Des cassures, encore et encore. Des frappes sur la roche, sur les mannequins. Des trous sur le sol, une main en sang. Bien que son esprit guerrier l'encourage à améliorer sa puissance brute, Minako est assez perplexe.
« Ça ne me suffit pas, Nobunaga. Je dois voir comment maîtriser mon sceau insatiable aussi. Ce n'est pas en bourrinant encore et toujours avec ton sceau que je saurai maîtriser l'autre. »
Ses clones ne suffisent pas à ce qu'elle sache si elle annihile bien le chakra ou non. Impossible de se battre soi-même. La demoiselle calcinée avait plus que compris ce baptême dans le gunkan du quartier Nara. Elle a appris à se connaître, la version d'elle-même plus farouche, voulant se baigner dans le sang et l'horreur des duels, se fit bien plus présente, tout autant que sa facette amoureuse de la vie. Ces contrastes la rendent plus difficilement cernable, très certainement plus impitoyable et imprévisible. Aussi, grâce à son avancée sur sa maîtrise des sceaux et d'elle-même, son self-control est de plus en plus dompté et obéissant.
En sueurs, la banshee au bandage autour de la poitrine habillée d'un pantalon militaire et de ses bottines s'adosse contre un poteaux, épuisée. Essuyant le sang de sa main gauche, le sceau de la guerre se désactivant, la demoiselle au cache-oeil pensait de nouveau à Mitsai qui lui avait bien caché son jeu. Il lui faudrait en parler à celui qui a fait connaissance avec cet esprit et qui les a indirectement aidé à grandir.
Levant les yeux au ciel, la douce était rassurée qu'il soit de retour, en vie, bien qu'elle refuse de l'admettre. Peut-être feraient-ils une partie de shogi un jour, car elle n'imagine pas le coquet Nara l'affronter au bras de fer. Puis, son ami ailé, Chufuo, arrive pour voir si elle va bien. La harpie féroce géante tournait en rond par terre en agitant ses ailes, d'une danse maladroite.
« Bah t'es toute seule du coup j'ai osé venir… enfin je crois… mais, t'as quoi sur ta main ? » lui dit-il alors que son humaine a activé le sceau insatiable sur sa main droite, la fleur de lycoris se faisant plus apparentes sur celle-ci.
« Mon ami, je suis une Meikyû et j'apprends à maîtriser les sceaux si c'est ce dont tu me parles. »
Minako caressa la joue de l'oiseau qui s'était baissé pour elle de sa main gauche. Un petit moment de tendresse entre kuchiyose et son pactisant ne ferait pas de mal jusqu'à ce qu'elle reprenne l'exercice.
« Tu me parais triste, tsais que j'peux le comprendre dans ton regard, sous ton air impassible tu as l'air maussade… T'es sûre que ça va ? »
« Ne t'en fais pas pour moi ok ? Je suis tout simplement nostalgique de cette liberté que j'avais avant de m'installer à Kumo. »
« Nah, j'suis sûr tu me cachés plus que ça d'abord ! »
« C'est lié. Je ne me sens pas à ma place à Kumo, au Kyuubu. Ça ne me correspond pas. Quand j'étais libre, dans cet équipage, j'étais réellement avec moi-même, fière, forte, frappant vaillamment tous les traîtres et les criminels jusqu'à ce qu'ils se vident de leur sang sur le plancher. Ici, j'ai l'impression d'étouffer. Seul Joben m'avait fait jubiler lorsque nous nous sommes battus. Je vivais réellement alors que j'avais pour seul objectif de le massacrer, lui et le danger qu'il représentait. Maintenant que j'y repense, cette satisfaction d'agir et de faire parler les poings pour dominer ces merdeux qui se croient tout permis en mettant en danger les siens…
Je ne vois qu'une solution pour me sentir mieux â Kumo actuellement, celui de prendre la place de Keisuke au poste de Taisho du Kyuubu. »
En vérité, Minako ne sait pas encore comment mettre en oeuvre les volontés de ses esprits ancestraux. La soif de combat et la soif de puissance, la trouverait-elle réellement en devenant la prochaine Taisho du Kyuubu afin de remettre de l'ordre dans cette unité ?
Tout en rassurant son oiseau grâce à l'une de ses caresses, la demoiselle lui rappelle sa promesse. « Mais n'aies crainte, Chufuo, j'ai pactisé avec toi non pas pour te faire le moindre mal, je t'ai simplement promis que je protègerai les tiens de ces imbéciles. »
Il fallait dire que les tournois ou différents combats d’exhibitions avaient rendus les terrains d’entraînement plus populaires qu’ils ne l’avaient jamais été. Même les arènes nouvellement construites étaient sans cesse occupées. Le Nara fut étonné de voir tant de monde, parfois des enfants, tentant de reproduire les échanges spectaculaires qu’ils avaient pu voir en tant que spectateurs.
Aizen aperçut même un groupe de Genin dans l’obligation de chasser des enfants qui se battaient avec des bâtons afin d’avoir de la place. La plupart s’écartaient à l’arrivée du Nara, sachant très bien de qui il s’agissait. Ils préféraient ne pas empiéter sur son espace pour le laisser potentiellement travailler. D’autres redoublaient d’effort en le voyant arriver pour espérer attirer son attention. Mais personne n’osa le défier.
« Jouer à combattre c’est bien beau, mais qui serait vraiment prêt ici à relever un réel défi… »
Aizen parlait tout seul, peut-être que ces paroles étaient aussi pour lui. Il avait pour habitude d’entraîner plus faible que lui, mais quand était-ce la dernière fois qu’il avait pu s’opposer à bien plus puissant ? C’était rare, mais personne ne pourrait dire qu’il n’en avait pas le cran quand on savait face à quel adversaire il venait de faire face au-delà des frontières de la foudre.
Il continua sa route, de terrain en terrain à la recherche de quelque chose de plus intéressant.
Et il la vit, elle.
Aizen observa à distance, interloqué par ce que pouvait bien faire la Genin. Frapper la roche et le sol, à main nue jusqu’à en saigner.
« Voyons ça de plus prêt… »
Le Nara, à la suite de quelques mudras, sembla s’enfoncer dans le sol comme si ce dernier n’était plus tangible. Il disparut alors à de la visibilité humaine et commença à s’approcher de Minako pour savoir ce qu’elle faisait sans qu’elle ne soit affectée par une présence tierce.
Comme il l’avait ressenti lorsqu’il l’avait croisé à l’entrée de Kumo, elle avait bien change. Ses mains en sang, ce sceau, cet animal. Il ne reconnaissait pas la Genin qu’il avait connu.
Le Nara plissa les yeux, bien que cela ne pouvait pas se voir dans son état actuel. Pourquoi disait-elle cela ? N’avait-elle toujours rien compris ? Elle avait basculé d’un côté à l’autre sans gagner en maturité, elle avait juste chaviré mais était toujours victime du monde qui l’entourait plutôt que de chercher à le maîtriser.
Le Nara apparu alors à côté de Minako, en rompant sa technique de camouflage. Avait-elle pu sentir sa présence ou serait-elle surprise ? Il l’ignorait, surtout il n’en avait cure.
« Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre comme balivernes. »
Il tourna son visage vers Minako, sans se soucier de la présence de l’animal ailé qui lui faisait la discussion l’instant d’avant.
« Si pour toi vivre ne signifie que se battre et dominer les autres alors tu es d’une instabilité affligeante. »
Son regard était perçant. Pourquoi passer d’un extrême à un autre, qu’avait-elle vécue ? Elle qui n’était que faiblesse avant croyait maintenant que dominer les autres lui permettrait de se sentir plus vivante. Elle n’avait rien compris, et quelle que soit la puissance qu’elle accumulerait elle ne ferait que s’enfermer dans l’obscurité plutôt que de trouver la lumière.
« Cela veut-il dire que tu aurais pu régler la situation avec Joben sans qu’il n’y ait cet effluve de sang ? Ce serait une grave erreur professionnelle de ta part donc j’ose espérer que ce n’est pas le cas. »
Rien n’allait dans son discours, encore moins de la part d’un futur officier de la Kyuubu. Encore moins de la part de quelqu’un qui voulait devenir la cheffe de cette unité. Pensait-elle vraiment qu’elle se sentirait plus vivante ?
« D’ailleurs, raconte-moi ce qu’il s’est passé. Dans les moindres détails. »
Son ton ne laissait pas place à une quelconque réflexion, c’était formulé comme un ordre. Il voulait savoir ce qu’il s’était passé, pourquoi avaient-ils échoué à arrêter Joben qui seul avait pu faire des victimes devant l’impuissance de plusieurs Kumojins.
« Tu crois réellement qu’en gagnant en puissance et en responsabilité tu te sentiras plus vivante ? Plus tu seras forte et moins tu auras l’occasion de te battre, de le montrer. Tu es tellement dans le faux que j’ai l’impression que tu as régressé, moi qui pensais que tu t’étais élevé par l’esprit. »
Il avait l’impression de parler à Hideko, sans cesse obligé de répéter les mêmes choses à cette génération mal éduquée. C’était pour ça que Tosen voulait faire ce qu’il voulait faire. Car des gens comme elles ne voulaient que combat et destruction pour dominer. Alors que pour être au-dessus du monde il fallait surtout savoir éviter les combats inutiles. L’équilibre de la Lumière ne se rétablirait pas par le sang.
« Maintenant dis le moi. Qu’est-ce qu’il t’arrive ? »
Il dit cela en posant clairement son regard sur ce sceau, ressemblant étrangement à ce que pouvait arborait Raizen quand il utilisait ses pouvoirs ancestraux.
Résumé:
Aizen reconnait Minako à distance quand elle frappe le sol. Il se dissimule dans la terre pour approcher et écouter la conversation avec sa harpie féroce. Il apparaît ensuite à la fin de l’échange à côté de Minako.
« Mmmh… » Timide, l'oiseau se cacha la tête avec ses ailes. Il vit une présence arriver de nulle part aux côtés de son humaine. De son côté, elle n'a même pas sourcillé. Si ce n'était pas Aizen elle lui aurait collé une droite pour avoir fait peur à l'oiseau. « T'en fais pas… c'est un frère d'arme, un homme que je respecte grandement. » murmure la femme à sa harpie avant de se dévoiler, elle et ses meurtrissures physiques passées et présentes.
Après les premières paroles du Nara alors qu'il devait sans doute penser que Minako était tombée dans une certaine folie, elle ne put s'empêcher de penser qu'une entrevue diplomatique n'aurait rien changé pour cet ex-prisonnier. Puisqu'il était intéressé par ce combat, Minako lui sert donc son témoignage authentique, sincère. Elle n'avait strictement rien à lui cacher, d'autant plus qu'elle voulait lui en parler, lui qui est assez influent pour écouter sa parole et comprendre…
« Ça aurait pu se terminer de manière diplomatique avec Joben mais c'était peine perdu avec cet imbécile. Y'a des gens qu'on ne peut pas raisonner…
Cela dit, vous tombez bien parce que je voulais vous parler de cet incident. Ce mec était complètement ahuri. Je sortais à peine de l'hôpital suite à l'opération de mes poumons et ma condition respiratoire ne me permettait pas de me battre. Ils m'avaient interdit de faire trop d'efforts physiques jusqu'à ce que j'aille mieux.
Je traversais votre quartier avant d'emprunter un chemin jusqu'à un luthier que je connais bien, quand j'ai vu ce Joben en train de martyriser deux enfants. On s'est fixé et il a lancé l'un des deux sur mon bide, suivi de très près par une boule de feu et de vent qui se sont mélangées, tout ça parce que je vous ai appelé Sensei la dernière fois…
Le clone d'une fille qui devait déjà le traquer a encaissé la majorité des flammes avant de disparaître. En attendant, j'ai usé d'un cri puissant afin de le déstabiliser, ainsi qu'une technique katon de faible envergure, le tout pour le neutraliser au maximum sans le tuer en attendant que les renforts n'arrivent, mon clone étant parti mettre les mioches à l'abri. Arrivé là, il se défend en invoquant son foutu bateau. Et il m'a baragouiné des trucs avant de me forcer à le taillader le torse avec son kagemane…
En gros il me disait que les ninjas se cachent derrière un faux code d'honneur et qu'avant d'être des héros ils sont meurtriers, que lui embrasse ce pourquoi il est fait tout ça… du n'importe quoi, il n'écoutait que son instinct de folie meurtrière. Après ça je commençais à m'étouffer et les renforts sont venus, et l'ont tué alors que je pensais le voir en interrogatoire pour comprendre ce qui l'a poussé à une telle folie. Il devait être mon sujet d'étude sur la psyché des criminels…
Raizen et Ikari étaient aussi sur le coup, en même temps que Ken et Hideko. Alors que Ken se faisait écraser par son animal intérieur, dès lors devenu un yasei ne contrôlant pas sa bestialité à nos yeux, Hideko est devenue une biche sauvage et a fuit alors que je lui ai demandé de nous aider.
Raizen s'est démerdé avec son affinité alors que je n'avais presque plus de souffle. Et, j'ai appris plus tard qu'il avait envoyé ses clones d'ombres à la raffinerie et à la bibliothèque quelques temps avant qu'on se rencontre, et il a activé une salve de techniques meurtrières de ses deux créations d'ombres avant que Ikari n'arrive à planter son katana dans le cœur.
Je sais que j'ai été assez nulle d'autant plus que ma sensorialité n'est pas aussi développée que d'autres, mais je me pose tout de même la question de savoir si des gens ont pu sentir la présence des ombres avant qu'elles ne fassent mouche… Bah parce que là ça va pas ! J'veux bien avoir été naze car je suis en constante progression mais y'a des gens plus expérimentés qui ont forcément dû les voir et surtout qui auraient pu arrêter Joben avant que lui et moi on se croise non ?
Bref. En gros c'est parce que ce trouduc de Nara est mort que là, tout de suite j'essayais cet affreux jeu d'acteur auquel je n'y croyais que peu car je n'aurai jamais la réponse de ce qui a pu le mettre dans cet état, enfin si vos paroles sont en réaction à ce que j'ai dis avant que vous ne sortiez de terre. »
Minako l'écouta, et ne pouvait que lui donner raison : plus on devient fort, moins on a de concurrent à sa taille et plus on s'y ennuie, plus on se détruit de l'intérieur et on se noie dans les abysses des ténèbres. Elle devait cela dit remettre de l'ordre à tout ça. Elle voit bien que son interlocuteur voulait lui remettre les points sur les i au sujet de ses déblatérations et elle ne s'offusqua et ne se braqua pas. Toujours aussi nonchalante, elle parla, confiante, comme à l'instant.
« Merci de vouloir m'ouvrir les yeux mais ne vous en faites pas pour moi, en vérité je vous ai écouté et me suis de plus en plus recentrée sur moi-même, en équilibre entre une vie de famille et une vie professionnelle. Pour moi, réellement, se sentir vivant consiste à savoir équilibrer sa raison et ses sentiments, et surtout avoir le courage d'affronter ses peurs.
Je vous ai écouté de sorte à avoir des objectifs de carrière de plus en plus nets. Devenir une lieutenant du Kyuubu axé sur l'interrogatoire pour commencer mais surtout… SURTOUT. Essayer de comprendre la psyché de ces personnes qui ont dérivé au point où ils ne peuvent pas faire marche arrière et s'enfoncent de plus en plus dans la folie. Ces projets sont pour moi plus importants que l'art du combat bien que le tout soit lié. Si on arrive à dépeindre des portraits typiques de criminels, on saura mieux les appréhender avant que le pire n'arrive selon ma théorie… Si vous voulez que je vous en parle un de ces jours, parce que sinon je pourrai en parler des heures et là ce n'est pas mon objectif du jour. Je suis sûre que ce projet, à long terme, pourrait être plus utile que de brutaliser tout ce qui bouge ! »
Timidement, Chufuo avait hoché la tête. Sa petite voix s'éleva pour confirmer les propos de l'humaine en annonçant que le jeu d'acteur était prévu entre eux il y avait quelques temps afin de réfléchir ensuite à ce genre de discours que pouvaient donner les personnes réellement instables. Il avait parlé en voyant ce talk no Jutsu de Minako et surtout, en la voyant en confiance avec son frère d'arme.
« T'inquiète, c'est mieux d'avoir un avis externe d'une personne qui ne connaissait pas ce projet d'étude… D'autant plus que Aizen est celui qui est à mes yeux le plus droit. »
Le regard du samouraï de l'ombre s'est posé sur le sceau de Samanosuke tout en demandant ce qui arrive sérieusement à Minako. Son visage neutre s'illumina un peu plus. S'il savait à quel point elle s'était recentrée sur elle-même !
« Ah ça… En fait, j'ai cru en la mort de Mitsai quand j'ai été opérée des poumons, mais c'est plus complexe que ça. Je suis une Meikyû et elle est l'un de mes trois sceaux, mais ce n'est pas celui qui est actif sur ma main droite…»
Sur ces mots, la demoiselle retire son cache-oeil, montrant ainsi son globe oculaire gauche noir profond lui donnant un aspect monstrueux. Plongeant son étrange regard dans celui de Aizen, elle lui dit ceci, le tout de manière assurée et sereine.
« Elle est là, dans un sceau sur mon œil. Grâce à la maîtrise du don Meikyû je me sens déjà plus légère mentalement. Il me faut actuellement réussir à maîtriser leurs pouvoir afin de me sentir plus en paix avec moi-même. Je vous ai dis que j'ai suivi vos conseils, je me suis recentrée au point de découvrir que j'ai 3 sceaux ancestraux ! Cela dit je vais avoir du mal pour celui qui est actif sur ma main. Son pouvoir consiste à annuler le chakra et Raizen-sama ne maîtrise pas ce pouvoir donc je me retourne la tête depuis quelque temps pour comprendre son fonctionnement. »
Minako ne fut pas surprise de l’apparition du Nara même si elle ne semblait pas non plus au courant. A vrai dire il ne pouvait vraiment l’affirmer. Manipulant le son la jeune Genin aurait très bien pu écouter les vibrations du sol ou de l’air pour l’entendre arriver, il ne pouvait le savoir. Dans tous les il ne semblait plus avoir face à lui la gamine qu’elle était autrefois. Mais avait-elle vraiment basculé vers un autre extrême ?
Aizen écouta les explications de la Genin sans avoir la possibilité d’intervenir tant elle enchaîné sans pause. Il eut quelques détails de l’altercation même s’il lui manquait la partie la plus importante mais il avait assez de pièces du puzzle pour en déduire ce qui lui manquait.
« Effectivement, il était inutile de tenter de le ramener à la raison. Après tout il n’était pas fou, il avait simplement ses propres idées et ne savait les faire entendre que par la violence. Il avait donc tort sur pas mal de points autant sur le fond que la forme. »
Joben était un idiot et il l’avait prouvé jusqu’au bout en mourant inutilement. Avec lui il avait emmené quelques innocents dans la tombe et semé un début de chaos clivant au sein du village. Etaient-ce seulement là ses futiles ambitions ? Il ne pouvait comprendre les objectifs de Joben tant il avait perdu et personne ne les comprendrait sans doute jamais.
« Tu n’étais donc pas là quand il a invoqué ses créatures. Me voilà rassuré, car comme tu le dis si bien c’est là pour moi l’erreur principale qui a été commise. La première fois qu’on la rencontre ce n’est pas pour rien que j’ai foncé directement sur cette créature d’ombre sans même savoir de quoi il s’agissait. Dans un combat, il faut se méfier de l’inconnu comme de la peste. »
Tant de solutions avaient existés pour éviter cet échec cuisant pour le village. Tuer Joben assez vite pour que ses créatures disparaissent ou simplement les garder à l’œil, s’en occuper à temps. Mais ça Minako n’aurait pu le deviner si elle n’avait pas vu leur apparition. Peut-être même que la kunoichi qu’elle décrivait non plus n’avait rien vu. Et le Nara connaissait son identité.
« Celle qui le suivait était Sakura, je l’ai vu quand j’étais à l’arène mais je venais de finir un combat et n’avait plus de chakra. Je ne sais pas pourquoi elle est partie à sa poursuite après qu’il ait oralement déversé quelques lubies bien à lui. Mais je pense que cette erreur lui incombe. Enfin, c’est maintenant le cadet de nos soucis car le principal serait maintenant de dissocier les actes de Joben à ceux du clan Nara. »
Il la fixa plus intensément, elle qui faisait parti de ceux qui auraient dû agir plus tôt.
« Chose dont on n’aurait jamais eu besoin si le clan ou la Kyuubu s’était occupé de ça dès son premier débordement. »
Aizen nota dans son esprit les quelques autres points sans ajouter de commentaire. Que ce soit l’intervention de Raizen lui-même ou l’appartenance à la race des Yasei pour Ken, toute information était bonne à prendre au sein de la communauté dans laquelle il évoluait. Aizen ferma les yeux et sourit légèrement. Ainsi jouait-elle un rôle ? Elle commençait à vouloir tracer son propre chemin sans vouloir suivre les traces de quelqu’un. Elle n’était plus l’ombre de quelqu’un, elle devenait quelqu’un.
« Je vois. Tu m’as bien eu alors. Tu étudies donc la sociologie. Un aspect important pour l’unité spéciale dans laquelle tu évolues. Comprendre le comportement des contrevenants pourrait te permettre d’anticiper leurs actions et de les retrouver avant qu’ils ne sévissent de nouveau. »
Elle prenait tellemetn ce nouvel objectif à cœur qu’elle essayait de reproduire le comprotement de ceux qu’elle voulait étudier pour mieux les comprendre. Mais elle avait du pain sur la planche car qui pouvait se vanter d’être meilleur sociologue qu’un psychopathe lui-même ?
« Mais certains resteront toujours imprévisibles et d’autres auront un tel pouvoir de manipulation que leurs mensonges te sembleront vérité. Parfois, tu n’auras pas le choix que d’agir par la force et il faut le comprendre assez vite. Pour Joben par exemple au lieu de chercher à le comprendre nous aurions dû agir plus vite pour éviter se désastre. Enfin, le mal est fait et nous pouvons maintenant que de nous servir de cette erreur pour faire mieux dans notre futur. »
Son regard se fit de nouveau pesant. Pour lui l’affaire n’était pas vraiment finie.
« Il faudra néanmoins des coupables, car pour moi il y en a. »
Il n’en dit pas plus. Ce n’était de toute façon pas ses affaires… Pour le moment.
Et le sujet changea finalement pour que le Nara obtienne des précisions sur ce sceau. Il avait vu juste, cela avait un rapport avec les pouvoirs du Raikage. Mais il n’avait pas encore tout vu car en relevant son bandeau elle révéla un œil contenant également un sceau. Elle en avait donc deux, tout comme le Raikage.
« Surprenant… »
Dit simplement le Nara pour commencer tout en observant les sceaux et en se rapprochant. Il les fixa l’un après l’autre et revint plusieurs fois pour bien voir de quoi il s’agissait. Car s’il avait pu en subir les pouvoirs face à Raizen il n’avait pas vraiment pu les observer en détail.
« Cela va pouvoir te conférer de grands pouvoirs… »
Raizen n’avait pas utiliser une très grande force brute face à lui via ses sceaux mais il le savait capable. Le plus intéressant n’était pas la puissance mais surtout la pluralité des possibilités. Comme la possibilité d’anéantir toute trace de chakra, tout comme l’avait fait Raizen avec ses ombres. Aizen haussa alors un sourcil en se concentrant de nouveau sur le visage de son interlocutrice.
« Il ne maîtrise pas ce pouvoir ? »
Il ricana et se demanda si Raizen lui avait caché cela ou si elle ne s’était juste pas encore renseignée auprès de lui. Il ne pensait pas que cela soit de l’ordre confidentiel.
« Le Raikage a bien ce pouvoir, sur sa main droite, il l’a utilisé face à moi pour faire disparaître une partie de mon ombre. »
Le Nara vit alors là le moyen parfait de récupérer des informations sur ce pouvoir si mystérieux pour lui. Qui lui permettrait peut-être donc de comprendre un peu mieux comment le Raiakge fonctionnait.
« Trois sceaux tu as dit ? Quel est ton troisième et cela veut-il aussi dire que Raizen en a plus de deux ? Je n’ai vu que celui capable d’amplifier ses attaques et celui qui faisait disparaître le chakra. Ces sceaux ont-ils des noms ? »
Et un tas de questions lui vint. Il les enchaîna d’un air scientifique comme s’il énoncé une liste déjà prête depuis fort longtemps.
« Un ancêtre correspond exclusivement à un sceau ? Tu peux converser avec ? Comment fais-tu pour les utiliser ? Tu peux en utiliser plusieurs en même temps ? »
La demoiselle approuva les paroles de Aizen lorsqu'il pointa du doigt que le Kyuubu devait agir plus tôt et plus tard, en disant qu'il fallait un coupable. Minako pouvait penser à quelques personnes ou pire, l'unité qu'elle a intégré. Ce n'est pas faute d'avoir essayé elle-même lorsqu'elle ne faisait même pas partie de cette unité, à l'assemblée, lorsqu'elle dû chercher des renforts à la demande de Aizen. Même après, lorsqu'elle a pointé du doigt le fait que le Kyuubu perdait du temps à sermonner un Metaru qui a simplement menacé verbalement un voyageur du Teikoku au lieu de prendre en charge Joben, tout ce qu'elle a eu en retour, ce fut une leçon sur ce qu'est la justice et qu'il fallait être impartial quoi qu'il arrive. Elle, minareï du Kyuubu qui était active et prenait à cœur son travail, n'a pas été écoutée comme il se devait et il lui fallait simplement se taire et se conformer aux règles car sa parole de genin ne valait pas grand chose visiblement. À moins qu'elle n'ait tout simplement pas compris l'ampleur de ce qu'elle a dit, ou alors elle a été maladroite dans le choix de ses mots.
Minako était frustrée. Elle ne sait pas s'il est la bonne personne à qui elle devrait parler sur sa frustration de se sentir réellement bridée. La dernière fois elle s'en est mordue les doigts d'avoir montrer une incohérence au sein du Kyuubu. Elle a été vue comme une simple genin insolente, ce à quoi elle en avait parlé à son supérieur, un Yamanaka qui a capté ses ondes négatives et lui avait demandé de lui parler. Elle lui a raconté ce qu'il s'est passé, suite à quoi il lui a simplement répondu qu'elle avait de bons arguments mais le problème de grade étant, elle aurait tout simplement dû se taire. En tant que minareï, on est en quelque sorte une sous-merde et qu'elle devait se servir de la joie de devoir se plier en quatre pour satisfaire les gradés, de sorte à ce que ça devienne sa force pour gravir les échelons afin que sa parole ait du sens vis-à-vis de ses pairs. Elle ne connaissait pas encore cet officier et il lui a tendu la main en lui proposant de le voir en prétextant un entretien psychologique, mais il l'a déjà aidé en lui rappelant qu'elle fait partie de l'armée. Le Kyuubu étant l'unité la plus proche et droite de ce mode de fonctionnement, la règle de l'obéissance envers la hiérarchie est d'or, et comme dans son cas elle est devenue apprentie depuis moins d'un an, les signes de rébellion sont très mal vu et elle a perdu des points à ce moment là. Par chance, cette histoire remonte à la fin de l'été 204, depuis le temps l'eau à coulé sous les ponts et la demoiselle a su montrer davantage de discipline. Peut-être même un peu trop ?
Minako se sentait comme un lion en cage, elle voulait simplement être écoutée mais elle se bridait par rapport à sa hierarchie. Combien de temps mettrait-elle avant de devenir au moins chuunin ?
La Banshee se mit à serrer de nouveau sa main gauche visiblement en sang et se retint de râler de nouveau, avant de prendre une respiration et passer à la suite sans forcément y penser. Elle préféra changer de sujet entre temps afin de parler de ses sceaux pour nourrir la curiosité de Aizen, ce qui fit mouche car ce dernier la mitrailla de questions. Cela en ayant une distance très faible d'elle pour regarder de plus près ceux-ci. Celui sur sa main droite représentait un lycoris, ou Higanbana, celui sur sa main gauche représentait un papillon des enfers, ou Jigokuchō. Et le dernier, son œil, c'était plus évident. Le globe oculaire était si noir qu'il n'y avait plus aucune pupille, aucun iris. Et pourtant, ce sceau oculaire n'est pas actif. De même pour le Jigokuchō qui était petit et semblait posé au vu de la posture. Le sceau de lycoris, activé, s'est démultiplié en plusieurs de ces fleurs sur sa main. Minako fit la moue, elle ne savait pas que le raikage possédait aussi ce pouvoir du sceau.
« Je vois, je n'ai eu l'occasion de voir que son sceau destructeur. En effet, j'ai trois sceaux. Un sur ma main droite, un sur ma main gauche et le plus récent sur mon œil. De ce que j'ai compris, c'est le nombre maximal de sceau ancestral qu'un corps peut supporter. »
C'est la première fois qu'elle vit son interlocuteur aussi intéressé. Elle le voyait presque sous un autre jour. Étonnée de savoir qu'il n'a jamais eu ces connaissances auprès du Raikage, la demoiselle se dit qu'ils devaient renforcer leurs liens étant donné qu'ils sont avant tout frères d'armes.
« Il existe six types de sceaux différents qui portent des noms génériques, donc à partir de là un Meikyû peut différer d'un autre, il suffirait juste de ne pas tomber sur les pires… j'ai personnellement le sceau de la guerre à gauche et le sceau insatiable à droite. Donc, vous connaissez déjà leur pouvoir via Raizen-sama. Celui de mon œil, le sceau de l'adresse, augmente simplement la sensorialité visuelle. De mémoire, il y a un sceau qui peut booster la vitesse du membre marqué, un sceau permettant de soigner les blessures touchées par le membre marqué et le pire, un sceau qui donne des nécroses sur toute chair touchée. »
Minako prit une bouffée de sa cigarette avant de répondre aux questions suivantes.
« Ils prennent forme d'esprits enfermés dans des sceaux. Il me suffit de méditer et d'entrer en transe afin de pénétrer dans mon monde intérieur afin de les voir et les entendre. Autrement, je peux très bien communiquer avec eux sous forme de pensée tout en ayant un visuel sur l'extérieur et en vous parlant actuellement. Ces esprits ont leur propre nom et sont uniques à chaque sceau et à chaque Meikyû. Je pourrai tout autant parler à Mitsai qu'aux deux autres, et grâce aux sceaux ils ne prennent pas possession de mon corps pour faire quelconque bêtises. Je les active d'un mudra afin d'user de leur pouvoir, pour le moment je ne peux en utiliser qu'un à la fois mais j'espère à terme pouvoir utiliser les deux ou les trois sceaux en même temps. Ce serait une dinguerie en combat. »
Minako faisait allusion à leur toute première rencontre lorsqu'elle parlait des bêtises faites par les esprits. Mitsai n'était pas enfermée dans un sceau de l'adresse et s'était permise d'insulter gratuitement Aizen en prenant possession de son hôte. Elle s'en souvient encore aujourd'hui.
« Je ne pense pas pouvoir vous être davantage utile de ce côté-là. Je ne suis pas une Meikyû de sang et je n'ai pas eu l'honneur de vivre assez à leur côté pour connaître tous leurs secrets. Je suis en plein développement et ne les maîtrise pas. Quoique toutes ces cassures viennent de mon sceau de la guerre. Il me reste surtout la maîtrise de ce sceau insatiable à avoir. Comme vous semblez intéressé, on peut s'échanger des coups, d'autant plus que j'avais d'autres trucs à vous dire, lié de près ou de loin à ce combat qui m'est tombé dessus. Par contre je risque d'être atrocement mauvaise par rapport au Raikage sur cette capacité ancestrale… »
La Genin n’hésita pas à répondre à la multitude des questions du Nara, voulant bien étancher sa soif de savoir.
« Le corps d’un Meikyu ne peut accueillir que trois sceaux au maximum… »
Cela voulait dire que Raizen avait encore au moins un pouvoir dont il n’avait pas dévoilé l’existence. Au Nara tout du moins. Et il n’était pas idiot, nul dont que le Raikage ait plus d’une corde à son arc que ce soit ancêtre ou non il devait être capable de nombreuses choses dont le Nara n’avait pas encore connaissance, ni personne d’ailleurs.
Aussi, Aizen prenait bonne note de ce que lui disait Minako sans pour autant établir cela comme des vérités absolues. En effet elle pensait qu’un corps Meikyu ne pouvait avoir que trois sceaux, peut-être que ce n’était pas strictement vrai. Peut-être que d’autres, plus avancés, pouvaient en avoir plus.
« Ce pouvoir est donc exclusivement héréditaire ? »
Le Raiakge portait le nom de son clan, mais pas elle. Avait-elle découvert une nouvelle face de sa généalogie ou avait-elle juste était capable d’éveiller ces pouvoirs ? Cela voudrait-il dire que n’importe qui pourrait le faire ? Tout comme on apprenait à ouvrir les portes célestes.
« Six types de sceau. Je vois. »
Ainsi, par élimination, si Raizen n’avait effectivement que trois sceaux, son dernier concernerait adresse, vitesse, soin ou nécrose. Le Nara nota ça dans un coin de sa tête même si ça ne lui était que d’une pertinence moindre tellement les possibilités étaient multiples et si éloignées les unes des autres.
« Peuvent-ils prendre le contrôle de ton corps, si tu les y autorises ? »
Il pensa forcément à ce moment où Mitsai avait pris le contrôle de la bouche de son hôte. Si bien que le Nara l’avait pensé folle, assez pour prévenir les autorités. Mais il avait très bien compris qu’à ce moment l’esprit était libre alors que maintenant il était enfermé dans ce sceau.
« Si tu viens à perdre le membre sur lequel est tracé le sceau. Que se passerait-il ? L’esprit qui y était associé quitte ton corps ? »
Pour le Nara la question était dans la réponse. Comment pourrait-elle garder l’ancêtre associé si le sceau n’était plus là, ce dernier mourrait ou alors était-il libéré ? C’était assez difficile à dire ou ne serait-ce qu’à imaginer tant tout cela semblait si mystique.
« Tu m’en as déjà bien assez dit. »
Il en avait appris beaucoup. C’était assez simple tant tout cela relevé de l’inconnu pour un néophyte. Ce genre de pouvoirs ne ressemblait à rien de ce que le Nara connaissait. Si ce n’était cet esprit enfermé dans le marteau de Akagi et qui semblait lui parler.
Des morts qui ne l’étaient plus vraiment, des esprits enfermés dans des armes, des ancêtres perdurant dans les sceaux de leur hôtes… Le Yuukan cachait des surprises en chacun de ses recoins ce qui forçait de se tenir au courant pour ne pas se retrouver surpris et démunis face à l’adversité.
« Hmmm. Cela fait bien longtemps. Je vais pouvoir mesurer l’ampleur de tes progrès. »
Le Nara sourit et dégaina son katana. Un rien ne le séparé de la Genin. Il n’avait pas fallu qu’elle insiste le moins du monde pour que le Nara se mette dans un esprit plus combatif.
« Es-tu prête ? »
Avant même qu’elle ne réponde le Nara se mit en mouvement. Il fit parler son sabre pour découper la chaire avec une vitesse des plus impressionnantes.
Après tout ce temps, il attendait d’elle qu’elle soit capable de réagir à ce genre d’offensive.
Résumé du tour:
État de santé : RAS État de chakra : 1B
Résumé du tour : Aizen dégaine alors qu’il est déjà proche de Minako puis passe à l’attaque avec son assaut rapide. (Entre tes techniques valides tu peux utiliser autant d’action CS2 que tu veux, on va gérer ça en full rp)
D'instinct, la banshee para chacun des coups porté par le samouraï de l'ombre. De par ses morceaux d'armure noirâtre recouvrant ses bras, il était aisé de ne pas se blesser en se protégeant. À l'aise dans ses mouvements, nôtre chère combattante enflamma ses poings afin de profiter d'une potentielle ouverture, et, lorsqu'elle se sentit prête, l'enchaine de sa myriade de coups aussi flamboyants que sa volonté de grandir dans les forces armées de Kumo.
Elle avait menti.
Son sceau de la guerre n'en était pas un et ne se servait que de sa force brute pour donner les coups de sa main gauche et ce sans activer le pouvoir de Nobunaga. La raison étant que le sceau de la putréfaction est assez effrayant pour que jamais la demoiselle ne l'utilise contre un frère d'arme, surtout en combat amical comme aujourd'hui. C'est pourquoi Minako ne s'entraîne qu'avec le sceau insatiable offert par Samanosuke. Le chakra neutralisé pouvait revenir dans les réserves des combattants avec un peu de repos contrairement à des morceaux de chair. D'autant plus que le sceau activé est celui-ci, elle a pu essayer de frapper Aizen, les bras ou le torse pour savoir si elle arrivait à absorber le chakra directement sur le corps de son adversaire.
« Je suis relativement inquiète, à vrai dire. J'ai entendu à plusieurs reprises des personnes se plaindre qu'elles ne se sentent pas en sécurité à cause de la négligence du Kyuubu, et pire, elles se méfieraient des Nara à cause de ça. Je ne sais pas ce que les gradés de l'unité prévoient à court terme pour apaiser leur coeur mais disons que c'est frustrant de ne pas savoir comment agir en tant que simple genin à part faire comme d'habitude, se tenir droit et rester attentif. »
Minako avait quelques idées, renforcer la sécurité et mieux analyser la psyché des prisonniers pour vérifier s'ils sont aptes à réintégrer la société ou non par exemple. Mieux analyser le comportement afin de voir quel type de personne sont plus ou moins apte à commettre l'irréparable afin de les prendre en charge avant que cela n'arrive. Et réellement, surtout. Mais…
Mais elle n'est qu'une genin. Cela, elle ne peut le dire, apparemment ça fâche lorsque l'on met le doigt sur le fait que la parole d'un apprenti ne semble avoir aucune valeur. Elle ne sut comment l'exprimer à Aizen, aussi elle se tut afin de ne pas être prise pour une chouineuse. Elle n'exprime implicitement que le fait que le genin n'a aucun pouvoir de décision et que si celui-ci agit de son plein gré avec de bonnes intentions, en toute autonomie, ça pourrait être à l'encontre des directives et ça serait tout simplement répréhensible. Elle ne sait pas à quel point les actes peuvent l'être, aussi, elle est timide à ce sujet et cherche des alternatives afin de palier à ce problème. Peut-être devrait-elle trouver une personne à qui proposer les solutions sur la criminologie et tout l'aspect sciences humaines, ainsi que l'amélioration de la sécurité des geôles.
Mais à qui le proposer et comment le prendrait son interlocuteur…
Résumé du tourMinako pare rapidement les coups portés par Aizen. S'ensuit un enchaînement de coups de poings ardents.
De manière RP, Minako essaye d'effectuer un toucher insatiable qui consiste à neutraliser le chakra d'une zone touchée. (Par contre, désolée, avec le bug je ne peux pas illustrer avec la technique dispo dans les génériques du clan mais bon tu vois l'idée.)
Lorsque le Nara commença à faire parler sa lame dans une danse enivrante de violence la Zaiki su répondre de la meilleure des façons. Dans un ballet d’acier la kunoichi rejoint le Nara afin de partager cette danse. Sa lame ne trouva que les poignets de la jeune femme, recouverts de bracelets à l’instar de ceux que lui avait forgé Mairu à l’époque. Ainsi il ne pu faire mouche, et ne blessa pas. L’instant d’après, le prédateur devenait la proie.
Ce furent des poings enflammés qui tentèrent d’assaillir le Nara. Que ce soit la puissance ou la vitesse, rien de cette attaque ne pouvait lui faire peur. Encore moins la chaleur, lui qui avait pu rencontrer celle de l’enfer en étant baigné dans l’Inferno de l’empereur déchu. Ainsi il pouvait le dire.
« Ton feu est encore faible. »
Ainsi il se défendu. D’une habilité et justesse sans faille il écarta les bras de son adversaire afin de faire dévier ses poings de leur course initiale. Alors les flammes ardentes ne purent qu’effleurer la peau du samourai qui n’accusèrent que de légers coups de chaud dû à la proximité ponctuelle du feu.
Elle s’y attendait sans doute, le Nara resterait prévisible sur ce coup, il riposta. Mais alors qu’il dévia la main de la kunoichi tentant de le toucher, sans flamme cette fois, il éveilla en lui un pouvoir. Si elle savait être rapide il se demandait si elle serait capable de suivre une cadence supérieure.
Il n’était plus question pour lui de la caresser dans le sens du poil. Tous ceux de sa génération étaient devenus bien plus puissants et étaient capables de tenir tête au Nara voire même de le vaincre. Quand était-il de sa progression, à elle ?
Ainsi de l’art ancestral des Samourais le Jônin hérita d’une augmentation de vitesse incommensurable. Invisible de l’extérieure, à l’intérieur de son corps Aizen pouvait sentir ses muscles passer à un stade supérieur ainsi que sa conception même de son corps. Au premier mouvement, Minako comprendrait la différence plus que notable.
« Voyons voir si tu peux suivre la cadence supérieure… »
Annonça le Nara alors qu’il amorçait sa nouvelle attaque. Bien qu’identique, cette dernière accusait d’une augmentation de vitesse rendant l’offensive bien plus impressionnante même si pas plus meurtrière. Mais il trancha tout de même, avec une réelle détermination de blesser. Qu’elle puisse réagir ou pas ne changerait rien. C’était que comme cela qu’il pourrait voir de quoi elle était vraiment capable. En se retenant ne serait-ce qu’un peu, il lui laisserait une chance qu’elle n’aurait sans doute pas face à un réel adversaire.
« Si tu as des inquiétudes, fais-les taire par toi-même. Ne te cache derrière cette ridicule excuse de grade. Tu ne peux pas rien faire car tu es Genin, mais tu es Genin car tu ne fais rien. »
Le Nara était dur, il le savait. Mais ils vivaient dans un monde où entendre de belles phrases alambiquées ne faisait avancer personne, bien au contraire. Il fallait qu’elle entende la vérité et qu’elle cesse son comportement d’enfant pour enfin se comporter comme celle qu’elle voudrait être plutôt d’attendre que ça tombe du ciel.
Résumé du tour:
État de santé : RAS État de chakra : 1B (T1) + [2B+1A] (T2) = 1A + 3B
Résumé du tour : Aizen pare l’attaque ainsi que la main tendue tentant d’absorber son chakra. Il utilise ensuite le zen des samourais pour augmenter sa vitesse de façon permanente puis effectue la même attaque que précédemment. Cette dernière se voit donc boosté en vitesse.
La clé était là. La clé qui ne faisait que alléger son cœur et l'enveloppe de courage afin de montrer qui elle est, sans se cacher derrière un vulgaire grade. Après tout Minako l'avait déjà montré lors de son apprentissage de la barrière divine, que rien ni personne ne pouvait l'empêcher de protéger les siens, qu'elle pourrait trahir quiconque pour veiller sur sa patrie qui est chère à ses yeux, pour Kaminari qui l'a vu naître et grandir. Aizen semblait soutenir ce mode de pensée et il fallait que la Banshee efface immédiatement ses doutes au risque de voir tous ses efforts s'effondrer.
“ Il a raison. Ne jamais se cacher derrière un mot vide de sens, alors qu'on peut toujours agir pour le mieux. ”
L'esprit insatiable avait les mots qui se voulaient encourageants pour son hôte. Il est vrai que Minako a su être autonome lors de la reconstruction de l'assemblée, n'a jamais eu besoin de l'aide de quiconque, n'a jamais demandé l'approbation de son camarade chuunin, a d'elle-même imaginé les représentations du mausolée à construire. Aussi, elle a d'elle-même su mener l'équipe de sculpteurs et elle a eu leur respect.
De mémoire, feu sa professeure ayant créé et renforcé le sceau oculaire de Minako, lui racontait souvent que les grades ne sont rien, parce que le peuple est roi. Le grade serait, selon Yoko, une laisse afin que les imbéciles obéissent aveuglément à quelques clampins à l'ego surdimensionné.
Minako l'avait prouve à Aizen, elle sait ce qu'elle veut ! Durant l'apprentissage de la barrière divine, elle l'a clamé haut et fort qu'elle s'en fichait de son avis et qu'elle ferait tout pour le bien du peuple, et surtout, pour sa patrie elle se donnerait corps et âme, pourrait trahir n'importe qui pour ce faire. Kaminari l'a vu naître et grandir, il était hors de question qu'elle ne s'écrase.
Devenant silencieuse pour le reste du combat, Minako pare de nouveau les coups, devenus beaucoup plus rapides cette fois. Même beaucoup trop, ses bracelets d'acier ne suffisaient plus, ses bras étaient légèrement entaillés. Minako n'en tient pas compte, aucune moue de douleur ne s'affichait à aucun moment sur son visage, comme si elle y était habituée.
Le calme de la jeune femme était omniprésent et, alors qu'elle se déchaîna à vouloir tenir cette danse endiablée, elle laissa tomber quelque bombe fumigène de sa poche, obstruant la vue des deux combattants. Une stratégie permettant à la demoiselle de prendre un peu de distance et mettre à bien l'une de ses stratégies de combat préférées. Car elle ne pouvait se contenter que d'un seul domaine ni d'une affinité.
Le silence pesant et l'ambiance brumeuse de cet outil ninja se fit déchirer par le cri de la fameuse yurei annonciatrice de la mort. Un cri pouvant aisément faire saigner les oreilles de la cible victime de cet appel venant de l'outre tombe, causant une douleur telle que la personne peut s'en évanouir. Ce n'était alors que la dernière fois que l'on pouvait entendre Minako et ce pendant toute la durée du combat à venir.
Pour s'approcher du fier Nara, la demoiselle mit ses mains au sol et leva l'une de ses jambes, enflammant son pied et donnant un coup franc avant de finir sa pirouette afin de le marteler de coups de poings. L'un ne fit rien alors que l'autre pouvait sucer le chakra, tel un vampire, au contact. Un enchaînement de coups se voulant rapide. Il était clair que la jeune femme était nettement plus à l'aise au taijutsu qu'en kenjutsu, elle qui se battait tout le temps à main nue jusqu'à l'académie ninja.
Résumé du tour
Minako pare rapidement les coups, cela dit l'effet du boost vitesse et de l'attaque rapide lui entaillent légèrement les bras qui ne sont pas protégés par ses bracelets de métal.
Minako utilise une bombe fumigène afin de prendre un peu de distance, et utilise sa rage dans un cri puissant capable de faire saigner les oreilles de la cible.
Minako donne un coup de pied flamboyant, l'escorpiao.
De manière RP, Minako enchaîne les coups sur Aizen en essayant encore le toucher insatiable.
Santé Ses bras sont légèrement entaillé mais rien de grave pour le moment.
La Genin se défendait bien mieux que l’enfant qu’elle était encore avant. Mais elle ne faisait pas encore le poids si bien que la lame du Nara trouva enfin le réconfort de la chaire et du sang auprès de sa cible. Lorsque la bombe fumigène explosa le Nara suivit son adversaire d’un bond en avant pour ne pas être aveugle dans ce nuage de purée de pois. Il eut raison car sinon il n’aurait pas pu voir venir l’attaque qui suivit. Un cri, même un hurlement. Le Nara ne savait pas encore quel était le champ des possibles des pouvoirs de l’Onkyoton mais il n’avait pas très envie de le tester via ses propres oreilles. Alors il concentra du chakra dans sa lame de katana et tranchant dans l’air en faisant appel aux connaissances ancestrales des arts samourais. A même le son, il put le trancher et l’étouffer tout autour de lui.
« Quel bruit désagréable. »
Ne se faisant pas prier la Genin continua d’attaquer. Enfin, elle prenait l’initiative souhaitant assaillir le Nara. Mais si le cri était puissant, l’attaque au corps à corps ne manqua pas de décevoir quelque peu Aizen.
« Tu ne fais que danser… »
Il cracha la critique d’un ton dédaigneux. Mais il était temps qu’elle se réveille, tout ceci était loin d’être suffisant pour affronter ce que lui avait pu affronter. Il se défit très facilement de cette offensive enflammée et encore plus facilement de ses coups suivants visant sans doute à tester ses pouvoirs Meikyû.
« A quoi bon avoir de nouveaux pouvoirs si tu n’es pas capable de toucher ton adversaire pour les utiliser. »
Il avait la critique dure mais réelle.
« Ce que tu me montres n’est pas suffisant, j’attends mieux. »
Il voulait être surpris, pris au dépourvu. Au combat, le Nara avait de nombreuses failles et lui aussi manquait parfois de puissance. Mais Minako ne profitait d’aucune de ses failles et n’avait pour le moment aucunement l’occasion de le toucher. Elle ne faisait que caresser sa peau avec la chaleur de ses flammes. Si effectivement elle semblait bien plus à l’aise et habile dans ce style de combat cela ne suffisait pas du tout. Elle s’était trouvée mais devait encore chercher à repousser ses limites.
Vu son niveau au corps à corps Aizen préféra ne pas plus la tester sur ce registre. Il savait qu’en utilisant ses arts samourai à leur paroxysme alors il la découperait en morceau. Il réalisa en enchainement de mudra et dans sa main libre se matérialisa un manche fait de roche au bout du quel une tête de marteau naquit. Alors que cette dernière prenait en ampleur Aizen leva le bras vers le ciel pour abattre son attaque sur son adversaire.
Il voulait l’écraser, à elle de prouver qu’elle était plus qu’un vulgaire moucheron.
Résumé du tour:
État de santé : RAS État de chakra : 1B (T1) + [2B+1A] (T2) + [2A+1B](T3) = 3A + 4B
Résumé du tour : Aizen tranche à travers le son pour ne subir aucune conséquence du bruit. Il se défend facilement avec une parade du coup de pied enflammé et des coups de poings classiques. Il utilise son ninjutsu doton pour faire s’abattre sur Minako un énorme marteau de roche.
“ Les chiens sauvages ont peur de moi et du feu, ce n'est pas une coïncidence. Je vomis sur ton sol en marbre, souriant dans l'ombre du miroir. ”
Un demi-dôme ressemblant à un chapeau traditionnel de métal, au symbole du soupir, est invoqué avant que le marteau ne le frappe. Le tout a permis à Minako de s'échapper de cet abbatage. Non, elle n'était pas un vulgaire moucheron, et elle allait lui faire fermer son clapet.
“ Je cours le jour avec mon visage pâle et plat, je me fiche de vos avis. ”
Un cheval de feu ardent, très rapide, galopait jusqu'à ce qu'il ne fasse feu sur une zone autour du Nara. Des makibishi se déferlent sur le sol non loin de la demoiselle.
“ Je ne souris que quand je mord. ”
Tandis que Umarekka galopait, Minako créa une pluie de météores flamboyante, une pluie qui s'abattait sur sa cible. Elle savait qu'il pourrait grandement se défendre mais elle se devait de lui montrer qu'elle sait être intelligente.
“ Je n'ai jamais été idiote, et je n'ai jamais été heureuse. Je suis une triste salope, une triste salope. C'est un choix que j'ai décidé. ”
Son sceau insatiable s'est désactivé entre-temps, car ce serait une utilisation de chakra inutile ici. L'oeil noirâtre, bien qu'inactif, analysait la situation. Mitsai avait bien changée maintenant que feu la professeure de Minako avait placé une partie de son âme en cette entité la scellant dans ce globe oculaire. Mitsai avait mûri et elle pouvait observer un certain dégoût vis-à-vis du Nara. Mais c'était pas plus mal, en la pendant faible il est apte à baisser sa garde. Que Minako fasse parler son feu et sa voix, et que le samouraï de l'ombre s'écrase.
“ Je perturbe vos croyances…” Résumé du tourMinako invoque son demi-dôme de métal et sort rapidement par la fente pour ne pas se faire écraser par le marteau de roche. Minako utilise Umarekka sur Aizen, puis elle enchaîne sur la pluie de météores.
Santé Mina va pas chouiner pour les plaies précédentes quand même !
Ce fut dans un fraquas infernal que le marteau géant de roche du Nara se brisa sur le chapeau de métal de la Genin. Celui-ci aussi se fractura sous son poids mais Minako n’était déjà plus là pour en subir les conséquences.
Aizen sourit légèrement, elle s’améliorait grandement car elle parvenait à se défendre de chose dont elle n’aurait pas pu à une époque. Et puis elle n’hésitait pas, elle attaquait sans relâche. Si bien que Aizen avait à peine le temps d’agir pour se défendre et riposter qu’elle était déjà de nouveau sur lui.
Elle continua à maintenir la pression, mais pendant combien de temps pourrait-elle tenir ce rythme effréné ? Pas le temps d’y répondre car à peine avait il lâché sa création de roche qu’un infernal cheval sortit tout droit des enfers fonçait sur lui.
« Tiens donc ! »
La vitesse de la créature faite de flamme ne manqua pas de surprendre Aizen. Elle savait bien manier la vitesse maintenant mais pas que. Car à l’l’impact qui survint quelques secondes plus tard le cheval engendra des flammes en tous sens visant à noyer d’une petite mer de feu la zone où se trouvé Aizen. De gestes habiles et rapides Aizen effectua des signes avant de modéliser très rapidement un bouclier de roche derrière lequel il s’abrita tout en abaissant sa position. Accroupi au sol le bouclier tourné vers l’épicentre de l’explosion il ne put réchapper à la chaleur et quelques brulures çà et là.
« Ce n’est toujours pas suffisant ! »
Lui cria-t-il alors qu’il se secouait le bras pour se débarrasser des derniers morceaux de son bouclier réduit à néant. Les quelques brulures légères qu’il accusait sur les flancs ne le fire même pas sourciller lui qui affronta le vrai feu des enfers face à l’empereur lui-même.
Mais la jeune femme ne se découragea pas. Voire un adversaire résistait sans mal pouvait amener au désespoir mais pas elle. Elle continuait et maintenait la pression.
Cette fois le Nara eut une idée pour reprendre l’avantage. Genin ou pas il ne comptait pas la laisser le maltraiter de la sorte sans tenter de reprendre l’avantage à un moment. Ainsi il effectua des mudras et la roche commença à s’amalgamer sur lui. Très vite, une armure de roche aux allures très particulières se forma. Revêtant cette armure comme un habille il ressemblait à un envoyé d’une autre dimension, si pure et pourtant si effrayant de par sa forme.
Loin de ne rechercher que l’esthétique cette armure de roche si fine était pourtant la puissante du Nara et lui permettrait d’aisément résister à cette pluie de feu qui s’abattit sur lui. Il resta au milieu des météores qui tombaient sur la zone causant explosions dont il fut la victime. Mais son armure se craquela à peine en plusieurs endroits, prouvant peut-être son infini supériorité face à celle qui osait tenter de le blesser.
Il sortit alors de la zone en flammes et enfumée comme si de rien était, avant de faire de nouveau mudras d’une seule main.
Son ombre, déjà allongée par les flammes, s’étira très rapidement afin de venir embrasser la peau de sa cible. Sortant du sol l’ombre se démultiplia en une multitude de lames voulant lacérer et faire couler le sang. Visé en de nombreux endroits la Genin devrait se défendre de cette furie obscure s’en prenant à elle.
Résumé du tour:
État de santé : De légères brulures sur les flancs État de chakra : 1B (T1) + [2B+1A] (T2) + [2A+1B](T3) + [1B+1S+1A](T4) = 1S + 4A + 5B Armure (S) : Endommagé (B)
Résumé du tour : Aizen utilise un bouclier rapide derrière lequel il s’abrite mais reçoit tout de même quelques brulures sur les flancs car vu l’envergure les flammes débordent. Il fabrique une armure grâce à laquelle il encaisse l’attaque suivante sans problème. Il envoie son ombre rapidement pour lacérer sa cible en plusieurs endroits.
Comme elle se doutait, la défense de son adversaire est au poil, contrairement à la sienne, limitée au fuinjutsu. Et encore une fois, il prône l'insuffisance de la part de la demoiselle. Alors que l'ombre s'étendait, Minako invoqua un mur, mais il fut trop tard pour se protéger de celle-ci, qui prit forme de diverses lames qui se plantèrent rapidement dans son corps. Elle laissa échapper quelques gémissements de douleur mais elle se reprit.
Bien trop fière pour montrer une quelconque douleur, Minako se tenait toujours debout. Elle pensait que son cri ne percerait pas l'étrange armure de Aizen. Aussi, elle opta pour deux techniques affinitaires. L'une d'entre elle, en premier, fut Onibi, ces trois boules de flammes qui iront tourner autour de la cible avant de toutes trois s'abattre sur lui. Avant, ce n'était que trois petites flammèches toutes faibles et sans style, qu'elle avait utilisées contre le même adversaire. L'évolution de la technique est donc venu avec l'affirmation d'elle-même.
Un dragon de feu sort ensuite de sa bouche, dragon qui se divise en deux. Elle peut les manipuler à sa guise pour traquer et casser cette petite chrysalide que le Nara semblait fièrement porter. La demoiselle finit dos contre le mur, elle se sent assez affaiblie mais elle ne veut en aucun cas montrer sa faiblesse. C'est toujours pareil, de toute façon, quoi qu'il arrive, elle essaye de refouler ses émotions, une tâche difficile car elle finit par parler en fonction de ce qui lui tenait à cœur.
Elle ne compte pas arrêter de se battre et maintient son jutsu des dragons jumeaux, prêts à attaquer pour elle en s'abattant sur leur proie.
Résumé du tourMinako utilise son sceau de stockage du mur pour se protéger, cela dit, c'est un échec cuisant, car elle devient un gruyère humain.
Dans son obstination légendaire, la demoiselle reste debout et enchaîne avec son onibi suivi de Tsuin Ryu no Gouka avant de montrer une once de faiblesse, sûrement due à son chakra fortement utilisé et ses blessures importantes, mais elle tient bon. Elle se maintient au mur, faisant comme si elle allait bien.
Santé Qui veut du gruyère ? Personne ? Minako fait comme si rien n'était mais ses blessures font mal quand même. .-.
Chakra Ça fond comme la graisse dis donc ! T1[2B] / T2 [2B·1A] / T3[1B·2A] / T4[2B·1A]
Le mur de la Genin faillit bien la préserver de la technique du Nara mais même si elle n’avait pas besoin de mudras pour libérer son sceau les ombres furent si rapides qu’elles parvinrent à atteindre leur cible avant même que la défense ne puisse être érigée.
Ainsi le sang gicla. Les ombres, chose pourtant normalement si inoffensive de part sa nature immatérielle et presque lyrique, venaient de trancher à même la chair. Le Nara fit couler le sang sans même se salir les mains mais il jubilait intérieurement comme s’il baignait dedans.
Mais si le sang coulait, ce n’était pas assez pour que la jeune femme flanche. Le Nara la fixa comme s’il avait du mal à la voir. Il était étonné. Nul besoin de le cacher derrière son masque de pierre elle ne pouvait rien percevoir. Mais elle l’étonnait. Physiquement, elle tenait. Mais ce n’était pas là le plus surprenant car le combat se trouvait être bien plus dur psychologiquement. Il fallait imaginer se retrouver, blessé à plusieurs reprises déjà, face à un adversaire plus puissant en pleine possessions de ses moyens. Plus d’un aurait déjà fuis. Comme ceux qui avaient fuis avant même d’engager le combat durant le sommet.
« Toi… Tu n’aurais pas fui… Pas vrai ? »
Il parlait pour lui-même. Peut-être aurait elle entendu les paroles mais surement ne les comprendrait-elle pas. Ainsi il le savait : valait mieux cinq guerriers faibles qui restaient à se battre ne serait-ce que pour ralentir l’adversaire plutôt qu’un puissant qui préférait fuir pour un oui ou pour un non.
Et c’était ce dont avait besoin un dirigeant. C’était ce dont aurait besoin Aizen. Des guerriers n’hésitant pas à affronter un combat s’imposant à eux et à tout donner, jusqu’à sa vie, pour faire ce qu’on attend d’eux.
Et il le voyait d’autant plus juste qu’elle ne faisait pas que résister, elle ripostait, encore et encore sans jamais abandonner. Elle déployait une quantité de puissance qu’il ne lui connaissait pas. Mais encore une fois, toute acharnée qu’elle était, ce n’était pas suffisant.
Le Nara fit parler le vent à travers sa lame et d’un revers de sa lame il balaya les boules de feu comme si de rien était. L’attaque suivante fusa vers lui, un dragon qui finit par se diviser. Un regard vers Minako lui permit de voir qu’elle maintenait un mudra. Aizen sourit, il se serait fait avoir à une époque et c’était bien qu’elle ait pensé à développer ce genre de technique très efficace face à un adversaire mal avisé. Mais il ne l’était pas, ou plutôt : il ne l’était plus.
Alors il ne bougea pas, commençant des mudras pour riposter immédiatement. Le double dragon se referma sur lui explosa en des gerbes de flammes terrifiantes. Le reste de son armure finit de se consumer complètement lui évitant pas la chaleur. Mais ce n’était rien comparé à l’enfer qu’il avait déjà pu vivre.
De la fumée qui s’était dégagé autour de lui s’extirpèrent des projectiles de vent en forme de shurikens qui montèrent dans le ciel pour finir par s’abattre sur Minako et une zone moyenne autour d’elle. Mais ce n’était pas tout, cette attaque-là n’était qu’une diversion et si la Banshee semblait à peine à tenir sur ses jambes il se devait de s’assurer de son entière défaite. Pas question de la sous-estimer, elle devrait être reconnaissante d’un tel comportement.
Alors une ombre s’étira pendant que les shurikens tombaient pour trancher de nouveau la chair. Mais une ombre si petite et si rapide qu’il aurait était difficile de la percevoir sans vraiment la chercher. Cette dernière n’avait qu’un but : piéger l’adversaire et la force à déclarer forfait.
« C’est fini Minako, abandonne. »
La défaite ne représentait rien face à celui qui savait parfois l’accueillir.
Résumé du tour:
État de santé : De légères brulures sur les flancs, il fait chaud État de chakra : 1B (T1) + [2B+1A] (T2) + [2A+1B](T3) + [1B+1S+1A](T4) + [2B+1S](T5) = 2S + 4A + 7B (pas grand-chose restant) Armure (S) : Anéanti
Résumé du tour : Aizen balaie les premières boules de feu grâce à sa défense de vent. Il encaisse ensuite le double dragon de feu grâce à son armure. Il envoie ses shurikens de vent puis son ombre discrète et rapide pour immobiliser Minako et lui faire comprendre qu’elle a perdue.
“ Je ne sais pas à quoi tu penses mais quoi qu'il arrive, je ne fuirai pas. ” voulut dire Minako, mais elle était bien trop concentrée par son combat pour parler. Ses deux dragons s'étaient rués sur le Nara bien protégé par sa carcasse de roche, et se dissipèrent dans une gerbe de flamme. Elle faisait énormément d'effort pour ne pas flancher, de sorte à ce qu'elle essaye d'esquiver chacun des shuriken de vent qui s'abattait sur elle. Mais, voyant qu'elle ne pourrait jamais y parvenir, tenta d'en parer quelques-uns comme s'ils étaient faits de métal. Ses efforts étaient vains et elle a failli tomber, ne tenant plus. Puis, comme si une force extérieure la retenait, la demoiselle fut immobilisée.
Cette sensation, elle la connaît déjà, pour l'avoir vécu dans un gunkan en feu au sein même du riche quartier Nara. Cette sensation de savoir que son corps sera manipulé pour x raison, contre sa volonté, lui faisait froid dans le dos. Elle lutta pour ne pas paniquer, pour rester calme. Elle se répéta qu'il lui fallait canaliser ses émotions, et contrôler sa respiration. Elle lutta intérieurement mais ne put s'empêcher de se revoir face au Cardinal et voulut s'échapper de cette ombre qui lie les deux combattants, sans succès car elle ne pouvait bouger. Elle ne voulait pas abandonner, elle ne voulait pas admettre sa défaite, mais… Elle s'était promis, à elle-même et à l'esprit de Mitsai, qu'elle saurait ravaler sa fierté lors de moments opportuns. Et dans le cas présent, à quoi bon vouloir continuer alors qu'il ne s'agit qu'un combat d'entraînement entre un jonin et une genin ?
« En temps normal je refuse d'abandonner… »
Elle avait finalement fini d'essayer de se débattre. Elle avait compris que ça ne servait à rien de continuer de manière inutile. Ses douleurs et sa fatigue étaient trop intenses pour qu'elle se malmène davantage. Elle n'avait seulement pas les mots pour répondre à son interlocuteur, car elle a atteint les limites mentales et se contente juste de se maintenir éveillée. Elle était assez forte pour ne pas pleurnicher ou s'énerver : le calme était toujours bien présent et contraste avec la brutalité qu'elle avait envoyé tout au long du duel. La banshee se demanda dans quel contexte concret on devait abandonner. Pour elle, c'est impensable qu'il y ait cette option.
Résumé du tourMinako essaye d'esquiver les shuriken de vent. Mais n'ayant plus assez de force elle se protège en essayant de les parer comme s'ils étaient réels, mais elle ne tient plus sur ses jambes, mais elle tient toujours, forcée par l'ombre qui la lie à Aizen. Elle est bien trop affaiblie pour continuer le combat.
Santé : Ses saignements sont bien trop nombreux pour que la petite Minako continue à faire semblant d'aller bien.
Il regardait, cette petite chose qui autrefois aurait très vite fuit en pleurant ou se serait énervé et aurait perdu ses moyens. Il l’observa et s’avança, désactivant son emprise sur elle.
« Je n’en doute pas. »
Il posa une main qui se voulait apaisant sur son épaule et en profita pour la retenir par ce biais afin qu’elle ne s’effondre pas. Car elle en était proche.
« Mais il faut savoir renoncer Minako. Et je ne parle pas que des combats ou entraînements… »
Il regarda en suite l’horizon composé de montagne et de nuages brumeux. Il fallait savoir être comme ces montagnes parfois, les structures les plus solides de ce monde mais qui pourtant se soumettaient à la présence du ciel.
« Tu sais parfois, on gagne plus dans une défaite que ce qu’on pourrait croire. Il y en a même qui perdent beaucoup, à chercher la victoire sans arrêt, même s’ils l’obtiennent. »
Ceux qui se perdaient dans leurs émotions à vouloir obtenir quelque chose voyaient leur jugement obscurci. Ne viser que la victoire du moment présent et vous pourriez trouver une défaite bien plus grande dans le futur. Et parfois certains étaient si perdu qu’ils ne savaient même pas qu’ils perdaient, obnubilés par cette petite victoire qu’ils avaient devant leurs yeux. Aujourd’hui le Nara avait gagné ce combat mais en fait il n’en était rien. Il n’avait pas obtenu grand-chose si ce n’était un peu plus affirmer sa supériorité dans les arts du combat par rapport à sa subordonnée, ce qui n’avait rien d’anormal au final. Par contre elle, c’était elle qui avait gagné le plus dans cet échange, et pourtant elle s’était fait battre à plate couture.
« Tu te bats différemment. Tu as gagné en maturité et sait te concentrer sur ce qui importe vraiment. Tes émotions, tu les contrôle. Cela dit, d’un point de vue purement technique tu manques encore de puissance et de surprise dans tes mouvements. »
Le Nara n’était effectivement pas des plus satisfait de sa prestation. Elle ne se concentrait pas assez sur l’essentiel et semblait un peu se perdre dans toutes les directions. Mais au moins elle avançait et son esprit combattif semblait ne pas la limiter.
« Mais je n’ai aucun doute sur ton évolution dorénavant. Ta force de caractère te permettra de t’améliorer mais ne concentre pas tout ton travail seulement sur le combat. Il y a bien d’autres chose à explorer. Va te reposer, et félicites toi pour ce que tu es devenu sans pour autant te reposer sur tes lauriers. »
Elle avait évolué. Et le Nara présentait que ce n’était là que le début d’une belle ascension.
Faut-il se contenter de ce qu'on a ou de se fixer des objectifs viables pour réussir à se sentir important rien que pour soi-même ? Même si Minako a perdu le duel, elle sait qu'elle doit axer ses efforts sur des effets de surprise en grande majorité. Elle a donc bien fait de mentir sur son sceau putride, ainsi il n'en saurait rien, de même pour une très grande majorité de ses frères d'armes.
« J'ai encore besoin de me recentrer sur mes priorités, j'ai bien trop d'idées pour rester concentrée mais j'ai trop hâte que ça serve à quelque chose au sein de mon unité. »
Elle avait en effet d'autres projets que d'améliorer l'art du combat ; elle devait renforcer ses liens avec ses ancêtres, affiner sa sensorialité afin d'en comprendre tous les secrets de la détection de chakra, afin de savoir comment le dissimuler et ainsi offrir l'effet de surprise auditive en combat, pouvoir pister les cibles et par extension, analyser l'environnement sonore afin de récolter un maximum d'informations, et dans le cadre de l'interrogatoire, réussir à mieux cuisiner ses petites proies. Elle avait assez travaillé son katon, maintenant elle devait exploiter au mieux son onkyoton.
Elle devait se montrer comme l'alpha dans son milieu naturel et devait prendre confiance, et toujours s'améliorer, accroître ses connaissances, pousser ses recherches toujours plus loin. Et elle l'a dit avant leur duel, l'étude de la criminologie est le coeur de ses pensées en ce moment. Elle qui veut se spécialiser en interrogatoire, aurait besoin de comprendre la science humaine, les mécanismes qui poussent l'humain à commettre l'irréparable sans pour autant les pardonner.
Elle n'avait qu'à panser ses blessures et rentrer chez elle, mais elle aurait irrémédiablement besoin d'un support physique pour se diriger à l'hôpital, son corps n'ayant pas supporté la perte de chakra liée à ce premier essai d'activation du sceau insatiable. C'est comme une épée de Damoclès, si elle ne parvenait pas à être en harmonie avec ces atouts ancestraux, elle en subirait les conséquences physiques et pas des moindres.
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