le dirait pas pour l'heure, pas besoin de menacer un simple soldat tant qu'elle n'avait pas la preuve qu'il était suffisamment stupide pour ne pas comprendre une base aussi simple que celle-ci. Enfin, en dernier recours, elle aurait encore son bouclier pour se protéger.

« Bien, maintenant je suis prête, on reprend quand tu veux. »

HRP:

La main de l’Akimichi n’eut pas le doux plaisir de croisée la peau de la demoiselle. Au lieu de cela elle s’écrasa sur la roche rêche et l’Akimichi n’eut même pas le temps de dire ouf qu’il se fit fouetter au visage.

« Huh ? »

Mais un fouet, quel fouet ? Il était apparu de nul part. Chi toucha sa joue puis regarde ses doigts. Du sang ? L’avait-elle blessé à ce point ? Pourtant il n’avait pas si mal. Puis ses yeux se posèrent sur ce qui lui servait de fouet, c’était en fait du sang aggloméré et devenu solide lui permettant d’être ainsi manié. Chi faillait vomir et mis sa main à sa bouche pour se retenir. Sauf qu’il utilisa sa main avec le sang sur les doigts et faillait revomir de plus belle, mais il se retint.

« Un fouet et du sang ?! Je ne sais pas pour qui tu me prends mais je ne suis pas de ses bords là ! »

Chi faisait référence aux groupes de nudistes masqués qui avaient ouvert des clubs libertins dans les bas fond da la capitale de l’empire. Il avait entendu dire d’une connaissance d’un ami que les femmes de ce genre d’endroits aimaient dominer les hommes. Lui n’était pas comme ça, c’était lui le mâle alpha. Et il comptait bien le lui montrer.

« Non mais ce n’est pas une greluche qui va me parler comme ça ! »

Tel un enfant, la menace du Caporal était rentrée par une oreille pour sortir par l’autre. Il fallait dire qu’il n’y avait pas grand obstacle à l’intérieur séparant ses deux oreilles.

« Donc il suffit de la faire tomber hein… »

Se chuchota-t-il à lui-même. Se pensait-elle si forte pour croire pouvoir rester debout face à un Akimichi de la trempe de Chi ? Elle se mettait le fouet dans l’œil et même bien où elle le désirait !

Chi ferma alors un poing et leva son petit bras vers le ciel. Mais très vite, ce bras grandit jusqu’à que son poing soit aussi gros que les menhirs qui pouvaient se trouvaient dans les plaines.

« Le coup du menhir !! »

Cria-t-il. Le poing du soldat s’abattit alors sur la mégère visant son crâne. Mais s’il voulait la clouer au sol tant qu’il voulait lui clouer le bec l’objectif principal était encore tout autre. Le temps qu’elle eût pris pour lever les yeux au ciel et les ramener vers Chi, il était déjà en train de foncer de nouveau. Sans chakra, en courant normalement avec ses pas aussi grand que ceux d’un caniche.

Et ses pas étaient si hasardeux qu’il se fit un croche patte à lui-même et tomba vers le sol, alors qu’il était proche de parvenir à sa cible. Mais cette fois encore ce n’était qu’une faite car après une roulade des plus artistiques il se releva pour venir crocheter une des jambes de son adversaire.

« Soumets-toi à la puissance du sumooooooooooo !! »

Une fois au sol, elle ne pourrait admettre que sa défaite.

Résumé du tour:

Fronçant les sourcils, la kunoichi au regard sanguin ne comprit pas immédiatement ce à quoi le bougre faisait référence. Concentrée sur son objectif et sur l'entraînement où apparemment, elle devait supporter le lourdaud qui avait été envoyé face à elle lorsqu'elle avait demandé quelqu'un de capable de se servir de son crâne, une demande si simple qu'il lui paraissait absurde que le caporal n'ait sû y répondre correctement. Ou alors c'était une erreur intentionnelle de sa part, ce qui commençait petit à petit à faire bouillir intérieurement la mercenaire.

L'échange et les explications terminées, la réaction du soldat fut toute autre que ce à quoi elle s'attendait. Il lui parlait comme à la mégère du coin, elle qui avait risqué sa vie pour défendre la ville où il séjournait sans trop avoir d'efforts à faire semblait-il. Serrant le manche de son fouet à s'en faire blanchir les phalanges, la jeune femme allait répliquer sévèrement lorsque cette cruche décida de l'attaquer. Il leva le bras vers elle, mais alors qu'elle estimait qu'il allait la manquer largement, son grassouillet membre supérieur étant trop court pour l'atteindre, ce dernier gagna d'un seul coup en taille et probablement en masse au vu de son volume avant de tenter de l'écraser. Et il était hors de question que cette chose entre en contact avec elle. La Chinoike avait tendance à se moquer totalement du contact physique, qu'importe qui tentait d'apposer ses mains sur elle, mais le caractère du bougre ajouté à son apparence peu flatteuse aux yeux de la jeune femme aux exigences bien précises la dégoutait désormais au plus haut point. S'il la touchait, ne serait-ce que par mégarde, il en paierait le prix fort.

S'appuyant donc sur ses jambes, elle sentit très vite qu'elle allait avoir besoin d'une certaine expérience pour manoeuvrer sans soucis et sans dépense supplémentaire à ce qui était nécessaire. L'équilibre allait être à retrouver si elle voulait regagner sa liberté. Ainsi, malgré son mouvement rapide, ce fut sur le côté de son bouclier de roche que s'abbatit le coup, la secouant quelque peu et affaiblissant un peu plus sa protection.

C'était bien évidemment minime, voire risible comparé à tout ce qu'elle avait pu endurer. Mais en cet instant, ce choc avait réussi à perturber son équilibre. Plus que son équilibre, c'était sa sérénitude qui avait été atteinte et l'énervement grandissait en elle. Pour l'heure, elle parvenait encore à se contenir, mais pour combien de temps encore... Et dire que c'était un de ces imbéciles qui annonçaient chacun de leurs mouvements, aidant ainsi leur adversaire à s'en défendre. Comme ces crétins qui criaient lors d'une attaque surprise. C'était si compliqué que ça de comprendre que dans une offensive, l'important c'était d'avoir plus d'informations que son adversaire, et qu'il fallait donc éviter d'en transmettre au maximum ?..

Katsuko avait alors réussi à prendre un peu de distance grâce à son esquive. Elle se prépara à assener un nouveau coup au soldat Akimichi mais avant qu'il ne l'atteigne, ce dernier se ramassa tout seul au sol, bloquant un instant la vampire qui avait d'autant plus l'impression d'assister à une farce où elle se serait trouvée actrice sans même le savoir. La roulade qu'il fit dans la foulée suivie d'une "attaque du sumo" fit cependant mouche. Le temps qu'elle avait perdu à l'observer faire ses pitreries ajouté au manque de réactivité de sa prothèse le fit non pas crocheter la jambe de la kazejine comme prévu mais tout simplement lui donner un grand coup de pied dans le côté de la cheville, lui arrachant une grimace au passage alors qu'elle boitillait à nouveau en arrière.

Cet être exécrable l'avait touché, l'avait atteint. C'était peut-être ce qu'elle avait demandé initialement, mais le fait que l'attaque de cet Akimichi l'ait touché, Akimichi qui arrivait après les deux autres qui ne lui avaient été aucunement agréable eux non plus, tout ceci l'enrageait. Gérant avec de plus en plus de mal la rage qui brûlait sa main détenant son arme au point de lui donner envie de massacrer le soldat, elle décida de se défouler en partie avant qu'il ne se redresse et tente de l'attaquer encore une fois.

Une frappe simple, mais une frappe vicieuse dont elle avait le secret. Jouant de la portée de son fouet ainsi que de sa capacité à le rediriger au milieu d'une attaque en y réassénant un coup de poignet, elle feinta en commençant par viser la gorge du porcinet qui lui faisait face pour ensuite, d'un brusque mouvement de poignet, tenter de lui lacérer sa jambe d'appuis. Il s'était moqué d'elle et de ses difficultés à se mouvoir ? Il allait en payer le prix et goûter, très légèrement, à ce qu'elle subissait.

Ramenant son fouet à elle, elle coinça le manche de ce dernier juste avec son pouce et lui fit signe de s'approcher, rabattant rapidement ses quatre autres doigts sur le premier, manche parallèle au sol, dos de la main tourné vers le bonhomme.

« Reviens essayer si tu l'oses. Je te garantis que tu vas très bientôt te prosterner à mes pieds pour me supplier de te pardonner. »

Arborant un sourire cruel, la jeune femme laissait ressortir son côté sadique que le soldat semblait vouloir fuir. Entre le dégoût et la rancoeur que ce dernier lui inspirait, elle sentait en elle l'envie grandissante d'en faire un exemple et ainsi de faire comprendre aux camarades de cet énergumène ainsi qu'à son supérieur qu'on ne se moquait pas ainsi d'elle.

HRP:

Chi avait réussi à toucher son adversaire même s’il ne s’attendait pas à ce qu’elle réussisse à s’en sortir si facilement et ne morde pas la poussière. C’était une femme après tout, handicapée de surcroit, de quel droit osait-elle le prendre de haut ou même simplement lui résister ?

« Me prosterner devant une femme ?! Moi ?»

Surtout devant une qui avait des pratiques sans doute pas très recommandables. Il ne finirait pas en un genre de jouet sexuel comme elle se plaisait sans doute à posséder. Un fouet de sang, elle était sans doute perturbée et il fallait lui remettre les idées en place.

Chi se devait alors e la remettre à sa juste place. L’Akimichi se disait que le chakra était monté à la tête de certaines oubliant qui était le sexe fort, si personne ne lui avait jamais montré alors il devait y remédier.

Mais alors qu’il leva le bras pour se défendre avec sa protection il fut surpris par la manœuvre habile de son adversaire. Ne souhaitant pas être de nouveau touché par cet horrible fouet de sang il crut bon de se protéger à la gorge mais il ouvrit une partie de son corps et le fouet finit par s’en aller de sa cible initiale pour finir par le frapper à la jambe découverte.

« Aie ! »

Un coup simple mais une fois de plus des plus humiliants. Elle devait adorer ça, fouetter les gens. Mais ses pratiques ridicules n’auraient pas raison de lui sur un champ de bataille. Il allait lui montrer ce qu’était la vraie bagarre. Femme ou pas femme il ne se retiendrait pas.

« Range ton jouet de fétichiste ! »

Il se décupla gagnant ainsi en taille et en poids. Il devint tout de suite plus impressionnant que le petit soldat rondouillet qu’il était. Les arts de son clan ne se caractérisaient pas juste par l’aspect, en effet sous cette forme il devenait plus puissant bien qu’encore moins agile qu’à l’accoutumée. Mais il s’en fichait car il ne souhaitait qu’une seule chose : frapper fort. Et ainsi lui rabattre son caquet.

Et pour ça, rien de mieux qu’un bon coup de bourrelet humiliant. Puisqu’elle avait osé le toucher par deux fois avec son sale outil alors il lui ferait tâter de sa graisse au visage.

Il s’approcha d’elle et envoya son gras du ventre danser dans des mouvements qui n’avaient rien à envier à une danseuse du ventre orientale. Sa graisse alla rapidement chercher le menton de l’étrangère afin de lui clouer le bec.

Résumé du tour:

Voilà que le sagouin commençait à couiner tel le porcinet qu'il était. En quelques instants, en plus de faire à nouveau preuve d'une misogynie qui écœurait la vampire, il se ridiculisait à ses yeux en réagissant comme le plus fragile des faibles, gémissant alors qu'elle l'avait à peine égratigné. Elle se retenait encore pour l'heure, comment espérait-il seulement faire quoi que ce soit contre elle alors qu'il était incapable de se montrer efficace ? Il semblait utiliser toutes ses forces et si elle avait du mal à l'esquiver -et non à se défendre- c'était uniquement parce qu'elle était encore en train de se rétablir. À quel moment pensait-il qu'il allait la faire plier le genou face à lui ?

« Jouet de fétichiste ? Tu sembles ignorer ce qu'est un fouet. »

Alors qu'elle lui répondait avec un sourire amusé, le grassouillet personnage se transforma, gagnant plus encore en volume. Il en devenait si gros qu'il en serait presque menaçant. Pour autant, il allait un peu moins vite, ce qui arrangeait grandement la jeune femme au regard rougeoyant. Alors qu'il arrivait sur elle pour tenter de la frapper, elle réunit une nouvelle fois de l'énergie dans ses jambes pour forcer dessus et esquiver. Elle sentait sa cheville gauche suite à l'impact encaissé, mais rien d'insurmontable pour la nukenin qui s'était elle-même trancher l'autre jambe presque sans sourciller. De l'autre côté, elle sentait que sa répartition de son chakra était plus équitable, plus mesurée, plus contrôlée. Katsuko savait que cet entraînement, bien qu'il soit fait avec un imbécile face à elle, lui faisait le plus grand bien pour sa remise à niveau, son retour à son plein potentiel. C'était au plus profond d'elle qu'elle ressentait les bienfaits de l'exercice, directement dans chacun de ses mouvements. De plus, par ce regain de force, c'était un regain de motivation que la Chinoike sentait bouillir en elle.

Ainsi, lorsqu'il arriva pour tenter de la frapper, elle était presque prête. Son esquive, bien que plus belle que les précédentes, manquait encore de rapidité semblait-il, aussi dut-elle placer son bouclier en opposition à l'attaque qui lui arrivait dessus. Le choc fut bien présent contre sa protection rocheuse, lui affirmant un peu plus s'il le fallait qu'elle n'avait pas été assez adroite sur son mouvement. Ennuyée de cette réalisation, elle refit quelques pas en arrière et fit un regard bien plus dur à l'Akimichi.

« Un fouet, c'est une arme. Il est temps pour toi de l'apprendre. »

D'un mouvement vif du poignet, elle ramena la lanière de sang à elle puis enchaîna trois coups rapides et précis. Plus puissants que tout ce qu'elle avait fait jusque là, elle comptait donner une certaine leçon au grossier personnage qui se pavanait bien trop à son goût depuis le début de cet exercice. S'il croyait qu'elle s’aplatirait devant lui comme devaient le faire les femmes de son clan pour lui donner une telle assurance, il se trompait lourdement, et c'est avec amertume qu'il le découvrirait. Visant d'abord le ventre rebondissant de l'amateur, elle frappa une seconde fois sur sa jambe d'appuis avant de terminer par tenter de lui faire une balafre directement au visage. Peut-être qu'ainsi il comprendrait enfin sa faiblesse.

HRP:

Spoiler langage:

Le stratagème de l’Akimichi tant disgracieux qu’atypique ne suffit pas à faire mordre la poussière à son adversaire. Bien que réduit dans ses possibilités de mouvements elle réussit à habillement se défendre en deux temps. Mais en réalité elle ne faisait que fuir et ça l’Akimichi s’en rendit compte.

« Tu fais que fuir comme un animal blessé qui voudrait éviter qu’on l’achève ! »

Cette provocation évidente était peut-être aussi un aveu de faiblesse. Car au final il n’arrivait pas à lui porter le moindre coup significatif alors qu’elle faisait encore claquer son fouet dans l’air tel une détonation.

Surpris par un mouvement tant fluide que rapide l’Akimichi ne put pas faire grand-chose. Il fallait avouer que les mouvements d’un fouet n’étaient pas aussi faciles à lire que ceux d’une lame rectiligne. Dansant dans l’air le fouet pouvait frapper dans des Angels normalement inaccessible et sa vitesse de pointe pouvait devenir impressionnante. Le tout enrobée d’une couche de futon tranchant le sang se mit à couler, abondement.

« Arggggghhhhhh !! »

Une première fois dans le ventre puis dans la cuise le fouet pourtant souple vient l’entailler comme l’aurait fait le plus tranchant des kunais. Il put in extremis se protéger au visage et le fouet claque dans un son métallique retentissant au lieu de lui entaille le visage à l’instar de sa cuise et son ventre.

« Putain de salope !! »

Un genou au sol il se recroquevilla de douleur tentant vainement d’estomper la douleur en posant une main sur le ventre.

Il tenta une première fois de se relever mais trébucha ne pouvant pas tenir sur sa jambe maintenant bien entaillée. Il n’aurait jamais imaginé qu’un fouet pourrait le mettre dans cet état. Et encore moins qu’une femme puisse le mettre à genoux. Il n’osait plus la regarder dans les yeux d’autant plus que ces derniers commencèrent à se remplir de larmes.

Il était une mauviette et si tout le monde l’avait compris ici il était encore le seul à se voiler la face.

Mais idiot comme il était, il continuerait même devant le fait accompli. Alors il ne dit pas son dernier mot et sortit d’un parchemin une pilule qu’il goba dans al foulée. Le résultat fut immédiat, son chakra commença à sortir de tous ses tenketsu dans une densité si forte qu’une aura était visible à l’œil nu, presque palpable. En quelque seconde le corps décuplé du soldat fondit comme neige au soleil pour finalement laisser apparaître un tout nouvel homme. Il serait difficile de le reconnaître même pour quelqu’un le connaissant bien. Pourtant c’était bien lui, et il voulait une seule chose…

Se venger.

« Tu vas payer sale pute !!!!!! »

Dans un ultime élan porté par l’adrénaline il se releva et leva son poing vers le ciel qui devint encore plus gargantuesque que précédemment. Il l’abattit tel un châtiment divin afin d’anéantir son adversaire. Il ne souhaitait qu’elle seule chose : sauver son honneur.

Résumé du tour:

La réaction première du soldat hijin lorsqu'elle l'évita à nouveau l'amusa. Affichant un sourire narquois, elle l'apostropha tout en commençant à le frapper pour lui donner la leçon qu'il méritait.

« Tu es donc sourd ? Ou n'as-tu aucune mémoire ? Je t'ai fait appeler pour cela. Vérifier que j'ai bien retrouvé ma mobilité, ça ne te dit rien ? Et non, je ne combattrais pas comme un boeuf. »

Allons, elle avait une dignité. Elle ne se jetait pas comme une sauvage dans le combat face à ce genre de délinquant flemmard. Non. Si elle utilisait toute sa puissance, c'était pour affronter les plus grands dangers et elle n'avait en aucun cas besoin de ses griffes pour mettre à mal un tel animal. Cependant, alors qu'elle parvenait à le toucher à deux reprises, elle fut presque attristée par la vision qu'il lui offrait. Il se pavanait tant, tout cela pour lui offrir par la suite ce spectacle à la première attaque digne de ce nom ? C'était là toute l'étendue de la grandeur de l'Akimichi qui lui avait dit de se soumettre ?..

Elle aurait presque eut de la pitié pour le bestiau blessé si, dans sa douleur, il ne l'insultait pas ainsi. Pour autant, elle n'arrivait pas à avoir la moindre rancœur envers lui. Il était trop faible, trop débutant pour ne lui faire ne serait-ce que peur. Dans un soupir, elle baissa son arme et son bouclier qu'elle tenait jusque là bien contre elle. Il peinait même à se redresser, lui qui faisait tant le fier quelques instants plus tôt...

Mais alors qu'elle s'attendait à ce qu'il gémisse, la supplie d'arrêter, parte en disant qu'elle avait triché ou allez savoir quelle autre bêtise saugrenue, il sortit un parchemin et en retira une pilule qu'il avala immédiatement. Se mettant à nouveau en posture, prête à l'accueillir, la gladiatrice en herbe plissa les yeux pour voir ce qu'il allait faire et réagir au mieux.

Avec son amplification de puissance et la pilule, une sorte d'aura nouvelle se dégageait de lui. Il semblait déterminé, prêt à tout détruire. Cependant, alors qu'il entama son mouvement, elle vit rapidement ce qu'il allait faire et n'eut qu'à faire un vif bond en arrière pour se mettre hors de portée du coup, malheureusement trop lent pour l'atteindre.

Pourtant, là où ses attaques précédentes avaient été assez ridicules aux yeux de la vampire, elle haussa cette fois-ci un sourcil en se rendant compte que la simple onde de choc avait réussi à abimer véritablement le sol à l'endroit de l'impact, mais qu'elle avait également eu raison des dernières résistances de son bouclier qui s'effondra en miettes devant elle.

Essuyant les poussières rocheuses qui s'étaient prises dans sa tunique d'un revers de main, la vampire aux yeux sanguins fixa un instant l'Akimichi. Elle n'avait pas vraiment envie de l'humilier plus que cela. Il était mal poli au possible, n'avait aucune éducation digne de ce nom, mais il semblait juste avoir fait de son mieux dans l'affrontement. Pas de quoi donner l'envie à la mercenaire indépendante de le rabaisser devant ses collègues.

« Pas si mal comme final. Travaille ta vitesse et tes réflexes si tu veux augmenter tes chances de toucher une telle attaque. Et travaille ton vocabulaire. Un instructeur sévère te ferait regretter d'être né pour avoir ainsi parlé. »

Jetant un oeil aux spectateurs qui avaient dû rester dans la zone, la vampire fit un signe vers le caporal.

« Vous devriez le prendre en charge. Je n'ai pas tout donné, mais je n'ai pas fait semblant de le frapper pour autant. Il aura besoin de soins. »

Estimant le "duel" terminé, Katsuko les salua d'un signe de tête.

« Merci pour l'aide, j'ai eu ce dont j'avais besoin. »

La vampire se dirigea alors vers la sortie de l'arène, enchaînant quelques mudras d'une main pour aiguiser son ouïe, veillant à ce qu'elle ne soit pas visible pour l'Akimichi. Si jamais il maugréait quelque chose à son encontre comme une menace ou s'il tentait de s'approcher d'elle "discrètement" alors qu'elle lui tournait le dos, elle le saurait.

HRP:

Pourquoi jouait-elle au dur et pourquoi était-elle venu l’enquiquiner ?

« T’es pas un bœuf, t’es une grosse vache ! »

C’était pourtant lui qui beuglait comme un animal. Un animal en détresse. Mais il était chez lui alors qu’elle n’était rien ici. Sauver l’empire ? Il se passeraient bien d’elle si certains savaient porter leurs baloches. Nul besoin des pays extérieurs quand le clan Akimichi pouvait défendre Hi tout entier.

D’ailleurs, Chi venait à peine d’y pense, mais pourquoi l’empire courbait l’échine face à une saleté d’étrangère ? Le Caporal était là se soumettre à ses moindres souhaits alors qu’elle aurait dû être foutu en dehors du pays à coup de pieds. Entre ça et ce satané sommet Hi était devenu un club échangiste plus qu’un empire. Que faisait l’empereur à part profiter de son palais et de la nourriture à foison dont il devait regorger ?

Mais puisse qu’elle fût là de son propre chef alors Chi pouvait la briser sans aucune répercussion. Quel plaisir ce serait de sentir ses petits os craquer sous son poing. Il ferait tout ce que cette bande d’incapable autour de lui aurait dû faire. Et cette jambe handicapée deviendrait le cadet de ses soucis. Mais tout ne s’était pas passé comme prévu.

« Tu vas pas me dire ce que je dois faire… »

Elle avait tout simplement esquivé le coup. Destructeur, ce dernier vint créer un énorme cratère sur le sol. Il se se craquela tel un biscuit sous le coup surpuissant de l’Akimichi. Pourtant elle n’eut besoin que d’un petit bond pour échapper au terrible danger qui ne l’était pas tant que ça au final.

Et elle osait lui faire la leçon en plus. Être vif et habile pff. Quelle utilité quand il suffisait juste d’être surpuissant ? Il lui suffisait de la toucher et…

« C’est pas finit !! »

Alors qu’elle était déjà de dos il tendit un bras… Puis il vit, ce dernier, maigrichon. Les effets de cette pilule inutile s’étaient déjà estompés et le contre coup, durant bien évidemment plus longtemps que l’avantage, avait déjà pointé le bout de son nez.

« C’est… pas…finit… »

Il luta mais en vain et fini par s’écrouler sur le sol, épuisé.

Peut-être avait elle raison et l’Akimichi devait commencer à apprendre à mieux se mouvoir ? Etre plus rapide lui permettrait d’éviter de déployer une puissance inutile. Mais ça encore, fallait-il qu’il le comprenne.