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La Maison aux Gourmandises [Hideko]

Tokuto
Tokuto

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Ven 7 Jan 2022 - 3:46


La Maison aux Gourmandises
珍味の家.



La durée aseptise les ecchymoses, allège les plaies. Guérit les déchirures, paraissait-il. Elle dissipe la douleur. La cautérise même jusqu’à son doux râlement final. Douces chimères aux oreilles qui ne pouvaient contenter que ceux qui ne la connaissaient pas. Qui ne pouvait que l’imager. La dessiner. À même l’humus. D’une brindille effritée dans ce sac de poussière. La douleur. La vraie souffrance. Non celle qui écharpait la plupart. Celle anecdotique. Non. Ici, la vraie souffrance. Celle dont les griffes et les cornes s’enfoncent dans les tripes. Qui ne s’arrêtent jamais de grappiller.

Qui ronge la chair. Qui la martèle de sa plus belle vigueur. Pour s’y frayer un terrier vers l’intérieur. Qui y sommeille encore. Hiberne pour mieux grandir. Croître et grommeler. Qui s’éveillerait pour grogner plus tard. Rogner à quel point était-elle vraie, cette douleur-ci. À quel point était-elle vive. Terrible impression qu’était celle ne pas pouvoir y faire grand-chose. Ne pas pouvoir s’en défaire. Et finir par l’accepter. Simplement, cet amas dans le gosier. Qui se nichait jusqu’à l’estomac. Et dès lors, parfois, lui laisser son libre-arbitre.

Laisser place à cette nature hostile. Belliqueuse. Esclave de cette masse. Esclave de pulsions, de sensations. De spasmes inhumains. Cette bête qui se terrait. Qui grappillait, qui grignotait. Qui en voulait toujours plus. De quoi se nourrir et se complaire. Non, qui dévorait totalement la raison. Se sustentait de volonté, de conscience. De tout ce qui différenciait l’animal du bougre. Finir par y laisser sa peau. Charpie animée par l’irraison et son instinct. L’incarner totalement et la mener. Cette existence nomade. Passive en tout point.

Non, vivre. Se contenter de survivre. L’imposer à autrui depuis si longtemps. Si longtemps qu’ils ne pouvaient voir que ça. Rien d’autre. Un nomade, un marginal. Un animal. Ceux qui épiaient mais qui s’imaginaient discrets en le faisant. Qui piaillaient. Oisillaient au combien ils trouvaient étranges, celui qu’ils ne comprenaient pas. Ils ne pouvaient ne serait-ce que crayonner ce qu’il ressentait. Les nuances qui lui dévoraient sa chair à nue, actuellement. Qui ne pouvait même pas savoir s’il était redevenu celui qu’il était ou s’il ne demeurerait que cette Bête de sens. Forcé à le faire. Pour ces mêmes raisons. Survivre.

Alors faire semblant. S’affubler d’un masque. Jouer un rôle. Pièce maîtresse du Kabuki qui se déroulait à même leurs iris. Qu’ils n’étaient même pas capables de desceller. Qu’il ne s’agissait là que d’un rôle. Des fils reliés à chaque jointure. La charpie qui s’animait. Pour survivre. Attirer l’attention. Faire esquisser des rires. Souvent de moquerie. Qu’importe, des rires. Pour masquer les griffes et les crocs. Dénaturer la bête. En faire le plus absurde des hommes. « Celui qui dort sur les toits ». « Le Ninja fainéant ». « L’idiot-Genin ». « Le vagabond ». Et s’y complaire. Dans ce silence.

L’opaque tombé, il n’y avait pas plus mirifique que les hauteurs du village des Nuages dans ce silence de mort. Ce ciel qui scintillait de mille feux. Et toute cette fraîcheur. Pourtant, n’étaient-ils pas foison, capable de les dominer nominer avec quelques doigts. Mais avaient-ils le méritent d’exister. Ceux qui avaient pu glisser la paume en-deçà du masque. Et y choyer ces cicatrices qui ne pouvaient se voir. Qui ne pouvaient même s’imager, si on ne savait pas qu’elles étaient là. Et qu’elles fumaient encore. Sur les dix doigts des mains. Non. Sur les cinq d’une seule d’entre elle.

Sans doute pour cela qu’il avait craché sur derniers espoirs sur moi. Sans doute pour cela que j’avais jeté mon dévolu sur elle. N’était-il pas nombreux à l’avoir côtoyer. Le Tokuto qui ne jouait pas sa plate comédie. Sans doute était-elle trop jeune à l’époque pour s’en souvenir ? Des bribes. Qui sait. Sur les cinq doigts de la main. Revoir deux d’entre eux alors, aujourd’hui. Du moins l’espérer, depuis la venue du premier. La certitude qu’elle était dans les parages. Y avait-il certains bons côtés à demeurer comme un chien errant. Nicher n’importe où. S’entichait d’histoire et d’exploit.





Connaître certains coins par cœur, sans même sourciller. Une certitude et une urgence. Alors prendre les devants. Au cas où, elle n’avait pas été là, elle.



▬ Qu’est-ce qui se passe, là-bas ?

▬ Hé ! Lâche-les, enfoiré ! Qu’est-ce que tu fais ?!



Scène plutôt cocasse. Et fallait-il les comprendre. Sans contexte. Sans savoir ce qu’impliquait cette action. Comment ne pas avoir l’esprit et les pensées mal tournés ?



La Maison aux Gourmandises  [Hideko] 1dkn


▬ Lâchez-nous, par pitié !! Qu’est-ce que vous allez nous faire ?!!

▬ Mais arrête de brayer un peu… Tu piges pas… ♫ Vous pigez rien…

▬ Arrête-toi !! Sale pervers ! Qu’est-ce que tu fais ?! Arrêtez-le !! Appelez-le Kyuubuu !!

▬ J’ai besoin d’elles un jour ou deux, grand max. J’vous ramène après, arrêtez d’brayer ! ♫

▬ MAIS ESPÈCE DE MALADE !!



Du haut de ce toit. Le même qu’à l’accoutumé. Un des mêmes. Et ces parasites… Parasites qui n’en avaient pas assez. Qui m’épiaient encore. Troupe qui s’agrandissait. Fourmillaient les ignares. Pullulaient ceux qui ne pouvait desceller les enjeux. Sans pour autant faire l’effort de mettre des mots sur mes actes, de même. Sans doute n’aurait-il pas compris, quand bien même. Non… Auraient-ils compris, certes. Mais ne l’auraient-ils pas accepté. Faire courir de tel risque à leurs chairs et à leurs sangs. S’en mordraient-ils les doigts. Ne pouvaient-ils pas simplement me laisser vaquer. Chercher ce que je cherchais. Celle que j’épiais.

Essayer de le faire, tout du moins. Sans la trouver. Pourtant sûr qu’elle y séjournait. Geste brusque. Un saut. Projection pour atteindre la partie supérieure de l’édifice. Ces deux molasses qui buglaient encore à provoquer des acouphènes. Qui cauchemardaient de leur devenir entre mes mains. Au vu de cette forte poigne avec laquelle je les pressais ci-contre mes côtes. Pour éviter le pire, en premier lieu, étant donné la hauteur. En saisir une et la ramener à mon épaule. Pour placer ma main en coupe-vent devant ma trombine. En « pare-soleil ». Mirer. Mirer.

Encore et encore. La chercher parmi cette foule. D’autres qui crachaient leurs venins plus loin. Qui n’avaient même pas la capacité de pouvoir grimper les « sauver ». Si elles avaient été en danger ne serait-ce qu’une fois, même. Parasites couards. L’un d’entre eux qui s’était emparé d’un galet. Qui l’expulsa de ses phalanges. Qui vint s’écraser à quelques centimètres de nos positions. Le regard qui s’était alourdi. Tourné vers l’expéditeur. Parasites couards. Qui s’affolaient. Pressant le pas pour s’agglutiner quelques mètres plus loin. Trombine qui s’était illuminé d’un coup. Alors qu’était apparu ce qui me sembla être à cet instant, l’espoir.



▬ Allez, descendez les chiards ! J’ai plus besoin de vous. Hop, Hop ! ♫ Et arrêtez de chialer ! Ecoutez-moi et grâce à tonton Toku, vous allez devenir de vrais hommes !… Enfin non.. Hmm… Grâce à tonton Toku, vous allez devenir de vraies femmes… ♫ Heeeeeu non ça aussi c’est bizarrement dit…



La Maison aux Gourmandises  [Hideko] Sxfr


▬ Hein ? Il nous laisse partir ? J’ai eu si peur…

▬ Je savais que tu vivais ici… Mon instinct ne me trompe jamais ! ♫ Je comptais y aller tout seul mais là où on va, ça sera difficile pour moi. Ouais, on. C’est d’accord, hein ? J’ai besoin d’une lady ! ♫ Et vu que tu les connais… Tu te souviens de Kuwajima-ojisan ?



Et pour la première fois depuis des éons. N’avaient-ils sans doute pas été capables de le voir, eux. Bien trop inquiets. Bien trop soucieux du bien-être de ces quelques jeunes filles relâchées de l’étreinte de ceux qu’ils avaient qualifiés de crotale. Quelques réminiscences d’un lointain anté. Un père et sa chaire adorée. Quelques bribes d’une conversion qui datait de ce matin, également. Pouvait-elle sous doute le remarquer. Ce ton et cette vigueur du regard sous ces verres obscurs. Qu’il n’y avait à cet instant, pas plus sérieux que je ne pouvais l’être.







La Maison aux Gourmandises  [Hideko] Uv4c


▬ Je suppose que je ne devrais plus t’appeler comme ça, mon petit Tokuto mais personne ne m’écoute. Ils pensent tous qu’elle a fuguée. Je sais que toi, tu la connais. Vous m’avez aidé autrefois, la petite et toi… Alors, est-ce que tu peux m’aider cette fois-ci encore, mon petit. Je n’ai personne vers qui me tourner…



Les poings qui se seraient l’espace d’une seconde. S’abaisser pour lui faire face. Du haut de mon piédestal. Prier pour qu’elle n’ait pas changé. Et l’aurais-je sans doute mérité, à somnoler comme je l’avais fait. Sans m’affubler de mes responsabilités. Sans même essayer de renouer contact jusqu’à cet instant. Si elle n’avait pas changé depuis ce jour-là, n’y avait-il plus rien à craindre. Ce père et sa chaire étaient saufs.



La Maison aux Gourmandises  [Hideko] 7914


▬ Il a des galères. De grosses galères. Tu veux bien m’aider, petit Hideko-chan ? On va au Quartier des Plaisirs, au Sud ! ♫ Ouaaaaaaais ♫



Cette question restée en suspens. Avait-elle changé, après tout ?


Spoiler:
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Metaru Hideko
Metaru Hideko

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Mar 11 Jan 2022 - 22:20

Tant de souvenirs, que de souvenirs. Voilà qu’une ombre du passé surgissait soudain de nulle part. Une ombre qui la replongea dans ses souvenirs, dans ce passé si douloureux, si tumultueux, si lointain.
Elle souvenait, se souvenait de tout. Ce jeune garçon, bizarre, plus que bizarre et un peu à l’écart, ou plutôt mis à l’écart par les autres. Il n’était pas d’ici, pas de Kumo ni même du pays des nuages. Non, il était d’ailleurs, un étranger immigré en ces terres d’asile et voilà qu’il réapparaissait devant elle, sorti de nulle part, debout sur son piédestal, les poings serrés.
Changé, il avait tant changé. Il ne restait là plus grande chose du petit garçon de l’époque, mais ce n’était rien à côté d’elle. La jeune fille docile et innocente. Polie, respectueuse, soumise, souriante ; tout cela avait disparu. Ce n’était plus le fouet et la carotte qui la faisait se mouvoir, mais le feu. Un brasier ardent qui chaque jour était alimenté, qui chaque jour la faisait se mouvoir, se battre, vivre.

« Qu’est-ce tu viens faire là ? »

Aucune gêne, aucune retenue. Elle lui balança ses mots avec le respect qu’elle pensait devoir à cette ombre d’un passé qu’elle haïssait, d’un passé qui la faisait souffrir : aucun.

« Qui est en galère ? »

Soudain, elle se souvint. Elle se souvint de cet homme, elle se souvint de cette histoire. Elle se souvint de sa fille, se souvint de tout.

« Tss. »

Était-ce son problème ? Non, mais malgré tout ce que l’on pouvait penser d’elle, Hideko n’était pas de celles à laisser les gens dans le besoin abandonnés à leur propres sort. Surtout pas de celles qui allait abandonner les petites filles à un sort pire que la mort, comme l’avait traversé Aya, sa petite sœur.

« Suis-moi. »

Elle prit les commande, sans demander son reste et se mit aussitôt en route. D’un pas rapide, agacé, elle zigzagua dans ses ruelles qu’elle connaissait comme ça poche en direction du sud, de la basse ville, là où Tokuko lui avait indiqué.

Tout en elle avait changé. Son regard, son allure, jusqu’à ses vêtements. Fini les belles tenues, fini les cheveux bien coiffés. Elle n’était plus apprêtée, elle n’en avait plus que faire. Ses yeux brûlaient de mille feux, menaçant de consumer quiconque croiserait son regard. Nombreux furent ceux qui se retournèrent, qui chuchotèrent à son passage. Nombreux furent ceux qui voulurent se moquer d’elle, lui rappeler qu’elle n’était plus qu’une paria, une criminelle. Pourtant, rares furent ceux qui ne se turent pas lorsqu’elle les fixa. A contrario, ils tentèrent de la provoquer, en vain, rigolant, puis s’en allant.
A quoi bon gaspiller de l’énergie pour eux ? Pour ceux imbéciles qui n’avaient aucune valeur… elle se le répétait sans cesse afin de tenir, de se retenir de ne pas les frapper jusqu’à ce qu’ils se soient tous tus.
Tokuto… il avait tant changé. Le plus flagrant était sa taille qui devait dépasser le mètre soixante-dix… Si grande comparé à elle et pourtant, il avait l’air si petit… si faible. Pas si différent sur ce point qu’auparavant et en cela, elle l’avait devancé. Peut-être n’était-ce là qu’une fausse interprétation ? Après tout, elle avait du mal à jauger la puissance des gens, de même que leurs intentions. Ils lui paraissaient – presque – tous faibles et tous mal intentionnés.
Par les temps sombres qui cours, il était si difficile de rester droite, si difficile de se contenir, si difficile de ne pas céder.

Au fur et à mesure qu’ils progressèrent vers la basse ville, tout changea : les maisons, la population, l’odeur et même les conversations. Les rumeurs se turent, les moqueries avec, car ici c’était la loi du plus fort et ici, tout le monde avait déjà bien assez de problèmes pour s’en rajouter un.

« Et donc ? Explique moi la situation, ou alors c’est le vieux qui va le faire, mmh ? »


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Tokuto
Tokuto

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Sam 15 Jan 2022 - 12:46


La Maison aux Gourmandises
珍味の家.



Ombre qui se révélait. Se dessinaient ses jointures. Se raffinaient ses coutures. S’ébauchaient ses courbures. Ses nouvelles courbures, à elle. Sibylline. Méconnaissable et pourtant si familière. Elle avait changé. Définitivement, elle avait changé. Et pourtant, s’en rappeler. Des éons si lointains. Qui semblaient sempiternels. Une décennie. Peut-être plus. Sans doute moins. S’en rappeler comme s’il s’agissait d’hier. L’enfant chétif qui s’était changé en adulte. Forte. Du moins, qui semblait l’être. De par ce qu’elle dégageait. Ce qu’elle voulait bien émettre.

Et surtout de ce qu’elle cachait. Tarissait au plus profond. N’y avait-il pas meilleur candidat que moi pour le mirer. Le mirer et le comprendre. Ce qu’elle avait enfoui. Le faire constamment, à mon tour. Pour ne rien éveiller. Pour cette simili-paix ou quelque chose qui y ressemblait fortement. Facile à constater en la voyant. Quelques coups d’œil. Ses prunelles au combien marquées qui dénotaient de ce laineux minois. Ces bras robustes pour marteler la chair à contrario de ce derme immaculé. Femme de contradiction. Femme d’une extrême autorité.

L’enfant n’était plus. Jeune fille qui m’avait prise de cours. Entamer un mouvement. Décharger une directive. « Suis-moi ». Ses pas lourds. Qui fracassaient s’asphalte. Ne cessait de le faire. Vibre l’atmosphère. Elle n’était pas apprêtée. Elle ne s’en souciait sans doute même pas. Même plus. Sans doute son image. Ce qu’elle voulait bien montrer autour. S’en ficher de ce qu’ils crachaient, tout autour. De ce qu’ils pouvaient bien penser. Et s’y retrouver, dans cette image. Sans l’avouer, sans aucun doute, avions-nous ces quelques points communs.

Cherchait-elle la quiétude aux travers de ce comportement, également ? Pleine vue sur son échine. La mirer de mon piédestal. Ni grande, ni trop courte. Alors ressasser. La suivre et ressasser. Ces quelques années auparavant. Ce qu’elle avait été. Ce qu’elle était devenue. Sans doute, avait-elle avancée, elle. Sans doute, ne s’était-elle pas complaint, elle. Dans ce qu’elle était. Dans ce qu’elle demeurait. Alors avait-elle avancée. Devenir forte. Une épaule sur laquelle pouvait-on aisément se remettre. Se reposer. Contrairement à moi.

Qui n’avait même pas essayé de le faire. Ne jamais l’avoir eu. Cette volonté. L’arracher bien trop tardivement. Et continuer à mirer son échine. La suivre encore. Sans un mot. Et tous ses bruits d’abeille qui s’étaient éteints quelque peu. Ces gens qui parlaient. Qui décriaient. Mon comportement. Le sien. Son accoutrement. Le mien. Notre affiliation. Quelques minutes à marcher. Le tout qui semblait si loin. À force de s’y enfoncer. Dans la basse-ville. De plus en plus vers le sud. Là où nous étions conviés. Là où nous attendait le destin.

Sa voix ferme qui raisonna à nouveau. N’était-ce pas cette fois-ci pour grommeler, pourtant. Se déplacer jusqu’à son flanc, alors. Large risette venant galber ces fossettes. Les verres fumés qui scintillaient du soleil. Ou plutôt du coucher de celui-ci. Et bizarrement, ces mêmes joues qui commençaient à rosir de plus belle. Fallait-il passer par là… Pour lui expliquer…







La Maison aux Gourmandises  [Hideko] Jsgh


▬ Hmm.. Oué t’sais… Il nous attend… Oh… Oh.. *rougis* T’sais, le quartier des… quartier des plaisirs…J’y avais pas pensé… T’es jeune chan-Hide… Tu dois pas savoir… Hmm ♫ T’sais… Là… Là… Là où on fait des trucs là… T’sais… Les trucs… D’aduuuuulte. ♫ *détourne le regard*



Les yeux qui se révulsaient presque. Inexplicable réaction. Celle d’un bambin dans la charpie d’un adulte. Qui se voulait adulte. La devancer alors pour la première fois depuis l’escapade. Pleine vue sur l’échinée. Ton qui se voulait « on ne peut plus sérieux ».



▬ Il… Il va nous expliquer en détail… Hmm… D’ailleurs, sorry d’être apparu comme ça… Tu m’connais, hein. T’as grandi, chan-Hide. T’as de plus gros bras que moi ♫ Kehe ! Mon instinct m’trompe jamais ! T’es parfaite pour ce qui nous attend ! ♫ Plus sérieusement… Il a des galères… Enfin, sa fille en a. Elle a ton âge, j’crois. Elle a disparu depuis un peu plus d’un an, maintenant. Il n’a pas arrêté d’la chercher. Au départ, il a prévenu les autorités du Village mais après enquête j’crois ou une connerie du genre, ils ont trouvé une lettre disant qu’elle est love et qu’elle est parti avec l’homme de sa vie. Au départ, j’y croyais pas mais t’aurais vu ses yeux, au vieux… Il l’a connait. Il est persuadé qu’il s’agit d’autre chose. Et vu qu’plus personne ne la cherche… C’est tombé sur nous, chan-Hide. ♫



Un phrasé fluide. Des mots qui ne faisaient que s’entrechoquer. La désagréable sensation sans doute, de ne pas être explicite. Peut-être, ce qu’elle sentait. Non ma faute, en vérité. Ne pas en savoir plus. Uniquement ces grandes lignes. Fallait-il s’armer de patience. De bon sens. Continuer et attendre les explications du référant. Protagoniste de son histoire. Quémandeur d’aide. De la nôtre. La tâche la plus hardie qui aurait été donc de le retrouver parmi la plèbe. Ceux qui bourdonnaient. Bien quelques minutes qu’il n’y avait plus eu autant de présences autour.

Se targuer de pouvoir nager à l’intérieur d’un espace vide. Uniquement, de nous deux. Alors, devoir reprendre ces codes. Ne plus composer seuls. Pourtant, ces hommes et ces femmes bien sibyllins qu’à l’accoutumé. Ici, il n’y aurait aucun jugement. Aucun procès d’intention. Savaient-ils tous ce qu’ils faisaient ici-bas. Ce qu’ils feraient, une fois les lucioles éteintes. Alors il n’y aurait aucune présomption. Piétaille qui avait eu aussi leurs petits lots de tracas. Se contenteraient-ils d’avancer, sommairement. Sans prendre soin de mirer les alentours.

Uniquement joindre les deux bouts. Episser jusqu’au point d’arrivé. La nuit qui n’allait pas tarder à se nicher parmi le cortège. Là où tout aurait enfin pu commencer. Le voir dans leurs regards, à tout un chacun. Qu’ils n’attendaient que ça. Pour faire pleuvoir les envies les plus saugrenues. Scintiller les installations de mille feux. Avaient-elles été faites pour cela, avant tout. Car c’était ça, après tout : le Monde de la Nuit. Facile de le deviner. Quelques habitations, de part et d’autre de la grande ruelle. Aux multiples prunelles qui n’avaient cessé de lorgner l’en-bas.

Pour s’en faire une idée. Jauger. Juger. S’y préparer. Aux festivités. Ces nombreuses prunelles féminines, en somme. Quelques casinos par-ci, par-là. Plusieurs commerces qui ouvraient à peine. Capable de le deviner au premier coup d’œil. Qu’ils avaient à peine levés croisillons et portes. Monde qui somnolait le jour. Demeurait la nuit. Ou un peu avant le coucher de l’astre. Alors fallait-il se faire discret, quelque peu. N’y avait-il nullement le besoin d’attirer ces regards qui n’en demandaient pas tant. Quémandaient le contraire, même.

Et essayer de l’admirer. Le retrouver, parmi toutes ces têtes. Encore et encre. Sans aucun succès. La moue qui commençait peu à peu à se désagréger. S’amenuise la patience. Puis une voix familière. Qu’elle aurait pu reconnaître également, elle…







La Maison aux Gourmandises  [Hideko] 72mp


▬ Désolé de vous avoir fait attendre. Petit Tokuto, jeune Hideko. L’âge commence à me ralentir, haha ! En tout cas, merci de bien vouloir aider un vieil homme. Je vous en suis infiniment reconnaissant. Tu as grandi toi aussi, jeune Hideko. Tu me rappelles ma petite Suma… C’est ici que je pense qu’elle est retenue… Regardez bien. Tout est endormi la journée… La nuit par contre, le Quartier s’anime. Ici, la majorité des femmes sont devenues courtisanes pour survivre ou payer des dettes. Elles ont été vendues pour la plupart… En échange, elles ont toit et nourritureUn destin qui me chagrinent… Si elles se font un nom et trouve un mari, elles peuvent racheter leur liberté un jour mais il s’agit d’un cas bien rare… Quand je me suis renseigné, j’ai appris qu’il y a des rangs et que le plus haut est celui d’Oiran. On ne les rencontre que très rarement… Les hommes les plus riches ou les plus fidèles du Quartier Rose seulement… Elles ne sortent jamais et sont en quelque sorte des diamants pour les maisons… Elles sont spéciales…


▬ Oué, je vois. ♫



Ne pas éveiller le soupçon. Vieil homme tremblotant mais d’un courage qui ne charroyait pas. Qui n’avait pas le droit de le faire. Continuer à avancer. Passer d’échoppe en échoppe. Communiquer à voix basse. Lui qui continua son plaidoyer sur le fonctionnement du quartier. Ces quelques rangs. Ces nombreuses aspérités. Pour que nous les assimilions, tous les deux. En ressortir érudits. Quartier Rose qui n’aurait plus aucun secret. Enfin, si celui-ci devait révéler tous ses secrets, à son tour. Balbutier sur quelques noms, des plus connus ici. Nombreux fonctionnements.

L’ancien qui s’était alors figé, la main qui se glissa dans la poche de son ample kimono. Qui attrapa ce qui semblait être un cliché. Nous intimant alors de nous approcher.



La Maison aux Gourmandises  [Hideko] Nqit


▬ Ma petite Suma ne m’a jamais parlé d’un homme… Et si elle l’avait fait, je n’aurais rien eu à redire. Il s’agit de sa vie, vous voyez ? Alors pourquoi serait-elle partie sans rien dire ? Juste uniquement une lettre. Vous la connaissez… Ce n’est pas son genre… Ou alors… Ou alors, je n’ai pas été un si bon père que cela… *pleure* J’ai enquêté de mon côté pendant des mois et une femme… Une oiran ici… Correspond parfaitement à la description de ma petite Suma… Seulement, il est très difficile voir impossible de voir une Oiran, ici. J’ai essayé encore et encore, sans succès. Je me suis même fait frapper une fois, haha !


▬ Ils t’ont tabassé, Papy ? Dis-nous qui.


▬ Oh, ne t’occupe pas de ça, jeune Tokuto, haha. Il en faut plus pour arrêter un père qui recherche sa fille ! J’ai encore de vieux restes. Quoi qu’il en soit, je soupçonne du coup d’une maison Yoshiwara, celle de l’Oiran qui correspond à la description de ma fille. Mais, même en qualité de Shinobi… À part si vous avez un décret spécial du Kyuubuu ou d’encore plus haut, vous n’avez aucun pouvoir sur ces maisons… Alors je ne sais pas quoi faire d’autres… Hormis faire appel à vous deux, les enfants…







▬ Je vois. ♫ T’inquiète, Papy… T’inquiète… J’ai une idée. ♫ On est des shinobis, non ? Alors on va faire c’que les shinobis font le mieux…



Sans doute qu’il était difficile de l’entendre geindre. Non-accoutumé d’empathie. Même de quelque chose qui pouvaient y ressembler. Non… Sans doute, se mentir à soi-même. Bête de sensation. Qui la réfutait. Qui en ressentait. Ces frissons. Ses émotions. Cette sympathie. Mais qui la haïssait. Alors la réfuter autant que possible. S’y enfermer, dans ce cocon. Cette carapace. Pour ne plus en sortir. Conscient que pour une fois, depuis très longtemps. Fallait-il faire ce geste. Pointer le bout du nez. Et tout ce qui allait avec. Joindre les deux bouts.

Ne serait-ce que pour une fois. La laisser vacante. Cette coquille. Et en sortir, pour aider un homme et sa fille en détresse.



La Maison aux Gourmandises  [Hideko] Yh0y


▬ On va s’infiltrer dans la maison Yoshiwara. ♫


▬ Hein ? Mais petit Tokuto… Eventuellement la jeune chan-Hide le pourrait mais je ne le veux pas ! C’est dangereux… Mais toi alors ? Les courtisanes sont uniquement des femmes, voyons…


▬ J’t’ai dis, Papy. On est des shinobis. On va faire c’que des shinobis font le mieux. On a qu’à s’déguiser. Et toi, Papy, tu nous vendras en tant que proxénète. ♫ T’es chaude, chan-Hide ?! Ouaaaaaaais. On va les fumer. ♫



Sa trombine à lui qui s’était effarée. Qui ne s’imaginait sans doute pas pouvoir tenir un tel plan. Mais fallait-il en faire autant. Si ce n’est plus. Pour lui rendre la pareille, à lui. À elle. À eux, deux.
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Metaru Hideko
Metaru Hideko

La Maison aux Gourmandises  [Hideko] Empty
Dim 23 Jan 2022 - 14:45

Décousues. Les explications de Tokuto furent, hésitante, maladroites, gênées… Pudique, il ne sût comment apporter sur la table le sujet de son âge et de l’histoire de cette jeune fille qu’ils devaient rechercher, de ce quartier où leurs pas les avaient menés. Une attention qui ne la toucha aucunement, qui la répugna plutôt.

« Jeune ? J’ai 22ans. Tu crois que j’ai quel âge ? Que j’ignore tout cela ? »

Pour sûr, Hideko n’était pas dans ses meilleurs jours. Surtout, elle voyait tout cela comme une obligation, une vieille dette qu’elle se devait de régler, même si elle le faisait à contre cœur. Agir ainsi en sous-main… ne la dérangerait pas en temps normal, mais les temps étaient tous sauf normaux. Hideko se devait de faire bonne figure, de montrer pate blanche, de montrer sa valeur, d’être promue. Sans cela, elle ne sortirait jamais du village et le destin de Bakeneko serait scellé et jamais, jamais elle ne pourrait se le pardonner.

Tokuto, tout en les menant vers le point de rendez-vous, s’excusa pour son retour inopiné. Surtout, il lui en appris plus sur cette jeune fille, disparue depuis plus d’un an. Qui sait les horreurs qu’elle avait du vivre… Le même destin que sa sœur, mais sans l’heureux dénouement qui avait suivi. Ainsi, faute de la retrouver, les autorités avaient délaissé la piste, l’avaient abandonnée. Le destin de bon nombres de victimes.
Tout autour d’eux, la rupture fut prononcée. Il n’était plus question de rues bien tenues, de bâtisse repeintes, de vitres nettoyées, mais de ruelle au pavé branlant, de bâtisse décrépies et de vitres brisées. Certains regards se firent curieux, regardèrent tantôt avec méfiance, tantôt avec curiosité ce duo paradoxale que tout opposait, si ce n’était les deux fils qui les liait : leur passé et leur serment. Puis il s’arrêtèrent au coin d’une rue et attendirent, patiemment, avec autant de discrétion qu’ils le pouvaient.
Hideko observa avec calme la foule qui se pressaient devant eux, allant en tout sens. Tantôt pressés, tantôt calmes, certaines personnes semblaient courir contre le temps, tandis que d’autre tentaient de l’occuper, parfois avec désespoir. La vie d’ici était si différent de celle d’en haut, quand bien même il n’y avait que quelques rues qui les séparait, c’était en réalité tout un monde, un monde et un mur, invisible, mais bien présent.
Son regard s’arrêta sur une échoppe qui vendait des fruits et des légumes. Bien qu’elle ne payât pas de mine, les produits exposés lui donnèrent l’eau à la bouche, tant il brillaient de milles feux, comme une lumière à travers ces quartiers pauvres, à travers la nuit qui tombait peu à peu.

Puis il arriva. Il arriva, souriant, l’air gai, comme si tout cela était une rencontre de vieux amis, une joie qui ne fut pas partagée, mais qu’elle ne gâcha pas pourtant, se terrant dans son mutisme caractéristique. D’un simple hochement de tête, elle le salua, puis l’écouta avec indifférence, réagissant par de simples mimiques aux dires du vieil homme. Quand il commença à parler de sa fille disparu, ses yeux se plissèrent légèrement, attentive à son histoire, au moindre détail, à cette souffrance qui était la sienne et surtout, celle de sa fille.
En somme, il s’agissait d’une histoire banale, comme bien d’autres pouvaient en raconter, une histoire tragiquement banale. L’esclavage était interdit à Kumo, tout comme le commerce de quelconque manière d’être humain, mais malgré cela, il n’était pas rare d’entendre parler de ce genre d’histoires, de dettes rembourser ainsi avec la vie d’un fils, d’une fille.
De sa poche, le vieil homme sortit un portrait de sa fille et de lui, puis, ému, continua son histoire, refusant de croire à ce fameux homme éperdu pour lequel elle aurait fugué, comme l’indiqué la lettre qu’elle avait laissé, comme le croyaient – sans vraiment le croire – les agents qui avaient enquêtés. Au fond, il s’agissait là juste d’une preuve de convenance, qui permettait de laisser une trace, bien qu’il ne fît aucun doute que cette dernière était totalement fausse, inventée de A à Z.

Ainsi, il avait mené sa propre enquête et celle-ci l’avait conduit à une femme, une Oiran, le rang le plus élevé dans les maisons closes comme celle-ci, mais il n’avait pu l’approcher, pas une seule fois et ses tentatives infructueuses l’avaient même mené à prendre quelque coups, rien de bien inquiétant cela dit.
Tokuto mit un point à cette histoire, rassurant le vieil homme, lui expliquant qu’il avait une idée : s’infiltrer dans la maison close en tant que prostituées, tandis que lui, ce vieil homme, les vendrait. Pourtant, Hideko décela déjà les failles de ce plan et intervint aussitôt.

« Lui ? Nous vendre ? Alors que tout le monde ici sait qu’il recherche sa fille ? Non, trop gros. Par contre toi, Tokuto, tu vas me vendre. Tu vas changer d’apparence et me vendre. » Dit-elle, sans sourciller.

Car c’était là la meilleure approche, quoi qu’un peu revisitée : infiltrée la maison close en tant que prostituée.

« Une fois que ce sera fait, tu feras en sorte de te balader un peu, en tant que client de dégoter cette Oiran, de la voir. De mon côté, je ferai pareil, j’essayerai de la trouver et quand ce sera fait, de lui parler. Ensuite, nous aviserons. »

Encore une fois, ses explications ne soufrèrent d’aucune hésitation, d’aucune marge de négociation : il s’agissait d’ordres.

Ainsi, alors qu’une heure avait passé, tous deux se trouvaient là, devant cette maison close, celle de Yoshiwara, Hideko vêtue d’un Kimono délavé, légèrement usé avec à ses côtés Tokuto, fringuant, la tenant par l’épaule, la poigne ferme.


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La Maison aux Gourmandises [Hideko]

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