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Un chat dans la tête. [PV Akimichi Chi]

Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

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Ven 22 Avr 2022 - 23:32
Câliner son chat est préférable à caresser l’idée, surtout quand elle n’a ni queue ni tête.
De Marcel Ohayon.

Ayumi était fâchée contre moi. Je n’appréciais guère lorsque ma fille me faisait la tête. Cet incident occupait mon esprit tout entier alors que je marchais vers l’un des quartiers se trouvant au sud du palais impérial. Mon enfant m’en voulait terriblement d’être moins présent auprès d’elle. Depuis ma prise de fonction en tant que soldat, je me devais de servir fidèlement l’Empire. Malheureusement, ce n’est pas moi qui choisissais mes heures de travail. Bien que je ne sois pas encore parti en mission, les affaires liées à mon métier me prenaient un temps fou. Je faisais de mon mieux pour allier mon activité professionnelle à ma vie de famille : jusqu’à présent, c’était un terrible échec.

Je fis la grimace lorsque mes pensées se tournèrent précisément vers l’incident qui avait mené Grand-mère Sakura à me chasser de la maison familiale alors que j’étais venu m’occuper de ma fille. Cette dernière avait piqué une crise. Au cours de celle-ci, elle m’avait jeté le contenu de sa petite cuillère à la figure et poussé son bol par terre. Le récipient avait fini sa course sur le sol, répandant avec une disgrâce sans pareille son contenu. J’étais complètement largué par la situation. Devant mon désarroi, maman avait fini par venir à mon secours et avait puni Ayumi. Quant à moi, je me retrouvais à errer dans les rues de la capitale pour, selon les dires de grand-mère Sakura, « m’aérer l’esprit »

Ce vagabondage avait cessé d’en être un lorsque, par un pur hasard, j’entendis deux commères discutées devant l’échoppe d’un drapier. D’après leurs dires, un chat habillé en saltimbanque sévissait dans le quartier vers lequel je me dirigeais actuellement. Toujours d’après elles, cet animal volait aux riches pour donner aux pauvres. À bien y réfléchir, j’avais déjà entendu parler de ce félin au centre d'entraînement. Selon trois soldats, cinq de nos camarades avaient eu à faire à lui. Dans leur histoire, ce matou était non pas un bon samaritain, mais un réactionnaire radical qui en voulait personnellement au pouvoir en place.

Comme disait bien trop souvent grand-père Hiro, « ce genre d’histoire abracadabrante cache toujours une aventure intéressante. » Oui. Il appréciait particulièrement faire des rimes, même lorsque l’occasion ne s’y prêtait pas. Pour en revenir à nos moutons, sachez que j’ai poliment interrompu la conversation des deux femmes pour en apprendre davantage sur cette curieuse bête. Elles m’avaient alors donné une adresse : celle de La Gorge Zigouillée. Je crus d’abord à une mauvaise plaisanterie : quel individu sensé aurait appelé un endroit avec un nom aussi lugubre que celui-ci ? Néanmoins, devant leurs mines résolues, je dus me rendre à l’évidence : ce genre d’énergumène existait réellement. Je les remerciais comme il se devait avant de partir.

Le quartier où se trouvait La Gorge Zigouillée avait été particulièrement touché par les événements des dernières années et avait beaucoup de mal à relancer ses activités marchandes et commerciales. Certains racontaient même que ce lieu était devenu l’un des endroits les plus dangereux de la capitale. Ce qui se disait sur cette zone était suffisant pour me donner l’adrénaline nécessaire pour surmonter la peur qui s’était logée au creux de mon ventre. Je n’étais pas particulièrement porté sur la violence : je l’avais même en horreur, mais je savais pertinemment bien que j’avais les compétences nécessaires pour me défendre si cela s’avérait nécessaire.

« Salut, beau gosse ! Je me sens si seule dans mon grand lit… Ça te dirait de m’accompagner ? »

Je rougis violemment. Cette proposition était indécente. La jeune femme rit sincèrement devant ma gêne.

« Allez, n’aie pas peur, beau gosse ! Je ne vais pas te manger. »

Je repris tant bien que mal contenance. Ce n’était pas évident de rester maître de soi-même lorsque la situation mettait très mal à l’aise l’un des protagonistes.

« Salutations sur vous, charmante demoiselle. Bien que votre proposition soit des plus alléchantes… »

Un petit mensonge ne pouvait pas faire de mal. Mon interlocutrice ne faisait pas un métier facile. Je n’osais imaginer le peu de considération qu’un grand nombre de ses clients devaient lui accorder. Elle avait très certainement conscience de sa situation précaire et n’avait donc certainement pas besoin que je m'apitoie sur son sort.

« … je me dois de la décliner. »

Quant à la suite, il n’y avait aucune raison que je lui cache la vérité.

« Voyez-vous, je suis à la recherche d’un mystère. J’ai entendu dire qu’un chat sévissait dans le coin. Pour certains, c’est un saltimbanque qui vole aux riches pour donner aux pauvres. Pour d’autres, c’est un réactionnaire radical qui en veut personnellement au pouvoir en place. »

« Qui es-tu pour t’intéresser à une telle histoire ? »

« Un homme qui… »

« N’appartiendrais-tu pas aux corps armés de l’empire ? »

« En effet, je suis soldat. Néanmoins, je suis de repos aujourd’hui et je viens ici sur mon temps libre. »

« N’as-tu pas mieux à faire ? »

« Actuellement, non. Ma fille me fait actuellement la tête. J’ai dans l’espoir de résoudre ce mystère et ainsi avoir une bonne histoire à lui raconter ce soir à mon retour… »

« Tu es un drôle de bonhomme… »

« Ah… c’est à cause du nœud papillon ? »

Tout en posant la question, j’indiquais l’objet que je portais autour du cou.

Noeud papillon que porte Kentaro:

« S’il n’y avait que ça… »

J’haussais les épaules, avant d’ajouter posément :

« Je ne suis pas là pour plaire à tout le monde. J’ai bien conscience que je peux paraître étrange et décalé, mais je suis moi. Je n’ai nullement l’intention de changer pour paraître plus… normal. Je suis là pour résoudre un mystère et je suis bien décidé à l’élucider avant la nuit tombée. D’ailleurs, à ce propos… vous pourriez m’indiquer précisément le chemin à suivre jusqu’à La Gorge Zigouillée, s’il vous plaît ? J’ai bien peur de m’être quelque peu perdu. »

La jeune femme eut l’amabilité de faire un bout de chemin avec moi. Je lui offris mon bras le temps du voyage. Je profitais de sa compagnie pour lui poser quelques questions sur ce fameux mystère que je souhaitais résoudre. Je n’appris pas grand-chose de plus sur le chat en question. Néanmoins, j’obtins un nom : monsieur de la Poype. C’est comme ça qu’il se faisait appeler, même si tout le monde savait que l’appellation qu’il se donnait n’était qu’un sobriquet. C’était un marin trop vieux pour reprendre la mer. Il était toutefois connu par son extraordinaire mémoire. Une rumeur sur son compte racontait qu’il avait une bibliothèque entière dans sa tête. Mon interlocutrice, répondant au doux nom de Candice (bien que je me doutais que cela ne soit qu’un pseudonyme de plus), me laissa à quelques pâtées de maisons de ma destination.

« Je vous remercie pour votre aide, demoiselle Candice. Votre compagnie fut fort plaisante. Je vous souhaite une agréable journée. »

Ayant bien conscience de la situation, je lui donnais une somme raisonnable de ryôs pour sa compagnie et les informations fournies, aussi maigres soient-elles. Je la saluais et partis d’un bon pas en direction de la taverne. Lorsque la devanture de La Gorge Zigouillée fut dans mon champ de vision, j’avisais un muret de l’autre côté de la rue. Celui-ci me donnait une vue parfaite sur la façade de l’auberge. Je vins me poser sur ce dit-muret. Je sortis ma pipe de voyage de mon sac, mis du tabac à l’emplacement dédié, et l’allumais. Toute enquête digne de ce nom commençait par de l’observation. De plus, le lieu n’ayant pas la meilleure des réputations, je voulais savoir dans quoi je m’embarquais avant de pénétrer à l’intérieur. Et quoi de mieux que d’observer les clients de ce lieu pour se faire une idée de ce qui se tramait dans le coin ?

Spoiler:


Dernière édition par Hagiwara Kentaro le Dim 1 Mai 2022 - 11:35, édité 1 fois
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Akimichi Chi
Akimichi Chi

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Dim 24 Avr 2022 - 16:25
Un jour de repos. C’était rare. Et Chi aurait bien utilisé ce dernier à ne rien faire pour enfin pouvoir se reposer. Profiter de la vie quoi, la vraie, celle où on ne fait que manger et dormir. Hélas cette nouvelle vie de soldat était éreintante. Mais entre se balader ou se faire enguirlander par sa mère toutes les cinq minutes le choix était vite fait. L’Akimichi avait beau avoir un travail maintenant cela ne lui permettait pas pour autant de subvenir seul à ses besoins. Il fallait dire qu’il n’avait pas vraiment cherché. Et puis sa mère réclamait pas mal de son argent prétextant qu’il était nourri, logé et blanchi depuis bien trop longtemps. Il fallait qu’il paye ses dettes qu’elle disait. Et puis il coûtait toujours en nourriture.
« Elle peut parler cette grosse vache. C’est elle qui mange tout à la maison. »
Mains dans les poches il regardait le sol en trainant la patte. Il marmonnait dans sa graisse tout en frappant dans un caillou qui était donc contraint d’avancer au rythme de ses pas.

Son ventre se mit à gargouiller.
« Arrrrrrrrrhhhhhh ! J’ai faim ! » S’exclama-t-il en regardant le ciel la bouche grande ouverte comme s’il allait pleuvoir de la nourriture.
Mais il n’avait pas pris à manger et n’avait pas beaucoup d’argent sur lui. Alors il parti en quête d’un concours de nourriture. En effet cela pouvait sembler bizarre mais il avait, depuis plusieurs mois, l’habitude de tomber sur ce genre de concours toujours au moment opportun. Souvent cela voulait dire nourriture gratuite pour lui, pour peu qu’il gagnât. Ce qui arrivait toujours… Ou presque !

Il avait beau déambuler, il ne trouva rien. Son ventre faisait un bruit si indécent que certains passants se retournaient quand l’Akimichi était à proximité. Il les ignorait, il avait l’habitude des regards dédaigneux. Il s’était bien éloigné des quartiers qu’il côtoyait habituellement, si bien qu’il ne savait même pas où il était. Les rues commencèrent à de venir de plus en plus délabrés, comme négligées par leurs propres riverains. Il essayait de se faire tout petit, c’était simple pour lui mais niveau largeur il avait dû mal à passer inaperçu, surtout dans des rues étroites comme celles-ci. Il était loin des rues spacieuses et galeries marchandes du centre-ville. Et la populace était à la hauteur de l’état général.
« Hé mon chou ! »
Quelqu’un sembla s’adresser à lui. Comme un débutant Chi releva la tête avec un faciès interrogatif.
« Ça te dirait une p’tite dinde pour le déjeuner ? »
Ah ! Jackpot, peut-être qu’il avait enfin trouvé une affaire pour manger. La gueuse était habillée légèrement et d’un tissu qui semblait tout droit venu d’un vieux rideau récupéré dans les ordures. Sa peau ne faisait pas vraiment contraste. Grasse et salle, son hygiène laissait terriblement à désirer et Chi se demandait alors s’il serait très prudent de consommer quoique ce soit venant d’elle

Mais son ventre se remit à faire un bruit infernal. Il n’avait pas le choix.
« Oui mais j’espère qu’il y a de belles cuisses, c’est ma partie préférée. »
La remarque sembla étonner quelque peu là sans doute quarantenaire mais elle se reprit assez vite puis élargit son sourire aux dents jaunes.
« Oh mais oui mon chou, regarde par toi-même. »
La mégère commença à relever sa guenille pour dévoiler une cuisse toute vergeturée là où quelques témoins de sa pilosité non entretenue pointaient déjà le bout de leur nez témoignant qu’elle avait sans doute plus de matière entre les jambes que sur la tête.

Chi faillit vomir. Ce n’était pas du tout ce qu’il avait en tête. A cette réaction la femme de joie baissa son presque habit d’un geste vexé.
« Pour 1000 ryos je suis toute à toi. »
Chi n’en croyait pas ses yeux, ni ses oreilles. Quelles erreurs de la nature. D’un coup son environnement devenait plus clair. Autour de lui il commença à comprendre ce bal incessant de vas et viens entre homme et femmes qui partaient s’isoler dans des ruelles. Jamais il ne payera pour subvenir à ce besoin. Il était un bien trop bel homme pour se rabaisser à ce genre de pratique.

Il cracha par terre, aux pieds de cette gourgandine avant de lui lancer d’un air réprimant.
« Arrière, sorcière ! Tu devrais avoir honte de vendre ton sale cul pour gagner quelques sous. »
A ces mots la femme ne se sentit pas de joie. Mais pire encore, celui qui se faisait appeler El Papa dans le quartier fut témoin de la scène et il n’apprécia guerre non plus. Car il était celui qui gérait ses filles et il n’appréciait pas qu’on manque de respect à sa marchandise, sur son territoire.
El Papa : « Hé toi ! »
Quand Chi tourna la tête il vit ce golgoth de presque deux mètres s’approcher de lui un katana à la main. Il ne fallait pas faire de vieux os ici ! L’Akimichi prit la poudre d’escampette. Mais il avait beau courir, la distance qui le séparait de son poursuiveur ne faisait que se réduire. Puis Chi aperçu un bar, d’instinct, il entra dedans. Allez savoir pourquoi, une fois à l’intérieur plus personne ne le suivait. A l’extérieur, le mac connaissant les lieux avait préféré faire demi-tour. Comme s’il était devenue proie lui aussi…

Ce bar se nommait : La Gorge Zigouillée.
« Pfiouuu ! Enfin tranquille ! »
Chi constatait que personne ne rentrait pour le poursuivre. Il balada son regard dans la salle principale de l’établissement dans lequel il venait de pénétrer. Seuls quelques regards discrets se posèrent sur lui, si bien qu’il n’y fit même pas attention. Non car tout de suite il remarqua ce rassemblement, autour de quelque chose.
« Oh ? »
Peut-être un concours de nourriture ? C’était encore son jour de chance, il y croyait. Il s’avança et passa tant bien que mal dans plusieurs rangées de personne pour enfin arriver à l’épicentre de l’animation.
Déception.

Ce n’était pas un concours de bouffe. Mais juste un mec avec une tête de chat qui faisait un numéro. Mais il remarqua le regard déçu de l’Akimichi et il s’adressa à lui.
« Toi ! »
Ces deux gros yeux félins se posèrent sur le soldat en congé.
« Moi ? »
Chi avait regardé derrière lui, personne d’autre ne semblait visé par la remarque. Mais qu’est ce qu’il lui voulait au juste ? Si ce n’était pas de la nourriture ça n’intéresserait pas Chi.
« Oui toi ! C’est ton jour de chance ! »

« Ah bon ? »

« Mais oui ! Regarde cette balle ! »
L’étrange personnage souleva un gobelet sur la table que jusqu’ici Chi avait à peine remarqué. Sous ce gobelet se trouvait une petite balle rouge.
« Tu la vois, elle est là. Et hop hop hop. »
Il posa le gobelet avec la balle dedans et commença à déplacer la balle de gobelet en gobelet. Il y en avait trois en tout. C’était si lent que même un enfant aurait pu suivre la balle.
« Maintenant elle est là ! »
Chi leva les sourcils, c’était ennuyeux.
« Tu veux essayer ? C’est simple. On peut même faire un tour de chauffe gratuit si tu veux. »

« C’est payant en plus ?! »
Chi fit deux gros yeux. Payer pour voir ce piètre spectacle ? Quelle drôle d’idée.
« Et oui ! Tout est fait pour te faire gagner de l’argent. Tu mises sur un gobelet, si la balle est dessous tu remportes le double. »

« Ooooooooh ! »
Chi ouvra une bouche béante de stupéfaction. C’était son jour de chance finalement. Il avait juste à gagner assez de fois pour pouvoir aller se payer un festin.

Un chat dans la tête. [PV Akimichi Chi] Mlq9

« Yooooooooooooooooosssssh. »
Il frappa son poing dans sa main. Il était remotivé comme jamais, il pouvait déjà imaginer le festin devant lui.
« Je suis prêt ! Pas besoin de tour de chauffe ! »
L’intermittent du spectacle eu un sourire coquin et le regard brillant. Un pigeon se dit-il, et un gros ! Cela faisait lontemps
« Oh monsieur est joueur, très bien ! C’est parti ! »
Plumé.

Voilà comment l’Akimichi finit fatalement. Plus un sou en poche, il n’avait même plus de quoi tenter de se refaire. Il lui restait une vieille pièce qui trainait, rien d’utilisable ici. Au départ le bougre l’avait fait gagner. Chi était en confiance après avoir trouvé la balle pendant trois parties d’affilées. Il avait déjà de quoi se payer un repas mais il avait les yeux plus gros que le ventre, et dieu sait que c’est difficile le concernant. Il déchanta très vite. Il commença à enchaîner les défaites. Il aurait pu s’arrêter mais à chaque fois que l’espoir était au plus bas il gagnait de nouveau, le relança. Sans s’en rendre compte, petit à petit et de façon méticuleuse, il avait perdu tout son argent.

Chi avait beau être naïf, il n’était pas si idiot pour gober telle couleuvre.
« Attendez ! »
S’exclama-t-il en essayant d’attraper un des gobelets. Mais son manipulateur était plus habile et il récupéra les trois gobelets en un éclair avant même que l’Akimichi ne puisse les effleurer.

Un chat dans la tête. [PV Akimichi Chi] O33r

« Tricheur !!!! »

« Comment ça ? Comment osez-vous ? Vous avez perdu dans les règles de l’art. »

« Mon cul ! Montrez-moi ces gobelets alors, voir s’ils ne sont pas truqués ! »
Chi commença à se montrer insistant et à vouloir forcer le passage. Peut-être trop. Celui au visage de chat était déjà en train de prendre la poudre d’escampette alors qu’une foule mal intentionnée se massait déjà autour du gros soldat. Ils se craquaient les doigts et le regardaient d’un regard qui demandait du sang. Chi ne le comprenait pas encore, mais il s’était retrouvé dans une situation qui allait vite devenir délicate, comme toujours…

Un chat dans la tête. [PV Akimichi Chi] 38cb
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Hagiwara Kentaro
Hagiwara Kentaro

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Mer 27 Avr 2022 - 23:27
« La devise du chat : qu’importe ce que tu as fait, essaie toujours de faire croire que c’est la faute du chien. »
De Jeff Valdez.

Vu de l’extérieur, cette taverne était aussi sinistre que son nom. Je n’en revenais pas : comment une telle idée avait pu germer dans la tête du propriétaire ? La Gorge Zigouillée. Cette appellation était même désagréable en bouche. A bien y réfléchir, la désignation de ce lieu de délectation pour le gosier et l’estomac avait tout à fait sa place dans l’ambiance générale de ce quartier. Je tirais une nouvelle fois sur ma pipe. Je gardais quelques instants la fumée en bouche, observant les allées et venus des uns et des autres. Je finis par laisser ce nuage toxique s’échapper par mes narines.

Les êtres vivants étaient des individus captivants. Depuis mon poste d’observation, j’avais pu relever quelques informations intéressantes sur le fonctionnement de cette zone. Celui-ci tournait autour de la fascination qu'avaient les humains pour le pouvoir sur autrui. La tranquillité des rues n’était qu’une apparence, une façade que les habitants se plaisaient à donner à tout étranger ne résidant pas dans l’une de ces demeures de fortune. Les transactions étaient monnaie courante. La plupart de celles que mes yeux avaient pu capter n’étaient pas conformes aux lois.

Malgré le métier que j’exerçais, je n’étais pas intervenu. Certes, je ne cautionnais pas ce genre d’actions, mais elles étaient malheureusement nécessaires actuellement pour permettre aux gens de survivre dans notre monde. L’Empire du Feu avait bien morflé ces dernières saisons. La capitale n’avait pas été épargnée par les sévices immuables des humains. Les dégâts engendrés étaient tels que certains peinaient plus que d’autres à se relever. Je me pris à remercier les cieux que ma fille ne grandisse pas dans un tel quartier. Un jour, je réussirai à apporter ma pierre à l’édifice : je souhaitais que la chaire de ma chaire vive pleinement, que ma famille et mes amis puissent vivre pleinement. La survie ne devrait pas figurer parmi les options proposées par l’Empire. Nous valions tous plus que ça. Nous méritions tous de vivre et non de survivre.

Pour en revenir à nos moutons, j’étais convaincu que plusieurs bandes organisées se partageaient le contrôle du quartier. La prostitution faisait partie du tableau. Parmi les brides de conversations des passants qui étaient parvenues jusqu’à mes oreilles, le nom d’El Papa était revenu à plusieurs reprises. La pute qui m’avait abordé tantôt était certainement l’une de ses filles. Le paiement effectué pour service rendu devrait m’assurer une certaine tranquillité : dans ce genre de milieu, chaque intervention - aussi menue soit-elle - se payait. El Papa devait savoir que j’étais là. Cela ne m’étonnerait pas qu’il me fasse surveiller : un étranger de mon gabarit sur son territoire pouvait être une source de problème, d’autant plus que j’étais un soldat. Néanmoins, je n’avais nullement l’intention de faire des vagues… du moins, pour le moment.

J’étais persuadé que Candice connaissait le chat de mon mystère. Pourtant, elle avait habilement et subtilement détourné la conversation pour ne pas avoir à répondre à mes questions. Elle m’avait donné un nom : monsieur de La Poype. Elle était maligne. Elle avait dirigé notre entretien d’une main de maître et les raisons qui l’avaient poussé à me communiquer cette information m’étaient, en cet instant, inconnues. Je ne pouvais faire que des suppositions. Ce monsieur de La Poype devait être à la tête de l’un des partis qui contrôlaient le quartier. Je supposais également qu’il dirigeait ses affaires depuis La Gorge Zigouillée. En effet, les hommes de mains d’El Papa que j’avais pu identifier évitaient bien soigneusement l’endroit : les guetteurs surveillant la taverne ne le faisaient que de loin. De ce fait, le nom de cet établissement était un avertissement tant pour ses adversaires que pour ses clients et les étrangers de passage.

Quant au chat mystère, je ne disposais pas assez de renseignements pour déterminer dans quel camp il se trouvait actuellement. A bien y réfléchir, il pouvait tout aussi bien appartenir à un tierce groupe, comme faire cavalier seul et tirer son épingle des jeux de pouvoir. Je constatais - avec un certain effarement - que la plupart des hommes et des femmes qui défilaient devant ce petit muret ne faisaient même pas attention à moi. Cela me convenait parfaitement car j’étais bien décidé à obtenir le maximum d’informations avant de me jeter dans la gueule du loup : ma pipe et moi avions bien des choses à dire concernant les faits et gestes des individus de ce quartier.

La vérité était que je doutais de plus en plus de mes suppositions concernant monsieur de La Poype. Si je présumais qu’il était à la tête d’une bande organisée, au même titre qu’El Papa, je ne pouvais négliger le fait qu’un troisième groupe agissait dans le quartier : ses membres étaient facilement identifiables. En effet, ils portaient tous un tatouage reconnaissable entre mille : un poignard dont la lame laissait échapper une tête de dragon.

Un chat dans la tête. [PV Akimichi Chi] 79sy
Tatouage du Gang des Diables Tonnerres.
Chef de gang : Big Mama.

Les membres des Diables Tonnerres entraient et sortaient de La Gorge Zigouillée comme si cette taverne était leur quartier général. Je savais que cette bande n’était pas dirigée par monsieur de La Poype, mais par une certaine Big Mama. Si Big Mama avait établi son poste de commandement dans la taverne, alors il était impossible que monsieur de La Poype dirige ses affaires du même établissement. La possibilité que deux gangs rivaux puissent partager un même lieu était ridicule. Monsieur de La Poype était-il vraiment un chef de gang ? Pourquoi Candice m’aurait-elle dirigé vers cet homme si ce n’était pas le cas ?

Je n’eus pas le loisir de pousser plus loin mes réflexions. Un homme d’une certaine corpulence arriva d’une rue adjacente en courant. Il ne me fallut pas bien longtemps pour comprendre quel était le sujet de sa fuite : un individu de grande taille dont la musculature n’avait rien à envier à autrui. Le tatouage sur son torse m’indiqua qu’il appartenait au gang d’El Papa… à moins que ce ne soit El Papa lui-même. Quoi qu’il advienne, la course-poursuite tourna court car le premier phénomène s’engouffra dans la taverne, alors que le second se félicita de ne pas avoir fait la même erreur et rebroussa chemin. Je fronçais légèrement les sourcils : je n’étais pas certain que cela soit la meilleure idée du siècle pour celui qui venait d’entrer dans La Gorge Zigouillée. Néanmoins, il était clair qu’il n’appartenait pas au quartier : il ne semblait pas connaître les règles régissant ce faubourg.

Un chat dans la tête. [PV Akimichi Chi] 901d
Tatouage du Syndicat des Salamandres de Cobalt.
Chef de gang : El Papa.

Cet homme était-il vraiment censé ? Une personne avec un minimum de jugeote ne se serait jamais mis à dos l’un des gangs de ce faubourg. L’extravagance de cet individu fut un argument de poids dans ma prise de décision. Il faut également admettre que ses formes ne me laissaient pas indifférent. Je savais pertinemment bien que j’appréciais bien plus les hommes corpulents que tout le reste. Toutefois, j’emporterais cette information dans ma tombe. Pour terminer, je savais qu’il avait un lien avec les forces armées du Teikoku. Je n’étais pas soldat depuis longtemps, mais j’étais un peu près sûr d’avoir déjà croisé cet homme dans l’une des casernes de la capitale. Ces trois raisons étaient suffisantes pour que je quitte mon observation et que je m’engouffre à sa suite dans La Gorge Zigouillée.

Sentir l’adrénaline parcourir ainsi mon corps était un pur délice. Nous venions de nous jeter dans la gueule du loup. Je n’étais pas certain que mon partenaire d’infortune ait conscience de cette donnée car son attention fut attirée par l’attroupement se trouvant à quelques mètres de nous. Avait-il seulement pris soin de noter que les regards qui nous avaient accueilli étaient ceux de qui nous devions le plus nous méfier ? De par ma taille, il ne me fut pas compliqué d’identifier la source de ce rassemblement : le chat mystère. Un petit sourire satisfait vint se poser sur mon visage. Je ne devais pas crier victoire trop vite. Nous étions loin d’être sortis de l’auberge. Au sens propre comme au sens figuré.

Alors que l’inconnu que je prenais pour mon compagnon d’aventure se frayait un chemin vers le centre de l’animation, je vins vider le contenu de ma pipe dans le cendrier le plus proche de moi. Certains gaillards gardaient un œil - voir même les deux - sur mon camarade. Les autres me surveillaient. C’était de bonne guerre. Après tout, nous étions des étrangers et ils se devaient de protéger leur territoire. Tout en bourrant à nouveau du tabac dans ma pipe, je me déplaçais tranquillement, sans geste brusque, parmi les tables, contournant le chat mystère et sa troupe d’admirateurs. Je comptais deux sorties visibles, en plus de la porte par laquelle nous venions d’entrer : une derrière le bar, et une autre à l’étage. J’étais sûr que d’autres passages avaient été aménagés : les gangs savaient y faire quand il s’agissait de disparaître rapidement lorsque les forces de l’ordre faisaient des descentes.

Parmi les quelques clients éparpillés dans la salle, un seul correspondait à la description faite de monsieur de La Poype. J’allumais ma pipe. Celle du marin n’était pas aussi belle que la mienne, mais était certainement bien plus vieille. Il faisait mine de ne pas s’intéresser au spectacle que donnait le chat mystère. Néanmoins, certaines de ses mimiques faciales le trahissaient : en réalité, il n’en ratait pas une miette. Monsieur de La Poype et le chat mystère travailleraient-ils ensemble ?

Un chat dans la tête. [PV Akimichi Chi] Ssj3
Monsieur de La Poype.

Mon attention se porta quelques secondes sur le centre de l’attention : voilà que mon partenaire était en train de se faire avoir en beauté. Quelle folie lui était passée par la tête ? Il était évident que ce jeu était une arnaque. Il allait se faire plumer. Devais-je pour autant intervenir maintenant ? Non. Cela serait gâcher le peu de temps que nous avions pour glaner un maximum d’informations sur la situation. Je m’approchais du bar où une femme d’âge mûre séchait une chope avec un torchon. Depuis mon arrivée, elle avait donné quelques ordres. Elle tentait de s’effacer le plus possible. Néanmoins, c’était évident que c’était elle qui tenait la baraque. Le traitement que lui offraient tous les membres du gang des Diables Tonnerres était bien différent de tous les autres êtres humains de la zone. La seule explication plausible était que cette femme soit Big Mama… ou l’un de ses proches. Je décidais de miser sur le fait que cette femme était bel et bien Big Mama.

Un chat dans la tête. [PV Akimichi Chi] Ilti
Big Mama, cheffe du Gang des Diables Tonnerres.

« Salut, beau gosse ! J’te sers quelque chose ? »

« Salutations sur vous, madame. »

Un de ses gars se mit à pouffer non loin face à mes manières. Je ne me démontais pas pour autant : chaque être vivant avait le droit au respect.

« Auriez-vous l’amabilité de me servir deux bières s’il vous plaît ? »

« Allonge d’abord la monnaie. »

Je sortis quelques ryos d’une de mes poches intérieures et les fis glisser sur le comptoir. Elle posa brusquement la chope qu’elle tenait dans les mains à côté des pièces que je venais de lui donner et en sortit une deuxième. Je restais très calme. Les tavernes, je les connaissais. Ma famille en gérait quelques-unes en ville. Quelque soit leur niveau, les règles de base étaient les mêmes dans toutes les tavernes. Elle me servit deux bières tièdes. C’était certain qu’elle me testait.

« Il lui faut autre chose, au jeune homme ? »

Les esprits commencèrent à s’échauffer du côté du chat mystère.

« Tout dépend de la suite des évènements, Big Mama. »

Nos regards se croisèrent. Elle savait où elle allait. Je savais ce que je voulais. Je pris ma bière alors que le chat mystère prenait la poudre d’escampette.

« Je vous remercie pour les boissons. »

Je me dirigeais vers mon compagnon d’infortune. Je me frayais un chemin jusqu’à lui. Arrivé à ses côtés, certains des esprits échauffés n’étaient plus aussi certains de vouloir chercher des noises à mon camarade. Je profitais de ce léger flottement pour poser brusquement les deux chopes sur la table. Je voulais que tous les regards soient tournés vers nous. Un rapide coup d’oeil dans la salle me permit de comprendre que monsieur de La Poype avait pris la tangente, au même titre que le chat mystère. Bien. Je pouvais donc en conclure qu’ils étaient tous les deux en affaire. Je tirais une chaise et m’assis de telle sorte que je me retrouve face au comptoir.

« Hey, l’ami ! Puis-je t’offrir une bière ? »

Cette apostrophe s’adressait bien entendu à l’autre soldat de cette taverne. Je lui indiquais la seconde bière sur la table. En attendant sa réponse, je vins jeter une bourse remplie de ryos sur la table. J’espérais ne pas avoir à les dépenser dans leur totalité aujourd’hui. Certains se mirent à murmurer que j’étais complètement fou de sortir une telle somme. D’autres se léchaient déjà les babines à l’idée de pouvoir récupérer la totalité de mon porte-monnaie.

« Big Mama… Nous feriez-vous l’honneur de vous joindre à notre table ? »

L’un de ses hommes lança :

« Eh ! Tu crois que notre patronne peut se faire acheter par une somme aussi ridicule ? »

Je répondis du tac au tac, sur un ton toujours aussi calme :

« Big Mama ne s’abaisserait jamais à de telles bassesses. En revanche, aucune information n’est gratuite en ce bas monde. Après tout, ce n’est pas moi qui ai un problème avec un chat… »

Sur un simple geste de la main de Big Mama, les gros bras du Gang des Diables Tonnerres restèrent en place.

« Que sais-tu, au juste ? »

« Que ces rumeurs concernant ce chat, bien que fondées sur une réalité, ont déformé les informations intéressantes concernant cette affaire. »

« Quelle affaire ? »

« Celle du chat… ou peut-être celle de monsieur de La Poype… à moins que les deux affaires ne soient liées… ou alors il n’y a pas des affaires, mais une seule affaire. »

Big Mama vint à nous. La foule se fendit en deux sur son passage. Elle vint s’asseoir à notre table.

« Tu es un drôle de gars. »

« Je prends cela comme un compliment, madame. »

« Qu’est ce que tu cherches, au juste ? »

« A résoudre un mystère. Vous savez, de ce chat, on en parle dans toute la ville. Certains disent que c’est un saltimbanque qui vole les riches pour donner aux pauvres. D’autres disent que c’est un réactionnaire radical qui en veut personnellement au pouvoir en place. Je suis certain que si on se donne la peine de creuser un peu, d’autres faits pourraient être attribués à ce fameux chat. »

« Mais encore ? »

« Une bonne histoire à raconter à ma fille ce soir lorsque je rentrerais. »

« Une histoire à ta fille ? »

« Oui. Une nouvelle aventure de Naoko, le chasseur de tsukumogamis. Je tire ses aventures de ce que je peux vivre au quotidien. Je me suis fâché avec elle ce matin. Je me disais que c’était une bonne façon de me faire pardonner lorsque je rentrerais. »

« Tu te rends bien compte qu’en me racontant tout ça, tu me donnes les moyens de faire pression sur toi ? »

Je souris.

« Madame, avec tout le respect que je vous dois, vous vous méprenez. Ma fille ne craint rien. Elle vit avec plusieurs utilisateurs des Portes Célestes. Alors, croyez-moi sur parole. Vos hommes et vous n’auriez pas le temps de dire « ouf », que vous mordrez déjà la poussière. »

« Que vaut ta parole, ici ? »

« Absolument rien. Vous êtes maître de votre territoire. De ce fait, vous mentir ne m’avancera pas : cela serait même un frein à l’objectif que je me souhaite remplir aujourd’hui. »

« Et ta femme ? »

La légère crispation de ma mâchoire à cette question ne dut pas échapper à Big Mama.

« Elle est morte lors du massacre de Yugure en 202. »

« Tu élèves donc ta fille seul ? »

« Non. J’ai la chance d’avoir une famille dont les membres sont encore vivants sur plusieurs générations. »

Elle cherchait à savoir si j’étais cohérent dans mon histoire. Je savais qu’elle étudiait toutes mes réactions, cherchant une faille, aussi minimum soit-elle.

« Et lui ? Qui est-ce ? »

Elle montra l’homme enrobé d’un mouvement de tête.

« La seule information portée à ma connaissance à son sujet est qu’il est soldat. Comme moi. Je ne sais en revanche pas à quelle unité il appartient. »

« Vous êtes donc tous les deux soldats ? »

« Ne faites pas comme si vous étiez surprise de l’apprendre. El Papa le sait déjà depuis un moment. Si vous voulez rester dans les affaires, vous devez avoir les informations aussi vite que lui, voir plus vite. C’est l’un des moyens les plus rentables pour vous de garder un contrôle sur ce quartier. Si vous aviez voulu nous faire la peau, vous l’auriez fait il y a longtemps. »

« Qu’est-ce qu’il gagne à participer à ton… mystère ? »

Mon regard se posa sur mon compagnon d’infortune.

« Ce qu’il veut. Je n’ai pas encore eu le temps de lui faire une proposition décente à ce sujet. Je suis néanmoins certain que l’on peut s’entendre. »

« Tu n’obtiendras aucune récompense de ma part. »

« Je vous ai absolument rien demandé. Si je suis ici, c’est pour avoir des informations. »

« Qui me dit que vous ne balancerez pas à la première occasion ? »

« Par pitié ! Arrêtez avec vos superstitions à la con. Votre réseau d’informations dans le coin doit être assez impressionnant. Vous savez très bien qu’il n’y a que lui et moi. Si nous étions venus alors que nous étions en service, nous n’aurions pas été assez stupides pour venir seuls dans votre établissement. De ce fait, la seule conclusion logique est que nous soyons de repos. De plus, si nous voulions vraiment détruire votre business, vous pensez sincèrement que nous aurions choisi une approche aussi grossière ? Ce n’est pas de nous que vous devriez vous méfiez… »

« Selon toi, de qui devrais-je me méfier ? »

« Ce n’est pas moi qui le dis ! C’est votre regard qui l’affirme haut et fort. »

« Et que dit mon regard, monsieur le détective ? »

« Là, dans l’immédiat, que vous me mettriez bien votre poing dans la figure. Tout à l’heure, alors que le chat mystère faisait ses tours de passe-passe, vous vous demandiez comment vous pouviez prouver qu’il était en train de vous plumer ! Je ne sais pas quel accord vous avez passé avec monsieur de La Poype et le chat mystère, mais votre instinct vous dit que cet accord est caduque depuis le début, mais vous ne savez pas comment le prouver. »

« Comment sais-tu tout ça ? »

« Il suffisait d’observer les gens… De plus, si monsieur de La Poype n’avait rien à se reprocher, il n’aurait pas disparu au même moment que le chat mystère. »

« Ton prénom ? »

« Kentaro. »

« Bien. Kentaro. Tu viens de sauver tes fesses… pour le moment. Ce n’est pas le cas de ton compagnon. »

Big Mama posa son regard perçant sur mon camarade et s’adressa directement à lui.

« Et toi, alors, mon chou ? Comment tu t’appelles ? Qu’est-ce que tu fais là ? C’est vrai ce qu’il a dit, Kentaro ? Vous n’vous connaissez pas d’avant ? »

Je ne pouvais rien faire de plus pour lui pour le moment. J’avais fait mon possible pour calmer les tensions. J’espérais que nous n’ayons pas à en venir aux mains. S’il le fallait, je joindrais mes forces aux siennes. Néanmoins, si une telle perspective se présentait, nous risquions de crever comme des merdes au fond du caniveau. Ils étaient clairement trop nombreux pour nous et j’étais convaincu que nous n’avions actuellement pas le niveau pour pouvoir en venir à bout.

HRP:
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Akimichi Chi
Akimichi Chi

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Dim 8 Mai 2022 - 16:52
Chi avait beau se concentrer, il ne comprenait pas grande chose, si ce n’était rien, à la discussion. Il avait cette tête, celle que vous aviez quand un dialogue au dialecte incompréhensible avait lieu sous votre nez. Les sourcils froncés donnaient à ses yeux un aspect encore plus fermé, sa graisse sous cutanée du visage les cachant presque totalement. Le nez relevé tel le groin d’un cochon, il avait les lèvres du haut de sa bouche qui faisait cette forme de cœur laissant apparaître ses dents à l’hygiène plutôt mystique. C’était sa tête, celle de l’incompréhension.

Lorsque l’on ne comprenait rien on ignorait tout simplement. Comme lorsque des étrangers parlaient leur patois, on les laissait de côté sans même les écouter. Mais il avait été traîné de force à faire partie de cette discussion. Ainsi il était attentif à ses deux interlocuteurs et ce malgré lui. Chi maudissait cet étranger, et encore un de plus sur la liste des connaissances aux cheveux bizarres, car il l’avait emporté dans ce bourbier. Ce qu’il ignorait c’était qu’à tout moment le gros soldat allait se faire tomber dessus par des clients à la réputation peu recommandable. Mais ces vermines étaient courageuses seulement face à un seul homme. Mais très vite, et ce malgré leur surnombre, avoir à faire à deux individus changeait tout la donner. Surtout quand ce dernier savait s’y prendre avec un comportement adapté à ce genre de sous lieu. Mais tout ça, l’Akimichi ne le voyait pas.
« Une bière ? »
La déception de Chi était palpable. Il adorait se remplir la panse de ce liquide d’or. Il appréciait même se mettre de grosses murges. Mais pour l’heure il avait surtout faim. Et si certains se plaisaient à dire que manger c’était tricher c’était tout l’inverse pour lui : une boisson se devait toujours d’être accompagnée par un met de choix.
Mais quand il entendit parler d’un chat, bien qu’il ne comprenne pas de quoi traité la discussion, il fit le lien avec celui qui venait de l’arnaquer.
« Un chat ! »
Les interrompit quelque peu l’Akimichi.
« C’est un gars avec une tête de chat qui vient de me chaparder tout mon argent. Il a triché, c’est sûr ! La balle était forcément là mais quand il a soulevé le gobelet elle n’y était plus. »
Il faisait des mimiques avec ses mains comme pour représenter la table de jeu comme si elle était devant lui. Face à ses paroles de nouveaux regards noirs se jetèrent sur lui mais aucun n’osa bouger de son emplacement. Chi les impressionnait ? Surement pas, par contre Big Mama…
Finalement, et comme pour décharger ses émotions, Chi empoigna fermement la pinte de bière qu’il descendit d’une traite sans même prendre le temps de respirer. Il reposa bruyamment la chope vide sur la table avant d’exprimer sa soif maintenant satisfaite par un rot des plus familiers et nauséabonds. Avant de comprendre que cette femme, ô combien moche, s’adressait à lui.

Qu’est-ce qu’elle pouvait bien lui vouloir ? Elle le draguait ou quoi ? Elle était si laide que même Chi n’y aurait pas touché avec un bâton et pourtant dieu savait à quel point il n’était pas difficile. Mais même Chi, aussi naïf fut-il, avait remarqué à quel point la laideronne semblait importante ici. Était-ce elle la patronne ? Si c’était le cas alors elle pourrait offrir à Chi autant de nourriture qu’il voudrait. Mais en échange de quoi ? Il n’avait plus un sou…
« Akimichi Chi ! Soldat de l’unité coloniale pour vous servir ! »
Il avait annoncé cela avec beaucoup de fierté mais surtout de l’aplomb. Peut-être un peu trop pour un lieu comme celui-ci. Il était surtout motivé, car il avait trouvé la solution pour obtenir de la nourriture gratuitement.
« Ma présence ici relève d’informations top secrètes ! Mais je pourrais être enclin à parler si jamais vous m’amenez… »
Il jeta un coup d’œil à la carte.
« Tiens, le plateau de charcuterie et fromage XXL fera l’affaire ! »
Il n’en était rien, il n’avait aucune information et s’il était là c’était simplement pour fuir ce vieux fou qui le poursuivait. Mais c’était un coup de bluff, il était prêt à tout pour ce plateau qui le faisait déjà salivé simplement par son nom.
Big Mama et ses collaborateurs se regardèrent.
Ils éclatèrent de rire.
La femme, bipolaire, perdit patience et attrapa Chi par la graisse de son menton pour le rapprocher d’elle en tirant.
Big Mama : « Tu te prends pour qui, la boule de graisse ? »
Une menace plus que convaincante. Si bien que …
Un gars : « Mais ?! Il se pisse dessus ou quoi ce gros porc ?! »
De stupéfaction, tout le monde recula. Big Maman aussi relâcha sa proie tout en l’envoyant valdinguer au sol. Là, tout le monde put entrevoir la tâche qu’arborait Chi au niveau de l’entre jambes.

Il s’était vraiment fait dessus.

De honte, l’Akimichi se releva et se précipita dans les sanitaires. Une fois enfermé il put enfin souffler.
« Pfiouuuuu. C’est vraiment dur de faire exprès de se pisser dessus. »
Oui, il l’avait fait délibérément. Son plan avait fonctionné à merveille. Lorsqu’il comprit que le bluff était inutile pour avoir à manger il n’avait que trouvait la fuite comme solution. Ils l’avaient consciemment laissé seul aux toilettes car le bougre ne payait pas de mine. Qu’aurait-il bien pu arriver ?

BRRRRRRRRROOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUHHHHHHH




Tout le monde dans la salle se retourna d’un seul mouvement pour constater de la fumée qui provenait de qui abritait les toilettes. Mais ça c’était avant. Lorsque la fumée s’estompa seul un trou béant trônait au milieu de la façade.
L’Akimichi, loin d’être si faible qu’il n’y paraissait, avait fracassé le mur d’un coup de poings depuis les XC pour s’enfuir. Lorsque certains hommes de main de Big Mama se mirent à sa poursuite, il était déjà loin. Enfin… Pas tellement, il s’essoufflé facilement en courant.


Plus loin dans une rue passante animée…

Le saltimbanque au visage de chat se baladait en sautillant et en sifflotant. Alors qu’il se délectait d’avoir truandé le soldat Akimichi il faisait passer quelques pièces de son récent butin entre ces doigts avec une agilité déconcertante.

Mais tout chat qu’il était cela ne l’empêcha pas de lourdement tomber. Personne ne s’arrêta, les gens esquivèrent totalement l’individus se retrouvant au sol. Dans ce genre de quartier valait mieux ne pas s’occuper de ceux qui touchaient le fond. Mais était-ce le cas de ce chat bipède ?
Le chat : « Qui a osé ?? »

Monsieur de la Poype : « Pshtt. »
Un son à sa gauche. Il provenait d’une ruelle étroite adjacente. Obscure, le genre de ruelle qu’il ne fallait pas emprunter sans savoir ce qu’on le faisait.

C’était monsieur de la Poype. La jambe droite tendue et écarté de la gauche, tout en étant adossé tranquillement contre le mur, ça se voyait que c’était lui qui avait fait un habile croche pâte à celui qui cette fois n’était pas retombé sur ses pattes.
Le chat : « Mais pourquoi tu ? »
Commença à protester l’artiste moustachu avant d’être interrompu par le monsieur à la pipe qui le tira de façon vive dans la ruelle.
Monsieur de la Poype : « Tu es un abruti fini. »
Il ne semblait pas savoir de quoi il voulait parler.
Le chat : « Mais qu’est-ce que tu me veux à la fin ? »

Monsieur de la Poype : « Tu n’as rien trouvé de mieux que de dépouiller un représentant des forces de l’Empire ? »
Il semblait perdre patiente. Il leva la main comme pour corriger celui qu’il accusait d’idiotie avant de se reprendre, comme bipolaire.
Monsieur de la Poype : « Bon, rends moi l’argent que tu lui as pris. Je vais réparer tes bêtises maintenant. »
Cette fois, l’artiste de rue ne pris pas la peine de contester et donna la somme demandée.
Quand soudain dans sa vision périphérique la Poype aperçu le soldat en question en train de courir, ou plutôt se dandiner.
Monsieur de la Poype : « Il semblerait que ce soit notre jour de chance. »
Dit-il sans même regarder son interlocuteur avant de lui adresser finalement des dernières paroles.
Monsieur de la Poype : « Tires toi maintenant. »
Il s’exécuta et partit par les toits alors que lui s’engouffra entre les bâtiments.

Chi pensait les avoir semés mais très vite…
Membres du gang des diables tonnerre : « Il est là chopez le ! »
Quelques hommes de la Gorge Zigouillée commençaient déjà à le rattraper alors que lui était déjà au bout de sa vie. Alors que tout semblait perdu aux alentours d’un angle une porte s’ouvrit et l’Akimichi fut tirer de force à l’intérieur.
« Mais qu’est-ce que ?! »
Mais une main vint l’obligé à se taire. Dans le noir le plus complet excepté une bougie posée sur une vieille table faite de vois qui semblait rongé par le temps, Chi ne pouvait qu’entre apercevoir le visage de celui qui venait de le sauver.
Il reçut de la fumée au visage. Une pipe ?

Mais que lui voulait ce type maintenant ?
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Hagiwara Kentaro
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Un chat dans la tête. [PV Akimichi Chi] Empty
Ven 20 Mai 2022 - 15:52
« Appelons un chat, un chat et un coin, un con et vous monsieur, vous n'êtes pas un chat. »
De Johann Dizant, romancier.


Lorsque j’en vins à la proposition de la bière, la déception de mon acolyte était palpable. Je n’étais pas certain qu’il se rendit réellement compte de la situation. De mon côté, je n’avais pas réfléchi à toutes les conséquences possibles de mes actes. C’est vrai, il ne m’avait rien demandé. Il était même possible que ce mec me prenne pour un fou sortit de nul part. Après tout, n’était-ce pas l’image que je renvoyais. Qui se jetterait ainsi dans la gueule du loup pour une personne qu’il ne connaissait même pas ? J’admettais volontiers que si je n’avais pas fait le lien entre ce personnage et les unités militaires du Teikoku, je n’aurais pas pris la peine d’intervenir. Comment aurais-je pu regarder ma fille dans les yeux ce soir si j’avais laissé un camarade dans la mouise ? Dans l’immédiat, je tentais de me concentrer sur la conversation avec Big Mama pour éviter un maximum de faux pas. 
Je fus assez surpris qu’il remette la partie avec le chat sur le tapis. Quelques doutes sur mon compagnon s’insinuèrent dans mon esprit : avait-il vraiment la lumière à tous les étages ? Ce n’était certainement pas le meilleur moment pour en remettre une couche sur les faits avérés de triche de ce chapardeur… même si personne ici n’admettra que ces évènements soient réellement arrivés. Et puis, c’était quoi cette manie qu’il avait avec ses mains ? Ces mimiques pour appuyer ses dires étaient superflues et n’aidaient en rien à apaiser la situation actuelle. Il finit par attraper sa bière et il la but d’une traite : il avait une sacré descente. Je n’aimerais pas me  retrouver face à lui dans un concours de boissons.
Lorsque Big Mama s’adressa directement à mon compagnon d’infortune, je voulus adresser une prière silencieuse à… là était la question. Je n’avais aucune idée à quel dieu m’adressait car je ne pratiquais pas. Je me ravisais donc, jugeant que cela serait manquer de respect aux Dieux que de les interpeller quand des moments où je me trouvais en difficulté. Concentration. Ainsi donc, il appartenait à la famille Akimichi. Hum… j’avais déjà entendu ce nom quelque part, mais où ? Certainement dans une conversation, mais avec qui ? A moins que cela soit dans un dialogue entre d’autres soldats. J’avais cette fâcheuse habitude de laisser traîner mes oreilles un peu partout.
La suite de la conversation ne me permit pas de laisser libre-court à mes pensées. La réalité de la situation me parvint de plein fouet au visage : j’eus la désagréable impression de recevoir une gifle. Cet homme était-il vraiment en mission spéciale ? Si sa présence ici relevait d’informations top secrètes, il ne pouvait pas en être autrement. Quant à son comportement, je le trouvais plus que douteux : pourquoi souhaitait-il marchander des renseignements classés secret défense contre le plateau de charcuterie et fromage XXL ? Etait-ce là une façon de se comporter pour un soldat de l’Empire ? Cette attitude pouvait lui coûter cher car c’était un acte de haute trahison.
Quelque chose clochait dans cette histoire. Je ne fus pas le seul à le remarquer. Sa conduite eut d’abord pour effet de faire rire l’assemblée ici présente. Il manquait définitivement quelques cases à ce mec. Puis, sans prévenir, Big Mama sortit de ses gonds. Il fallait s’y attendre : elle n’était pas femme à se laisser marcher sur les pieds. En l'occurrence, dans le cas présent, elle n’avait pas apprécié que Chi cherche à la berner. Je ne voyais pas d’autres explications. Quel soldat sain d’esprit viendrait se jeter dans la gueule du loup avec des informations d’une telle valeur sans avoir, au préalable, monter un plan avec des renforts ? 
Ses agissements étaient incompatibles avec ses dires… à moins qu’il soit un génie et qu’il fasse exprès d’agir ainsi. Je me permis donc de lui laisser le bénéfice du doute. Quant à intervenir lorsque Big Mama l’empoigna par le col, je me contentais de serrer les poings : Chi devait faire ses preuves et ce ne serait pas lui rendre service que de lui porter secours dans l’immédiat. Pardon ? Comment ça il se pissait dessus ? Alors que la foule reculait de quelques pas, mon regard vint se poser sur mon confrère. Je n’étais pas préparé à ce genre de situation et je ne sus pas comment réagir lorsque Big Mama envoya Chi valdinguer sur le sol. Celui-ci se précipita vers le fond de la salle et s’enferma dans les sanitaires, me laissant seul face au gang des Diables Tonnerres. Ca commençait à sentir très mauvais pour moi. La voix sifflante de Big Mama retentit dans les airs.
« J’espère pour toi que ce gros porc… »
Je lui coupais la parole.
« Chi. »
Extérieurement, je restais le plus calme possible. Intérieurement, je n’en menais pas large. Ma voix était posée et sûre de ce qu’elle avançait. Je remerciais intérieurement mes aînés de m’avoir bassiné avec les cours de théâtre lorsque j’étais plus jeune : cette école m’avait permis de travailler sur ma voix et sur mon comportement. Si la situation de tantôt m’avait laissé sur le carreau, je m’étais rapidement repris : l’improvisation était mon ami.
« Pardon ? »
« Il s’appelle Chi. »
Big Mama ne devait pas prendre le dessus. Jamais. Elle avait l’avantage d’être dans son domaine. Il m’était donc compliqué de jouer sur un pied d’égalité avec elle. Toutefois, si je me laissais submerger par ses attaques verbales, je ne survivrais pas à cette journée. Je ne devais pas négliger l’intelligence de Big Mama.
« Quelle importance, ce gras du bide… »
« Son prénom est toujours Chi. »
« Qu’est-ce que tu m’emmerdes avec son prénom ? »
« Madame, s’il est d’usage dans vos conversations que nous nous donnions des surnoms les uns les autres, je souhaiterais être mis au courant. Je ne voudrais pas être mis de côté à cause d’une coutume. »
« Que me chantes-tu là ? »
« J’admets que Chi a un comportement… »
Je ne pus terminer ma phrase. Le gazouillement d’un mur qui s'effondre mit en suspend notre conversation. Au même titre que la foule, mon regard se dirigea vers les sanitaires. Ces derniers n’étaient plus que des vestiges. Une abominable fumée dut à l’éboulement remplit la pièce l’espace d’un instant, avant de laisser place à un trou béant. Chi venait de s’échapper, me laissant seul au milieu de cet attroupement maléfique. Pour ma part, je ne bougeais pas. Les possibilités pour moi d’atteindre une sortie sans me faire tuer étaient quasi nulles. Je me devais donc d’être plus rusé pour pouvoir m’en sortir vivant : je tenais vraiment à retrouver ma fille ce soir. Big Mama vociféra quelques ordres.
« Retrouvez-moi ce gros porc ! Ramenez-le moi, en plusieurs morceaux s’il le faut, mais vivant ! Je vais lui apprendre à couiner. »
Quelques-uns de ses hommes sortirent par le trou laissé par l’Akimichi, alors que d’autres se mirent immédiatement à réparer l’excavation. Il fallait admettre que Chi avait une sacrée force. Assis sur ma chaise, je pris ma chope et bus quelques gorgées : le goût de la bière tiède était vraiment immonde. Je reposais la pinte sur la table. Big Mama me fixait d’un œil mauvais. Je devais faire vite si je ne voulais pas me laisser distancer.
« Êtes-vous prête à laisser une telle occasion passer ? »
« De quoi parles-tu ? Celle qui consiste à faire la peau à ton copain et toi n’est plus une éventualité, mais bien une réalité. »
Un sourire discret mais satisfait vint se figer sur mon visage. Il n’échappa pas à Big Mama.
« C’est vrai que cette solution est tentante… surtout pour vous. Néanmoins, hormis être le défouloir dont vous avez besoin actuellement, il ne réglera certainement pas votre problème. »
« Arrête de tourner autour du pot. Accouche. »
Je voulus faire un trait d’esprit, mais je me ravisais : ce n’était certainement pas le moment d’en faire un. Je mis ma fierté mal placée de côté et allais droit au but.
« Je maintiens que la situation actuelle est parfaite pour régler vos différents avec monsieur de La Poype et le chat mystère. »
Une lueur fugace traversa le regard de Big Mama.
« Explique-toi. »
« Je ne sais pas quel accord vous avez passé avec monsieur de La Poype et le chat mystère. Je suis sûr de plusieurs choses. La première consiste à faire le lien entre eux : ces deux individus travaillent ensemble. La deuxième me permet d’affirmer, à la vue des regards que vous jetiez dans leur direction quelques instants plus tôt, que cet accord ne se passe pas aussi bien que prévu et qu’il y a fort à parier que la somme qu’ils vous reversent n’est pas aussi élevée qu’elle devrait l’être. Malheureusement, vous n’avez aucun moyen de le prouver. Troisième et dernier point : grâce au chat mystère, ce duo vient de faire une monumentale erreur. Ils ont plumé un soldat de l’Empire. Ça peut aller très loin, cette histoire. »
Big Mama serra les poings. J’enchainais sans laisser le temps à sa rage de m’exploser à la figure.
« Je ne compte pas vous faire de l’ombre. Mes propos ne sont pas là pour vous menacer, mais simplement pour exposer des faits. Monsieur de La Poype a bien conscience de la situation. Actuellement, pour des raisons que j’ignore, il a besoin d’utiliser des réseaux comme le vôtre ou celui d’El Papa pour mener à bien le stratagème qu’il a monté avec son complice. Il sait également que cet incident avec Chi ne les maintiendra pas dans vos bonnes grâces. A la vue des lieux qu’il fréquente, je reste persuadé que cet homme n’est pas des plus recommandables et que, pour pouvoir continuer à bénéficier de votre protection et de votre réseau, il va devoir réparer cette bavure… en prenant la vie de Chi s’il le faut. Contrairement au chat mystère, monsieur de La Poype est un homme réfléchi. S’il doit en arriver à un tel extrême, je pense que nous ne retrouverons pas le corps de mon camarade. »
Je vins rallumer ma pipe et tirais un peu dessus. J’avais toute l’attention de Big Mama.
« Tu as de la suite dans les idées, gamin. »
Elle alluma une cigarette.
« Tu n’es pas homme à utiliser la force pour te sortir de situations menaçants ta vie. Tu gardes la tête froide malgré la situation. J’aime ça. Continue. »
Ce n’était pas totalement vrai. Lorsque cela était nécessaire, je savais l’utiliser. Big Mama tira sur sa cigarette.
« Vous comme moi avons pu voir les dégâts que Chi est capable de faire. A mon humble avis, il est très loin d’avoir utilisé toute sa puissance pour se sortir de ce guêpier. »
« Il t’a laissé comme une pauvre merde derrière lui. »
« Je réglerais ce détail avec lui en tête à tête. »
Je devais arriver rapidement au terme de mon explication si je voulais mettre mon plan à exécution.
« Je doute que monsieur de La Poype le laisse partir. C’est trop risqué pour son business ! Du peu que je connaisse de Chi, il ne se laissera pas faire. Les dégâts occasionnés par une rencontre entre Chi et monsieur de La Poype seront assez grands pour pouvoir mettre à mal votre affaire, mais aussi celles des autres gangs, pendant plusieurs semaines. Imaginez le nombre de soldats qui se déversera dans les rues lorsque l’incident parviendra jusqu’à eux ? Ils ne s’arrêteront pas tant qu’ils n’auront pas la tête du coupable. De plus, il serait regrettable d’abîmer un quartier déjà bien endommagé par les événements de ces derniers mois. Les crédits pour pouvoir le rénover n’ont toujours pas été débloqués. Qui sait combien de temps vous devrez encore attendre pour que l’Empire restaure la zone. »
Bon, je m’avançais peut-être un peu trop. Néanmoins, c’était le bon moment pour mettre un coup de pression à Big Mama. Elle vint mettre quelques poussières nocives dans le cendrier.
« Qu’est-ce que tu proposes ? »
« Prenons monsieur de La Poype à son propre jeu. »
« Comment comptes-tu faire ça ? »
« Il est certain que monsieur de La Poype va rentrer en contact avec Chi. Je suis également persuadé qu’il est déjà au courant des dégâts que Chi a fait à La Gorge Zigouillée. Il va vouloir jouer sur deux tableaux. D’un côté, il va se ranger du côté de Chi pour mieux le poignarder dans le dos. D’un autre, il va vous amener la preuve qu’il a réglé le problème de l’Akimichi. Avec quelques paroles et cette preuve, monsieur de La Poype va tout faire pour rentrer dans vos bonnes grâces. Il ne va pas lésiner sur les moyens. »
« Je n’ai pas besoin de toi pour tirer de telles conclusions. »
Je ne me démontais pas pour autant. J’étais certain que mon plan allait marcher… enfin, je l’espérais.
« Actuellement, Monsieur de La Poype contrôle la partie. Nous allons introduire une troisième faction pour reprendre le dessus. »
« Sois plus précis dans tes explications. »
« Chi et moi serons cette troisième faction. La première faction est composée de monsieur de La Poype et du chat mystère. Monsieur de La Poype veut à tout prix protéger son business, quitte à éliminer Chi. La deuxième comprend tous les membres du Gang des Diables Tonnerres. En tant que cheffe de ce mouvement, vous souhaitez récupérer auprès de monsieur de La Poype ce qui vous revient de droit, mais vous n’avez actuellement aucun moyen de faire plier la première faction sans déclencher de représailles. »
Si Big Mama avait eu le loisir de récupérer son pognon, elle aurait déjà mis en œuvre le stratagème lui permettant de le reconquérir. Visiblement, elle n’avait pas eu la possibilité de le faire : je suspecte les autres gangs de la zone de faire pression.
« Je vous propose une alliance avec la troisième faction. Monsieur de La Poype et Chi ont des comptes à régler. Retrouvez monsieur de La Poype sera un jeu d’enfants pour vous. Lorsque cela sera fait, laissez-moi intervenir. Vous vous tiendrez en embuscade, mais n’interviendrez que lorsque nous aurons fait avouer à monsieur de La Poype ses magouilles. »
« C’est un homme coriace, malin comme un renard, il n’avouera pas aussi facilement. »
« J’en fais mon affaire. »
« Comment comptes-tu ranger Chi de ton côté ? Jusqu’à présent, tu as voulu l’aider, mais il t’a bien chié dans les bottes. »
« Chi a la force physique de son côté, mais jusqu’à présent, il a été facilement manipulé par son environnement. Il n’a pas besoin de connaître tous les détails. Je le pousserais à m’aider, même si cela doit se faire à ses dépends. »
Je n’avais plus le temps de tenir compte de la sensibilité des uns et des autres. Il fallait agir. Je ne tenais pas à mourir ici. En ce qui concerne mon compagnon, il n’y avait que deux options possibles : la pire d’entre elles consisterait à ce qu’il meurt ; l’autre lui permettrait de s’en sortir avec des séquelles. Je n’avais nullement confiance en ceux qui contrôlaient cette zone. Il va de soi que je présenterais mes excuses à l’Akimichi lorsque nous serons tirés d’affaire. Je détestais particulièrement la manipulation. Mon camarade militaire et moi ne nous connaissions pas pour que la confiance règne entre nous. Peut-être qu’un jour… Non, je ne devais pas penser à ça maintenant.
« Quelles garanties ai-je ? »
Je serrais les dents.
« Aucune. Actuellement, ma parole ne vaut rien à vos yeux. Néanmoins, je tiens à rester en vie le plus longtemps possible, sans dépendre de qui que se soit. »
Oui. Je lui faisais clairement passer un message. Hors de question que je devienne l’un des sbires de Big Mama.
« Gamin, tu me plais bien. Tu m’offres un délicieux divertissement. Tu as du cran et tu ne te démontes pas, bien que j’entende d’ici ton âme avoir la pétoche. Tu as encore beaucoup de progrès à faire mais, pour aujourd’hui, cela sera suffisant. »
« Pardon ? »
Il y avait anguille sous roche. Pourquoi cédait-elle aussi facilement ? Qu’avait-elle à y gagner ? Comme si elle lisait dans mes pensées, Big Mama répondit à mes questions.
« Tu as très bien entendu. Sur le court terme, si ton plan fonctionne, je récupère mon fric. Sur le long terme, ça fait toujours un allié de plus dans les forces militaires. »
« Ne comptez pas sur moi pour détourner la loi à votre avantage. »
« Ce n’est pas ce que je te demande. »
« Alors, que me demandez-vous ? »
« Pour le moment, cela n’a aucune importance. »
Big Mama ramassa la bourse que j’avais tantôt posée sur la table.
« Je garde ça comme garanti. »
Elle fait signe à l’un de ses sbires.
« Montre-lui le chemin. »
Pas le temps de réfléchir plus longtemps. Je reprendrai cette conversation avec Big Mama plus tard. Je ne me fis pas prier plus longtemps et je suivis Rollo.
Un chat dans la tête. [PV Akimichi Chi] 8d9a
Rollo, sbire de Big Mama et membre du Gang des Diables Tonnerres.


Ma naïveté me joua des tours. Durant la conversation et le trajet menant à monsieur de La Poype, j'ai commis plusieurs grossières erreurs. Néanmoins, débutant comme je l’étais, je fus incapable de toutes les déceler. En revanche, je compris bien vite que j’étais perdu et que, sans l’aide de Rollo, je ne saurais me repérer dans ce labyrinthe de ruelles. Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes à une intersection. Rollo posa quelques questions et ses collègues lui indiquèrent dans quel bâtiment monsieur de La Poype venait de s’engouffrer. Il nous fallut moins d’une minute pour rejoindre sa position. Rollo me laissa entrer seul. Je déglutis difficilement. Les choses sérieuses commençaient : nous n’avions pas intérêt à nous louper. La surprise se lut sur le visage de monsieur de La Poype lorsque je pénétrais dans la pièce.
« Il est là chopez le ! »
L’adrénaline revint à la charge. Que c’était bon de la sentir revenir ainsi à la charge. Un sourire satisfait vint se poser en plein milieu de ma figure.
« C’est gentil de m’avoir attendu pour les festivités. »
Mon ton se durcit.
« Attrape-le avant que les membres des Diables Tonnerres le chope. »
C’était un ordre direct. Monsieur de La Poype s’exécuta. Je ne fus néanmoins pas dupe. S’il fit entrer Chi dans cette pièce, ce ne fut certainement à cause de mes propos, mais bien parce qu’il avait un plan dans la tête : il ne le faisait que par pur intérêt. Son attitude détachée me mettait hors-de-moi. Je serrais les poings lorsqu’il vint s’asseoir à côté de la bougie, seule source de lumière de la pièce. Le début d’une interrogation de Chi claqua dans les airs. Il avait raison de se poser ce genre de questions. Je n’aimerais pas non plus me faire avoir et être utilisé comme ces énergumènes le faisaient depuis le début avec lui. Je fis la grimace : je n’allais pas le ménager non plus et j’en étais vraiment désolé pour lui.
Monsieur de La Poype ne laissa pas Chi terminer sa question. Je laissais faire cet énergumène uniquement parce que j’étais certain qu’il ne ferait pas de mal à mon compagnon… pour le moment. Il lui était actuellement plus précieux vivant que mort : il devait savoir ce que Chi savait et ce qu’il avait pu dire à Big Mama. Les Diables Tonnerres tournèrent quelques minutes dans le coin, fouillant chaque recoin. Si Big Mama tenait ses engagements, aucun d’entre eux ne viendraient fouiné dans cette maison… pour le moment. Lorsque le calme revint à l’extérieur, je m'approchais de la bougie, un tabouret à la main et vins m’asseoir en face de monsieur de La Poype, de l’autre côté de la table. Je sortis ma pipe et mon tabac. Je vidais ma pipe directement sur le sol et vins la remplir à nouveau.
« Vous ne souhaitez pas répondre à sa question ? »
Je sortis une boîte d’allumettes de ma poche. J’en sortis une de son étui et vins l’allumer à la bougie. Je l’approchais ensuite de ma pipe pour embraser le poison que je venais d’y mettre.
« A moins que vous souhaitiez directement expliquer à Chi le tour de passe-passe utilisé par le chat mystère lorsque celui-ci l’a malencontreusement plumé de tout son argent. »
Comment faire pour que Chi participe à la conversation ? J’avais besoin de son concours pour mettre à mal les plans de monsieur de La Poype.
« Vous voyez de quelle bourse je parle ? »
« Bien entendu. Je suis d’ailleurs venu ici pour réparer les erreurs de mon confrère. »
« Votre confrère ? Vous m’en direz tant… Et dire qu’à cause de votre arnaque, Chi n’a pas pu bénéficier du plateau XXL de charcuterie et de fromage de La Gorge Zigouillée. »
« Vous m’en voyez désolé. Laissez-moi réparer cette bavure. »
Il déposa la bourse de Chi sur la table.
« Avec un supplément de la maison… »
Il sous-entendait qu’il avait rajouté quelques pièces.
« Si j’étais toi, je vérifierais, Chi… »
Je tirais un coup sur ma pipe.
« … et si j’étais toi, je reverrais le bonus qu’il t’a offert à la hausse. Après tout, vu toutes les arnaques qu’il a montées avec le chat mystère, il doit avoir un paquet de pognon. »
Je te demande pardon d’avance, Chi ! Mais j’avais besoin de ta force pour mettre mon plan à exécution.
« … J’ai même entendu dire qu’il avait arnaqué Big Mama. Big Mama a même mis une prime sur sa tête… La récompense inclut plusieurs rémunérations différentes, dont un repas avec buffet à volonté pour celui qui arrivera à faire avouer à cet énergumène ! »
Il n’y avait pas de mal non plus à mettre un petit coup de pression à monsieur de La Poype.


Dernière édition par Hagiwara Kentaro le Mer 24 Aoû 2022 - 17:02, édité 1 fois
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Akimichi Chi
Akimichi Chi

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Jeu 21 Juil 2022 - 21:25
Chi ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Lui qui vaquait tranquillement à ses occupations, majoritairement à la recherche de nourriture comme à son habitude, il se retrouvait à être poursuivi par des membres d’un gang qui voulait maintenant lui faire la peau.

Elles étaient moches leurs toilettes de toute façon, pensa-t-il. Il leur avait sans doute rendu un fier service en les obligeant ainsi à reconstruire une partie de leur taudis.

Tout s’était enchaîné si vite mais il semblait enfin bénéficier d’un moment de répit. Mais son excellente intuition le laissait à penser que les ennuis ne faisaient que commencer. Peut-être car à l’extérieur on le cherchait toujours et qu’il était enfermé dans une pièce sombre sans savoir ce qu’on lui voulait. Donc tout ça n’était pas fini pas vrai ? Quelle perspicacité.
« Oh mais c’est toi ! »
Il reconnu enfin une des personnes présente. Ce n’était personne d’autre que le type aux cheveux rouges qui semblaient manigancer des choses bizarres avec l’autre femme au visage saccagé par la vie. Chi se souvint qu’il avait dit qu’il était lui aussi soldat. Mais il ne semblait pas être tombé dans ce bâtiment par hasard contrairement à lui. Peut-être était-il un traître ? Un de ses soldats qui usaient de ses informations qu’il avait grâce à l’empire afin de les vendre aux plus offrants. Un agent double ou triple, un truc du genre. Mais Chi n’en avait cure, tout ce qu’il voulait c’était manger. Ah et récupérer son argent car sans lui pas de bouffe.

Alors forcément il fut intéressé quand le vieillard lui tendit une bourse contenant son argent.
« Ooooooh ! »
Il semblait même que cette dernière ne comporte un supplément.

Chi commença à compter mais quand il entendit parler de la possibilité d’obtenir un plateau XXL en guise de remerciement de certains aveux… Il rangea l’argent pour se concentrer sur celui qui était censé avouer quelque chose.

Il avait arnaqué la femme avec qui le chevelu parlait dans le bar ? Ça ne m’étonnait pas, vu que son copain le chat l’avait arnaqué lui. Chi voulu frapper violemment sur la table mais il se ravisa et arrêta sa main au dernier moment.

Attends, attends, attends se dit-il dans sa tête. Il y avait quelque chose qui clochait dans cette histoire. Il fallait être malin et voir plus loin que le bout de son bourrelet.
« Quelqu’un ici essaie de me prendre pour un imbécile… »
Ce soldat, soi-disant… Il disait être de son côté mais comment cela se faisait-il qu’il avait réussi à sortir du bar alors que lui avait cassé un mur. Les sbires du gang auraient dû en profiter pour lui sauter dessus. Un soldat en valait bien un autre après tout. Mais son discours… Il donnait l’impression qu’il travaillait pour Big Mama, pourtant c’était elle qui en voulait à la peau du cul de l’Akimichi. Contrairement au vieux monsieur qui lui avait voulu l’aider à sortir de leurs griffes. Pourquoi aider Big Mama ? L’ennemi de mon ennemi est mon ami. Donc ce monsieur à la pipe était son ami !
« Et c’est toi ! »
Il dit ça en montrant Kentaro du doigt.
« Tu as cru m’avoir mais tu es de mèche avec cette big mama, je l’ai bien compris je ne suis pas idiot après tout ! »
Un large sourire se dessina sur monsieur de la Poype qui comprenait la tournure qu’était en train de prendre les évènements. Il voulut alors en profiter.
« Oui ! Il est un soldat traitre à l’empire, il manigance avec Big Mama et veulent me détruire ! »
Il jouait un jeu dangereux mais à vrai dire il avait escroqué beaucoup plus d’argent qu’il ne pourrait en rendre à Big Mama. Même elle n’était au courant que la partie émergée de l’iceberg. Il ne pouvait pas avouer car cela signifierait sa fin.
« Je le savais ! Je vais te dénoncer à l’empire ! J’aurais sans doute une grosse récompense ! »
Mais avant ça il fallait le mettre hors d’état de nuire.
« Yoooooooosh ! Pour l’empire ! »

Faisant très légèrement gonfler sa main l’Akimichi envoya sa main en direction du visage de son faux ami pour l’assommer.
« Héhéhéhé. »
Voulant au maximum profiter de la situation monsieur de la Poype utilisa aussi des arts ninjas pour déstabiliser Kentaro et l’empêcher d’esquiver l’attaque de Chi. Il souffla un nuage de cendres incandescentes au visage du soldat visé par la baffe. Le but de cette grande fourberie était de gêner sa vue de façon momentanée.

Déferlement du fumeur
Technique de rang C
Haiton ─ Spéciale ─ Simple
L’utilisateur crache une petite quantité de cendre au visage de son adversaire qui aura pour but de gêner sa vision pendant quelques instants.
Technique non valide à but narratif.


Qu’allait bien pouvoir faire Kentaro, dont le plan se retournait injustement contre lui ?
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Hagiwara Kentaro
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Mer 24 Aoû 2022 - 17:05
« On ne force pas le secret. Ou le secret vient comme de lui-même à soi, ou bien le secret vous est interdit. »
De Victor-Lévy Beaulieu (écrivain québécois), L’Héritage.

Pardon ? Comment ? A quel moment la situation avait-elle échappé à mon contrôle ? Avait-elle seulement été à un instant en ma possession ? Après m’avoir abandonné au milieu de la taverne, je n’arrivais pas à croire que Chi se retournait contre moi… encore une fois. A croire qu’il ne m’aimait pas et cherchait à tout prix à ce que je perde la tête. Big Mama pouvait s’avérer être pire que la Reine Rouge du Pays des Merveilles. A l’heure actuelle, j’aurais préféré être à la place d’Alice dans le conte. La pauvre. Elle aurait alors du prendre la mienne et se serait retrouvée face à un idiot et un manipulateur. Mon âme de père ne pouvait permettre qu’une telle chose arrive. Les enfants - et plus particulièrement ma fille - sont l’une des raisons pour lesquelles je continue de m’accrocher à la vie, de me battre contre mes démons intérieurs.

Bien que ce débat sur les situations de chacun était fort intéressant, j’avais plus urgent à régler dans le temps et le lieu présents. Le raisonnement de Chi était cohérent, mais n’englobait pas tous les enjeux de notre affaire. Il s’était laissé charmer par l’argent et les belles paroles de monsieur de La Poype. Enfin, si je voulais être exact dans mes propos, ce brigand n’avait eu qu’à appuyer les paroles du soldat pour que celui-ci se sente pousser des ailes. Malheureusement pour moi, l’Akimichi semblait être un individu des plus influençables. S’il avait la force brute de son côté, sa matière grise laissait grandement à désirer.

La suite des évènements s’enchaîna très vite, trop vite pour que mon cerveau puisse enregistrer en temps réel ce qui se déroulait sous mes yeux ébahis. Je crois que mes petites cellules grises arrêtèrent de réfléchir au moment où mon soi-disant collègue me qualifia de traître. Que ce malfaisant personnage le fasse, ça ne me faisait ni chaud ni froid. En revanche, que cet homme le fasse - en plus de vouloir se faire de l’argent sur mon dos - me blessa bien plus que je ne l’aurais admis. Mes idéaux en prirent également un coup. Moi qui pensais que nous étions tous dans le même bâteau, il fallait croire que certains d’entre nous se permettaient de condamner sans avoir toutes les clés de l’affaire en main.

Je fus trop lent à réagir. Alors que Chi chercha à m’assommer, monsieur de La Poype ne me laissa guère l’opportunité d’intervenir pour me protéger. Il lança un nuage de cendres dans ma direction. En plus de momentanément m’aveugler, je fus pris d’une quinte de toux. Je ne dus mon salut qu’à l’intervention de Rollo. Sbire de Big Mama, il avait été mon guide dans le quartier. S’il était intervenu, ce n’était pas pour mon bien, mais pour les intérêts de sa patronne. Le temps que je reprenne mes esprits, le ton était monté de plusieurs crans entre Rollo et monsieur de La Poype sans qu’un seul mot ne fusse échangé.

Malgré mes yeux rougis par l’attaque de ce misérable, je vins me placer entre les deux partis. Je pris garde d’avoir également Chi dans mon champ de vision. Je m’étais fait avoir une fois par ce pleutre. Il était tout à fait hors de question que je réitère cette expérience. J’avais cru pouvoir m’en faire un allié. J’avais eu tort. Je reconnaissais m’être mêlé de ce qui ne me regardait pas. Tout ça ne serait jamais arrivé si j’avais tout simplement continué ma route. Toutefois, je n’aurais pas pu me regarder dans le miroir ce soir.

« Tu peux partir. Tu ne nous aies plus d’aucune utilité. »

La voix de Rollo était grave et posée. Il n’y avait pas un mot plus haut que l’autre.

« Certainement pas. Un marché est un marché. Je ne compte pas me faire avoir. »

Une flamme fugace de surprise s’invita dans le regard du sbire de Big Mama. Monsieur de La Poype en profita pour mettre son grain de sel et tenta de renforcer les convictions de Chi à mon encontre.

« Regarde-le ! Ce traître a bien passé un marché avec cette mégère. »

Mon regard vint accrocher celui du vieil homme.

« Je trouve que tu es bien prompt à désigner un traître dans cette affaire. Surtout lorsqu’il est évident pour l’ensemble des protagonistes présents dans cette pièce que tu comptes te débarrasser de Chi… »

Il ne chercha pas à détourner ses prunelles des miennes. Il soutint mon regard et un bras de fer verbal débuta alors. Monsieur de La Poype allait défendre corps et âme ses intérêts.

« Me débarrasser ? Mais il est bien normal que je veuille au plus vite régler cette affaire. Il y a eu une méprise monumentale et je ne souhaite pas mettre en péril les affaires de chacun. »

« Que de belles paroles ! Tu maîtrises l’art des mots. Je n’en attendais pas moins d’un roublard de ton espèce. »

« Je prends ton intervention comme un compliment. »

« C’est le seul que tu auras durant cette conversation. Il faut bien que je flatte un minimum ton égo si je veux obtenir ce que je suis venu chercher. »

« Des aveux pour Big Mama ? »

« N’essaie pas de me faire passer pour le méchant dans cette histoire. Chi est devenu un problème trop encombrant pour tes affaires. Tu as pu voir par toi-même à quel point cet homme est manipulable à souhait. Toutefois, les probabilités qu’il gagne face à moi devant le capitaine de l’unité territoriale est trop faible pour que tu te permettes de tenter ta chance de ce côté-là. Admets-le : une marionnette t’aurait été bien utile au sein des armées de l’Empire. »

Monsieur de La Poype émit un petit rire nerveux.

« Que me chantes-tu là ? Je lui ai rendu sa bourse avec un supplément… »

« Pour mieux endormir sa méfiance et l’éliminer ensuite. »

Nos regards se portèrent alors sur Chi. Je croisais mes bras sur mon torse.

« Toi qui n’es pas un idiot, tu l’avais compris, n’est-ce pas ? »

Cette petite pique était un cadeau. Ne me remercie surtout pas, l’Akimichi !

« Qu’y a-t-il à comprendre hormis le fait que tu sois de mèche avec Big Mama ? »

« Il n’y aucune honte à passer légalement des marchés avec ses adversaires. Surtout quand les alliances se font et se défont aussi vite qu’une pelote de laine ! »

Monsieur de La Poype reporta son attention sur moi. Quant à moi, je ne quittais pas Chi du regard. S’il avait assez de jugeote, il pouvait lire dans mes yeux toute la colère et la déception qui m’habitaient. Après tout, c’était lui qui m’avait largué en plein territoire ennemi. Il osait ensuite m’insulter ? Ce mec était… je n’avais pas les mots pour décrire en cet instant ce que je ressentais pour cet énergumène.

« Tu considères ça comme un marché légal ? »

« Oui. Un marché légal et honnête. Chacun y trouve son compte. Chi et moi restons en vie. Tu arrêtes de commettre des méfaits… »

Oui. Je l’avais vraiment en travers de la gorge. Il m’avait laissé tomber… comme une merde. Est-ce que je méritais vraiment tout ce désintérêt de sa part ? Le soldat avait-il vraiment aussi peu de considération pour autrui ? Si les rôles avaient été inversés (bien que je doute fortement que cela soit possible), est-ce que son honneur de soldat l’aurait poussé à venir m’aider… ou m’aurait-il tout simplement laissé tomber ?

« … Et tu laisses un être comme Big Mama continuer ses affaires. »

[color=#008000]« Le choix est pourtant simple. Je ne peux pas anéantir les différents groupes sévissant dans le quartier. Je n’en ai ni les moyens ni les compétences. De plus, dans une certaine mesure, ils sont utiles au maintien de l’ordre et permettent à ces lieux de ne pas tomber définitivement en lambeaux. Il me reste alors à savoir si je préfère laisser en place un groupe avec un minimum d’honneur et qui tient ses paroles… ou à un arnaqueur dans ton genre. »

« Que vas-tu imaginer là ? »

[color=#008000]« Je n’imagine rien. Je tire des conclusions de ce que je vois et de ce que j’entends. J’ai de sérieux doutes concernant ton implication dans le quartier. El Papa et Big Mama sont implantés ici depuis plusieurs années. Leur business tourne trop bien pour qu’ils ne soient là que depuis quelques mois. Ce n’est pas ton cas… Pour des raisons que j’ignore, tu cherches à t’établir dans cette zone. Pour te rendre maître de cette partie de la ville, tu dois détrôner El Papa et Big Mama. C’est d’ailleurs pour cette raison que tu dois tuer Chi. »

« Tu t’accroches à cette idée, hein ! »

Monsieur de La Poype chercha du soutien auprès de l’Akimichi.

« Ne l’écoute surtout pas, Chi ! Pourquoi voudrais-je t’éliminer alors que je viens de te rendre ta bourse avec un supplément ? »

[color=#008000]« Pour mieux l’appâter. Tu as très bien cerné le personnage. Depuis le début, il a faim… terriblement faim. Qui dit supplément, dit plus de nourriture. C’était bien joué, sur ce coup-là. Tu as été meilleur que moi. »

« Pourquoi voudrais-je l’appâter ? »

Un petit sourire satisfait apparut sur mon visage.

« Parce que tu es persuadé que Chi dispose d’une information qui met en péril tous les rouages de tes magouilles. »

Le visage de monsieur de La Poype blêmit. Il reprit rapidement contenance, espérant que ce moment de faiblesse soit passé inaperçu. Manque de chance pour lui, cette incertitude ne m’échappa point. Je pris toutefois le parti de ne pas en faire part pour le moment dans la conversation.

« Qu’est-ce que tu me chantes là ? »

« Lorsque tu t’es rendu compte que Chi était un soldat et qu’il était moins idiot qu’il ne le laissait paraître, tu l’as pris en chasse. Durant la partie contre le Chat Mystère, il a vu quelque chose qui expliquerait l’ensemble de la procédure… Un détail capital dont notre ami ici présent ne soupçonne pas l’importance. »

L’Akimichi ne semblait pas avoir conscience de détenir cette information. Si c’était le cas, il aurait compris que la situation dans laquelle il se trouvait était des plus dangereuses.

« De quelle procédure parles-tu ? »

« Celle que tu as mise en place pour plumer Big Mama et El Papa. »

« Qu’est-ce qui te fait penser qu’il dispose d’une information de ce genre ? »

« Quelle autre raison te pousserait à jouer avec le diable ? Si tu te fais attraper pour meurtre d’un soldat, tu es certain que le juge d’application des peines te donnera la peine maximale : la mort. »

« Si lui dispose de cette soi-disante information, pourquoi pas d’autres ? »

« Là encore, je n’ai pas tous les éléments du puzzle. Pour une raison que j’ignore, seul celui qui fait face au Chat Mystère avait accès à cette information. »

Un petit sourire narquois apparut sur le visage de monsieur de La Poype.

« Il y a donc un problème dans ton raisonnement. Si Chi dispose de cette information, c’est que tous ceux que le Chat Mystère a arnaqué disposent de cette information. Ils ne sont pas morts. »

« Beaucoup sont encore en vie. Tous n’ont pas survécu à cette rencontre. »

« Tu n’as aucune preuve de ce que tu avances. »

« Non, pas encore… Mais je suis sûr que les archives concernant des homicides irrésolus au sein de la capitale pourraient m’apporter des réponses à certaines questions que je me pose. »

Mon regard se posa à nouveau sur monsieur de La Poype.

« Chi a un profil particulier. Il est soldat de l’unité coloniale. De par sa profession, il est censé être rompu à la résolution de problèmes. De ce fait, les détails pouvant lui permettre de résoudre son enquête ne sont pas supposés lui échapper. Quelque chose me dit que ceux ayant disparu avaient un profil similaire. S’ils n’étaient pas soldats de l’Empire, ils avaient un métier leur permettant d’avoir accès à des compétences… disons des compétences d’enquêteur qui étaient extrêmement dérangeantes pour toi. C’est pour ça que tu les as faits disparaître. »

Mon interlocuteur serra les poings. Ce fut le seul signe extérieur qu’il accepta de nous montrer. L’attention se porta de nouveau sur l’Akimichi. Monsieur de La Poype le prit de nouveau à parti.

« Tu ne vas pas croire cet homme sur parole, n’est-ce pas ? N’ai-je pas été honnête et franc avec toi dès le départ ? »

« Tout est une question de point de vue. C’est ta parole contre la mienne. »

« Ne vois-tu pas qu’il essaie de t’embobiner ? Encore une fois ! »

« Arrête donc avec ton charabia. »

Je ne pouvais pas nier l’évidence : si je ne faisais rien, les chances que Chi me causent encore plus d’ennuis grandissaient.

« A toi de choisir, Chi. Soit tu décides que cette histoire s’arrête là, et tu pars d’ici sans te retourner. Soit tu acceptes de te servir de ta tête pour nous aider à trouver la réponse à cette énigme. »

Il était inenvisageable que nous repartions chacun de notre côté. Si Chi décidait de quitter les lieux maintenant, je me retrouvais seul face à Rollo et monsieur de La Poype. Big Mama observait certainement de loin… ou de près. Peu importait pour le moment. J’étais venu ici pour élucider un mystère, et je le résoudrais. Avec ou sans l’aide de Chi… Bon, la vérité, c’est que, sans l’information qu’il détenait, l’enquête risquait d’être beaucoup plus compliquée que prévu.

« Toutefois, si tu choisis la première solution, je me verrais dans l’obligation de t’enfermer quelque part jusqu’à la fin de cette enquête. Tu as déjà dit assez de conneries sur moi… Je n’aimerais pas que tu ailles salir ma réputation et mon honneur. C’est en grande partie de ta faute si nous nous retrouvons dans cette merde-là ! »

Il était hors de question que je continue à me faire marcher sur les pieds par ce… cette mijaurée !

« Je propose que nous allions continuer cette conversation tous les quatre en face du poste se trouvant à quelques rues d’ici. Il y a un bon petit restaurant : peut-être qu’un repas déridera un peu tout le monde. »

Comme tous les quartiers de la capitale, celui-ci possédait plusieurs postes de gardes.

« Certainement que nous pourrons avoir une copie de certaines archives du poste. Nous pourrons les consulter tous ensemble et tenter de résoudre ce mystère. »

Rollo accepta. Contre toute attente, monsieur de La Poype accepta aussi. Intéressant. S’il avait accepté, c’est qu’il avait à y gagner aussi. Mais quoi ? Pour que Rollo et Monsieur de La Poype prennent autant de risques… Intéressant ! Vraiment très intéressant ! Nos regards se portèrent tous vers l’Akimichi.

« Alors ? Qu’est ce que tu choisis ? Le placard ou le restaurant ? »
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