Kisuke avait un plan.

Non, barré ça. Kisuke avait beaucoup de plans. Sa tête cafouillait avec des idées en permanence, permuttant des possibilités, des hypothèses, des théories en permanence. A moins de boire un petit peu pour ralentir le flot de ses pensées. L'un de ses plans à long terme était d'améliorer les médicaments et leur accessibilité dans le pays de la terre. Il était dans le milieux, et son pouvoir de rentanjutsu pouvait aider à sa juste valeur dans cette entreprise. Néanmoins, cette entreprise, seul, était colossale à entreprendre. Le mieux pour tout le monde serait un appui du Shishiza dans ce plan, et de commencer par des tests à petites échelles.

Tout cela le ramenait donc au premier plan : rejoindre le shishiza.

Ce n'était pas facile, et il y avait quelques gros obstacles. Néanmoins, Kisuke avait préparé une réunion aujourd'hui pour l'aider à identifier ces obstacles et voir s'il ne pouvait pas retirer plusieurs sur son chemin, en même temps. Son rendez-vous était avec un jonin haut placé. Un membre du clan Boruka, ceux qui maitrisait la lave. Pas n'importe quel membre, il était même le représentant du clan. Un membre du Conseil d'iwa de plus qu'il rencontrait de manière personelle.

Il se baissa de manière très respectueuse pour saluer le shinobi.

Bonjour Borukan-san, je vous remercie de votre temps.

Kisuke se releva avant d'aller droit au but. Histoire de ne pas faire perdre trop de temps au jonin qui était en face de lui - et qui avait sans doute beaucoup de choses à faire de sa journée.

Je me présente, Kisuke Hyûga, genin et alchimiste pharmacien. J'aimerais rejoindre dans le futur le Shishiza, en particulier en rapport avec la médecine ou la pharmacologie, et du coup je viens m'informer, me présenter. Peut-être défendre ma candidature ?

Il avait déjà un peu résumé sa requête. Il n'était pas chunin - et ne le serait sans doute pas tout de suite - du coup, sa candidature prendrait un certain temps avant d'être considérée. Néanmoins, se faire voir en avance, repérer, discuter, s'informer... Rien de tout cela ne pouvait véritablement faire du mal à son parcours dans cette organisation. Enfin, son futur parcours.

Il sortit d'un fuin une assiette sortant du four, encore chaude et avec dessus...

Si ca peut aider, j'ai des cookies.

Ou de l'alcool. Beaucoup d'alcool, en fait. Mais en général, les personnes haut placées préféraient d'abord les cookies comme introduction.

Spoiler:

Kisuke rigola de bon coeur devant l'accusation de corruption de fonctionnaire lancé par Ashitaka, qui semblait lire un dossier avant de le fermer. L'Apothicaire avait décidé, à ce moment-là, que ce Borukan était quelqu'un de bien et qu'il l'apprécierait.

Ha, je vais éviter de mentionner l'invitation à ma villa sur la côte de Joheki.

Il roula des yeux en arrière. Ce n'était évidemment pas le genre de la maison - il venait à peine de rembourser ses dettes pour reconstruire sa pharmacie pour la 4e fois d'affilé - Merci Yonbi. Ses finances n'étaient pas véritablement ce qu'on pouvait qualifier de brillantes. Il avait des rentrées qui commençaient à être confortable tout au plus. Il mit fin à la plaisanterie.

Si seulement.

Ashitaka réitéra quelques informations générale que Kisuke avait déjà appris, via Aimi. Le requis de grade était pour lui véritablement un frein et générateur de frustration - surtout qu'il n'avait pas eut l'occasion de faire un examen chunin ces derniers mois, mais Ashitaka n'était pas le décisionnaire de ce requis-là. Cela ne servait à rien de faire de lui son paillasson de stress. Pire, cela serait pas très constructif et cela limiterait son entrée au Shishiza, certainement.

Merci, Aimi-taisho m'avait effectivement parlé de la restriction aux chunins. C'est un peu dommage, mais il faut ce qu'il faut. Si je désire rejoindre cette unité spécial, c'est par but purement égoïste, voyez-vous. Je suis... Apothicaire. Et je veux distribuer mes formules dans le monde entier. Objectif prétentieux, n'est-ce pas ? Seul, je ne peux que me limiter à de la production artisanale et en faible quantité. Non, je veux voir grand. Je veux rendre mes remèdes disponibles dans tout le yuukan ! Comme je vous l'ai dit, très égoïste.

Il prit également un cookie. Ce n'était pas un mensonge, surtout qu'il voyait cela comme quelque chose d'inhérent égoïste. C'était son désir d'améliorer les conditions de vie du Yuukan, des enfants et des civils. Qui était-il pour décider que c'était une bonne ou une mauvaise éthique ? Il ne jouait pas un rôle. C'était sa vision sur la moralité. Mais ce n'était qu'une question de répondue - une question qui était le coeur de la psychologie du Hyûga. Il fallait répondre à d'autre questions maintenant.

Pour autant, si elle m'a parlé de l'aspect médical et hospitalier du Shishiza, j'aimerais en savoir plus de manière général. On dit que c'est un peu la police à l'intérieur du village, mais plus précisément... ? Je n'en sais pas énormément, et vu la maigre disponibilité de la Taisho, je n'ai pas voulu trop plonger dans les détails. Je suspecte que le Byakugan peut bien sûr aider toute la communité.

Et là, Kisuke tendait l'oreille, parce qu'il avait certainement beaucoup à apprendre du Borukan en face de lui.

Ashitaka ne semblait pas tout à fait d'accord avec son projet à porter avec le Shishiza. Kisuke esquissa un sourcil. Il avait déjà eut affaire à la banque de Tsuyoshi, et autant les moyens qu'elle pouvait porter était importants, autants ils étaient largement insufficants et inadapté à ce qu'il avait en tête. De plus, il ne pourrait jamais supporter seul les intérêts galopants de cette banque. Il soupira.

Sa banque est limitée et les taux qu'elle pratique sont usuriers ! Non, la solution la plus rapide ne consiste pas simplement en une affaire de sous, mais également d'hommes et de femmes qui sont tous motivés pour ce genre d'objectif. Et pour cela une banque n'est pas un bon endroit pour un dialogue. Aimi-san m'a parlé de sa volonté d'avoir une branche médicale au Shishiza. Je ne fais pas de mystère que c'est ce qui m'intéresse.

Il ne prendrait pas plaisir à traquer une proie ou à se palabrer pour le bien d'iwa ailleurs. Il aimait parler de tout et de rien, et dans des conversations diplomatique ce n'était pas un avantage. Non, le Shishiza était sa voie. Car il prenait véritablement plaisir à ses recherches, et pouvoir améliorer les conditions de vie des enfants du Yuukan lui tenait à coeur.

Mon sensei est Teruyo-taisho, il m'a déjà expliqué ses attributions, même si j'ai parfois du mal à saisir son sens de la diplomatie. Je suppose que je suis pas doué pour cela, simplement. Quand à traquer des sembables, très peu pour moi. Trop fatiguant et mes talents sensoriels ne sont pas très développé. Je suis très bien au village ici, à développer mes médicaments et à partager mon alcool aux visiteurs.

Quand aux autres éléments du Shishiza... Même s'il n'était pas spécialement compétent là dedans, ou dans les investigations policières. Il savait des choses, oui. Il disposait de quelques techniques bien que rien de très folichons. Ceci dit, au coeur même du Shishiza ... et bien, ils étaient dans la prolongation dans son désir de protéger les jeunes et les innocents. Un sentiment qu'il semblait partager avec l'unité.

Mais je ne saurais souffrir si des malfaisants hantent les ruelles d'iwa, à la recherches d'innocents ou d'enfants à voler. Cela ne serait certainement pas mes attributions où je serais le plus efficace, cela dit. Mieux vaux me mettre dans un laboratoire à développer des soins ou des antipoisons. Je suis un bien piètre Hyûga. On ne peut pas tous être un Godaime en puissance.

Il rigola gentiment. Il avait toujours été mauvais dans l'utilisation de son Byakugan et la branche principale ne l'avait pas suffisamment considéré comme important pour lui en apprendre davantage. Il n'y avait qu'une chose où il était plus mauvais que cela, et c'était le ninjutsu, une tare difficile à supporter en tant que shinobi. Difficile, dès lors, de se comparer à la guerrière la plus impressionnante jamais sortie de son clan. La godaime était exceptionnelle, et douée comme il ne le serait jamais.

Il réfléchit à la dernière précision. Des écarts trop grands ? La seule chose qui lui venait à l'esprit étaient ses joutes un peu musclée qu'il avait fait avec moult hauts gradés du village. Et en y pensant...

J'espère que participer à des entrainements imposants physiquement n'est pas considéré comme un écart de conduite ? C'est une des méthodes de revalidation que j'emploie pour retrouver mon niveau physique d'avant mon accident. D'ailleurs, au passage, si jamais vous avez une après-midi de disponible pour vous dérouiller, cela serait un plaisir à vous affronter. Et sinon j'ai une dernière question ... considériez-vous de faire une mission avec moi pour le compte du Shishiza ? Vous avez clairement démontré que c'était le mieux pour compléter mon dossier, aussi j'aimerais être le plus prêt possible.

Après tout, c'était le seul représentant du Shishiza qu'il connaissait, à part la Taisho. Et elle n'avait pas l'air de souvent faire des missions pour le Shishiza, avec la gestion du village, la coalition, protéger le monde de la dévastation, rallier tous les peuples à notre nation, combattre l'amour et la vérité, et étendre son pouvoir jusqu'à la voie lactée tout ça tout ça. Pouvoir accompagner un jonin de la trempe du Borukan était sans doute le meilleur examen qu'il pouvait passer pour rejoindre cette organisation.

Et la meilleure formation dans tout ce qui n'était pas médical.