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[Flashback/Solo] La voix de l'excès

Anaï Eyana
Anaï Eyana

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Sam 12 Fév 2022 - 1:11
Le temps avait glissé aussi vite que l’eau le long de la chute de la cascade Namida du Pays de l’eau. Cette voix, Eyana l’avait entendu, en avait fait des cauchemars, puis avait fini par la suivre. Elle prévint ses autorités d’un départ, du besoin de suivre une quête personnelle, mais qu’elle reviendrait. Le premier des arrêts fut au niveau de la cascade Namida. Il était là une épreuve pour la Genin que de savoir la grimper entière, de nager dans son puissant courant pendant des heures. Elle savait que ce voyage serait une épreuve. Un rite initiatique poussé à l’excès, à combattre sa propre ombre. Son propre démon intérieur qui l’appelait. L’eau coulait en abondance devant elle et son campement de fortune. Elle ne savait plus vraiment combien de temps elle était restée auprès de la Cascade Namida à méditer et à s’entraîner. Son corps souffrait des longues sessions de chasse et son Katana s’était brisé dans un coup un peu trop gauche qui avait terminé dans la cime d’un arbre. Il y avait des voyageurs de temps en temps qui passait à la Cascade. Ils venaient souvent lui parler, elle ne s’identifiait plus, son bandeau de Kirijin avait fini au fond de son sac. Eyana était plutôt froide, concentrée à identifier ce démon intérieur qui lui parlait, à comprendre ses énigmes, à essayer de saisir ce qu’il cherchait à lui dire. Ce démon de l’excès, de l’ombre et des plaisirs.

Elle se goinfrait des repas qu’elle chassait, des baies de la forêt, de la douleur de chacun de ses muscles alors qu’elle s’entraînait pendant de longues heures, du plaisir d’une bonne baignade sous un soleil de plomb, de la satisfaction de détruire quelque chose, que ce soit un arbre frappé trop de fois ou voyageur trop oppressant sur le coin de cette cascade. Après un temps, elle sentit qu’elle devait aller plus loin, plus longtemps. Elle traversa le village des Umimori, ces étranges hommes poissons avec qui elle commerça, fraternisa quelque peu, puis combattit après un désaccord de trop. Elle finit par trouver sa tranquillité et s’assimiler au Pic d’Arata pour une contemplation du Pays de l’Eau se trouvant à ses pieds. Quelque chose changeait, il y avait là le tournant de cette quête spirituelle. Elle l’entendait peut-être un peu mieux, cette voix, cette ombre, ce désir d’excès, cette quête du plaisir insatiable dans la douleur. Elle entendait sa source, elle devait la suivre.

Le voyage dura plusieurs semaines, il consista en de la chasse, de la pêche, beaucoup de pêche, une barque et beaucoup de canotage. La seule compagnie d’Eyana fut cette voix, cette voix de tentatrice qui l’incitait à venir de plus en plus proche. Une terre finit par être en vue, Eyana n’avait jamais quitté le pays de l’Eau, mais les descriptions qu’elle avait eu du pays du bois semblait correspondre à sa destination. Hayashi No Kuni, ce lieu de paix d’où provenait le bois des rouleaux de techniques Ninja. Les plateaux fracturés semblaient se tordre et se mélanger avec des arbres ancestraux. Une faune étrange, à l’aspect surnaturel semblait la guetter depuis la rive. Peut-être était-ce là le monde des rêves pensait-elle ? Où se trouvait peut-être ici le refuge de cette voix qui ne cessait de l’appeler. Intérieurement, Eyana savait pertinemment qu’aucune créature bonne ne pouvait formuler les propositions et les appels qu’avait cette voix. Etait-ce là uniquement son imagination depuis le début ? Cette voix ? ce pays du bois ? La Genin était-elle devenue complètement folle ?

Eyana foulait le sol du Hayashi no Kuni après avoir trainé son embarcation fatiguée par les flots sur une plage de galets. Le temps était doux, peut être une dizaine de degrés, un soleil éclatant qui venait continuer de lui rendre sa peau de plus en plus dorée. Sa tunique était ravagée par le voyage, elle n’y faisait même plus vraiment attention. Un Kunai en main, la Kunoichi se mit rapidement en quête d’un repas, puis d’un petit coin où établir les restes de son campement de fortune. Les plantes locales s’avéraient être aussi appétissant que mortelle. Après avoir fait le plein de baies pour un succulent petit déjeuner, Eyana se retrouva à errer entre forêt et plaines avant de s’effondrer dans une crise de sueur et d’hallucination à base de corps d’ombres se manifestant devant elle pour l’attaquer. Elle se réveilla, exténuée, dans un village de locaux, la communication s’avéra difficile au début, sa langue étant complètement gonflée. Elle ne sut pas vraiment si c’était leurs médicaments ou bien les baies qui avaient provoqué tout cela. Puis elle parvint après plusieurs jours à tenir de nouveau debout et elle se mit à rendre des services à ses sauveteurs. Ces derniers l’avaient trouvé apparemment inconsciente alors qu’ils étaient partis chercher du bois. Le jeune fils, qui devait avoir l’âge d’Eyana, avait insisté pour qu’on lui porte secours. La voix s’était tût, pour le moment. Eyana se retrouva à aller chercher le bois, à chasser, à aider aux tâches ménagères, le temps de récupérer entièrement. Puis une fois qu’elle eut récupérer, elle finit par rester dans ce petit village, bercée, comme sur un nuage par la simplicité de cette vie. Le jeune adulte qui avait insisté pour la sauver, Jin-gen et Eyana finirent par s’apprécier et eurent une relation ensemble. Cela dura deux mois peut être trois, avant le retour de la voix.

Eyana fut de nouveau appelé par sa quête, elle se désintéressait de ses tâches et reprenait son entraînement martial et la maîtrise du Chakra. Elle s’en rappelait plutôt, comme si tout cela avait enfoui le temps qu’elle avait passé dans ce village. Toujours ces rêves de cette forme d’ombre, de ce symbole pourpre, de cette figure féminine qui par bien des aspects, malgré cette noirceur, lui semble être familière. Elle savait qu’il était temps pour elle de repartir et d’aller affronter son démon. Les villageois lui indiquèrent un temple de moine, situé à ce qu’ils appellent l’entaille du monde. Ces derniers étant apparemment les veilleurs qui protègent le monde des terrifiants créatures qu’ils nomment les Onis. Il n’y a que les vieillards pour parler de ces fables, les jeunes gens eux, pensent qu’il ne s’agit que d’individus recherchant une vie de tranquillité, une vie encore plus détachée du monde de celle des habitant de Hayashi no Kuni. La voix lui hurlait de s’y rendre, que ses désirs y seraient exaucés. Eyana, de nouveau quelque peu emporté par le manque de sommeil avec le retour des cauchemars et l’esprit brouillé par cette voix permanente fit ses bagages et parti en direction de l’entaille du monde.
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Anaï Eyana
Anaï Eyana

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Lun 14 Fév 2022 - 15:33
L’entaille faisait plusieurs kilomètres de largeur, on ne voyait l’autre bout que difficilement et de certains points de vue et sa profondeur n’était qu’une large vue noire dépourvue de signaux à de nombreux kilomètres. La voix était de plus en plus forte ici, comme si elle émanait de ces entrailles. Eyana semblait comme la percevoir venant de là, c’était même une certitude. Si cette voix existait, si elle avait une origine, c’était d’ici qu’elle la sentait provenir. Les côtés de l’entaille étaient de long et sinueux chemin montant toujours de plus en plus haut avec de nombreux rochers et façade à escalader. Les vêtements propres de la Kunoichi depuis son départ du village d’Hayashi No Kuni n’avait pas fait long feu. Elle se retrouva assez rapidement avec des déchirures et au bout de quelques jours de progression, des nombreuses entailles et cloques venaient se former sur ses mains et ses pieds. Des bandes venaient recouvrir ses membres et ces dernières devenaient de plus en plus épaisses au fur et à mesure de l’ascension. Passé une semaine sur cette route, à se nourrir de lapins, de petits rongeurs et de baies qu’elle avait fini par identifier comme comestible. A trouver un point d’eau seulement un jour sur deux environ à faire le plein de réserve. Les mains d’Eyana était couverte de blessures et chaque centimètre de la peau de ses mains la faisait souffrir. Ses muscles étaient épuisés et mentalement, elle se retrouvait à parler à voix haute avec la voix dans sa tête.

Mais elle finit par apercevoir le temple. Bâti entièrement en bois, au bord de cette immense crevasse que l’on nomme l’Entaille du monde. La bâtisse semble être comme suspendue au bord, confiante qu’à aucun moment, le sol sous ses pieds ne puisse se dérober et la faire chuter. Si l’ambiance autour de l’Entaille du monde est plutôt oppressante et stressante, ce temple respire le havre de tranquillité. Fatiguée, affamée et blessée, Eyana vint se présenter à sa porte principale. Un Moine vint lui ouvrir la porte, à moitié nu et recouvert de tatouages, il se contenta de l’inspecter entièrement, sans un mot. Eyana ne répondit pas non plus, puis il s’écarta et la fit rentrer. Elle fut nourrie, on l’hydrata et on la laissa se reposer sur une paillasse sans lui demander la moindre explication. Le lendemain, elle fut attirée par l’un des métiers à tisser que travaillait un des moines. Elle se mit à apprendre à travailler le tissu pour d’abord réparer ses vêtements, puis s’en faire de nouveau avec la même matière, semblable à du lin, que semblait porter les moines. On ne répondait que peu à ses questions et l’ensemble du lieux semblait respirer d’un silence intense. Elle avait compté peut-être une vingtaine de Moine. Il s’entraînait au combat, cultivait un potager, semblait partir chasser, partait parfois pendant plusieurs jours, fabriquait leurs vêtements, étudiait l’entaille en méditant à son bord, il fabriquait même leur propre alcool. Ils avaient tous l’apparence d’anciens combattants, probablement des Shinobis. Et si beaucoup avait l’apparence de natifs d’Hayashi No Kuni, il était évident que certains étaient des étrangers.

Parfois, des locaux venaient déposer des offrandes dans des bols devant le Temple, en signe de respect à la fin d’un pèlerinage. Comme Eyana, on leur offrait parfois un court gite et le couvert. Eyana pris ses marques au temple et fini par avoir sa paillasse à elle. Elle s’entraînait avec les Moines, partageait leurs repas puis vint même à s’occuper du potager, à se faire ses propres vêtements et s’essayait à la méditation. La voix intérieure lui sommait de les tuer, de détruire ce temple fait de bois. Elle l’écoutait, sans pour autant suivre ses demandes, elle cédait, parfois, à ses supplications quand elles étaient raisonnables. Elle fini par parler de cette voix aux Moines qui l’invitèrent à méditer dessus et essayer de comprendre sa nature profonde. Elle était de plus en plus présente, comme un fidèle compagnon qui jamais ne la laissait seule. La voix était parfois capricieuse, lui formulant des demandes et des exigences, répondant d’un tintamarre dans son esprit en cas de non-exécution. De l’autre, elle était aussi parfois parfaitement raisonnable et il était possible d’avoir des discussions, sur sa nature, sa forme, d’où elle venait, le sens de certaines choses. Eyana finit par arrêter de penser qu’elle était folle et finit par nommer ce passager clandestin : Zushakon.

Elle résidait apparemment dans la faille que l’on nommait l’entaille du monde. Prisonnière de sceaux, il avait réussi à se réincarner uniquement dans un mortel, selon des moyens ou des méthodes qui lui était inconnu. Il refusait de répondre à sa nature profonde, les réponses, Eyana avait le sentiment de déjà les connaître, comme si elle ne faisait que se parler à elle-même. Le temps améliorait les échanges entre l’hôte et le passager. Eyana se surprenait à discuter de son repas avec Zushakon, à s’acharner à perfectionner le tissage de nouveau vêtement sur ses injonctions, à s’entraîner jusqu’au levé du soleil le matin dans un excès des plus total. Après plusieurs mois au Temple, Eyana s’amusait même la nuit à se faufiler dans les quartiers des Moines, se retrouvait à essayer de se déplacer le plus silencieusement possible, de s’infiltrer ici et là quand elle en avait l’occasion. Jouer avec les ombres semblait énormément amuser Zushakon et dans le silence quasi-permanent des Moines, la voix était devenue le compagnon de jeu de la jeune Kunoichi.

Parfois, il était parfaitement silencieux. Il la laissait méditer, s’entraîner, échanger avec les Moines les plus loquaces sur la nature de l’Entaille. Selon les locaux, il se trouvait ici apparemment la Prison qui empêchait les Démons de quitter le centre du monde. Eyana avait entendu de nombreuses histoires sur ces prisons à démons ou les lieux de repos de divinités. Peut être que toute culture avait besoin de ses gardiens contre le mal et que personne n’était enfermé nulle part. Ou bien peut-être que ce temple ci était bel et bien les Gardiens de la Prison des Démons. Ou peut-être encore que chaque pays a ses démons et a besoin de ses gardiens pour s’en protéger. A la façon des Moines, Eyana se fit faire plusieurs premiers tatouages par ces derniers, de façon traditionnelle. Des scènes dépaignant d’antiques guerriers combattant les Dieux et les hordes de Démons avant de conquérir leurs pouvoirs pour les utiliser à leurs tours. Ils lui firent également la scène d’une grande panthère noire, apparemment son animal totem, furetant et se jetant sur un démon pour le vaincre.

Eyana passa plus d’une année dans ce Temple, elle finit par développer en s’entraînant avec les Moines la sixième porte céleste. Elle reçu de plus de leur part un entraînement basique en Fûinjutsu. Elle apprit leurs sceaux basiques d’enfermement et de contrôle qu’ils renouvellent régulièrement dans l’Entaille du Monde afin d’empêcher des horreurs d’en sortir. Ils furent la source de nombreux apprentissage en matière de connaissances sur les sceaux, les dieux, les démons et les différentes mythologies du monde. Ils finirent par dire à Eyana, que si elle pense vraiment avoir quelque chose d’enfermer en elle, elle devrait se diriger à Kaze No Kuni, voir le clan Meikyû qui seraient les plus grands experts en Fûinjutsu qu’ils connaissent. Même si Eyana comprenait que les Moines sous entendait que tout cela se passait dans sa tête, vu l’absence de manifestation physique, elle, savait que c’était quelque chose de réel. Il finit donc par faire ses bagages et partir en direction de Kaze No Kuni.

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Anaï Eyana
Anaï Eyana

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Dim 6 Mar 2022 - 22:41
La chaleur et la sécheresse de Kaze No Kuni était absolument insupportable pour Eyana. Elle qui se pensait résistante, à la suite de ses milliers d’heures d’entraînement, de conditionnement. Mais cette caresse permanente du soleil, l’humidité uniquement apportée par le corps qui s’évapore sur place était intenable. La Céleste c’était greffé à une caravane venue du pays de l’eau pour le voyage et elle pouvait voir que ses compagnons de route avaient bien plus l’habitude qu’elle. L’ensemble de sa peau avait rougie et les brûlures lui faisait ressentir une douleur permanente. D’après ses informations, le cercle des Meikyû devait se trouver dans une vieille ruine. Du moins aux dernières nouvelles, un endroit où aurait été libéré un certain Démon du Sable. Démon, la voix intérieure lui disait que cette entité n’avait rien d’un Démon, il était plus un Dieu, l’une des origines du Chakra dans le monde, l’une des sources de Chakra. Qu’était la voix par rapport à ces divinités donc ? Une simple incarnation de Chakra ? Quelque chose de complètement différent ? Cette voix n’était-elle pas seulement une fabulation de l’esprit comme certains Moines l’avaient suggéré ? Les Oni et les Humains ne pouvaient se mélanger, pas en laissant à leur hôte une pleine conscience du moins.

Eyana s’était garni de contes et de légendes sur les Démons, sur les possédés, la spiritualité, les mauvais esprits. Beaucoup parlé de possessions, de personnes perdant leurs facultés mentales et réalisant parfois des choses absolument cruelles voir insensée. L’Iroujutsu n’y voyait là qu’une forme de maladie de l’esprit, signe d’un traumatisme. La jeune femme de désormais dix-huit ans refusait de croire que cette voix dans sa tête n’était qu’une maladie de l’esprit. Elle lui apportait parfois de réelles connaissances, des conseils utiles, des choses qu’elle ne pouvait pas savoir, du moins Eyana en était convaincu.

La Kunoichi finit par quitter la caravane avec des vivres et finit à traverser le désert pendant plus de deux journées difficilement, profitant la journée des abris et s’aventurant dans les douces soirées et le grand froid des nuits. Il fallait que ces morsures du soleil disparaissent de sa peau. Elle finit par arriver au niveau de la Capitale Taiyô, au loin et plus précisément, aux ruines du Temple du Premier Cercle, celui du Dieu du Désert. Un énorme édifice religieux qui était complètement ravagé par ce qui semble avoir été un affrontement. L’avancée d’Eyana fut rapidement interrompue par des gardes, visiblement ici pour la sûreté des lieux. L’accueil était assez hostile, visiblement le lieu suffisamment sensible pour que l’on soit aux aguets même à la venue d’une personne seule. Il fallait également prendre conscience que le monde Ninja regorgeait de personnes capables de causer des dégâts colossaux à eux seuls. Sa Maîtrise des Portes Célestes en était la preuve et pourtant elle n’était qu’une Genin, expérimentée certes, mais une Genin tout de même. Eyana vint à expliquer la raison de sa venue, sa recommandation par les Moines d’Hayashi No Kuni et sa recherche du Clan Meikyû. On l’informa de l’histoire des lieux, de la libération du Dieu du Désert, des affrontements avec ceux qui voulaient le contrôler et le rôle du clan Meikyû dans tout cela.

Personne dans le Clan Meikyû ne souhaitait régler le soucis d’Eyana, ses histoires de voix et de Démons. Cela étant apparemment le problème d’autres régions du monde. Le clan semblait surtout particulièrement fermé au partage de ses connaissances. Eyana tenta d’interjeter sur l’amitié entre les pays et le rôle des Kirijins dans le drame du Dieu du Désert, mais cela ne fut pas suffisant et rapidement congédiée, la Genin se retrouva à aller chercher une chambre dans un hôtel de Taiyô. La Capitale elle-même était encore en pleine forme. Comme innocente du déluge de l’été 204 qui allait survenir. Eyana vint à s’installer dans l’un des quartiers qui seraient par la suite nommé Quartiers du Derniers soupirs suite à une terrible tempête que la Kirijin vivrait en premier plan. Même si elle fut refoulée au Temple par les Meikyû, ce ne fut pas motif d’abandon pour la Ninja et pendant plusieurs semaines, elle allait au siège du clan afin de se faire connaître, écoutée et expliquer son problème. Nombreux furent ceux qui l’envoyèrent balader au point que la majorité finirent par l’ignorer. Jusqu’à ce qu’un homme du nom de Meikyû Hanzo, un ancien du clan, lui prêta une oreille attentive et finit par déclarer avoir une bonne connaissance du sujet des Démons et de la Possession, des croyances autour et des sceaux qui existaient. Hanzo revenait d’un voyage et excusait auprès d’Eyana la sécularité de son Clan qui pensait que la transmission de leurs techniques et l’ouverture du clan mettait en danger leurs devoirs sacrés envers Kaze No Kuni et le monde entier.

Hanzo prenant Eyana sous sa coupe avait par ailleurs soulevé de très nombreux désaccord au sein de son clan. Mais ce dernier étant un ancien, un itinérant et comme un ambassadeur de son clan lors de ses voyages. Cela fut finalement accepté tant qu’il s’agissait d’une position de conseil. La Kirijin et le Meikyû commencèrent par une analyse profonde du Chakra de la Kunoichi, de ses ressentis, elle pouvait sentir qu’en la présence de Hanzo, Zushakon se cachait derrière un manteau d’ombre afin de se faire oublier. Mais certains des tatouages traditionnels qu’elle avait effectué chez les Moines semblait réagir, faisant ressortir une énergie ombreuse de son aura selon Hanzo, comme un Chakra bleu de nature, teinté du rouge de la corruption, donnant un chakra violet. Cela pouvait être la source d’une maladie liée au Chakra, d’un Kekkei Gekkai particulier que la Anaï ignorait, d’une malédiction ou d’un Genjutsu… Ou bien évidemment en dernière option, d’une présence qui la teintait de l’intérieur. Ils enchainèrent de nombreux entraînement, car après l’analyse vint la tentative de faire sortir le monstre de sa tanière, s’il existait vraiment. Et la réponse fut sans appel passé la première dizaine d’entraînement initial. Lorsqu’ils tentèrent d’engager les limites de la Kunoichi, celle-ci était fortement limitée pour une raison particulière, il n’y avait plus de réponse des Portes Célestes en compagnie du Meikyû, comme ci ces dernières se retrouvaient bloquées. Les deux durent pousser la Anai dans ses dernières limites avec des affrontements de plus en plus rude, allant jusqu’à la blesser pour que les Portes finissent de nouveau par répondre. Le déchaînement de puissance fut tel qu’Hanzo faillit y perdre la vie. Eyana perdant complètement le contrôle, comme une bête acculée sans défense qui tentait un dernier assaut, le plus violent qu’elle pouvait réaliser.

Accompagné d’autres jeunes de son clan, alors qu’il parlait de ses découvertes dans son cercle. Ils poussèrent Eyana de plus en plus loin, dans le but de provoquer de nouveau cette réaction. Le succès était en réalité majoritairement dépendant d’une capacité de la Kunoichi à abandonner le contrôle, à céder à ses instincts. Elle n’était pas spécialement plus forte sous cette forme, dans sa sensation, ses limites mentales étaient seulement complètement absentes. Elle ne retenait plus aucun de ses coups, elle frappait et visait pour tuer ses adversaires et il était difficile de contenir une Céleste pleine déchaînée. A de nombreuses reprises, les muscles d’Eyana se déchirait sous la pression des portes, mais elle se sentait capable de revenir sur pied bien plus rapidement que ce qu’elle avait expérimenté auparavant. Comme si libérer le contrôle à Zushakon permettait à ses blessures de se reconstituer plus rapidement. Ou peut être était-ce seulement son corps qui se renforçait. Les entraînements durèrent plusieurs mois au cours du quel Hanzo finit par l’informer que la présence de ce Chakra violet était particulièrement manifeste lors de l’ouverture des Portes Célestes. Et il avait fini par développer plusieurs sceaux pour permettre de limiter son emprise sur le Chakra d’Eyana. Des sceaux qu’elle devait apprendre, elle aussi, à reproduire afin de les renouveler toutes les années pour conserver leurs effets. Quoi que soit cette présence dans son Chakra, s’il ne fallait pas la limiter à fournir de la puissance, Hanzo pensait indispensable de limiter sa capaciter à contrôler Eyana et les sceaux était une barrière de sureté.
Eyana finit au bout de l’année et des entraînements à avoir le corps entièrement recouvert de tatouages-sceaux. Tout son torse, dos, ses bras et même ses jambes étaient recouvertes, à l’exception de ses mains, pied et son visage. Tous servaient d’une manière restreindre l’emprise de la voix sur son esprit, sur ses pensées, sur son corps. Ils agissaient comme des verrous, semblables aux Portes Célestes, permettant de libérer, lorsque nécessaire, la corruption en Eyana, pour dépasser certaines limites. Parce que la voix n’était pas inutile, elle était source de connaissance, d’instinct, mais aussi de puissance. A la différence des Dieux scellés, Zushakon ne lui apportait pas du Chakra supplémentaire, mais il modifiait la nature de celui d’Eyana et lui permettait de lever certaines barrières psychologiques, certaines barrières humaines bien plus facilement. Elle était désormais une véritable génie dans le domaine des Portes Célestes, maitrisant à seulement dix-huit ans presque la Septième Porte Célestes grâce à des capacités de récupération que certains qualifieraient de surnaturels. Elle sentait à chaque fois lors de ses repos, les Sceaux Meikyû et Moniales faire leurs œuvres, comme dirigeant, contenant, contrôlant cette corruption pour venir la diriger vers les points utiles. Eyana, elle, avait dans sa tête comme des cadenas, avec un trousseau de clé qu’elle pouvait utiliser pour ouvrir ces derniers en cas de besoin.

Parce que la voix elle, ne s’était bien entendue pas laissée faire et avait tenté plus d’une fois de la convaincre de tuer Hanzo, et avait voulu pendant les entraînements utilisé un déchainement de puissance comme motif pour le détruire. Et Eyana prenait parfaitement conscience que jour après jour, Zushakon tentait de prendre les commandes de l’esprit et du corps afin de devenir l’acteur principal. Ces sceaux étaient également pour éviter que cela n’arrive et le Démon le savait parfaitement, mais son influence, loin d’Hayashi No Kuni, berceau de sa puissance, était bien plus réduit. Et il continuait par ailleurs de l’appeler, elle Eyana, de l’inciter à venir chercher sa pleine puissance dans l’énorme faille, au centre de la terre. Qu’il l’accueillerait et qu’elle découvrirait une force intérieure dont elle n’avait jusqu’ici que rêvée.

Lors de l’Eté 204, peu après l’anniversaire d’Eyana, une violente tempête de sable vint balayer la moitié de la Capitale et ses environs alors que la Kunoichi s’entraînait avec son mentor. Ce dernier fut rappelé par ses devoirs claniques, la catastrophe, Eyana l’ayant constatée en premier plan, elle ne put que se mettre à la charge et à l’aide des survivants. Mais ce n’était pas son pays, pas son peuple et quand il fut évident pour elle qu’Hanzo avait terminé son apprentissage, elle finit par écouter la voix intérieure et retourner au départ de son pèlerinage, à Hayashi No Kuni, il était temps de faire face à son démon intérieur.
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Anaï Eyana
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Ven 18 Mar 2022 - 3:21
Un retour à Hayashi No Kuni, le pays du bois avait presque manqué à la Céleste avec sa structure irrégulière, irréelle, comme un monde différent sur lequel aucune logique ne reposait. Elle avait effectué un détour par le village caché de Kumo et précisément le Pays de la Foudre qui lui avait présenté des paysages peut être encore plus somptueux que ceux que le pays du bois lui avait donné de voir.

Elle avait traversé l’Archipel à bord d’un Navire Marchand. Remettre les pieds sur le pont d’un vaisseau avait été pour elle comme un retour à la maison. Retrouver cette épaisse brume à perte de vue, le sillage de l’océan qui s’étends à l’infini. L’Anaï savait pertinemment que tout ce temps, c’était ici qu’elle se devait d’être. Mizu No Kuni et son archipel était chez elle, quelque soit ses expériences et ses relations vécues pendant son voyage.

Mais un dernier détour était exigé par Hayashi No Kuni. Le Démon l’appelait, Zushakon se manifestait depuis l’entaille du monde. Il la tentait, lui promettait une puissance inouie, un assouvissement de tout ses petits désirs égoïstes.


• Son avarice était appâtée par le Grand Corrupteur, lui promettant des lingots d’or et de l’argent sans limite. Des visions de pierres précieuses incrustées dans les murs et des sculptures chryséléphantines d’allées semblant être sa demeure dans les entrailles de la terre.
• Toute créature sachant parler à une femme évoquait également la gourmandise, son somptueux palais était garni de banquets dressé au milieu de grandes rivières de vins et où chaque met désiré semble répondre parfaitement à son attente et son désir du moment. Il y en a tellement que l’estomac ne fait que crier famine.
• La jeune femme avait d’abord découvert la luxure avec Suijin, puis d’autres compagnons lors de ses voyages et forcément, le Démon des plaisirs lui offrait la vision d’un cercle de débauche. Des jeunes hommes aux traits aguicheurs tout droit sortis de ses fantasmes dansent dans les jardins de sa demeure et même des femmes, aux courbes callipyges viennent la faire douter sur sa sexualité et lui donne envie d’un moment de tendresse et d’affection.
• Dans cette demeure, on accorde également un trait d’honneur à son ambition, tout le village de Kiri est là, en adoration d’elle, le pouvoir à porté de main. Ce n’est pas une place de Mizukage qui l’attends, non, celle d’une Impératrice de tout les villages cachés, des armées entières à sa disposition, de grandes batailles à mener et la puissance d’être à elle seule, l’équivalence d’une légion des plus puissants Ninjas.
• Un attrait pour l’orgueil vient finalement l’endormir. Ses plus proches amis chantent ses louages, les voix flottent dans les airs et murmure à son oreille ses réussites passées mais surtout sa grandeur à venir.
• Et finalement, peut être la plus redoutable des tentations se trouvent dans celle de sa chambre de la forteresse imaginaire. Un lit extrêmement confortable, des masseurs aux doigts de fée, une eau coulant depuis une fontaine aux parfums d’hydromel, une invitation dans l’ensemble du lieu qui engourdit les sens et qui pousse à céder à la paresse. A s’allonger et ne jamais rouvrir les yeux.

C’était là la permanence des tentations du Démon. Il la hantait pendant son sommeil, particulièrement dans ses rêves. Mais aussi à chaque doute, chaque échec, chaque instant d’ennui. Si les verrous des Meikyû garantissait de réduire l’influence du Démon, la voix elle, ne pouvait jamais être totalement silencieuse. Et plus elle se rapprochait d’Hayashi de nouveau, plus tout cela semblait devenir réel.

Elle devait effectuer un arrêt avant de mettre les pieds dans l’entaille du monde. Et cet arrêt allait être le Temple des Moines d’Hayashi, en haut du sentier où son voyage initiatique avait commencé.
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Anaï Eyana
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Ven 18 Mar 2022 - 21:32
« Ainsi donc, tu as fini par revenir, je savais que ton pèlerinage te ramènerait auprès de nous. »

L’un des vieux Moines qui l’avait instruite durant une année l’accueillait au niveau de la porte du Monastère, la vue plongeante dans l’entaille du monde en arrière-plan. Eyana ne pouvait s’empêcher d’afficher un sourire.

Qu’est ce qu’elle avait grandit dura ces deux années ! Si sa santé mentale en avait pris un coup avec la présence constante de Zushakon, les innombrables mort à Kaze et des entraînements repoussants encore et toujours plus ses limites, elle avait aussi acquis quelque chose d’essentiel : Une intelligence émotionnelle. Elle qui était surnommée le Frigo à son académie ninja, elle qui n’arrivait à construire aucun lien tangible avec personne avait fini par s’ouvrir, nouer des liens réels, s’attacher et surtout, se faire du souci pour les autres.

Elle ne se battait plus uniquement pour elle-même, le sens patriotique de Kiri l’animait désormais profondément, et elle avait hâte de retourner à son village afin de retrouver Yui et même… Madoka, étaient-elles ne serait-ce encore au village elles-même ? Tout ceci faisait que l’emprise du Démon sur elle était fortement réduit, on ne peut plus tenter égoïstement quelqu’un qui ne se bat plus uniquement pour elle-même.

La Céleste s’approcha de l’Ancien et lui fit une accolade sincère, marque d’une affection profonde, mais aussi un remerciement de tout ce qu’il lui avait apporté.

« Oui et je pense que je suis prête à m’aventurer dans l’Entaille pour affronter mon Démon, quel qu’il soit. »

Le Moine était visiblement surpris, il ne s’attendait probablement pas à ce que cela survienne un jour, ou du moins, aussi vite. Mais il sentait dans le regard de l’Anaï qu’elle était parfaitement déterminée.

« Bien, suis-moi, nous devons procéder à des préparatifs avant que tu ne t’aventures là-dedans. As-tu conscience que personne n’en est revenu ? »

La Céleste hochait la tête, mais deux années d’entraînement intense, un corps recouvert de Fûinjutsu de protection suffisait à lui donner un maigre espoir de pouvoir venir à bout de Zushakon, ou tout du moins, à lui montrer qui était en charge.

Ils pénétraient alors ensemble à l’intérieur du temple qui avait accueilli la Guerrière pendant presque un an le temps qu’elle s’entraîne à se dépasser encore plus loin dans l’utilisation des Portes Célestes et surtout qu’elle en apprenne sur la nature des Démons et des techniques de scellement. Le temps passé ici avait été surtout une recherche de la paix intérieure au plus près de son ennemi, un apprentissage intensif de connaissances sur les Démons, le Chakra, sa nature profonde et une optimisation de son potentiel personnel. En effet, la totalité des Fûinjutsu présent sur Eyana n’était pas de son fait. Si elle connaissait l’ensemble de la théorie, les techniques et les signes, elle n’avait elle-même pas encore un niveau exceptionnel dans le domaine pratique.

L’Anaï retrouva l’ensemble des Moines avec qui elle avait partagé les lieux. Elle apprit le décès d’un Moine âgé, mais aussi l’intronisation d’un nouveau membre au sein du cercle. Ainsi allait la vie mais elle prit le temps de rendre hommage.

L’Ancien lui fit observer une période de jeûne et de méditation, lui rappela les éternels rappel sur le danger des Démons, de surtout ne se laisser tenter par absolument rien. Ses tatouages Fûinjutsu fut également renforcé une nouvelle fois et elle en eu même deux nouveaux qui vinrent compléter les quelques espaces de vides encore disponibles sur ses mollets et cuisses. Des protections qui lui seraient précieuse une fois dans la faille.

Il fut en effet finalement temps des derniers préparatifs. Face aux symboles sacrés des Moines d’Hayashi, Eyana s’installa une ultime fois sur les tibias, les deux mains sur les cuisses, le dos droit, les yeux fermés et pris une profonde inspiration afin de faire le vide intérieur. Son esprit serait d’acier, son corps fait d’adamantine, elle ne reculerait devant rien et Zushakon, complètement silencieux l’espace d’un instant aurait tout à craindre de la Céleste.
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Mer 23 Mar 2022 - 20:03

La Céleste réouvrait les yeux, elle était désormais depuis plusieurs heures dans l’entaille du monde. La description de ce lieu semblait impossible à décrire pour quelqu’un de sain mais il lui semblait pourtant étonnamment intime. Elle suivait la résonnance intérieure, quelque chose qui la menait droit vers son démon.

« Oui… Viens à moi ma chère Eyana, laisses toi donc assouvir par tes désirs, laisses libre court à ta rage, ta passion, ton anxiété, ton envie, tes peurs… »

La Kunoichi pouvait ressentir les mouvements du Démon à l’intérieur d’elle, solliciter chacune de ces émotions l’une après l’autre. Plus elle s’approchait, plus elles étaient fortes, exaltante.

« S’il y a bien quelque chose sur lequel je peux te faire confiance Anaï Eyana, c’est de compter sur toi pour réagir à l’adversité avec le plus violence physique possible. »


L’adrénaline tapait contre ses tempes, son cœur battait à toute vitesse alors qu’elle progressait dans l’entaille. Ses lèvres marquaient d’ores et déjà le goût du sang, elle enviait le combat à venir, elle sentait une force commencer à l’envahir. Comme si en ce lieu précisément, elle n’avait jamais été aussi forte.

« C’est donc ça que tu veux ? Me violenter, me surpasser, me dominer ? Tu te penses digne à devenir mon hôte, mon partenaire ? Mais misérable humaine, tu n’es rien pour moi, tu n’es qu’un sac à viande mortel, ta durée de vie n’est qu’une bouffée d’air pour un être tel que moi. Tu ne fais que te conduire à ta propre damnation. »

Peut-être le Démon avait-il raison. Les Moines l’avaient avant tout mis en garde contre la domination, contre les Démons qui avaient raison de leurs hôtes. De leurs destins de possédé, loin d’être eux même, ils finissaient en coquille vide, étant de simples réceptacles à une puissance qui leur était supérieure.

« Ton corps sera parfait pour semer la mort, moissonner les âmes, récolter des fidèles, donc viens à moi, accèdes à une destinée plus grande que celle que tes misérables Kamis t’avaient réservé. Laisse-moi faire de toi un être Céleste. »


Au moment où le Démon terminait sa phrase, le long d’une courbe de l’entaille, en profondeur. Se trouvait une forme humanoïde, d’apparence féminine. En fait cette forme n’était autre que la Anaï elle-même, une incarnation dénuée de toute expression, toute forme d’émotion qui se tenait face à elle. Comme une coquille vide qui ne ressentait absolument plus rien. Si c’était là le Démon, la représentation était anormale, lui qui lui parlait tout le temps de désir, d’envie, de passion, c’était peut-être là une de ses formes les plus antinomiques mais en soit, quelle forme de logique pouvait-il y avoir pour un être démoniaque ?

« Affrontes moi, tentes d’obtenir ta puissance ou fait demi-tour, c’est là ta dernière chance. »

Eyana ne bougeait pas, elle se sentait soudainement exténuée, l’adrénaline retombait, n’étant peu à peu qu’un souvenir. Ce n’est que dans un effort de volonté intense qu’elle finit par reprendre ses esprits. Un Genjutsu ? Une attaque sur sa volonté ? Il était temps de se battre ou d’abandonner, le Démon lui avait offert le choix, sûrement par peur lui-même de l’issue de ce combat. Il tentait un ultime découragement.

Mais elle allait se battre. Il n’était pas question de subir son existence.

« Seimon, la Porte de la Vie ! »

Les muscles se redynamisèrent, le choc fut soudain mais intense. La lucidité était retrouvée, le Démon se trouvait face à elle, avec le même corps, la même apparence mais certainement pas la même personnalité. Sans hésitation, Eyana se jetait au front pour lui asséner un coup de coude dans la gorge.

D’un mouvement souple, le démon vint l’agripper par le triceps, interceptant le coup avec une force monumentale. Avant de l’envoyer balader contre l’une des parois de l’entaille. Le choc fut violent, son corps ressenti la vibration comme un ultime choc, signifiant la fin. Mais il l’esprit n’avait pas le temps de vagabonder car le Démon fonçait sur elle et écrasait son poing là où se trouvait sa tête, ce n’est que dans une esquive céleste qu’elle se jetait dans le dos de son adversaire.

La paroi de la croute terrestre fut fendue en deux par la force du Démon mais ce dernier fut surpris de prendre un coup de pied dans les côtes de la part d’Eyana et avant qu’il ne puisse réagir, il prenait un coup de poing dans les tempes puis un autre coup dans le plexus, puis dans l’estomac. La Céleste se déplaçait à la vitesse de l’éclair autour de Zushakon grâce aux Portes, elle ouvrait finalement la quatrième porte durant l’enchaînement pour finir et asséner un puissant crochet enflammé dans la machoire du démon qui était projeté sur le sol, la tête à moitié arrachée.

« C’est… C’est terminé. »

Les muscles de la Anaï la brûlaient. Elle venait de claquer sa technique ultime en contre-attaque et cette dernière avait été fatale pour l’être spirituel. La quatrième porte et l’exécution de la technique avait son contre-coup.

Mais c’est à cet instant précis qu’elle voyait dans sa vision qui se troublait, le démon se relever et ses blessures disparaître peu à peu et se refermer à vu d’œil.

« Pas mal… Mais il en faudra plus pour me vaincre. »

La Céleste haletait et lâchait un soupir en se remettant en garde alors que le Démon lui fonçait de nouveau dessus, pour un nouvel assaut.
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Anaï Eyana
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Ven 25 Mar 2022 - 18:55

Les assauts du Démon était répétés et la Céleste ne faisait que s’écraser face contre terre. Ce n’était qu’au dernier moment que cette dernière parvenait à esquiver les frappes qui auraient été léthale. L’ouverture de la quatrième porte n’était plus suffisante pour matcher avec la vitesse et la force de l’être des abysses.

« Voilà l’écart de puissance entre le mortel et l’éthéré ma chère. Tu étais loin d’être prête. Et même, ceux qui arrivent à faire face aux divinités sont exceptionnels et éclipses ton niveau par au moins cent fois. »

Eyana levait difficilement ses bras pour bloquer les coups, effectuait une esquive rotative pour éviter un crochet et tentait de répliquer avec un uppercut dans le ventre du Démon qui avait son apparence. Mais le tout était trop faible, ses frappes manquaient de puissance en contre coup de sa dernière technique. Ses muscles, ses os, tout manquait de la faire chuter à chaque instant.

« Même ta faculté des Portes Célestes, ce qui te permet de survivre en ce moment même petite mortelle. Tu n’as jamais compris que c’était là l’un des cadeaux que je t’avais faits ? N’avais-tu pas compris que ce n’est là qu’une partie de ma puissance que je te prête ? »

Cette théorie, elle la retournait encore et encore dans sa tête et cela ne faisait que raisonner comme du vrai pour elle. La Céleste avait connu un accroissement de sa puissance depuis sa rencontre avec Zushakon et d’autant plus quand elle lui laissé brièvement le contrôle. Elle en était toujours ressortie plus forte mais avec le Démon qui était de plus en plus bruyant. Aujourd’hui, le silence était même devenu insoutenable et c’est ça qui l’avait poussé dans la quête d’un exorcicsme. Mais l’Anaï n’avait jamais pu déterminer si cette présence de plus en plus envahissante était l’œuvre du temps ou simplement parce qu’elle acceptait de plus en plus la puissance du Démon.

Elle ne répondait pas à ses provocations, elle n’en avait même plus la force. Un coup de Zushakon venait de lui fracturer plusieurs cotes et elle était acculée. Cela ne pouvait pas être la fin, elle n’avait pas encore dit son dernier mot.

Le Démon s’approchai pour porter le coup final, sa main se changeant brièvement en griffe pour lui viser la gorge.

« Tomon… La Porte de la Rétention, ouverture… »

Là, le point de non-retour pendant le combat était atteint. Elle jouait désormais contre le temps, mais c’était ça, ou mourir ici et maintenant. L’effet curatif des portes agissant, elle regagnait en énergie et laissait la griffe de la créature s’écrasait contre la paroi rocheuse alors qu’elle concentrait le Chakra Futon dans sa main gauche.

« Raaaaaaaaaaaaaah ! En voilà une que tu n’attendras pas, Saigo No Iki ! Que ceci soit ton dernier souffle ! »

Le brut du vent concentré fouettait l’air, tout son avant-bras avec sa main était recouvert d’une Chakra blanc extrêmement puissant qui au contact du Démon vint le perforer de part en part au niveau du poumon gauche. Là, le Chakra explosa, allant se répandre dans tout son corps alors qu’il poussait un hurlement inhumain en reculant. Le mouvement extirpa le bras gauche d’Eyana qui l’avait transpercé.

Très vite, la Démon, sonné, voyait déjà sa blessure se refermait et la Céleste savait que c’était là sa dernière occasion. Inspirant profondément, elle reniait sa rage pour aller chercher le calme intérieur, repensant à toutes les leçons des Moines d’Hayashi concernant la transcendance.

« Keimon : La Porte de la Contemplation… Libération. »


Une explosion de Chakra vert vint interrompre le Démon qui reprenait ses forces et avant même qu’il puisse rouvrir les yeux, la Anai venait lui écraser un high-kick extrêmement rapide dans sa tempe, lui faisant voir les étoiles. Un véritable voyage dans les nuages, mais ce n’était pas terminé. Les poings de la Céleste s’enflammèrent alors qu’elle comprimé l’air lui-même par la vitesse et la puissance de ses frappes qui s’abattaient par dizaines sur le corps de Zushakon.

L’intensité des coups qui pleuvaient le firent prendre feu et bientôt, le Monstre lui-même devenait incandescent. Plus d’une centaine de coups l’avaient atteint en quelques secondes et quand l’enchaînement s’arrêta, c’était une véritable torche humaine qui tombait sur le sol face à Eyana.

La jeune Kirijin haletait, jamais un combat ne l’avait poussé dans un tel retranchement. Et lorsqu’elle eu confirmation que s’en était fini du Démon. Elle fermait à son tour les Portes Céleste avant de sombrer dans l’inconscience.

Elle se réveilla, au temple d’Hayashi, en compagnie des moines. Sans avoir connaissance de comment elle avait fini par revenir. Elle avait vaincu le Démon, appris énormément sur elle-même et atteint la paix intérieure.

Du moins, c’est ce qu’elle croyait. Après un mois de plus à Hayashi pour récupérer des déchirures musculaires, elle fit son retour à Kiri et c’est à ce moment précis que le Démon refit surface, comme un écho lointain.

« Tu ne m’as vaincu que grâce à ma propre puissance, et si nous fusionnions totalement ma chère, tu imagines les limites de ton pouvoir ? Heurte-toi bien à la réalité de ce village ninja où tu n’es rien. »



Spoiler:
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