Poser le pied sur le sol Mizujin provoque une sensation de bien-être à Wutu-Fuku. Voilà quelques temps qu’il n’était pas revenu au pays. Kiri n’a semble-t-il pas vraiment changé en son absence. Du moins, le village a l’air intact. Pas d’attaque de tortue géante ou d’ancien Daîmyo qui cachait bien son jeu. Pas de guerre civile. Juste la sensation reposante d’être enfin chez soi. Le heidan inspire l’air marin et profite du vacarme presque berçant des quais du port Naragasa.

Après ce petit moment de contemplation, Wutu-Fuku remet les pieds sur terre. Les quelques gardes et shinobis assignés à la douane du port ont vite fait de reconnaître l’une des figures les plus éminente de leur village. c’est tout naturellement que le Kaguya prend la route du palais de la brume après de rapides contrôles d’usage.

Si le bilan du sommet est plutôt maigre en terme d’informations, il y a tout de même des points dont il est urgent d’informer le Nanadaime. Notamment ce courrier rédigé par Chiwa Aimi, contenant certainement des informations cruciales pour le village. Elle et son accompagnant, Hayai Taishi, sont les seuls participants du sommet à être restés écouter ce que le Gardien des Gardiens avait à dire. Wutu-Fuku est un homme dévoré par la curiosité et l’acquisition de savoir mais il ne se serait pas permis de bafouer la confiance placée en lui pour satisfaire un désir court-termiste.

Connaissant le palais comme sa poche (pour en avoir même exploré les zones les plus interdites, parfois à la frontière de la légalité), le Heidan ne perd pas de temps et sait à qui s’adresser pour demander audience.

-Bonjour. Veuillez informer le Nanadaime que Wutu-Fuku Kaguya souhaite s’entretenir avec lui.

Le Kaguya est guidé jusqu’à la porte du bureau de Saji par un employé du palais, qui lui ouvre la porte.

-Nanadaime.

Wutu-Fuku, porté par un soudain élan de respect du protocole, arbore un sourire en coin.

-C’est bon de te revoir, et d’enfin être de retour chez soi. J’espère que rien de grave ne s’est passé pendant mon absence.

Le Kaguya fouille dans son kimono et en sort une lettre scellée, qu’il tend à l’ombre du village.

-J’aimerais pouvoir en dire autant de mon côté mais… lors du sommet, le quartier général de la coalition a été attaqué par l’Homme au Chapeau et plusieurs de ses lieutenants. Rassure-toi, Aditya et Reikan vont bien.

Le Heidan sent le besoin de justifier l’absence des deux jônins, en espérant qu’ils soient vite de retour au village.

-Ils sont restés au Pays du Feu pour régler quelques affaires personnelles. Et mis à part quelques blessés que nous avons pu soigner sur place, il n’y a aucune victime à déplorer du côté de nos alliés non plus. Nous avons été capables de travailler ensemble. Enfin, partiellement…

Le comportement des représentants indépendants et kumojins reste en travers de la gorge du Kaguya. Même s’il peut comprendre la colère des Kazejins à l’égard de Mokkô, se battre de manière unie contre l’Homme au Chapeau n’était pas une marque de soumission aux dogmes du moine. Le fait que Yashigare Masumi ignorait tout de l’Edo Tensei quand Wutu-Fuku s’est rendu à Jôheki démontre bien le fait que ce « représentant » fait mal son travail.

Concernant la foudre, Nara Aizen et Sendai Anzu ont le mérite de rattraper un minimum la fuite de ce fameux Sharrkan.

-Il y a de nombreuses choses à dire, mais je suis curieux de savoir ce qu’il y a écrit dans cette lettre...

@Nobuatsu Saji