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Petit meurtre entre filles [Ft Eyana]

Mikami Fuso
Mikami Fuso

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Dim 7 Aoû 2022 - 12:27
C’est une atmosphère aussi solennelle que conviviale au théâtre kabuki. Dans une grande salle de spectacle plongée dans le noir, seule la scène est éclairée par quelques chandeliers qui révèlent au grand jour un maître de cérémonie aux traits doux et à la moustache bien taillée. Le teint pâle, les épaules carrées, dominant l’assemblée par son calme autant que sa taille, on dirait que le plus gentil des onis est descendu pour venir jouer sur scène. Pourtant, si sa carrure sous-entend une ascendance démoniaque, accentuée par le sabre à sa taille et l’immense kanabo dans son dos, il n’en est rien. L’homme devant-nous a un visage presque poupin : malgré sa mâchoire carrée et ses traits en reliefs, sculpté dans un marbre difficile à balafrer, il émane de lui une aura de gentillesse. Un peu triste, voire mélancolique, le jônin de l’Han’en, l’unité spéciale en charge des poisons, des pharmacies et des médecins de Kiri, regarde avec une touche de fierté la foule devant-lui. Malgré tout, cette euphorie de découvrir la nouvelle génération de ninjas ne saurait effacer l’amertume des sacrifices : la tragédie de ceux qui étaient dispensables, la froideur de ceux qui étaient nécessaires, la colère de ceux qui étaient stupides. Les mauvais souvenirs s’amoncellent, mais contrairement aux petits tertres de sables, de neige et de pierre où l’on a dû enterrer un camarade, voire pire, un innocent, loin de tout, sans sépulture, il n’y a pas de fin. Le petit tertre qui doit se contenter d’une cérémonie en binôme finit par disparaître avec le vent et le rythme des saisons. Au contraire de ces mémoires sanglantes qui forment au cœur de l’esprit un phare rouge dans l’obscurité, un rappel constant qu’il n’y a qu’une seule fin et que la grosse masse rouge qui se développe dans l’âme de chacun ne va faire que grossir comme une tumeur.
C’est la malédiction de l’Han’en : avant de s’en remettre aux dieux, avant d’en appeler aux divinités, les shinobis en détresse cherchent instinctivement le médecin de leur équipe. Certains sont condamnés, d’autres non. L’Han’en a pour mission de tous les sauver, même ceux qui sont irrécupérables, parce que si la plupart des ninjas accélèrent la vie de leur cible jusqu’à atteindre sa mort inéluctable, l’unité médicale des brumes s’est jurée de repousser toujours plus loin cette limite commune. Ils s’évertuent à défaire le travail des autres.
Mais aujourd’hui n’est pas une cérémonie pour nommer les hommes et les femmes de l’Han’en. Ni un colloque où chacun partage ses dernières découvertes médicales, non. L’Han’en a décidé de faire une soirée jeu pour détendre l’atmosphère, briser la glace et favoriser les rencontres entre différentes unités. C’est pour cela que dans la foule de médecins et d’empoisonneurs qu’on trouve dans l’unité des pharmacies, c’est lui qui a été choisi, l’oni arc-en-ciel, Date Himejima.
Parce qu’il a gardé toute son humanité ?
Derrière-lui sur scène, c’est l’une des rares combattantes de l’Han’en, cogneuse avant d’être guérisseuse, Hikari Bansho. Son assistante, forte tête qui aurait dû être jonin, si ce n’était pas pour son tempérament incendiaire que même l’immense massue des démons ne saurait écraser. Engoncée dans son armure légère qui ne la quitte quasiment jamais, la gladiatrice spécialiste des lacérations, de leur création à leur guérison, guette.
Cette soirée est aussi l’occasion de tester les candidats potentiels aux unités spéciales. Si la Kyoi n’est mentionnée nulle part, aucun doute qu’elle observe d’un œil attentif la soirée. C’est la raison pour laquelle Eyana et moi avons été invité: pour nous tester, nous et tant d’autres. Mais si chaque unité a ses manières d’évaluer les candidats (si l’Han’en prend tout le monde, j’imagine qu’elle se joint volontiers à ces évaluations ?), Date a renoncé depuis longtemps à la violence, il préfère tester la grandeur d’âme de ceux qui pourraient devenir ses collègues dans un futur proche. Il a bien des amis, des coéquipiers et des supérieurs qui se feront un plaisir de soumettre les candidats à des tests plus rudes et moins créatifs. Dans cette salle où nous ne sommes qu’une vingtaine sans compter les deux qui occupent la scène, nous attendons son épreuve.
Date Himejima se racle la gorge et il prononce son discours d’une voix douce.

« Une belle guerre, pour un beau pays. C’est ce que mon père m’avait dit, lorsqu’il me parlait de la création de Kiri, un seul conflit, pour rassembler le pays de l’eau en une seule nation, une seule patrie. Peut-être avait-il tort de penser qu’il suffirait d’un conflit pour que nous atteignons la fin de l’histoire : que le modèle des villages ninjas mettrait fin aux guerres. Qu’en rassemblant les ninjas de chaque pays sous un drapeau, le monde serait plus tranquille. Finalement, la fin de l’histoire n’a jamais eu lieu. Aujourd’hui encore, nous avons besoin de médecins pour panser les plaies, nous avons besoin d’espions pour voir par-delà nos frontières, de soldats pour les protéger. Nous sommes des hommes et des femmes qui avons juré de servir Kiri et son drapeau, en échange de ce devoir que nous avons tous choisi, nous serons enterrés avec ce drapeau. Pour ce privilège que malheureusement nombre de nos aïeux ont connu, nous devons servir. On se pose alors la question fatidique : cela sert-il à quelque chose ? Certains se demandent s’il y a encore une raison de se lever le matin, de ne pas craindre le jour qui vient. » Il ajuste son rouleau. « Aucun ninja n’enfile son uniforme avec l’ambition de mourir dedans, chaque jour l’on espère l’enlever au soir pour rejoindre sa famille. Certains choisissent de ne jamais vraiment l’abandonner, d’autres s’en délestent volontiers après les heures de travail. Nous ne sommes pas là pour juger, comme le veut le proverbe : de chacun selon ses facultés, à chacun selon ses besoins. Vous tous ici avez déjà consenti à de nombreux sacrifices pour Kiri, il serait cruel d’exiger plus de vous. Si cette soirée est bien évidemment un test destinée à vous jauger, sachez qu’elle a aussi vocation à discuter, resserrer les liens et comprendre pour qui nous combattons souvent en premier, souvent de manière un peu égoïste : nos frères d’armes. » Il se racle la gorge et abandonne son parchemin pour marcher un peu sur scène. « En fait, ce n’est pas un test au sens académique du terme, nous avons vu de glorieux échecs qui méritaient d’être récompensés, nous avons vu des réussites calamiteuses seulement dignes d’être sanctionnées. Chaque unité spéciale tirera les conclusions qu’elle le souhaite. Je vous souhaite une bonne soirée et bonne chance à ce petit jeu, je vais laisser Hikari expliquer les règles. » Il descend de la scène et se place devant-nous, tandis que la blonde au tempérament percutant que son épée nous détaille les règles.

Des règles simples et efficaces.

« Devant-vous sur les tables prévues à cet effet, » débute la destructrice d’un ton plein d’énergie qui contraste avec son coéquipier. « Vous trouverez chacun une gourde qui symbolise un verre. Pour certains, vous avez aussi une capsule de poison. Vous avez tous un objectif : neutraliser une cible en empoisonnant son verre, ou peut-être en protéger une autre. Dans tous les cas, vous avez deux heures pour accomplir cet objectif. Aucune violence ne sera tolérée. Vous pouvez explorer le théâtre, tout le bâtiment a été réservée, il vous est demandé de ne pas quitter l’enceinte des lieux. En explorant, vous trouverez des indices sur les objectifs de chacun, du poison, des antidotes. Certains savent crocheter des serrures, d’autres identifier des produits inconnus. Parlez avec les autres, identifiez vos cibles et à la fin de la soirée, quand il sera l’heure de trinquer, chacun boira le calice jusqu’à la lie. Ceux qui seront empoisonnés vireront bleus quelques heures, ne vous inquiétez pas, c’est un effet temporaire et indolore. Chacun a un rôle qui lui est attribué. » Elle a un sourire franc. « Que la soirée commence. N’oubliez pas, c’est l’occasion de faire connaissance avec les autres binômes, vous êtes tous par paire. »

J’échange un regard avec Eyana : nous voilà ensemble pour le reste de la soirée. Reste à savoir si nous allons nous séparer ou faire bloc.
Je me saisis de la lettre devant-nous et arrache le petit cachet de cire, je déplie le papier d’une main leste et nous lisons notre objectif ainsi que notre identité : « Vous êtes deux traîtres à la solde du village caché des hérons à la cour du Kage. Vous êtes officiellement des gardes du palais. Vous n’avez pas de poison pour commencer. Empoisonnez le Kage coute que coute. » Donc nous devons trouver du poison où alors permuter son verre avec un autre. Une mission périlleuse, mais qui s’annonce divertissante.
Quelques murmures parcourent la salle, certains binômes partent explorer le bâtiment, d’autres restent sur place à discuter. Chacun fait connaissance et donne son rôle, on échange quelques blagues et on en apprend plus sur le contexte : nous sommes à la cour du village caché des cigognes, le contexte géopolitique est trouble, il y a probablement plus d’un assassin dans la soirée.
J'invite Eyana à ouvrir le chemin tandis que par anticipation, je tape dans ma botte pour en sortir le kit de serrurerie.

Date & Hikari:
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Anaï Eyana
Anaï Eyana

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Mar 16 Aoû 2022 - 15:46
Petit meurtre entre filles
PV : Fuso

There is no paradise for you,
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Après une introduction flamboyante, le duo se retrouvait condamné à devoir trouver un moyen de sortir vainqueur de cette murder party. Ce genre d’ambiance ou d’activité n’avait jamais été le grand dada de la Céleste qui s’était retrouvée ici traînée par sa colocataire. Non pas que la perspective de meurtre ou autre jeu dans le genre lui déplaisait, c’était tout simplement qu’elle n’avait jamais eu les codes de ce genre d’activité souvent réservé à de très grands habitués. La frontière entre le jeu, la fiction et la réalité était souvent bien trop floue pour elle, du moins bien trop pour qu’elle y comprenne quoi que ce soit.

Fuso semblait vouloir la suivre mais elle ne savait tout simplement pas quoi faire. Ce sont des gardes, d’accord, mais sont-ils sensés garder une porte ? Quelle est leur mission. En deux secondes, toute cette activité lui prenait déjà la tête et elle voulait fuir. Elle venait se reconcentrer avant de se tourner vers sa camarade de jeu alors que tous le monde autour d’elle semblait être bien déterminé à leurs tâches.

Eyana : « Donc euh.. Eh bien je suppose qu’on doit identifier le Kage et trouver du poison. »

Rien de plus à dire, elle se mettait alors en marche. De façon à explorer les lieux pour voir s’il y avait un endroit où du poison était entreposé. C’était d’autant plus insupportable de se retrouver à mener alors qu’on ne connaît pas les codes du jeu. Ils croisaient dans un coin de salle un individu jonglant maladroitement avec des balles. C’était le putain de troubadour du jeu ? Elle voulait le cogner, le cogner tellement fort que son arcade s’éclate, que du sang s’échappe abondamment de sa plaie et que son œil soit éjecté de son orbite. Parce que ce putain de jeu la faisait chier.

Donc pendant de longues minutes, Eyana rôdait dans les couloirs, ne sachant pas vraiment quoi faire à part mal regarder l’ensemble des participants qui pouvaient croiser sa route. Dire qu’elle n’était pas d’humeur était un euphémisme. Elle détestait les jeux de piste. Une bonne solution aurait peut être été de violenter les deux organisateurs pour l’avoir simplement invité. Après de longues minutes avec sa camarade qui se contente de la suivre, elle se tourne vers elle et lui demande simplement.

Eyana : « Bon sinon, qu’est ce qu’on fait ? Je ne sais pas où aller et ça me gonfle de chercher. »

A ce moment précis, un homme au physique filiforme, des cheveux bruns mi long et une véritable gueule d’ange venait à leur contact. A son épaule se tenait une jeune femme un peu enrobée dans une Yukata fleurie et un maquillage très blanc sur le visage, ses lèvres étaient rouges et ses traits d’eyeliner très prononcés. L’ensemble était plutôt harmonieux, artistique et très typique du Yuukan. La femme aurait pu être belle si elle n’avait pas été légèrement grosse. C’était l’homme qui prenait la parole avec une voix semblable à celle d’un Klaxon pour les oreilles.

Homme : « Oh oh, bonjour ! Comme c’est curieux, qu’avons-nous là ? Etes vous les deux servantes de la soirée ? Je pourrais avoir besoin que l’on s’occupe de me préparer une chambre. Que voulez-vous, je suis l’invité de marque du Kage, que dis-je, l’ambassadeur de la cour du village caché des hérons. Et vous alors, qui êtes vous ? »

La Céleste venait échanger un bref regard avec sa camarade, l’envie de mettre un énorme point dans la gueule n’avait pas disparu. Mais là tout de suite, n’ayant pas les codes du jeu, elle ne savait pas vraiment quoi faire, devait-elle jouer le rôle ? Ou bien était elle Eyana et se comporter comme tel ? En l’absence d’indications, elle venait donc réagir naturellement.

Eyana : « Je suis celle qui vous assassine pour de vrai si vous la qualifiez une fois de plus de servante. Je me moque que vous soyez Jônin de la Brume ou autre, vous me devez le respect. Si vos parents n’ont pas été capable de vous éduquer, je peux m’en charger. »

Les deux mondains venaient se regarder à leurs tours l’un et l’autre puis pouffer de rire de façon encore plus insupportable qu’un vuvuzela tonitruant à répétition sans que ce soit sollicité. Ils venaient tous les deux se tenir le ventre en continuant de rire alors que le poing d’Eyana venait se serrer. La femme parlait alors à son tour, entre deux tranches de rire.

Femme : « Mon cher ! Il semblerait que nous soyons tombés plutôt sur les deux bouffones de ce château. »

Et ils reprirent à rire tous les deux. A croire que leur rôle de la soirée était de se faire éclater la tronche par les gardes du château. Eyana s’en allait pour intervenir violemment, mais avant cela, il y avait sa partenaire, à ses côtés, qui avait certainement son mot à dire.





Dernière édition par Anaï Eyana le Lun 22 Aoû 2022 - 0:12, édité 10 fois
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Mikami Fuso
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Mar 16 Aoû 2022 - 20:06
« Un peu de patience Eyana, c’est du social, tout va s’articuler à mesure qu’on discute avec les autres et que l’on trouve notre fameuse dose. » Je récupère le crochet la clef de torsion qui sont apparus au bout de ma botte et les glisse dans ma manche. « De toute façon, c’est une soirée test, si ça marche, les US organiseront d’autres évènements de ce genre, sinon, ça aura été une expérience à tenter. »

Mais elle ne l’entend guère de cette manière, j’ai un hochement de tête un peu gênée avant que nous ne déambulions un peu dans le théâtre. L’occasion de s’attarder sur les lieux qui suscitent en moi une certaine admiration : l’architecture a toujours été un domaine qui m’a échappé. Pourtant, elle suscite toujours une étincelle en moi : difficile de ne pas s’émerveiller devant le miracle construit par les menuisiers de Kiri. Un parquet nullement rossignol, des colonnes de bois qui s’entrelacent pour soutenir un toit renforcé en tuiles, avec une cour intérieure où prendre le thé durant l’entracte. Si je n’étais pas ninja, j’aurais bien voulu devenir comédienne, même si c’est un métier qui ne suscite pas toujours le respect des gens.
En parlant de saltimbanques, c’est avec surprise que nous découvrons deux autres participants, un jeune homme manifestement atteint de rachitisme et une femme, qui à en juger par son embonpoint, en est la cause. L’invité de marque du Kage selon ses propres dires, qui nous signale qu’il aurait bien besoin d’une chambre. J’allais réagir, au motif qu’il a un pourcentage à deux chiffres de soja dans son ADN, mais c’est Eyana qui réagit la première dans une réplique acide, presque coléreuse. Manifestement, les paroles ne passent ni dans un sens, ni dans l’autre : la grosse dame n’a pas l’air de comprendre que ma comparse est sérieuse, ma binôme ne réalise pas que c’est un trait d’humour.
J’essaie de sauver la situation en tendant un bras devant ma collègue, tentant de calmer le jeu.

« Monsieur l’ambassadeur, je crois savoir que vous êtes attendu avec les convives. Nous sommes en charge de patrouiller et de rapporter tout incident fâcheux. Vous ne devriez pas vous balader hors des sentiers battus ainsi. Avec le froid hivernal, c’est un coup à tomber malade. » Je lui offre une petite courbette et le fameux ambassadeur reprend d’une voix toujours aussi aigüe.
« Oui, les pneumonies sont une maladie qui courent dans ma famille.
-C’est sûr que ce n’est pas madame qui court. »
Yeux ronds de l’intéressée, « je veux dire… Habillée comme elle est, elle ne risque pas d’attraper froid. »

Crise : évitée.
Insulte : lancée.
Diagnostic : situation stable.
Les deux curieux finissent par partir, qu’ils fouillent dans un autre coin du théâtre, que nous ne soyons pas embêtés par leurs bêtises sociales. Je fais signe à une Eyana déjà blasée par la soirée de me suivre, nous sommes officiellement des gardes et il semblerait qu’on nous confonde avec des servantes, nous allons donc nous diriger vers l’armurerie et récupérer du matériel. Heureusement pour nous, elle est un peu à l’écart, là où personne ne viendra, à l’exception de véritables gardes. Je dégaine mon éternel kit de serrurerie qui me suit partout où je vais, j’ai un regard vers Eyana en montrant mes crochets.

« Tu veux ? »

Dans tout les cas, nous obtenons l’ouverture de cette porte quelques instants plus tard, non sans quelques difficultés. La faute à une serrure particulièrement pénible, néanmoins, les portes finissent par s’ouvrir dans un silence monacal.
À l’intérieur, c’est une grande salle plongée dans l’obscurité qui se dévoile à la lumière. Quelques sabres ont été laissés à la disposition des joueurs, principalement pour les gardes. J’en tends une paire à Eyana, avec la ceinture adaptée. J’en prends une autre pour moi et m’équipe de la même façon, désormais, il va être difficile de nous confondre avec le petit personnel du palais. Je fouille un peu dans la pièce, en quête d’une fiole de poison avant de découvrir un sceau de stockage, dans un parchemin disposé bien en évidence à côté des sabres.

« Tu peux l’ouvrir s’il te plaît ? Ce n’est pas mon domaine d’expertise. Il doit y avoir une dose de poison à l’intérieur. »

Je récupère de mon côté du fil ninja : j’ignore quel usage je pourrais en avoir usage, mais ça sera toujours utile. En marge de l’équipement habituel, j’inspecte l’armurerie qui nous est dédiée : en marge des sabres et des poisons, c’est une bien étrange découverte, avec la présence d’un antidote. J’observe la viole avec le kanji « remède » inscrite dessous, il s’agit d’une substance bleue, translucide, sans résidus à l’intérieur. Je la secoue un peu en quête d’obtenir une réaction, mais c’est peine perdue : le produit à l’intérieur ne doit réagir qu’en présence du poison concocté pour cette soirée.
L’idée me vient d’ouvrir la fiole pour l’identifier à l’odeur, mais mon entraînement aux poisons m’a appris à me méfier de tout ce qui était nocif.
J’allais crier victoire un peu tôt, avant d’entendre deux hommes marcher dans notre direction.

« Ct’une pute ! » Déclare une voix forte, virile, chargée d’énergie et de masculinité.

J’ignore qui est l’homme qui a un tel charisme, mais je veux bien qu’il me fasse un enfant.

« Mais non… » Poursuit l’autre d’une petite voix traînante qui nous force à tendre l’oreille, « elle doit avoir une bonne raison.
-Elle te déteste, donc elle a empoisonné ton verre dès le début. Tu l’as vu faire. Si ça pouvait t’atteindre, qu’elle tapinerait avec tous les ninjas de Kiri, les mecs, puis les femmes, puis qu’elle irait chercher les mômes de l’académie. Qu’elle essaierait de te tromper avec une chaise si elle penserait que ça pouvait t’atteindre.
-J’suis sûr qu’elle avait une bonne raison…
-La bonne raison, c’est qu’elle aime se faire serrer et toi, t’es de retour avec ton concombre. T’inquiètes pas, je suis sûr que durant cette soirée tu vas faire des rencontres. »
Anticipe l’homme fort avant d’arriver devant-nous.

J’ai besoin de m’éventer en voyant les deux étrangers : un ninja à la carrure d’Atlas, barbe fournie, les cheveux noirs de jais, avec un regard pétillant de malice qui nous offre un grand sourire en nous voyant. Il rajuste son kimono et, kiseru coincé entre les dents, il nous rejoint avec enthousiasme. Son comparse plus petit, au regard aussi triste que rouge, le suit sans énergie.

« Ah ! Voilà une compagnie digne de ce nom : deux kunoichis qui ont ouvert l’armurerie, sabre à la ceinture, produits chimiques entre les mains.
-C’est une soirée...
-Peut-être mon ami. »
Renchérit le géant à la voix grave sans lui laisser le temps de finir, « mais j’ai coutume de dire que si ta femme ne peut pas te tuer, est-elle une adulte, encore plus une kunoichi ? Je me présente, Aoba Ibuki, chuunin de la Brume. Content de voir des kunoichis qui ne sont pas occupées à représenter l’entièreté de la Kempei au buffet. » Il met une claque dans le dos de son camarade, « et je vous présente l’élite du village : le jonin Kamidora Mi souvent résumé à Ka Mi, dont la taille rivalise avec le nom. » Il fait littéralement une tête de moins que moi, mais il est mignon. « Mon camarade est le maître espion du Kage. Il a été empoisonné par son ex dans les premières minutes, parce que c’est une connasse. » Dit-il avec décontraction. « Quant à moi, je suis un riche marchand qui participe à la soirée et doit protéger mon ami très déprimé. » Fort sympathique de sa part que de défendre Ka.

L’aspect social de la soirée l’intéresse plus que le jeu en lui-même, raison pour laquelle il enchaîne directement sur nous.

« Mais vous mesdemoiselles ? Comment dois-je vous appeler et que faites-vous à cette magnifique soirée ? Un instant, laissez-moi deviner, vous êtes des anges de l’Han’en.
-Hélas non, Fuso, Mikami Fuso. Je suis une garde du palais et doit protéger le Kage. Je suis une simple genin en dehors du jeu.
-Une genin à cet âge-là, pour sûre, en voilà une qui a un esprit aussi affuté que les sabres à sa ceinture. »
Il se tourne vers Eyana, « tatouages, air vif, si tu me tapes sur le sommet du crâne, je suis sûr que j’ai la tête qui marche à ras du sol. Je me trompe ? »

Une fois les présentations achevées, Kamidora se racle poliment la gorge, une mission en tête et un objectif à accomplir.

« Pour les besoins de ma mission, j’ai besoin d’un antidote, pour rester en vie. Si vous en avez un à échanger, je serai plus que ravis de vous aider dans votre mission.
-Pour les besoins de la mienne, j’ai besoin d’une dose de poison. Pour empoisonner son ex et lui apprendre à ne pas intoxiquer mes potes dès le début. Vous venez en balade avec nous ? Ou vous restez à comploter ? »
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Anaï Eyana
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Mer 17 Aoû 2022 - 17:26
Petit meurtre entre filles
PV : Fuso

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Eyana : « Mouais, je ne vois pas en quoi ce genre de soirée teste notre capacité à intégrer des US ou autre… Etrange… Bref… Essayons de nous amuser. »

Mais sa moue boudeuse avait été rapidement empirée par l’intervention de l’ambassadeur et de sa cruche. Sur le point de faire un meurtre non autorisé par le jeu, c’était cependant la Mikima qui intervenait et apportait un peu de diplomatie dans un conflit un peu trop envenimé. Laissant ses quelques phrases chasser au loin l’indésirable.

Desserrant le poing alors que l’homme tournait les talons pour se rendre à sa prochaine distraction, il y avait au moins une cible supplémentaire à empoisonner ce soir en suivant l’adage que la vengeance est un plat qui se mange froid. Plutôt, qui se boit bien frais.

Eyana : « Merci, je pense que ça allait finir en incident diplomatique avec mon propre ambassadeur. »

Se rendant au niveau de la porte de l’armurerie, le duo ne pouvait que constater qu’ils étaient probablement les seuls gardes du monde n’ayant pas les clés de leur stockage. Ils devaient donc recourir aux bons vieux stratagèmes du crochetage. Probablement qu’avec un peu de renseignement, ils auraient pu se passer du jeu de la tige dans la serrure et obtenir la clé, mais ce genre d’événement était une question de choix souvent contre la montre.

Eyana : « Allez, je m’en occupe, mais fais le guet, je risque d’en avoir pour un moment. »

Posant un genou à terre comme pour une demande inattendue envers la porte, c’était bien de cela qu’il était question. Elle ne lui demandait non pas sa main, mais de s’ouvrir à ses désirs malgré son ordre de rester clos. Le Céleste appliquait ce que lui avait appris Fuso, se concentrant sur le bruit et la sensation de la pulpe de ses doigts sur le crochet. Puis reproduisant une clé au schéma plus complexe que la fois précédente, elle parvint à ouvrir la porte. C’était cependant bien plus rapide que la dernière fois.

A l’intérieur, il y avait toute la panoplie pour se faire passer pour des gardes, mais surtout, un petit coffre sous scellé que l’empoisonneuse venait porter à son attention.

Eyana : « C’est un sceau plutôt simple, je m’occupe de le désamorcer. D’une main regardes. Tu voudras que je t’apprenne l’art des sceaux à l’occasion ? Toi qui a l’esprit logique, c’est plutôt cohérent comme science. »

Dessus, un sceau de verrouillage plutôt simple mais peu de Ninja était capable de désamorcer ces derniers. Ce n’était pas le cas d’Eyana, à l’imagine des dizaines de Fûinjutsu présents sur son corps. Elle prenait la boite et effectuait une série de mudra à une main avant de terminer par celui du tigre. Et du bout du doigt, elle faisait disparaître sceau qui prenait feu à son touché, le papier devenait incandescent et le Kanji « Fermeture » apposé dessus disparaissait en étant embrasé depuis le centre.

Il y avait à l’intérieur une fiole de poison.

Eyana : « Poison, check. Un peu trop facile d’ailleurs à mon goût. »

A ce moment, elles étaient comme interrompues par la voix de deux hommes expliquant que l’un avait été empoisonné par son ex dès le départ. Quelle situation idiote surtout quand ils vinrent tous les deux à se retrouver face aux deux jeunes femmes qui était entrain de dévaliser l’armurerie loin des regards un peu trop curieux.

Echangeant quelques plaisanteries sous le regard inquisiteur de la Céleste, ils se présentaient, visiblement de nature et d’humeur moins désagréable que leur précédente rencontre. Expliquant leurs malheurs, ils avaient donc besoin d’un anti poison pour le pauvre qui avait été empoisonné par son ex. Bien loin de causer le moindre soucis ou once d’empathie chez l’Anaï. Autant même dire qu’elle n’en avait rien à faire et que ces deux là lui faisait perdre son temps à raconter leur vie.

Mais en signe de respect pour ses supérieurs en dehors du jeu et parce qu’elle restait une jeune femme bien éduquée, son buste venait se pencher légèrement en avant en signe de respect.

Eyana : « Aoba-Sama, Kamidora-Sama, quelle situation cocasse de nous retrouver mutuellement là à ce moment précis. J’ose espérer que vous ne comptiez pas m’arrêter ? Je me livrais à des activités parfaitement normales vu mon statut de garde. Je suis Anaï Eyana. »

Un petit sourire sur le visage de l’un, le second pouffait de rire puis il se regardait à la mention du nom. Ils réfléchissaient quelques secondes avant de réagir comme si l’information leur avait parue intéressante.

Ibuki : « Aaaah… C’est toi Eyana.. On a pas mal entendu parler de toi. »
Mi : « Difficile de te rater, tout Kiri te connaît pour tes différents exploits. »
Ibuki : « La rumeur dit que t’as massacré un équipage entier de Pirates à mains nues à Yuki, tu nous racontes l’histoire autour d’un verre ? »


La Brune secouait la tête en plissant ses deux yeux bleu glaces, elle levait son index en mettant fin à toute cette discussion inutile.

Eyana : « Je dirais plutôt que nous avons tous fort à faire, mais peut être que deux jeunes hommes aussi habiles que vous connaissent les différentes personnalités de la soirée ? »

Haussant les épaules, c’était Ka Mi qui venait répondre, coupant presque la parole à Ibuki qui commençait à avoir un son qui émet de sa bouche.

Mi : « Non, on a cherché à rapidement se tirer avant que l’empoisonnement tourne à coup de couteau en plein cœur, depuis, eh bien on discute un peu avec tous le monde. On a rencontré un gars qui était le majordome personnel du Kage. Il semblait avoir fort à faire. »

Un peu gêné, Ibuki venait simplement dire à voix plus basse ce qu’il comptait dire avant d’être coupé.

Ibuki : « Et sinon.. Des antipoisons, des poisons, vous en avez.. ? »

Eyana : « Non, je n’ai aucun des deux, mais qui sait, peut être qu’en coopérant, nous en trouverons. En tout cas, l’armurerie est vide. »

Il se grattait la tête, visiblement gêné puis regarder à gauche ou à droite comme si miraculeusement l’objet de sa quête pouvait apparaître s’il cherchait sur place.

Ibuki : « C’est bien ma veine, il faut vraiment que je mette la main sur de l’antipoison. »

La Céleste mimait de réfléchir avant de tout simple glisser avec un petit sourire amical :

Eyana : « Quelqu’un comme le Kage doit bien avoir un stock à disposition non ? Tu pourrais essayer de lui demander. »

Mi : « Le problème, on ne sait pas qui c’est. »

Eyana : « Eh bien je suppose qu’il va falloir essayer de savoir qui est qui dans toute cette soirée. »

Ils haussaient les épaules puis acquiesçaient avant de tourner les talons pour se diriger vers la grande salle avec le buffet. Le duo se mettait alors à leur suite mais Eyana tirait légèrement Fuso du bout du bras pour l’inciter à ralentir. A la fois pour éviter le fait d’arriver à deux duos par la grande porte, mais surtout, pour lui glisser un mot.

Eyana : « Laissons-les bosser pour nous, cela évitera que l’on attire la suspicion. »

Après tout, si l’Anaï n’avait pas confiance en ses capacités, autant avoir confiance en celle des autres.







Dernière édition par Anaï Eyana le Lun 22 Aoû 2022 - 0:13, édité 1 fois
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Mikami Fuso
Mikami Fuso

Petit meurtre entre filles [Ft Eyana] Empty
Mer 17 Aoû 2022 - 21:34
« Amuse-toi bien avec la serrure. »

Elle crochète rapidement la porte et je récupère ensuite mes crochets qui finissent au fin fond de ma manche. Tandis qu’elle s’occupe du sceau en fuinjutsu, elle détaille un peu sa nature et me propose un cours à l’occasion, un enseignement que j’accepte bien volontiers. J’ai un hochement de tête en lui donnant ma réponse.

« Ce serait avec plaisir. Il faut bien que j’apprenne les rudiments des sceaux si un jour je veux pouvoir me balader avec des ceintures de shuriken fuma. »

En revanche, si je suis parée à tout avec mon antidote et mon poison, ce n’est pas le cas des deux autres qui après avoir discuté un petit peu avec Eyana, nous demandent si nous avons le matériel suffisant pour traiter son ennemi. Je ne dis rien et laisse ma camarade mener la conversation et à ma grande surprise, elle nie en bloc tout équipement de notre part. Mensonge qu’avalent sans problème les deux hommes.
Néanmoins, la proximité toute relative entre nous et le bagout certains d’Ibuki font que nous partons dans la même direction en quête du Kage dans la grande salle. Durant notre petite marche jusqu’au buffet, Eyana me ralentit pour me suggérer de les laisser faire le sale boulot, ce qui semble assez simple : Ibuki est là pour soutenir son ami et le venger. Il devrait être assez simple de les aiguiller vers le Kage, qui est aussi notre cible. Avec un peu de tact, d’exploiter cette rancœur envers mademoiselle pour obtenir un service de leur part. Une dose de poison et une autre d’antidote, c’est plus qu’il ne faut pour atteindre notre objectif.

« Nous pourrons toujours marchander l’antidote contre une diversion si le besoin s’en fait sentir. »

Nous arrivons dans la salle principale, l’endroit où nous trinquerons à la fin de la soirée. Grand buffet avec des pâtisseries, du saké et de l’eau, plusieurs tables où manger entre amis, une petite estrade pour annoncer les vainqueurs, c’est ici qu’on attend durant les entractes, lorsqu’on joue des représentations.
En faisant un bref tour d’horizon de la salle, nous découvrons des têtes qui nous sont familières : la grosse kunoichi de la Kempei, occupée à dévorer sa part au buffet et probablement celle de son ami rachitique, tant il observe la grande table sans toucher aux mets à disposition des participants. On retrouve bien évidemment Ibuki et Mi qui se dirigent vers le buffet pour discuter avec les ambassadeurs, tandis que nous restons un peu en retrait. Plus loin, de l’autre côté de la salle, c’est un binôme peu commode qui attire notre attention, niché à l’ombre d’un patio, à discuter tout en gardant un œil sur le quatuor au buffet.
Je reconnais la paire : « les frangines ! »
Tachibana Saeko, jonin, spécialiste des lames et pour être tout à fait honnête, d’un certain narcissisme. Grande brune au regard hautain, dont la froideur de ses yeux n’égale que le feu de ses paroles, spécialiste du futon, des poings et des piques acérées. Drapée dans une grande cape violette, la pugiliste d’élite observe sans un mot, tandis que sa comparse lui murmure à l’oreille ses suggestions. Des remarques qui la surprennent, tant elle lève les sourcils en écoutant attentivement les paroles d’Arisaka Setsukai.
Que dire de cette dernière ? Setsukai ne partage avec sa coéquipière que la taille, blonde à l’air paisible, voir naïf, c’est une spécialiste du raiton qui jouit d’une certaine réputation au sein du village. Selon les nouvelles, elle aurait éradiqué de la surface de la terre un repaire de brigands sur une petite île, au sens littéral du terme : les derniers vestiges de leur planque est un cratère parfaitement sphérique, totalement carbonisé. Pour ma part, ce qui me choque chez Setsukai est son chakra : sans même utiliser mes pouvoirs, je peux sentir sa présence, son affinité, elle suinte une immense puissance par tous les pores de sa peau. Sur sa fidèle cotte d’écailles qu’elle porte par-dessus une cape rouge qu’elle surnomme affectueusement sa « pourpre », il y a de l’électricité résiduelle. De temps à autre, entre deux plaques de métal, on peut voir un arc électrique apparaître spontanément.
Un peu mal à l’aise par son aura, je demande poliment son avis à Eyana, alors que la paire nous détecte et marche vers nous.

« Tu les sens toi aussi, les rayonnements ? »

J’ignore si ce sont mes dons de senseur qui s’affolent, ou une impression généralisée, mais Setsukai irradie de chakra, comme si son corps peinait à contenir toute l’énergie qu’elle renferme. Si pour certains qui maîtrisent le taijutsu, le corps est une arme, c’est une cruelle limite pour la dompteuse de foudre.
C’est le pas lent mais assuré de Tachibana qui me fait relever le menton, tandis que celui de Setsukai suit derrière, léger comme une plume, irrégulier. Contrairement à sa camarade qui fait grincer le parquet rossignol à chaque foulée, la magicienne ne suscite aucune réaction du bois. J’allais prendre la parole, mais le phare de chakra qui me fait face m’en empêche, sans même le vouloir, ses pouvoirs manquent de me donner la migraine.

« Bonjour mesdemoiselles. » S’enjoue la foudroyante d’une voix espiègle, « que puis-je pour vous aujourd’hui ? Fuso ! » S’exclame-t-elle avec un grand sourire.
« Setsukai ! » Elle m’embrasse et je lui rends son étreinte.
« Lesbooooo ! » Applaudit Ibuki en arrière fond de manière presque imperceptible.
« Comment vas-tu depuis le temps ? Tu viens prendre le thé chez moi la semaine prochaine ? Je suis en repos jusqu’à ma prochaine mission.
-Ce serait avec plaisir. »
Je me tourne vers Eyana, « Arisaka Setsukai, Tachibana Saeko, je vous présente Anaï Eyana. Nous sommes de la garde du Kage.
-Enchantée, c’est un honneur de faire ta rencontre. »
Débute la dompteuse de foudre avec un grand sourire, heureuse de faire une nouvelle rencontre, elle s’incline bien bas, dans le grincement caractéristique du métal sur le métal. « En espérant que les vents marins t’apportent prospérité et bonheur. Saeko et moi, nous sommes respectivement la première lame et la porte lame du Kage. Tu voudras venir pour le thé ? » La bonté légendaire de Setsukai…
Pour contrebalancer la froideur polaire de Saeko, « un plaisir, » commence la pugiliste d’un ton neutre, presque monocorde, « j’ai lu ton dossier Eyana. » Poursuit celle qui se drape en violet, « Duel sur le terrain d’entraînement à l’occasion ? J’ai envie d’échanger un peu avec la nouvelle génération. »

Setsukai et moi nous tapons le front du plat de la main, nous pressentons ensemble et en synchro une tension sous-jacente entre nos coéquipières.

« Vous ne voulez pas vous affronter durant un concours de mochi plutôt ? C’est bon et on peut manger ensemble à la fin. » Propose la blonde qui manipule le raiton.

Au bout d’un moment, une fois que les présentations ont été faites, ce sont les hommes qui nous rejoignent.
Puis la terrible constatation me frappe de plein fouet !
Le regard sombre que se lancent Mi et Saeko : ils étaient en couple. L’ex de Mi n’est autre que la pugiliste forcenée. Par les kamis ! Si Ibuki semble avoir prévu le coup en ramenant un plateau avec six coupelles de saké et une bouteille, Mi semble plus timoré dans son approche. De l’autre côté de la relation, Saeko, toujours acide, a un haussement d’épaule. Setsukai quant à elle, tient la chandelle sans pouvoir réagir.

« Mesdames, » reprend Ibuki, « je sais que les amours ne sont pas au beau fixe donc j’ai veillé à prendre du lubrifiant pour tout le monde.
-Je n’en n’ai pas usage, je consomme avec mes amis. »
Rétorque la cogneuse avec une aigreur qui rend jaloux mon Dokuton.
« Oui je sais, tu consommes d’autres types de lubrifiants. » Relance le géant sans se démonter, « mais on a besoin de ton identité pour savoir qui fait quoi ici.
-Championne et écuyère du Kage.
-Oh le tir ami. T'as empoisonné le maître espion. »
Ironise Ibuki, tandis que Setsukai porte les mains à sa bouche. « il n’empêche qu’on est dans le même camp. On sait qu’il y a deux assassins qui veulent trucider notre patron. Déjà ce ne sont pas les deux là. » Dit-il en nous désignant du menton, souriant. « Ce qui est beau est vrai.
-Diagnostic docteur ? »
Demande finalement Setsukai qui se décide à prendre part à la conversation.
« Elles sont véritablement vraies. Contrairement à celle qui pourrait rouler jusqu’à nous. » J’ai un éclat de rire en entendant sa dernière remarque. « De fait, nous avons déjà un tiers de la soirée qui est innocent. Il faut encore trouver des antidotes, notamment pour Mi et le Kage qui va avoir un verre bien chargé à la fin de la soirée je pense. »

L’intéressé et son ex copine se toisent l’un l’autre, dans un silence lourd qui arrive même à éclipser la surpuissance de Setsukai. Je rentre la tête dans les épaules tandis que l’ancien couple se jauge dans une absence de paroles qui ne me dit rien qui vaille. Au bout d’un moment, la pugiliste soupire longuement, son compagnon jusqu’il y a peu, lui, ferme les yeux.

« On va bosser ensemble. » Abdique Saeko. « Je sais qu’il y a un antidote sur le toit, nous pouvons y accéder par la cour intérieure. Je peux lancer l’un d’entre vous au sommet, vous cherchez un paquet attaché à une cheminée et vous revenez. Ensuite, on avise avec le reste des joueurs. Il est l’heure de faire boire un peu de poison aux hérons. »

Mais reste une question : qui ?
Saeko a déjà prouvée qu’elle était obstinée et avait un jugement obscurci par ses sentiments. Setsukai est un phare de chakra qui attirerait beaucoup trop l’attention si quelqu’un la détectait sur le toit. Mi, pour les mêmes raisons que Saeko, ne peut pas monter et surtout, il est déjà intoxiqué techniquement, il se servirait de l’antidote pour se soigner, ce qui va à l’encontre de l’esprit d’équipe, surtout quand la vie du Kage est en jeu. Ibuki a un tempérament sulfureux, je doute que les filles ne le laissent monter.
Ce qui veut dire que…

« Oui. » Démarrent Saeko et Ibuki en cœur, « elles. » Disent-ils (quand bien même c'est un homme et une femme, inclusion nous voilà) en nous pointant du doigt.

J’ai un long soupir à mon tour, je me tourne vers Eyana.
Je connais bien le théâtre, en partant de notre position, il suffit de traverser quelques couloirs en ligne droite. Nous arriverons à la cour intérieure du théâtre, là où on trouve un vieux cerisier centenaire, avec deux personnes pour nous faire la courte échelle, nous pouvons nous faufiler sur les branches, puis rejoindre le toit. Ensuite, une fois sur l’ardoise du bâtiment, il nous suffira d’inspecter les différentes cheminées pour trouver l’antidote.

« On y va en groupe, » ajoute Setsukai, « on a envie d’avoir votre retour au plus vite. L’union fait la force et on pourra mieux surveiller le Kage si nous sommes plusieurs à sécuriser son environnement.
-Mais où est le poison ? »
Que je demande, « pour les hérons évidemment.
-En voilà une qui veut se venger, de qui, je ne sais pas, mais elle en veut. »
Constate Mi.
« Elle a bien raison ! » Déclare Saeko d’un air un peu emporté, « si la vengeance est un plat qui se mange froid, y en a qui vont bouffer du surgelé ! »

Mi pique un fard. Ibuki éclate de rire, Setsukai aussi, moi de même.

« On sait Saeko, » souffle notre géant d’un air amusé, « prend garde à ne pas finir les lèvres pleine de glace. »

Liste des joueurs:
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Anaï Eyana
Anaï Eyana

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Sam 27 Aoû 2022 - 19:54
Petit meurtre entre filles
PV : Fuso

There is no paradise for you,
To escape to



Des rayonnements viennent frapper l’âme de l’incarnation du vent. Sans jouir de la puissance d’Haku, la Maître du Fûton sait reconnaître lorsqu’une entité de foudre se présente à elle. Au-delà de l’aspect technologique, son Chakra émane celui d’une héritière d’un Kekkei Gekkai particulièrement puissant, celui des assimilateurs. Ses dents viennent se planter dans sa lèvre, elle a longuement étudié ces combattants dont elle a fait l’affreuse découverte dans le désert de Kaze. Immunisé aux attaques de corps à corps, ils sont capables d’alterner entre les deux formes à une vitesse incroyable. La Céleste a eu bien du mal à mettre au point un système capable de lutter contre cela, du moins, autre que le Ninjutsu qu’elle ne maîtrisait pas à l’époque.

Eyana : « Enchantée. »

Un simple mot, un moyen de se faire discrète alors que la rôdeuse vient se fondre dans l’ombre de sa colocataire. Observant les échanges entre deux personnes qui semblent se connaître depuis un moment. Les connaissances d’Eyana, elle, sont plus anciennes, datant d’une époque où Kiri n’était encore qu’un petit village militaire avec un port sans fonction commerciale. Une époque que seuls les vieux loups de mers et plus anciens combattants de la Brume peuvent connaître. Nombreux utilisateurs de Chakra de l’époque étaient soit non formés, soit indépendant.

Un petit sourire se formait sur le coin des lèvres de la Duelliste à la proposition d’affrontement et donc, d’autant plus, à la mention de la nouvelle génération. A son époque, les Genins pourtant, on les envoyait sur des missions rangs S, ce qui serait impensable de nos jours.

Eyana : « Pourquoi pas, il y a méprise, j’étais parmi les premières Ninjas de Kiri, seconde génération exactement, juste après l’époque où ils donnaient les grades comme à l’armée Kazejine. Pour le duel, pourquoi pas, je ne crois pas qu’il y ait quiconque à Kiri qui soit capable de me vaincre en duel en ce moment. »

Eyana posait son index droit sur ses lèvres en étant pensive avant de contredire sa propre affirmation.

Eyana : « Peut être le Mizukage, peut être. »

De l’arrogance pure, mais elle avait désormais largement prouvé que son voyage initiatique avait fait d’elle une grande Shinobi. Si elle arborait toujours le grade d’un simple ninja inférieur, il n’y avait pas un Chûnin au village qui pouvait dire avoir une chance contre elle, et si certains avaient voulu la tester, ils avaient perdu. Et parmi les Jônins, aucun ne s’y était encore testé, mais tous avait conscience de la puissance de l’Anaï. Mais c’était facile pour elle de dire cela alors que la délégation de Kiri n'était pas encore rentrée du sommet de la coalition. Délégation comprenant l’hôte de Sanbi, la Chef du Clan Yasei et une autre Ninja, moins connue, étant de l’Han’Nen. Ces deux premiers Shinobis étaient probablement des adversaires formidables capable de la battre ou du moins, de lui offrir une sérieuse opposition.

L’incarnation de la foudre supplantait l’affrontement par un défi gastronomique, si Eyana avait la peau sur les os et pouvaient semblait être un petit gabarit, ce n’était pas moins une grande adepte de la nourriture, aimant beaucoup trop l’opulence et surtout l’excès, que ce soit sous la stimulation de son démon intérieur ou uniquement sa propre gourmandise.

Eyana : « Concours de Mochi ? Là, elle n’a aucune chance. »

La discussion qui suivait n’était écoutée que d’une oreille par l’Anai qui faisait de son mieux pour repérer toutes les personnes présentes dans la pièce. Il y avait quatre autres duos présents, soit au total, huit personnes. Ils étaient engagés chacun de leurs côtés dans des conversations, le verre en main. Il y avait deux duos d’hommes et deux couples hommes femmes. Le premier duo d’homme était celui d’un Kaguya qu’elle connaissait, Môtoko de son prénom, un Chûnin étant à l’hôpital de Kiri, un Eisenin reconnu dans son milieu mais n’effectuant plus vraiment de mission de terrain, il était surtout accès dans le domaine de la recherche et de l’enseignement. C’était un homme exigeant et compétent qui avait probablement fuit le terrain à raison. Son partenaire était un autre Kaguya, visiblement plus âgé, il semblait avoir la cinquantaine, la peau marquée par l’utilisation intensive de Shikotsumyaku. Il respirait la sagesse et l’expérience mais n’avait aucun brassard de Shinobi. Etait-ce le Chef de Clan ? Il semblait en tout cas mener la conversation.

Le couple face à eux était composé d’une personne assurément originaire de Yuki. De toute façon, les quatre semblaient noble. Ses vêtements étaient cependant assurément plus Mizujine que Tanuki. C’était un homme d’une trentaine d’année avec un grade de Genin de visible, probablement plus un Hyosa qu’un Yuki au vu de la stature et surtout des morceaux de glaces qui semblaient comme greffés à sa peau au niveau de ses ossements saillants. Il avait la carrure d’un combattant de corps à corps, plus celle d’un ours que d’une panthère comme Eyana. Sa partenaire par contre, faisait complètement Mizujine avec sa longue chevelure brune, un daisho à la ceinture et une musculature visible sous son Yukata sous entendait clairement que c’était une Samourai.

Les deux duos échangeaient de nombreux mots tout en gesticulant leurs mains, chacun était vigilant des gestes des autres au court de la conversation, comme s’ils craignaient une quelconque prestidigitation de la part de leurs partenaires.

Le groupe de six quittaient la pièce pour se rendre en direction du toit, leur mission en tête. Il n’était en soit pas très difficile de quitter le théâtre ou même de se rendre dans ses jardins qui étaient clairement adressé à la prise d’un thé ou de sake après une représentation. Sur une terrasse en marbre donnant sur une grande étendue verte dissimulée par des haies sur les côtés avec au centre du large parterre de fleur centrale, une fontaine et des bustes en l’honneur des différents Kage du village.

Saeko se tenait près du mur, pour assister les deux demoiselles à monter en haut. Un sourire aux lèvres, comme un avertissement du carnage à venir lors de leur duel, la Céleste refusait en constatant la hauteur jusqu’au toit du théâtre.

Il y avait facilement plus de dix mètres.

Eyana : « Je peux monter en haut par mes propres moyens. »

Ancrant ses deux pieds bien fermement dans le sol et se penchant en avant, prenant la posture d’un félin menaçant, la Céleste effectuait ensuite un bond à une vitesse faramineuse qui la propulsait plus de dix mètres en hauteur en un instant. En haut, elle se réceptionnait avec un saut périlleux. Comme si c’était simplement une acrobatie routinière.



Fuso ne se faisait pas attendre beaucoup plus longtemps. Finissant par la rejoindre alors qu’elles se dirigeaient toute deux en direction du paquet, loin des oreilles des deux autres duos, la Féline se montrait plus locace.

Eyana : « Une technique simple, on peut remplacer l’antipoison par le poison et le fournir ainsi au Kage par le biais de ses gardes du corps. C’est risqué, on peut perdre notre poison ainsi, mais c’est la façon la plus safe de pousser quelqu’un à faire le sale travail pour nous. »

S’arrêtant pour capter son attention et surtout converser sincèrement, Eyana venait ajouter.

Eyana : « Je suis pour tenter cette technique, sinon j’ai une autre idée pour plus tard. »

Elle suivait le regard de la Mikami qui avait visiblement déjà repérée le sac en question en lui répondant. L’Anaï venait conclure, lui laissant l’opportunité de décider de la marche à suivre.

Eyana : « Je te laisse décider, c’est toi l’empoisonneuse. »

Une fois le paquet et l’antipoison récupéré, elle redescendait par des moyens plus conventionnels en bas, les escaliers. Car comme tout accès au toit digne de ce nom, il y avait des escaliers, mais c’était trop visible ou trop long de les emprunter à l’aller, ou surtout, moins classe. Les trois duos se rejoignaient une dizaine de minutes plus tard. Visiblement Saeko et Ibuki avaient encore eu un échange glacial au vu de l’humeur ambiante quand les deux héroïnes arrivaient.

Eyana : « C’est fait, comment est-ce que vous saviez que cela se trouvait là haut ? »

Un sourire un peu gênée sur les lèvres, c’était la Génie de Kiri qui répondait, elle s’efforçait de faire du mieux qu’elle pouvait pour être rayonnante et enthousiasmante, mais le malaise était profondément visible.

Setsuka : « Nous avons entendu un duo, murmurer entre eux qu’ils avaient commencé avec un antipoison et un poison. De peur de se les faire voler, ils ont préféré les cacher quelque part pour aller les chercher quand ils en auraient besoin. Nous avons déjà récupéré le poison avec Saeko. »


Eyana : « Fuso a l’antipoison. »

Acerbe, Saeko réagissait au quart de tour, déjà dans l’accusation à la mention même de l’information.

Saeko : « Je ne vois pas pourquoi des gardes le garderait, nous en avons besoin pour la sécurité du Kage. »


Sans même avoir le temps de protester, c’était déjà le second duo qui venait s’en mêler, souhaitant eux aussi, leur part du gâteau.

Kamidora : « Est-ce que le Maître Espion du Kage ne serait pas la meilleure personne pour l’avoir à sa disposition ? Je suis les yeux et les oreilles de mon Seigneur, ça va être à moi de m’occuper de détecter s’il se fait empoisonner. »


La rayonnante se révélait ensuite plutôt électrique lorsque l’on venait chasser sur son terrain.

Setsuka : « Tout ça pour que tu le donne à Ibuki, nous ne sommes pas sottes. »

Ibuki : « Au final est-ce que les gardes ne sont pas le parti de la neutralité ici ? »


Par esprit de contradiction et malheureusement pour le duo, l’ex compagne d’Ibuki l’avait mauvaise et n’allait certainement pas acquiescer à sa suggestion. Elle venait se rapprocher de lui en signe de confrontation. Le malaise pouvait dès à présent gagner les deux nouvelles arrivantes tant la situation était électrique, pas uniquement par la présence de Setsuka.

Saeko : « Nous, on n’en sait rien, vous semblez avoir un peu trop confiance en elle si vous voulez mon avis, qui nous dis que vous n’êtes pas de mêche tous ensemble contre nous deux ? Elles pourraient très bien te donner l’antipoison elles aussi, non, définitivement, c’est à nous de nous en occuper. »

Eyana soupirait, pas vraiment affecté par les chamailleries mais plutôt focalisée sur l’objectif, elle réfléchissait à sa réponse tout en interrompant le débat. Les mots suivaient avec un flot irrégulier, mais dans son assurance habituelle.

Eyana : « Au-delà de l’antipoison, il y a surtout la problématique d’identifier nos adversaires. Et on peut s’y prendre de deux façons à ce sujet-là. Soit en les voyant passer à l’acter du le Kage, soit en les surveillant discrètement. Fuso et moi ne possédons aucune techniques de sensorialité et je doute que quiconque passe à l’action avec sa première lame et sa porte lame à proximité. Du moins pas de façon aussi évidente qu’on le voudrait. »

Prenant dix secondes de réflexion, maintenant que tous le monde l’écoutait, elle faisait voix neutre au chapitre alors même qu’elles étaient les infiltrées. Quel douce paire d’idiot le destin leur avait livré.

Eyana : « Ce que je propose, c’est de les pousser à l’erreur en exploitant nos forces et leurs faiblesses. Et les deux duos vous pourraient vous garder à l’œil. Vous allez tous les quatre en quête de nos ennemis pendant que nous, simples gardes, gardons un œil sur le Kage et essayons de voir s’il se fait empoisonner par des adversaires qui verraient dans vos départs une opportunité rêvée. »

Orientant ensuite son pouce, le poing fermé, sur son côté gauche, désignant la Mikami, elle résolvait d’une pierre deux coups, le soucis de savoir qui hériterait de la cargaison qu’elle avaient été chercher.

Eyana : « Concernant l’antipoison, je laisse Fuso décider. »

Une façon aussi de lui décharger la responsabilité sur elle, de gérer à sa façon le bourbier dans lequel ses amies et surtout elle l’avait entrainé. De toute façon, la Céleste était loin d’être convaincue d’avoir la personnalité la plus diplomate ou la plus conciliante du duo. Si Fuso avait en son cœur une part de brutalité et violence incontrôlée, elle restait bien loin du caractère sauvage et froid d’Eyana.



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Mikami Fuso
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Dim 28 Aoû 2022 - 0:43
« Eh bien, » reprend Saeko en entendant les paroles assurées de ma binôme, « Eyana, j’ai hâte de voir ce que tu vaux, en priant que l’arène que nous nous choisirons supportera la puissance de nos techniques.
-Des chaussures qui tiennent vos chevilles aussi, ça serait bien. »
Déclare Ibuki en arrière fond alors que nous nous dirigeons vers la cour intérieure.

Tandis que les autres se préparent déjà à nous propulser au sommet du toit, Eyana secoue la tête, concentre son chakra et bondit d’un seul bond au sommet du théâtre, ne souhaitant pas prendre impulsion contre un pilier de bois et le salir, je me hisse au sommet avec l’aide de Setsukai qui m’envoie d’une impulsion sur le toit. Je me reçois en posant un genou au sol et rejoint ma comparse. Très vite, la discussion tourne autour d’un sujet plus sensible et nous nous échangeons un regard, hésitante sur la meilleure façon de procéder, Eyana sollicite mon avis et pour être honnête, je ne pense pas que sa solution marche.

« Ce serait une approche dangereuse : les capsules de poison et les fioles d’antidotes sont radicalement différentes. Les capsules sont sécables et conçues pour être déversées rapidement et discrètement dans un liquide. Les fioles sont plus ostentatoires. Je ne pense pas que ça marche, néanmoins, on peut toujours discuter l’usage des deux. »

Nous trouvons la cache de poison qui à ma grande surprise, est déjà ouverte. Le scellé de cire a été défait et il y a un antipoison qui nous attend. Je reconnais aisément la fiole de produit qui elle, est toujours fermée hermétiquement. Je la secoue pour m’assurer de l’état de l’antidote et ait un hochement de tête approbateur, d’un signe de main, je fais signe à Eyana d’approcher.

« Tu vois, l’antidote est translucide, il ne laisse aucun résidu. » En plissant des yeux, je crois même reconnaître la texture. « C’est un décolorant assez faible, je m’en sers en pâtisserie pour donner un meilleur aspect à certaines brioches. C’est trop risqué, les autres se rendront compte de la supercherie s’ils ont déjà une fiole de poison en leur possession. Gardons l’antidote avec nous, cela nous fera un poison et un antidote. »

En descendant, c’est une atmosphère glaciale qui nous attend, Mi et Saeko se sont encore disputés. Cette dernière nous avoue d’ailleurs qu’elle a récupéré le poison dans la cache, ce qui en un sens est rassurant : nous sommes six, nous avons une dose de poison et une dose d’antidote sous notre contrôle. C’est rassurant, même si nous ignorons combien d’autres se cachent dans les lieux. Enfin, d’abord nous avons une dispute à gérer et sans même que nous n’intervenions, la conversation se tourne naturellement vers nous : en quête d’un médiateur et d’une opinion neutre, les deux binômes ennemis mais amis de circonstances, finissent par se tourner vers nous en quête d’une décision rationnelle et censée. Principalement grâce à Eyana qui se découvre un talent de négociatrice.
Finalement, c’est à moi que revient la décision à propos de l’antidote, nous avons une seule précieuse dose. D’un côté, Mi en aurait besoin pour rester vivant. De l’autre, nous avons besoin du poison pour assassiner le Kage. Dans tous les cas, on ne nous laissera pas surveiller l’ombre de l’eau avec une toxine, cela serait trop simple. Ce qui nous force donc à prendre une décision quant à l’antidote.
Je lève un doigt pour signifier ma pensée, mais c’est Ibuki le buffle qui répond.

« Oui, je sais Saeko, la rupture s’est mal passée. » Elle lui lance un regard noir, tout l’orage qu’elle ne peut crier, elle le met dans ses yeux.
« Un peu de pudeur Ibuki ! » Continue Setsukai avant qu’un éclair ne circule entre ses doigts, elle a un sursaut en se rendant compte de sa bêtise ramène ses mains contre sa poitrine, clairement gênée que son assimilation de foudre ne se manifeste ainsi. « Excusez-moi, je ne souhaitais pas faire démonstration de mes pouvoirs. Je respecterai la décision de Fuso quoi qu’il arrive.
-En même temps, c’est elle qui a l’antipoison, on ne va pas lui arracher des mains. »
Renchérit Mi.

J’ai envie d’exiger l’antidote contre le poison, mais ce serait trop risqué, trop brusque même. Alors, je me contente simplement de choisir.

« La fiole revient aux filles, le maître espion devrait être en mesure d’en trouver une pour lui. » Saeko a un sourire, Setsukai garde tout son sérieux et se contente d’une courbette en me présentant ses remerciements.
« Ton discernement me touche, nous veillerons à en faire bon usage. »

Au contraire, les garçons râlent un peu, Mi se contente d’un sourire un peu gênée, manifestement perturbé par mon choix. Au contraire, Ibuki commence à bouillir et alors il finit par faire quelque pas pour se calmer les nerfs. Certains prennent le jeu trop au sérieux ici.

« Arrête un peu de râler, c’est le jeu… » Se plaint Mi en parlant à son ami.
« Aller le buffle, il y a d’autres fioles qui n’attendent que Mi. »

Je comprends qu’il y a une occasion parfaite. Ibuki qui est occupée ailleurs, Mi et Saeko qui nous tournent le dos. Il n’y a plus que Setukai et Eyana qui m’ont dans leur champ de vision, mieux, Mi et sa gourde empoisonnée me tourne le dos. D’une main leste habituée aux opérations de précision, je permute sa gourde et la mienne, en veillant à maintenir une légère pression sur le ceinturon du jonin pour qu’il ne se doute de rien.
J’offre un clin d’œil aux filles : c’est pour le bien de la cause, tout le monde sera sauf à la fin de la partie. Mais surtout, ça nous offre la possibilité de permuter la gourde du Kage avec celle de Mi qui est déjà épicée comme il faut. Plus besoin de trouver du poison.
Le plan était parfait, je lâche la pression sur le ceinturon du jonin et malheur, Ibuki se retourne à ce moment-là.
Ce que je vois : la fin du geste pour échanger les gourdes et avoir du poison sur moi.
Ce qu’il voit : ma main, près du cul de son pote.
Il a un fou rire.

« Putain ! » S’exclame le buffle en riant jusqu’aux larmes, « c’est pas un peu tôt pour ça ? » Entre deux éclats de rire, il arrive à reprendre son souffle, « Fuso qui a pas le temps de niaiser ce soir et prépare déjà les mains au cul.
-Hein ? »
Demande Saeko. « Elle a les mains baladeuses maintenant ?
-Il faut croire. »
Achève Setsukai en me faisant un clin d’œil.

Je tourne le regard vers Eyana : [/i]s’il te plaît, sauve-moi.[/i]
Quant à Mi qui vient tout juste de se retourner, il papillonne des yeux, incapable de comprendre ce qui vient de se produire et je lève les mains en l’air, toute gênée. Je n’ai rien fait ! Ce n’est même pas un mensonge !

« Euh… » Incapable de trouver la réaction adaptée, Mi finit par sortir une phrase passe-partout, « j’aimerais qu’on se connaisse un peu plus avant d’aller plus loin. »
Ca ne rate pas, Ibuki a un nouveau fou rire. Au grand dam de Saeko qui hausse les épaules, dépitée, elle se contente d’un laconique : « trouve toi un autre gaillard, j’ai testé, j’ai pas approuvé. »

Je passe volontiers sur les remarques salaces. Lorsque nous reprenons la route pour aller défendre le Kage, j’ai un soupir de soulagement et l’impression d’être rouge comme une tomate. Dans les couloirs, j’essaie de tourner la page.

« Allons voir le Kage, Eyana. On avisera d’un plan en cours de route. »

On retourne dans la salle principale où la plupart des convives discutent.
Un bref tour de salle me fait voir de nouveaux intéressés.
Deux Kaguya à première vue, dont j’ignore le nom. Un couple, dont l’un semble être un noble de Mizu, vieux genin, l’autre est une femme samouraï. Je me penche sur le côté pour murmurer à l’attention de ma comparse.

« Je crois qu’on a trouvé le Mizukage. »

C’est en effet une personne que nous connaissons bien qui arbore le célèbre chapeau de la brume. Haku, le spécialiste du taijutsu, la légende du corps à corps, le ninja au grand cœur et à l’esprit sage. Reconnaissable d’entre tous par sa mâchoire en parpaing et sa voix grave, il est en train de discuter avec son binôme, une femme blonde, petit gabarit, fin de la vingtaine. Les cheveux noués en une unique tresse couleur blé, je crois la reconnaître.

« Accompagné de Kawachi Usagi, une spécialiste du fuinjutsu, tu dois la connaître, elle travaille sur les chantiers navals de la cité, elle examine la plupart des navires qui vont en cale sèche. Allons-nous présenter. »

On rejoint le Mizukage, incarné par le ninja le plus esthétique du village. Accompagné par celle qui s’occupe des bateaux, indispensables à la vie de la cité. Contrairement aux autres qui sont concentrés sur le jeu, ce binôme semble plus relaxé dans son approche, comme en témoigne le signe de tête que nous adresse Haku en nous voyant arriver. Toujours d’un air calme, il nous invite dans la conversation en s’adressant à nous.

« Eyana, Fuso, ravi de vous voir à cette soirée. Je constate avec joie que vous êtes investies dans la vie de la cité. Comment allez-vous ce soir ? Oh, je manque à toutes mes manières. » Il tend un bras vers Usagi. « Kawachi Usagi, chuunin de la brume, experte du confinement, spécialiste de la construction navale. Usagi, je te présente Anaï Eyana, championne du corps à corps et de l’arène d’Asosan. Mais aussi Mikami Fuso, aspirante pleine de potentielle sur la voie du Dokuton, travailleuse acharnée.
-Bonsoir Haku, nous sommes de la garde de Kiri, nous sommes ici pour te défendre.
-Ah, je veillerais à ce que vous passiez une soirée agréable, c’est toujours difficile de coller aux talons d’une cible d’importance tandis que le reste s’amuse à la guerre. Je suis le Mizukage comme vous avez pu le deviner, Usagi est mon intendante : elle m’aide avec les tâches les plus complexes de la gestion du village. »
Il se tourne vers Eyana, « alors, Saji t’as donné un beau bateau j’espère. »

Résumé des participants:
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Petit meurtre entre filles [Ft Eyana]

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