Automne 204

Archipel de Mizu, Village de Kiri

Grand Dojo, Salle des sabreurs

Aussi grand soit le Dojo de Kiri, toutes les voies menaient à l'épée ! nombre de soldats shinobi, disciples et apprentis arpentaient la multitude de salles qu'offrait le QG des sabreurs. J'occupais l'une des salles pour perfectionner mes katas en silence. Une voie que Saji et Miyuki m'avaient conseillés pour construire l'harmonie avec le ou les esprits de nos sabres. Hiramekarei était unique en son genre. deux esprits avec un côté bi polaire bien présent. A la fois confiante et bavarde mais aussi sarcastique et contestatrice.

Seulement durant le combat nous étions qu'un, je n'avais pas à donner d'ordre ou à m'imposer, la lame était la l'extension de ma main l'incarnation de mon chakra. A la manière des Sendai à la fois si simple si pur et si puissant.
L'entrainement du jour constituer à contrôler son espace et à savoir se battre à 360°. j'étais donc au centre de la pièce entouré de mannequin en bois prêt à subir les affres de mon épée.

jusqu'à que la tête d'une femme traversa l'une des portes menant au corridor principal. Sans s'introduire elle-même, la femme me demanda où était l'ancien porteur d'Hiramekarei.

Bonjour, vous voulez parler de No. Il a dû laisser le sabre et le village pour rejoindre sa patrie d'origine Ame il me semble. Sûrement un passé qui ne pouvait se faire oublier. C'est les informations que j'ai eu de l'administration. Et vous êtes ?

Posant mon arme sur un piedestal conçu à cet effet, je m'approcha de l'invité pour poursuivre la conversation. Elle avait l'air d'en savoir sur l'ancien manieur.

Résumé du tour:

J’avais donc affaire à l’apprentie de Miyuki-sama, la seconde du clan après le Kage et chef de clan Saji-Sama. Annonçant ainsi qu’une prochaine épreuve des lames aura lieu dans un futur proche sur l’île de Ue, mais cette fois ci je ferais partie du cercle convoquant l’esprit d’une lame. J’allais devoir apprendre auprès de Miyuki-sama ou Saji-sama le Fuinjutsu secret pour délibérer partiellement l’esprit des sabres. Peut être bien même qu’a un certain niveau de maîtrise, je pourrais l’utiliser seul sur Hiramekarei et fusionner ou débrider la puissance de la lourde lame, comme certains anciens sabreurs.

Depuis mon côté du terrain j’observa la jeune femme dans son choix de l’arme. Au mur se trouvait tout type d’armes et d’équipement du plus simple au plus complexe et perfectionnés. Naginata, claymore, epée courte et bouclier rond, lance, fourche, griffes de tigre, bô, katana, dai katana et boken. Même des arcs et flèches en tout genre.

Mais finalement c’est le boken qu’elle choisit en invoquant le fait qu’en tant qu’apprentie elle n’avait pas encore reçu le droit de manier une lame d’acier. Chaque épéiste avait sa propre philosophie et pédagogie à ce niveau là. De part mon jeune âge et ma récente promotion cette question était encore loin de moi avant de pouvoir prendre un disciple sous mon aile à mon tour.
En garde et face à Haku-san, je laissai à l’apprentie le loisir d’initier un entrainement classique sans axe ou but principal. Intérieurement nous savions tous les deux que sur le plan physique j’avais l’avantage mais elle pouvait garder des atouts ou une stratégie comblant ce manque de force pure.

Elle avança vers moi de front en levant son arme pour frapper de haut en bas, un coup basique mais puissant si on ne l’esquive pas. Visant la tête occasionnant des gênes et dégâts conséquents en cas de réussite. Une petite erreur de sa part car jouer la carte de la force pure et de la puissance avec Himarekarei, Samehada ou des gladiateurs pouvait se révéler fatal et compliquer. A moins qu’il s’agisse d’une feinte, je bloquai son coup avec mon épaisse lame encore enroulée dans ses bandages. Profitant ainsi que son épaisseur et sa résistance. Tel un mur d’acier trempé, la lame jumelle fit office d’écran protecteur entre moi et ma partenaire de combat avant de m’en servir de nouveau comme d’un bouclier pour charger l’apprentie.
D’un geste simple mais terriblement efficace, je laissai la lame dans sa position défensive et m’en servit pour bousculer la femme en donnant un coup d’épaule dans Hiramekarei accentuant ainsi l’effet. L’objectif était de faire reculer l’adversaire et de briser sa position offensive pour le laisser sans appui ni garde ouvrant la porte à une riposte.
Le coup étant normalement suivit d’une taille, je laissa le temps à Haku de reprendre ses esprits et de comprendre la situation :

Parfois la stratégie et la finesse prime sur la force brute. Ici j’aurais dû lancer une taille puissante vu que j’ai l’avantage de la force. De plus, ta frappe m’a permis d’ouvrir une brèche. Garde toujours en tête une échappatoire si l’ennemi contre ou esquive ta frappe pour garder ton espace vital contrôlé.

Pour expliciter mes mots, une légère aura de raiton s’échappa de ma personne pour désigner un petite cercle autour de moi. Ce cercle étant la limite de maniabilité de ma lame et son rayon d’action. Une fois à l’intérieur, je ne pouvais esquiver ou contrer une frappe à moins de lâcher mon arme…. Chose inconcevable pour le moment. C’était aussi la distance minimale de parade en prenant en compte mon temps de réaction. Certaines personnes comme les utilisateurs armes longues, de genjutsu ou fuinjutsu avaient besoin de plus d’espace pour invoquer ou créer leur protection ou leur attaque. Sous cette limite lancer une boule de feu sur son adversaire revenait à se prendre un retour de flamme, voir de se faire percuter par son mur de terre invoquer quelques instants plus tôt.

Résumé: