Excursion à Urahi - Libre

~ Urahi - Automne 204 ~

S’arrêtant au début du célèbre pont Araho, l’unique chemin qui menait vers la ville fortifiée d’Urahi, tu levas la tête pour scruter le haut de la haute muraille. Des silhouettes s’y mouvaient mais la distance ne te permettait point de distinguer le visage des personnes qui s’y activaient. Ne souhaitant pas fouler le pont sans y être invité, tu restais donc sagement immobile à l’entrée de celui-ci ; attendant patiemment que quelqu’un vînt à ta rencontre.

Alors que tu patientais, tu te demandais si tu avais pris la bonne décision en se rendant dans la Capitale que tu souhaitais pourtant éviter depuis ton arriver dans ce pays. Tu avais retrouvé Jun - celle qui était à l’origine de ta présence au sien de l’Empire du Feu - ou plutôt elle avait réussi à te retrouver dans le petit village non loin d’ici où tu avais fait une halte. Vous aviez longuement discuté puis, contrairement à ce que tu espérais, vous vous êtes de nouveau séparés.

En se rendant au Pays du Feu, tu avais espéré pouvoir être avec Jun que tu considérais comme ta petite sœur de cœur mais, il s’était révélé que, comme par le passé, votre choix de lieu de vie différait. Jun ne souhaitait pas quitter Hi et toi, tu ne désirais pas abandonner Kaminari. Ce qui avait alors mené à une inéluctable nouvelle séparation. Jun était partie pour Urahi - où elle avait des choses à régler en urgence - et tu étais restée dans ton coin à réfléchir sur ce qui tu allais entreprendre ; à un nouveau chemin à emprunter et sans l’être que tu avais tant espéré avoir à tes côtés.

Après mure réflexion, tu avais décidé de te rendre finalement à Urahi avant de rentrer à Kaminari. Tu espérais pouvoir passer un peu de temps avec Jun, avant de la quitter peut-être pour un long moment, mais tu pensais aussi qu’il serait fort dommage de partir sans en apprendre sur Urahi. Lieu de refuge de la force militaire de ce pays qui étais jadis l’ennemi de ta patrie et qui le redeviendra surement un jour. Après tout, la paix n’est jamais éternelle. L’ami d’aujourd’hui peut être l’ennemi de demain sans qu’on s’y attendît. Et, en apprendre sur son ennemi était toujours un avantage.

C’était donc dans l’unique but d’en apprendre sur Urahi et ses habitants - en plus du moment espéré passer auprès de Jun - que tu te retrouvasses à la porte de la Capitale de l’Empire du Feu …

Le jour de ton arrivée aux porte du village, il pleuvait. C'était là un doux euphémisme pour dire qu'il tombait en fait des trombes d'eaux qui te trempait jusqu'aux os. Tu n'avais qu'une seule envie, passer rapidement l'entrée des lieux pour rejoindre une auberge ou tout autre lieux qui te permettrait de te sécher et te réchauffer, mais la réalité était tout autre.

Malheureusement pour toi, il te fallait attendre dans le froid de la saison que les gardes fassent les vérifications nécessaires. Si eux étaient à l'abri, plus ou moins compte tenu leur abri de fortune en bois, ils ne semblaient pas pressés et œuvraient surtout consciencieusement pour ne rien laisser de côté.

Au terme des échanges où tu avais du donner ton identité, quelques goutes de ton sang, subit un questionnaire sur les raisons de ta présence ici et une vérification chakratique, les gardes ont décidé d'ouvrir les portes pour que tu puisses entrer en ville et y régler tes affaires, non sans t'avoir prévenu qu'à la moindre échauffourée, tu visiterais les geôles, dans le meilleur des cas.

Spoiler:

Excursion à Urahi - Libre

~ Urahi - Automne 204 ~

Alors que tu patientais dans le froid d’automne, il se mit soudain à pleuvoir et pas qu’un peu mais c’était un véritable déluge qui tombait sur ta tête. Si le froid ne te dérangeait guère, car tu y étais habituée, tu trouvais cependant la pluie glaciale très désagréable.

Aussitôt que l’averse t’avait frappé de plein fouet, tu avais déployé un parapluie de plus singulier au-dessus de ta tête. En effet, tu avais créé celui-ci à partir de l’élément dont tu avais la maîtrise : le métal. Après quelques mudra expéditifs, l’objet s’était formé dans ta main droite et dans une proportion suffisante pour t’abriter entièrement de la forte pluie, même si la violence de cette dernière ne souhaitait épargner tes malheureux pieds.

Tu fixas un moment tes bottes qui continuaient à se faire éclabousser par la pluie malgré ton parapluie avant de relever le regard vers la muraille qui abritait Urahi. A cause de l’épais rideau de pluie, tu ne parvenais plus à distinguer la moindre silhouette alors il t’était impossible de savoir si les gardes t’avaient vu. Alors, tu décidas de t’avancer jusqu’à un abri de fortune en bois qui se trouvait à côté de la grande porte de la ville. Sans même t’inviter à te mettre à l’abri du froid et de la pluie, des gardes te questionnèrent, et longuement, afin de connaître en détails la raison de ta visite en plus de ton identité. Après une vérification chakratique, tu dus céder quelques gouttes de ton précieux sang. N’ayant rien à cacher, en plus d’avoir hâte de te mettre au chaud, tu te laissas faire sans te poser la moindre question.

Après avoir été avertie que tu finirais aux geôles à la moindre escarmouche, les portes d’Urahi te furent ouvertes. Après avoir remercié les gardes par une simple inclinaison de tête, tu franchis enfin le seuil de la Capitale du Pays du Feu ...

HRP: