Soutenez le forum !
1234
Derniers sujets
» Fangs & claws | Raizen
6/00. L'alliance bancale EmptyMar 5 Sep 2023 - 6:50 par Meikyû Raizen

» Dernier voyage solitaire vers l'avenir
6/00. L'alliance bancale EmptyLun 7 Aoû 2023 - 23:31 par Chinoike Katsuko

» AOS et son futur
6/00. L'alliance bancale EmptyVen 21 Juil 2023 - 3:05 par Yuki Misaki

» Higure Onkyou ✘ L'écho du crépuscule
6/00. L'alliance bancale EmptyMer 31 Mai 2023 - 21:17 par Zaiki Minako

» La Revanche d'Hayashi ? [Yamiko]
6/00. L'alliance bancale EmptyLun 29 Mai 2023 - 5:28 par Meikyû Raizen

» [Alerte] La Marée de Buntan
6/00. L'alliance bancale EmptyMer 24 Mai 2023 - 19:24 par Imekanu

» [Mission D] Stand en Péril [Ryuma]
6/00. L'alliance bancale EmptyMar 23 Mai 2023 - 16:40 par Nagamasa Ryuma

» [MinaYoshi] ✘ Carnet d'absence
6/00. L'alliance bancale EmptyDim 21 Mai 2023 - 15:08 par Unagi

» [Mission B] Subarashiiiii [Equipe Zenmetsu]
6/00. L'alliance bancale EmptyMar 9 Mai 2023 - 23:08 par Yuki Mamoru

» [Mission D] Théâtre du Silence [Kenpachi+Guest]
6/00. L'alliance bancale EmptyLun 8 Mai 2023 - 14:27 par Ibara Keshi

Poster un nouveau sujet   Répondre au sujetPartagez

6/00. L'alliance bancale

Le Capitaine
Le Capitaine

6/00. L'alliance bancale Empty
Dim 7 Nov 2021 - 15:50
Le ciel était gris de nuages et sur le haut massif au centre du Pays de la Foudre, les spires des monts ascendants paraissaient vouloir disperser les brumes pour trouver les rayons du soleil. Une bruine, froide comme la neige, caressait les pelages trempés des lièvres, des cochons sauvages et des renards qui pullulaient dans la région sauvage, presque à son état naturel.
Presque à son état naturel, car il y avait là une cité bâtie par la main vigoureuse des Kaminarijines et non des moindres : sous la caresse de velours de cette aube humide, Kumogakure étendait ses murs en s’accrochant aux falaises les plus escarpées du massif.

Ce jour était particulier. Malgré un climat peu avenant, on pouvait apercevoir tout au long des rues principales de la ville des foules rassemblées en cohortes de gens curieux et silencieux. Leurs yeux n’avaient rien de maussade, au contraire : on aurait dit des enfants attendant le spectacle et pour cause, ils s’étaient amassés autour des voies principales pour une raison bien précise : ils étaient de retour. Aux portes de la ville résonnaient déjà des tambours et des cris, accompagnant la délégation qui de nouveau s’introduirait dans les murs de l’interdite Kumogakure. La dizaine de pirates avançait vers eux et tapait avec force et vigueur dans de larges tambours en martelant le sol de leurs bottes et en poussant des hurlements barbares, tandis que derrière eux la calme garde de la Grande Prêtresse d’Isonade continuait sans bruit. Comme un silence exquis qui suit le vacarme. Comme la mort tranquille après une vie tumultueuse.
Avec eux, un combattant singulier, qui faisait tache avec le reste, suivait. Sa chevelure d’albâtre était secouée par la brumisation de cette voûte bien basse qu’était ce ciel gonflé d’oripeaux de nuages. Akio était de retour après son passage chez les étrangers. Approchant de sa cité fétiche, il vit se soulever devant lui les remparts épais de la belle Kumogakure.

L’Arche ouvrit ses lourds battants, tirant sur les larges chaînes de métal forgées par les Metaru. Devant les regards contemplatifs, l’ouverture révéla toute cette horde vouée au culte d’Isonade, remuant sous la lumière pâle du jour.

Bizarrement, les cris et les clameurs ne trouvaient pas écho dans la population de Kumogakure, un tantinet inquiète de voir la tournure des évènements. Les gardes, eux, se contentèrent de faire leur travail : ils guidèrent la troupe jusqu’aux arènes, là où avait eu lieu quelques jours plus tôt l’examen du village. En tête du cortège, le Capitaine jetait des yeux de feu tout autour de lui. Un rien attirait son regard : le visage d’une enfant, une bague qui brillait un peu trop, un gaillard qui le regardait de trop haut, le commerçant qui repliait ses effets. Difficile pour lui de dissimuler une convoitise qui n’avait jamais quitté son cœur. Et pourtant, il lui fallait faire preuve de tempérance : il n’était pas là pour mettre à sac Kumogakure comme il avait coutume de le faire pour d’autres hameaux ou quelques petites bourgades de circonstance. Non. Il était venu voir comment se débrouillaient ses hommes face aux ninjas qui pullulaient cette saison et comment il pourrait, à son tour, tenter d’éduquer ses forbans.

Ils avancèrent comme un seul bloc, comme un monstre marin qui s’échoue sur la ville. Une petite dizaine de minute fut le délai suffisant pour avaler la distance qui les séparait encore des hostilités annoncées.

La garde de Kumogakure ne se montra ni hostile, ni accueillante pour autant. Les shinobis se contentèrent de faire leur travail : un groupe armé de six experts escorta le convoi jusqu’à sa destination. Il suffisait alors de regarder un peu autour de soi pour voir des ombres postées dans les quartiers de la ville : sur les toits, à quelques fenêtres ou alors à l’angle de quelques ruelles. Tout l’itinéraire était sécurisé, encerclé par de farouches bretteurs et d’illustres souffleurs de feu et jeteurs de foudre. Un seul pas de travers et les kunais et les shurikens pouvaient pleuvoir comme une tempête mortelle. Le Capitaine sut à ce moment que Kumogakure n’avait rien montré de sa véritable force. Le nombre de ces ninjas était conséquent et chacun d’eux pouvait détenir une puissance inouïe, comparativement à ce qu’il connaissait.
Vraiment, Kumogakure lui donnait des sueurs froides et pourtant, il avança, résolu.

Derrière, la Grande Prêtresse était bien calme. Elle ne se laissa pas perturber, ni par les cris de ces soiffards qui la protégeaient en tout temps, ni par ces yeux insidieux qui ne cessaient de l’analyser de la tête aux pieds. A côté d’elle, Akio marchait. Et avec ce qu’elle lui avait légué, elle était sûre de ne plus être en terre hostile.
Les barbares au-devant, eux, en revanche, ne tenaient plus. Plus les secondes passaient, plus leurs cris étaient volubiles et leurs gestes, qui avaient été mesurés dans un premier temps, se transformaient en une sorte de transe autochtone. Des lances et des épées dansaient et volaient dans leurs rangs, des bouteilles remplis d’alcool passaient de mains en mains, et des chants de marins qu’ils scandaient en titubant traduisirent toute l’excitation qui était la leur.
Des tueurs et des rustres, certes, mais des bons vivants.

Enfin les gradins s’élevèrent devant les yeux embrumés par la fièvre du combat. Ils montèrent sans attendre qu’on leur dise, s’installèrent par paquets en gueulant et en se bousculant, se chamaillant pour voler les flasques de leurs congénères et engloutir de quoi avoir son soûl. Les figures de plus haute importance quant à elle se rassemblèrent dans une tribune réservée au Raikage qui s’élevait au sommet d’une colonne stratégiquement placée pour avoir un visuel sur tout l’espace environnant : pour eux, nul besoin de se déplacer pour pouvoir profiter de chaque spectacle. Le Capitaine et la Prêtresse s’assirent après avoir été accueillis par la garde rapprochée du Raikage, qui se présenta bientôt avec son costume de Seigneur. Après s’être salués, ensembles, ils se redressèrent comme un seul homme et ce fut le Capitaine qui, le premier, donna de la voix :

« Cette journée, aussi grise qu’elle soit, promet d’être belle ! Elle signe l’alliance de nos deux corps qui demain lutteront ensemble pour débarrasser le monde de ses fléaux ! Shinobis, pirates, faîtes que vos hourras donnent du courage à nos braves ! Que les combats commencent ! »

En dessous de la tribune, sur le flanc droit des gradins deux pirates se laissèrent chuter du haut du mur et soulevèrent un large nuage de poussière en atterrissant. Les deux premiers combattants étaient en place. Les affrontements allaient enfin révéler, aux uns et aux autres, de quoi chaque camp était capable.

Informations:
Revenir en haut Aller en bas

6/00. L'alliance bancale

Page 1 sur 1

Ascent of Shinobi :: Territoires de la Foudre :: Kumo, village caché des Nuages :: Terrains d'entraînement :: 1er Examen Ninja de Kumo
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujetSauter vers: