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Five Fingers of Death • Oterashi Yanosa

Hyūga Komorebi
Hyūga Komorebi

Five Fingers of Death • Oterashi Yanosa Empty
Dim 29 Aoû 2021 - 22:11
Five Fingers of Death • Oterashi Yanosa K_r6enWn

Embrasser le monde de la violence. Des mois auparavant, l'idée n'aurait jamais traversé l'esprit de Komorebi. Définitivement résolue à se noyer indéfiniment dans l'ombre de son clan, l'intervention de l'homme aux bandages la dirigea vers d'autres ténèbres. Celles des entrailles de la Roche. Les bas-fonds, où les instincts les plus primaires de l'animal humain s'exprimaient dans la crasse et la sueur à coup de poing.

Cela faisait déjà une dizaine de jours que la Déchue s'exprima au cœur du ring, face à quelque molosse. Sans s'en rendre compte, la Genin avait récidivé à plusieurs reprises. Elle se targuait de n'y aller que pour mettre en pratique ses progrès dans sa maîtrise hybride du Gōken et du Jūken. Se justifiait parfois qu'elle s'ennuyait, préférait fuir la menace d'une pupille blanche mal avenue. Mais jamais Komorebi n'admettait la réalité : elle aimait ça. Cette vérité, elle s'était inscrite dans sa chair dès son premier combat, alors que la carcasse bien charnue de son opposant gisait à même le sol. La gueule tuméfiée, les poings ensanglantés, le corps en piteux état… Tout donnait à croire que Komorebi souffrait de cette épreuve imposée par son mentor. Pourtant… la Hyūga exultait d'un tel rapport de force. Jusqu'ici opprimée par la différence de talent innée des siens, elle parvenait ici dans ce monde souterrain à s'exprimer par sa ténacité. Dans l'antre de la véhémence, elle suscitait l'acclamation par le seul travail de ses poings, forgés dans la douleur de l'effort répété. Loin de ses pairs qui se servaient de leur héritage clanique comme d'un tremplin dans leurs ambitions.

Arriva alors l'inévitable. La nuit était noire. Komorebi la Déchue s'échappait des gradins trop bruyant d'une arène de fortune, différente de celle initialement proposée par Yanosa. La kunoichi accusait une pénible défaite dans sa série de victoires. Son visage, d'ordinaire empreint d'un calme marmoréen qui faisait office de masque à ses pensées les plus profondes, arborait en cette soirée tardive les traits de la meurtrissure. Un cocard maquillait son œil droit. Son bras droit, lui pendouillait le long de son corps, accusant le coup de quelque vilaine fracture.
Tss… j'y étais presque, grommela la bagarreuse.
Au détour d'une ruelle déserte, le reflet vicié de Toph ressassait sans arrêt les dernières images de son duel. Accoutumée avec l'échec, elle préférait songer à la suite, considérer ce qui n'allait pas, envisager des axes d'amélioration. Son jeu de jambes avait été considérablement renforcé aux côtés de son sensei. Mais elle manquait cruellement de pratique. D'impact, également. Komorebi s'en remettait bien souvent à une guerre d'usure, allongée par la maîtrise du Jūken, écourtée par sa pratique du Gōken. Komorebi laisserait le temps l'aider dans sa quête de rédemption.

Et alors qu'elle s'apprêtait à s'avancer davantage dans la pénombre de la sorgue, un bruit suspect lui intima de déployer son dōjutsu. Là, elle devina un chakra d'une grande brutalité. Confiné dans un bloc de chair enrubanné, la masse d'énergie tellurique la força à se stopper net dans ses pas. Sans se tourner, elle lâcha un bref soupir, qui réveilla la douleur de quelques côtes brisées.
Vous ne pouvez plus vous passer de moi, on dirait. Je me trompe, sensei ? Vous étiez là ce soir pour assister à ma raclée, je présume ?

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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Sam 4 Sep 2021 - 12:52
L’homme de pierre tout de bandages recouvert avait décidé, au sein même de son village, d’arborer son par-dessus sombre fait de toile dense et épaisse, celui-là même qu’il réservait d’ordinaire aux voyages dans les contrées à la météo changeante ou lorsqu’il désirait voiler un tant soit peu son apparence foncièrement repoussante et inquiétante. Une mesure qui s’imposait, au vue des circonstances, avec tous ces agents de sa propre section chargés de le surveiller sur ordre de son Taishô, qui avait vraisemblablement développé une juste paranoïa à son encontre. Beaucoup de choses se bousculaient dans son esprit et contrairement à l’approche qu’il avait pu avoir par le passé, l’Oterashi était bien décidé à s’entourer le plus possible pour la tâche qui l’attendait, et ce afin de pouvoir éviter l’écueil fatal de l’isolement qui lui avait valu son échec cuisant face à Yonbi.

Yanosa avait besoin d’alliés fiables, pour assurer le bon fonctionnement des rouages de son plan quelle que soit la forme qu’il pourrait prendre le moment venu, et avec tous les mouvements de troupe en cours par les temps qui couraient, la tâche s’annonçait ardue.

Heureusement, le guerrier tellurien avait connaissance d’au moins une autre personne aux compétences solides et encore présente dans l’enceinte de la cité qui serait susceptible de pouvoir se greffer au groupe qu’il tentait de constituer dans l’ombre. Une guerrière farouche à l’expérience de terrain encore fragile mais qui empruntait un chemin que le Tellurique ne connaissait que trop bien, pour l’avoir en quelque sorte déjà emprunté lui-même, et qui se trouvait être l’une de ses apprenties du moment. Au coeur de la nuit, l’Oterashi se mit donc en chasse, conscient que le temps était loin d’être son allié si il espérait pouvoir mettre la kunoichi au parfum. Au détour d’une ruelle déserte, son par-dessus à capuche voletant comme une sombre traînée entre les toits, le traqueur du Sazori ne tarda pas à localiser l’ersatz de Toph, atterrissant dans son dos sans chercher à se soustraire à ses sens. Immédiatement, il repéra le bras de la jeune femme, anormalement inerte, au repos. Blessé.

« ...Il va falloir faire soigner ça rapidement. »

Il laissa passer un moment, s’approchant dans le dos de la Genin qui commençait à faire fleurir ses talents sous sa tutelle implacable.

« Je n’ai pas assisté à cette… raclée, pour être honnête. C’est bien autre chose qui m’amène. Malgré tout, je suis curieux… de savoir comment tu t’es débrouillée pour te retrouver dans cet état. »

Lorsqu’il arriva à la hauteur de Komorebi, Yanosa humecta l’air ambiant, sa capuche toujours abaissée sur son crâne entouré de bandages. Le Chûnin était anxieux, comme souvent, mais pas que.

« ...Marchons un peu. Et, si possible… surveille les environs. »

L’Oterashi dépassa alors la Hyûga et laissa ses pas le mener dans les ruelles les plus étroites du quartier, autours desquelles se trouvaient de larges et hauts bâtiments qui rendaient impossible toute surveillance à longue distance, surtout avec un Byakugan braqué sur toute entité alentours et les sens telluriques du guerrier de roche propagés partout autours d’eux.

« Tu commences à faire du chemin. Cette défaite, dans l’arène… t’en apprendra sûrement bien plus que tes précédentes victoires, sois-en assurée. C’est dans la plus grande adversité, qu’on a le plus d’opportunités pour grandir et se dépasser. Ce qui me ramène… à la raison qui m’a poussé à te trouver ce soir. Komorebi, j’ignore ce que tu as pu apprendre sur moi, ces dernières semaines, mais si tu n’étais pas encore au courant, sache que mes agissements sont la plupart du temps mal vus, par la hiérarchie. Je suis parfois contraint… d’agir en marge, pour faire ce qu’il faut. Ou, du moins, tenter de le faire… »

Il marqua une pause, regardant droit devant lui au coeur de la ruelle sombre dans laquelle ils s’enfonçaient tout deux.

« … Si je te dis ça, c’est que j’ai compris au cours de l’année écoulée… que je ne pouvais pas toujours réussir seul. Ce que je ne peux pas faire non plus, cependant… c’est forcer qui que ce soit à me suivre. Forcer qui que ce soit… à se mettre les autorités à dos. Est-ce qu’on se comprend… Komorebi ? »

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Hyūga Komorebi
Hyūga Komorebi

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Lun 6 Sep 2021 - 11:52
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La voix rauque du Calciné rassura à moitié Komorebi. Par commodité, elle confronta son sensei, bien que son Byakugan lui permettait de poursuivre l'échange dos à lui. Elle accueillit avec une pointe de paternalisme la remarque de l'Oterashi.

Une des servantes du domaine s'occupera de mon état, une fois que je serai rentrée, souffla la Genin, avant de cracher un glaire sanguinolent.

Par chance, depuis ses fréquentations nocturnes dans le monde des duels clandestins, Komorebi pouvait compter sur le soutien tacite de Kotone, une gouvernante qui avait vu grandir la Déchue dans le dogme brutal de la tradition clanique. Une empathie discrète s'était construite à mesure que la jeune fille devint demoiselle, puis dame, chaque transition se soldant par davantage de stigmates sur son corps. Aujourd'hui, elle compatissait aux escapades secrètes de celle qu'elle avait servie comme une mère, et se contentait de panser ses blessures sans jamais questionner leurs origines, ni de transmettre au reste de la famille l'existence de ces escapades.

Le masque de la méfiance céda pour une expression plus sereine sur le visage de Komorebi. Son mentor n'avait en réalité pas assisté à la correction de sa disciple. Elle en tira un léger ris qui la força à soutenir ses côtes brisées de la main. Mais cette relative atmosphère posée fut brisée lorsqu'elle devina le trouble qui entachait le fond de la voix de son supérieur, l'inquiétude qui marquait son attitude, pressée.


Sans questionner le Chūnin, Komorebi s'exécuta et étendit l'omnipotence de son dōjutsu. Tandis qu'elle abaissait sa capuche, ses yeux exploraient sans grand mal l'ensemble du centre-ville. Plus loin encore. Sans jamais s'inquiéter de quelque menace qui pèse sur les deux Iwajins. Elle fixa alors Yanosa en espérant qu'il apporte des réponses à cette méfiance soudaine. La momie guerrière invita son élève à redoubler de vigilance, alors qu'ils entamaient une promenade nocturne dans les ruelles les plus recluses du Cœur dévasté. L'Œil blanc ausculta les alentours. Pas le moindre signe de nuisance.

Là, Oterashi Yanosa se livra auprès de son élève. Soulignant son rapport mitigé avec la hiérarchie, il révéla à Komorebi ses tendances insubordonnées, en marge des autorités. Une particularité qui se combinait plutôt bien avec les fréquentations nocturnes du guerrier, adepte des combats illégaux. Dans la pénombre d'une ruelle, il insista sur son entreprise personnelle, sur le besoin d'avoir un soutien autre que celui que le gouvernement refusait de lui accorder. Komorebi comprit bien assez vite que son sensei désirait l'embarquer dans son aventure folle.

Une fois encore, la kunoichi se retrouva dans une étrange situation. Elle se revoyait nerveuse, lorsqu'elle rencontra pour la première fois le Clairvoyant dans cette arène clandestine. La peur du combat. Le frisson du risque. L'appréhension de l'interdit. Ce doute, elle l'exprimait aujourd'hui encore dans l'immobilité de sa posture, la gorge nouée qui ne parvenait pas à exprimer le moindre son, la sueur qui brillait dans sa paume. Sauf qu'ici, il ne s'agissait pas simplement de confronter quelque gorille dans la crasse et le sang, en marge des autorités. Il s'agissait de défier cette même autorité, pour une cause dont elle ignorait encore tout.
Eh bien…
Son sensei la forçait à prendre une décision délicate. Elle constatait alors son embarras devant pareil dilemme.
Ma famille n'a pas vraiment vu d'un bon œil le fait que je rejoigne votre équipe, c'est un fait. Ça les a fait grincer des dents, sans que je comprenne vraiment pourquoi au début. Puis j'ai eu vent de votre réputation de … vigilantiste. Sans jamais avoir vraiment idée des faits qui appuyaient cette réputation.
Komorebi fuyait le regard incandescent de l'homme à la peau charbonnée. Elle déglutit.
Pourtant, ça m'a toujours interpellé. On dit de vous que vous avez combattu férocement contre le Yonbi, et plus récemment encore que vous avez infligé une sacrée raclée à l'Homme au Chapeau et ses associés. J'imagine que vos faits d'armes ne s'arrêtent pas là. Alors… puisqu'on y est… sensei, pourquoi quelqu'un de votre trempe est condamné à opérer comme un simple Chūnin ? Même une simple Genin comme moi peut voir que vous êtes capable de plus. Mon Byakugan… il ne ment pas à ce sujet.
Elle fuyait la question de son sensei, pour mieux le comprendre. Mais cette posture de retrait masquait une certaine sagesse d'esprit. Plutôt que de foncer tête baissée dans le chemin de violence que lui avait promis son mentor, Komorebi préférait au préalable mieux comprendre qui se cachait derrière ces bandages. Quel homme était Oterashi Yanosa, celui qui menaçait d'ébranler l'aplomb de la Roche.
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Oterashi Yanosa
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Lun 6 Sep 2021 - 23:48
Sans même la regarder, le guerrier de pierre put distinctement percevoir cette aura de retenue et de prudence émaner de la jeune femme, qui était de plusieurs années son aînée. Cette méfiance, ce recul, Yanosa les comprenait parfaitement : il préférait même, à choisir, avoir à faire à une personne comme Komorebi, capable de laisser un tant soit peu sa place à la raison avant de laisser parler ses tripes, plutôt qu’à un fou ou un illuminé prêt à boire toutes les paroles qui lui étaient servies. Toujours était-il qu’il sentait la Hyûga alerte, attentive, et d’une certaine façon déjà… réceptive. L’Oterashi et son apprentie n’avaient jamais encore abordé le sujet, mais l’écho qu’elle lui fit des réactions des membres de sa famille à la pupille de nacre firent serrer imperceptiblement les dents au soldat enrubanné. Dans bien des cercles, sa réputation à présent le précédait, et c’était bien plus pour le pire que pour le meilleur. Car si ses faits d’armes étaient connus, son tempérament tout autant que les conséquences de certains de ses actes l’étaient tout autant, si ce n’était plus.

« ...Hm. Moi et les Hyûga… C’est une longue histoire. Que j’ai pu vous haïr, vous et vos pupilles, quand je suis arrivé ici… Cette… supériorité, ce droit de naissance à pouvoir percer à jour tout et tout le monde… Il m’a fallu un moment, avant de digérer ça, d’aller au-delà… Un très, long moment. »

Encore aujourd’hui, songea-t-il l’espace d’un instant tout en prenant la tangente dans une ruelle, Yanosa était passablement irrité lorsqu’il songeait à ce monde de chakra que les Hyûga pouvaient observer continuellement par le simple fait de leur ascendance. En développant ses propres capacités, il était parvenu à s’émanciper des chaînes qui l’avaient maintenu sous le joug de ces yeux : pour autant, certainement du fait de certains individus tels que son propre Taishô, et de leur mentalité traditionaliste bien ancrée mise au services d’idéaux mal placés, le guerrier de pierre avait continué à entretenir un dégoût certain pour le clan de façon générale.

« Le Byakugan révèle bien des choses… mais certainement pas ce qui se trame dans le coeur de chacun. La confiance est une chose fragile, qui se gagne et se perd à chaque choix que nous faisons et il semble… Oui, il semble que quoi que je fasse à présent, je ne pourrai pas récupérer celle du Triumvirat. »

Dans une suite de petits pas rapides, le Tellurique dévala de petits escaliers menant à un passage entre deux bâtisses plus bas que le niveau de la rue, enfonçant encore davantage le duo dans les entrailles nocturnes de la ville.

« ...J’ai chargé seul, contre Yonbi, car j’étais convaincu de mon fait. Convaincu qu’il fallait l’abattre, plutôt que le sceller. J’ai échoué car j’étais seul, et de mon échec… plusieurs de mes coéquipiers ont payé le prix. Dont Taishi, et l'un de mes anciens élèves, Shuhei. Quant à Tôsen… difficile d’appeler ça une raclée, crois moi. Nous étions près… si près… mais... »

Ses mots se perdirent dans l’obscurité de la cité endormie, tandis que ses poings se serraient instinctivement sous le poids du souvenir encore vivace de la bataille des Crocs Rocheux, cumulé à celui du visage incrédule de Shuhei, sur le sol brûlant d'Iwa, ses jambes en charpie.

« Toujours est-il… que tu n’as pas vraiment répondu. Tu te dis interpellée… mais l’es-tu assez pour envisager de me prêter main forte, envers et contre tout, si la nécessité l’exige.. ? Dit-il en stoppant soudainement la marche pour se retourner vers la jeune femme. Iwa... est le berceau qui m’a vu naître pour de bon. Elle incarne ce qu’il y a de plus pur dans le cycle de destruction et de renouveau qui définit nos existences, pourrait devenir un modèle pour toute la nation, et pourtant… Pourtant, j’ai de plus en plus de mal à m’y reconnaître. A me reconnaître dans ceux qui la dirigent, que ce soit Toph, les Taishô, ce Daimiyô fantoche,…

Tous autant qu’ils sont… se complaisent dans l’idée qu’ils font tout ce qu’ils peuvent. Tout ce qui est… « en leur pouvoir ». Mais c’est faux. Car si un homme aussi misérable que moi peut faire crier un soit-disant Dieu de douleur et faire douter celui qui se prend pour le messie… Que pourrions-nous réellement accomplir… ensembles ? 
»
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Hyūga Komorebi
Hyūga Komorebi

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Mer 8 Sep 2021 - 14:59
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Au gré de son élève, Yanosa se plia à ses demandes et se livra plus en détail sur son cas. Il évoqua sa relation tumultueuse avec les Pupilles blanches, la rancune qu'il éprouvait à leur propos. Aujourd'hui, voilà qu'il avait surpassé ses hantises, au point d'être reconnu par-delà les reliefs d'Iwa sous le titre de Clairvoyant. Un trait d'ironie que se refusa de souffler la Déchue, en dépit de l'aisance qu'elle avait à proximité du Calciné. La situation lui imposait de se taire et d'écouter l'histoire d'Oterashi Yanosa le dissident.

Une perte de confiance du Triumvirat, le conseil régnant en lieu et place de la Tsuchikage absente, et une attaque désespérée contre le démon simiesque. Voilà en définitive ce qui inquiétait Yanosa quant à sa place dans la Roche. L'homme aspirait à toujours plus grand pour son village, mais se voyait contraint par les autorités. Des rêves honorables, qui firent réaliser à Komorebi quel homme se cachait derrière ces bandages. Derrière cette carapace de charbon, se trouvait un guerrier qui mettait sa puissance au service de l'action et du bien commun. En dépit du bon sens imposé par sa hiérarchie.

Il avait connu le sacrifice des siens, l'effronterie de son initiative. Cela n'empêchait pourtant pas le Calciné de reprendre du service, quitte à embrigader sa propre élève, tout récemment intégrée à son escouade. Komorebi se trouvait embarrassée d'une telle situation. Elle, durant tout ce temps, avait dû attendre de tomber sur la bonne personne pour espérer faire quelque chose de sa vie d'ombre. Le jeu de la taquinerie avait assez duré; face au sérieux de son sensei, elle éprouva une certaine empathie au sort de ses camarades ayant luttés à ses côtés.

Vint finalement le temps pour la Déchue de se livrer enfin. Après avoir contourné le sujet en s'attardant sur le passif de son mentor, ce dernier la rappela à l'ordre. Il fallait qu'elle prenne une décision. En elle, différentes vérités s'entremêlaient, sans jamais qu'aucune ne se distingue des autres. L'ambition de son sensei, et son souhait qu'elle fasse partie de son projet, avait quelque chose de flatteur. Jamais de sa vie Komorebi ne s'imaginait s'investir dans pareille entreprise. Son niveau lui en empêchait. Pourtant, aujourd'hui, Oterashi Yanosa considérait qu'il était temps pour elle de prendre son envol, loin des chaînes de son clan, et même de son propre village. L'enfant Hyūga en elle s'abreuvait des paroles du Calciné, alors désireuse de faire ses preuves. Tant pis si elle ne serait pas reconnue à sa juste valeur par ses pairs. Accoutumée aux ténèbres, elle accomplirait ses propres exploits dans l'ombre de l'Histoire.

Pourtant… ce fut une toute autre version de Komorebi la Déchue qui s'adressa à son supérieur.

Je… je suis honorée, sensei, que vous ayez pensé à moi, dans vos… projets. Mais… Mais il fallait bien un mais. Je ne sais pas si je suis encore prête à vous suivre. Sensei, vous m'avez donné un autre sens à ma vie. Une aspiration. Un chemin à suivre pour m'émanciper des chaînes qu'ont érigé les miens. Pourtant, je sens bien que je ne suis qu'au début de ce chemin. Je doute pouvoir vous être bien utile dans votre quête… à l'exception de ces pupilles qui sont les miennes.

À défaut de s'épanouir dans l'art du Jūken, Komorebi avait su affuter son dōjutsu. Aux limites du possible pour son niveau actuel. C'était là son unique fierté. La seule lumière dont elle disposait. Celle-là même qui rendait possible l'existence de l'ombre dans laquelle elle s'engouffrait depuis des années. Plutôt que de pouvoir garantir sa compétence dans l'ambition clandestine de son mentor, elle préférait mettre son Byakugan au service d'une cause probablement juste.

Sensei, comprenez-moi. Elle hésita un instant, sa vue solaire troublée par une présence aussitôt dissipée. J'ai beaucoup de respect pour vous. Pour ce que vous avez fait pour moi, et ce que vous aspirez à faire avec moi. Mais avant de m'aventurer dans l'inconnu… j'ai besoin de garanties. … c'est stupide, je sais, surtout quand on parle de faire rempart aux Dieux, à l'Homme au Chapeau, et que sais-je encore… Elle souffla du nez, tristement amusée par son effronterie. Qu'est-ce qui peut m'assurer que vous, nous, qu'une entité indépendante de tout un village et ses autorités, seront capables de faire quelque chose contre ces menaces ? Qu'est-ce qui peut me pousser à rejoindre la cause d'un homme honni des siens, et qui a mis en péril la vie de ses frères d'armes ? Éclairez-moi, sensei… car… je suis perdue, maintenant, dans tout ça…
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Oterashi Yanosa
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Mer 8 Sep 2021 - 23:50
La confiance. Le guerrier sans visage avait-il à ce point confiance, en Komorebi, pour lui livrer ainsi pour ainsi dire presque le fond de sa pensée ? Une pensée condamnable, traîtresse et qui pouvait mener aussi bien aux chaînes qu’à la potence ? L’Oterashi s’était posé la question, avant de faire ce choix audacieux, celui de venir parler à son élève sur ce sujet pour le moins épineux, car si il avait appris à connaître une part de la jeune femme et avait participé à l’éveil d’une autre, Yanosa aurait été malgré tout présomptueux de se targuer de tout savoir au sujet de l’éclat sylvestre. La Hyûga, qui était restée tout ce temps dans l’ombre des plus grands de son clan, qui avait subi sévices après sévices en évoluant dans ces carcans, pouvait en effet voir dans cet élan de franchise de la part de son sensei une opportunité. Celle de faire tomber le couperet de la justice d’Iwa sur l’homme de roche, d’être celle qui aurait mis fin à ses manigances et à ses indicibles complots. Une occasion en or, de redorer un blason flétri. Mais, cette éventualité, cette suite d’événements potentiels dans l’éventail infini des possibles, le Chûnin n’avait pas décemment pu croire à sa réalisation.

Car si Komorebi pouvait ne pas lui apporter son soutien, elle ne pourrait pas non plus provoquer sa chute… qu’elle en ait l’intention ou non.

En écoutant les prémisses de la réponse que formulait non sans peine la kunoichi, Yanosa reconnut immédiatement les inflexions. Celles qui, par le truchement d’un contraste entre le désir et la nécessité, par la voie de la mitigation, introduisaient inéluctablement le refus. Komorebi ne se sentait pas prête, mais pas que. Profondément ancré en elle, constata le guerrier enrubanné, se trouvait le doute, viscéral, certainement compréhensible, quand à leurs chances et à leur pertinence, si ils en venaient à opérer en totale roue libre des ordres et des réglementations données par la hiérarchie d’Iwa. Des interrogations légitimes, et qui faisaient écho à la lucidité de la Hyûga… mais également à sa fragilité. A son tour, Yanosa inspira puis expira longuement par le nez, impassible.

« ...Des garanties ? Mais, il n’y a aucune garantie, Komorebi… Pas plus avec moi et mes alliés de confiance, qu’il n’y en aurait avec ceux qui dirigent et opèrent cette cité… Je te l’ai dit : toi seule a le pouvoir de décider, le pouvoir de choisir la voie que tu veux emprunter. J’ai été suffisamment clair… tu connais les enjeux, sais quel shinobi je suis, les objectifs que je poursuis,… Et par-dessus tout tu sais… quel niveau de risque je suis prêt à accepter. Je ferai les choix que tous se refusent à faire, car faute de ça… nous avons déjà perdu. »

La mâchoire serrée, l’Oterashi au crâne toujours recouvert par son capuchon se détourna un instant, contemplant l’obscurité et ruminant des souvenirs, récents pour certains, plus anciens pour d’autres. Tous avaient cependant en commun la souffrance, cette même souffrance qui, au fil de son existence, avait contracté une dette qu’elle devrait lui payer, tôt ou tard.

« ...J’entends tes doutes. Tu penses que tu n’es pas encore à la hauteur, et en un sens tu n’as pas vraiment tort… Mais c’est avant tout l’envergure de ton potentiel, qui te donne cette impression. C’est un fait… tu n’as fait qu’effleurer la surface, mais aussi longtemps que je le pourrai… je continuerai à te former, Komorebi. Quel que soit ton choix. Ainsi en a-t-il toujours été, et sera toujours, au sein de la Roche… »

Sa voix se fit plus apaisée, comme s’il était résigné à accepter toute les issues possibles à cette discussion dans les ombres.

« … Je n’étais destiné à rien… Capable de rien… lâcha-t-il en observant le sommet des bâtiments qui les entouraient. Et aussi insignifiant que ça, comme… un grain de sable, j’ai vu que même moi, je pouvais changer le cours des choses. Quoi qu’il arrive, de ces combats à venir… je ne m’en détournerai pas. »

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Hyūga Komorebi
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Ven 17 Sep 2021 - 15:11
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Était-ce la fraîcheur automnale des monts de Tsuchi qui s'abattait sur elle ? Ou l'ardeur des combats clandestins qui s'estompait progressivement dans la chair de la kunoichi ? Komorebi n'en savait trop rien. Toujours est-il qu'un large frisson serpenta le long de son échine, la dispersant davantage dans ses pensées.

Si Komorebi cherchait des garanties, son mentor coupa court à ses volontés : il n'y en avait pas. Le masque d'indifférence de la Déchue se brisa sur son visage, révélant toute la confusion qui tourmentait son esprit. Elle prit enfin la mesure de cette réalité que désirait Oterashi Yanosa. Ce n'était pas un simple jeu où on s'amusait à incarner le héros, sauvant la population en marge des policiers. Non. Ici, les enfants étaient de véritables soldats, et les super-héros des combattants clandestins. Combattre dans l'illégalité… Komorebi revenait inlassablement dans l'ombre. Mais il ne s'agissait pas ici de celles de ses pairs, mais bien celle d'un grand monolithe statique : Iwa.

Fallait-il accepter la proposition du Calciné ? Komorebi l'ignorait encore. Du moins, ce fut avant que l'enrubanné s'exprime sur son parcours. Celui d'un moins-que-rien, parvenu à son statut actuel de Chūnin rebelle et de chasseur de monstres, fussent-ils humains ou démoniaques, par sa seule volonté. Une histoire qui avait tout pour séduire celle qui sortait de sa condition de marginale au contact de ce même homme. Devait-elle s'en tenir là ? Komorebi avait une idée floue des actions de son village à l'encontre des problèmes qui déchiraient le Pays, et le Yuukan tout entier même. Elle demeurait consciente du tumulte causé par l'engagement de l'Homme au Chapeau. Des tensions entre Iwa et d'autres grandes puissances. Mais dans sa tour d'ivoire, érigée par les siens, elle restait profondément ignorante de l'engagement de son village. Devait-elle faire confiance aux autorités ? Peut-être.

Mais elle songea à son clan. Partie intégrante de la vie du village. Pilier des clans primordiaux ayant contribués à l'hégémonie de la Roche. Si sa famille restreignait son ascension, qu'en serait-il d'un village ayant eu l'Amazone pour dirigeante ? Avec des Hyūga parmi les plus hautes instances du village ?

Komorebi serra le poing. Son Byakugan fixa fermement la silhouette momifiée du Clairvoyant.

Yanosa avait guidé avec succès la Genin sur la voie de la rédemption. Une voie qui lui était propre. Qui lui appartenait totalement. Sur ce chemin, elle n'était pas une Hyūga à la marge. Elle n'était pas une Genin stagnant depuis des éons. Elle était simplement elle-même.

Avec une stature de molosse, elle se tourna intégralement vers le soldat d'anthracite. Un simple mot émergea férocement d'entre ses lèvres.

Sensei.

Elle songea à son avenir. Ses possibles futurs. L'ombre de ses pairs, ou les ténèbres de l'inconnu. Elle repensa au grain de sable qui enraya aux côtés des siens l'engrenage d'un monde déréglé. Elle aussi, elle s'imagina être ce grain de sable.

Je… je vous ai fait confiance jusqu'ici. Sans rien espérer au début, vous m'avez montré la voie d'un monde dont j'ignorais tout. Vous m'avez montré comment me libérer de mes chaînes. Vous m'avez montré que je pouvais être celle que je voulais. Que je valais mieux que ça. Aujourd'hui… ce soir… j'ai envie de croire en vos paroles, une fois de plus. Poursuivre ma voie à vos côtés. Exprimer mon plein potentiel, non pas au service d'Iwa, mais d'une cause plus grande encore. Je… je ne suis pas encore prête, je le sais. Mais ce n'est qu'une question de temps avant que je puisse marcher à vos côtés…
Alors en confiance, extatique du risque qu'elle s'apprêtait à prendre, elle s'octroya un léger excès d'orgueil, avec un sourire en coin.
… et pourquoi pas vous dépasser, qui sait.
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Oterashi Yanosa
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Dim 19 Sep 2021 - 13:28
Au crépuscule de son mouvement durant lequel il avait oeillé le sommet des toits qui les encerclaient pour ainsi dire, l’Oterashi se trouva tourner le dos à la jeune femme, de plusieurs années son aînée, comme pour laisser derrière lui le refus de principe qu’elle avait pu commencer à lui formuler. Il ne lui en voudrait pas, ne la jugerait pas, même. La destiné de chacun était avant tout forgée par ses choix et comme le guerrier de pierre l’avait clairement énoncé en préambule, ceux-ci étaient pleinement entre les mains de Komorebi. C’était elle, du haut de sa nouvelle lucidité, de son nouveau regard sur le monde, qui déciderait de ce qu’elle comptait faire, qu’il s’agisse de suivre son sensei ou de décider de le dénoncer aux plus hautes instances du village pour les propos dissidents qu’il venait de lui tenir. Et lorsque la prémisse de sa nouvelle réponse parvint aux oreilles de Yanosa, l’intimant à se retourner tout à fait vers la Hyûga pour lui rendre son regard perçant, le Chûnin de la Roche releva machinalement le menton, prêt à tout entendre. Prête à tout accepter… ou presque.

Peu à peu, son visage se rabaissa, les yeux enflammés du Tellurique dévisageant toujours les traits de son apprentie comme pour y déceler toutes les traces, tous les détails qui pouvaient avoir leur importance. Il ne croyait pas en sa duplicité, mais ne pouvait pas se départir du doute et de la méfiance, plus maintenant en tout cas, et ce pour qui que ce soit. Et lorsque vint la conclusion teintée d’une ironie pas si fantaisiste lancée par Komorebi, l’Oterashi ne put retenir un léger souffle qui accompagna un mince sourire en coin, fugace et éphémère. De sous son par-dessus, sa dextre jaillit alors dans un mouvement naturel et du creux de sa paume, le guerrier brûlé vint offrir une tape amicale quoi que diablement ferme et lourde sur le flanc de l’épaule de la kunoichi.

« Ce temps… pourrait arriver plus vite que tu ne le crois. Un guerrier pourrait se préparer des années durant avant de relever son ultime défi que cela ne changerait rien : c’est dans le creuset du combat que se déciderait sa valeur, nulle part ailleurs. »

Le regard de Yanosa se perdit un instant sur le côté dans la pénombre.

« ...Je tiens à Iwa. J’aime, Iwa. Et ce sont des personnes comme toi qui participent à la rendre si belle. Si pure... »

A nouveau les iris incandescentes de l’Oterashi allèrent trouver les prunelles nacrées de Komorebi.

« … Ma famille possède un domaine, à l’ouest. Sur le versant de la montagne qui se trouve à quelques lieues au sud de ce domaine se trouve un cabanon de chasse. Si je devais un jour te faire signe, ou si je venais à être introuvable dans la cité… c’est là-bas qu’il faudra me rejoindre. »

Yanosa fit alors quelques pas pour dépasser la jeune femme sur son flanc, signalant la fin imminente de cette entrevue des ombres.

« Mais d’ici à ce qu’un tel événement ne survienne… nous continuerons le travail. J’ignore comment Rin pourrait réagir, en entendant ces mêmes mots que je viens de te dire. Elle est plus proche des représentants de votre clan. Plus proche de Tsuyoshi… Je mettrai sans doute sa résolution à l’épreuve plus tard. Dans des circonstances plus spécifiques... »

Une pause, réflexive.

« ...Fais soigner ce bras rapidement. »

Puis les pas s’égrenèrent, lentement, au coeur de la ruelle.
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Hyūga Komorebi
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Ven 24 Sep 2021 - 16:23
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Une fois encore, Komorebi avait dépassé ses limites. Toujours dans le royaume des ombres, elle évoluait sans cesse, n'imaginant pas auparavant se complaire réellement dans ce monde nébuleux. Après avoir côtoyé la lassitude d'une destinée fade, la condamnant par ses tares à se morfondre dans l'ombre de ses pairs, elle avait embrassé l'obscurité des bas-fonds d'Iwajuku. L'ombre projetée d'un écosystème de violence entretenu perpétuellement par l'humanité. Aujourd'hui, cette nuit, elle avait consenti à s'enfoncer plus profondément dans cet empire charbonneux pour défendre une grande cause. Il ne s'agissait plus simplement d'honorer son clan. Il n'avait jamais été question d'ailleurs de faire plaisir aux siens. Il ne s'agissait pas non plus de porter l'étendard de la Roche et de le représenter dignement. Dans sa tour d'ivoire, Komorebi n'avait jamais pu s'affirmer en tant qu'Iwajin.

Et en réalité, pour la Déchue, il ne s'agissait pas vraiment de protéger des valeurs, un mode de vie. Défendre l'humanité n'était qu'un prétexte idéal pour s'affirmer dans sa propre voie. Celle que lui montra Yanosa. Une belle excuse pour se donner bonne conscience tout en empruntant des voies détournées. Cela, elle l'ignorait consciemment, et elle se contenta de sourire nerveusement alors qu'elle prenait la mesure de son choix.

Malgré sa pupille immaculée, Komorebi manqua de sursauter lorsque son sensei apposa une tape amicale sur son épaule. Par ce geste, la tension accumulée par la complice du Clairvoyant fut subitement relâchée. Il ne demeura que le frisson du borgnon, la fatigue du combat précédent qui tiraillait les muscles de la Déchue. La Genin écouta sobrement les propos de son maître. Le Temps… longtemps ce paramètre échappait à la guerrière. Prisonnière d'un immobilisme imputable à son corps, Yanosa avait brisé les verrous qui pesaient sur Komorebi. Alors qui sait, peut-être avait-il raison sur ce temps qui viendrait prochainement, songeait la kunoichi.

Si elle demeura impassible, quoiqu'en réalité troublée par la déclaration d'un amour patriotique du Calciné, Komorebi s'avéra plus réceptive aux indications de son supérieur. L'intérêt porté par le Chūnin à sa cousine et camarade d'équipe, Rin, lui arracha une légère grimace, alors qu'elle continua de froncer les sourcils dans l'ombre de son sensei sur le départ. Komorebi n'éprouvait aucune confiance envers sa parente. Quand bien même elle n'avait jamais réellement manifesté de mépris à l'égard de la Déchue, Rin faisait partie intégrante de ce mécanisme qui visait à entretenir perpétuellement le dogme de l'orgueil du clan Hyūga. Prouver son talent inné, manifester son Jūken et faire ses preuves pour continuer d'enrichir l'histoire du clan.

À défaut de pouvoir protester fermement à cette tentative d'intégration prochaine, la Genin se contenta de pester dans son coin, alors que son sensei l'invita à prendre en charge sa blessure. Sentant la fin approcher, Komorebi contempla une dernière fois les alentours, absents de toute menace, avant de désactiver son dōjutsu. Ses prunelles de verre disparurent dans la pénombre de sa capuche, et on aurait dit un fauve qui se tapissait dans les buissons pour guetter ses proies.

J'y compte bien, sensei, j'y compte bien.

Cette pensée lui intima inconsciemment de saisir son bras blessé. Elle observa en silence le départ de son mentor, tandis qu'elle préféra filer par un autre passage. L'avenir s'avérait incertain pour la quasi-trentenaire. Mais si auparavant ce futur rimait avec une certitude de l'immobilisme, Komorebi se délectait aujourd'hui de ce saut vers l'inconnu, de cette traversée de l'incertain à partir du chemin que lui avait tracé Oterashi Yanosa.
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Dim 26 Sep 2021 - 13:22
Il avait d’abord parcouru une certaine distance à pied, tel un intriguant lambda plongé au coeur de la nuit qui s’était totalement emparée de la cité de la Roche. Il avait adopté une allure modérée, un pas souple et leste, propre à n’attirer l’attention que de ceux qui auraient pu vouloir le suivre, ses propres collègues du Sazori, dépêchés sur les ordres de son propre Taishô. Ceux qui devaient le pister ce soir, gageait-il, seraient bien obligés de faire figurer un trou dans le suivi de leurs observations, tant Komorebi et l’Oterashi avaient déployé de prodiges de sensorialité et de malice pour s’assurer d’être seuls au milieu des ruelles obscures. Se savoir épié en permanence avait pu avoir différents effets sur Yanosa au fil du temps, et lui avait fait traversé plusieurs phases distinctes : de la désillusion grandissante à la déception profonde, en passant par un amusement qui n’avait rien de vraiment récréatif jusqu’à atteindre finalement cet état de tension permanente, qui s’ajoutait au reste pour rendre son quotidien encore un peu plus compliqué qu’il ne l’était déjà. L’habitude, la routine : l’on pouvait penser que ces choses rimaient avec la facilité et la décontraction mais dans le cas de l’Oterashi, il était davantage question d’une course de fond, d’un marathon éreintant qui l’érodait toujours un peu plus.

* ...Ce n’est pas maintenant qu’il faut que je me mette à faiblir… *

Un mantra, pour ainsi dire, que le guerrier de pierre se répétait inlassablement pour masquer sa fatigue grandissante. Passées quelques centaines de mètres, et se fichant dès lors totalement de si la surveillance à son encontre avait pu le récupérer dans son collimateur, Yanosa releva la capuche de son par-dessus vers l’arrière pour mettre au jour son visage enrubanné, puis enchaîna trois foulées un peu plus amples et vives que les précédentes pour s’élever dans les airs. Une impulsion amplement améliorée par le chakra, un bond qu’aurait su répliquer n’importe quel shinobi digne de ce nom.. à ceci près que lorsque le corps en suspension de l’Oterashi aurait dû commencer à perdre de l’altitude, il se mit à la place à en gagner davantage, s’affranchissant de la traction de la gravité tandis que son corps adoptait la masse d’une plume. Une plume dont la force de frappe aurait toujours été capable de briser les os de n’importe qui… mais une plume malgré tout qui, voletant dans la noirceur de cette nuit sans étoiles, se laissa bercer quelques instants par les vents.

L’expérience, même après tout ce temps passé à pratiquer les arts du Mitsudo, demeurait pour le Tellurique assez exceptionnelle. De soldat sans le moindre talent particulier, il était passé maître dans l’expression d’une arcane unique, avait vu son identité toute entière changer lorsque son Assimilation s’était révélée à lui. Il était pour ainsi dire devenu, la Terre, et avait longtemps cru que son parcours était destiné à s’en tenir là. Les enseignements de Mého étaient ensuite passés par là, et le voilà qui était rendu à envisager le monde sans qu’aucune limite tangible ne puisse le contraindre. Le vent de la liberté, en dépit de tout ce qui pouvait peser sur lui, soufflait dans ses voiles, et bien peu de choses pouvaient réellement se mettre encore sur son chemin. Taishi, Masami, Musashi,… et maintenant Komorebi. Cinq personnes, lui y compris, étaient à présent dans une forme de confidence. Les cinq doigts d’une main, liés de façon officieuse, qui s’uniraient peut-être si la nécessité leur imposait, dans la poursuite d’un même objectif : la mort du nécromancien… et la défaite de Tôsen.
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