Les bruits raisonnaient à travers toute la raffinerie. Les pièces de métal qui s'entrechoquent, l'éclatement des bulles de minerai dans le four à charbon de bois et la chaleur écrasante et permanente nous faisait croire à tort que nous étions encore en été alors que le Soleil venait tout juste de se lever. La température avoisinée les trente-deux degrés Celsius à l'intérieur des bâtiments et quelques vingtaines à l'extérieur, proches des murs, encore tièdes. La sueur des artisans tombait à grosse goûte, où le précieux liquide de vie s'évapora instantanément au contact du fer chaud. L'iris en mydriases et les corps épuisés continuaient leur dur travail de forgeron. Hideaki en était un également durant de longues années. Il a touché de près à tout ce qui se rapprochait du métal. Constructeur et inventeur de pièces, petites ou grandes, complexes ou simples. C'est un métier prestigieux et indispensable de nos jours. Les technologies actuelles ne parviennent même pas à fournir un troisième de ce que le clan fait depuis nombre d'années et quand bien même leur connaissance dans la matière est t'elle que le village aura toujours besoin d'eux.
Frappant la barre de fer encore rougeoyante avec son marteau, le noirâtre était sur la création d'une prothèse mécanique. Le battant de la cloche frappant quatre coups brefs la pince annonçait l'heure de la pause du matin. Le shinobi laissa ses affaires sur l'enclume avant de partir à la fontaine s'abreuver. Il voyait à côté de lui un homme, grand et musclé, à l'allure imposante qui buvait à même la fontaine.

Le garçon fabriqua donc un verre avant de lui tendre. « Bonjour monsieur, tenez, ce sera plus simple pour boire. »

Chaleur pesante, étouffante, capable de provoquer malaise et sueur à foison, c'était une situation qui ne pouvait pas être supporté par Shojito qui venait d'entrer dans la raffinerie pour s'abreuver après l'une de ses séance d'entrainement. Après avoir décliné son identité à l'entrée de cette usine devenu forteresse depuis les intrusions d'il y a quelques mois, il se dirigeait avec une certaine aisance dans les couloirs se rendant dans la salle de pause des employés en connaissance d'une fontaine s'y trouvant. Il comptait simplement se rafraîchir et resortir aussitôt de l'endroit, la tête pencher par dessus la fontaine il se mettait à boire tel un chien assoiffé à même celle-ci lorsqu'un inconnu l'interpellait lui proposant un verre visiblement fabriqué de métal. Un Metaru, logique vu l'endroit, cependant il venait souvent s'abreuver ici et personne n'avait eut une tel attention envers lui, en même temps il ne se contentait que de boire avant de repartir.

Il saisissait le verre et d'un air sérieux il lui répondait. "Bonjour. Merci." Il remplissait rapidement le verre et en buvait un complet avant de le remplir à nouveau et de se le verser sur la tête. Cela l'aidait grandement à supporter la chaleur et puis il ne comptait pas se privé, il allait quoi qu'il arrive le faire avec ou sans le verre. Se redressant après ses actions le blond saisissait la serviette autour de son coup et s'épongeait le visage et les mains avant de tendre une poignée de main à l'inconnu Metaru. "Ikezawa Shojito, je suis venu pour me rafraîchir après un entrainement rondement mené. Je n'ai d'ailleurs pas tout à fait fini ce dernier..." Ajoutait-il semblant presser d'y retourner. Mais par pur politesse il s’efforçait d'ajouter. "Encore merci pour le verre, puis-je faire quelques chose pour toi ?" Une pensée lui traversait l'esprit à ce moment précis. "Pitié petit, je suis juste poli, décline gentillement mon aide et laisse moi repartir, tu as surement du travaille à faire..." En effet, c'était devenu pour lui plus qu'une rituel, il se renfermait littéralement dans l'effort pour canalisé la colère qu'il éprouvait depuis les événements de Shîto. Cela faisait plusieurs jours voir semaine qu'il n'avait pas tenu compagnie à l'un de ses amis, sauf pour Daedra, en même temps avec lui c'était de l'entrainement aussi, donc il ne dérogeait pas vraiment à sa nouvelle règle de refuge sous l'effort physique. Quoi qu'il en soit perdu dans ses pensée il n'avait pas fait attention que cette poignée de main durait un peu trop longtemps, il se raclait doucement la gorge avant d'ajouter. "Tu travaille ici j'imagine ?" Oui, il était belle et bien presser de retourner à son entrainement mais il ne pouvait s'empêcher de resortir les phrase bateau qu'il aimait sortir pour en apprendre plus sur un individu.

Bien qu'il n'en voyait pas la plus-value, le tas de muscle suant accepta le verre avec plaisir mais le forgeron en voyait une. Il avait fait ce geste par politesse mais aussi pour respecter les règles d'hygiène et de sécurité de la raffinerie car il y a deux ans, une grippe sans précédent à toucher les trois-quarts des artisans du clan, les mettant en arrêt maladie pendant deux bonnes semaines et demi. Il serait donc dommage qu'une seconde maladie comme celle-ci refasse surface, ce qui mettrait un frein à l'économie et à l'armement de Kumo. Aussi tôt dit, aussitôt fait, l'homme se présenta à l'artisan. Ikezawa Shojito se nommait-il, il était en plein entraînement, ce qui expliquait la sueur sur son corps partiellement nu. À juger par ce qu'il disait, il était fort probable qu'il soit un shinobi mais l'habit ne faisant pas le moine, le noirâtre l'observa un peu plus pour apercevoir un bandeau marqué au fer rouge par le signe de leur village. C'était donc bien un collègue.

« Meratu Hideaki, shinobi et artisan de Kumo. » Disait-il avant d'entamer la discussion. « Votre bandeau sur vous dit que vous êtes un ninja de Kumo mais on ne s'est jamais croisé. » Il inspectait un peu plus le visage de son interlocuteur pour essayer de se souvenir si les deux hommes s'étaient déjà croisés.

Il reprit deux verres d'eau et se mouilla le visage avec sa main avant de reprendre.

« Oui, j'étais en plein travail mais l'heure de la pause a sonné. » Le samouraï ne voulait pas engager une longue discussion par politesse à Shojito qui avait son entraînement à finir mais la rencontre d'un de ses collègues l'intéresse toujours, surtout s'il ne le connaît pas.

Son attitude semblait dire qu'il était pressé par le temps mais le jeune homme allait le retenir encore un peu. « Votre nom de famille est celui où les membres du clan peuvent modifier leur propriété physique corporelle, c'est bien ça ? » Il continua de le vouvoyer malgré le tutoiement de son interlocuteur.

Les présentations était faites et Shojito ne souhaitait qu'une chose, c'était repartir s’entraîner, cependant son interlocuteur n'avait pas l'air d'être du même avis. L'homme se mettait soudainement à dire que tout deux ne s'était jamais croisé. Cela n'avait rien d'étonnant, il n'y a pas qu'une dizaine de shinobi à Kumo, et en croisé la totalité n'était pas mince à faire, seul le raikage avait se privilège et encore, de là à dire qu'il les connaissait tous... Quoi qu'il en soit le blond eut un sourire avant de rétorquer. "Je ne viens à la raffinerie qu'en été, c'est sur mon parcours d'entrainement et le seul endroit ou je suis sûr de retrouver la fontaine sans devoir payer ou refroidir mes muscles trop longtemps." Disait-il avait de soupiré légèrement agacé par cette chaleur pesante.

L'homme prit un deuxième verre et singeait le blond et se rafraîchissait lui aussi. Il répondait ensuite à la question posé quelques instant plus tôt venant confirmer les soupçons... Enfin plutôt les certitudes de l'Ikezawa. Il était donc en pause et se permettait de faire connaissance avec un inconnu, il n'avait pas tort dans un sens, il ne devait pas souvent croisé des inconnu au seins même de la raffinerie. Quoi qu'il en soit le discussion dérivait et maintenant le jeune homme lui posait une question concernant sa provenance mais plus particulièrement, son clan. "En effet, Ikezawa, nous sommes capable de maîtriser les dermes. Pourquoi cette question ?" Ajoutait-il l'air interrogateur. Il était plutôt rare qu'on interroge le blond sur son clan, mais il était encore plus rare qu'on le reconnaisse, cela faisait maintenant deux fois d'affilé qu'une personne citait son clan en connaissant leurs particularité, c'était plutôt étrange car inhabituelle.

Soudainement il se souvenait de ce qu'avait pu lui dire Hisao sur sa soit disant renommé, l'exam Chûnin avait fait parler de lui et même si le blond y était passé inaperçu, certain c'était probablement tout remémoré afin de se repasser les bons côté uniquement de cet épreuve, et le seul bon côté était les épreuves en elle même car jusqu'à la personne ne se doutait de ce qui pourrait bien se passer. Quoi qu'il en soit le blond venait s'éventer le visage de la main droite comme s'il essayait simplement de chasser ses pensées négative, cependant il avait également chaud et foutu pour foutu il avait le sentiment que le Metaru ne le lâcherai pas d'aussitôt et décidait à son tours de lui poser une question. "Tu n'as pas trop difficile de travailler dans cette chaleur ? Je meurs de chaud depuis que je suis entré ici. Une choses est sur, quoi qu'il en soit, tu es courageux !" Disait-il en souriant pour la première fois au jeune homme.

L'impatiente du dorée se faisait de plus en plus ressentie au fil de la discussion. Hideaki l'avait bien remarqué mais sa curiosité lui faisait défaut. Son interlocuteur allait sûrement abréger leur conversation pour reprendre l'entrainement mais il n'en était rien. Il faisait preuve de politesse en lui répondant et en le question à son tour. Malgré les quelques années passées au sein de la raffinerie, le noirâtre n'avait jamais croisé Shojito qui pourtant vient tous les étés s'abreuver.

« Parce que je m'intéresse à beaucoup de choses, en particulier les clans qui ont chacun leur spécificité. C'est aussi une occasion pour apprendre sur les autres familles et pourquoi pas leur style de combat. »

Il s'imaginait à quoi pouvait ressembler les techniques du clan Ikezawa. Le jeune shinobi n'avait nullement l'intention de se battre. D'une part car il sort tout juste de l'académie et d'autre part qui'l n'y avait pas lieux d'être. Chacun travaillait dur de son côté, rajouter un duel entre les deux ninjas n'aurait pas arrangé les choses. Il le questionna sur son travail à la forgerie.

« Au début si mais on s'y habitue à force. On a des pauses obligatoires soumis par le règlement. Il observa un peu le visage de son interlocuteur qui avait l'air transpirant avant que ce dernier le remercie. C'est l'habitude hein, quand on aime on en compte pas. » Disait-il en souriant. Simple observation ou simple flatterie, le Metaru comprit qu'il ne fallait pas tarder. Il lui restait un fond d'eau encore fraîche dans son verre. Il le tourna légèrement avant de le boire cul-sec.

« Je ne vais pas vous embêter longtemps. Je vous laisse retourner à votre entraînement. Quant à moi, je dois retourner au travail. À une prochaine fois peut-être. » Et c'est ainsi que les deux hommes partirent à l'opposé l'un de l'autre, retournant à leur tâche respectif.