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Une journée presque ordinaire [PV Orochi Otomo]

Orochi Etsuko
Orochi Etsuko

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Mer 10 Aoû 2022 - 19:13
Ce n’était alors qu’encore le petit matin. Le soleil se levait à peine sur Kiri et Etsuko se tenait devant la fenêtre de sa chambre, les yeux encore un peu embués en tenant une tasse de café bien chaud. Quelques mèches folles et indomptables donnaient vie à sa chevelure et trahissaient le fait qu’elle n’était debout que depuis peu de temps. Le travail était éprouvant et la fatigue lui tirait un peu les traits. Malgré tout, elle donnait toujours le change, elle ne se plaignait pas et l’hiver était en réalité une saison qui lui donnait toujours une allure un peu spectrale. Ses cheveux blancs, son regard cendré et sa peau diaphane y étaient aussi pour quelque chose. Peut-être aussi la longue chemise qui l’habillait encore et qui lui avait tenu chaud toute la nuit.

Immobile, elle scrutait en silence les badauds qui passaient en contrebas de sa fenêtre, à peine dissimuler derrière des rideaux et en trempant légèrement ses lèvres rosies par la chaleur de sa boisson. Le nectar noir et son amertume prononcée la firent tressaillir quelques instants. Il était fort, mais au moins, cela la réveillerait bien vite. Il y avait une étonnante circulation pour une matinée, du simple vieil homme promenant un chien tout aussi cabotin que lui, des femmes d’un âge intermédiaire qui jacassaient déjà de tout et de rien alors qu’elle se rendait sans doute sur le port, et une mère de famille qui portait un nouveau-né sur son dos et un garçonnet un peu plus âgé lui tenait la main. Ce fut à cet instant qu’elle se demandait si un jour, elle se retrouverait dans une telle situation. Le pourrait-elle ? Le voudrait-elle ? Et lui ? Sans nul doute, ne serait-ce que pour s’assurer que l’auberge restât et demeurât dans la famille Orochi. L’idée de donner naissance à une lignée presque dynastique avait quelque chose de séduisant dans sa mégalomanie. De plus, cela ne pouvait que participer à ses ambitions futures si l’on voyait encore plus grand. Le monde ne s’arrêtait pas à cette île après tout.

Elle s’attarda à nouveau un peu, observant toujours, étudiant les passages, du soldat aux enfants. Certains visages lui étaient familiers, mais elle souffrait d’une grande indifférence à leur encontre. Il n’y avait rien d’intéressant, rien de nouveau. Alors son regard se porta sur un autre point, plus loin, au-delà de la ligne d’horizon. Il serait facile de dire qu’il s’agissait d’un monde qu’elle ne connaissait pas, mais à vrai dire, ce n’était pas tout à fait vrai. Il y avait Yuki no Kuni dans la direction qu’elle contemplait et elle ne put s’empêcher de grimacer. Etsuko n’aimait pas son pays natal et elle ne l’avait jamais aimé, alors quand elle avait appris que Kiri avait des vues vers ses contrées glacières, elle eut ressenti comme un retour en arrière déplaisant. Elle avait fui ces terres et voilà qu’elle serait peut-être contrainte d’y retourner. Les bons souvenirs n’y étaient que trop peu nombreux pour qu’elle en conservât la moindre affection. Probablement ces paysages ? Il fallait dire qu’elle s’y confondait à merveille.

Cependant, l’ironie était de savoir que ces vastes paysages blancs étaient en réalité le théâtre de la plus sombre période de sa vie, de celle où l’on concédait à toutes les bassesses pour survivre, des nobles au moins nobles. Il était d’ailleurs tout à fait convenu que la loi du plus fort y régnait et lorsque l’on ne l’était pas, il fallait se montrer juste plus malin. Mais jusqu’à quel point pouvait-on se sacrifier ? Assez pour qu’elle-même n’osa pas raconter tout ce qu’elle avait pu faire à Otomo, de peur de le décevoir un peu. Mais il n’était pas un homme dupe et elle l’aimait pour cela. Pas uniquement pour cela tout de même.

Finissant sa tasse, elle déposa cette dernière sur le bord d’une des commodes de la chambre, avant de s’étirer félinement… pour retourner s’étendre sur le lit. Là, il y avait tout un dossier déposé sur la table de chevet, de divers documents qui concernaient bien évidemment l’auberge.

" Quel est donc le programme de la journée… "

Elle n’allait pas mentir. Elle avait envie de tout sauf de travailler.
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Orochi Otomo
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Jeu 11 Aoû 2022 - 17:38
Il n’avait pas besoin de ses techniques de senseur pour identifier la figure à la fenêtre.

Son coeur fait un bond dans sa poitrine. Il se redresse bien droit, en équilibre sur le toit de la maison qui lui sert de perchoir. Le vent frais du matin glacé s’engouffre dans ses narines et peine à faire virevolter les pans de sa veste. Il était sorti pour s’entraîner à la discrétion dans le village le plus proche, à quelques kilomètres. Le réveil de sa chère et tendre allait bien changer tous ses plans.

Bientôt, il se recourbe et remet ses lunettes de soleil. Il esquisse quelques mudras et ferme les yeux. Il peut sentir courir autour de lui les rayons du soleil caché par les nuages. La grisaille ayant déjà pour office de cacher son ombre portée, il ne lui reste qu’à expirer une ou deux fois pour finir de dissimuler sa substance. Il prend le temps de savourer son travail d’artiste, à courber mentalement chaque rayon autour de lui. Une fois construite son ovoïde de chakra dont il est la larve au milieu du cocon, ses paupières se rouvrent. Il a complètement disparu. Il n’est plus que concept.

Ses pas de concepts, eux, se font bien entendre alors qu’il saute de toit en toit, d’arbre en arbre, et court à toute vitesse. Il devrait adopter une technique de Genjutsu afin de camoufler le bruit de ses pas. Ça ne devrait pas être bien compliqué à apprendre, se dit-il. Mais ce n’est pas le moment de penser à ça. Son esprit navigue sur les branches comme entre les idées de surprise pour sa bien-aimée.

Dehors, il fait gris. Une vraie grisaille qu’on pourrait imputer à un matin d’hiver pénible. Les oiseaux ne gazouillent qu’à moitié, les gens s’emmitouflent derrière leurs vêtements de mi-saison. Deux trois mains se frottent sous des mitaines rugueuses pour tenter de se réchauffer. Geste surréaliste, l’hiver est bien loin derrière nous, se surprend-t-il à penser. Il parcourt à l’envers son chemin de l’aller, reconnaissant chacune des pierres servant à guider les touristes des villages frontaliers au bord de la mère, là où ses parents avaient établis son auberge actuelle il y a de ça des années.

Il s’immobilise brutalement de l’autre côté de la route desservant sa porte d’entrée. Ses yeux se prennent d’une obsession pour la main d’Etsuko qui parcourt sa tasse de café habituelle. Il passe sur une position de maintien en l’air à 4 appuis, afin de pouvoir stabiliser sa vue. À contempler son regard spectral parcourir son corps, il pourrait se sentir fier que sa compagne prenne toujours d’apprécier sa plastique. Son invisibilité est cependant la cause première l’observation méticuleuse de sa femme.

D’un geste discret, il tourne la tête pour apercevoir une mère de famille, probablement aisée mais sans plus au vu de ses vêtements, promener ses deux enfants. La petite bouille du plus grand dont la main est enfouie dans celle de sa génitrice le fait sourire. Il se surprend à penser que le gosse l’a remarqué, probablement au son. Les enfants sont infiniment plus sensible que les adultes, il en est convaincu. Leur pureté d’esprit et leur candeur laisse beaucoup plus de liberté à leur esprit pour vagabonder.

Il n’a jamais réfléchi à donner la vie. Maintenant qu’il y pense.

Retourné face à sa tendre, il confirme bien qu’elle regardait ce petit bout de vie familiale honteusement exhibé en public. Son regard suit la trajectoire de cette canne et ses canetons vers le marché du port. Il en profite pour regarder lentement vibrer le reflet de la lumière sur ses iris translucides. Lorsqu’il l’avait vu pour la première fois, elle était face à lui dans une pièce grandement éclairée. Les rayons des lustres se reflétait sur les vitres et le métal des couverts, pour au final arriver jusque dans ses yeux. La tâche formée sur l’iris avait une forme particulière dont il se souviendra toute sa vie. Il aimerait pouvoir profiter de ses instants de sommeil pour contempler plus longtemps son visage, mais elle dort les paupières fermées. Il n’a jamais réussi à plonger aussi profondément dans son regard que cette fois là, où il ne connaissait même pas son nom. Il ne faut surtout pas qu’elle sache cependant qu’il était tellement concentré qu’il en a oublié les premiers mots qu’elle lui a adressé.

D’un bond élégant, il commence l’escalade de sa propre façade pour rejoindre sa propre fenêtre de chambre maintenant déserte. Désinhiber par sa discrétion toute nouvelle, il ne fait pas attention à réduire sa silhouette longiligne lors de son effort. Une fois arrivé en haut, il positionne sa tête afin de scruter l’intérieur de sa chambre à coucher.

Un sourire passe fugacement sur son visage alors qu’il remarque Etsuko étendue sur sa couche. D’un revers de la main mûrement calculé, il ouvre la fenêtre et se glisse à l’intérieur.

Il prend son temps pour bien aplatir ses semelles, sans bruit, sur son parquet. Furtivement, il avance jusqu’au lit.

Une mèche se cheveux blancs semble danser par elle même, animée de conscience, alors qu’Otomo joue avec pour signaler sa présence à sa femme.

Les fibres souples et incroyablement solides de kératine agglomérée attisent la curiosité de ses doigts. Il passe longuement sa pulpe durcie par le travail manuel sur chacun des irrégularités de la mèche. Il aurait envie de toutes les cartographier dans sa tête. De ce fait, il pourrait enfin ne pas mentir en disant à Etsuko qu’il la connaît comme sa femme. Le temps lui manquerait. Il se surprend à se plaindre de ne pas être éternel, chose qui ne lui arrive que dans ce contexte.

Quelle part, il est content de savoir que ses jours sont comptés, qu’une fin s’impose à lui comme un échappatoire aux perspectives d’une fine infinie dans un monde fini. L’ennui ne fait plus planer l’ombre de sa menace. Il inspire sans émettre de bruit, tel qu’il apprend chaque jour. Il est heureux d’avoir partagé au moins un bout de sa vie avec ce petit être assoupi qui s’étend devant ses yeux.

Sa main s’étend et se déplie. Le bout agile de ses doigts glisse sur les courbes sinueuses de son visage. Tel un bloc de marbre taillé à la serpe, il en connaît toutes les aspérités de sa tendre. Il s’attarde sur ses pommettes qu’il a réchauffé de si nombreuses fois l’hiver. Sa peau aussi fine qu’un voile de soie titille sa peau. Millimètre par millimètre, il parcourt chaque pore, chaque sillon, chaque ride, chaque pli (quand il en trouve).

Sa main bute sur un creux plus grand que les autres. La peau cornée et rigide du tissu cicatriciel vient perturber sa balade sensorielle. Ses yeux retrouvent leur concentration et contemplent la balafre de sa femme.

Il pourrait ne pas l’aimer, la trouver disgracieuse, indigne d’une femme de sa stature, inesthétique ou simplement trouver qu’elle gâche le tableau. Telle une toile parfaite sur laquelle l’artiste aurait postillonné, le moindre détail pourrait faire perdre tout son charme à son image de poupée de porcelaine. Il esquisse un petit rictus attendri.

Il aime cette cicatrice. Il l’a toujours un peu aimé. Au début, c’était un signe de respect et d’expérience extérieur, qui force l’attention de l’interlocuteur et permet d’annoncer un certain vécu qui donne du crédit aux mots et de la profondeur aux opinions. Ensuite, elle l’a intrigué. La curiosité l’emporte sur la distance. Au fur et à mesure que l’ignorance s’est effritée sous le travail de l’affection naissante, les questions l’ont assailli. D’où vient-elle ? Pourquoi ici ? Que s’est-il passé ? Comment sa nouvelle amie se sent-elle vis à vis de ça ? Souffre-t-elle ?

Finalement, elle est devenue une marque que face à lui, ce petit être qui l’aimait et qu’il aimait en retour, était bien une femme. Il n’avait pas une poupée de porcelaine, sans histoire ni émotions. Etsuko ne rentre pas dans la case des jolis objets qu’on pose, inertes, sur un bord de cheminée. C’est une femme, pleine et entière. Et c’est cela qui lui avait plu. Qui lui plaît.

Sa main quitte la cicatrice pour dégager sa mèche de cheveux de son front. D’un geste délicat, il dévoile le haut du crâne de sa femme et y pose délicatement ses lèvres. Son sort d’invisibilité s’effondre progressivement. En silence, il dépose un baiser sur la peau de son épouse.

Pourquoi parler ? Tout ce qu’il a toujours voulu, tout ce dont il a toujours eu besoin, tout cela se trouve actuellement dans le creux de ses bras. Les mots s’envolent, s’écrasent dans le monde et percent les gens. Ils sont inutiles et superflus. Seules les émotions restent. Les vœux sont prononcés pour être brisés. Il faut apprécier le silence.
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Orochi Etsuko
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Ven 12 Aoû 2022 - 23:44
Les yeux de cendre d'Etsuko se promenait un peu sur ses dossiers, avant de s'avouer vaincu par la tâche. Elle n'avait véritablement pas envie de s'y mettre. La comptabilité pouvait bien attendre après tout, elle n'avait pas le cœur à se donner aux chiffres et aux calculs. Et puis, ses pensées serpentaient sur toutes les possibilités qui s'offraient à elle en cette journée, jusqu'à ce qu'elle se tourna légèrement dans son lit, habitée par une certaine mélancolie en observant la place vide à ses côtés.

Les draps encore froissés lui rappelant que quelques heures plus tôt, Otomo était là. D'une main distraite, ses doigts vinrent se perdre sur les pliures du tissu qui trahissaient la levée tout en discrétion de son mari. Elle distinguait encore ses formes, elle les visualisait parfaitement dans son esprit parce qu'il fallait l'avouer, parfois, elle se plaisait à l'observer quand il dormait. Il y avait quelque chose de rassurant dans cette habitude, à voir sa poitrine se gonfler lentement sous sa respiration, d'admirer son visage serein aux traits sinueux et de deviner ses yeux perçants sous ses paupières. Elle était fière de l'avoir à ses côtés, fière de l'avoir rencontré et de l'aimer. La jeune femme se surprenait même d'avoir peur de vivre un rêve éveillé. Alors, elle s'enfermait dans le silence, un mutisme au travers duquel elle se perdait sur ses contours avec une religiosité retrouvée. Elle imprégnait chacun de ses souvenirs qu'elle avait de lui, elle le peignait dans son esprit, y associant son parfum, le moindre de ses gestes, de ses habitudes nerveuses.

Dès leur première rencontre, une sensation étrange l'avait saisi, lui derrière son bar, stoïque, les yeux parfaitement dissimulés derrière des verres ronds et sombres. Il n'avait rien d'ordinaire ou tout du moins, il était très différent des hommes qu'elle avait pu rencontrer. Il avait tout pour le rendre intriguant, tout qui lui inspirait un devoir de conquête et de défi. Etsuko avait assez rapidement voulu tout savoir de lui : son histoire, ses goûts, ses intérêts, ses ambitions. Alors chaque minute, chaque seconde en sa compagnie lui paraissait être une faveur que peu de gens bénéficiait : il était sa moitié, son tout, il la complétait.

Mais voilà, ce matin-là, le maraud avait pris la poudre d'escampette. Et bien qu'elle était incapable de lui en vouloir, car elle savait qu'il avait une bonne raison à cela, elle n'en fut pas moins légèrement boudeuse. Puisqu'elle ne pouvait "jouer" avec lui, elle préféra s'abandonner dans les bras de Morphée, alors que l'une de ses mains attrapa le drap à côté comme s'il fut une extension de lui, comme pour capter la moindre chaleur de sa part alors qu'elle s'en était déjà allée. Il se contenta de laisser s'échapper un long soupir alangui avant que la fatigue eut raison de sa personne et qu'elle se perdit sur le chemin des rêves.

Combien de temps fut-elle assoupie ? Difficile à savoir. Le temps était une notion qui s'effaçait toujours agréablement lorsqu'elle était dans cette chambre. C'était une pression douce exercée sur son front qui la réveilla. Otomo lui était apparu comme un mirage, elle faillit même croire qu'elle rêvait encore les yeux ouverts, peut-être parce qu'elle était justement en train de penser à lui, à leur futur et tous ces lendemains qui n'attendaient qu'eux. Lentement, elle se mit à sourire, les paupières encore un peu alourdi par le sommeil. Mais au lieu de s'étirer comme elle aurait pu le faire, ses mains s'agrippèrent au col de son époux, l'attirant alors dans une valse où il reprenait sa juste place dans leur couche nuptiale.

Bien entendu, Etsuko se plaça naturellement en dominante, assise sur le corps filiforme d'Otomo, resserrant ses cuisses sur les siennes avant de se pencher vers lui. La shinobi n'aimait pas se réveiller sans lui, ou tout du moins, sans mots de sa part qui pourrait la prévenir d'une partie de son programme ou simplement de son absence. Ses longs cheveux pâles encadrèrent à nouveau son visage qui soulignait une nouvelle malice dans son regard. Elle glissa jusqu'à lui, le visage tout proche du sien.

" Tu es parti depuis longtemps... "

Était-ce une question, un reproche ou bien une simple constatation ? Son expression, en tout cas, ne sembla pas trahir la réponse. S'allongeant de tout son long sur lui, elle glissa néanmoins un bref baiser sur sa bouche, avant de poser sa tête contre son torse. Cette musique, ses basses graves au rythme entêtant de son cœur palpitant et accélérant quand elle s'amusait à l'effleurer de trop, la fit sourire. Avait-elle quelque plan pour lui ? Sans nul doute.

" As-tu des projets pour la journée ? "

Le temps qui lui serait accordé serait ce qui déterminerait peut-être les prochaines minutes ou les prochaines heures.

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Orochi Otomo
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Dim 14 Aoû 2022 - 1:08
Il se sent attraper par le col et tiré vers sa chère et tendre. Ses yeux se rapprochant dangereusement des billes cendrées de sa femme, il en profite pour rapidement enlever ses lunettes de soleil et les glisser en direction de la table de nuit. D’un seul coup, le monde lui paraît plus clair, et toutes les tâches, les variations en teinte, les reliefs des iris blancs d’Etsuko lui sautent au visage.

Absorbé par la vue, superposition de son reflet honteux dans le plus beau miroir du monde, il se laisse faire retourner par sa femme. Le matelas encore tiède lui soutient les lombaires alors qu’il sent la pression du bassin de sa compagne sur le sien. Sa main se lève dans un réflexe machinal pour venir se lover au niveau de ses côtes. La peau encore brûlante d’une nuit passé sous les draps entre en vibration avec la pulpes de ses doigts. Le temps ralentit, il n’entend plus le tic tac de l’horloge, mais chacune des oscillation à l’intérieur de sa femme passe par sa main. Bientôt, la toucher devient assourdissant. Son poids se lâche entièrement sur lui, et bien qu’il soit du genre poids plume, Etsuko est bien plus légère que lui, ce qui le trouble. Comment un si belle femme, aussi bien taillée avec un coeur aussi gros que le sien, puisse peser aussi peu. Loin de ses analyses habituelle, son esprit déraille en pensant que c’est l’amour qui doit les rendre tous les deux plus légers.

Ses jambes se retrouvent maîtrisées par les cuisses immaculées de sa partenaire. Dans la contraction de ses adducteurs, on peut sentir l’envie brute et pure qu’il reste ici. Il ne lui en faut pas moins pour qu’il lâche un peu de lest à son cerveau. Ainsi, lorsqu’elle se penche vers lui, il autorise ses mains à descendre plus bas, jusque dans la chute de ses reins, là où la chemise de nuit se fait plus fine et où il peut glisser lentement contre sa peau.

Au premier contact dénué de tissu, ses nerfs se crispent devant tant de stimuli simultanés. D’abord, il y a la forme générale de ses hanches larges qui forcent ses mains à jouer pour s’y glisser pleinement. Ensuite, l’écart de température entre ses mains froides et la peau bouillante de sa femme. Puis la douceur de sa peau, son élasticité et sa souplesse qui font que ses doigts trouvent parfaitement leur place. Enfin la sensation à proprement parler de son épiderme, la sensation unique et indescriptible qui permet de différencier un être d’un autre.

Les cheveux d’Etsuko, portés par la gravité terrestre, fondent sur lui comme une cascade blanche de lumière. Ils pourraient former un parfait rideau, isolant leurs deux visages du monde extérieur, si ce n’était pour une mèche rebelle bloquée entre les lèvres d’Otomo. Il remonte sa main gauche pour chasser cette agréable nuisance de son visage, et vient poser sa paume sur la joue de sa bien-aimée.


« Tu es parti depuis longtemps... »

La proximité entre leurs deux visage ne fait grimper qu’une frustration dans l’homme patient. Il profite de cet instant de tension avant qu’il ne vole en éclat au premier contact, comme une œuvre d’art en cristal qu’on voudrait éclater par terre pour la changer en nuage de paillettes. Il ne s’accorde même pas à une signification du ton employé, il est complètement assourdi par la beauté de l’instant.

Lorsqu’elle se remet à se mouvoir lentement sur son corps, il perd la trace des points de contact entre elle et lui. Dans son cerveau, ils ne deviennent qu’une seule et même personne. Elle se laisse tomber par endroit, glisse sur ses vêtement par d’autres, jusqu’à être étalée de tout son long sur lui. Ses orteils chatouillant les siens et sa bouche caressant la sienne. Si ce n’est pas la première fois qu’il s’embrassent, il ne s’y est jamais totalement fait. La magie perdure encore, et il sait que ça ne sera pas la dernière fois qu’il se témoigneront de l’affection non plus.

Elle pose sa tête sur son torse. Au toucher de ses hanche, il peut sentir qu’elle se détend lentement. Les derniers résidus de tension quittent son corps. Ses oreilles, assourdies depuis tout à l’heure, trouvent et cet état d’équilibre précaire un brin de stabilité, et se remettent à écouter. Sa respiration d’abord, le filet d’air circulant par son nez de porcelaine jusqu’au fond de ses poumons de papier. Son pouls le rejoignant, descendant en rythme après le baiser furtif jusqu’à un point de calme. Ensuite, tous les petits bruits parasites, témoignant du fonctionnement de ce petit corps qu’il chérissait temps. Comme le ronronnement d’un animal détendu, ou le vrombissement d’une casserole bouillant tranquillement, ces petits bruits lui apportent un réconfort incommensurable.

La main de sa compagne semble avoir adopté la même stratégie, passant là où elle peut sur sa géométrie écrasée par Etsuko. À certains endroits plus sensible que d’autres, elle dose son contact pour déclencher un sursaut rapide chez son homme. Elle joue de lui comme un musicien joue de son instrument, connaissant par coeur toutes ses subtilités pour en tirer quelque chose d’absolument sublime. Ce sont les seuls moments de sa vie où il accepte d’être manipulé. Cela lui a coûté au début, mais le jeu en vaut largement la chandelle.


« As-tu des projets pour la journée ? »

Tiré de son écoute attentive par des mots inattendus, il répond d’un coup de tête, sans trop réfléchir :

« Toi »

Inutile d’en dire plus, il remonte sa main droite vers le visage de sa femme. Approchant de son menton, il la plie pour ne laisser dépasser que deux doigts qu’il vient déposer sous le menton délicat de la déesse allongée sur lui. D’un mouvement faiblement impulsé, il remonte son visage vers le sien avant d’y laisser un baiser passionné. Courant le long de sa joue, dans le creux de son cou et à l’arrière de sa tête, il cherche à doucement s’agripper à elle afin que ce moment dure le plus longtemps possible.

Réalisant qu’il est à moitié inerte, et que cela n’est pas respectueux d’une femme de sa stature, sa main gauche se glisse sous la robe de nuit pour remonter le long de la colonne vertébrale. Là, il caresse du bout de ses ongles coupés à ras chaque centimètre carré de peau, jusqu’à arriver en haut. Il serre alors sa compagne contre lui, fort, et ses lèvres migrent lentement vers son cou et sa clavicule, faisant bien attention à couvrir chaque parcelle de tendresse.

Ses poings redescendent alors, au ralenti, le long de son dos. Il peut prédire chaque virage que ses phalanges empruntent, chaque vallée que sa pulpe épouse, grâce aux années passées à la cajoler de toute son affection. Sur la longueur ridicule de sa petite femme qui lui semble interminable à traverser, il ralentit sur la fin, à l’arrivée de ses pouces sur les salières de Vénus. Là, il étend ses doigts en éventail pour profiter des courbes de sa tendre. Joueur, il exerce une légère pression, à laquelle il sent une réaction de l’intéressée. Il relève alors la nuque du matelas pour l’embrasser passionnément.
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Orochi Etsuko
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Dim 14 Aoû 2022 - 19:33
Il y avait des moments dont on ne se lassait jamais, parfois, il s'agissait des plus simples, des plus anodins, ces tout petits riens qui faisaient la différence. Un murmure, une caresse, un regard, un souffle... Des détails qui en disaient bien plus longs que ce que l'on imaginait. À l'image d'un simple merci, d'une main tendue ou bien d'un sourire. Cela racontait une histoire, cela racontait une personne... si cela était bien évidemment empreint de sincérité. Cela était d'autant plus vrai lorsque l'on traversait la vie à deux et que l'on se choisissait. Ils étaient le témoignage du temps qui passaient, de l'érosion de sentiments quand ils étaient plus rares et de la loyauté amoureusement présente lorsqu'ils se manifestaient encore jusqu'au premier jour. Etsuko et Otomo étaient de ceux-là, de ceux qui possédaient la chance d'avoir trouvé leur étoile compagne.

La jeune femme se plaisait, dans ces moments-là, simplement dans les bras de son époux où leurs poitrines se soulevaient à l'unisson. Elle aimait sentir sa chaleur, son épiderme sous ses doigts frêles qui se promenaient sans discontinuité sur les parties de sa peau nue. Elle aimait constater ses frissons, ses poils se dressés à son contact. Elle aimait le sentir se contracter et se détendre sous son influence. Peut-être aimait-elle tout aussi bien ce petit pouvoir qu'elle pouvait avoir sur lui. Il y avait quelque chose de grisant derrière tout cela, qui flattait son égo et ses sentiments. Elle le connaissait par cœur, elle aimait cela.

Lorsque Etsuko se permit alors de briser le silence et qu'Otomo lui répondit presque d'instinct, elle sourit, frétillant même un peu à la plaisante réponse. C'était ce qu'elle voulait entendre, bien entendu, et il le savait sans doute. La jeune femme ne lui avait jamais rien caché et s'ils étaient en harmonie, ce n'était guère pour rien. Alors, lorsqu'il glissa ses longs doigts sinueux sous son menton, lui intimant par ce geste de relever un peu la tête, elle le fit de bien grâce volonté. Elle se courba un peu, sirène sur son rocher alors que sa bouche rencontra la sienne pour un passionné baiser.

Il était toujours impressionnant pour elle que de constater que malgré les mois et les années qui passaient, elle ne s'était jamais lassée de cette preuve d'affection, de ses mots d'amour silencieux exécutés du bout des lèvres. Elle aimait s'abreuver de son oxygène, gourmande et amoureuse de cet homme-là. Alors qu'elle courba encore ses reins, appuyant un peu plus sa bouche pour plus de passion encore alors qu'elle sentait ses mains se perdre dans ses cheveux et ses courbes, les siennes, elles, se montraient plus possessives en s'agrippant à sa chemise, froissant les tissus sous son étreinte, avant de finalement glisser pour l'encercler de ses bras.

Un faible mugissement s'échappa d'entre ses lèvres alors que son mari glissait lentement dans le creux de son cou. Elle était chatouilleuse, du moins sous ses assauts à lui. Si Etsuko n'aimait pas reconnaitre sa faiblesse, la femme du Nord reconnaissait pourtant qu'ici, elle n'en avait pas honte, elle chérissait même sa fébrilité quand elle sentait le souffle d'Otomo. Il était comme un poison exquis, une drogue qui lui faisait tourner la tête et lui ôtait toute raison. Oh oui, il lui volait toute sa raison et il en jouait avec indécence.

Si elle le connaissait, il en était de même pour lui, elle la sauvage de Yuki avait toujours gardé en elle une part indomptée qu'il fallait contraindre. Quand Otomo la saisit de ses grandes mains, telles des serres qui s'accrochaient avec une subtile délicatesse, elle frémit d'excitation. Elle avait toujours su, que derrière la placidité de sa figure ou le verre fumé de ses lunettes, qu'il y avait un lion derrière le marbre de sa chair. Ce contraste l'avait séduite, car cela le rendait si différent des autres, du moins, à ses yeux. Alors, elle se perdit encore, à chaque fois volontiers, à l'embrasser encore et encore, tandis qu'il souleva sa nuque.

Se refusant à quitter l'étreinte de leur bouche, elle lui attrapa à nouveau le col et lui intima de se redresser. Ses joues s'échauffaient par passion, son souffle s'accélérait par le désir de le posséder, alors qu'elle se tenait cavalièrement sur lui. Présentement face à face dans ce duel amoureux, Etsuko l'aida à se défaire de l'encombrant tissu qui lui couvrait le dos. Quant à elle, elle se plut à cruellement ôter sa chemise bouton par bouton, avec une lenteur calculée, jusqu'à la faire glisser sur ses épaules. Et là, quand son regard de cendre croisa le sien, ses mains attrapèrent son visage avec douceur pour s'abreuver à nouveau de sa bouche, se serrant contre lui, peau contre peau, brûlant d'un amour inconditionnel à cet homme qui lui ravissait toute sa conscience.

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Une journée presque ordinaire [PV Orochi Otomo]

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