Mizu no Kuni, Fin Eté 204.
Ile Sud-Est, Asosan.
…
«
Oy, Satsujin ! Tu n’as quand même pas l’intention de faire le tour du monde, hein ? » Demanda le Samouraï, quelque peu inquiet par la tournure que prenait leur excursion.
Il avait raison de s’inquiéter puisque, ce qui était censé être un petit voyage à l’extérieur de Hayashi se transformait de plus en plus en une longue épopée dont seul le rapace en connaissait les raisons. Pour le moment, tout avait l’air d’indiquer qu’il faisait cela simplement pour s’amuser, pour tuer le temps comme il aimait le dire, surtout qu’il n’avait pas hésiter une seconde à jeter le Kazejin au milieu d’une horde de soldats lors de leur passage à Hi. Cependant, Musashi soupçonnait d’autres raisons, mais il se faisait à l’idée de ne jamais les connaître. Ainsi était en effet son « partenaire », qui s’avéra jusqu’à lors être plus une source d’ennuie qu’autre chose.
«
… Pourquoi pas ? Si tu n’es pas content, arrête-moi si tu peux ! » Rétorqua finalement l’autoproclamer « monarque des cieux », tandis qu’il piquait droit dans la brume qui s’affichait devant eux.
Bien que peu enchanté à l’idée de s’éloigner autant de Hayashi et Kaze, Musashi accepta la situation, pour le moment. Ce qu’il voulait surtout savoir ce que l’ex-roi des vautours avait derrière la tête. Cependant, à peine avaient-ils plongé dans la brume qu’une cloche se mit à retenir, comme s’ils se trouvaient au-dessus d’une zone sensible et qu’ils furent repérés. Là où le samouraï préféra rester sur ses gardes, le néophron, lui, souriait d’excitation.
«
Savoure ! Savoure, Musashi ! Apprend à savourer la vie ! Laisse donc tous tes tracas et prépare-toi à danser avec moi face au danger qui nous attend ! » Glissa le vautour, plus excité que jamais.
Alors qu’il fonçait à vive allure vers ce qui les attendait au sol, le rapace fut rapidement contraint de changer sa trajectoire, fuyant en effet une salve de flèches qui leurs étaient visiblement destinés.
«
Tu vois dans quel merdier tu nous fous encore ? Si tu veux crever comme ton camarade, suffit de me le dire, je peux y remédier, hein ! Allez, dégageons de cette zone maintenant ! » Ordonna Musashi, avant de porter sa main sur son katana.
Comme il s’y attendait, Satsujin refusait de lui obéir et revenait à la charge pour affronter frontalement les soldats Mizujin. Contrarié, le samouraï estima ne pas avoir d’autre choix que de le contraindre par la force. Ainsi, il dégaina rapidement et porta un puissant coup de pommeau à son invocation, qui se tordait de douleur. Il enchaîna avec un autre coup, brisant ainsi quelques os au néophron, qui, avant de disparaître, ne manqua pas de balayer Musashi d’un coup d’aile.
«
Fait chié ! » Pesta -t-il, alors qu’il traversait les cieux, jusqu’à se fracasser devant un immense édifice, où de nombreuses personnes s’empressaient d’y entrer.
Sa chute ne manqua évidemment pas d’attirer l’attention, certains se demandant s’il était encore vivant, alors que d’autres se demandaient s’il ne s’agissait pas d’une attaque surprise.
Se relevant tant bien que mal, visiblement quelque peu secoué mais encore en bon état notamment grâce à son armure, le Kazejin prit quelques instants pour s’imprégner de son nouvel environnement et comprendre ce qui se passait.
«
Oy, mais t’es un guerrier toi, non ? » Glissa un individu qui se faufila à travers la foule. «
Parfait ! Tu tombes à point nommé vu qu'il m'en manquait justement un ! » Ajouta -t-il, d’un sourire carnassier. «
Ecoute-moi : suis-moi et fait ce que je te dis, et il ne t’arrivera rien. Dans le cas contraire, je crois que ces soldats risquent de te poser quelques soucis, tu comprends ? » Lui susurra -t-il aux oreilles.
…
C’était donc ainsi que le samouraï se retrouva embarquer dans un tournoi dont il n'avait rien à faire, et ce dans un pays dont il ignorait tout.
Situé dans les gradins, il observait les combats en attendant son tour. Il ne savait pas encore s’il jouera le jeu jusqu’au bout, mais il sera fixé très vite, à n’en point douter.
Débutait alors le premier combat du mini-tournoi, dont l'issu ne lui semblait pas faire l'ombre d'un doute…
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