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Disco Inferno [Aimi]

Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Mar 9 Aoû 2022 - 7:45
Le message avait été posé sur la table de leurs quartiers, un simple parchemin un peu froissé, signe qu’il avait été trimballé pendant un long périple, depuis Iwa manifestement. L’écriture était soignée mais sans fioritures, ce qu’on pouvait s’attendre d’un adepte du fuinjutsu surtout utilitaire.
Citation :

Aimi,
Des circonstances ayant trait aux intérêts diplomatiques de notre village a été portée à mon attention. Une opportunité capitale s’est présentée et j’ai dû prendre les devants, mais je requiers ton assistance. Une heure après la tombée de la nuit, rejoins-moi à l’emplacement précis inscrit sur la carte dessinée derrière cette lettre. Un croquis dessiné dans l’urgence, mais telle est l’importance de cette missive.

Nous devrons nous dissimuler parmi des dignitaires de haute classe, alors une tenue de soirée sera de mise.

Taishi

Rien de cette requête n’était faux, même si parfois on peut jouer sur les mots. Dans tous les cas, une femme aussi dynamique qu’Aimi pouvait-elle résister à la tentation d’une mission diplomatique ? Ou simplement de s’assurer que Taishi ne cause pas un désastre dans les relations fragiles d’Iwa et Kumo ? Que ce soit pour de bonne ou de mauvaise raisons, il serait bien difficile de simplement l’ignorer.

Pour peu que ce ne soit pas le cas, suivre les instructions de la lettre mènerait Aimi au cœur des quartiers marchands du village caché des nuages alors que la nuit tombait. La carte était approximative, les détails ceux de quelqu’un qui avait peut-être visité les rues une ou deux fois mais sans plus, et dont certains détails témoignait d’un empressement qui avait pris de vitesse la mémoire.

Mais la destination finale, elle, deviendrait de plus en plus évidente. Un grand bâtiment aux arches travaillées et illuminées, des vitraux décorés qui couronnaient les larges fenêtres. Le bruit d’une musique d’ambiance à l’intérieur, mêlée aux paroles et rires des gens à l’intérieur.

L’un des restaurants les plus célèbres de Kumo, le « Nuage », n’attendait plus qu’Aimi.

Taishi lui-même serait aperçu à l’entrée. Il était relativement méconnaissable, fraîchement rasé et paré d’atours de belle facture, presque impossible qu’il était de l’imaginer dans autre chose que le manteau vert qu’il portait normalement en permanence. Il portait même un léger parfum. La situation était-elle à ce point crucial ?

Il attendait, pas nerveusement mais certainement avec une dose raisonnable d’anxiété, celle d’un homme hors de son élément, pour plus d’une raison. Au milieu de la classe élevée de Kumo, il pouvait paraître un peu détaché, distinct, même s’il n’était qu’une autre « brun aux yeux clairs ». La normalité était peut-être exactement ce qui le différenciait. Après tout, ayant grandi au sein d’un clan nomade et pauvre, les excentricités des nantis pouvait lui échapper. Il était peut-être trop normal pour cette occasion.

Mais l’ancien déserteur était là, et attendait, soutenant parfois les regards perplexes des convives qui entraient ou sortaient du restaurant. Pouvaient-ils reconnaître l’Éclair Vert, un des hommes ayant mené la charge contre leur propre village autrefois ? Le masque qu’il avait autrefois porté était-il inscrit dans leur mémoire ? Et s’il l’était, pouvaient-ils faire le lien entre celui-ci, et l’homme inconfortable et mal à l’aise, un poisson hors de l’eau au pied de la porte ? Ça semblait peu probable.

Mais pour quelqu’un qui connaissait aussi bien Taishi qu’Aimi… Que verrait-elle de cette scène ?

Quelle que soit la réponse, elle n’avait encore rien vu.


@Chiwa Aimi
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Chiwa Aimi
Chiwa Aimi

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Jeu 10 Nov 2022 - 13:47
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Disco Inferno
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Après avoir passé une journée bien énergique, Aimi rentra dans les quartiers mis à leur disposition durant leur séjour. Posée sur la table, une étrange missive à son intention qui attira sa curiosité. En lisant les quelques lignes qu’elle semblait reconnaître, ses sourcils se fronçaient au fur et à mesure qu’elle terminait sa lecture.

Quelle était cette histoire d’urgence diplomatique ? Est-ce que l’Hayai avait fait des bêtises ou était-il pris dans une histoire qui le dépassait ? La rubiconde soupira, se disant qu’elle ne pouvait pas ignorer une telle lettre et qu’elle devait intervenir si l’entente entre la Roche et les Nuages était mise à mal. Ce qui la dérangeait, c’était de devoir faire un effort vestimentaire, mais si Taishi le demandait, alors c’était nécessaire.

Malheureusement, elle n'avait rien amené de tel dans ses bagages. Alors elle fit l’effort de demander à la jeune femme qui travaillait dans l’auberge si elle pouvait l’aider de ce côté. Celle-ci fut presque enjouée de pouvoir habiller la Chiwa, qui contrairement à elle, était un peu embarrassée.

L’aubergiste était à peu près de sa taille, mais un peu plus fine à certains endroits… Fort heureusement, elle avait dans son armoire, un attirail de vêtements qui appartenait à sa mère.

Lorsqu’elle quitta la bâtisse sous les yeux brillants de merveille de celle qui venait de l’aider, Aimi avança le visage complètement rouge. Elle faisait attention à chacun de ses pas, de peur de perdre l'équilibre, n’étant pas habituée à marcher sur des chaussures avec des talons. Cependant, il fallait avouer que ce kimono pourpre et violet lui allait à ravir et faisait ressortir ses formes parfaitement. Au point que les regards sur elle étaient nombreux. Ses cheveux étaient simplement attaché en une queue haute, accompagnée d’un chignon qui tenait grâce aux pinces confiées par la jeune femme. Ça, Taishi allait le payer.

Elle suivit donc l’itinéraire énoncé par l’Hayai et se retrouva au cœur des quartiers marchands de la cité. Il lui fallut plusieurs essais pour ne pas se tromper de rue, mais l'écarlate semblait être arrivée au bon endroit. Ses yeux s’écarquillèrent devant la beauté lumineuse de la construction. Tout était gravé dans le but d’être élégant et travaillé. Elle ne savait même pas où ils avaient pu trouver des fenêtres colorées. La kunoichi comprit rapidement grâce au son et à l’odeur qu’elle était dans un restaurant animé.

Elle fut accueillie par un homme d’un certain âge, bien vêtu et tout dans l’élégance. Il lui ouvrit la porte du restaurant et la doucereuse le remercia d’un simple signe de tête tandis qu’elle avançait dans la bâtisse. Ce n’était vraiment pas le genre d’endroit où elle allait, et les habitués le verraient sûrement très vite. La Taishi sentit ses joues se colorer face aux regards sous-entendus à son encontre, tandis que ses épaules se tendirent. Elle chercha de ses pupilles rubis celui qui l’avait poussé à se présenter en ces lieux.

Son regard croisa alors des émeraudes qui lui étaient familières, uniques en leur genre. En regardant toute la panoplie de celui qui les possédait, elle eut un instant d’hésitation, mais c’était bien lui, elle en était certaine. Se concentrant sur sa démarche un peu maladroite, la jeune femme s’approcha de lui et sourit. Elle ne l’avait jamais vu aussi bien vêtu et entretenu, non pas qu’elle n’aimait pas le voir dans son attirail de tous les jours. Mais elle appréciait ce qu’elle avait sous les yeux.

Que pouvait-il d’y avoir si problématique en ces lieux pour que cela requiert sa présence, s’était-il joué d’elle pour l’attirer ici ?


« Je ne pourrais jamais oublier tes yeux verts, mais il est vrai que tu es presque méconnaissable…

Peux-tu m’expliquer ce qu’il se passe ici ?
»


L’interrogea-t-elle ne préférant pas se faire de conclusion hâtive sur tout cela.

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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Jeu 10 Nov 2022 - 18:18
Il eut le souffle coupé lorsque les portes s’ouvrirent pour enfin la laisser entrer dans l’établissement.

Taishi resta suspendu, la bouche légèrement ouverte pendant quelques instants pendant qu’il prenait à pleine mesure l’éblouissante beauté d’Aimi, pas seulement lui mais bien des convives du restaurant. Hommes et Femmes s’étaient tus ou avaient arrêté de manger simplement pour la regarder. Aimi était célèbre, mais au délà de sa notoriété, c’était son apparence et l’impression qui se dégageait d’elle qui saisissait les gens.

Taishi aussi était connu, mais en comparaison d’elle un illustre inconnu. Car la légende était l’Éclair Vert, et ce soir il n’était que Taishi. Aussi quand elle s’approcha, les regards divergèrent ainsi sur sa personne, de même que les interrogations. Qui était-il, et pourquoi elle était là pour le rejoindrelui.

Aimi semblait avoir du mal avec ses talons et l’Hayai eut un sourire enfantin en relevant les mains pour s’assurer qu’elle ne trébuche pas. Il eut un très léger esclaffement, mais celui-ci n’était nullement moqueur… C’était le rire de deux amis qui partagent une situation embarrassante.

« Je… Enfin… Et toi alors, tu es… Magnifique… »

Il se mit la main derrière la tête pour combattre le malaise.

« Oui, c’est que…-»

« - Bienvenue au Nuage de Kumo, puis-je vous mener à votre table réservée ? »

Le serveur avait coupé court à leurs retrouvailles et Taishi saisit l’occasion comme une bouée de sauvetage temporaire, offrant son bras à la Chiwa afin de la mener à leur table à bon port.

Une fois assis, le serveur déposait des menus en promettant de revenir dans quelques instants. L’endroit était incroyablement somptueux, les lumières des chandelles projetant une atmosphère intime et pourtant luxueuse. Taishi considéra Aimi des yeux, ne pouvant s’empêcher de sourire très légèrement. Oui, elle était incroyablement belle, mais c’était bien plus que ça. Il se sentait si bien avec elle, tellement… Apaisé.

Mais elle voulait des explications alors Taishi se gratta la tête en faisant la moue.

« Avant que tu te fâches, il faut considérer la missive que je t’ai envoyé, car celle-ci est totalement véridique. Nous voici au travers de l’élite kumojine, alors il fallait pouvoir passer inaperçu, du moins, relativement. »


Aimi avait quelque peu échoué à la tâche, alors qu’elle attirait encore et toujours des regards envieux dans la salle. Beaucoup d’attention pour une dissimulation, mais c’était tout à l’honneur de l’Écarlate.

« L’opportunité, c’est qu’une rencontre comme celle-ci me semblait impossible a travers les visages trop familiers d’Iwa. Une fois de retour dans la cité, nous ne pourrions pas risquer une telle sortie, non ? »

Si Aimi devenait Kage, leur relation passerait au second plan, non ? Ils n’auraient jamais l’occasion telle que celle de ce soir. Pas dans un relatif anonymat, pas sans conséquences.

« Et l’intérêt diplomatique de notre village… Ce sont les relations entre toi et moi. »

Gêné par ses propres mots, l’Hayai eut un sourire contraint. Il avait le courage de combattre le Chapelier, mais pas de simplement éviter Aimi à un rendez-vous romantique directement ? Au dirait que non.

Clairement non.

Le serveur revenait et remplissait deux coupes de vin blanc avant de les laisser à eux-mêmes.

« Je sais que c’est idiot, et hmm… Je veux dire, je suis jamais venu dans un endroit comme celui-ci, je savais pas trop à quoi m’attendre. Ce costume, il ne m’appartient même pas. On m’a juste dit que c’était approprié pour… »


Il ne termina pas sa phrase, ne sachant pas comment.

« Je voulais juste que tu saches à quel point tu es importante pour moi et… Qu’on apprenne à mieux se connaître. Me parler de ta famille, de toi. De ce que tu aimes. »

Le Chapelier, Iwa, la coalition. Les démons à queue, le chakra… Rien de tout cela ne lui importait ce soir. Tout ce que Taishi voulait, c’était apprécier ce moment loin de tout le reste.

« Par exemple, tu sais que je viens d’un clan nomade, mais peut-être pas que j’ai un frère cadet. Ou que ma couleur préférée n’est pas le vert mais bien l’argenté. »

Ça lui semblait tellement banal et stupide. Peut-être qu’il n’aurait dû rien dire.

« J’ai eu bien peu de temps pour mon clan d’origine depuis que je suis à Iwa. Même quand je suis parti, ils sont restés secondaires. Ils comprennent. Nous sommes tous très indépendants au sein du clan. Alors je ne sais pas, j’ai toujours voulu garder les couleurs du clan près de moi. Comme si ma famille restait avec moi peu importe où je vais. Je… Hm, voilà…»

Pourquoi parlait-il de cela ? Il devait l’ennuyer à mourir.
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Chiwa Aimi
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Jeu 10 Nov 2022 - 19:28
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La réaction de Taishi, lorsqu’il posa son regard sur elle, fut des plus appréciables. Il était rare pour elle d’être aussi désirée de quelqu’un qu’on affectionnait autant. Même si c’était pour la mission diplomatique, la kunoichi était plus que flattée et ne pouvait pas s’empêcher de rougir. Aimi oubliait tous les regards, le bruit environnant, l’agitation de ceux qui travaillaient, elle ne voyait que lui.

Sa démarche peu assurée semblait amuser le brun, ce qui avait le don de faire perdre le calme à la Taisho assez facilement. Il allait sûrement le regretter à un moment ou à un autre. Il la complimenta, et elle le remercia d’un regard plus que lumineux. Alors qu’il s’apprêtait à lui expliquer ce qu’il se passait, un des hommes du restaurant les interpella, les invitant à les mener à leur table.

La kunoichi fut surprise et ne bougea pas d’un pouce, cela faisait-il partie de la mascarade ? La doucereuse attrapa le bras de son camarade, serrant de ses doigts fins son poignet. Elle se maintint à lui comme à une bouée, afin de marcher avec plus de facilité.
L’endroit et l’ambiance semblaient presque irréels. Aimi se sentait presque perdue sous ce flot de luxure et de chaleur. Ce n’était pas désagréable, mais être ici avec lui, c’était… beaucoup pour elle.
En écoutant rapidement les dires du manipulateur de lumière, la jeune femme comprit rapidement qu’il ne s’agissait point d’une mission secrète où la diplomatie de leur pays était vraiment mise à mal. Elle ne s’énerva pas et l’écouta, jusqu’à comprendre petit à petit ce qu’il avait voulu faire.

La Chiwa ne lui en voulait pas et s’empourpra même. L’intention était délicate et plus qu’adorable en fait. Aimi était même surprise de constater que Taishi était capable de faire autant d’effort juste pour elle. Même si elle semblait avoir échoué contre sa volonté à la mission discrétion, elle fut un peu amusée de cette petite aventure et de tout ce mystère.

Le brun souhaitait donc lui offrir l’opportunité de partager un moment comme celui-ci qu’il ne pourrait avoir au sein de la Roche. La rubiconde se souvenait de ses mots et elle les pensait, mais cela lui pinça tout de même le cœur.


« Oui, tu as raison… J’espère tout de même avoir la possibilité de te voir à Iwa sans qu’il n’y ait de pression pour nous…»

Les relations entre lui et elle ? Il venait de toucher la curiosité de la jeune femme. Le serveur vint à leur rencontre avant de remplir leur verre d’un liquide étrange. Les pupilles de la Taisho fixaient les petites bulles et elle se demandait quel goût cela avait.

Maladroitement, l’Hayai essayait de s’exprimer sur la raison de leur présence ici. La kunoichi le regardait avec une certaine tendresse, tandis qu’elle se retenait de rire. Il souhaitait donc faire davantage connaissance avec Aimi, plus qu’ils ne se connaissaient déjà. C’était donc un vrai rendez-vous, un de ceux qu’elle n’avait presque jamais eu… Celui-ci fit mention de son clan et de son frère, et lui confia aussi sa couleur préférée. Des informations si dérisoires face à tout ce qu’ils avaient appris concernant l’Homme au Chapeau. Il était difficile pour la rousse de ne pas oublier tout cela, mais elle essaierait de faire l’effort.


« Je vois ce que tu veux dire… tentons alors de mener cette mission avec succès ? »

La combattante acceptait de prendre part à cette petite aventure. Après tout ce qu’ils avaient vécu, ils méritaient de prendre du temps pour eux et pour se retrouver.

« Je vais sûrement te décevoir, mais je crois que tu sais à peu près tout de ma famille ou de ce qui en reste : c’est à dire, rien…»

Comment commencer l’échange sur une teinte bien triste, contrastant avec l’ambiance générale des lieux.

« Comme tu souhaites garder les couleurs de ton clan, je souhaite représenter ce que m’ont inculqué mes parents pour ne jamais les décevoir, s’ils me voient de là-haut. Je n’ai pas de frère et sœur, ni d’oncle ou de tante ou de cousin, du moins pas à ma connaissance. Je suis seule. »

Continua la jeune femme, avec un petit sourire triste pour accompagner ses mots. Avant de pouvoir continuer la conversation, le serveur vint de nouveau, leur demandant ce qu’ils avaient choisi. Après avoir jeté un rapide œil sur les menus aux prix exorbitants, la douce fit son choix.

« Pour ma part, je vais prendre le rôti de Wagyu avec du riz et en dessert, des tranches de Yokan. »

Elle laissa Taishi choisir à son tour ce qu’il voulait et attendit que l’élégant homme s’en aille pour continuer l’échange.

« Sur une note différente, je dirais que ma couleur préférée est le jaune. Elle me rappelle les fleurs de tournesol et les kamys savent à quel point j’aime ces plantes…

Je vais te confier un secret que je garde depuis un temps : un shinobi samouraï qui s’était présenté au village il y a plus d’un an m’a confié l’un de ses jeunes renards. Je ne l’ai jamais revu et j'ai donc sous ma protection cette petite boule de poils que je cache aux yeux de tous.

Je pourrais te le présenter si tu le souhaites, durant mes absences, c’est la vieille Obayo qui le garde. Elle s’occupait de la boutique des tenues shinobis avant que celle-ci ne soit détruite, c’est elle qui a fait les vêtements que je porte au quotidien. Et toi, as-tu un petit secret que tu voudrais me confier ? Ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs…
»


La kunoichi attrapa sa coupe et la tendit à l’Hayai afin de trinquer, tandis qu’elle attendait une réponse de sa part.

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Hayai C. Taishi
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Jeu 10 Nov 2022 - 20:48
Par chance, par miracle peut-être, Aimi ne s’était pas fâchée contre lui, ou du moins réservait son jugement pour plus tard. C’était un début de soirée moins chaotique qu’il ne l’avait anticipé, et faisait place à un moment des plus agréables. Car ce l’était. Tout semblait si parfait… Mais même si ça n’avait pas été le cas, qu’il soit là, ensemble… C’était tout ce qu’il pouvait rêver.

Elle partageait ses préoccupations quant à la vie qu’ils mèneraient une fois de retour au village, et Taishi hocha de la tête avec un sourire plein d’espoir. Lui non plus n’aurait pas voulu mettre fin à leurs contacts une fois de retour.

« Je ne saurais dire comment ça va se passer… Je pense qu’avec le temps, on pourra vivre ça plus ouvertement. Quand Iwa sera prête, quand on le sera. »

Le futur était trop difficile à déchiffrer et c’était trop tôt pour dire en réalité. Ce qu’ils avaient, ça restait… Indescriptible. Fort et mystérieux.

« Tentons. »

Il souria, mais Taishi réalisa sa maladresse de parler de sa famille en sachant que celle d’Aimi était pratiquement éteinte. Ce n’était là où il avait voulu en venir, il avait voulu savoir quel genre de personne ils étaient. Mais comme souvent, l’Hayai n’avait pas les mots pour exprimer sa pensée. Et devant elle, il était désemparé, plus que jamais.

« Je… Désolé, je ne souhaite pas ramener des sentiments douloureux. Je sais à quel point ton père était un homme bon. Comme tu le sais, j’ai également perdu ma mère. Après avoir été bannie du clan Chôkoku, elle est venue vivre avec mon père au sein des Hayai. Elle est tombée malade peu après ma naissance. Elle avait fait une croix sur le chakra, je pense qu’elle refusait tout soin d’Eisei-nin. Je… Elle a dû faire le choix entre la vie de shinobi et celle d’une personne ordinaire, et une fois ce choix fait elle n’a jamais regardé en arrière. »

C’était triste, mais Taishi ne voulait pas que ça le soit, pas plus que la situation familiale d’Aimi. Pas ce soir.

« Comme toi, j’essaie d’honorer sa mémoire. Son sens du sacrifice. Tu n’es pas seule, Aimi. On est ensemble. Et on a Iwa. »

Comme une deuxième famille, leurs frères d’armes étaient des amis proches, chers à leurs yeux. Le serveur fit irruption à cet instant et l’intermède leur permit d’alléger l’atmosphère et passer à autre sujet.

« Je vais prendre le Suzuki grillé sur rix sauvage. J’aurai aussi quelques tranches de Yokan. »

Sur ce, AImi lui parlait de sa propre couleur préférée – le jaune ! il ne s’y attendait pas – puis lui révélait l’existence d’un jeune renard dans sa vie. Il n’avait jamais remarqué.

« Un renard ! Quel est son nom ? Comme c’est intéressant. Évidemment que j’aimerais le rencontrer. Je pense que tu sais que j’ai déjà eu un perroquet. Avant de quitter Iwa à l’époque, je l’avais relâché. Il méritait d’être libre et d’aller là où il voulait à sa guise, du moins c’était ma pensée à ce moment-là. »

Elle parlait d’Obayo et Taishi hochait de la tête, enjoué.

« Bien sûr que je la connais ! Elle a rafistolé mes vêtements bien des fois. La seule à qui je faisais confiance pour réparer mon manteau. Iwa est une grande cité mais un tout petit monde à bien y penser. Tu sais qu’elle essayait toujours de me conseiller des vêtements pour t’impressionner ? Mais j’étais peu réceptif. »

La magnifique femme avait relevé son verre tout en l’invitant à partager un secret, et l’Hayai sembla réfléchir tout en trinquant son verre contre le sien avant de prendre une gorgée.

Il manqua légèrement de s’étouffer, pas habitué à la sensation des bulles contre sa langue. C’était pas désagréable mais pas une sensation familière, loin de là ! Ça ne pouvait être plus différent du saké. Il inspecta la réaction de la Rouge et ils partagèrent inévitablement un sourire. De toute évidence, ils n’étaient pas des habitués de ce genre de luxe. Ça rendait la situation encore plus saugrenue, mais… Unique et mémorable aussi.

« Un secret, hein… Je veux dire, j’essaie de limiter ça depuis l’incident à la falaise. »

Il eut un petit rire inoffensif en reposant son verre.

« Un secret… Hum… Et si je te disais qu’il m’arrive de chanter ? »

Juste d’en parler, ça l’embarrassait terriblement.

« Pas quand je joue dans la rue, et jamais en public, mais… Juste pour moi, parfois. À part Glouba, je doute que quiconque d’autre m’ait déjà entendu. Pas que j’aie une belle voix ou du talent, c’est plus que… Quand on chante, on est si vulnérable je trouve. Comme si on montrait aux autres une face cachée de soi-même. »

Il baissait les yeux un instant, mais les relevait rapidement.

« Qu’aimes-tu faire dans ton temps libre, Aimi ? Je sais que nous n’en avons pas beaucoup, mais il doit bien y avoir quelque chose que tu aimes faire, quelque chose pas du tout relié à la vie de shinobi ? »

Les plats arrivaient déjà, fumants. Ça semblait délicieux, de part en part. Taishi prit ses baguettes, qui elles aussi semblaient outrageusement luxueuses.

« Itadakimas, Aimi. Merci d’être là. »

Dès la première bouchée il sut que la réputation du Nuage de Kumo était avérée. Après autant de temps sur la route, cela faisait longtemps qu’ils avaient pas eu un vrai repas, de ce calibre du moins.

« Je ne sais pas comment ils ont apprêté ce poisson, mais c’est phénoménal. Je ne suis pas très doué en cuisine, même si le sujet m’intéresse. Juste jamais eu beaucoup d’occasions de pratiquer et apprendre je pense. Comment est le bœuf ? »
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Chiwa Aimi
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Mar 3 Jan 2023 - 16:07
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Disco Inferno
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« Tenter le diable… J’ai l’impression que c’est ma devise. Prendre des risques, jouer avec le feu. La flamme qui nous unie…»

Déclara la rubiconde sur une petite plaisanterie à la fin. Cela ne faisait clairement pas de mal de pouvoir souffler un soir, et c’était encore mieux aux côtés de Taishi.

« Ne t’excuse pas. Ce sont eux qui font de moi ce que je suis aujourd’hui. C’est triste, mais ça fait partie de la vie. C’est aujourd’hui en tout cas ce que je me dis : je ne peux que vivre à travers les espoirs qu’ils portaient en moi.»

Il y a deux ans, elle aurait souhaité simplement la mort du fautif. Mais elle avait su gagner en maturité et sa réflexion était toute autre aujourd’hui. La vengeance ne la mènerait qu’à sa perte, elle le savait. Même si l’ombre de celle-ci résidait encore en Aimi, ses propres l’empêchaient de sombrer, pour le moment. La Chiwa fut surprise d’en apprendre plus sur la famille de son interlocuteur. Le destin de leurs mères semblait, à quelques détails près, avoir été le même. La maladie, quelle belle garce.

« Je suis triste d’apprendre que tu as toi-même perdu ta mère et qu'elle a été reniée de ton clan. On a beaucoup plus en commun que ce que je pensais… Le même désir d’honorer notre sang, Iwa.»

Ce petit instant d’émotion fut coupé par le serveur qui nota le choix du duo étranger. On pouvait entendre dans la voix de l’homme qu’il y avait un accent différent du pays de la Terre.

Le fait que chaque nouvelle révélation d’Aimi faisait réagir de surprise Taishi lui donnait envie de continuer. En effet, il avait ce petit air, ce petit haussement de sourcil qui le rendait assez mignon et amusant. Comment ne pas sourire en le voyant aussi… naturel et lui-même ?


« Il se nomme Kuro. Je n’ai jamais eu de nouvelle de son invocateur. Je crois qu’il a coupé le contrat ou qu’il s’est passé quelque chose, mais depuis, il ne m’a jamais quitté… Et il est très collant, tu serais presque jaloux ! Concernant ton perroquet, il a peut-être rejoint la famille de Honori ? A croire que nous avons aussi une affection particulière pour les animaux ? »

De son enfance la plus lointaine, la mini Aimi avait rêvé d’avoir un élevage de pleins d’âmes égarées. S'occuper des animaux, en prendre soin, leur rendre la liberté ou partager un bout de chemin avec eux. Bien des choses avaient changé depuis cette lointaine époque et par moment ça lui manquait. Cependant, même si le présent était chaotique, savoir qu’elle pouvait jouer un rôle dans l’avenir pour le rendre meilleur était tout aussi bon.

La mention de la vieille confectionneuse fit arracher un rire à la rubiconde, cette femme était un joyau au milieu d’Iwa. Quand elle partira rejoindre son mari, beaucoup seront attristés.


« Pour mieux m’impressionner ? Depuis quand… tu as des vues sur moi ?»

Questionna la Taisho, bien curieuse de connaître la réponse. Il avait toujours été très respectueux envers elle et n’avait jamais rien sous-entendu ou montré, même après que le Han l’ait lâchement quittée.

« Elle ne changera pas… Elle me disait souvent d’arrêter de déprimer lorsque Musashi avait filé comme le vent… Que je trouverais quelqu’un et qu’il y avait de beaux hommes qui traînaient dans les parages… Mais je n’étais pas très réceptive non plus…»

Il était maintenant temps de partager un secret. Une fois qu’ils trinquèrent, l’écarlate porta son verre à ses lèvres et prit une gorgée. Tout comme son acolyte, elle manqua de s’étouffer à son tour, très peu habituée par l’alcool et encore moins à ce liquide étrange.

« Je crois que je préfère maintenant le saké…»

Non pas que c’était indigeste, mais Aimi appréciait d'avoir ses petites habitudes.

C’était au tour du manipulateur de la lumière d’annoncer un petit mystère de sa vie. Il lui annonça tout simplement qu’il savait… chanter. Et cela n’étonna presque pas Aimi, pour la bonne raison qu’elle l’avait déjà entendu jouer d’un instrument de musique et que le chant s’accordait parfaitement avec cet art. Imaginer l’Hayai au clair de lune pousser la chansonnette… c’était quelque chose qu’elle devait impérativement voir.


« Ce n’est pas que je souhaiterais te voir dans une… position de vulnérabilité, mais je t’avoue que si un jour tu me permets d’entendre ça… »

L’eiseinin haussa des épaules, lui faisant comprendre que ça ne la dérangerait vraiment pas, bien au contraire… Que faisait-elle de son temps libre en ce moment ? Eh bien pas grand-chose… Le pauvre allait être déçu de la réponse de la Chiwa qui se plongeait corps et âme dans son travail en ce moment.

« Eh bien… Hmm… J’en ai vaguement parlé à Urahi mais… je travaille sur les greffes… Ce n’est pas vraiment une activité de temps libre… En ce moment, je ne fais rien qui ne soit pas lié à ma vie de kunoichi… »

La jeune femme était un peu gênée qu’il la voit comme une mordue du travail. Mais elle aimait plus que tout apprendre, découvrir, dépasser la médecine actuelle, aller toujours plus loin.

Cette pensée fut interrompue par l’arrivée des plats faisant chatouiller agréablement les narines de la rubiconde.


« Itadakimas… Taishi. »

Répondit la kunoichi qui louchait déjà son plat luisant et appétissant. Elle prit alors une part de bœuf avec ses baguettes avant de sentir la viande épouser l’intérieur de sa bouche. Ses joues se coloraient, tandis que Taishi s’extasier de son plat.

« Je… Je n’ai jamais rien connu d’aussi bon… Quelle est cette sorcellerie ? »

Déclara-t-elle avant d’en reprendre une bouchée. Kaminari était un pays à la pointe de beaucoup de choses, culinairement parlant. Même le riz, si simple, était si tendre et moelleux qu’il donnait envie de l’enlacer.

Pour revenir sur leur conversation, la Chiwa avait beaucoup de mal à trouver du temps libre pour faire autre chose. Si elle le pouvait, son rêve serait de partir à l’aventure et de découvrir les autres nations et leurs coutumes. Mais ça, il le savait déjà. Par contre, ce qu’elle ne savait pas, c’était comment lui voyait l’avenir.


« Comment vois-tu… ton avenir ? Je sais que c’est une question vague et difficile à imaginer avec tout ce qu’il nous arrive… Mais dans l’hypothèse ou nous aurions des années de répit ? Partir à l’aventure ? Fonder une famille ? Entraîner des petits genins ? »

La douce sourit amusée par ses propositions et le laissa réfléchir, en dévalisant l’assiette avec des petites bouchées satisfaites.

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Hayai C. Taishi
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Jeu 5 Jan 2023 - 3:52
« Si le diable existe, on l’a scellé dans Teruyo, je pense… Haha. »

On pouvait en rire ou en pleurer. Ce qui était surtout agréable, c’était l’humeur légère d’Aimi. En réalité, Taishi se sentait privilégié d’avoir un peu de temps avec elle, aussi égoïste que ça puisse paraître.

« Ils seraient fiers, Aimi. Ils le seraient. »

Il l’avait déjà dit, et il le pensait encore.

« Oui enfin, dans mon cas c’est peut-être plus compliqué. Ta foi envers Iwa n’a jamais failli. Moi… Ce clan, ce village, j’apprend encore à m’y reconnaître pour de bon. Il m’a fallu du temps pour pardonner l’un et l’autre… Et encore plus pour me pardonner moi-même. C’est ainsi. »

Ils avaient leurs passés, leurs blessures d’antan, qui les suivraient à chaque moment. Mais ils pouvaient faire le choix d’en faire une force, un atout, plutôt qu’un handicap. Et c’est ainsi que Taishi voulait voir les choses désormais, le plus possible.

« Ah… Je suis effectivement jaloux. Et c’était un bête perroquet, des plus ordinaires. Mais qui sait ? Il traine encore peut-être quelque part… »

Il eut un rictus comique, léger, presque dans l’embarras. Mais pourquoi nier cette attraction qu’il avait envers elle ? L’Écarlate semblait d’ailleurs s’interroger sur la temporalité de celle-ci et l’Hayai trouva un bref refuge dans son verre en étudiant sa réponse.

« Je dirais plutôt qu’elle avait des vues sur nous. Comme si elle savait quelque chose que je ne comprenais pas, ou que je ne réalisais pas à l’époque. »

Mais ça n’allait probablement pas la satisfaire comme réponse et Taishi se gratta la tête.

« Je ne sais pas trop. Pas quand tu étais avec mon étudiant c’est certain. Ou quand j’étais avec Katsuko. Ça a culminé avec l’éveil de Yonbi. Le reste, tu connais. Et de ton côté, je veux dire… »

Il avait fait sa déclaration, elle l’avait gentiment remis à sa place. Puis cette tension, le sommet et… Maintenant.

« …Elle me disait le même genre de chose, mais d’être plus sélectif, au contraire. Je ne vais pas nier mon passé, sans l’exagérer non plus. Je n’étais pas investi dans ces histoires, qui datent d’avant la désertion. Je vivais la vie plus simplement à ce moment-là, j’étais très centré sur moi-même. Beaucoup diront que je le suis encore, mais… Moins qu’avant, j’espère. »

Elle semblait d’accord que leur breuvage était un goût acquéri et l’Hayai toussota en hochant de la tête avant d’éclater d’un rire franc.

« Va falloir beaucoup, beaucoup de saké pour cela ! C’est super gênant, chanter… Et j’ai pas une bonne voix, ménage tes expectations. »

Partager ce secret avait-il été une bonne idée ? Elle n’allait jamais le laisser s’en tirer maintenant ! Mais les confidences, ça rapproche, après tout…

« On devrait trouver un truc. Une échappatoire. Tu ne peux pas faire que des trucs de shinobi ! Ce n’est pas sain, comme la vieille dirait… Je pourrais t’apprendre à jouer un instrument, ou bien juste une bête activité… »

Une bête activité ? Réalisant le quiproquo, l’Hayai se réfugiait dans son verre à nouveau. Grossière erreur alors que les mots que la déesse prononçait lui manquait de tousser du vin partout.

« F-fonder une f-famille ? Keuff… Keuff »

Les regards indiscrets s’accumulaient et Taishi s’efforçait de reprendre composure et souffle dans le même geste, se passant la main sur le visage.

« Je-Je veux dire… »

Quoi au juste ? L’Éclair Vert était relativement désemparé.

« Et bien, à vrai dire… Après Yonbi… Et après toi… Je voulais juste me retirer, vivre normalement, loin de la vie de ninja. Retrouver une vie simple, voyager. Maintenant… »

Il prit une courte pause, comme s’il cherchait une réponse alors même qu’il la disait.

« Maintenant, j’ai du mal à voir plus loin que la défaite du Chapelier. Ce combat que nous menons contre lui m’a fait réaliser que la partie shinobi de moi est aussi importante que celle qui ne l’est pas. Sans le chakra, je n’aurais pas vécu toutes ces expériences. Sans le chakra, je ne t’aurais pas rencontré. Le chakra est un outil de destruction, mais entre tes mains par exemple, il en est un de guérison. La devise du clan Chôkoku est que l’art est explosion. Ce n’est pas uniquement une idée littérale. L’explosion est un renouveau, et l’art imite la vie. Mes actes, tes actes peuvent changer le monde, en un instant. En faire un meilleur endroit. »

Il eut un sourire contraint, presque triste. Comme si c’était une idée utopique, et ce l’était peut-être.

« Si nous avons un peu de paix, je voudrais la passer à aider ce monde et les gens qui y vivent, autant que mes maigres moyens le permettent. Et si je peux pousser encore plus l’arrogance… Le faire à tes côtés. Toi ? »


Il se posait la main derrière la tête.

« Je ne me vois pas vraiment comme le genre à avoir des enfants. Je suis bien trop irresponsable pour éduquer un fils ou une fille. Je… Je ne sais pas tes plans sur la question… »

Taishi savait que c’était une question cruciale, mais il ne pouvait pas mentir non plus après tout. La nourriture était effectivement sublime et ils passèrent les instants suivants à manger. Bien vite, ils finissaient leurs assiettes. Difficile de faire autrement, Taishi n’avait pas aussi bien mangé que… Quand, au juste ?

Le serveur à l’œil d’aigle ramassait déjà les assiettes pour amener le dessert.

« Je sais pas pour toi, mais j’ai presque envie de kidnapper le cuisinier et l’obliger à révéler ses secrets à Iwa… Petit incident diplomatique, mais ça vaudrait la peine. »

Le serveur posait les petites assiettes d’un geste vif et assuré, s’inclinant avant de disparaître.

« Aimi, pour être franc j’ai un peu du mal à comprendre… À accepter que tout ceci est réel… À vrai dire, je pensais vraiment qu’après Yonbi… Je… Tu avais été très claire et… Je ne sais pas ce qui a changé depuis, et… »

Comment dire ?

« Je ne sais pas pourquoi tu voudrais être avec quelqu’un comme moi… »

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Chiwa Aimi
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Ven 6 Jan 2023 - 0:11
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Disco Inferno
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Il était rare de voir Aimi aussi détendue, c’était une mordue du travail et des responsabilités, et même ses propres épaules commençaient à sentir la fatigue intense de toute cette énergie mise à accomplir son devoir. Alors ses nerfs tendus étaient bien ravis de pouvoir goûter à un petit moment de répit. Même lorsqu’il compara le diable à Yonbi, la rousse ne put s’empêcher de rire légèrement, ce n’était pourtant pas le souvenir le plus amusant, mais c’était tellement aberrant à quel point les pires choses pouvaient leur tomber dessus qu’on ne pouvait qu’en rire.

« Tu sais, je ne suis pas infaillible… J’ai déjà remis en question ma propre volonté, je me suis demandé par moment si ça valait la peine de plonger corps et âme dans ce que j’entreprends. Nous ne pouvons qu’avancer en faisant nos choix, nos décisions, en pardonnant ou en étant pardonné. »

Quelques brefs échanges accompagnés de petits sourires et de rires, c’était un moment presque magique et hors du temps. Qui aurait cru que Hayai Taishi et Chiwa Aimi conversaient si légèrement autour d’un verre d’un liquide pétillant étrange ? Comme si elle savait que ces deux-là allaient finir par se rapprocher… Oui, cette Obayo avait un sixième sens.

« De mon côté ? C’est plus compliqué… Je suis compliquée de toute façon… »

La rubiconde fit le choix d’esquiver pour le moment la question. Ses joues commençaient à se colorer rien qu’à l’idée de devoir réfléchir à ce qu’elle ressentait et depuis quand. S’ouvrir ainsi était embarrassant, mais s’il avait fait le premier pas, elle allait devoir le faire à son tour. Notamment, parce qu’elle l’avait recalé il y a quelques mois. Et parce qu’elle allait devoir assumer que même à ce moment-là, elle avait déjà des sentiments pour lui.

Vivre sa vie sans se soucier du reste, Aimi le comprenait tout à fait. Sans la rencontre avec Musashi, il était certain qu’elle n’aurait sûrement jamais connu ce genre de relation, ou du moins, pas de sitôt.

Aujourd’hui tout était différent, il était moins égoïste et s’ouvrait un peu plus au monde. Était-ce grâce à elle ? Avait-elle ce pouvoir sur lui ? En tout cas, elle ferait tout pour réussir à le faire chanter.

Une échappatoire… La doucereuse n’était pas contre, mais elle n’arrivait pas à trouver le temps pour cela. Jouer d’un instrument ?


« Eh bien… Pourquoi pas ? L’instrument que tu jouais devant la taverne d’Ija… C’était très beau et très agréable à écouter… »

Par la suite, la kunoichi le questionna sur la manière dont il voyait son avenir, et les exemples qu’elle lui donna firent mouche. La douce ne put s’empêcher de pouffer de rire en le voyant réagir ainsi à une simple question. La jeune femme posa ses mains sur son menton et l’observait assez attendrie par son embarras. Faisant réhausser ses sourcils, elle attendait une réponse de sa part. Des projets assez simples aux premiers abords, seulement ses plans semblaient avoir changé avec tout ce qui était arrivé.

L’écoutant attentivement, l’Eiseinin se rendit compte à quel point ses réflexions étaient profondes et emplies de bonté. En l’écoutant, la doucereuse sentit son cœur battre plus vite que d’ordinaire.


« Le Taishi que j’ai rencontré il y a 3 ans et celui aujourd’hui… Tu as vraiment changé. Il semblerait que tu aies trouvé pion à ton pied et que tu avances sur l’échiquier avec plus d’assurance. Je suis fière de pouvoir être à tes côtés pour voir cela et je ferai preuve d’arrogance aussi en acceptant de continuer ma mission avec toi. Chakra ou non, je sais très bien ce que je suis sans lui, comme avec. Je ne changerai pas pour le moment le chemin que j’ai tracé, peu importe ce qu’il se passe. Je suis dévouée aux autres, et ça ne changera pas. Du moins, je l’espère… »

Finit-elle par exprimer, accompagnée d’un maigre sourire. Comme si ses paroles étaient parsemées de quelques filaments de doutes. Car après tout, elle connaissait ses doutes et ses fragilités. Alors des enfants ? Aimi avait un avis assez tranché sur le sujet, qui pourrait surprendre l’Hayai.

« Mes plans en la question… Je ne souhaite pas avoir des enfants qui pourraient connaître le monde actuel ou qui auront à vivre la perte de leur mère et de leur père… Je trouverais ça trop dangereux de tomber enceinte avec les responsabilités qui m’incombent. Et quand je vois le sort qui a été réservé à Ryoko, qui était une si jeune maman… »

La pensée de son amie décédée fut difficile à avaler. Elle déglutit après s’être servie d’une gorgée de cette coupe d’alcool. Elle n’en avait jamais parlé, mais son absence lui faisait vraiment mal.

« Je n’ai donc jamais envisagé cette possibilité, je ne sais même pas si je pourrais être à la hauteur de ma mère… Mais par moment… Je me pose la question… On ne sait pas de quoi est fait demain. Quand je vois la fille de Teruyo, Saya… Je l’affectionne comme la petite sœur que je n’ai jamais eue… Mais je repense à ce qu’il m’a demandé, à ce qu’il m’a confié… Il m’a demandé de prendre soin de sa fille comme si elle était la mienne, s’il lui arrivait quelque chose… Je n’ai pas pu refuser. Je l’aime déjà tellement, cette petite…»

Aimi ria légèrement, ne se rendant pas compte qu’elle s’était perdue dans ses paroles. La douce s’arrêta alors sur cette révélation, relevant son regard écarlate sur les émeraudes qui le fixaient.

Avant de pouvoir reprendre la suite de la conversation. L’agile serveur se plaça entre plusieurs tables avant d’atteindre la leur, une main dans son dos. Il débarrassa la table avant de leur apporter le dessert aussi vite.

La douce sourit en observant la gourmandise gélifiée dans son assiette. Elle aimait beaucoup la pâte de haricot rouge et s’était dit que cela devait être bon sous cette forme.


« Tu as raison ! Il faudra qu’on revienne pour goûter à tous les plats…»

C’était sans le cacher, une invitation. La douce ne savait pas s’ils reviendraient dans le futur par ici, mais peu importe l’endroit, ils devaient réitérer l’expérience. Impatiente, la kunoichi attrapa avec ses baguettes un bout de gelée avant de l’apporter à sa bouche. La saveur sucrée et la texture étrange rendait le tout explosif et magique. Aimi était en train de vivre un rêve culinaire et ses yeux brillaient de délice. Jusqu’à ce que le manipulateur de lumière coupe ce moment unique.

Elle s’arrêta face aux questionnements de Taishi. Il la mettait enfin dos au mur. Sa confusion n’était pas aussi forte que les battements de cœur dans sa cage thoracique. Prise au dépourvue, elle en perdit sa respiration et ce fut à son tour de presque s'étouffer dans sa surprise. Son visage commença à se colorer assez rapidement, tandis qu’elle cherchait du regard un endroit à fixer.

C’était terminé la fuite. Il fallait assumer, et jusqu’au bout…


« Je dois t’avouer certaines choses avant de te répondre… Je suis une trouillarde. Je suis lâche. Je ne m’avance pas vers l’inconnu, surtout quand il s’agit de sentiments… Après Musashi, je n’avais vraiment pas envie de réitérer l’expérience… Mais j’ai rencontré cette femme, et je ne savais pas ce que je faisais, où j’allais. Je savais au fond de moi que ça ne serait pas éternel et qu’elle n’allait pas rester à Iwa. Mais ce rapprochement m’a permis de m’ouvrir un peu plus au monde, à avoir moins peur de moi, à me connaître. Mais ça a renforcé aussi mes doutes sur ce que je voulais, ce que je désirais vraiment. Je crois que je n’ai jamais voulu l’accepter, parce que j’étais certaine que c’était impossible, que ça ne pouvait pas arriver. Jusqu’à ce que tu te déclares à moi. »

Ne se rendant même pas compte que sa coupe avait déjà été remplie, qu’elle prit une nouvelle gorgée. Elle commençait à sentir l’alcool et ses effets, mais ce n’était pas bien grave : on y prenait goût facilement.

« Ce jour-là, j’ai été la pire personne qu’il soit. Je me suis menti à moi-même, je t’ai menti. Je me suis cachée par cette nouveauté, parce que je me disais que ça me ferait moins mal, parce que mon cœur ne savait plus quoi faire… Ce jour-là, je t’ai dit que je ne pouvais pas te promettre quelque chose sur l’instant. J’avais été claire dans mes paroles… mais mon cœur disait autre chose et j’ai choisi la raison.

SI quelqu’un ne mérite pas d’être ici ce soir, c’est bien moi.
»


La Taisho n’osa pas l’affronter du regard sur le moment, avant de finir par relever son faciès cramoisi pour voir sa réaction.

« Tu es quelqu’un de si complexe, Taishi… De mystérieux. Tu as fui Iwa, tu as joué avec des vestes différentes. Mais je n’y suis pour rien, c’est plus fort que moi. Depuis le jour où je t’ai rencontré, tu as marqué mon esprit, tu as attisé ma curiosité, tu m’as attiré. Même si au début cela n’avait rien à voir avec des sentiments, mais parce que je devais être attirée par le côté sombre de ton âme… Parce que j’étais tout l’inverse… »

La rubiconde s’arrêta quelques secondes, le temps de se remettre de son long discours. C’était le moment où elle allait tout lâcher, elle avait besoin de perdre prise. Le pétillant entre ses mains l’aidait un peu trop d’ailleurs…

« Puis j’ai appris, j’ai mûri, j’ai compris ce que j’étais, ce que je ressentais. Mais je continuais à avoir de l’intérêt pour toi, tout en ayant peur. Et c’est en essayant de comprendre cette frayeur, que j’ai compris. C’est pour toi que mon cœur veut battre, je n’imagine pas une seconde te voir avec quelqu’un d’autre, ou te voir loin de moi. Tu as cette force, tu n’as pas besoin d’être parfait, pourtant, tu as évolué comme personne a évolué en si peu de temps. Et… tu es très plaisant à regarder… »

La jeune femme lâcha un petit rire et décida de poser ce verre, il fallait s’arrêter et se montrer raisonnable, sinon elle ne pourrait pas quitter le restaurant sur ses deux jambes. La kunoichi plante ses rubis dans les émeraudes face à elle et glissa sa main vers son avant-bras, recouvrant de ses doigts la bouche qui s’était formée sur sa peau lors de leur première rencontre.

« Dès l’instant où nous nous sommes rencontrés, je savais que notre destin était lié. Je ne savais simplement pas de quelle manière. Aujourd’hui, c’est à moi d’être courageuse et c’est à moi de te dire ce que j’aurais dû te dire ce jour-là, à l’hôpital.

J’ai des sentiments pour toi Taishi, depuis un bon moment maintenant. Voilà pourquoi je souhaite être à tes côtés maintenant. J’ai ouvert les yeux et j’accepte de vivre, j’accepte de t’aimer, même si cela signifie avant tout d’avoir aussi peur de te perdre.
»


Que dire de plus ?
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Hayai C. Taishi
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Sam 7 Jan 2023 - 2:38
Aimi s’avouait faillible, mais l’Hayai ne voyait pas les doutes qu’elle avait ressenti comme un vrai abandon de ses allégeances, même si c’était probablement du pareil au même pour elle. Mais de la savoir aussi sensible, humaine… Ça lui réchauffait le cœur, lui donnait confiance qu’il n’était pas le seul à vivre ces questionnements. Comme elle disait, tout ce qui importait c’était le choix d’avancer malgré tout dans la tempête. La Chiwa était inspirante, jusqu’au bout des doigts.

« On est tous compliqués je réalise. Pas moyen d’y échapper. »

L’Hayai avait eu un malin sourire. La réelle simplicité était rare, et elle avait son propre prix, Taishi le réalisait peu à peu. Ce n’était pas aussi facile que de penser que ça libérait l’esprit, que ça effaçait la méfiance et le doute. Ce n’était pas une formule de vie miraculeuse. Mais peut-être qu’avoir ses buts, ses rêves en avant, ça permettait de voir la voie avec davantage de clarité…

Elle parlait de l’instrument qu’il utilisait souvent pour faire de la musique de rue, comme ce jour-là où ils s’étaient croisés, et l’Hayai accueillait la nostalgie avec un fin sourire en baissant les yeux, se remémorant les instants de cette rencontre. Il se souvenait avoir fait un commentaire bien flatteur sur la tenue de la médecin, qui était devenue encore plus rouge qu’elle ne l’était actuellement.

« Ah oui, la guitare de voyage ! Ça prend un peu de pratique mais je te ferai quelques leçons… »

En privé… Embarrassé à sa manière, l’Hayai utilisait son assiette comme échappatoire, en plus d’avoir failli s’étouffer face aux questions probantes de la femme. Il n’avait pas crû qu’ils parleraient aussi tôt dans cette relation qu’était la leur désormais, de choses si importantes que celles de l’avenir et des enfants.

Il l’écouta attentivement, songeant qu’elle lui faisait des compliments dont il n’était pas certain de mériter, mais qui venant d’elle valait tout l’or du Yuukan. Et surtout, il la comprenait, hochant la tête.

« C’est vrai que dans même dans le meilleur des mondes, on a choisi une vie dangereuse, qui pourrait prendre fin n’importe quand. Quand tu me parles de la fille de Teruyo, je ne peux pas penser autrement que de me dire que sceller Yonbi en lui était injuste pour elle… Qu’on lui a imposé de faire de son père une sorte d’expérience qui aurait tout autant pu le tuer… »

Taishi n’avait en vérité jamais pensé à cela avant qu’elle n’en parle, ne savait même pas qu’il avait un enfant. Avait-il porté jugement sur le Miyamoto trop vite ? Sur ses valeurs et motivations…S’il était si important aux yeux d’Aimi, il devait bien y avoir une raison. Peut-être essaierait-il de refaire les ponts avec lui une fois de retour à Iwa. De faire un effort pour passer outre sa propre rancune, grandir au-delà.

« Espérons que nous n’en venions jamais là mais… Je comprends. Peu importe ce qui arriverait dans ce sens, je serai là pour t’aider. »

Quand sa mère était morte, le père de Taishi l’avait élevé seul au sein du clan. Il ne s’était pas défilé de sa responsabilité. Si la Chiwa en endossait une de ce genre, l’Hayai ne pouvait que la supporter.

Ils avaient ensuite débuter le dessert, mais pas sans que Taishi ne puisse s’empêcher de partager une question qui le pinaillait depuis l’épisode à la falaise, après le sommet. Quand Aimi était revenu sur l’état de ses sentiments si soudainement et sans avertissement. Elle n’aurait pu rendre quiconque plus heureux que Taishi à cet instant-là, mais pas sans l’empêcher de se demander, qu’es-ce qui avait changé depuis ?

« Je… Je comprends. Et c’est autant ma faute de t’avoir prise au piège ce jour-là, au milieu de tout ce qui se passait. J’étais dans un état d’esprit particulier, je pensais que je n’aurais jamais une vie normale à nouveau… Je n’avais rien à perdre, et je ne pensais qu’à moi. »

Il l’écouta alors que la femme s’ouvrait à lui comme jamais auparavant, exposait ses craintes, son cheminement… Et ce qui avait mené à cette déclaration qu’elle avait fait encore si récemment. Elle avait posé la main sur son avant-bras, sous la manche de sa tunique. Les doigts de l’Écarlate, surtout sur les dents hérissées de ses mâchoires Chôkoku, lui donnait des frissons.

« Tu… Tu te souviens de ce jour-là ? … Je pense que dès ce moment, tu me fascinais, Aimi. Si brillante et impétueuse… Ma vraie surprise ce jour-là, ce n’a pas été de découvrir ma généalogie, mais bien de voir à quel point tu y as fait face avec férocité et ouverture. Ça me déroutait. »

Il baissait les yeux brièvement.

« J’avais… J’avais peur que mes défauts te ternissent. Je n’étais fier de rien, à ce moment-là. Je ne croyais à rien non plus. Et je ne voulais pas cela pour toi alors je t’ai gardé à l’écart, à bout de bras. »

Elle parlait de destin lié et Taishi hochait la tête, comme si elle lisait ses pensées.

« Quand je suis revenu à Iwa après la chute de Kumo, j’ai réalisé à quel point tu m’avais manqué. Bien plus que je n’aurais dû le faire. Ton humour facile, ta perspicacité, ta bienveillance… Mais aussi ta beauté qui n’a pas d’égal. Je ne savais pas quoi en penser, mais il y avait Musashi, il y avait Katsuko, et toute le reste, alors je me suis terré dans cette idée que tu étais ma meilleure amie. Une amie que je ne méritais probablement pas vu mes actes, mais qui était là pour moi malgré tout. »

Il avançait doucement l’autre main pour la poser sur celle de la femme sur son avant-bras. Elle semblait nerveuse, et il n’était guère mieux.

« T’as changé aussi tu sais. De jeune médecin idéaliste à… L’une des kunoichis les plus célèbres du continent. Tu es devenue une meneuse, un lion sauvage, un porte-étendard de ce que tout shinobi devrait viser à être… Avec la bonté comme première arme. Le monde a besoin de toi Aimi, et pourtant j’ai besoin de toi encore davantage. Mes sentiments pour toi n’ont jamais cessé. Je ne fais que t’aimer davantage chaque jour, chaque minute, chaque instant. Ce sourire, et toute la personne derrière. »

Il s’essuya les yeux de sa manche libre, par crainte illusoire ou fondée qu’il n’ait des larmes naissantes aux yeux. Tout ces sentiments étaient trop pour lui, le faisait chavirer. Il avait besoin d’air.

« Viens avec moi. »

L’Hayai se relevait doucement en offrant son bras à la magnifique rousse. Taishi avait payé pour le repas bien avant celui-ci, alors rien ne les retenait. Rien n’aurait pu les retenir.

Peu après, ils étaient dans la rue, mais ils n’allèrent pas loin alors que l’Éclair Vert menait la belle dans un petit parc qui jouxtait l’avenue transversale. La nuit avait prise ses droits, mais les étoiles étaient brillantes et entières dans le ciel ouvert. Quelques lucioles agitaient une lumière blafarde.

Et aussi étrange que ça puisse paraître, Taishi s’avançait vers un buisson avant de l’agiter, puis un autre, comme s’il cherchait quelque chose.

« Je lui avais dit de rester là ! »

Au même moment, c’était un autre buisson qui bougeait de manière suspecte.

« Tu m’avais pas dit que vous alliez prendre une éternité ! »

« Glouba ! »


Le dindon sortait de la végétation, un mélange de plumes et de bandages frais, secouant le corps pour faire tomber feuilles et brindilles.

« Je ne vois toujours pas pourquoi je… »

« Glouba ! »


L’oiseau obèse soupira avant d’avancer à petits bonds pour sauter sur un des bancs du parc. Il commença à fouiller dans son plumage quelques instants, avant d’en sortir…

Un violon ?


Les notes flottèrent dans le parc, se mêlèrent aux lucioles et la lumière de la lune… Et Taishi fit quelques pas avant d’offrir sa main à Aimi.

« Aimi… M’offrirais-tu cette danse ? »

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Chiwa Aimi
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Lun 30 Jan 2023 - 19:02
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Disco Inferno
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En effet, personne ne pouvait y échapper. L’être humain était complexe, le cerveau était un organe lui-même difficile à comprendre dans son fonctionnement. Si on ajoutait à cela, les sentiments, la conscience, l’âme, alors on obtient un mélange quasi impossible à cerner. Aimi s’y était fait, mais ça ne l’aidait pas forcément dans sa vie de tous les jours.

Mais peut-être qu’apprendre à jouer d’un instrument lui permettrait de pouvoir s’évader et d’arrêter de trop réfléchir. La jeune femme sourit et hocha de la tête, acceptant avec plaisir de pouvoir apprendre avec lui.


« Teruyo avait pris sa décision, mais tu as raison, c’est injuste pour Saya qui n’a plus sa maman et qui ne pourra plus voir son père comme avant. C’est une enfant courageuse et débrouillarde, mais ça ne suffit pas pour tout. Sa vie ne sera plus jamais la même et celle de Teruyo aussi. Tout le monde semble l’oublier, mais accepter une telle créature en soi… C’est faire preuve d’un sacrifice rare… Il ne sait pas ce qui l’attend, il prend le risque et les conséquences qui vont avec. »

En cela, personne ne pouvait remettre en cause le courage du Miyamoto et la force mentale qu’il faut pour recevoir une telle chose dans son corps. Ne plus être seul, ne plus être soi, ne plus être, tout simplement.

Entendre qu’il serait là pour l’aider le moment venu la toucha au plus haut point. Promettre ce genre de choses n’était pas rien. Ses mots la réconfortaient de ses décisions le concernant. Elle hocha de la tête en souriant.

Le dessert déposé devant eux, rien que l’odeur qui s’en dégageait apportait du baume au cœur. L’échange se recentra sur leur relation et sur les sentiments de la rousse. La kunoichi commença donc à s’ouvrir à Taishi comme jamais, assumant pleinement ses doutes, ses erreurs et sa prise de conscience. Celui-ci commença à s’excuser de l’avoir pris au piège à l’hôpital, mais il n’en était rien. Il avait le droit d’être un peu égoïste et de déclarer ses sentiments : il n’y avait pas plus belle preuve d’amour. S’ouvrir à l’autre, confier son cœur, c’était se risquer à souffrir et à se faire briser en mille morceaux. Dans le monde shinobi, c’était donc d’autant plus précieux qu’à tout moment, on pouvait mourir. Alors pour lui répondre, elle hocha de la tête négativement, comme pour lui faire comprendre qu’il n’avait rien à se reprocher et continua sur sa lancée, tout en posant sa main sur son avant-bras et à un endroit bien particulier, qui ne lui faisait plus vraiment peur.

Taishi semblait surtout surpris qu’elle se rappelle du premier jour de leur rencontre, pourtant ce n’était pas étonnant venant d’une femme comme Aimi. La kunoichi ne put s’empêcher de rougir devant une telle constatation de la part de son interlocuteur. Il avait raison sur un point : la curiosité et l’ouverture d’esprit de la Chiwa étaient sans précédent. Alors un spécimen tel que Taishi, forcément, on s’y accrochait…

Il avait tout fait pour la garder à l’écart et elle avait tout fait pour rester à distance. Et pourtant, le destin en avait décidé autrement et inlassablement, il se retrouvait toujours ensemble à un moment donné.


« Yanosa m’a un jour dit que le mérite n’a pas grand-chose à voir avec ce qui peut arriver ou pas dans la vie. Ce sont les circonstances et les actes. Je sais que j’ai dit un peu plus tôt que je ne méritais sûrement pas d’être là. Et pourtant, je suis là, parce que je l’ai décidé. Ce n’était pas une question de mérite, mais sûrement de temps. Ce n’était pas le moment pour nous d’être… ce que nous sommes aujourd’hui. »

L’Hayai vint poser son autre main sur la sienne, la faisant frissonner agréablement. Une petite boule d'anxiété et d’excitation avait élu domicile dans son ventre. Cette sensation était déroutante.

Il continua sur sa lancée en la couvrant d’éloges et de paroles qu’elle avait besoin d’entendre. Elle ne pouvait pas cacher sa surprise par moment, parce qu’il la voyait vraiment comme quelqu’un qu’elle n’avait pas l’impression d’être. Il voyait trop de bon en elle, il lui portait tant d’espoir, que la peur de le décevoir était plus forte. Lorsqu’il termina par lui exprimer son amour grandissant, elle ne put s’empêcher de rougir encore plus fort, sa main devant presque moite. Son nez commençait à lui piquer et les larmes commençaient à monter jusqu’à ses paupières inférieures. On ne lui avait jamais fait de telles déclarations.

Ce moment unique fut stoppé par les mots de Taishi et sa décision de quitter les lieux. Un peu encore entourée dans sa bulle de l’amour, elle répondit à sa demande sans se poser une quelconque question. Elle s’accrocha à son bras et le suivit simplement à travers les tables et l’extérieur du restaurant.

L’air frais frappa le visage de la Taisho qui reprit pleine conscience, alors que le duo s’aventurait vers une sorte de petit parc désert. Une nuit hivernale et froide, la kunoichi tremblait un peu, car son kimono n’était pas des plus chaud, mais elle s’en fichait. Au milieu de l’endroit, elle resta seule quelques instants, observant étrangement Taishi se diriger vers un buisson… Arquant un sourcil, elle pencha la tête sur le côté pour voir ce qu’il pouvait bien se passer.

Des voix se firent entendre, un son bien familier pour la kunoichi qui constata qu’il ne s’agissait que de Glouba. Interdite devant l’échange entre les deux clowns, elle observa le dindon sortir de son plumage un… violon ?

Une mélodie émanait de l’instrument tenu par l’invocation qui était plus douée que n’importe qui qu’elle avait pu croiser à Iwa. La jeune femme entrouvrit à moitié la bouche, presque clouée sur place. Ce fut le brun au regard émeraude qui mit le coup de grâce en lui tendant une main qui voulait tout dire.
Le faciès de l’eiseinin devint rouge pivoine en quelques secondes. Elle prit le temps de réfléchir un instant, avant d’accepter sa main timidement et de se rapprocher maladroitement.


« C’est vraiment parce que c’est… toi… Je ne suis pas à l’aise avec… ça. Je ne sais pas… danser…»

[i]Mais fière Taishi qu’il était, il n’hésita pas à prendre la direction de l’échange en douceur qui prit place au milieu de ce petit parc kumojin. Aimi se contenta de le suivre, non sans rater quelques pas et en écrasant par moment ses pieds. Elle fronçait des sourcils, complètement embarrassée, mais prenait étrangement un certain plaisir à partager ce moment complètement illusoire avec le manipulateur de la lumière. [/i

« Il n’y a qu’avec toi que je pourrais faire quelque chose comme ça… Mais merci Taishi, merci de me rappeler que je ne suis pas qu’un instrument et que je peux aussi vivre…»




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Disco Inferno [Aimi]

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