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[Apprentissage] Doton, doton, es-tu là ? [PV Katsuko]

Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

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Dim 10 Juil 2022 - 11:56
« Ne te lasse jamais d’apprendre quelque chose de nouveau à chaque fois que tu en as l’occasion. »
De Shelda Otoniel.

Je me dirigeais aussi vite que possible vers le camp d’entraînement se trouvant au nord-ouest de ma demeure. Bien qu’il soit beaucoup plus éloigné que d’autres de mon foyer, c’était l’un des plus proches de l’hôpital. Depuis plusieurs semaines, une certaine Katsuko faisait parfois son apparition sur ces terrains pourtant réservés aux soldats de l’Empire. J’avais passé ces derniers jours à glaner des informations sur sa personne. J’avais entendu dire que, malgré le fait qu’elle soit en fauteuil roulant, elle continuait à s’entraîner. Inlassablement. Parmi mes camarades, quelques-uns m’avaient soutenu qu’elle donnait même des cours à ceux qui lui demandaient. Sur le coup, ça ne m’avait pas intéressé plus que ça… jusqu’à ce que le doton soit abordé lors d’une conversation.

J’avais découvert mon affinité avec le doton quelques jours avant de rejoindre les rangs de l’Empire en tant que soldat. Grand-mère Sakura m’avait fait faire un test dont je ne me rappelle même plus le nom. Un truc avec des feuilles de papier remplis de chakra qui se déchirent en fonction de notre affinité élémentaire ou… quelque chose comme ça. Je n’étais pas bien concentré ce jour-là. Cela m’avait d’ailleurs valu des remontrances de la part de mon aînée. Ma tête se souvient encore du coup qu’elle m’avait donné. De mon point de vue, j’ai également dû perdre quelques neurones à ce moment-là.

Grand-mère Sakura ne faisait jamais dans la dentelle. Quand elle avait un « idiot » devant elle, la vieille femme n’hésitait pas à le rappeler à l’ordre. Si le cerveau n’était pas opérationnel, elle se faisait un plaisir de remémorer aux muscles les règles basiques de la politesse. Ce rappel à l’ordre passait généralement par un coup bien placé sur la tête. Connaissant la force de mon aïeule, je vous assure que ce n’est pas qu’un neurone qui se barre en courant de mon crâne dans ces instants de grande solitude. Qu’elle ne se plaigne donc pas que je sois stupide ! C’est tout de même un peu de sa faute si je n’avais plus assez de matière grise… N’allez surtout pas lui répéter ! Je suis certain qu’elle retournerait la situation à son avantage… comme d’habitude. J’aimerais garder le peu de tête qu’il me reste pour avoir le courage de faire ma demande.

Pour en revenir à mademoiselle Katsuko, plusieurs rumeurs circulaient à son sujet. Certaines d’entre elles étaient complètement folles. Ne l’ayant encore jamais rencontrée, je ne savais si je devais croire tout ce que j’entendais. Il était évident que j’aurais à faire le tri dans les informations que j’avais collectées. Alors que je continuais à me diriger à grandes enjambées vers ma destination, je ne pus retenir un frisson. Celui-ci me parcourut de haut en bas. En effet, mes méninges n’aimaient guère se reposer. Actuellement, ils n’arrivaient pas à décrocher de ces fameux ragots concernant cette shinobi. Ils arrivaient à créer des théories plus loufoques les unes que les autres à partir de ces potins. Je comprenais pourquoi mes proches me trouvaient fatiguant : à l’heure actuelle, je me fatiguais moi-même ! Comment un cerveau pouvait-il partir à ce point dans tous les sens ?

Alors que j’arrivais au camp d’entraînement, les cieux ordonnèrent à leurs sbires de crachoter leurs flocons de neige sur la capitale. Les nuages ne se firent alors pas prier. Dans un silence à en faire pâlir le sommeil des morts, ils lâchèrent sur Urahi une armée d’étoiles glacées. Merde. J’espère que les éléments ne l’auront pas fait reculer. J’osais espérer qu’une combattante aussi émérite que mademoiselle Katsuko ne se laissera pas impressionner par l’hiver de l’Empire du Feu. Mes yeux se promenèrent sur le terrain, cherchant désespérément la shinobi : la rumeur voulait qu’elle n’appartienne à aucun pays. Son indépendance n’était qu’un détail… Enfin, disons que ma soif d’apprendre était plus grande que mon ressenti vis-à-vis des ninjas indépendants. Je laissais échapper un cri de victoire lorsque mon regard se posa sur une femme en fauteuil roulant. Je ne pouvais pas laisser passer ma chance. Je l’interpellais de vive voix.

« Mademoiselle Katsuko ! Mademoiselle Katsuko ! »

Je me dirigeais à grands pas vers elle. Pas de doute. Cela ne pouvait être qu’elle. Cette chevelure rose en était la preuve. Lorsque j’avais entendu parler pour la première fois de la couleur de ses cheveux, j’avais eu beaucoup de mal à y croire. Encore aujourd’hui, j’avais du mal à accepter qu’une telle tignasse puisse être rose. Pourtant, je ne pouvais le nier. Elle était là, devant moi. Était-ce une teinte naturelle ? Était-ce seulement possible qu’une telle toison ait une coloration aussi peu commune naturellement ? Je secouais énergiquement la tête : ce n’était clairement pas le sujet du jour.

« Salutations sur vous, mademoiselle Katsuko. Je suis désolé de vous dé… »

Elle avait vraiment une tenue bizarre. Comment est-ce qu’ils avaient appelé ça, déjà ? Ah oui. Du gothique. C’était bien la première fois que je voyais ce genre de vêtements. Était-ce moi ou je ne croisais que des étrangers extravagants et fantasques ? La dernière fois, j’avais croisé cette Yamiko et son accoutrement était… très inhabituel dirons-nous. Lorsque je me rendis compte que je dévisageais mon interlocutrice avec de grands yeux aussi ronds que ceux du hibou, je rougis violemment.

« P… Pardon ! C’est la première fois que je croise quelqu’un habillé comme vous l’êtes et… et… je trouve ça très… euh… perturbant… »

Oulah, c’était vraiment trop direct. Décidément, je n'apprendrai jamais de mes erreurs ! Vite. Il fallait que je change de sujet. Je me mis alors droit comme un « i » et lui fis un salut militaire comme je l’avais appris en entrant dans l’armée.

« Hagiwara Kentaro, soldat de l’unité de recherches. »

Je déglutis difficilement.

« Je vous prie de me pardonner pour mon comportement. Je ne voulais pas me montrer indécent et vexant dans mes propos. »

Allez ! Sois un tantinet courageux. Dis-lui pourquoi tu es là.

« Je… Je vous prie de m’excuser pour le dérangement mais… euh… j’ai appris que… et bien que vous étiez une utilisatrice du doton et… comment dire… »

Décidément, j’allais finir par croire que le capitaine Yuji avait raison. La manière dont je m’exprimais n’était pas claire du tout. La situation me mettait assez mal à l’aise. Quel était le problème, au juste ? Qu’elle soit une femme ? Ou alors une indépendante ? Sa tenue vestimentaire ? Ses cheveux roses peut-être ? Ou alors toutes ces rumeurs qui circulaient à son sujet ? Il faut dire que certaines faisaient froid dans le dos. Il fallait absolument que je me ressaisisse !

« Voilà… J’ai découvert il y a quelques semaines que j’avais une affinité avec le doton et… euh… comment dire… j’ai beaucoup de mal avec celui-ci et… euh… c’est-à-dire que… euh… »

Raaaaaah ! Ce n’est pas ce que j’appelle se ressaisir ! C’était vraiment pathétique.

« J’aurais aimé savoir s’il était possible que… que vous me donniez quelques conseils à ce sujet… euh… et si cela ne vous dérange pas, est-ce que… et bin… euh… pourriez-vous m’enseigner l’une de vos techniques ? »

Voilà. C’était dit. Je n’osais pas la regarder droit dans les yeux. Je me tenais à une distance raisonnable de mon interlocutrice, au cas où celle-ci aurait les mêmes manies que grand-mère Sakura. J’avais déjà atteint mon quota de disparition de neurones cette semaine.

Spoiler:

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Chinoike Katsuko
Chinoike Katsuko

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Mer 17 Aoû 2022 - 0:56
Alors qu'elle avait choisi d'enfiler l'une de ses anciennes tenues, la kunoichi s'était dirigée tant bien que mal vers les camps d'entraînement, une fois encore. Elle avait besoin de se changer les idées, d'autant plus maintenant qu'elle avait apprit qu'elle serait désormais seule. Ses yeux étaient encore rougis par les heures qu'elle avait passé à pleurer. Mais elle était teintée d'un énervement notable qu'il ne valait sans doute mieux pas provoquer. La tête haute, l'indépendante en chaise roulante regardait les différents soldats qui s'entraînaient. Celui qu'elle estimerait nécessiter son aide aurait le plus grand intérêt à s'accrocher.

Mais alors qu'elle cherchait du regard parmi ceux qui s'entraînaient déjà, une voix la héla. Un inconnu qui l'appelait par son prénom. Tournant la tête vers lui, elle l'observa, silencieuse. Alors qu'il se présentait, il se coupa soudainement lorsqu'il arriva véritablement face à elle. Et si elle avait d'abord cru que c'était une forme de choc ou de pitié quant à sa jambe manquante, elle s'étonna de le voir rougir. Un petit sourire amusé sur le visage, elle le laissa terminer avant d'enfin lui répondre.

« Konnichiwa, Kentaro-kun. Ne t'en fais pas, je comprends. Ce n'est pas courant, surtout pour quelqu'un dans mon état. »

Attendant de découvrir ce que le jeune homme visiblement perturbé cherchait à lui dire ou lui demander précisément, elle le laissa développer ses attentes de manière plus explicite que ce qu'il avait réussi à sortir dans sa première phrase, toujours atteint par la tenue de la vampirette semblait-il. Un léger sourire sur les lèvres, elle le laissa se dépatouiller de ce marécage dans lequel il semblait s'être embourbé en tentant uniquement de lui parler. La scène était plutôt amusante aux yeux de la Chinoike qui ne s'en lassait pas pour le moment et qui, lorsque le jeune homme termina enfin sa chancelante requête, ne lui sembla pas particulièrement affolante ou osée. Non, il ne souhaitait qu'un simple entraînement sous sa coupe, chose qu'elle avait déjà accordé à de nombreuses personnes.

« Bien sûr, c'est possible. Tu peux me regarder cela dit, je n'attaque pas ceux qui osent lever les yeux, ne t'en fais pas. Pas plus que je ne dévore les étudiants du Teikoku. J'ai proposé mon aide, c'est bien pour l'accorder à ceux qui osent la demander, rassure-toi. »

Il était vrai qu'elle avait pu se repaître du sang de nombreux adversaires, mais jamais elle ne s'était abaissée à boire le sang d'une personne de son camp. Sa seule faille avait été avec Aimi, alors qu'elle était en manque sévère et qu'elle n'avait pu se contrôler, un état dont elle était assez éloignée pour l'heure. La chasse qu'elle avait prit soin de faire quelques jours avant l'assaut contre le samouraï lui avait sans aucun doute possible épargné bien des tourments. Et quand bien même la perte de sa jambe l'avait affaibli et avait requis une bonne partie de son propre sang pour survivre, elle était malgré cela encore suffisamment solide pour ne pas sombrer à nouveau dans cette folie que son père avait ancré en elle.

« Je peux effectivement t'enseigner l'une de mes techniques. Il faudra cependant que tu m'en dises un peu plus sur ce que tu souhaites. Plutôt une technique offensive ou défensive ? À moins que tu ne cherches quelque chose qui permet de se camoufler ? Ou de traquer un adversaire en fuite ? Dis-moi donc ce que tu souhaiterais travailler. Et d'ailleurs, montre-moi ce que tu sais déjà faire, ce sera un premier pas pour que je sache comment te guider. »

Loin d'être inaccessible comme semblait le croire le jeune homme, l'informatrice originaire de Kaze no Kuni n'aspirait qu'à aider les autres en ces terres, bien que cette recherche soit guidée par sa volonté de prouver à quiconque en avait besoin qu'elle était prête à mettre ses compétences au service de la Coalition. Les élèves qu'elle commençait à accumuler sur ces terres finiraient bien par être suffisamment nombreux pour qu'on ne puisse nier son implication et sa motivation, n'est-ce pas ?
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Hagiwara Kentaro
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Sam 10 Sep 2022 - 12:24
« Le jugement implique aussi la condamnation du juge. »
De Louis Scutenaire, écrivain belge.

Bien que je fusse soulagé que demoiselle Katsuko accepte de m’entraîner, je ne sus pas comment interpréter une partie de ses paroles. C’était compliqué pour moi de faire confiance à une femme. Ce positionnement de ma part était certainement lié à mon vécu. Je savais d’expérience que certaines de mes réactions me faisaient passer pour un grossier personnage vis-à-vis de la gente féminine. Lorsque j’en prenais conscience, c’était généralement trop tard. Dans la plupart des cas, je finissais étaler au sol en ayant très mal quelque part… ou à plusieurs endroits. Il faut dire ce qui est : les femmes de mon entourage proche avaient un certain caractère que j’avais appris à fuir ou à éviter.

Comment pouvais-je aujourd’hui croire les paroles d’une inconnue alors que je me méfiais des membres de ma propre famille ? Mon interlocutrice se voulait rassurante dans ses paroles. Devais-je pour autant lui faire part de mes doutes ? La situation était fort délicate. Si nous devions composer en tant que maître et élève, un climat de confiance ne devrait-il pas s’instaurer entre nous ? Trop de questions. Pas assez de réponses. Devais-je suivre ses consignes aveuglément ? Je lui avais demandé son aide. N’était-elle pas censée connaître la meilleure démarche pour cet apprentissage ? Ce n’était pas la première fois qu’elle enseignait l’une de ses techniques. La logique voudrait que cet individu connaisse le sujet et que je lui accorde ma confiance.

« Si cela est p… possible, j’aimerais partir sur une technique offensive de rang C. »

Mes lacunes en matière de techniques étaient bien trop nombreuses pour que je m’autorise à faire la fine bouche. Je devais prendre sur moi, laisser de côté mes doutes durant le temps d’un apprentissage. En étais-je seulement capable ? Quant à lui montrer ce que je savais faire… Je déglutis difficilement. Mes faiblesses dans ce domaine étaient - de mon point de vue - si impressionnantes que j’avais honte de lui montrer mes médiocres performances. Demoiselle Katsuko allait pouvoir admirer l’étendue de mon pitoyable niveau. Je m’inclinais devant elle pour la remercier.

« Je vous prie d’accepter toute ma gratitude. Je vous suis reconnaissant d’accepter de m’entraîner… »

Tous les moyens étaient bons pour repousser l’inévitable, n’est-ce pas ? Pourquoi me mettre autant de pression pour un tel exercice ? Je me connaissais suffisamment pour savoir que mon cerveau était passé en mode « reptilien ». Des trois modes connus du cerveau, le reptilien gérait les comportements primaires et instinctifs, ceux que l’être humain avait développés depuis son apparition sur terre il y a plusieurs milliers d’années. Pourquoi étais-je étonné de le voir s’activer à un tel moment ? C’était à prévoir.

Les entraînements et les apprentissages que ma mère et ma grand-mère m’avaient dispensés se terminaient toujours avec des bleus. Leurs contenus variaient d’un jour à l’autre. En tant que professeur, elles étaient dures et n’employaient jamais la manière douce. Elles estimaient que c’était pour les pleutres et autres individus de la même trempe. Parfois, j’aurais aimé qu’elles utilisent cette façon de faire. Visiblement, c’était trop leur demander. En réaction, mon cerveau avait surdéveloppé ses instincts de survie.

Je me déplaçais pour me retrouver à une dizaine de mètres de mon enseignante, histoire d’avoir l’espace nécessaire requis pour effectuer mes techniques. Je sortis un kunaï, m’accroupis et me mis à creuser un trou d’environ dix centimètres de diamètre. Étant en hiver, le sol était dur et l’opération dura - à mon sens - douze interminables minutes. Lorsque la profondeur de l’excavation fut d’une vingtaine de centimètres, je rangeais mon arme et sortis un shuriken. Je le mis dans l’orifice avant de remplir l’espace avec la terre mise tantôt sur le côté.

Je me relevais et vins souffler sur mes mains. J’étais un imbécile. Bien qu’il était nettement plus pratique de creuser sans gants, je n’aurais pas dû les retirer. Le froid de l’hiver commençait à avoir raison de mes doigts. Je tentais de les bouger pour les réveiller. Je me mis à ronchonner devant ma bêtise. Pour qui allait-elle me prendre ? Certainement pour un idiot. Quelle idée d’avoir laissé la place au cerveau reptilien. J’avais hâte que le cerveau cognitif reprenne ses droits. Je m’inclinais une nouvelle fois devant mon senseï.

« Je… Je vous remercie pour votre patience. »

Je pris une grande inspiration et me mis en position. Tout allait bien se passer… du moins, je l’espérais ! Je m’étais entraîné dur. Ces techniques doton étaient, certes, de rang peu élevé, mais elles avaient nécessité beaucoup de préparation et d’exercices pour que je puisse les maîtriser. Je me décidais à enchaîner les techniques et commençais par le bouclier doton. J’exécutais le signe incantatoire correspondant et un amas de terre vint se former autour de mon bras droit.

Je me connaissais assez bien. Si j’avais débuté la démonstration par cette technique, c’était pour une raison bien précise. Connaissant ma légendaire maladresse lorsque je n’arrivais pas à gérer mes émotions, j’étais bien capable de me blesser avec le shuriken enterré. Sa présence était néanmoins nécessaire pour que je puisse exécuter ma seconde technique. Pour être certain de réussir cette technique du premier coup, je m’étais placé face au petit monticule marquant l’emplacement du shuriken. Je visualisais mentalement l’arme que j’avais enterrée. Je pris une grande inspiration. Je bloquais ma respiration au moment de composer les signes. Je relâchais toute la pression accumulée en expirant lentement au moment où le shuriken sortit de terre. Il ne fut pas projeté très haut dans les airs, mais c’était suffisant pour remplir le contrat passé avec demoiselle Katsuko.

Au moment de l’extraction du shuriken, j’avais toutefois pris soin de me protéger le visage avec mon bras droit, au cas où je me sois retrouvé sur sa trajectoire. Quant à la dernière technique, je me mis face à la jeune femme. Je me concentrais à nouveau. Enfin, je tentais. Je finis par fermer les yeux pour ne plus avoir mon senseï en visuel. Ce fut un véritable échec. Rouge de honte, mes bras retombèrent le long de mon corps. Je finis par admettre :

« Je… Pardonnez-moi… Je… Je me suis focalisé sur votre tenue… Je n’aurais pas dû… Je… Je la trouve vraiment perturbante… Et… euh… Je… »

Oulah. Il ne fallait pas que je me lance dans des explications. Ma légendaire maladresse allait encore frapper, ne me laissant alors d’autres choix que de m’enfoncer dans ma propre honte. Demoiselle Katsuko n’avait pas besoin de tout savoir de mes états d’âme. D’ailleurs, elle n’était pas là pour ça. Je devais donc aller à l’essentiel. Je lui indiquais donc les informations suivantes, avec un débit très rapide et sans prendre le temps de respirer :

« … Je vous prie d’excuser par avance mon impolitesse ! Je vais effectuer ma dernière technique dos à vous pour… euh… pour réussir à faire les mudras sans me tromper. »

Sans demander mon reste, je me mis dos à elle. Je dus m’y reprendre à trois fois pour faire correctement la suite de signes incantatoires. C’est dans un soupir de soulagement que le mur de terre se dressa devant moi. Maintenant que le premier exercice était terminé, je ne sus plus où me mettre. Je voulais devenir une toute petite souris pour ne pas avoir à faire face à mon senseï. Pourtant, ce n’est pas mon mètre quatre-vingt-dix-huit qui allait me permettre de disparaître.

Je pris une décision ridicule. Ne souhaitant pas faire face à mon compagnon, de peur d’y lire de la déception ou de la moquerie, je fis le choix de me déplacer vers elle à reculons. Je manquais plusieurs fois de me vautrer sur le sol. Cela ne m’arrêta pas pour autant. Lorsque je fus devant elle et qu’elle put admirer mon incroyable (non, je rigole) dos, je lui fis savoir d’une toute petite voix :

« Euh… Je… J’ai fini… »

Bien vu, Sherlock ! Elle n’était pas stupide. Elle avait déjà dû le comprendre depuis bien longtemps. Je n’osais plus parler, retenant ma respiration en attendant son jugement sur ma démonstration.

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Chinoike Katsuko
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Ven 14 Oct 2022 - 21:56
La jeune femme toisait le soldat teikokujin avec un amusement caché. Ses manies, sa crainte visiblement insurmontable alors qu'elle ne faisait rien d'autre qu'être présente et lui parler paisiblement, tout juste lui demandait-elle un petit exercice pour voir où il en était... Tout montrait chez lui un manque de confiance en soi assez impressionnant. Elle qui n'avait jamais de doutes quant à ses capacités était toujours enjouée à l'idée de voir quelqu'un paniquer pour des choses aussi simples. L'importance était négligeable, il n'y avait aucune raison d'avoir peur, et pourtant il était terrifié. Pour elle qui avait vu l'enfer à de nombreuses reprises, elle ne pouvait que s'en amuser.

Il spécifia enfin sa requête, une technique offensive assez faible donc, puis accéda à sa demande à elle, celle de lui montrer ce dont il était capable. Il commença par créer un petit bouclier de roche, basique mais efficace pour se protéger de petits assauts ou d'objets lancés par des non spécialistes. S'en suivit un rituel étrange qui se termina par l'enfouissement d'un shuriken. Dubitative, la vampire observa l'apprenti qui lui faisait face, incapable de déterminer ce qu'il comptait faire par la suite.

Quand enfin il réalisa quelques mudras, il ressortit l'objet de la terre. Voilà qui était un peu plus intéressant.

« Curieux... Et intéressant. »

C'était une technique plutôt imaginative et pratique pour affronter quelqu'un qui tentait de se dissimuler dans la roche, comme elle-même aimait le faire.

« Tu es capable de le faire sur des gens ? Enfin... Quelles sont tes limites avec cette technique ? »

Creusant un peu le sujet avant de le laisser terminer, elle ne put s'empêcher de rire alors qu'il rougissait et se tournait à la suite d'une tentative ratée de technique. Un rire honnête qui n'était pas moqueur mais plus un signe de désarçonnement, surprise par la réaction qui lui semblait surjouée tant elle lui paraissait énorme.

« Allons, je te fais tant d'effet que ça ? Respire, prends ton temps, tu vas y arriver. Et encore une fois, c'est juste pour savoir d'où tu pars, et pour l'instant, sache que tu es au dessus de la moyenne de ceux à qui j'ai enseigné ici. La plupart ne savaient rien faire en venant me voir. »

Elle espérait ainsi qu'il parvienne à se ressaisir, car si cela l'amusait pour l'heure, s'il ne parvenait pas à se concentrer, elle ne pourrait pas se permettre de continuer de travailler avec lui. Le temps perdu ne l'intéressait pas. Heureusement, il parvint à se concentrer à nouveau et termina ce qu'il avait tenté de faire en lui tournant le dos, un mur de roche. Pas bien solide, il faisait tout de même l'affaire pour se protéger de techniques basiques.

« Par contre tu vas rapidement changer d'attitude. Je veux bien t'accorder du temps, mais si même pour te déplacer, tu dois faire toute une histoire, alors on s'arrêtera là. Compris ? »

Katsuko avait reprit un air sérieux, plus sévère qu'elle ne l'était jusque là. Elle acceptait les erreurs, elle acceptait une gêne ou un blocage passager. Mais il s'approchait rapidement de la limite que pouvait tolérer la nukenin. Il ne tenait qu'à lui de ne pas franchir la limite.

« Bien. Tu m'as demandé de t'apprendre une petite technique offensive, voici ce que je te propose. »

Visant le mur invoqué par le débutant à ses côtés, elle enchaîna quelques mudras qui firent se décrocher du sol une dizaine de senbons. Elle projeta ces derniers sur une ligne à la base du mur, le perçant à de multiples endroits et brisant sa tenue. S'approchant par la suite de la structure qui semblait encore tenir, elle n'eut qu'à appuyer légèrement dessus pour le faire basculer en arrière.

« Cette technique n'est pas particulièrement grandiloquante, mais si tu parviens à bien la placer, tu peux tuer même avec ce genre d'attaque. Ou blesser suffisamment quelqu'un pour l'empêcher de continuer le combat. Essaie de créer un senbon déjà. Pas de l'envoyer, juste de l'extraire de la terre. Quand tu feras des projectiles corrects, on s'occupera de l'envoi, puis de la technique complète. »

Technique à apprendre:
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Hagiwara Kentaro
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Jeu 9 Fév 2023 - 10:57
« Le talent provient de l’originalité, qui est une manière spéciale de penser, de voir, de comprendre et de juger. »
De Guy de Maupassant, écrivain français.

Curieux et intéressant ? Vraiment ? Était-ce un compliment ou… autre chose ? Dans ma famille, il était coutume que le mot « intéressant » soit utilisé après trois points de suspension lorsque nous trouvions quelque chose de bizarre, étrange. Était-ce vraiment le cas ici ? Non. Je pense que cela n’était pas approprié dans ce contexte. De plus, demoiselle Katsuko n’avait eu aucun contact, de près ou de loin, avec les membres de mon clan. Cela serait donc vraiment curieux qu’elle connaisse l’utilisation de cette expression. Le contexte était bien trop précis pour que son usage soit répandu. Prenons-le comme un compliment.

« Euh… »

Mon esprit s’était encore égaré. J’avais la concentration d’une moule. Et encore ! Dans ce cas-là, ce serait insulter la moule que de me comparer à elle. Vivre l’instant présent. Pour cela, mon professeur du jour devait avoir toute mon attention.

« … Je suppose que c’est possible. Je n’ai toutefois jamais essayé. L’une des conditions de réussite de cette technique, c’est que je dois savoir avec précision où se trouve l’objet ou l’individu. »

Je croisais les bras sur mon torse et une petite moue pensive s’invita sur mon visage.

« Réflexion faite, je pense qu’il me serait très difficile de l’utiliser sur un être vivant, quel que soit les circonstances. Ne possédant aucune technique de détection et n’ayant aucun penchant dans ce domaine d’expertise, il me paraît peu probable de connaître l’emplacement de ma cible avec précision. »

Lorsque mon cerveau était occupé à toute autre chose que ma relation avec la gente féminine, mon bégaiement disparaissait totalement et je reprenais de l’assurance. Ne cherchez pas à comprendre. Je me fatiguais moi-même à tenter de comprendre comment je fonctionnais. Parfois, mon comportement était totalement irrationnel. Enfin… plus souvent que parfois. Mais cela, je n’étais pas prêt à l'admettre. Qu… Quoi ? Alors que j’avais repris un semblant de contenance, voilà que… Enfin… c’était quoi cette question ? Vite… Changement de sujet. Je me concentrais sur mon mur doton.

Quand j’eus finis, je lui annonçais la fin de ma démonstration. Sa tirade suivante me fit me tourner directement face à elle, blanc comme un linge. Son ton sévère… Son air sérieux… Aaaaaaaah ! Elle faisait tellement peur. Quelques secondes de silence flottèrent dans les airs. Mon professeur semblait attendre une réponse. Que… Qu’est-ce que je devais lui dire ? La vérité était la meilleure alternative à toutes celles auxquelles mon esprit pensait.

« C… Compris ! »

J’ajoutais d’une petite voix, toutefois audible par mon interlocutrice :

« De toute façon, vous ne ferez jamais aussi peur que mes grands-mères… »

Je m’empressais d’ajouter après avoir jeté un petit coup d’oeil dans sa direction :

« Enfin… avec un peu d’entraînement, je suis certain que vous ne seriez pas loin de leur niveau. »

Un air horrifié vint s’afficher sur mon visage.

« De plus, si grand-mère Sakura le savait, elle prendrait un malin plaisir à vous entraîner… Oui… Rien que pour m’embêter ! »

Je secouais vivement la tête.

« Vous ne rencontrerez jamais grand-mère Sakura ! »

Mon regard inquiet vint se poser sur la jeune femme.

« Hein ? Pas vrai que vous ne rencontrerez jamais grand-mère Sakura ? J’me fais déjà bien assez martyrisé comme ça pendant ses entraînements ! Je n’ai pas envie d’avoir une version plus… comment dire… plus super vilain de vous ! Vous faites déjà bien assez peur comme ça ! Je suis sûr que vous n’avez pas besoin de ses cours pour savoir comment faire peur à vos élèves, hein ? »

C’était comme si un mur de glace venait de se briser. J’étais, certes, très maladroit dans mes propos, mais j’avais arrêté de bégayer. Comme si cette mise au point avait été un électrochoc.

« Et puis… Et puis en plus, vous ne me faites pas d’effet ! Vous… »

Ah non, il ne fallait pas que je recommence à bégayer. Elle m’avait prévenu. Je voulais vraiment faire cet apprentissage.

« … Enfin, pas dans ce sens-là… Je ne suis pas du tout intéressé ! »

Aaaaaaah ! Mais à quoi je pensais en affirmant ça ? Quelle idée de sortir le fond de ma pensée sans aucun filtre. J’allais encore passer pour le goujat de service.

« Vous m’impressionnez juste. C’est tout. »

J’ajoutais en ronchonnant.

« Je vais me faire dégommer la tronche par ma fille de trois ans si je ramène une femme à la maison… Même si c’est juste en toute amitié. »

Je poussais un soupir de soulagement lorsque nous passâmes à l’apprentissage à proprement parler. Elle me fit une démonstration de la technique offensive doton qui fera l’objet de son cours. Mes yeux s’arrondirent lorsque des senbons sortirent du sol et vinrent attaquer en masse la base de mon mur. Celui-ci finit par s’écrouler car il n’avait plus aucune tenue. Mon regard s’illumina et un grand sourire vint se figer sur mon visage.

« Cette technique est carrément trooooop cool ! »

Un petit garçon. Voilà ce que demoiselle Katsuko avait en face de lui. Un petit garçon d’un mètre quatre-vingt-dix-huit heureux et surexcité à l’idée d’apprendre cette nouvelle technique.

« Grandiloquente ou pas, cette technique a trop la classe ! »

Il ne fallut pas me le dire deux fois. Lorsqu’elle me proposa de me mettre en place pour faire sortir de terre des senbons, j’ajustais ma position et… rien du tout. Sa consigne était pourtant très claire, mais je n’avais aucune idée de comment je devais m’y prendre. Quelle déception ! À vouloir être trop pressé, j’en avais oublié l’essentiel. Si grand-mère Sakura avait été là, je me serais pris un coup de canne sur la tête.

« Comment je dois m’y prendre, Katsuko-senseï ? »

Je me redressais, croisais à nouveau les bras sur mon torse et une grimace digne des plus grands chercheurs vint se figer sur mon visage. J’étais concentré. Si de la fumée avait pu sortir par mes oreilles, il y en aurait eu une quantité phénoménale tant je réfléchissais.

« Est-ce que les senbons correspondent à une partie de la suite de mudras que vous avez faite tantôt ? Si oui, les senbons correspondent à quels mudras… s’il vous plaît ? »

Je n’avais pas été attentif au point de retenir les mudras qu’elle avait utilisés pour cette technique. J’étais bien trop occupé à regarder les effets de celle-ci.

« Et… Et puis… comment vous faites pour choisir le nombre de senbons ? Je ne pense pas que la suite de mudras suffise pour les créer… enfin, je veux dire… sinon, ça serait à la portée de tout le monde… même ceux qui n’ont pas de chakra… »

Aïe. Première difficulté. Je n’arrivais pas à comprendre comment former les senbons.

Résumé:
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[Apprentissage] Doton, doton, es-tu là ? [PV Katsuko]

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