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Nouveau départ - Le port. Mission B [Teruyo]

Asai Mashiro
Asai Mashiro

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Lun 17 Jan 2022 - 22:28

@Miyamoto Teruyo



Les souffles ionisés de l’océan brisaient les brins roses au coucher du soleil. Au loin, les virevoltantes lueurs orangées trahissaient la présence de notre objectif. La ville portuaire se tenait à quelques centaines de pas du chemin que nous avions emprunté. Il nous aura fallu une dizaine d’heures pour venir à bout de la route sablonneuse qui séparait les monts d’Iwa, aux quais de la ville marchande. Bien que ce temps ait pu servir pour faire plus ample connaissance avec celui qui était maintenant mon chef d’équipe, le stress de la première mission avait envahi mon corps durant tout ce laps de temps et rien d’important n’était sorti de ma bouche durant la traversée.

Se rapprochant des barricades entourant les centaines de bâtisses que contenaient le lieu, je ne pouvais pas m’empêcher de ressasser mes années de galère au sein de la capitale commerciale. La mission qui nous avait été attribuée était quasiment une bride de ma vie, sauf qu’ici là et maintenant, je me trouvais de l’autre côté. Deux camps, celui du crime et de la justice se disputaient ce lieu et j’allais peut-être pouvoir apporter une véritable expérience à celui qui avait cru en moi et avait pris le risque de me recruter dans son équipe d’élite.

« Teruyo, nous arrivons au parfait moment pour notre objectif. Par expérience, le coucher du soleil signifie une plus grande activité des groupes organisés. Le crépuscule et ses jeux de lumière à travers les ombres amènent une certaine discrétion et dans un port comme celui-ci, l’activité ne s’arrête jamais. »

Au loin, plusieurs navires manoeuvraient à travers les préambules de rondins et de planche des docks. Les voiles des bâtiments marins manoeuvraient à tout va pour accoster à bon port. Les lumières en disaient long sur le nombre de personnes que nous pouvions trouver sur place. Cela allait d’ailleurs rendre nous tâche tout aussi difficile à effectuer que nous aider à surveiller les aller-venus des marins.

S’approchant au bord de la ville, nous pouvions remarquer le nombre de commerçants et de travailleurs encore debout, bien que l’heure se fasse de plus en plus tardive. Ici, à tout moment de la journée, les échoppes ne fermaient pas. Recevant et envoyant un nombre impressionnant de fret, le port ne dormait jamais.

« Si je peux me permettre, nous devrions trouver des vêtements qui correspondent plus à des mousses que nos affaires de Shinobi … Ici, personne n’est aussi propre que nous et … sent aussi bon que nous. »


Il fallait avouer que le meilleur moyen de surveiller un lieu était de ne faire qu’un avec celui-ci et dans le port, seule une odeur de poisson et d’alcool régnait en maître. Vêtu comme nous l’étions, nous ne pouvions que faire tache dans ses décors maritimes.

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Miyamoto Teruyo
Miyamoto Teruyo

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Mar 18 Jan 2022 - 19:21

Les ordres donnés, chacun avait quitté mon bureau, Mashiro un peu plus tard que les deux autres le temps que nous organisions notre petit voyage au port de Kuri. Le temps que chacun de nous récupère son attirail ninja, le départ depuis les portes du village se fit sans grand chamboulement. Quant à notre voyage, s’il se passa sans mal, il ne démontra nullement une grande expression de la part de ma partenaire avec qui j’avais eu quelques discussions cordiales mais sans réels intérêts. Pour autant, je ne lui en portais nulle peine, au vu de la situation, elle semblait quelque peu intimidée par la situation.

Ainsi, après quelques pauses et un repas frugal pris sur les hautes branches d’un arbre, sous un soleil réchauffant l’air frais, le port tant attendu fit finalement irruption sous nos yeux fatigués par le voyage. Pour autant, compte tenu des délais que j’avais imposés, il était difficile de se reposer tout de suite. Je notais par ailleurs que la rosée était du même avis que moi quant à la poursuite de notre mission.

« Au coucher du soleil ? J’aurais pensé que ces groupes agissaient plutôt la nuit. En tout cas, je suis de ton avis, il faut profiter de l’activité actuelle pour commencer notre enquête. Il va falloir effectivement qu’on prenne une apparence plus appropriée. Pour cela, pas trop de soucis à se faire, il suffira de changer notre apparence. Quant à l’odeur, un poisson ou deux dans la poche et ce sera bon. »

Regardant de loin le petit village, rien d’ici ne laissait imaginer qu’un trafic d’arme se déroulait à grande échelle. Le crime était souvent dissimulé efficacement.

« Dommage que notre source ne nous ait pas donné plus d’indice, cela nous aurait été utile pour commencer à chercher. »

Le soleil poursuivant son déclin sur l’horizon océanique je restais là à réfléchir quelques instants avant que l’on poursuive.

« Bien. Tu vois la petite échoppe de yakitoris là-bas ? On s’y retrouve dans une heure. En attendant, essayons déjà de glaner des informations. Je vais rejoindre l’une des tavernes, essaie de faire de même à un autre endroit. Je vais également envoyer un clone fureter dans le port et sur les navires. »

Sur ces belles paroles, créant deux clones, je prenais l’apparence d’un pêcheur lambda avant que l’un de mes doubles ne disparaisse littéralement sous les yeux de la jeune femme. Quant au dernier moi, il reçu pour consigne de rester en amont du port et d’observer les environs, surtout à l’approche de convois suspects.

Spoiler:

« En route et séparons-nous. » affirmais-je d’une voix rauque qui n’était pas la mienne.
« Des questions ? »


Spoiler:
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Asai Mashiro
Asai Mashiro

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Mar 18 Jan 2022 - 22:02

@Miyamoto Teruyo



Les consignes avaient été claires pour cette mission au port. Sans tarder, je regardais avec stupeur disparaître l’un des deux Teruyo que j’avais en face de moi. Sans trop comprendre de suite les talents cachés de mon professeur, je restais concentré sur les tâches qu’il m’avait données tout en ayant un brin d’admiration pour ses capacités furtives. Ce don n’était d’ailleurs pas ma spécialité, j’étais plutôt du genre à prendre les rôles de surveillance et de discrétion de manière plus … premier degré.

« Pas de question ! Par contre … Ne vous prenez pas la peine de transporter des poissons dans vos poches, juste … frottez-en un sur vous pour vous tâcher. »

Par moments, j’avais du mal à comprendre la logique des Shinobis. Bien que j’en étais maintenant une, je n’avais pas été formé à penser comme eux dès l'enfance et la logique de certaines actions m'échappaient, comme celle-ci.

Déposant le capuchon qui me couvrait, je l’installais précieusement dans le creux d’un tronc. Ce que je portais en dessous, contrairement aux autres ninjas, était tout simplement mes vêtements de tous les jours. La tenue du fidèle guerrier me m’était encore mal à l’aise dans mes déplacements et mes combats. Je n’avais donc plus qu’à attraper un peu de terre et à me recouvrir légèrement avec cette boue pour me fondre dans la masse et paraître être une simple travailleuse peu consciencieuse de ses affaires.

Alors qu’une brume maritime longeait l’horizon des vagues, je me dirigeais directement au centre de l’activité de la ville. Les nombres de mousse sur les quais du port étaient incalculables avec ses multitudes aller-retour entre les commerces et les berges du port. Par expérience, plus nous faisions face à notre cible, moins nous nous faisions remarquer. C’était par ce principe de base que j’avais survécu à ses nombreuses années sans un sous.

Agrippant sous mes gants la première caisse vide qui me passait sous les mains, je me dirigeais vers les premiers navires des quais. Grand de plusieurs dizaines de mètres, son mât survolait les plus hautes toitures des bâtisses environnantes. D’une richesse sans nom, les incrustations à travers le bois indiquaient à toutes et tous de la valeur de ce navire. Surement d’une riche compagnie, je m’avançais au rythme des marins qui balayaient le ponton qui rejoignait le bâtiment.

Sans prêter un regard autour de moi, je faisais mine de connaître le chemin vers les cales du navire pour y déposer mon butin vide. Endurcie par le sel et les tempêtes, j’arrivais quand même à lire dans les creux des rides la valeur de ces personnes voguant à travers les marées, le courage et la force d’âme qu’ils traversaient jour et nuit pour seulement quelques pécules en guise de récompense.

Une fois à l’intérieur, je n’avais plus qu’à trouver des indices d’un quelconque trafic avant de m’échapper de la même manière dont j’étais venu, ou simplement à passer aux navires suivants avec la même méthodologie que le premier. Il fallait dire que je pouvais être n’importe qui des magasins et des transporteurs de marchandise du coin.

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Miyamoto Teruyo
Miyamoto Teruyo

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Sam 22 Jan 2022 - 22:05

Mon premier clone se positionna rapidement sur les hautes cimes d’un frêne au large tronc sur lequel il s’adossa nonchalamment, prenant appui sur les branches robustes. De cette position, il serait en mesure d’observer les allées et venues, bien que surement limitée par l’heure tardive de quiconque voudrait entrer ou sortir du port, hormis par les quais eux-mêmes.

Le second clone, sous couvert de son expertise à se dissimuler aux yeux des autres, entra sans peine dans la zone portuaire à la suite de l’Asai qu’il suivait en silence. Si cette dernière se décida finalement à agir tel n’importe quel docker, le doppelganger lui opta pour une action plus restreinte, prenant de la hauteur, s’asseyant sur une sorte de grue en bois de l’un des quais, un système de levage efficace agrémenté de plusieurs poulies et permettant la manipulation de lourdes charges sans mal. Ainsi, de sa position privilégiée, le double observa une nouvelle fois l’ancienne voleuse en action, s’acclimatant à la population locale et mettant pieds à bord d’un des trois bateaux à quai. Si effectivement trois rafiots mouillaient sur les pontons, seuls deux d’entre eux présentaient une activité certaine, le dernier ne semblant occupé par personne à l’heure actuelle. Pour autant, l’œil vigilant du clone se fixa de longues minutes sur une quatrième embarcation qui avait décidé de jeter l’ancre en mer. Difficile à dire ce qu’y s’y passait, mais les lueurs sur le pont dénotaient d’une activité certaine. L’utilisation par mon double de nos talents de détection m’assura également du nombre de marins, une petite dizaine, dont au moins la moitié en cale.

Finalement, quant à moi, sous le couvert de cette apparence bourrue, charpentée et burinée par le sel et le soleil, je déambulais dans les rues sans attirer l’attention de qui que ce soit, me fondant parfaitement dans ce décor iodé où marins, pêcheurs et autres marchands de toutes sortes se côtoyaient dans un joyeux brouhaha.

Si Kuri était aussi active c’est que c’était l’un des rares ports du pays de la Terre et commercialement, le plus proche d’Iwa. De fait, il profitait d’une certaine économie florissante en faisant une plaque tournante du commerce local en conséquence de quoi l’activité attirait toutes sortes de personnes dont les trafiquants que nous recherchions. Et à n’en pas douté, grâce aux indices qui nous avaient été donnés, ce genre de personnes, outre une discrétion certaine, ne pouvaient se trouver que dans la faune locale, le bas-fond du port, pas dans le haut du panier, même si certains devaient toucher quelques commissions pour fermer les yeux le temps nécessaires à leurs petits trafics.

Un poisson dépassant volontairement de la poche centrale de mon tablier plein de tripes et d’écailles, je faisais halte à la taverne la plus proche, celle brassant à n’en pas douter le plus d’olibrius en tout genre. Il ne me fallu que quelques secondes d’observations pour dénicher une table sur laquelle deux vieux poivrots déjà bien éméchés refaisaient le monde. Chope de bière à la main, je faisais discrètement rouler mon poisson devant moi, glissant faussement dessus et basculant légèrement, renversement un peu de cette bibine sur la table de bois qui devait surement être aussi vieille que mes parents réunis.

« Foutu poisson ! Quel est le con qui a laissé trainer ça ! »

Me redressant, je prenais une chaise et m’installait avec le couple d’amis, maugréant de plus bel, avalant une gorgée de ce qui devait finalement être de la pisse d’âne.

« … et alors là, je lui colle mon poing dans la tronche ! » terminais-je en m’esclaffant de plus bel.

Il m’avait fallu que deux tournées de bière et quelques histoires pour me faire deux nouveaux amis quelque peu bavards. Rien d’étonnant sur eux, mais j’avais le sentiment qu’ils pouvaient m’en apprendre plus.

« Vous savez, ch’uis pas vraiment d’la région. Ch’uis v’nu car on m’a dit qu’y’avait moyen d’se faire quelque bénefs rapidement. ‘Voyez, le singe d’Iwa, tout ça. Disons qu’j’ai des projets, et un truc qui paye bien et vite, ça m’irait pas mal. »

Si l’un des deux alcoolique commençait à piquer du nez dans sa chope, le plus jeune, enfin, tout était relatif, lui, un peu pompette me donna quelques informations. L’heure passant, une tournée supplémentaire après, je quittais la tablée, tapant vigoureusement l’épaule de mon informateur insoupçonné avant de quitter les lieux et rejoindre l’échoppe de brochettes, retrouvant mon apparence d’origine au détour d’un bâtiment, à l’abris des regards. Sur le chemin, un déclic dans mon esprit signa le retour d’expérience de mon double au port.

Dégustant un yakitori fraichement grillé, j’attendais le retour de Mashiro afin que l’on poursuive nos investigations.

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Asai Mashiro
Asai Mashiro

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Mar 25 Jan 2022 - 22:55

@Miyamoto Teruyo



Finalement, tout était normal dans le premier navire visité. Les allers-retours du quai à la cale du magnifique rafiot n’était pas plus surveillé que ça et personne ne prêtait attention du moment que les marins qui rentraient dans le bâtiment portaient du fret. Les caisses que j’avais pu observer n'étaient remplis que de pots, vases et autres ustensiles de la vie courante qui étaient vendus à des lieues d’ici. Iwa, bien que ville commerçante, était un endroit où l’exportation des marchandises régionales se vendait très bien à travers le monde.

La suite fut exactement pareille, le navire qui suivait le premier bâtiment emportait avec lui son lot de cargaisons les plus banal possible.

Les choses commençaient à être intéressantes lorsque je m’approchais fièrement du troisième navire. Armée de ma caisse en bois, j’avançais lentement après plusieurs heures de dur labeur près du quai qui correspond au navire de marchandise. Avant même que je puisse m’approcher à moins de cinquante mètres, un visage nonchalant s’engouffrait dans mon champ de vision.

« T’vas où comme ça toi ? » d’une voie charnue et rocailleuse.

De nombreux traits ridés s'offraient à mes pupilles qui n'étaient qu’à quelques centimètres de ce putride personnage. D’apparence négliger et surtout d’odeur nauséabonde, ses quelques dents restantes se chevauchaient dans le chaos et gesticulaient à tous va devant moi. Celui-ci se plaça entre mon corps et mon objectif en limitant mon espace personnel à seulement une dizaine de centimètres.

« J’t’ai jamais vu dans l’coin… T’es nouvelle ? »

Hochant la tête dans l'affirmative, je devais paraître la plus crédible possible pour ce vieil homme qui m’avait remarqué.

« Hmm j’vois… En tout cas, t’approche pas de se rafio si t’veux vivre encore d’main. S’gars là, il rigole pas ‘vec les mousses comme toi. Si t’vas sur leur quai, t’sur d’être j’ter dans l’océan dans l’heure. »

Au loin, un autre navire échappait à la surveillance de mon regard. Dévoilant sa présence par les lumières de ses lanternes, il était bien trop loin pour que je puisse distinguer quelque chose et ce que me disait le vieux qui hantait mes narines, était déjà bien suffisant pour faire un premier rapport à Teruyo.

« T’bien le vieux ! J’t’merci de l’info, c’mon patron qui va être content de m’voir revenir en un m’ceau. S’tu veux, vient m’trouver après l’service au bar qu’fait le coin, j’t’payerais l’verre. »

Emportant avec moi la caisse plus loin dans le quai, je le déposais pour rejoindre le point de retour qu’avait défini mon supérieur. L’heure était passée en un éclair et j’avais déjà réussi à cibler notre surveillance sur deux navires. Je n’avais plus qu’à lui faire part de mes découvertes.

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Miyamoto Teruyo
Miyamoto Teruyo

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Lun 31 Jan 2022 - 22:27

C’est avec de la sauce Teriyaki autour des lèvres que j’accueillais la demoiselle, lui tendant une de mes brochettes avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit.

« Un yakitori ? Ils sont délicieux ? Ça changera de l’odeur de poisson. » terminais-je en rigolant sous le regard amusé du camelot.

Déambulant comme n’importe quel quidam, j’invitais la rosée à me suivre dans un coin relativement tranquille et surtout loin de toute l’émulation du port. Adossé à un poteau sur lequel était accroché la plaque d’une petite droguerie vendant aux heures d’ouvertures des objets en tous genre.

« Bien, de mon côté, je dirais que j’ai deux pistes à explorer. La première concerne le port. J’ai vu qu’il y avait un bateau qui avait jeté l’ancre loin du port, c’est étrange, d’autant plus que j’ai pu déterminer qu’il y avait une certaine activité à bord. Tu me diras ce que tu as pu trouver sur les autres navires, mais si cela n’a rien donné, cela pourrait valoir le coup d’aller regarder ça. »

Mâchouillant et déglutissant mes bouts de poulet grillés recouverts de cette sauce sirupeuse sucrée et salée, je me délectais de ce qu’il me restait de mon encas avant de poursuivre.

« J’ai pu discuter avec quelques poivrots également. L’un d’eux m’a dit qu’il y avait moyen de se faire de l’argent rapidement et facilement si on n’était pas trop regardant sur la tâche à accomplir. Pour ça, il suffit de se rendre à un petit entrepôt légèrement excentré et de demander à rencontrer le « vieux docker ». Ma main à couper que ceux qui organisent ce trafiquent se servent en partie de ce genre de personnes dans le besoin pour transporter leurs marchandises sans prendre trop de risques. Et toi ? Qu’as-tu pu apprendre de ton escapade ? »

Ecoutant la demoiselle avec attention, j’acquiesçais à mesure qu’elle me faisait son rapport de situation. Finalement, après que chacun de nous ai posé sur la table tous les éléments en notre possession, j’aurais pu prendre la décision quant à la suite à donner à notre opération. Seulement, dans un but d’apprentissage et afin de développer les talents des membres de mon équipe, continuant à leur enseigner ce qui serait nécessaire pour leur futur, je laissais à Mashiro le soin de décider de la suite des opérations.

« Bien, maintenant qu’on a les idées claires, tu proposes de procéder de quelle manière ? Dans le futur, il arrivera nécessairement que tu sois amenée à prendre des décisions au cours d’une mission, alors commence maintenant. »

Détendu, un léger sourire aux lèvres, je regardais la genin avant de balayer le port, observant quelques badauds alcoolisés et marins éméchés.

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Asai Mashiro
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Mar 1 Fév 2022 - 22:20

@Miyamoto Teruyo




Crispant un sourire en guise de remerciement, je ne m’étais toujours pas faite à la liberté d’esprit de Teruyo. Alors même que nous étions en pleine mission, qu’une petite partie du port était certainement sur ses gardes, il arrivait à garder une légèreté que seule un maître Shinobi pouvait avoir. Cette tranquillité d’esprit, je l’enviais.

Écoutant attentivement les paroles de la seule personne expérimentée, je buvais sans soif ses analyses en essayant d’acquérir le maximum de compétence. Néanmoins, quelques points ne concordaient pas avec ce que je connaissais des réseaux secondaires.

« Sans vouloir vous offenser, je pense que vous vous méprenez sur un point très important. Notre mission consiste à débusquer un vaste commerce d'armes illégales. Si celui-ci est aussi gros que le pense l’administration Iwajin, cela veut dire qu’il n’est pas récent et donc qu’il a acquis un solide réseau et des compagnons de confiance pour ne pas s’être fait débusquer avant notre intervention. L’exploitation d'inconnus nuirait à leur trafic par l’énorme risque qu’une personne vole leurs marchandises ou tout simplement, qu’il les balance. »

Engloutissant sans m’en rendre compte le yakitori qu’il m’avait gentiment offert, je ne me rendais même pas compte que l'anxiété que j’avais au début de la mission disparaissait aussi rapidement en çà présence.

« Même si le réseau intimidait ses travailleurs inconnus, il y aurait toujours des personnes plus malines que les autres pour tenter le coup et depuis le temps, nous aurions plusieurs cadavres sur les bras, chose qu’on ne nous a pas communiqué. »

« C’est pour cela que je pencherais sur le navire qui se trouve au large. Celui dont je n’ai pas pu pénétrer est bien trop grand pour ce genre d’activité et je pense simplement que ce sont des produits de luxe, protégés par une alliance de marchands extrêmement prudents avec son lot de gros bras. »

« Alors que celui qui nous est le plus difficile à accéder fonctionne parfaitement pour ce genre de travail secondaire. Un navire inaccessible, un déchargement qui se fait sur une barque avec peu de monde pour la discrétion et surement un groupe bien armé pour défendre le peu de marchandises qu’il accoste. Cela limite la régulation et la sécurité tout en étant assez discrète pour passer entre les mailles, si tant soit peu qu’elles ne soient pas distendues pour ces personnes. »

Mon avis n’était donc pas de suivre le conseil d’un poivreau qui proposait surement de faire prostitution ou autres travaux inavouables. Le lot de boulot qui était peu regardant n’était pas minime, le vol de cadavre, la vente de drogue et bien d'autres encore.

« Si vous pensez que mon analyse est correcte, je n’ai par contre pas les moyens de vous dire comment nous pourrions accéder à ce bâtiment et je n’ai rien en réserve qui pourrait nous y aider… Sauf si nous y allons à la force de nos bras. »

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Miyamoto Teruyo
Miyamoto Teruyo

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Ven 4 Fév 2022 - 21:35

« Tu peux me tutoyer … »

J’avais beau le répéter à celles et ceux me côtoyant de près qu’ils pouvaient se passer du vouvoiement, mais les habitudes avaient la vie dure, avec les plus jeunes comme les plus vieux. Enfin bon, cela ne changeait rien à la situation et à la manière dont je traitais avec mes compagnons, le but étant seulement de lever certaines barrières et de permettre à chacun d’œuvrer avec un peu plus de liberté.

« … et rassure toi, tu ne m’offenses pas en donnant ton point de vue. Chacun ayant un passé et des expériences, la confrontation d’idées apporte souvent un point de vue différent et des perspectives d’actions qui ne seraient pas forcément envisagées par une seule personne. Et au final, c’est le cas présent. »

La jeune fille n’avait pas tort. Si le mouchard qui nous avait donné l’information du trafic n’avait pas en quelque sorte lâché son équipe de malfrats, jamais nous n’aurions su quoi que ce soit de ce trafic. Leur petit manège était donc forcément rodé.

« Tu as raison pour le navire, je l’ai repéré aussi et je suis de ton avis. Sa position actuelle n’est pas naturelle et tend à confirmer nos soupçons. Mais je pense à quelque chose … »

Invitant la jeune fille à se reculer un peu plus dans la ruelle sombre à l’abri des regards indiscrets, je créais devant ses yeux une petite boule lumineuse que je faisais virevolter devant ses yeux quelques instants avant de la faire disparaitre.

« Je nous ai lancé bien vite dans le bain. Je ne t’ai pas parlé de mes talents. Comme tu as pu le voir, je maitrise la lumière sous toutes ses formes et de fait, je peux facilement me soustraire à la vue de mes cibles. »

Retournant sur l’avenue principale du port, nous marchions tranquillement vers les quais, poursuivant la discussion à voix basse.

« Quand tu dis que leur affaire doit durer depuis pas mal de temps déjà et qu’ils ne se sont jamais fait prendre, cela me laisse à penser qu’ils ont quelqu’un de la capitainerie dans leur poche. Si on peut savoir qui, on devrait pouvoir lui soutirer quelques informations. Même si ces trafiquants sont discrets, ils ont besoin de certaines infrastructures pour décharger, sinon ils ne mouilleraient pas ici mais dans une crique quelconque à l’abris des regards. »

A la frontière de ce sol rocailleux et de ces planches de bois délimitant le quai, je regardais au loin ce bateau qui sans rien faire avait pourtant su attirer notre attention.

« Allons tous les deux sur le bateau. A cette heure nous n’obtiendrions rien de la capitainerie. Suis-moi et reste à proximité, je vais nous rendre invisible. »

Sautant sur l’eau, le chakra aidant à maintenir sur la surface, j’attendais que la jeune genin me rejoigne avant d’appliquer ce voile dissimulateur. Une fois chose faite, ne restait plus qu’à se rendre sur le navire et explorer.

« Nous sommes invisibles, mais on peut nous entendre. Donc une fois sur le navire, pas un mot. Cherchons des indices. »

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Asai Mashiro
Asai Mashiro

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Dim 6 Fév 2022 - 23:09

@Miyamoto Teruyo

Alors que la brise iodée lançait les vagues frappées contre le bois des quais, l’humide marche dérivait vers la coque se tenant au large. Illuminés par les jets des flammes du port et du pont, les jeux de lumière transperçaient nos corps. Les talents de Teruyo étaient d’un autre niveau, d’un autre monde. Les rayons du jour n’étaient pour lui qu’un terrain conquis depuis bien des années et je ne m’imaginais pas à quel point il avait dû utiliser ses techniques pour en venir à son grade actuel. Toutes ses pensées n’étaient qu’admiration envers l’homme qui avait sa confiance envers moi. Je ne pourrais jamais le décevoir.

Les chaloupes que nous croisions entre ce bâtiment et le port ne passaient qu’à une centaine de mètres de nous. Dedans, nous arrivions à devenir les visages crispés des trois matelots à chaque aller-retour. Au centre, se tenaient quatre à cinq caisses, toutes de deux mètres cubes environ. Des frets assez gros pour pouvoir y stocker Katana, Kunai ou toutes autres armes.

Alors que la lune plombait les cieux par son point le plus haut, nous arrivions finalement à la coque du rafiot. Bien entretenu, ce n’était pas le genre de navire qui faisait office de transport pour les groupes criminels, mais la présence sur le pont de plusieurs vigies laissait penser le contraire. Dans mon esprit, chaque angle que je voyais était analysé sous toutes ses coutures. Cette mission, c’était mon univers, celui qui m’avait vu grandir et qui m’avait éduqué.

Si le bâtiment était en aussi bon état, c’est qu’il appartenait à un propriétaire connaissant les usages des instances maritimes. Et après plusieurs hypothèses, je ne pouvais plus nier que le groupe que nous essayons de débusquer, ne pouvait que connaître les rouages des initiés et toutes les magouilles pour détourner les regards des autorités.

L’argent… C’était le seul pouvoir qui dépassait la force d’un monde contenant des shinobis. La seule forme de puissance, bien supérieure à celle de la volonté, même celle de la pierre.

Attrapant une de mes armes à la ceinture, je lançais le Sheng Biao que j’avais récemment récupéré. Un simple Kunai attaché avec une corde pouvait servir à bien des choses dans ce monde et cette fois-ci, il allait nous être utile à grimper les nombres planches qui nous séparaient de la proue. Celui-ci s’enroulait sur les barrières du navire et s'accrochait contre la paroi du navire. Outre le silence de la mer, nos bras seraient un très bon moyen de monter sur le bâtiment sans donner l’alarme. Bien des techniques auraient pu servir à le faire, mais j’aimais utiliser la force que m’avait donnée la rue pour ce genre d’infiltration et il fallait avouer que parfois … cela ne faisait pas de mal de faire chauffer nos muscles pour la bonne cause.

J’en venais à chevaucher la barricade de sécurité pour enfin voir ce qui se passait sur ce navire. Alors que la brume arrivait enfin à nos pieds, celle-ci n’était pas aussi dense que je l’aurais espéré, car maintenant que nous étions dans un espace confiné, il allait nous falloir bien plus qu’un simple détournement de lumière pour nous aider à enquêter sans nous faire attraper. Attrapant un fumigène dans mes sacoches, je l'agrandis à l’aide de la volonté de mes gants. Je libérais alors un nuage grisâtre et inodore sur l’ensemble du navire et bien plus encore. Une purée de pois que même les dieux des mers avaient du mal à recréer.

« Bordel… On n’arrive même plus à voir à 2 mètres… »
« Ferme ta gueule et bosse, il nous reste plus qu’une dizaine de caisse à amener à terre et j’ai pas envie de rester toute la nuit à t’entendre te plaindre. »
« C’est bon… Tu crois que j’suis en train de me beurrer ? J’te rappelle que c’est ta spécialité. »
« Oue, oue, c’est bon. Au moins qu’en on aura fini, on pourra aller s’faire une pute ou deux à la taverne. »

Au côté de Teruyo, je restais à portée de bras de mon supérieur. Dans ses limbes que j’avais créés, nous ne pouvions pas discuter au risque de se faire repérer, mais nous pouvions communiquer à travers les gestes de nos mains sur l’épaule de l’autre. C’était l’un des avantages qu’apportait une formation militaire. À travers tout temps, l’information était la principale force de tous les corps armés.

Indiquant une direction à l’aide de mes doigts, je comptais sur ses capacités pour nous frayer un passage à travers le pont. Pendant que lui s’occuperait de la présence des larbins, je m’occuperais de nous guider entre les mâts et les escaliers du navire. Car je connaissais bien ce genre de bâtiment… pour avoir déjà travaillé pour un gang trafiquant des armes illégalement au sein des terres d’Iwa.


Techniques et Armes



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Miyamoto Teruyo
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Mer 9 Fév 2022 - 20:43

Sans mal nous arrivâmes au navire qui ne semblait attendre que nous. Si sur le chemin nous avions croisé plusieurs chaloupes chargées, en route pour déposer leur contenu à leur point de rendez-vous ou autre entrepôt secret, il y avait un point que je souhaitais avant tout éclaircir avant d’agir. Notre but final étant de mettre un terme à l’organisation, déterminer les têtes pensantes était primordial.

Ainsi, sous le couvert de cette brume grisâtre à laquelle j’avais déjà été confronté lors d’un de nos entrainements, la genin s’éleva sur sa corde pour se hisser sans la permission du capitaine sur le vaisseau amarré en mer. Pour la part, fort peu adepte du grimpé à la force des bras et toujours couvert par ce voile dissimulateur, j’usais de cette bonne vieille technique académique en utilisant mon chakra pour marcher directement sur le bateau, arrivant finalement au même résultat.

Laissant de côté les deux matelots qui n’apparaissaient pas comme des piliers du gang, au mieux, des piliers de bar, je suivais la demoiselle qui ne semblait pas dépaysée par la situation. Arrivant rapidement dans les cales, l’activité que j’avais identifiée quelque temps avant se dévoilait sous nos yeux. Des dizaines de caisses étaient là à être préparées pour un prochain déchargement. Plusieurs marins, encore des gens sans réelle important s’afféraient. Seulement, au milieu de tout, un homme d’âge mur, assis sur un tonneau de rhum observait la scène, donnant ses ordres de manière directive et sans que quiconque n’y trouve à redire.

Capitaine:

Si le fumeur au sourcil vrillé possédait un certain charisme, il ne faisait nul doute à mes yeux qu’il n’était en rien le responsable de tout ce trafic. A en juger par son accoutrement décontracté, l’aisance avec laquelle il se faisait obéir et son teint quelque peu buriné par le soleil, j’étais convaincu qu’il s’agissait du capitaine du navire. Autant dire que même si ce n’était pas la tête pensante, il était un pilier indéniable.

Malheureusement, pour l’heure, il nous fallait attraper toute la chaine pour éviter de voir les plus importants s’évaporer dans la nature. Sortant un petit parchemin de ma besace et donnant un coup de coude à Mashiro, je lui faisais lire les quelques notes que je venais de griffonner.

Citation :
Attendons la dernière chaloupe pour capturer tout le monde. Une fois hors d’état de nuire, nous pourrons venir les récupérer plus tard. On aura le temps de rattraper la chaloupe avant qu’ils arrivent à quai, on saura dont où ils cachent la marchandise en transit et quelles sont les autres têtes pensantes. Ici, seul celui qui doit être le capitaine doit avoir des informations.

Alliant le geste à la parole, il fallu encore quelques rotations pour que le dernier trajet se fasse. Sur le point, les deux poivrots étaient encore là et d’un geste coordonné, ils ne seraient pas difficiles à assommés. En revanche, pour ce qui était des marins dans la cale, j’avais de quoi les retenir sans mal, aucun d’entre eux ne semblant être des ninjas et même si c’était le cas, je doutais fortement de leur capacité à faire quoi que ce soit. J’imaginais mal des shinobis d’envergure se livrer à du simple trafic d’armes. A nous d’attraper donc ces quelques poissons.

Demandant à Mashiro de garder les deux assommés, sous le couvert de mon invisibilité, je descendais à nouveau les escaliers de bois humides jusqu’à me retrouver sur la dernière marche. De là, usant de quelques mudras, j’apposais un sceau sur le sol qui se répandant dans toute la cale et remontant même sur la coque, immobilisant l’ensemble des personnes présentes.

« Que … » lâcha le capitaine.

Gardant mon camouflage en l’état, je lui offrais un bref élément de réponse.

« Shinobis d’Iwa. Vous êtes désormais dans l’impossibilité de bouger tant que ce sceau ne sera pas enlevé. Nous reviendrons vous chercher quand nous aurons terminé ce que nous sommes en train de faire. En attendant, ne vous épuisez pas à hurler, après tout, vous avez mouillé en mer pour une bonne raison. »

Remontant sur le pont, retrouvant l’Asai, je l’invitais à descendre les corps et à la déposer sur le sceau en prenant soin de ne pas le toucher. Une fois chose faite, nous pourrions rejoindre enfin la chaloupe et poursuivre notre mission.

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Asai Mashiro
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Ven 11 Fév 2022 - 23:05

@Miyamoto Teruyo



Suivant les consignes de mon chef d’équipe, je m’occupais des deux matelots que nous avions assommés à l’instant. Lui laissant le soin de retourner dire bonjour à nos amis ignorant notre présence, je m’empressais de vérifier si mes deux gaillards étaient bel et bien partis dans les songes. Pour ce faire, je retournais leurs caboches pour leur ouvrir les yeux. Observant un blanc immaculé, je n’avais donc plus de doute sur leur état, j’y étais même allé un peu trop fort… à cause des croissances qui poussaient à vue d’oeil sur leurs crânes.

Alors que je prenais par le col chacun des deux idiots à terre, j'attrapais à pleine main leurs carcasses ramollies par la petite sieste forcée. Enjambant une marche, les lourdes carcasses traînaient sur les planches de bois du navire. Une légère coulée de bave sortait d’un des deux costauds et voyant cela, je ne pus m’empêcher de lâcher un sourire.

Descendant dans la cale, je livrais les colis que je lui avais promis. Dans un fracas boisé, les deux corps s'échappaient de mes mains pour percuter le sol avec violence. Oops.

D’ici, je pouvais observer tout ce groupe de voyous me regarder avec haine et férocité. Bloqué dans leur propre enveloppe de chair, je ne pouvais m’empêcher de me dire que dans un autre monde, j’aurais sûrement fini à la même place qu’eux. Finalement je m’estimais heureuse d’avoir trouvé la force de changer de vie et de choisir un nouvel avenir.

Revenant à notre mission, je profitais d’être dans les cales du navire pour ouvrir une des caisses. Prenant ce qui me passait par la main, en l'occurrence un kunai, je l’agrandissais pour en faire un levier assez solide pour briser les points d’attache de la cargaison. L’éclat du bois projetait quelques morceaux à droite et à gauche, laissait apparaître un butin pour le moins spécifique.

Devant mes yeux ébahis, je pouvais admirer la quantité non négligeable que pouvait contenir cette cargaison. A vu d'œil, je comptais pas moins d’une dizaine de katana, plusieurs lots de kunai, quelques arcs et deux ou trois masses de guerre. En imaginant le nombre de caisses qui avait déjà été déchargé, il était facile de s’imaginer qu’avec tout ce matériel, il était possible de monter pour une tierce sa propre petite guerre personnelle.

Maintenant que nous savions que ce navire était celui que nous cherchions, il nous restait plus qu’à remonter les étapes pour trouver la planque de ses malfrats.

Retrouvant Teruyo sur le pont, je lui indiquais que nous pouvions retrouver la trace du dernier rafiot qui s’était rendu en mer.

Sur les flots, les lueurs du rivage éclairaient de nouveau notre vision. Au loin, nous retrouvions la barque venant fraîchement d’accoster au port. Situé à l'extrémité des quais, celui-ci se tenait volontairement à l’écart de toutes les foules. Accompagné des trois loubards, le déchargement se faisait à la force des mains et des pieds. S’éloignant lentement de nous, ceux que nous pistions, longeaient les édifices de la ville jusqu’à nous emmener aux abords d’un immense entrepôt en bordure de forêt.

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Miyamoto Teruyo
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Jeu 17 Fév 2022 - 20:48

« Dépêchez-vous bande de flemmards. Pour vous bourrer la gueule vous êtes les premiers, mais pour bosser y’a plus personne. »

C’était sur ces paroles amicales qu’un homme trapu, un tentacule de poulpe grillé entre les dents accueillait les trois loubards, les bras chargés de caisses d’armes. Paradoxalement à tout cela, c’était lui, assis sur une caisse à grignoter quelques restes de repas qui se permettait ce genre de remarque. Pour autant, aucun des trois marins, l’un d’entre d’apparence bien plus forte pour autant, ne semblait avoir quelque chose à redire à la remarque acerbe du réel flemmard du groupe. Cette attitude laissait à penser qu’il faisait, d’une certaine manière, partie de la hiérarchie des trafiquants.

A l’abris de l’entrepôt en retrait, une autre parade se jouait. Deux petites charrettes, tirées chacune respectivement par un cheval, pas toujours des plus jeunes et plus pimpants se voyaient chargées de ces fameuses caisses. S’il était logique que la marchandise ne reste pas ici, par sécurité, je ne m’attendais pas nécessairement à ce qu’elle transite si rapidement. Excès de prudence ou pas, les trafiquants semblaient certes rodés dans leur manœuvre, mais aussi suffisamment discrets pour agir de nuit dans le port, chose qui pourrait paraitre étrange contrairement à des marchandises quittant les lieux en pleine journée.

Perchés sur un toit, nous observions la scène quand les trois marins quittèrent les lieux.

« Je me demande où tout ça part. » demanda l’un d’eux
« On nous paye pas pour savoir. Moi du moment que je suis payé, je m’en fous. »
« Bon, on va boire un verre ? »
« Non, faut retourner au bateau sinon ça va encore gueuler. »
décida le plus baraqué de tous.

Si la situation aurait pu être problématique, pour un clone il n’en était rien. Un double de moi-même accompagnerait les comparses sur la chaloupe, s’occupant d’eux à leur arrivée avant que l’on revienne chercher tout ce beau monde. En attendant, les voyageurs prenaient enfin la route, une petite route côtière loin de correspondre à la route principale menant à Iwa. Encore une nouvelle étape de transit ou bien leur repaire servant de lieux de stockage avant revente allait-il enfin nous être dévoilés.

Laissant suffisamment d’avance pour ne pas nous faire repérer, jusqu’à la sortie du port de Kuri. De là, perché sur un arbre, je me tournais vers ma jeune compagnonne.

« Bien, exercice d’application. La filature. A toi de nous guider jusqu’à leur destination sans que l’on se fasse repérer. » affirmais-je en chuchotant.


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Asai Mashiro
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Mer 23 Mar 2022 - 22:05

@Miyamoto Teruyo



Un léger sourire traînait sur mon visage lorsque Teruyo lâchait l’information. S’il voulait me voir opérer en toute discrétion, ce n’était pas gagné. Je n’avais absolument aucune capacité de camouflage dans la manche et je n’avais certainement pas la spécialité pour.

« Eh beh … On va faire ça à l'ancienne écoute. »

C’était donc une bonne vieille filature qui s'instaurait dans le port. Vadrouillant de ruelles en ruelles, tournant à travers les bâtisses qui jonchaient notre passage, c’était les ombres que provoquaient les flambeaux qui guidaient nos pas. Tenant à chaque instant une bonne distance de nos cibles, nous les suivions en effectuant le moins de perturbation possible. Jusqu’à ce que nous nous retrouvions devant un immense entrepôt.

Celui-ci se trouvait à l’écart du port, environ trois lieues du centre. Au centre de nulle part, le bâtiment s’enfonçait dans un bois abandonné. Le bruit des vagues laissait entendre que la mer n’était pas loin derrière ce lieu et les fracas qui en détonnaient, laissaient penser que celle-ci frappait une falaise aussi abrupte que haute.

Devant les portes qui accueillaient la charrette remplie de nos marchandises, trois soldats se tenaient prudemment là. Bien que Teruyo et moi étions à une distance suffisante pour ne pas se faire remarquer, caché par les buissons sauvages qui nous entouraient, nous pouvions observer que ceux-ci fouillaient le fret qui avait été acheminé ici. À première vue, ceux qui s’occupaient de la surveillance semblaient bien plus compétents que le reste des troupes que nous avions rencontrées jusqu’ici. Ne laissant aucune chance au cavalier de s’enfuir, s’il aurait voulu le faire, ses gardes prenaient la peine de regarder chaque centimètre du lot qui était parvenu jusqu’ici.

« Bon … ça doit être le dernier entrepôt. C’est une méthode bien connue pour les réseaux secondaires. Faire voyager le fret à travers plusieurs bâtiments est un bon moyen de créer des défauts de stockage et grâce à ça, en toute légalité, il arrive à passer les douanes du pays sans jamais que celle-ci ne mette la main sur les marchandises. »

Indiquant ensuite ce que je voulais faire, je précisais à Teruyo que nous pouvions sûrement faire le tour du bâtiment pour s’y faufiler et effectivement, c’était le cas.

Une petite trappe d’accès située sur la toiture était notre Cesam pour pénétrer l'entrepôt.


Dedans, des centaines de caisses s’entassaient les unes sur les autres. Plusieurs gardes rodaient à travers les allées que provoquaient les marchandises et tous étaient armés jusqu’aux dents. Outre le système de défense qu’y était imposés par le groupe de contrebandier, plusieurs ouvriers s’attelaient à trier les objets d’aciers, catégorisant chaque ustensile et les plaçant dans d’autre conteneurs. Tout semblait bien roder pour une véritable efficacité.

« Je crois que c’est notre point de départ pour faire un vacarme. Cela ne m’étonnerait pas que nous trouvions les pontes du groupe ici, c’est le centre névralgique du trafic. À toi Teruyo de me dire ce que tu préfères entre rentrer en claquant les tronches de chaque mec qui nous ferait chier ou si tu veux la faire discrètement et ne cibler que les pointures. Et je pense que tu l’auras compris maintenant, la discrétion, ce n'est pas ce que je préfère. »

Laissant un court instant de blanc, je récupérais la parole.

« On peut aussi se la faire en hybride… Je prends l’attention des gardes et tu t’occupes de récupérer nos cibles. »

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Lun 11 Avr 2022 - 21:20

Sans le moindre talent dans l’art de la dissimulation, Mashiro prenait malgré tout, la tête de notre duo afin de continuer à poursuivre le gang qui poursuivait inlassablement depuis des mois son trafic d’armes et autres objets de contrebande. Avec discrétion et finesse, s’assurant d’œuvrer comme une souris au milieu des chats, la rosée ouvrait l’œil, avançait, se cachait et ainsi de suite jusqu’à ce que nos pas nous mènent à une distance plus que raisonnable du port, vers un hangar dégagé et tranquille. Il était indéniable qu’un tel bâtiment aussi reculé ne devait pas être dérangé souvent et qu’y venir ne pouvait se faire par hasard. De cette manière, les trafiquants s’assuraient plus ou moins de leur tranquillité et de ne pas attirer l’œil des curieux, même si ces derniers sauraient être reçus comme il se devait par les gardes armés.

Finalement, malgré des talents shinobis absents, la demoiselle s’en sortait bien et continuait à jouer son rôle de leader. Perchés sur les hauteurs, sur quelques poutres sous les plafonds, cachés par l’obscurité de la nuit, nous observions les alentours et l’ancienne criminelle nota rapidement ce qui devait l’être, comme si son expérience notable dans ce genre de milieu ressortait et d’expérience, savait quoi faire, comment le faire, où regarder et où faire attention. Pour autant, avant de prendre une décision sur la marche à suivre par la suite, je prenais le temps de lui expliquer le pourquoi d’une telle situation.

« As-tu finalement compris pourquoi je t’ai demandé de t’occuper de cette filature ? Ce n’est certainement pas pour te punir tu t’en doutes, mais pour te mettre à l’épreuve. Pourquoi tu vas me dire ? Tout simplement car en mission, on ne sait jamais ce qui va se passer et qu’il nous faut agir malgré tout. Ce n’est pas parce que tu n’as pas de talents de dissimulation ou de détection que tu abandonneras une mission qui t’a été confiée. Tu agiras au mieux et c’est ce que tu as fait là en te basant notamment sur ton expérience des rues d’Iwa et du monde dans lequel tu vivais. C’est exactement ce que je cherchais et tu l’as fait. »

Ces paroles sincères étaient là pour confirmer les actions entreprises par la jeune femme qui nous avait guidé jusqu’ici. Maintenant, cette même expérience faisait montre d’un plan que nous pourrions mettre en œuvre. Après une écoute attentive et quelques mudras, je détectais l’ensemble des personnes présentes dans la zone, pas plus d’une douzaine. Ce ne serait pas bien compliqué. Une fois deux clones apparus, j’expliquais la suite à donner à notre plan.

« Bien, il y a deux gardes à l’entrée et deux à l’arrière. Il y a également deux autres à l’extérieur qui patrouillent autour du bâtiment. A l’intérieur, il y en a trois qui travaillent à proximité et trois autres dans un bureau. Je te propose qu’un clone aille s’occuper des deux à l’entrée et l’autre des deux derrières. Ensuite, chacun d’eux s’occupera de la patrouille dehors. En attendant, on s’occupe ensemble des trois qui semblent travailler et ensuite direction les trois dans le bureau. Une fois chose faite, on ramène tout ce beau monde à Iwa et on passe le relais à ceux qui enquêtent. »

Accroupi sur la poutre, j’observais avec attention, certain de n’avoir rien oublié dans mes consignes et dans ma préparation préalable.

« Bien, si c’est bon pour toi, allons-y ! ».


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