« Savoir dissimuler est le savoir des rois. »
De Cardinal de Richelieu.
Suite de ce rp : hégémonie (unité de recherches).
Automne 204.Lorsque Ryunosuke s’approcha de ma position, je détournais le regard. Je ne voulais pas me fâcher avec lui. Pourtant, je ne savais pas comment gérer ce qui venait de se passer : je ne pouvais clairement pas faire comme si rien ne s’était passé. Cet Aburame… Il avait vraiment un sérieux problème dans le ciboulot ! Est-ce que tous les membres de sa famille étaient aussi fous que lui ? De base, je trouvais ce clan très étrange à cause des insectes qu’il contrôlait, la faute à la peur que ces petites bestioles provoquaient chez moi. Mais là… son comportement frôlait l’irréalité ! Comment pouvait-il parler comme cela des enfants ?
J’écoutais la tirade de mon ami en silence. Pourquoi parlait-il autant ? Ce n’était pas dans ses habitudes. Sur l’instant, je ne sus pas quoi répondre. Je le laissais s’approcher de moi. Comme à son habitude, ses gestes furent doux à mon égard. Il savait comment s’y prendre avec moi. Je finis par hausser les épaules et acceptais la main qu’il me tendit. Avec son aide, je me redressais pour me retrouver sur mes deux pieds. J’époussetais rapidement mes vêtements tout en jetant un regard vers Yoshiko et… comment il s’appelait son ninken ? Je crois qu’elle en avait parlé lorsqu’elle s’était présentée mais mon cerveau n’avait pas du tout enregistré l’information. Son intervention verbale fut d’ailleurs très… bizarre. Sa façon de s’exprimer était… comment dire… décalée par rapport à la réalité. Qui parlait comme ça de nos jours ?
« Euh… merci. »Je ne sus quoi répondre d’autre à la jeune femme. C’était d’ailleurs assez pitoyable de ma part. Je plissais légèrement les yeux. Yoshiko était une Inuzuka. Je crois que ce clan était très matriarcal. Il fallait donc se méfier de la demoiselle. J’ouvris de grands yeux lorsque je pris réellement conscience qu’elle devait avoir le même caractère que ma fille, ma mère et mes grands-mères. Mon dieu ! Si je ne faisais pas attention, j’allais me faire manger tout cru par cette inconnue ! Je détournais rapidement le regard, le rouge de la gêne venant alors colorer mes joues. Heureusement que mes trois compagnons ne pouvaient pas lire dans mon esprit… Quoique, pas besoin d’être devin pour savoir ce qui se passait dans ma tête. Mes expressions faciales en disaient déjà bien assez long. Vite ! Il fallait que je change de sujet.
[color=#008000]« Le thé devrait me requinquer un coup… »
Cette petite phrase à mon attention… Elle n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. J’appréciais peut-être un peu trop d’être aussi important à ses yeux. D’un autre côté, je n’aimais pas qu’il s’inquiète autant pour moi ! J’estimais ne pas le mériter. Je tentais un petit trait d’humour.
« … surtout si c’est toi qui invite ! »Finalement, c’était bien plus sincère que drôle. Alors que nous nous dirigions vers notre destination, je viens me positionner à côté du ninken et calais ma démarche sur la sienne. Je le regardais du coin de l'œil. J’avais très envie de lui demander son prénom mais je n’osais pas passer à l’acte. Ce chien avait une taille trop impressionnante pour l’homme que j’étais. Face à des clébards, je n’avais jamais été très courageux. Je tentais donc de me changer les idées.
« Euh… Vous croyez aussi qu’on pourra manger pendant le thé ? »Mon ventre se mit à grogner. Je ne pensais pas avoir faim. J’étais simplement contrarié par ce qui venait de se passer et mon corps me le faisait bien savoir.
« Je crois que les beignets ne suffiront pas… »Une petite moue boudeuse vint s’afficher sur mon visage. Actuellement, je n’avais aucune envie d’écouter mon corps. A quoi bon écouter les avertissements de mon cerveau ? Celui-ci me connaissait que trop bien. Il savait que dans cet état-là, j’étais capable d’ingurgiter des quantités phénoménales de nourriture. L’étape suivante sera alors de vomir mes tripes car mon estomac aura été incapable de digérer une masse aussi importante de bouffe. Contrairement à la pipe, la nourriture ne laissait presque pas de trace. J’allais me faire disputer si je me mettais à fumer plus que de mesure. Ma fille savait toujours quand j’utilisais ma pipe de façon démesurée. Je ne voulais pas me faire tirer les oreilles en rentrant tout à l’heure. Déjà qu’il allait falloir lui expliquer le pourquoi du comment pour les beignets…
Mon regard se porta à nouveau sur le ninken. Je n’arrivais pas à m’enlever l’idée de la tête. Hatsuka savait à quel point je pouvais être borné lorsque j’avais une idée qui trottait dans mon cerveau. Je finis par accélérer le pas et vins me planter devant le canidé, bras croisés sur le torse, comme pour me donner du courage. Je m’adressais alors directement et très maladroitement à l’animal.
« Euh… pardon de te déranger dans ta promenade ! »Ayumi, ma fille, n’arrêtait pas de me dire que je ne devais pas avoir peur des chiens. J’admettais ne pas être très à l’aise avec ce genre d’animal. Je préférais, et de loin, les chats. Face à celui-ci, j’étais encore moins rassuré car il était bien plus gros que tous ceux que j’avais rencontrés jusqu’à présent.
« Yoshiko t’a présenté durant le… comment dire… le truc… »J’avais toujours cette réunion d’informations en travers de la gorge. L’émotion face à cet événement se faisait sentir tant par le ton de ma voix que par le vocabulaire très pauvre que j’employais pour en parler.
« Je n’ai absolument pas retenu ton prénom. Pourrais-tu me rafraîchir la mémoire ? »Ma fille disait que les animaux comprenaient toujours ce que les humains leur disaient. Selon elle, il fallait aussi être très poli avec eux si on voulait qu’ils nous répondent. Je m’empressais donc d’ajouter :
« S’il te plait… euh… gentiment ! »- Partenaires: