Comment partir de la capitale sans faire un tour par leurs terrains d’entraînement. Ce fut plus fort que lui, une étape obligatoire pour le Nara. Il ne fut pas étonné d’arriver dans un lieu bondé. Contrairement aux villages cachés l’empire était une nation beaucoup plus militarisé. Si un shinobi pouvait bien souvent être capable de battre une dizaine de soldats à lui tout seul c’était la supériorité numérique et la cohésion de l’armée impériale qui pouvait faire la différence.

Il ne fallait pas négliger leur puissance pour autant, çà et là des soldats se démarquaient de par leur maîtrise des arts ninjas. En fait ils avaient le statut de soldat mais ce n’était ni plus ni moins que des shinobis comme les autres. Seul l’aspect organisationnel changeait, et cette différence était des plus intéressantes à observer pour quelqu’un qui ne connaissait pas cela.

Et s’il y avait tant de monde qui s’acharnait à s’entraîner sur les terrains ce n’était pas pour rien. Aizen avait ouïe dire que le sommet n’avait pas été le seul théâtre de combat titanesque. Que ce soit une bataille interne pour le pouvoir ou une attaque mystérieuse au gaz toxique, l’empire était pris sur tous les fronts. Manquaient-ils vraiment de chance ou ce système archaïque impérial montrait des signes de faiblesse ? Ils se battaient pour gouverner, rien de mieux pour se diviser et réduire sa puissance. Ils n’avaient donc rien appris des leçons du passé et s’entre déchiraient sans logique. Aizen avait l’impression d’observer un peuple sous évolué.

Il parcourra l’assemblée de soldats en action à la recherche d’un gradé à se mettre sous la dent, quelque chose d’intéressant. Mais il n’en vit aucun. Rien d’étonnant là aussi, au vu des affaires récentes les soldats sans responsabilité pouvaient passer leur temps à la préparation opérationnelle mais les autres devaient s’organiser pour le futur. Il fallait juste espérer qu’ils pensent à s’inspirer du passé cette fois plutôt que de se comporter comme des animaux sans conscience et d’avancer au gré de leur instinct. Mais bon, ils n’avaient plus le clan Nara pour réfléchir à leur place.

D’ailleurs, la présence du Nara ne passa pas inaperçu très longtemps. Quelques soldats à proximité, qui s’octroyaient une pause, purent voir l’insigne brillant que le Kumojin arborait autour de la taille. En plus de cela ses katanas ne faisaient aucun doute sur la nature du personnage : un shinobi de Kumo, sans doute un des envoyés pour le sommet.

« Et toi ! Le Kumojin ? »

Il fut interpellé, par sans doute un vétéran qui fut le seul à avoir le courage de le faire.

« Ça ne te dirait pas une petite passe d’armes avec nous ? »

Aizen les regarda d’un œil curieux. Était-ils sérieux ? Ils se mirent à ricaner comme des carnassiers face à leur proie sans défense. Comment pensaient-ils une seule seconde pouvoir faire face à un shinobi ? S’il devait recevoir cette leçon, il leur donnerait avec grand plaisir.

« Avec plaisir. » Dit le Nara en s’inclinant légèrement.

Il s’avança afin de vraiment pénétrer dans un des espaces de combat comme pouvait le prouver la terre battue par les différents affrontements qui avaient déjà eu lieux.

Aizen semblait… Hésitant. Ce qui ne fit que renforcer et motiver la tentative d’intimidation du petit groupe de soldats.

« Euh… Allez y doucement s’il vous plait… D’accord ? »

Ils ne pouvaient pas le savoir, il jouait un rôle. Première leçon : la fourberie. Un shinobi n’hésitait pas à user de tous les stratagèmes pour vaincre avec le moins d’effort possible. Vaincre en un coup car l’adversaire n’était pas sur ses gardes et vaincre après un long combat acharné n’était pas la même chose. Souvent, il y avait une mission à accomplir derrière et l’affrontement n’était que secondaire, on ne pouvait pas sortir de chaque combat à moitié épuisé.

Certains soldats se mirent à rire et celui qui avait interpellé le Nara s’avança en faisant signe de la tête à ses camarades pour qu’ils reculent. Il jubilait, car il allait pouvoir se farcir seul un Kumojin enfin, c’était ce qu’il pensait.

Un katana à la main, il fonça droit sur le Nara. Course prévisible, pensa-t-il. Le soldat leva l’arme pour l’abattre sur le Nara de biais, à 45°. Coup téléphoné, très décevant.
Une seconde. Un mouvement. Deux secondes, deux mouvements. Trois secondes…

Le soldat était par terre, sans comprendre ce qui avait bien pu se passer.

« Une course rectiligne, prévisible et lente. Un coup armé trop tôt, trop ample. Telles ont été vos erreurs. »

Aizen, qui avait déjà repris son air naturel si sûr de lui, expliquait les erreurs basiques qu’avait commises le soldat maintenant humilié.

Aizen avait simplement pivoté pour esquiver le coup du soldat et avait fait une rotation pour le faucher avec le pommeau de son arme sans même avoir besoin de le détacher de son accroche. En résumé : le soldat s’était fait battre en un seul mouvement et sans les mains.

Loin d’être bon joueur et d’apprécier l’arrogance du Nara le soldat se releva furieux. Il ne voulait pas en rester là.

« Tout le monde sur lui !!! » Cria-t-il à l’attention de son unité.

Aucun n’hésita. Le Nara sourit, il ne pouvait pas leur enlever ça, ils étaient dévoués et courageux. C’était beau, mais stupide. A quoi bon se jeter dans un combat quand on savait qu’on avait aucune chance ? C’était contre-productif ou alors ne savaient-ils pas qu’ils n’avaient aucune chance, comme lui face à Rei…

« Prévisible… »

Une minute plus tard, une trentaine de soldats étaient par terre. Quelques-uns étaient assommés tout au plus mais le Nara n’avait pas eu besoin de dégainer une seule de ses lames ou de faire appel à un quelconque jutsu. Il était debout, au milieu de tous ces soldats et n’avait pas subit le moindre coup, même la poussière n’avait pu se déposer sur lui.

Aucun soldat n’était donc à sa hauteur en ces lieux ?

Aizen n’avait dans un premier temps pas fait attention à cet homme de bien plus petite taille que lui. Et pourtant malgré sa pas très grande hauteur il se démarquait de tous ses confères. Car là où se retrouvaient de nombreux guerriers aguerris il était le seul sans doute incapable de se battre. La béquille sous l’aisselle, le pas boitillant, il lui manquait une partie de son corps déjà petit et pourtant il n’hésita pas à venir interrompre celui qui venait de terrasser ses semblables pourtant en pleine formes.

« N’avez-vous pas des officiers compétents pour assurer cette mission ? »

Cette armée était-elle tombé si bas pour qu’un de ses membres admette lui-même leur infériorité ? Sans parler de son état physique, s’il était blessé ainsi pourquoi était-il encore ici à se pavaner tel un soldat ? Sans doute qu’une guerre qui n’épargnerait personne était bien trop proche pour se permettre le luxe de laisser les blesser à leur juste place.

« Nul besoin de vous excuser pour eux. Nous sommes sur un terrain d’entraînement après tout, c’est son juste usage. Néanmoins, pourquoi ce stress outre ce qui plane sur nous depuis déjà un temps ?»

Il était vrai qu’à mieux y réfléchir si le Nara n’avait pas fait le poids il aurait fini en sale état face à tout cet escadron. Cela n’aurait sans doute pas aidé les affaires diplomatiques entre le Feu et la Foudre mais heureusement pour eux-mêmes il n’en fut rien.

Aizen admira l’autodérision du soldat diminué lorsqu’il évoqua une image employant les jambes. Il sourit avant de simplement lui répondre.

« Pourtant je n’ai fait là rien d’extraordinaire. Vous devriez mieux vous préparer si ce genre de démonstration vous impressionne car au-delà de vos murs se cache bien plus extraordinaire. »

Il eut forcément une pensée pour Yamanaka Rei et Ketten. Des ennemis qu’il avait directement pu voir à l’œuvre et dont leur prestation pouvait vraiment être qualifiée d’impressionnante.

« Ne vous relevez pas. »

Le Nara effectua quelques mudras avant que son ombre se mette en mouvement et se divise pour s’étendre tout autour de lui. Elle se divisa en sous branches au nombre exact d’ennemis qu’avait Aizen et se connecta à toutes les ombres environnantes en épargnant celle du blessé. Une fois les ombres connectées chaque soldat pouvait sentir qu’il était pris au piège pas ce pouvoir clanique si mystérieux.

« Comprendre quand un ennemi est trop fort est un art qu’il ne faut pas négliger au combat. »

Quand il dit cela on aurait dit qu’il se parlait à lui-même, l’air presque mélancolique. Lui aussi avait failli payer du coup de sa vie cette leçon, récemment.

Alors qu’il venait de leur inculquer cette leçon Aizen n’avait plus rien à faire ici car il semblait ne pouvoir qu’y perdre son temps ne trouvant que des soldats de seconde zone dans les environs.

Résumé:

Alors que le Nara s’apprêtait à partir il sentit la terre se mouvoir hors de son champ de vision. Il eut le temps de constater qu’il était la cible d’une attaque de la part de celui qui ne semblait rien de plus qu’un simple soldat de plus. Grâce à son sens aiguisé du combat mais surtout son extrême rapidité il put dégainer son arme et dans le même mouvement repousser une partie de l’attaque de son maintenant adversaire, mais pas entièrement.

Par l’utilisation des arts samouraïs, son ombre se détacha de tous ses prisonniers et se rétracta jusqu’à revenir à sa position initiale.

Son bras droit, tenant son katana principal, ainsi que sa jambe droite étaient libres mais leurs homologues de gauche furent pris dans ses lianes de roche qui se durcirent bloquant ainsi leur mobilité.

« Je vois que vous n’hésitez pas à attaquer sans prévenir… »

De la lâcheté ? Peut-être, mais le Nara préférait appeler ça de l’opportunité. Il descendit une nouvelle fois son regard vers l’endroit où son interlocuteur aurait dû avoir une jambe.

« Vous voulez m’affronter, dans cet état ? Soit vous surestimés vos capacités soit vous me faites l’affront de me penser bien plus faible que je ne le suis. »

Bien que Aizen prenait la précaution de ne jamais sous-estimer un adversaire il avait du mal à croire qu’un estropié, surtout d’une jambe, pourrait lui donner du fil à retorde. Mais au moins il savait utiliser les arts ninjas, ce dont les autres soldats n’étaient pas capables.

« J’accepte votre proposition. Que vos bons à rien de soldats débarrassent le plancher que nous puissions passer aux choses sérieuses. »

Un regard noir vers ceux qui l’avaient défié inutilement. Il était toujours bloqué de deux membres et pourtant dans son comportement rien ne laissait transparaître une quelconque faiblesse.

« Il faudra assumer votre mise au défi Kenpachi. Je suis Nara Aizen, et je n’hésiterais pas à tout donner malgré votre état. »

A la suite de cette phrase il rengaina son sabre dans un tintement métallique afin d’avoir sa seule main libre pour réaliser des mudras. A la suite de cet enchaînement de signes le Nara utilisa la terre autour de lui pour se forger une armure solide recouvrant tout son corps. Il en profita pour se libérer en utilisant la roche apportée par son opposant pour composer une partie de son armure. Il s’était protégé sur le long terme tout en se libérant, tel était le style de combat du Nara : aucune action superflue.

« Nous pouvons commencer. »

Aizen en était toujours à l’état de se demander comment son adversaire pourrait se battre ou ne serait-ce que se mouvoir de façon fluide dans son état actuel. Alors comme tout nouvel adversaire il fallait tester ses capacités afin d’après agir de la façon la plus appropriée possible. Mais il lui laissait l’initiative, ne serait-ce que par curiosité.

Résumé du tour:

Que croyait-il ? Qu’il avait réussi un coup de maître en obligeant le Nara à libérer ces pauvres soldats ? Il se trompait lourdement. Le Nara pensa au nouveau pouvoir auquel il s’était éveillé quelques jours auparavant face aux Lieutenants du Ningen. Ça ou autre chose il aurait très bien pu s’occuper de cet énergumène sans relâcher ses prisonniers.

« J’aurais très bien pu les garder sous mon emprise tout en ripostant. Je comptais déjà les libérer. »

Si le Nara avait très vite dévoilé ses pouvoirs claniques il ne savait rien de celui qu’il allait devoir affronter. Si ce n’était qu’il lui manquait un membre… Aizen posa les yeux de nouveau sur ce membre amputé. Un bras, il aurait pu comprendre qu’un adversaire soit confiant, mais une jambe. Dans un combat engageant ninjutsu et autre art ninja les déplacements rapides et précis ainsi qu’un équilibre sans faille étaient de rigueurs. Le Nara réfléchit aux manières dont un shinobi pourrait se débarrasser de cet handicape. Il passa à Ikari et ses charges foudroyantes sans appui, peut-être avait il un assimilateur face à lui, cela pourrait régler son problème assez simplement.

« Ingénieux. »

Finalement il eu rapidement un élément de réponse. Maniant la roche à l’aide de signes celui qui avait devant lui n’avait rien d’un assimilateur. Il utilisa habillement son armure pour se créer un membre de substitution. Bien que peu fonctionnel ce dernier lui permettrait au moins de garder un double appui au besoin.

Mais cela ne suffit pas à convaincre le Nara. S’il espérait pouvoir rivaliser face à Aizen avec un substitut de membre comme celui-ci alors c’était presque un manque de respect. Il fallait connaître ses faiblesses et ses limites. A moins que celui qui se trouvait face à lui soit un monstre d’un niveau tout autre il recevrait en ce jour une bonne leçon dont le Nara ne se priverait pas.

Des explosions.

« Que ?! »

Et en un clignement d’œil son adversaire était déjà sur lui. L’incompréhension une demie seconde puis le sourire aux lèvres, le Nara comprit que finalement cet affrontement pourrait être plus intéressant que prévu.

Hélas pour lui si sa vitesse d’approche était d’un niveau respectable il n’en était pas de même pour son attaque. Un Nunchaku, arme à laquelle n’avait jamais fait face le Nara, lui arriva dessus dans le but de sans doute lui entraver des membres. C’était sans compter sur la rapidité du Nara qui pu largement compenser l’approche de celui qui avait dévoilé manier l’art explosif.

« Ce ne sera pas suffisant. »

Dit le Nara calmement tout en parant avec une agilité et facilité déconcertante le coup adverse.

C’était maintenant à son tour. Assumerait-il le fait d’avoir osé venir au corps à corps avec celui qui avait fait de ce type de combat sa spécialité ? Aizen empoigna encore plus fermement son arme à une main puis tenta de trancher, toujours avec fulgurance, l’armure rocheuse de son adversaire à défaut de pouvoir toucher son corps. Evidemment, il visa particulièrement avec plusieurs de ses coups cette jambe de substitution afin de lui rendre son handicape dont il s’était partiellement débarrassé.

Mais ce n’était pas tout, une attaque pouvait en cacher une autre. De son autre main Aizen réalisa un mudra, pendant son enchaînement sur lequel son adversaire devait avoir l’esprit concentré. Il activa de nouveau son pouvoir clanique mais sans que son ombre se mette en mouvement. Si jamais Aizen parvenait à travers ses coups à toucher son adversaire ou son équipement alors leurs ombres seraient irrémédiablement liées.

Ayant maintenant bien en tête le pouvoir de son adversaire le Nara ne voulait prendre aucun risque. Il avait compris, par deux reprises, qu’il pouvait manipuler ses explosions sans quelconque signe incantatoire. Alors si jamais son adversaire se retrouvé sous son emprise il ferait en sorte, en lui faisant mimer ses gestes, de diriger ses mains vers son propre visage. Il prendrait aussi une distance de sécurité, pour éviter toute surprise désagréable.

Résumé du tour:

Cette saleté d’énergumène était bien habile pour un infirme. Et cela se justifiait par son pouvoir si particulier que le Nara n’observait pas pour la première fois. L’art des explosions était tant dangereux qu’il était imprévisible. Nul besoin de signe, aucun signe avant-coureur avant que survienne une explosion. Mais pour un combattant aguerri ce n’était pas un problème car il était capable d’interpréter chaque contraction musculaire, chaque mouvement de cil était déjà pour lui un signe.

Mais cela ne l’empêcha pas de trancher le vide avec sa lame. Aussi rapide que l’était ses explosion le gamin se retrouva très rapidement hors de portée du tranchant du Samouraï et ainsi le piège ombragé qu’il lui avait tendu ne put se referme sur lui. Peu importe, il ne faisait que retarder l’inévitable : sa défaite.

« Tu te défends pas mal pour ton âge, mais arrête donc de fuir ! »

Il ne se fit pas plus prier puisqu’à peine hors d’atteinte de l’assaut du Nara il revint à sa place initiale aussi vite que précédemment. Partir et revenir aussi vite, c’était une technique de défense attaque qui pourrait se révéler efficace mais pas face à un expert au maniement des armes qu’était le samouraï blanc.

« On va augmenter la cadence ! »

Il l’annonçait car son adversaire ne pouvait le voir. Le Nara entra dans un état méditatif qui lui fit frémir tous ses muscles. Plus clairvoyant, moins dissipé, son environnement et son arme prenaient alors un tout autre aspect. Il ne se sentait pas plus vif mais il lui semblait que le temps autour de lui ralentissait, il le maîtrisait.

Ainsi quand son adversaire leva sa main pour de nouveau faire parler son art si destructeur le Nara réagit à une vitesse des plus ahurissantes. De sa lame droite auparavant déjà dégainée il tranchant à même l’explosion naissante permettant de la séparer tel une brise d’air aurait soufflé un nuage de fumée.

Mais il ne comptait pas lui laisse de répit. Alors que sa lame droite s’exprimait pour sa survie la gauche fut dégainé à une vitesse encore plus incroyable. Dans un axe vertical et en un coup unique le Samouraï voulait faire parler l’art ancestral du Iaido. Cette tranche avait pour vocation de pulvériser la protection de roche que portait son adversaire dans sa globalité.

Ses explosions n’étaient que destruction aléatoire et éphémère. Son art, à lui, était précis et net, il ne manquait pas sa cible.

Résumé du tour:

Cette fois le Samouraï ne frappa pas. Il sentient enfin une résistance sous sa lame et si le contact de la chair ne put pas le rassasié celui de la roche ne le fit pas non plus. Car une nouvelle fois, il rata sa cible.

« Tss. »

Le Nara grinça des dents car il s’avait que s’il ne pouvait pas toucher de cette manière alors il ne le pourrait jamais. Sa rapidité, même à son apogée, n’était pas suffisante. Il se devait de faire mieux et dans le maniement des armes il venait alors d’entrevoir sa terrible faille. Il avait trop joué sur la puissance et la rapidité là où il avait su faire plus de fourberie dans le développement de son Ninjutsu. Il devait aussi évoluer sur cet axe dans sa manière de combattre au corps à corps. Mais en plein combat il serait bien évidemment impossible d’introduire une telle évolution à un problème venant à peine d’être soulevé.

Alors il abandonné son état méditatif ayant pour idée de devoir réorienté son énergie pour autre chose. Même face à un adversaire maintenant porté par les bienfaits d’un vent tournoyant il n’avait pas peur. Si jamais il devait se faire prendre à son propre jeu et être pris de vitesse alors il voulait courir le risque. Car ile ne pouvait se contenter de ce résultat et il voulait tenter mieux même si cela voulait dire s’exposer un peu plus.

Il rengaina son arme gauche, commençant à mettre en place son idée et dévia le projectile qui fonça sur lui grâce à son autre lame avec une facilité toujours aussi déconcertante. Si lui aussi voulait toucher droit au but alors il allait devoir se remettre en question tout comme le Jônin le faisait. Mais était-ce à la portée d’un adolescent de son âge ? Ou alors la maturité et l’expérience du Nara allait se montrer décisive ?

Il était temps de répondre à la question.

Le Nara réalisa des signes avant que son ombre ne se mette à se mouvoir. S’allongeant, s’élargissant puis se divisant en une multitude d’appendices l’ombre du Nara avait pour vocation à chasser l’explosif et à le prendre entre ses griffes sans qu’une fuite ne soit envisageable. Et si ce genre de tentative frontale avait une faiblesse le Nara se remettant sans cesse en question avait justement récemment trouvé une parade. Il comptait bien la mettre en œuvre.

« Sois honoré jeune lieutenant de l’Empire du feu, tu vas faire la connaissance avec… »

Aizen réalisa de nouveaux mudras…

« Bankai. »

Son ombre se mit encore en mouvement mais elle changea de cible si bien qu’on aurait cru que le Nara était en train de se faire dévorer par celle qui était censé être son allié.

Enfin, il l’annonça.

« Sakata no Kintoki. »

L’enfant doré de Kougen, déchu et pourtant toujours loyale à sa cause. L’impérial pouvait être honoré de poser les yeux sur telle créature mais cela ne pouvait signifier qu’une chose :

La victoire des ombres, au service de la Lumière.

Résumé du tour:

Cet enfant avait réponse à tout et ça commençait à devenir très agaçant pour le Nara. D’autant plus que disparaître dans le sol était une stratégie qu’il eut employée souvent et jamais il se serait douté de se faire contrer ses ombres de cette manière. Au moins l’officier impérial avait le mérite de soulever dans sa manière de combattre plusieurs failles que le Kumojin n’attendrait pas de colmater plus tard.

« Tu ne fais que fuir, jeune lieutenant ! »

Il ne perdait pas son calme mais il aimait bien provoquer son adversaire. Il devait s’en être rendu compte, le Nara menait la danse depuis le début. Les pieds bien ancrés dans sa position il n’avait pas bougé d’un iota depuis le début de cette rencontre. Alors que lui ne faisait qu’aller et venir comme un moustique agaçant tentant vainement d’échapper à sa fatale destinée. Mais tôt ou tard les mains du Nara se refermeraient sur cet insecte mettant ainsi fin à son petit jeu insignifiant.

« Et si tu aimes tant que ça te cacher dans le sol… »

Aizen, après avoir rengainé son katana, effectua des signes de la main droite et la terre devant lui se mit à changer. Comme soudainement vivante son état changea du tout au tout ne permettant plus du tout de rester debout dessus. Où que soit son adversaire devant lui il devait forcément être impacté. Et nul besoin de connaître sa position exacte pour la suite de son plan.

« Alors restes-y ! »

Via de nouveaux signes il voulut sceller le sort du garçon dans la roche en rechangea une nouvelle fois l’état de la matière qui composait le sol devant lui. S’il s’était vu empêtré dans le marécage la technique qui suivait avait pour vocation de le bloquer définitivement dans la roche.

Mais Aizen comptait bien ne pas s’arrêter là. Son adversaire avait de la ressource et du répondant, il avait pu l’observer. Alors il devait anticiper toute manœuvre qui viserait à s’en sortir puis à riposter. Ce fut pourquoi son côté ombre diabolique, sous sa volonté, avait activé en même temps que les techniques doton une manipulation des ombres visant à piéger le Teikokujin si jamais il devait réapparaître quelque part.

Et il le savait, vu son état et sa manière de combattre, camouflé ou pas le Nara pourrait connaître la position de son adversaire grâce aux explosions qu’il devrait générer pour espérer s’en sortir et se déplacer. Ainsi il ne s’embêtait pas à perdre un temps inutile pour détecter son adversaire qui de toute façon ne pourrait pas agir en toute discrétion.

Le piège se refermait peu à peu sur lui.

Résumé du tour:

Le Nara ne vit personne apparaître et ne constata aucune explosion.

« … »

Il plissa les yeux en observant la zone devant lui. S’il s’attendait bien à une chose c’est qu’une explosion ait lieu. Si jamais son adversaire avait choisi de persister avec sa cachette terrestre alors il aurait été piégé et aurait dû se libérer par sa puissance de feu. Car il l’avait compris aucune difficulté pour lui de faire parler sa puissance sans composer de mudra ni même en utilisant ses mains. Ainsi même enfermé dans la roche il aurait pu se protéger.

« Cela ne peut signifier qu’une chose… »

Cela voulait dire qu’il ne se trouvait plus là où le Nara le pensait. Mais où alors ? Aizen tourna la tête en tous sens et vit.

« Pff. »

Le pieux de roche, toujours bien debout. Il n’avait aucun autre endroit où circuler sans avoir à réagir à l’enchainement du Nara. A moins qu’il n’y ait encore d’autres moyens ? Le Nara ne pouvait que supposer et composer comme cela. Il n’avait plus le temps et plus le chakra disponible pour se permettre de tenter de le détecter.
Ainsi il comprit vite qu’il eut raison lorsqu’il plaça son attention sur le pieu de roche. Le Teikokujin en sortit et redevint visible au moment où il lança son explosion. Le Nara dû réagir avec rapidité pour compenser son manque de lucidité. Il trancha à même l’explosion mais ce ne fut pas suffisant. Fort heureusement pour lui le samouraï pu compter sur son armure de roche pour absorber les dégâts qui passèrent à travers sa défense.

Aussi, il recula de plusieurs mètres. Lui qui venait de se vanter de n’avoir pas bougé d’un iota il avait parlé trop vite. Il venait de le repousser et le Nara regrettait d’avoir échoué dans cet objectif secondaire au tout dernier moment. Mais il était temps de mettre un terme à tout cela. Pour un échange cordial entre alliés mais anciens ennemis ce face à face s’était largement montré suffisant.

« Effectivement tu sais te déplacer, même en étant réduit… »

Il fit un signe de tête vers cette jambe manquante. Le Nara était dur à impressionner mais se battre d’une telle manière en étant dans un tel état physique, c’était quelque chose.

« Cette façon de se déplacer est étonnante et imprévisible, sans doute très efficace pour surprendre et prendre de vitesse. »

Ce n’était pas le premier maître des arts explosifs auquel il faisait face mais celui-ci s’était montré d’un autre niveau. Il virevoltait et pouvait attaquer et partir aussitôt sans avoir besoin de poser un appui. Il était aussi fort proche qu’à distance.
Mais il n’avait pas été simplement le meilleur Bakuhatsu, il s’était aussi montré être au-dessus de tous ses confrères auxquels le Nara du faire face.

« Tu as été le meilleur combattant Hijin que j’ai pu rencontrer dans mon séjour jusqu’ici jeune lieutenant Kenpachi. »

En fait, sans lui, il aurait bien été déçu des prestations Hijins. Comme quoi même ici les combattants de renom se faisaient de plus en plus rare.
Alors, il ne l’oublierait pas. D’autant plus qu’il était le plus gradé avec qui il avait pu converser. Si leur discussion ne s’était fait sans aucune profondeur contrairement à la rencontre avec ce Kaguya de l’Eau au moins il avait créé un lien.

« Nous nous reverrons peut-être un jour, pour faire mieux que nos prédécesseurs en terme d’échanges entre nos deux pays. »

Et il y avait du boulot.

Résumé du tour: