Cela faisait maintenant un moment que j'y réfléchissais, presque à m'en donner mal à la tête certains jours. Je maîtrisais plutôt bien pas mal d'aspect de mes arts ninja, notamment le Raiton, mais j'avais la sensation qu'il me manquait encore des cordes à mon arc pour maîtriser entièrement cette affinité. Cette affinité avec laquelle j'étais né, qui me caractérisait presque littéralement à certains moments. J'étais capable de me changer en un être de foudre, l'utiliser pour augmenter ma vitesse, paralyser mes adversaires ou encore pour trancher. Mais j'avais la sensation qu'il me restait encore bien des pistes à explorer avec cette affinité. Comme tout bon shinobi qui était allé à l'Académie, ma connaissance des affinités primaires était plutôt complète, et je m'étais attelé à bien savoir ce que chacune pouvait faire. Beaucoup de gens pensaient que j'étais un petit écervelé obsédé par le combat, et même s'ils n'avaient pas tord quant à mon amour de la baston, ils se méprenaient toutefois sur mes capacités de réflexion. J'avais rapidement compris qu'il était essentiel de s'instruire et de connaître autant de choses que possible dans le plus de domaine possible. C'était la meilleure manière de pouvoir l'analyser, de les comprendre, et de pouvoir par la suite trouver une solution face à un problème.
Ce que je voulais dire par là, c'était que je connais les grandes bases du Raiton. J'avais même pousser mes recherches sur cette affinité avec qui je partageais un lien étroit. J'avais lu qu'il était possible d'améliorer non seulement sa vitesse, mais d'augmenter son temps de réaction. De paralyser, mais aussi de supprimer la douleur. Tant de choses qu'il me manquait à acquérir, et j'étais certain qu'en poussant un peu, il serait même possible de faire bien d'autres choses grâce à l'électricité. Mais pour pouvoir développer toutes ces choses, il me fallait encore me renseigner. Savoir comment tout cela était possible me permettrait certainement de pouvoir élaborer de nouvelles techniques. Mais malgré toutes mes lectures, j'en étais venu à une impasse. Une impasse...biologique. Allongé sur le toit de la bibliothèque après avoir passé ma journée à lire des livres, je me heurtais à un nouveau mur qui me demandait de me plonger dans d'autres bouquins. Ce périple avait l'air sans fin alors que la bibliothèque, elle, fermait ses portes me privant des moyens pour satisfaire ma curiosité. Me relevant, passablement agacé, je croisai les bras en grommelant.
-D'toute manière j'en avais marre d'lire des livres. Doit bien y avoir un moyen d'se renseigner ! Doit bien y avoir des gens qui s'y connaissent en....Mais oui, bien sûr ! Héhé !
Des gens qui s'y connaissent en biologie, qui d'autres que le pôle de la médecine pour me renseigner sur le sujet ! Cette évidence m'avait redonné le sourire et la pêche, alors que la nuit commençait doucement à tomber sur le village des nuages. Mais les médecins ne travaillaient pas que de jours, cela j'en étais certains. Et si je pouvais faire appel à des eiseinins pour m'aider dans mes recherches, cela n'en serait que d'avantage bénéfique ! Sans perdre une seule seconde, je me relevai et fonçai en direction du complexe scientifique. Je ne me trouvais pas très loin du complexe, et j'arrivai en à peine quelques secondes au niveau de l'énorme bâtiment. Un large sourire aux lèvres et l'adrénaline plein les veines, je m'engouffrai dans le bâtiment sans m'arrêter, profitant de ma petite taille, mon agilité et ma vitesse pour passer entre ou au-dessus des gens et ainsi me diriger vers l'aile réservée à la médecine.
Je ne ralentis qu'une fois l'aile en vue, et m'avançai donc naturellement vers le pôle en question. Je voyais des gens s'affairer, des bouses blanches et des bonnets tout aussi immaculés. Malgré mon évidente excitation, personne ne semblait prêté attention à moi, tous très concentrés dans ce qu'ils faisaient. Un peu désarçonné et perdu, je ne m'étais pas attendu à ce que l'ambiance soit aussi...Studieuse ? Maintenant que je me trouvais au milieu de tous ses gens dont je reconnaissais à peine les traits et voyaient à peine le visage, je me sentais un peu bête de m'être précipité ici. Mais alors que je cogitais les bras croisés, à l'écart du flux, j'aperçus au loin une silhouette que je reconnaissais bien. Une chevelure blonde, presque aussi petite que moi, mais à l'allure guerrière. Une Metaru qui avait la rage au ventre, et qui n'aimait pas beaucoup ceux qui partageaient mes facultés : Metaru Hideko. Mais qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Peut-être qu'elle pourrait me renseigner ! Sans plus attendre, je me dirigeai vers elle et l'apostrophai.
-Hey ! Hideko-san ! Héhé j'm'attendais pas à te voir ici ! J'cherchais des gens qui pourraient m'en apprendre un peu plus sur le corps humain haha, mais ils ont l'air tous si occupés. Qu'est ce que tu fais là toi ?!
Légèrement en retrait de la masse, Hideko se tenait là, accoudé contre un promontoir, à réfléchir sur un cas qu’elle s’était vu confier. Jeune homme d’une quinzaine d’année, il souffrait de blessures légères provoquées, selon ses parents, par d’autres jeunes alors qu’il rentrait de l’académie. Pourtant, quand elle les avait vu, il y a quelques heures à peine, elle comprit. Non, ce n’était pas là des blessures de bagarre entre adolescents, mais bien des blessures liées à de la maltraitance ; pour preuve celles qui marquaient la chair de son dos, cicatrice à jamais témoin des mauvais traitements que son père lui avait fait endurer. Deux personnes, un même type de cicatrice. Devait-elle prévenir quelqu’un ? Ou essayer d’en discuter avec ce jeune homme ? En parler aux parents et les convaincre, par la force si nécessaire ? Elle ne le savait pas. Son cœur lui criait d’agir, car la vue de tels supplices, d’une souffrance qu’elle ne connaissait que trop bien, lui était insupportable. Pourtant, elle était là, immobile, à réfléchir, dans l’inaction, à douter.
Une femme, une collègue, s’arrêta un instant. Elle l’observa, discrètement, sans que Hideko ne s’en rende compte, jusqu’à ce qu’elle s’eût approche d’elle, qu’elle l’eût abordé.
« Je vais bien, merci, je réfléchissais juste sur un cas. »
Dit Hideko, en réponse à l’inquiétude de cette collègue, l’une des rares qui semblait se soucier d’elle, qui ne la jugeait pas par ce qu’on disait d’elle, mais par ce qu’elle avait vu. Ainsi arrachée de sa réflexion, elle vit qu’une seconde silhouette s’approcha d’elle, mais celle-ci n’éveilla pas la même satisfaction que précédemment, car il ne s’agissait nul autre qu’Ikari.
« Encore lui… ? » Murmura-t-elle à voix basse, de sorte qu’elle ne puisse l’entendre.
Cela faisait bien trop souvent qu’elle avait croisé sa route ces derniers temps. Epreuves, entraînements, pirates… et maintenant là ? Comme si leur destin, à son grand désespoir, étaient liés. Pourtant, malgré sa nature première et tout ce que cela signifiait, le déshonneur que cela impliquait, Hideko ne détestait pas sa présence. Ikari n’était pas désagréable, bien qu’elle ne parvînt pas à s’arrêter de penser à tout ce que sa nature d’assimilateur impliquait, ça et son pouvoir inhumain. Il l’aborda avec la même désinvolture qui le caractérisait tant, puis lui annonça sans détour qu’il cherchait des gens qui pourraient lui en apprendre plus sur le corps humain. Cependant, comme il le mentionna, tous étaient déjà occupés, tous sauf elle.
« Moi ? J’étudie ici, je suis apprentie Eisenin. »
Pour sûr, une telle annonce aurait un certain effet sur lui, car tous ceux qui la connaissaient ne l’aurait jamais associé à une profession, un art aussi honorable que l’Iroujutsu, un don de soi tel que la médecine.
Elle se remémora ce qu’il lui avait dit, lors d’une rencontre, son passé, ses souffrances, pas si différentes des siennes, pas si différentes de celles des hommes et des femmes normales. Peut-être qu’il pourrait l’aider à trouver la bonne solution ? Peut-être que non.
« Que voulez-vous apprendre ? Pourquoi voulez-vous en apprendre plus sur le corps humain ? » Lui demanda-t-elle.
Tout shinobi qui se respectait avait reçu une formation en anatomie, bien que basique, mais essentielle à l’art du combat, de la maîtrise de son corps et du chakra. Aussi, si Ikari voulait l’avis, les connaissances d’un Eisenin, cela signifiait qu’il voulait pousser ses connaissances plus loin, mais dans quel but ? Hideko se releva et se tint droite face à Ikari, strict minimum de respect qu’elle lui accorda tout de même.
« Surtout que, le corps humain est vaste, très vaste. Il va vous falloir être plus précis. »
Lorsque je l'interpelai, Hideko releva la tête vers moi, et comme je m'y attendais ce n'était pas la joie qui dépeignait son visage. J'étais maintenant habitué à la défiance de la Metaru et sa distance, elle qui n'aimait pas ma nature. Elle n'était pas la première, et même si son attitude me rappelait douloureusement celle de mes comparses de l'époque de Tetsu, je décidai de continuer à sourire en me dirigeant vers cette dernière. Elle écouta mes paroles sans m'interrompre ou sans laisser rien paraître réellement, et lorsqu'elle m'annonça qu'elle étudiait en tant qu'Eiseinin, je ne pus m'empêcher d'ouvrir de grands yeux ébahis et former un grand "O" avec ma bouche. Quelle surprise ! Quelle surprise, et quelle aubaine notamment. Mais s'il y avait bien une chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'était bien à ce que la kunoichi devienne une Eiseinin. Son tempérament sanguin et explosif semblait contrasté avec la patience qu'on attendait du corps médical. Mais quelque part, je ne pouvais m'empêcher de trouver cela génial ! Et une excellente opportunité pour la demoiselle.
-Héhé trop cool !! J'pensais pas du tout que tu d'viendrais une Eisenin, haha ! Mais c'est trop trop cool !
Et je le pensais réellement, on pouvait presque voir quelques étoiles dans mes yeux. Le ninjutsu médical était une discipline noble, mais aussi très vaste. Elle permettait de faire nombre de choses, et la maîtriser se révélait parfois bien difficile. Cela demandait une maîtrise du chakra pointue et extrêmement précise. Une des raisons pour lesquelles je n'avais d'ailleurs pas imaginer une telle voie pour la demoiselle, mais après réflexion, c'était certainement exactement ce qu'il lui fallait. Et ce à plus d'un titre. En lui tirant la langue d'un air moqueur, j'enchaînai.
-Héhé, j'suppose que ça veut dire que j'aurai plus b'soin de t'emmener à l'hôpital après nos entraînements ! D'ailleurs, ton adversaire non plus n'en aura pas besoin haha.
Mais très rapidement, le sujet repris un peu de son sérieux, notamment avec la manière très formelle de discuter de la Metaru. Elle ne cessait de me vouvoyer, même si j'étais à peu près sûr de lui avoir répéter à plus d'une reprise que cela n'était pas nécessaire. Etait-ce pour garder volontairement cette distance avec moi ? Par un respect quelconque des procédés hiérarchiques ? Sûrement un peu des deux, et peut-être d'autres choses pensai-je alors qu'elle répondait à mes questions en me demandant exactement ce que je voulais savoir. En venir droit au but, c'était là aussi une marque de fabrique de la jeune femme. Avec un sourire, je levai un doigt en l'air en face de moi, plus ou moins à hauteur de yeux pour ceux qui faisaient ma taille, et laissai quelques faibles et inoffensives étincelles jaillirent.
-L'électricité ! L'électricité dans le corps, voilà c'que je veux approfondir. J'tiens à d'venir l'un, voir LE meilleur utilisateur de raiton au monde. Et pour s'faire, il faut que j'approfondisse ma connaissance sur le sujet. J'suis sûr qu'il y a tout tout plein d'choses à faire avec le raiton.
Puis en croisant les bras avec un air un peu pensif, les yeux tournés vers le ciel, je finis par me gratter l'arrière de la tête d'un air un peu penaud.
-J'sais que le corps humain fonctionne avec de l'électricité en partie...Mais j'aimerais en savoir plus d'sus. Tu penses que tu pourrais m'aider ? On pourrait en apprendre pas mal ! Et p'tet que j'pourrais te rendre un service en retour héhé.
Ikari ne cacha pas sa surprise. Quoi de plus naturel, rares étaient ceux qui auraient naturellement associé Iroujutsu et Hideko, que tout semblait, en apparence, opposer, mais même elle, à travers son histoire, son cœur tourmenté, pouvait trouver tout au fond assez de lumière, trouver une juste cause pour laquelle s’engager, pour laquelle se battre. Pour autant, il ne se moqua pas d’elle, ne montra aucun sentiment négatif ce qui, elle devait bien l’avouer, fut rafraichissant et la détendit quelque peu.
« Effectivement, plus besoin de m’emmener à l’hôpital… mais surtout mes adversaires, oui. » Dit-elle, un sourire en coin.
Pour sûr, Ikari savait mettre Hideko dans de bonnes dispositions et ce malgré les préjugés qu’elle avait à son égard, malgré l’accueil froid, voir irrespectueux, qu’elle lui offrait. S’il était un shinobi normal, rien de tout cela ne se passerait ainsi et ils pourraient probablement être amis, mais il ne l’était pas, pas à ses yeux.
Le sujet revint sur la raison de la présence d’Ikari en ces lieux et Hideko l’écouta attentivement expliquer qu’il cherchait à approfondir sa connaissance du Raiton et par conséquent les implications de l’électricité sur le corps humain. Il cherchait donc quelqu’un, en particulier un ou une Eisenin, qui pourrait lui apprendre plus sur le sujet, avec qui il pourrait approfondir ses connaissances et peut-être développer des techniques dans ce sens afin, comme il le dit, de devenir le meilleur utilisateur de Raiton au monde. Rien que ça.
« Il y a effectivement de l’électricité dans le corps humain, même si on parle de toute autre chose que celle dont vous vous servez pour combattre, en termes de puissance. »
C’était comme comparer une rivière avec un océan, deux poids, deux mesures. Pour mieux répondre à sa question, vu que Ikari l’avait mis dans de bonnes dispositions, Hideko décida de creuser le sujet.
« Devenir le meilleur utilisateur de Raiton au monde… mais à quelle fin voulez-vous utiliser l’électricité sur le corps humain ? Pour paralyser un membre ? Pour faire arrêter son cœur ? Pour le choquer ? Est-ce que vous avez une idée plus précise ? »
Elle pourrait lui faire un cours sur la façon dont l’électricité circule dans le corps, à travers les fibres nerveuses par exemple, mais elle doutait de la pertinence d’une telle démarche. Surtout, il lui faudrait plus qu’une simple conversation pour se faire, surtout s’il souhaitait développer le sujet en profondeur.
Hideko jalousait la capacité d’Ikari à ainsi se servir du Raiton, ce pouvoir qui lui paraissait si puissant, si impactant et avec lequel il pouvait atteindre des vitesses vertigineuses, un atout qui faisait toute la différence en combat. Un atout qu’elle ne pouvait combattre. Aussi, son intérêt pour les raisons qui poussaient Ikari à entreprendre cette démarche n’étaient pas uniquement par pur générosité et sa proposition de lui rendre service aussi, car de tels mots, une telle offre, elle ne l’oublierait pas de si tôt.
Elle tira un sourire en coin alors qu'elle confirmait avec humour le fait qu'elle n'aurait plus besoin d'aller à l'hôpital que ce soit pour elle, ou ses adversaires. Et la connaissant, je savais que le dernier point était au moins aussi vrai que le premier, si ça ne l'était plus. D'un autre côté, tout le monde reconnaissait la détermination et la férocité de la guerrière au combat. Et face à cette réflexion, et ce petit sourire en coin qui était si inhabituel lorsque la blonde me parlait, je ne pus m'empêcher de rire. Un rire à la fois né de l'humour de la situation, mais aussi du soulagement. Même si sa retenue était encore bien présente, ainsi que sa défiance, elle se déridait par moment. Et cela me touchait quelque part. Pour une certaine raison que je ne comprenais pas très bien, j'avais envie de bien m'entendre avec Hideko, qu'elle m'accepte...Peut-être à cause de mon passé et du fait que je n'avais pas réussi à me faire accepter par les miens à Tetsu. Que j'essayais de changer ici ce que je n'avais pas réussi à changer là-bas...Je hochai simplement la tête avec un large sourire face à sa réponse.
La discussion reprit son sérieux lorsque nous revinrent sur la raison première de ma venue : en apprendre plus sur le corps humain et l'électricité. Et à son air intrigué, je supposais que le sujet intéressait aussi la kunoichi. Comme je le savais déjà, le corps humain fonctionnait à l'électricité. Ce qu'on pouvait appeler de la bio-électricité...? Certainement. Et même si cela ne m'était pas venu à l'esprit immédiatement, lorsque la demoiselle mentionna le fait que les quantités étaient bien moindres que l'usage habituel du raiton, cela me fit réfléchir. Je croisai les bras en affichant un air profondément pensif. En effet, il y avait fort à parier que l'électricité circulant dans un corps humain normal était bien inférieur à l'intensité des techniques raiton habituelles. Alors comment faire pour efficacement interagir avec ce système électrique ? Tandis que je continuais à réfléchir, elle enchaîna quelques mots à mon encontre, me demandant ce que je voulais réellement faire. Et j'ouvris de grands yeux, écarquillés avec la bouche en "O", lors qu'elle m'énuméra quelques possibilités.
-Ooouh Arrêter un coeur ?? Et le choquer genre...le faire redémarrer ?? C'possible ça grâce à l'électricité ?? J'sais déjà paralyser quelqu'un...ses muscles et tout. Mais du coup ça veut dire que le coeur c'comme un muscle ?? Et les poumons alors ?
Si mes yeux ne lançaient pas d'éclairs, il y avait fort à parier qu'on pouvait y voir quelques étoiles s'éparpiller dans le bleu électrique de mes prunelles. Qu'est-ce que je voulais faire exactement ? Tout ! Absolument tout ! J'étais à deux doigts de sautiller sur place tel un gamin, mais je me retins. Mais avant de pouvoir ne serait-ce qu'effleurer ce que je pourrais faire dans ce domaine, il fallait que je puisse être au courant de toutes mes possibilités.
-Héhé quels autres organes fonctionnent avec de l'électricité ? J'veux tout savoir ! Et puis tu penses qu'avec un contrôle super précis du chakra raiton, j'pourrais arriver à interagir avec tous ces systèmes ? C'comme ça qu'ça fonctionne l'Iroujutsu ?
Il était difficile de ne pas comprendre que j'étais surexcité par toutes les choses que je m'apprêtais à découvrir. Je savais qu'il était illusoire de penser que j'arriverais à tout appréhender, et encore moins tout maîtriser avec cette simple discussion. Mais peut-être qu'avec l'aide d'un ninja médecin...et du complexe scientifique, je serais en mesure de développer de nouvelles techniques sur la base du raiton et de la médecine. Au vu de la différence de potentiels entre mes éclairs raiton et l'électricité parcourant le corps humain, il allait certainement falloir que je fasse un gros travail sur le contrôle de mon chakra afin d'être le plus précis. Mais il allait aussi falloir que j'apprenne tout ce qui concernait le sujet de l'électricité dans le corps humain, son fonctionnement...et certainement tout plein d'autres choses.
Une idée jaillit même dans son esprit, une pensée qu’elle n’aurait jamais cru avoir, mais qui, plantée, ne demandait plus qu’à germer : et si elle lui demandait, à lui, de lui apprendre le Raiton ? Et si elle lui demandait à nouveau de l’aide ? De transmettre son savoir ? Mais demander ainsi de l’aide à un assimilateur… serait-il seulement capable de lui enseigner la maîtrise de la foudre, alors qu’il s’agit là même de sa nature ?
Ikari fut passionné par ses explications, comme en témoigna son visage interloqué et ses yeux pétillants d’intérêt. Il ne put, d’ailleurs, se retenir de renchérir aussitôt sur les possibilités qu’elle venait d’énumérer. Arrêter un cœur ou le faire redémarrer. Paralyser quelqu’un en bloquant ses muscles… mais tout cela était effectivement possible, il n’en était pas de même pour les poumons et le fait même que Ikari puisse le penser montrait qu’il n’y connaissait finalement pas grand-chose au corps humain, mais après tout, n’était-ce pas là l’intérêt de cette rencontre ? Pour sûr, sa curiosité était sans limite, une curiosité rafraichissante, bien que Hideko ressentait toujours à son égard des émotions mitigées, un mixe de préjugé et d’empathie. Une chose était certaine, ce n’était pas là le lieu pour mener une telle conversation.
« Allons dans une salle, loin de toute l’agitation qui règne ici. »
Sur ces mots, Hideko se leva et tout en veillant à ce que Ikari la suive, se dirigea vers une chambre qu’elle savait vide. Zigzaguant à travers les médecins, patients et accompagnants, elle tourna à droite au premier couloir, puis à gauche au second et au bout de quelques pas, ouvrit la porte qui se trouvait à sa gauche.
Derrière la porte se dévoila une chambre vide : un lit simple, refait, ainsi que le matériel basique : une petite table de chevet en bois, une chaise elle aussi en bois et une bassine pour faire sa toilette, fermée par un chapeau, afin que l’eau ne se salisse pas. Quand Ikari fut rentré, elle ferma la porte et l’invita à s’assoir sur la chaise, tandis qu’elle se posa au bout du lit, le dos calé grâce au mur.
« Bon, où en étions nous… Ah oui, le cœur. On peut le faire redémarrer grâce au Raiton comme on peut l’arrêter. Au final le cœur est un muscle, donc si on peut paralyser un muscle, ou des muscles, comme une cuisse par exemple, alors il en est de même pour le cœur. »
Une explication basique, car Hideko tenta là de répondre aux questions d’Ikari sans pour autant le perdre dans un charabia incompréhensible.
« Cependant les poumons, en soit, ne sont pas un muscle. Ce sont plutôt comme… deux grosses besaces, remplies d’air, qui se vident et se remplissent. Mais on peut empêcher ce sac de se vider et se remplir, donc d’empêcher quelqu’un de respirer, en paralysant le muscle qui le permet. »
La comparaison avec la besace lui semblait plutôt cohérente et simple, espérant qu’Ikari puisse la comprendre, mais après tout, il était tout sauf un sot.
« Le cerveau fonctionne en partie avec de l’électricité oui… mais je n’ai pas encore les connaissances suffisantes, ou plutôt elles ne sont pas assez pointues, pour que je puisse vous dire précisément l’impact de l’électricité sur le cerveau et donc la personne en question. »
Y avait-il seulement quelqu’un qui le savait ? Car on atteignait là des connaissances ainsi que des techniques de pointes qui, pour autant qu’elle le savait, ne se trouvait ni dans les livres, ni dans les cours.
Hideko marqua une courte pause, l’index posé sur la mouche et le pouce sur son menton, réfléchissant à la suite des réponses à apporter à Ikari, mais pas seulement, car dans ses mots, elle entrevu une possibilité d’en apprendre plus, de comprendre un peu plus comment se faisait cette maîtrise du Raiton, assouvissant de fait elle aussi sa curiosité.
« Tous les muscles fonctionnent avec de l’électricité, mais les organes ne sont pas des muscles, à part le cœur. Les poumons ont besoin d’un muscle pour fonctionner, la vessie aussi, l’intestin… D’autres, comme le foie, n’en ont pas besoin. Donc peut-être qu’avec un contrôle précis du Raiton, tu pourrais interagir avec ces muscles, oui, peut-être même le cerveau, je ne sais pas. »
Ce n’était pas dans ses habitudes de prononcer ce mot, d’avouer qu’elle ne savait pas, mais la Hideko qui parlait là se rapprochait plus de l’apprentie Eisenin de celle que l’on pouvait voir sur les terrains d’entraînements.
« Cependant, ça ne fonctionne pas du tout comme l’Iroujutsu… que je sache ? Car après tout, je ne sais pas comment vous faite, avec votre chakra, pour le transformer en électricité et la contrôler. Peut-être que si vous m’en dîtes plus, je serai plus apte à vous répondre. »
Alors que nous discutions du raiton et de ses possibilités, je vis une lueur d'intérêt passer dans les yeux de la jeune femme, mais cette lueur ne laissa place à aucune autre question. Au lieu de cela, face à ma curiosité, elle m'interrompit et m'exhorta de la suivre à un endroit à l'écart du bruit et de la circulation. Et elle n'avait pas tord. Elle se leva donc et se mit en route, et je la suivis de près, continuant à réfléchir à tout ce que nous étions en train de discuter. Perdu dans mes pensées, je ne fis pas le moins du monde attention au chemin que nous empruntions. Au bout de quelques virages, elle finit par ouvrir une porte, et ce n'est qu'à ce moment là que je repris conscience de mon environnement. Nous venions d'entrer dans une chambre médicale, vide certes, mais qui comprenait tout ce qu'une chambre de base pouvait avoir. Je fis le tour de la salle des yeux, et je commençai à me dirigeai vers la table sur laquelle je comptais m'asseoir, les pieds ballants. Mais avant que je n'ai pu mettre en oeuvre mon plan d'exécution, la demoiselle Metaru détourna mes projets pour m'inviter à m'asseoir sur la chaise. C'était moins marrant, mais je pouvais m'y faire. Me mettant à califourchon sur cette dernière, appuyant mes bras et mon menton sur le dossier de la chose, je posai la tête pour continuer cette discussion. Et rapidement, elle m'expliqua en quoi j'avais fait erreur quant aux poumons. Si le coeur était un muscle et fonctionnait grâce à l'électricité, ce n'en était pas de même pour les poumons. Ces derniers n'étaient apparemment qu'une grande besace dont le rôle était de se remplir d'air, et d'autres muscles étaient chargés de les faire bouger ensuite.
-Oh je vois ! Donc il s'rait possible d'arrêter la respiration de quelqu'un, mais indirectement alors !
C'étaient autant de sujets qui s'avéraient réellement intéressants, et m'apprenaient à mieux connaître les tenants et aboutissants des possibilités du raiton. Bien évidemment, arrêter la respiration ou le coeur de quelqu'un ne faisait pas réellement parti de mes intentions. Mais savoir que cela était possible ouvrait le champ à bien d'autres possibilités, à d'autres réalités. Comme je m'en doutais, le cerveau lui aussi fonctionnait avec l'électricité. Pour autant, l'implication de ces phénomènes électriques semblaient complexes, et échappaient aux connaissances actuelles de l'étudiante. J'affichai une moue pensive face à ces révélations.
-Huuum...
Elle enchaîna rapidement, me faisant un petit cours sur ce qui était globalement régis par les impulsions nerveuses. Les organes, de manière générales, ne fonctionnaient pas réellement à l'électricité contrairement aux muscles. Mais il semblait qu'elle n'était pas encore réellement à l'aise avec toutes ces notions. Elle parlait ici assurément de la fonction motrice des muscles régis par l'électricité. Mais était-ce le seul but de l'électricité dans le corps ? La preuve, le cerveau fonctionnait légèrement différemment. Et puis, il n'y avait pas forcément que la fonction motrice non ? Toutes ses questions se déchaînaient dans mon esprit alors que je tentais de me remémorer les différents cours que nous avions eux à l'Académie. Les nerfs...les nerfs...Mais alors que je réfléchissais, une question d'Hideko vint interrompre mes pensées. Comment je faisais pour créer le raiton ? Je ne m'étais jamais réellement posé la question, cette capacité m'étant toujours venue relativement naturellement. Je levai alors ma main devant mon visage en la regardant bizarrement. Comment je faisais, moi ?
-Hum, comme ça...
Alors que mes doigts se resserraient lentement, des éclairs commencèrent à se former à même ma main. Et avec les éclairs, cette sensation bien distinctive d'énergie qui emplissaient mon corps, cette vibration bien distinctive qui emplissait mon corps de ce frisson agréable. Je savais que cette explication n'allait pas lui suffire, alors tandis que les éclairs partaient discrètement de ma main, j'analysai le sentiment que cela me procurait. Et c'est en les faisant s'amenuiser que j'identifiai réellement le processus inconscient qui se déroulait dans mon esprit lorsque j'utilisais le raiton.
-C'est un peu comme une...vibration. J'fais vibrer mon chakra afin d'en augmenter son intensité. Et en augmentant son intensité, il s'transforme en éclair !
Au final, cela ne fonctionnait très certainement pas de la même manière qu'avec le chakra irou. Mais cela me donnait une idée par rapport à ce qu'elle venait de dire un peu plus tôt. En gardant de petites étincelles autour de mes mains, je tentai d'en réduire l'intensité de ces derniers. Ils ne disparurent pas, mais je sentis la vigueur des éclairs légèrement diminuer. Mais il me fallait bien plus.
-Héhé, et comment qu'ça fonctionne l'Irou ? Et puis comment vous faites pour interagir avec le corps des autres ?
Peut-être qu'en reproduisant certaines des étapes du chakra iroujutsu, je pourrais le combiner avec mon raiton pour créer de nouvelles techniques. Mais je ne me leurrais pas, je ne serais certainement jamais en mesure d'apprendre réellement cette manière d'utiliser le chakra. Mais je pouvais m'en inspirer, en tirer ce que je pouvais pour pouvoir améliorer et diversifier mes techniques ! Et en parlant de ça, il allait aussi falloir que je continue à me renseigner sur le cerveau pour en savoir plus. Bien plus !
Ikari leva sa main au niveau de son visage, paume ouverte vers le haut. Là y apparut de petits éclairs, instables, qui disparaissaient aussitôt qu’ils se formaient, tandis qu’une sorte de sifflement aigu léger raisonnait dans l’air.
Il n’apporta aucune explication supplémentaire. La lèvre inférieure pincée, elle la mordilla en fronçant légèrement les sourcils. Bien que frustrant, cela n’étonna guère Hideko, car comme elle s’y attendait, c’était sa nature même, cette foudre, cette instabilité… Cette vivacité. Soudaine, tel un éclair de lucidité, elle comprit. Ses pupilles violettes se posèrent sur celle de son interlocuteur, la bouche légèrement ouverte. Cela n’était pas simplement sa rapidité au combat, mais toute sa personne qui ressemblait ainsi à ces éclairs… Sa vivacité, son comportement léger, joueur, vif. Sa tendance à exploser, telle la foudre qui s’abat sur la terre. Tout de sa personne laissait transparaître sa nature d’assimilateur et son affinité. Était-ce la même chose pour tous les assimilateurs ? Hideko plongea dans ses souvenirs, se rappelant sa rencontre avec Iroha, assimilatrice de lave… Légèrement rude d’apparence, pouvant rapidement brûler quiconque y plongerait un peu trop la main… Une évidence qu’elle comprit en ce jour.
Ikari, bien conscient que son explication ne la satisfaisait aucunement, confia qu’il ressentait cela comme une vibration, que c’était en faisant vibrer son chakra qu’il pouvait créer cette foudre. Ainsi c’était donc dans cette voie qu’elle devait continuer ses recherches ?
« Le chakra Iroujutsu comme vous l’appelez… est très différent d’une simple affinité, ou même de la façon dont je contrôle le métal. »
Sur ces mots, Hideko reprit un air sérieux. Elle ferma les yeux quelques instants afin de réfléchir aux explications qui allaient suivre. Son dos posé contre le mur, dont elle pouvait ressentir la fraîcheur irradier son dos, elle joignit ses deux mains au niveau de son torse, puis, après quelques secondes, initia.
« Soigner, extraire un poison, couper, acquérir une force surhumaine… Tous ces arts sont autant de manières de contrôler notre chakra. »
Donnant une légère impulsion avec ses abdominaux, Hideko se releva, puis porta sa main gauche au niveau de son visage, la paume dirigée vers Ikari. Autour de celle-ci se forma une aura verte, légère, fragile, car elle n’utilisa aucun mudra, mais elle restait belle et bien visible.
« Nous pouvons concentrer notre énergie afin d’accélérer la régénération des cellules, en pénétrant les chairs de la plaie ciblée avec notre chakra. Les cellules s’en nourriront et se régénèreront plus rapidement. »
Elle referma ensuite ses doigts et mima le fait d’attraper une balle, la main légèrement courbée.
« Pour extraire les poisons, nous utilisons un liquide réactif au chakra afin de l’extraire des cellules, tout en soignant le patient en même temps. Nous brisons les cellules, vaisseaux et autres parties empoisonnées afin d’en extraire l’agent, puis nous les guérissons aussitôt. Le liquide que nous contrôlons nous sert de catalyseur, qui permet d’extraire le poison du corps dans un environnement manipulable. »
Sa main se raidit ensuite, tendue comme pour former une lame et le chakra, auparavant d’un vert doux et agréable, devint plus brillant, mais aussi plus incisif.
« Pour créer un scalpel, nous opposons deux courant de chakra finement contrôlés. C’est la jointure de ces deux flux qui est coupante et c’est justement en contrôlant cet endroit précis que nous pouvons opérer au-delà des chairs, dans le corps même, sans que cela ne laisse de trace extérieure. »
Enfin, elle serra le poing avec force.
« Et pour acquérir cette force surhumaine, nous accumulons notre chakra dans nos membres, une énergie que nous relâchons subitement afin de créer une grande pression sur la zone ciblée. Plus la quantité d’énergie délivrée sera importante, plus importants seront les dégâts. »
Hideko resta ainsi le poing serré avec force plusieurs secondes, avant de relâcher sa main, l’observant quelques secondes d’un œil distrait, avant qu’elle n’eût rejoint son flan. Là, elle se laissa à nouveau tomber contre le mur. Son visage se détendit légèrement, tandis qu’elle observa avec attention les réactions de Ikari.
Ikari était venue ici pour une raison : approfondir sa connaissance sur le Raiton en explorant les interactions possibles avec le corps humain. Hideko avait put lui parler en surface de quelques-unes de ces possibilités, mais cela n’allait certainement pas le contenter pleinement. De plus, le temps ne tarderait pas à lui manquer, le devoir l’appelant, bien qu’elle eût encore une dizaine de minutes devant elle avant de devoir sortir de sa cachette.
« Est-ce que tout cela assouvit votre curiosité ? Ou avez-vous d’autres questions ? »
Si mon incrédulité du départ sembla la laisser perplexe, les explications qui suivirent apportèrent un peu de matière à ce qui m'était si difficile de caractériser. La foudre faisait partie de moi depuis si longtemps qu'elle avait fini par rentrer dans le cercle de ces choses qui paraissaient d'une évidence telle que l'expliquer devenait difficile. Un peu comme ces professeurs à l'Académie incapable d'expliquer à leurs étudiants comment réaliser un simple Henge sans leur crier dessus qu'ils s'y prenaient mal, mais sans jamais leur donner d'explications probantes. Comme quoi, parfois être bon dans un domaine ne signifiait pas forcément le maîtriser, et pouvait mener à ce genre de lacunes malencontreuses. Je ne savais pas si la demoiselle à la chevelure blonde avait finie par comprendre mes explications, et elle n'en pipa mot. Elle continua simplement en répondant à mes propres questions, laissant de côté ma démonstration hasardeuse.
Si le Raiton représentait une seule et même affinité avec ses quelques subtilités d'utilisation, l'Iroujutsu semblait quant à elle regrouper plusieurs mondes. Des manières en apparence très éloignées d'utiliser les différents aspects de cet art ninja, mais qui avaient tous plus ou moins pour point commun une chose : les cellules. Qu'il s'agissait d'en accélérer le processus de guérison, de les pénétrer pour en extraire le poison ou pour les découper, les cellules étaient au centre de cet art. Seule la dernière partie présentée par Hideko recelait une petite différence avec les autres. Si la force herculéenne des ninjas médecin était bien connue, elle ne leur venait pas de leur aptitude à interagir avec ces minuscules pièces des êtres vivants invisibles à l'oeil nu. Non, ces dernières se reposaient sur leur capacité à concentrer une grosse quantité de chakra en un point précis, et de le relâcher au moment opportun. Cela devait demander une manipulation particulièrement pointue du chakra, et ce pour tous les domaines de l'iroujutsu. Hochant la tête d'un air concentré, je fis mine à la Metaru que j'avais bien compris ses explications.
-Hum...je vois...
Furent les seuls mots qui sortirent de ma bouche. Perdu une fois de plus dans mes pensées, toutes ces explications m'avaient mis sur la piste d'une possible option en ce qui concernait le Raiton. Et s'il était possible de pénétrer les cellules nerveuses avec son propre chakra raiton afin d'aller les perturber là où elles étaient ? Sans causer d'autres dommages au reste du corps...Tenter d'appliquer les grandes lignes du processus de manipulation de l'eiseinin au raiton, afin que ce dernier puisse gagner en efficience et en versatilité ? J'étais encore pensif lorsque les mots de la jeune femme retentirent à nouveau entre nous après cette courte pose. Je relevai mon regard sur elle, et percevant une certaine note d'impatience mesurée dans sa voix, et son regard vers le couloir, je compris qu'il allait être compliqué de poursuivre cette conversation dans les meilleures conditions. De toute manière, plus aucune question ne me venait à l'esprit immédiatement. Alors je relevai la tête, et offris un grand sourire à Hideko.
-Héhé merci pour toutes ces réponses ! J'ai plus d'autres questions pour l'moment, mais ça t'dirait qu'on s'revoit pour travailler sur le Raiton et l'Iroujutsu ? Ce s'rait cool qu'on puisse en apprendre plus ensemble !
J'avais quelques idées à approfondir de mon côté, et avec toutes les informations que la demoiselle venait de me fournir, je sentais qu'il y avait plus à explorer. Certainement que ce serait pour un autre jour. En attendant, j'allais réfléchir à tout ça en rentrant. Toujours armé de mon sourire, je fis un signe de la main à la kunoichi pour la saluer et finis par m'en aller. Pour une fois en marchant.
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