Résumé:

Mon gamin ? S’étonna la Rose en relevant le sourcil. Il est vrai que Mamoru avait le physique d’un adolescent mais avait-elle le physique d’une mère ? Malgré son expérience, elle restait elle-même une femme juvénile qui ne connaissait absolument rien de la responsabilité de parent. Cependant, elle s’abstint de tout commentaire pour ne pas froisser son hôte. Et puis après tout, ce n’était pas si important, il valait mieux aller se réchauffer.

- Merci beaucoup. Se contenta-t-elle de répondre sur un ton reconnaissant.

Le foyer de la vieille dame semblait typique des habitations locales. Beaucoup de bois, un mobilier sobre et utile ainsi qu’un nombre important de décorations et outils issus de la nature. La quantité d’objets confectionnés à partir d’animaux chassés était impressionnante. La cohabitation avec la nature était essentielle à Yuki pour survivre. Chasser n’était pas un loisir, c’était leur seul moyen de survie. Même si les trophées disposés ci et là dans la pièce laissaient à penser que leur hôte aimait se mesurer à des proies dont la qualité de la chair n’était pas la qualité première. Bien qu’elle comprit les coutumes de Yuki, Arukisa eut un peu de peine en voyant ces têtes empaillées en guise d’embellissement.
Cependant, la chaleur de la cheminée qui trônait au fond de la pièce réussit à réchauffer son corps ainsi que son cœur. Les flammes ardentes qui crépitaient sur les bûches imposantes ne mirent que peu de temps à faire fondre le givre qui commençait à s’emparer des vêtements de la jônin. Les petites stalactites sur les pointes de ses cheveux se mirent également à fondre à grande vitesse, tombant à petites gouttes sur le sol en bois. Au-dessus du feu, on pouvait apercevoir et surtout sentir, les prémices d’un repas bouillant et revigorant. A cet instant, Arukisa s’imagina ressentir les aliments chauds glisser le long de son gosier et venir tempérer son corps. Pendant quelques minutes, elle resta silencieuse et profita de cette ambiance rustique mais chaleureuse.

- Merci pour votre hospitalité, ce froid n’est décidément pas une légende. J’imagine que vous devez être profondément attachée à vos terres pour ne pas rêver de températures plus agréables. Dit la faucheuse avec une sincérité maladroite.

A cet instant, elle vit la chevelure blonde de Misaki passer devant la fenêtre. Aussitôt, elle se releva, pensant à un échec de son élève. Si elle revenait aussi vite, c’est qu’elle n’avait certainement pas trouvé de quoi faire avancer leur enquête. La mine un peu déconfite car elle devait s’éloigner de la chaleur, elle s’adressa à leur hôte.

- Je crois que les affaires reprennent, mon équipière revient. Si vous n’y voyez pas d’inconvénients, le jeune homme va rester au chaud ici pendant que je vais aller voir ce qu’il se passe. Dit-elle en finissant par regarder Mamoru d’un regard décidé. Il n’avait pas le choix. Le froid était bien trop intense et elle devait déjà se gérer elle-même.

Quand Arukisa vint à la rencontre du clone de la Yuki, elle écouta les informations que celle-ci lui transmit. Contrairement à ses prédictions, la princesse des neiges avait trouvé une piste.

- Désolé pour cette courte interruption, mais le devoir m’appelle ! Lança-t-elle cette fois sur un ton plus enthousiaste, les recherches avançaient enfin. On revient te chercher après. Finit-elle par dire au jeune sabreur.

La jônin s’emmitoufla de nouveau dans ses couches de vêtements et lança un jutsu afin de stabiliser ses mouvements. L’arrivée jusqu’à la cabane mystérieuse ne semblait pas aisée.

Résumé:

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Bravant de nouveau le souffle gelé de Yuki, Arukisa réussit à progresser à travers la météo capricieuse de cette terre enneigée. Légèrement remotivée par une possible avancée des recherches, la Rose serra le poing, s’emmitoufla dans son vêtement et baissa la tête jusqu’à rejoindre son élève. Guidée par son double de glace, elle se laissa porter, son regard se contentant de suivre les traces de pas devant elle.

En s’approchant du point de rencontre, l’absence de Misaki inquiéta la jônin qui pensa immédiatement à un plan qui avait mal tourné. Avait-elle fait une erreur en la laissant en solitaire ? La blonde aurait pu prendre l’initiative d’engager les hostilités seule, qui sait. Ses pupilles foncés balayèrent en hâte le paysage blanc à la recherche d’un signe de la Yuki. Finalement, la voix cristalline de la chûnin s’éleva du néant pour l’interpeller. Aussitôt, Arukisa posa sa main sur la garde de son arme accrochée à sa taille avant de reconnaître la tonalité de son élève. Elle leva les yeux au ciel.

- Je déteste les camouflages. Pesta-t-elle, plus agacée par le fait de s’être fait surprendre que par l’ingéniosité de Misaki. Le froid ambiant n’arrangeait pas non plus son humeur. J’ai laissé Mamoru se réchauffer dans une maison pas très loin. Il est encore trop frêle pour Yuki. Enfin, qui ne l’est pas. A part toi. Dit-elle sur un ton sarcastique.

La Rose tenta d’observer plus précisément la cabane désignée par son élève en plissant les yeux. La main sur le front pour tenter de bloquer les flocons de neige qui venaient perturber sa vision, elle n’eut guère de résultat. Au contraire, l’un d’eux virevolta jusqu’à venir se poser sur sa rétine. Arukisa frotta frénétiquement son œil tout en continuant de rouspéter à voix basse.

- Bon, on va pas y aller par quatre chemins. On entre ! Affirma-t-elle. Cette mission a assez duré.

Les vieux démons de la gladiatrice commençaient à refaire surface et elle perdait patience. Sans perdre de temps, elle effectua une série de mudras et disparut dans un nuage de fumée. Puis, elle réapparut à la vue de son alliée, le vent balayant rapidement l’émanation grisâtre. Son apparence était totalement changée. Misaki avait devant elle une vieille dame au visage ridé et à la chevelure dépeignée. Malgré son âge avancé, elle disposait d’une carrure étonnante.

- C’est la dame qui nous a accueilli avec Mamoru. Pas mal, non ? Je ne sais pas si c’est une Hyôsa ou une Tanuki mais c’est la seule chose qui me vient en tête pour entrer sans forcer le passage. Suis-moi et essaie de te faufiler si on m’ouvre.

Un coup de bluff ? Assurément. Sous les traits de cette figure locale, Arukisa s’avança vers la porte de la cabane et frappa bruyamment par trois fois.

Résumé:

Quelques coups sur la porte suffirent à l’entrouvrir sans user de la force. Le son grinçant des paumelles informaient les deux kirijins de l’ancienneté de la bâtisse jusque là difficilement estimable à cause de la neige. Le bois vieillissant dégageait une odeur humide et désagréable. A l’intérieur, la pièce est quasiment vide, hormis quelques bricoles égarées. Si Arukisa ne disposait pas des informations de son acolyte, elle aurait conclu que l’endroit était abandonné. Le plancher abîmé informait tout de même que de nombreux passages avaient eu lieu, peut-être récemment ou était-ce seulement le poids des années. Cependant, un seul pas sur ce bois affaibli ferait sûrement grincer la totalité de ce sol. Par précaution, avant de pénétrer dans la bâtisse, la Rose usa de nouveau de son jutsu de stabilisation plantaire afin d’altérer sa démarche.

Son chakra parcourant continuellement sa voûte plantaire, la jônin avança lentement sous les traits de la vieille dame. L’oreille tendue, elle ne perçut aucun son provenant du dessous, ni même d’ailleurs. Soit les occupants étaient encore trop loin pour être entendus, soit ils lui tendaient un piège. Les planches bien serrées du plancher ne permettaient pas non plus d’apercevoir une piste, c’était un travail bien fait malheureusement. Or, comme Misaki l’avait probablement noté, il y avait un changement notable dès lors qu’on passait l’entrée de la cachette. Une bascule qui ne manqua pas de revigorer la Rose. La température prenait plusieurs degrés et cela sans explication visible. En effet, aucune source de chaleur n’était visible dans la pièce, ni même une odeur de fumée.
Néanmoins, la gladiatrice se souvint des mots du garde Tanuki qui les firent patienter devant la tête d’Eirika. La Résonance avait touché les Hyôsa en permettant à certains d’entre eux de s’assimiler en divers éléments. Et si la source de chaleur venait d’un assimilateur katon ? Arukisa n’en était évidemment pas certaine mais la concordance des éléments en sa disposition l’amenait à penser que cet endroit était le lieu de la rébellion. Le quartier correspondait aux indications données, la réunion se voulait cachée de tous en se cloitrant dans ce sous-sol et cette étrange chaleur pouvait trouver son explication par la nature élémentaire d’un Hyôsa.

La jônin fit le signe du serpent, communément lié au katon, et montra le plancher pour partager sa déduction avec Misaki avant de retourner vers la sortie. Elle ne doutait pas qu'une élève brillante comme elle comprenne ce message.

La porte passée, Arukisa reprit son apparence originale avant de remettre sa capuche.

- L’endroit est trop exigu pour qu’on intervienne seulement à deux. C’est trop risqué dans ces conditions, surtout avec cette tempête. Je crois que t'as compris comme moi qu’il y a quelque chose de louche sous cette cabane, et cette chaleur…Elle n’est pas naturelle. Je suis prête à parier que c’est un assimilateur. On va prévenir Eirika qu’on a certainement trouvé l’emplacement de sa rébellion, ses hommes s’en chargeront. Informa la sensei avant de s’enfoncer de nouveau dans le froid en prenant la direction de la tente de la cheffe.

Résumé:

Spoiler:

Le duo de kirijin a finit leur inspection, déduisant que cette maison est potentiellement le repaire de cette rébellion anti Eirika, cela était en effet bien trop dissimulé et trop éloigné pour servir de bâtiment d'habitation, de plus, cette tempête non naturelle rendait la chose encore plus suspect. Alors Misaki et Arukisa décide de revenir voir Eirika dans sa tente, après tout, elle a bien spécifié qu'un lieu lui suffisait amplement pour pouvoir envoyer des hommes, alors leur part de marché aura été honoré sans soucis. Il faut juste croisé les doigts pour qu'il s'agisse bien de la cache du cœur de la rébellion et pas autre chose. Enfin, il était aussi important de passer chez cette grande femme qui héberge le pauvre genin du trio, ce dernier était visiblement en train de dormir afin de récupérer du choc du froid dehors, alors à moitié réveillé, il suit le duo silencieusement, ayant emporté une peau que lui a prêter l'ancienne guerrière pour éviter qu'il retombe malade. Mais disons qu'il ne sera pas les plus vive, ce n'est pas comme si le jeune sabreur était un fan des discussions de toute manière.

Le duo arrive chez Eirika, passant devant les gardes qui semblent plus concerné qu'avant, il y avait visiblement quelque chose d'autre qui se trame. Le jour a commencé à chuté, il fait bientôt sombre alors que la lumière de la tente d'Eirika vient enveloppé les kirijins qui viennent faire leur rapport à la concernée qui est debout avec d'autres hommes. Visiblement en train de discuter de certains évènement, elle finit par remarqué la présence du trio, puis vient demander à ses hommes un instant avant qu'elle vient les recevoir. Visiblement, il y a des choses qui s'activent, mais de quoi pouvait-il s'agir ? Certainement qu'une question suffira à comprendre ce qui est en train de se passer, mais pour le moment, Eirika regarde le trio, droite et assez froide.

- Vous voilà, vous avez été rapides. J'espère que vous m'apportez de bonnes nouvelles, car je commence à crouler sous de moins bonnes.

C'est une assez mauvaise journée qui semble s'être écoulée pour la cheffe des Hyôsa et Tanuki, peut-être que les kirijins pourraient l'embellir un peu plus. Alors, le duo capable de parler lui raconte tout ce qu'elles ont pu trouver comme information, y compris cette fameuse cabane dans une tempête tout sauf naturelle, au milieu d'une neige fondu et dégageant une chaleur étrange. Croisant finalement les bras en réfléchissant à votre conclusion qu'il s'agit probablement d'un assimilateur de feu, elle finit par secouer négativement la tête avant de les regarder.

- Les Tanukis n'ont aucunes raisons de se rebeller contre moi, et aucun assimilateur Katon ne fait parti des Hyôsas. Non, je pense que ce que vous dîtes, si je mets en corrélation avec ce que m'ont rapporté mes éclaireurs en ce moment, est plus l'œuvre des Onis. Mes éclaireurs ont trouvé des tunnels creusés beaucoup plus loin, dans le Désert Blanc, qui se dirigeait vers le Port. En les inspectant, ils me disent la même chose : la neige autour et au-dessous a fondu et l'intérieur est anormalement chaud. Si ça a un lien avec cette rébellion, je suppose qu'ils ont eu un coup de main de la plupart des Hyôsas rebelles pour s'infiltrer ici, ils ont probablement marchandés d'avoir leur aide pour prendre notre Montagne en échange de leur aide pour reprendre le Port.

Elle décroise les bras, fait un signe à l'un des hommes avec qui elle parlait qui hoche la tête et sort de la tente. Elle retourne ensuite son attention sur le trio de kirijins.

- Je vous remercie de votre aide. J'ignore si ça réglera le soucis de la rébellion, mais ça nous a permis de trouver où ces Onis comptaient sortir pour envahir le Port. Nos assimilateurs Dotons sont sur le coup pour les tunnels, espérons que ça fasse d'une pierre deux coups. Je vous félicite de votre rapidité et efficacité et m'excuse de l'avoir remise en question. Vous pouvez compter sur notre aide pour vos affaires sur Yuki.

Résumé:

Les conclusions d’Eirika furent bien différentes de celles du duo kirijine. La cheffe disposait de plus d’informations et d'éléments pour analyser cette découverte. Attentive, Arukisa écouta le résultat de son raisonnement tandis qu’elle profitait de la chaleur de la tente. La Hyôsa et sa cour disposaient d’un confort plutôt agréable comparé aux autres habitants du Port du Souvenir.
Une alliance inattendue entre les Onis et les rebelles semble être la cause de ses manigances souterraines. Décidément, la liste de ses ennemis passant à l’action se rallongeait. La Rose comprit la plainte d’Eirika sur l’accumulation de mauvaises nouvelles qui s’ajoutait à ses soucis.

La jônin ne réagit pas directement à ce flot d’informations sur les tensions de Yuki. Pour le moment, Kiri n’était pas en mesure d’intervenir de façon si engagée. La situation locale devait d’abord être transmise au Mizukage. Cependant, elle nota tout de même la présence d’une zone encore inexplorée pour la Brume. Le Désert blanc, rien que le nom donna des frissons à Arukisa. Elle s’imagina aisément une immense étendue de plaines enneigées balayées par des vents violents. Et l’idée de devoir la traverser pour atteindre la montagne où se terre le bijuu lui déplaisait déjà.

- Je vous remercie pour votre confiance. Une fois que le rapport sur cette nouvelle situation sera remis au Mizukage, vous pouvez être certaine que vous obtiendrez notre aide. Nous vous tiendrons au courant rapidement de nos futurs agissements sur Yuki.

Arukisa approuvait les ambitions diplomatiques de son élève. Si elle voulait occuper une place majeure dans la hiérarchie du village, ce type d’initiative l’aiderait à atteindre ses objectifs.

La Rose s’inclina pas respect avant de faire quelques pas en arrière.

- On ne reste pas plus longtemps, vous avez sûrement beaucoup de choses à gérer et je ne vous cache pas que le climat de Mizu me manque un peu. Termina-t-elle.

Accompagnée du silencieux Mamoru, la troupe reprit alors la direction de leur embarcation, prête à lever les voiles vers l’Archipel de la Brume.