Le métier de ninja revêt des aspects qu’on sous-estime parfois. En particulier, quand on baigne dans certaines facettes du métier depuis sa plus tendre enfance, il devient facile d’oublier que chaque foyer est différent. Par extension, qu’une tâche simple pour moi peut être insurmontable pour d’autres, en particulier quand un type est ramassé à la petite cuillère par les autorités de Kiri.
Mais pour être très honnête, si l’histoire avait fait sensation à l’époque, je ne m’y étais guère intéressée, j’étais trop concentrée sur mes études et mes ambitions de parfumeuse du dimanche pour être happée dans ces actualités choc.
C’est pour cela qu’aujourd’hui, je suis en train de faire le tour de la question de la sociabilité : un de mes anciens profs de l’académie est venu me voir hier. Il veut que j’inculque les bonnes manières à l’enfant sauvage tout fraichement sorti de l’académie, apparemment il a quelques problèmes de caractère et il voudrait que j’y remédie. Je sais qu’on m’a souvent attribué le caractère de bonne pâte, je n’ai jamais eu de mal à me faire des amis et à sociabiliser, pourtant, je suis toujours sceptique de cette attribution de mission. Je vais essayer de résoudre le problème, mais encore une fois, ce n’est pas un vrai boulot. C’est une faveur qu’on me demande parce que je n’ai jamais eu de problème avec les autres et que j’étais souriante.
C’est honnêtement étrange de voir jusqu’où peut mener une bonne gueule.
Ce sont mes pensées alors que j’arrive au logement d’Aiko.
Il va falloir que je sois diplomate : difficile avec mon gabarit de soumettre un type comme lui. D’après ce qu’on m’a dit c’est une baraque.
Je toque à sa porte, au bout d’un moment on vient m’ouvrir.

« Hey, je m’appelle Fuso, Mikami Fuso. Je suis une ancienne de l’académie, on m’a demandé de passer pour voir comment ça allait. Je peux entrer ? »

. Les anciens professeurs de l'académie de kiri s'étaient réunis lors d'une soirée, avaient décidé de trouvé une petite maison pour leur ancien élève : AIKO, l'enfant loup du village.  Ce dernier était encore a la caserne or le moment était venu de lui trouver un chez lui. Il y serait tranquille et les autres aussi. Son comportement de sauvage avait tendance à gêner les autres, il rentrait a pas d'heure et il n'était franchement pas le meilleur allié du ménage ou du rangement : Sa petite chambre était en bordel, mal entretenu. Ils l'avaient  donc placé dans une toute petite maison et avaient eut l'idée de faire appel a une ou deux personnes pour l'aider au quodditien, a son adaptation. Il avait encore du mal à s'y faire malgré sa première année au village de kiri, en particulier pour les bonnes manières, les meurs et le ménage. Aujourd'hui, le prince de la nature devait recevoir une ancienne élève de l'école Fuso Mikami, il la connaissait plus ou moins. Il l avait vu une ou deux fois à l'académie, cependant n'avait eut l'occasion de lui parler. Elle était très gentille selon les dire, patiente en prime. 

A sa plus grande  frustration, le prince de la nature du se lever tôt histoire  de bien préparer cette visite. Il devait prendre sa douche et faire un effort au niveau du rangement. Il était ici depuis une semaine et c’était déjà un gros bordel, il y avait pleins de trucs qui trainaient partout dans la maison, de l’herbe et de la terre au sol. A l’instant ou le coeur sauvage en prit vraiment conscience, son moral chuta au plus bas, il tira une de ses gueules. Il avait perdu toute sa motivation, son envie.. Il avait un tel bordel ici, c’était décourageant, même pour lui. Pourtant, il ne pouvait que s’en prendre à lui même, c’était de sa faute après tout.

aiko prit une grande inspiration, son courage a deux mains et commença. Pour se rebooster de temps en temps, il se permis une ou deux pauses ou il bu son jus de fruits du matin avec une ou deux tartines de beurre.

“ Déjà..” 

Tellement pris dans sa tache, il en oublia le temps qui filait, l’heure du rendez vous. Le pauvre était loin d avoir fini le rangement qu’il entendit la porte toquer. Il poussa le petit tas de poussière sur le coté, posa le balais prêt de la porte et ouvrit avec un petit sourire gêné sur sa bouche qui en disait long sur la situation.

“ bonjour.. Oui je te connais, je te voyais parfois à l'école.. Comment tu vas ? rentres”

Il lui fit un petit geste de la tête, de la main et la laissa passer. Il reprit ensuite son balais pour ramasser le tas de poussière laisser avant son arrivé. Il le jeta dehors et eut la bonne idée d’aller prendre un verre et le jus de fruit pour les poser sur la table.

“ tiens, c’pour toi.. comment ca va ? C’est toi qui doit ..”

Le coeur sauvage n’osa finir sa phrase, il en avait un peu honte de cette situation.. Ils avaient sans doute tous les deux le même âge pourtant elle était bel et bien là pour s’occuper de lui. Sa fierté en prenait un coup mais il n avait pas le choix, il devait bien  rentrer dans les clous.. 

Le premier contact est plus… différent de ce que j’aurais imaginé. C’est l’inconvénient de grandir avec les histoires de preux samouraïs, d’explorateurs intrépides et de geishas sournoises : lorsqu’on découvre un sauvage, on s’attend à ce qu’il soit un cannibale violent. Je m’attendais à une sorte de grand enfant et Aiko est différent. Ni en mal, ni en bien : juste, j’ai un regard par-dessus son épaule, c’est le bordel sans trop l’être, il fait des efforts, mais son passé d’enfant sauvage le rattrape.
J’ai un hochement de tête.

« Je vais bien, je continue de m’entraîner pour développer mes talents. Merci, » je rentre, détaille un peu la maison du regard : ils ne se sont pas moqués de lui, Kiri lui a offert une jolie demeure. Un peu petite, mais toujours plus agréable que les casernements. Aiko finit de balayer avant de me proposer un jus de fruit, j’ai un sourire. « Merci pour la cruche. » Je me sers un verre par politesse.
J’observe un instant mon camarade : je ne devrais pas juger, mais j’ai l’impression qu’il en a trop vu en un sens. Evidemment, c’est facile de dire ça quand on m’a résumé son parcours et que je le connais de réputation.

Mais bon, tout ça ne veut rien dire, c’est un boulot comme un autre et c’est une nouvelle rencontre, elle sera enrichissante. De toute manière, c’est inutile de partir avec un apriori négatif pour ce genre d’interactions.

« Oui, j’étais à l’académie, même si ça fait un bail que j’en suis sorti. Toujours genin par contre. » et je sens que je vais encore le rester un long moment.

Mais c’est ce qui arrive quand on traîne des pieds en allant au terrain d’entraînement.

« Je suis là pour m’assurer que tout se passe bien et que tu es intégré. On discute un peu et à partir de là, on avise. C’est pas un contrôle académique, si c’était le cas je n’aurais pas accepté cette petite faveur qu’on me demande. Juste, le village aime bien s’assurer que tout le monde est en bonne santé et heureux. »

J’ai un regard autour de moi, il y a encore un peu de ménage à faire mais rien qui ne sorte de l’ordinaire. Sans être le bazar, ce n’est pas aussi propre qu’on pourrait le souhaiter, c’est satisfaisant je dirais. J’hésite une seconde, puis me décide à aborder la partie sensible du boulot :

« Globalement, les profs m’ont demandé de passer parce que tu vas devoir bosser en équipe à un moment ou un autre. » Autant ne pas tourner autour du pot, j’ai beau arrondir les angles, il faudra bien parler de l’éléphant dans la pièce. « Ne serait-ce que pour les missions dangereuses, alors, je passe pour m’assurer que tout est au clair entre toi et les autres. S’il n’y a pas de problème de communication, ou s’il faut corriger un pépin à ce niveau. » Je penche la tête sur le côté, ne sachant pas trop comment tourner le sujet. « Tout va bien en général ? »

Aux yeux de l'enfant des loups, la première impression était toujours la plus dure, pénible à vivre. Il se faisait toujours des films, imaginait, redoutait le pire. Il restait méfiant, apeuré  vis a vis de ses semblables, craignait de devoir gérer une situation délicate. Il en avait horreur et ce pour une bonne raison. Il avait peur de perdre son self contrôle et dans un excès de colère, de violence faire une connerie regrettable. Là, son malaise venait de l'état de la maison, s'attendait a avoir une belle remarque de la part de son invitée du jour or il n'en fut rien sur un long moment. A l'inverse de ses pensées, elle se montra bien amicale, chaleureuse. Elle accepta  sa boisson, lui donna de ses nouvelles. Elle avait quitté l'académie des shinobi depuis un long moment pourtant semblait se plaindre d'être toujours genins et lui avoua la raison de sa présence. C'était juste une visite de courtoisie, enfin elle voulait voir comment il allait. Etonné de la nouvelle, étant donné le comportement de feu de ses anciens professeurs, Aiko fit un petit mouvement de la tête fronça les sourcils et finit par  soupirer. Puis vint se dessiner un petit sourire de soulagement, il n aurait pas quelqu un pour le reprendre sur le ménage, pas aujourd hui en tout cas. Il reprit alors du poil de la bête, une certaine confiance en lui. Il alla même a pousser un petit rire amical tout en remettant du jus dans les deux verres.

“ on se sent plus libre comme ça.” 

Il leva les yeux au ciel avant de les river automatiquement sur le bordel qui restait dans la pièce. le ménage n’était pas finit et son invité était la. Aiko était entre deux feux, les fesses entre deux chaises, hésitait entre s excuser de l’état de sa demeure et finir en vitesse le ménage. En vrai, il n’en aurait pas pour très longtemps, une bonne heure à tout casser et encore. La flemme finit par gagner son esprit, par l’emporter, par choisir pour lui.

“ Désolé pour..Que quoi ??” 

Le teint de l’enfant des loups passa de sa couleur naturel à un blanc tout pale pire que la craie. Il fut choqué par la nouvelle, très mauvaise pour lui au passage. Travailler, faire des missions en équipe, l’une des  pire choses au monde.  Il ne voulait pas, il était pas prêt, le sentait pas du tout. Il en était hors de question, et il faudrait vraiment le tirer par la peau des fesses pour le faire changer d’idée et encore. Le pauvre ravala plusieurs fois sa salive, tenta en vain d’en placer une. Cette idée le mit dans une panique totale et d anciennes mauvaises manies refirent surface. Il se recula de son interlocutrice, se recroquevilla à moitié sur lui même, évita son regard tout gêné et poussa un ou deux grognements de mécontentement. 

“ Je.. mais.. je sais a peine parlé.” 

Il n aimait être dans la plainte mais il le fallait bien la. Le pauvre était entrain de maudire ses anciens  professeurs de toutes ses forces. Il aurait du s’en douter, le sentir venir, ces derniers avaient bel et bien envoyé cette jeune femme pour une raison bien précise.  Le prince de la nature parvint petit a petit à retrouver son calme, se redressa en lentement.

“ ce n’est.. pas une bonne idée vraiment.. je préfère y aller seul. crois moi..” 

Aiko se met sur la défensive : il ne veut pas bosser en équipe, il préfère travailler seul. C’est une perspective qui se comprend : on ne dépend que de soi-même, pas besoin de dépendre d’un autre ou au contraire, de porter une telle responsabilité sur ses épaules. Mais il y a un revers de médaille : nous ne choisissons pas et nous ne serons pas toujours en mesure de tout faire tout seul, l’intérêt d’une équipe est de revenir en un seul morceau avec l’objectif accompli. Le reste est secondaire, voire négligeable, en fonction des circonstances.
J’ai un haussement d’épaules, je sens que je vais au-devant d’une longue conversation peu agréable, mais il faut bien remettre les pendules à l’heure.

« Peut-être que tu aimes y aller seul, moi aussi j’aime bien bosser en solitaire de temps à autre, mais ce ne sera pas toujours possible. »

Je marque une pause, vu sa réaction, je vais devoir être plus diplomate que je ne le songeais : si je peux l’être évidemment, il n’y a pas trente-six manières de dépecer un chat. Alors, même si c’est douloureux, je dois le dire : je suis là pour ça.

« Tu t’y feras, on s’y fait tous à un moment. Si tu refuses de travailler en équipe, ça risque d’avoir des répercussions sur ta carrière. Surtout, si tu finis par y être envoyé de force… » J’ai un haussement d’épaules, encore. « Peut-être que ce n’est pas une bonne idée, mais tu verras qu’il y a plein d’instants où tu seras confronté à de mauvaises idées. Si tu y es préparé, tant mieux, si ce n’est pas le cas, ça peut avoir des conséquences désastreuses pour toi et les autres. » Mieux vaut être traîné par ses coéquipiers plutôt que de laisser le soin à d’autres d’enterrer un corps.

Les quelques expériences violentes que j’ai pu avoir me laissent un goût amer en bouche et pour rien au monde je ne les réitèrerais. Traitons le problème à la source.

« Ecoute, tu me dis que tu sais à peine parler, si ce n’est que ça le problème, ça peut se régler par la pratique. Dans tous les cas, tu vas devoir bosser en équipe à un moment ou un autre et crois-moi, tu ne veux pas avoir de morts sur la conscience. Ça passe par se préparer et s’intégrer à un groupe. »

Aiko avait toutes les raisons pour travailler en solo, accomplir les missions seul, il le savait parfaitement bien. Il n'avait pas peur, il ne risquait rien et il serait assez fort de son point de vu. Il avait passé une très grande partie de sa vie dans la nature, dans la forêt avec les loups; à se débrouiller pour manger, pour boire, pour se défendre. Hormis son pouvoir qui faisait du zèle, il était tout a fait capable de se démerder tout seul dans un endroit hostile. Tout le monde savait plus ou moins pour son histoire, toutes ses épreuves seuls et le prince de la nature aurait cru qu'ils auraient partagé le même avis sur cette question. Ce ne fut le cas, Aiko en fut surpris et profondément désespéré. Il ne se voyait pas argumenter face a cette jeune femme; elle n y etait pour rien et il n'aurait pas les mots, et encore moins se plier au bon vouloir de ses anciens professeurs. Il en était hors de question, il avait encore sa dignité, son amour propre. Le coeur sauvage continua a exprimer sa mauvaise humeur grace a son corps. Ce dernier était tendu, son visage fit encore la moue, puait le mécontentement à un kilomètre a la ronde et il y avait un manque cruel de motivation dans son aura. Son interlocutrice tenta de lui faire entendre raison, de le convaincre du contraire avec un ou deux arguments. C’était une peine perdu, elle se confronta a un mur et elle allait vite s’en rendre compte. Aiko était sans doute le plus borné de tout le village. Quand il avait une idée en tête ou un manque d “envie, rien normalement pouvait changer la donne, c’était quasi impossible. c’était une tête brulée, sans compter sur son manque de patience qui finissait le travail.

“ Je suis assez fort pour être seul.. je viens de la nature hein..”

Le savait elle ? Sans doute oui mais une piqure de rappel ne faisait jamais de mal à personne. Aiko finit par hocher les épaules, par soupirer faisant comprendre d’enterrer la conversation au risque d’empirer les choses. Ca commençait a l’agacer cette discussion, il avait tout dit ; n’avait plus rien à rajouter. Ce n’était pas la peine de continuer de toute façon, ils tomberaient dans un dialogue de sourd et ca les amènerait nul part. Le jeune homme fit le tour de la table, prit un fruit dans la corbeille et le croqua en pleine dent. Il en proposa bien sur a son inviter du jour avec un nouveau verre de jus de fruits.

“ Par contre, j’aimerais si possible.. Mieux parler la langue.. et mieux comprendre les meurs d’ici”

c’était l’un de ses principaux défauts et il le savait. Le reste, c’est a dire son problème de transformation en loup, était déjà pris en charge par une ou deux personnes de l’académie du village de la brume.

“ je veux juste pouvoir retourner vivre en forêt, j’aime la nature”

finit il par lui avouer avec une de ses plantes dans la main. S’il ne pouvait pas aller dans la nature, il pouvait la ramener a lui. Il avait pleins de plantes chez lui mais ça demandait un certain travail, il fallait s’en occuper, les arroser tous les jours..

" tu peux m aider.."

Aiko essaie de se justifier, comme quoi il serait assez fort pour se débrouiller seul. J’en doute fort, mais qui suis-je pour le juger sur ses exploits : nous sommes des genins, je suis d’ailleurs sortie de l’académie avant lui et suis toujours une novice, alors je n’ai pas mon mot à dire sur la manière dont il se débrouille. Néanmoins, il avoue de lui-même qu’il a des problèmes pour s’organiser avec les autres, la langue, les mœurs : bref, c’est un étranger. C’est un kirijin de papiers et peut-être de cœur, mais pas de culture, hélas pour lui.
Je ne sais pas quoi répondre, tout simplement parce que j’imaginais que ça serait une simple visite de courtoisie pour lui rappeler ses droits et ses devoirs. J’hésite un instant quant à la meilleure manière d’aborder le problème, puis lui livre le fond de ma pensée.

« Je peux t’aider avec la langue et les mœurs, mais pas pour le reste : je suis une simple genin, je ne peux pas te dire quand est-ce que tu pourras quitter le village, c’est à voir avec le Kage et les huiles j’imagine. » Pour ce que ça vaut, il n’a pas l’air d’être prêt à fonctionner au sein d’un groupe, ce qui me laisse songeuse sur son utilité au sein du village, mais encore une fois, je suis une novice, la politique, c’est pas mon truc. « Aller, pose cette plante, si tu veux t’améliorer avec la langue et les mœurs, va falloir sortir et se forcer à pratiquer. Ce n’est pas agréable je sais… » mais c’est indispensable.

Comme je le songeais précédemment : il va devoir s’organiser en groupe et fonctionner au sein d’une équipe. Il ne sera pas le seul en mission et s’il rate, ou s’il doit s’occuper d’un camarade, il doit être apte. Ça passe par comprendre comment vivre en société, ça paraît stupide mais le moral dépend beaucoup des relations entre les troupes, s’il y a dès le début des problèmes de compréhension, ça ne va pas le faire.

« Te bile pas, la sociabilité ça s’apprend. »

1.  Une bonne dizaine de plantes à s'occuper tous les jours, ça lui faisait du travail en plus. C'était pas très sérieux de sa part, certains de ces anciens le lui avaient fortement déconseillé. Ce n'était pas raisonnable, disaient il, lui qui n'arrivait à peine a faire entretenir sa petite maison. Un argument avec d'autres inefficaces, Aiko ne les écouta pas, s'était fait un plaisir d'en faire qu'a sa tête, d'aller en acheter chez le petit fleuriste du quartier. L'enfant de la nature assumait ces trésors, préféra nettement plus prendre du temps à s'en occuper que de passer du temps à faire le ménage. Le pire ? Il en prenait soin, y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Elles étaient belles, c'était un plaisir de les arroser tous les jours, de les voir pousser, grandir et fleurir. Le coeur sauvage avait pris l'habitude tous les matins de surveiller les petits bourgeons. Là, le jeune homme aux cheveux de jai pris les plantes une part une pour les arroser, pour retirer les feuilles mortes. Il aurait voulu un peu d'aide de son interlocutrice, lui avait demander ouvertement or elle ne semblait être sur la même longueur d'ondes. Elle était plus sur cette histoire de socialisation, de vouloir apprendre à aiko à travailler en équipe. Elle était venue pour ça, concluait ce dernier, sa visite n'était pas innocente. Le pauvre avait tenté d'enterrer le sujet, de le dévier avec ces plantes sans succès. Il fit un magnifique chou blanc, soupira en posant l'avant dernière fleurs à sa place initiale, sur un petit meuble devant la fenêtre. Il remarqua au même moment ce petit tas de poussière qui traînait encore au sol; un vilain rappel pour lui de finir le ménage. Le pauvre avait pas fini, en était bien loin de voir le bout du tunnel. Il laissa ses yeux se balader dans la pièce histoire de faire un rapide état des lieux. Le découragement et le manque de motivation se lu très vite sur son visage, il n avait plus du tout envie de faire quoi que ce soit. A y réfléchir, son invité du jour eut une assez bonne idée au final. L'enfant loup, aiko préféra finalement sortir de chez lui, se promener.

«  D'accord, je reviens »

Avec un petit sourire sur son visage, il posa son récipient d’eau sur la table et alla se changer dans sa chambre. Il mit un t shirt propre d’une belle couleur verte avec un pantalon en toile blanc. Il laissa ses cheveux détachés, sauvagement libres dans son dos et comptait bien sortir sans chaussure comme d habitude. Le cœur sauvage jeta un bref coup d'oeil par la fenêtre, vit le temps dehors pour savoir s'il prenait une veste ou non. C'était inutile finalement, il allait avoir trop chaud avec ce soleil. Aiko revint dans la cuisine, vers son interlocutrice.

«  je suis prêt, on va ou ? »

Il alla oublié la chose la plus importante a ses yeux, son arme blanche, son poignard. Il était resté sur la table basse or le cœur sauvage ne sortait jamais sans. Il alla vite réparer son erreur, le pris pour le mettre dans son fourreau attaché a sa ceinture de son pentalon. Il se dirigea ensuite vers la porte d'entrer et attendit son interlocutrice.

« On va au marché, j’ai quelques trucs à acheter. Des légumes, des épices, un peu de viande et quelques fruits, je dois préparer un repas pour une petite réunion ce soir. » Je suis prête et nous quittons sa maison, dehors le soleil tape un petit peu et même après ce bref instant passé à l’intérieur, mes yeux doivent se réhabituer à la luminosité extérieure. L’occasion pour moi de râler un peu. « Il fait chaud. »

Je secoue la tête, en espérant qu’il n’y ait que le temps qui décide d’être capricieux. Il n’y a pas grand monde au marché à cette heure-là, souvent les étals sont encore pleins et on trouve les bonnes affaires à ce moment, dans l’entre deux commerçante, quand les boutiquiers et les vendeurs doivent faire leur chiffre d’affaire mais n’ont plus la certitude de pouvoir tout revendre à prix d’or.

« Et donc, t’achètes quoi d’habitude quand tu vas au marché ? Personnellement, je suis une carnivore doublée d’une alcoolique qui est en vénération des condiments, je fais une razzia sur les épices et la viande, c’est ce que je consomme le plus. Par contre, les légumes, si j’en utilise beaucoup pour les oignons, je dois admettre que ce n’est pas ma tasse de thé, je préfère les fruits en masse. »

J’hésite une seconde, puis me rend compte que s’il doit sociabiliser, il va devoir parler aux gens. Mais encore une fois, c’est une question qui mérite un peu plus d’attention qu’il n’y paraît : évitons le scandale, j’ignore où il en est là-dedans.

« Tu veux faire les achats ? Où c’est la conversation avec les autres qui te met mal ? »

A peine posé le pied dehors, a peine de retour dans sa chambre entrain de se changer. L'enfant des loup avait sous estimé le temps, ce soleil. Il l'avait entrevu par la fenêtre, cru deviner plus ou moins la température or il avait été très loin du compte, de la réalité. Il faisait une chaleur d'enfer dehors, il n'allait pas tenir bien longtemps. Il allait étouffer voir cramer. Il avait remplacer son t shirt par un simple débardeur bleu en toile avec un pantalon court-limite un short -, ne s'était pas fait prier pour attacher sa grande chevelure, a en faire un gros chignon. Les cheveux longs c'était bien  en hiver pour se protéger du froid mais en été, c'était l'enfer détacher, parfois il se  retrouvait le dos en sueur à cause de ça. 

Aiko tenta de faire au plus vite, n'aimait pas faire attendre les gens, s'empressa de s'excuser au prêt de la jeune femme une fois de retour à ses cotés. Il apprit par la suite leur futur destination, le marché. Le jeune homme aux cheveux de jaie avait une fois encore oublié le jour actuelle, c'était le jour du marché et ca tombait assez bien. Il aimait bien y aller, avait aussi des achats a effectuer : Il allait manqué de légumes frais et de fruits, la base principal de son régime alimentaire. A l'inverse de Mikami, l'enfant de la nature ne mangeait peu de viande par principe, par amour en vers les animaux. Il faisait attention à ce niveau la, en prenait juste le minimum pour s'éviter de mauvais problème de santé, des carences. Avec ses lacunes en orientation, il ne connaissait pas du tout le chemin a prendre, aiko suivit tranquillement son invité du jour, se félicita au passage de s'être changé. Il se sentait mieux ainsi même s’il faisait en sorte d’éviter le soleil, de rester le plus a l’ombre à cause de sa peau. Il avait une peau très fragile en forme humaine, il se prenait souvent de mauvais coup de soleil, des insolations.
“Oui,  acheter des fruits et des légumes” 

Fit il avec un petit sourire, les mains dans les poches “ je n’ai jamais goûter à l alcool mais je sais qu’ils en.. avoir dans un truc?” 

Il avait oublié le nom, il ne le retrouvait plus dans son esprit. Cependant, le prince de la nature se souvint de son emplacement, pourrait la conduire la bas si besoin.

“ M… Oups… Oublié”

Aiko allait très souvent au marché, quasiment toutes les semaines, connaissait à force les emplacements des stands. Ils étaient toujours a la même place dans le quartier, il n’eut aucun mal a retrouver celui des fruits et des légumes. Le vendeur commençait a le connaitre au point ou il l’avait devancé dans sa demande: Il avait déjà prévu, préparer sa futur commande. Il lui donna avec un grand sourire sous les yeux ébahi du jeune homme, il ne s’y attendait pas. Aiko, de bonne enfant, finit par pousser un petit rire, le remercia d’un petit signe de la tête. Tout aurait été parfait si ce n’était la boulette du jour de l’enfant de la nature, celui ci avait oublié son porte monnaie dans sa chambre. Il s’en était rendu compte après une bonne poignée de minute  à fouiner dans ses poches. Pour le coup, il se maudissait de toutes ses forces. 

“ euh dis tu peux .. me preter des pieces ? Je te les rends quand on rentre” 

fit il d’un air désolé à la jeune fille sous les rires du vendeur. C’était gentil, il connaissait aiko depuis le temps, le savait tête en l’air