Le monde, il n'avait jamais réellement eu de secrets pour lui depuis déjà bien des siècles. Aventurier, curieux et surtout explorateur qui avait eu pour devoir de sonder chaque nation susceptible de les accueillir lui et son clan à l'époque Edo. Les Nagamasa avaient fini il y a de cela quelques années après une exode lointaine par errer de régions en régions aux côtés de la volonté qui les animaient alors qu’ils avaient dû braver de nombreuses fois les bassesses de l'humanité, d'une humanité qui se reconstruisait après guerre et qui avait parfois pour nécessité d'en venir à des méthodes discutables pour survivre. Par-delà les promptes contrées qu’ils eurent traversé, Tsuneyoshi avait pu voir de ses propres yeux les mortels qui avaient survécu aux rouages de la guerre en chacun de ces territoires même si d’antan il n'avait eu beaucoup de considération pour certaines de ces victimes. Des sabreurs généralement qui se contentait de piller, détruire, réduire en esclavage ralentissant à ses yeux une éventuelle remise en état du monde tel qu'il était avant, la sauvagerie et la barbarie n'ayant jamais eu des effets des plus intéressants. L’héritier des Nagamasa se rappelle ainsi tout cela en ce dernier lieu qu’il a fini par explorer, Urahi - Capitale du Feu ; la terre de par delà les mers, une terre qui selon les rumeurs en un ancien temps n'avait que trop souffert de cet apocalypse.
Il marche et déambule dans les méandres de la foule, se questionnant bien sur ce qui se passera par-delà l’aube. Alors oui, il marche et déambule dans le dédale de Hi no Kuni. Et bien que la journée fut d'une sépulcrale quiété qui aurait poussé les sensés à rester blottis sous des draps opalins et exempts de souillures, les siens n'étaient que réceptacle pour la sueur de ses mauvais phantasmes, une gaine où il ne pouvait décemment séjourner sans s'y tourner encore et encore dans une danse qu'il ne présageait pour l'instant muée d'aucun partenaire. Le bois de ses cothurnes occidentales articulait une démarche peu bruyante où il semblait presque glisser sur la terre tassé et parfois couvertes de longues planches servant de point d'accès à différentes routes pavées.
Il laisse courir son regard sur la citadelle flamboyante, contrastant avec véhémence les ruines de Shito l’infame. Lieu où perdit la vie un de ces cadets. paysage en ruine qui berçait autrefois l’épicentre de la nation, où tumultes et traces de souffrance s’amoncelaient telles des poisons sur des étoffes de fierté. Un passé racheté par l’apparition de l’Empereur, qui avait su apporté espoir, culture. Qui avait su embraser son coeur, de par sa force et sa fougue. Empereur qu’il s’était promis de suivre jusqu’au bout.
Et pourtant ce long questionnement sur les raisons qui le poussent à demeurer ici bas. Myriade d’inquiétudes qui montent, mais ne demeure que quiétude puis silence honteux. regards à la dérobée porté à l’encontre du monde shinobi et du ninjutsu dont il peine encore à appréhender l’existence.