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[Alerte - Le Réveil de la Meute] 03. Les Racines de la Libération

Narrateur
Narrateur

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Mar 24 Aoû 2021 - 17:30
Les échos de la guerre sont arrivés aux oreilles des forces alliées... ou ennemies. Les soldats de l'Empire comme le clan Shinrin ne furent pas exception, et c'était avec une conviction dont vous ne pouviez cerner les aboutissants qu'ils étaient arrivés au Pont Araho, repoussés par une horde d'Inuzuka ayant compensé leur faible nombre par un avantage stratégique certain. L'avantage du terrain, accompagné d'une organisation telle que le plus gros des troupes ne pouvait franchir ce dernier obstacle pour aider les forces Hijin, les menait à une bataille étrangement égale malgré la quantité bien supérieure d'opposants aux guerriers canins.

Certains soldats parmi vous furent alors incités à aller aider votre patrie, ou non. Parce que les Inuzuka représentaient actuellement un obstacle à la stabilité d'Urahi, même si leurs intentions pouvaient être nobles et compréhensibles, vous deviez intervenir au pont pour tenter de faciliter l'accès aux Shinrin à Urahi afin qu'ils apportent la stabilité nécessaire dans la Capitale... Avec l'espoir qu'ils apportent effectivement une stabilité.
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Chinoike Katsuko
Chinoike Katsuko

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Jeu 26 Aoû 2021 - 9:34
Katsuko avait décidé de sortir une nouvelle fois en dépit de ce qu'on avait pu lui dire. Incapable de tenir aussi longtemps en place alors qu'elle n'était pas enfermée, sans livre à étudier et sans piste pour avancer sur ses recherches, la kunoichi avait choisi cette fois encore d'aller sillonner une petite partie de la ville à la force de ses bras dans une chaise roulante. Cette fois-ci, son choix s'était porté sur le quartier atenant au pont Araho. C'était l'un des quartiers les plus vivants en règle générale puisque c'était par là qu'arrivaient tous les voyageurs, il y avait donc là plus de commerces, de tavernes et autres établissements plus ou moins intéressants.

Plongée dans cette foule tranquille, elle fut surprise par les premiers cris et l'agitation qui s'éveilla d'un seul coup. S'écartant un peu du chemin pour ne pas se faire bousculer et piétinée, la jeune femme se rendit rapidement compte qu'un véritable problème était en train de se mettre en place. Des affrontements commençaient çà et là entre des gardes hijins et... des Inuzukas ? Ayant vécu quelques semaines dans leur domaine, la Chinoike avait apprit à en reconnaître une partie, bien qu'elle n'avait pas plus discuté que ça avec la plupart d'entre eux. Ils toléraient sa présence sans doute parce qu'elle avait été amenée là par Ayuu et parce qu'elle était discrète et ne causait aucun soucis.

Problème donc. Les Inuzukas se soulevaient. Pourquoi d'un seul coup ? Pourquoi maintenant ? Une explosion au loin. Venant du Palais. Une attaque sur Hanzo ? C'était ça qui provoquait tout ce bordel ? Elle soupira, se pinça le nez. Qu'est-ce qu'avait fait le Shinrin pour s'attirer ces ennuis ? Elle n'en savait rien. Mais une chose était sure, si rien n'était fait, cette attaque se terminerait mal pour tout le monde.

Elle repéra alors l'agitation plus prononcée qui continuait à faire du bruit au niveau du pont. Les Inuzukas bloquaient ce dernier. De l'autre côté, les Shinrins qui habitaient sur les extérieurs de la ville s'y trouvaient. Quelle était la bonne solution ? Que faire pour permettre à tout ce bordel de s'arrêter en évitant un maximum de morts ? Quel que soit le résultat, la méthode du clan canidé n'était pas la bonne. Et il fallait arrêter ceci avait que ça ne tourne au massacre général.

S'y dirigeant alors tant bien que mal, Katsuko se tenait prête à réagir en cas de soucis qui se présenterait à elle directement. La fatigue permanente qui l'habitait en ce moment n'aidait d'ailleurs en rien. Parviendrait-elle à empêcher un trop grand nombre de morts ou était-ce déjà trop tard ?

HRP:
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Narrateur
Narrateur

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Mar 31 Aoû 2021 - 21:30
Lorsque vous arrivâtes sur le Pont Araho, vous fûtes surpris de ne voir, à la différence des autres zones prises d'assaut par le clan des bêtes, qu'aucune bataille ne s'était élevée ; pour l'instant. Bien au contraire, les Inuzuka se présentaient à vous en faible nombre depuis l'intérieur de la Capitale, à peine suffisamment pour qu'ils ne puissent représenter une garde suffisante pour ce passage obligé vers la cité du Feu ; et vous comprîtes, au fur et à mesure des échanges que vous pouviez percevoir en vous approchant que c'était précisément comment ils avaient réussi à le prendre des mains des soldats.

Par la relève de leurs prédécesseurs une poignée heures plus tôt, aucune âme ne s'était osée à contredire leur présence en ces lieux. Bien au contraire, ils étaient, aux yeux de l'Empire, les êtres qui représentaient les meilleurs gardiens d'un tel lieu par leur odorat et celui de leurs compagnons du monde animal pouvant pister n'importe quelle menace qui aurait pu se dissimuler à eux. Véritables tours de guet humaines, leur venue au Pont Araho pour s'en tenir garants de la sécurité n'avait rien de surprenant et se voyait même bienvenu pour bon nombre de soldats étant incapables d'égaler leurs talents de pistage.

Ce ne fut que lorsqu'ils se refusèrent à laisser la place à la prochaine équipe de surveillance, par la force, que les enfants du Feu ne comprirent la supercherie : ce n'était point-là leurs devoirs qui les avaient menés au précipice des limbes entourant la Capitale, mais la volonté puissante d'un coup d'État réclamant chaque parcelle de la ville sous leur contrôle et empêchant quiconque d'accéder au Palais.

Lorsque vous vous approchâtes suffisamment de l'entrée de la cité, vous pûtes discerner, sous les remparts, des silhouettes de soldats bâillonnés et le corps ficelés pour les empêcher de prévenir leurs semblables. Gardés par de nombreux loups aux couleurs et maîtres divers, il semblait impossible de les libérer du joug de leurs liens, perpétuant indéfiniment leur contrôle sur le Pont.

Jusqu'à ce que d'autres silhouettes ne viennent perturber la quiétude de leur plan, non pas de l'intérieur, mais de l'extérieur.

Trois d'entre elles s'avançaient d'ores et déjà sur les pierres pavant le monument sans aucun regard pour leurs vis-à-vis, cernées à leur arrière par une douzaine accompagnateurs souhaitant s'enquérir de quelques affaires au sein de la ville. Portant chacune les couleurs vivaces que la forêt offrait à chacun de ses enfants, de la fibre de leur vêtements teintés d'un vert royal, de cuir et de blanc pâle, elles relevaient avec une fierté implacable les armoiries tissées du clan Shinrin sur leurs reflets. Cernant leurs dos ou l'ombre de leurs poignets, l'échine imposée de droiture, ils paraissaient se frayer un chemin sans détour jusqu'au cœur de l'Empire, d'une noblesse qui avait toujours été la leur.

Le regard flamboyant de l'une d'entre elle remarqua finalement l'attroupement d'une meute leur faisant face.

« Tiens donc. Il semblerait que les cabots qu'abrite Urahi se sont réunis aux portes de la ville. »

Un rire sec suivit ses dires irrévérencieux, d'un sous-entendu on-ne-peut-plus clair ; celui que par leur faible nombre et leur lignage, aucun d'entre eux ne pouvait trouver de grâce à ses yeux. Une autre voix, bien plus humble, se fit son écho. Celle d'un homme dont les cheveux blonds se faisaient bien moins ternis que ceux de son comparse, loin d'être laissés libres sur ses épaules à son image, ainsi attachés à l'arrière de son crâne.

« C'est étrange. La plupart d'entre eux n'ont pas l'air d'être attentif aux dangers. »
« Allons mon frère, ils sont présents, cela est déjà beaucoup leur demander. »
« Regarde les tours, les remparts. Ils sont vides. L'ensemble de leurs forces sont concentrées sur l'entrée uniquement contrairement aux heures de garde. »
« ...Hm. »

L'ombre d'un serpent blanc se fraya un chemin autour du bras de leur comparse, dont les écailles immaculées trouvèrent leurs égales dans les mèches d'or qui cernaient son visage. Ses yeux, d'un bleu pur, parurent osciller entre chaque silhouette qui lui faisait face, d'une marche dont la cadence épousait celle des deux âmes à ses côtés.

Son menton se releva vers les hauteurs, d'une dignité éternelle tandis que sa poigne se refermait légèrement sur l'arme d'hast qui trônait entre les doigts de sa senestre, opposée à la présence du reptile.

« Ne t'avance pas trop vite, Kichiro. », dit-elle simplement, le ton apaisé : comme une douce vérité. « La vantardise est le cœur de tes défauts, tout comme elle ne l'est pour tes fils. »
« Mais encore, Surya ? Peut-être voudrais-tu ajouter quelque chose, me donner des leçons d'éducation à toi qui n'a aucun bambin à qui les offrir ? »
« Assez. »

D'un regard glissé en coin à frère, l'homme laissa l'ombre de sa menace s'épancher sur ces paroles qui avaient bien trop dépassé les bornes ; et bien que l'intéressé paraisse en être témoin et tarir sa langue à ce sujet, cela n'ôta pas le sourire malicieux de ses lèvres.

Quant à la femme, si sa mâchoire parut se tendre à de tels mots, ses yeux ne se délièrent en aucune façon de l'horizon, demeurant droit, rivé sur les présences des Inuzuka.

« Tu sais que j'ai beaucoup d'affection pour Hanzo, tout comme je n'en avais pour Shinpachi. Mais toi-même avoueras qu'il est différent depuis qu'un Dieu a été scellé en lui. Depuis la perte de son frère. »

Sa prochaine rétorque se fit aussi mordante que celle de Kichiro ne l'avait été, d'une répartie froide et tranchante.

« Pour une fois dans ta vie, enquis-toi de son bien-être, veux-tu ? J'ose espérer que ça ne te seras pas trop difficile. »

Un simple rire échappa les lèvres du père alors que leurs trois silhouettes se stoppèrent au son d'un même homme, dardant leurs regards conjoints sur les enfants des bêtes qui leur faisaient face, implacable à toute entrée ; et malgré leurs échanges houleux de plus tôt, habituels dans un clan tel que le leur, il était indéniable qu'une certaine dignité, une prestance noble habitait chacun de leurs pas, chacun de leurs gestes.

Celle du clan Shinrin, monarques de l'Empire.

hauts dignitaires du clan shinrin

Shinrin Kichiro 深林喜一郎,
père de Shinpachi et d'Hanzo
Shinrin Fugen 深林普賢,
frère de Kichiro
Shinrin Surya 深林薊利耶,
compagne de Fugen

La voix de Fugen s'éleva à l'adresse de leurs vis-à-vis, d'un ton empreint de calme, certes ; mais dont on ne pouvait ôter le commandement et la menace discrète qui berçait ses mots.

« Nous sommes ici pour obtenir une entrevue avec l'Empereur au nom du clan Shinrin. »
« Faites place. »


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Le Narrateur interviendra à la suite de ce post, merci de patienter avant de poursuivre le RP.
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Le Fidèle
Le Fidèle

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Mar 31 Aoû 2021 - 21:30
La forêt avait hurlé en silence, le genre de cri qui fait frémir les feuilles sans que le moindre vent ne souffle. Hi avait des yeux et des oreilles partout, et ce qui grondait avec frénésie au sein de la capitale finissait forcément par se savoir au-delà de ses murs. Quand un peuple souffrait, on préférait taire sa douleur et pointer du doigt d'autres problèmes. Pour que l'oubli règne et que la justice soit obsolète. Trop souvent, ces terres avaient oublié leur passé. Trop souvent, les erreurs de la veille devenaient celles du lendemain. Alors pour les âmes hasardeuses, celles qui jacassent sans connaître... Il fallait simplement une légère brise emplie de souvenirs pour les ramener à la réalité.

Un bruit sourd, un nuage de fumée balayé par un souffle chaud, colossal. Dans le néant, un immense visage se dessine, à l'image de démons nés pour effrayer. Les traits se sculptent pour laisser entrapercevoir une bête immense, au pelage aussi sombre que les enfers. Ses deux prunelles ne démordent pas des nouveaux arrivants, ni des quelques vulgaires soldats qui osent s'approcher de trop près. La bête dépassait, et de loin, toute taille logique. Sa dizaine de mètres en faisait une sculpture que l'on admire de loin : un descendant des canidés qui bloquait à lui tout seul la quasi-totalité du pont.

« L'Empereur n'est pas disponible. »

camp du clan inuzuka
Le Fidèle,
ancien membre des Fanatiques

Une voix grave attire les regards au-delà du monstre de charbon. A ses pieds, nul autre qu'un illustre nom. Un de ceux qui avait jadis fait trembler les terres Hijines : Un de ceux dont on ne souhaitait pas croiser la route. Le Fidèle se tenait devant vous, et ses quelques mots suffisaient à vous indiquer qu'il avait été rallié à la cause de son clan.

« Si vous tenez à vos vies, vous attendrez sagement ici que les choses soient terminées. »

Ni rictus ni compromis : L'Inuzuka venait de vous imposer un ultimatum. Autour de lui, une horde de comparses se sentent comme gonflés d'une adrénaline qu'ils avaient peu connu jusque là. Il donnait cette confiance, cette inspiration ; cet esprit de meute. Tous étaient prêts à devenir les monstres que l'Empire avait refoulés.


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Chinoike Katsuko
Chinoike Katsuko

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Mer 1 Sep 2021 - 14:51
Alors qu'elle arrivait au pont, un trio Shinrin se présenta pour demander le passage. Visiblement, ils n'allaient pas attendre indéfiniment que le passage leur soit à nouveau ouvert. S'il fallait passer en force, ils le feraient. Mais la dernière chose que la Chinoike voulait, c'était que cette sombre scène se termine dans le sang. Non, il fallait trouver quelque chose. Quelque chose de rapide et efficace. Elle ne pourrait pas s'étendre dans un long discours, elle ne serait pas écoutée. Alors elle décida de prendre la voix la plus directe. Plus dangereuse, elle était cependant celle qui avait, à ses yeux, la meilleure chance d'aboutir.

Alors que les gardes Inuzuka étaient concentrés sur les Shinrin en se mettant du côté du Fidèle, Katsuko rentra ses mains dans ses manches comme pour se protéger de la friction des roues sur sa peau. Elle fit quelques gestes de sa main qui était la plus caché du groupe, opérant alors sa technique d'analyse qui lui permettait d'enregistrer un maximum d'informations sur les éminents personnages qui se tenaient là. S'avançant ensuite avec tranquillité entre les portiers inofficiels, la demoiselle enchaîna les sourires et les "Pardon" ou les "Excusez-moi" pour se faufiler tant bien que mal entre les deux camps, au milieu du pont.

« Konnichiwa. Chinoike Katsuko, indépendante pour vous servir. Je suis certaine que je pourrais faire une merveilleuse arbitre, laissez moi une chance de vous épargner des morts, je vous prie. »

Toujours souriante elle fit un petit signe de tête à un groupe puis à l'autre avant de prendre la parole.

« J'ai perdu ma jambe très récemment pour défendre votre cité, j'aimerais que vous évitiez de gaspiller vos vies maintenant. Monsieur l'Inuzuka, je vous prierai de nous expliquer brièvement ce qu'il se passe pour éviter un bain de sang. Vous êtes alliés, vous savez que la parole est la première des armes à utiliser en cas de conflit. La parole honnête bien sûr. Les mensonges n'attirent que la mort. »

Un nouveau sourire, toujours aimable. Si l'ambiance pouvait être tendue, l'informatrice ne laissait paraître aucune crainte. Non pas par absence de peur, mais parce qu'elle savait que si elle se laissait aller, la tournure de cette scène pourrait devenir bien plus dramatique que prévu. Et elle refusait de laisser ce lieu se transformer en boucherie.

Mains toujours dans ses manches, posées et relâchées sur les roues de son fauteuil, Katsuko se sentait d'autant plus petite au milieu de ce quintet particulier, entre un homme et son camarade canin et un trio bien aiguisé.

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Inuzuka Ayuu
Inuzuka Ayuu

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Sam 4 Sep 2021 - 11:44
Les yeux rivés sur mon interlocuteur, espérant lui arracher une réponse avec persistance. Je restais tout de même attentive aux échanges, écoutant une nouvelle fois Yahiko appuyer ma demande. Après avoir apporté quelques éclaircissements sur la situation, une escorte fut désignée pour nous mener à l’extérieur des remparts. J’étais rassurée de voir ma requête acceptée et d’être accompagnée d’un de mes pairs dans ce nouveau périple. J’avais conscience de la situation exceptionnelle, je ne devais pas oublier de rembourser mes dettes le moment venue.

Ayuu – Merci de votre sollicitude. Je n’ai pour l’instant que ma parole à vous offrir… Mais aussi longtemps que je vivrais, je n’oublierais pas ce geste.

Malgré mon départ imminent, je restais inquiète sur la situation de mes camarades restant dans le Domaine des vallées, l’avenir de l’organisation était plus que jamais compromis et j’étais en grande partie responsable. Il fallait néanmoins garder la tête froide et ne pas perdre de vue mes objectifs, il était trop tard pour reculer. J’adressais quelques mots à Yahiko avant de suivre l’escorte mandatée.

Ayuu – Il est temps pour nous d’y aller. Je regrette de ne pas pouvoir rester à tes côtés, prenez soin de vous deux.

Tournant le dos à mon ami pour suivre la garde jusqu’à l’extérieur des murs. Je ne voulais pas rendre la situation plus difficile pour l’organisation, mais je n’avais pas choisi d’être impliquée dans les affaires du clan. Il en était de mon devoir de répondre à cette convocation, noblesse l’oblige. J’avais tout le temps d’y penser sur le chemin.

Après des heures et des heures de marche conséquente, nous pouvions observer les abords du domaine Inuzuka. La position excentrée des lieux permettait d’éviter les mauvaises rencontres, il fallait garder à l’esprit que nos têtes étaient toujours primées. Je me sentais nerveuse à l’idée de me présenter devant les miens après avoir failli à mes devoirs d’ambassadrice. Je n’avais aucune certitude malgré la lettre que m’avait adressé Seimeiten, ses mots ne représentaient pas l’unanimité du clan.

Quelle fut ma surprise de tomber sur des rues désertées, croisant seulement les anciens et une poignée de soldats accompagnés de leurs canidés pour assurer la sécurité du domaine. Je ne pouvais cacher mon incompréhension face à cette scène inédite, les questions fusèrent pendant que l’angoisse montait. J’interrogeais les quelques personnes sur place pour obtenir des réponses. Il m’était intimé de rejoindre Seimeiten dans la capitale pour soutenir son ascension. Je n’avais obtenu guère plus de précisions sur sa position, mais j’avais à présent conscience de la gravité de situation. Je me rapprochais de mon camarade pour m’appuyer sur son bras, je sentais le poids de mes jambes augmenter sous la pression.

Ayuu – Je crains le pire, Kenzo. Nous devons gagner la cité avant qu’il ne soit trop tard. Je dois rejoindre Seimeiten pour lui apporter mon soutien. Tu penses pouvoir m’aider dans ces conditions ? Je suis désolée de t’exposer à un tel danger alors que nous nous connaissons à peine…

Hâtant la marche sans plus tarder, il fallait se préparer à emprunter l’étape la plus délicate du voyage : traverser le pont Araho. Il s’agissait de l’unique entrée pour atteindre la capitale d’où sa haute surveillance et ses nombreuses gardes. Il était extrêmement difficile pour ne pas dire impossible d’y pénétrer sans subir de contrôle. J’étais certaine d’être cernée si j’échouais à y entrer.

C’était sur place que je découvrais l’omniprésence des soldats Inuzuka aux abords de la passerelle. J’étais rassurée d’y trouver des alliés potentiels. C’est en observant les acteurs de l’autre rive que j’avais constatée avec effroi l’état physique dans lequel se trouvait Katsuko. Je ne pouvais m’attarder sur les bons soins de mon amie, la situation était bien trop grave pour y perdre de vue mon objectif premier. Rejoindre Seimeiten était la seule chose qui m’importait. J’espérais seulement qu’aucun membre de mon clan était impliqué dans la condition physique de la jeune femme.

J’avais néanmoins du mal à identifier l’immensité d’individus qui se dressaient sur mon passage. Il fallait passer devant ces personnes pour gagner l’autre côté, mais j’ignorais leur parti pris dans ce coup d’Etat. J’écoutais avec attention ce qu’ils avaient à dire avant de me prononcer. Je tentais de me frayer un chemin dans la foule pour mieux entendre les échanges. Ainsi, je me trouvais proche des trois principaux acteurs de la partie adverse. Je comprenais qu’en demandant une entrevue avec l’Empereur et la réponse de l’Inuzuka que je n'étais pas du bon côté.

Ayuu – Veuillez m’excuser, je ne voudrais pas interrompre quoi que ce soit, mais nous aimerions passer.

J’avais conscience de la mauvaise posture dans laquelle je me trouvais, mais je préférais dissimuler pour le moment la raison de ma venue pour éviter la foudre d'un peuple dont j'ignorais encore les motivations à mon égard. J'avais profité du voyage pour me couvrir la tête d'une large cape immaculée, dont la dorure reflétait les rayons de soleil. Je ne pouvais pas risquer de révéler mon identité.
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Sugimoto Kenzo
Sugimoto Kenzo

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Sam 4 Sep 2021 - 20:46
Un long voyage de Joheki jusqu’à Hi. Des déplacements endiablés, a une vitesse folle même pour des ninjas, caractérisés par le sentiment d’urgence en lien a la lettre que la charge de Kenzo avait reçu. Une Inuzuka, après tout, dans le cadre de leur groupe, était fondamentalement importante. Un clan aussi prestigieux et important se devait d’être maintenu. Et, plus que tout, Ayuu était quelqu’un qui était cher au cœur de l’ancien empereur, et la loyauté sans borgne de Kenzo le poussait a vouloir accomplir la protection de la demoiselle au mieux de ses capacités, quoi qu’il arrive.

Mais l’arrivée au domaine Inuzuka, qui aurait probablement dû être un agréable moment de repos et de délibérations pour le duo, se transforma en simple escale rapide quant ils apprirent que le coup d’état envers l’Empereur actuel avait lieu présentement, les forçant à se diriger immédiatement vers la capital, ou leur aide pour l’ascension du chef des Inuzuka était nécessaire. Disons que le Sugimoto ne s’était pas attendu à être de retour dans de telles circonstances, mais c’était son devoir de s’assurer qu’ils puissent porter un coup de main a Seimeiten maintenant que la jeune Inuzuka le lui avait demandé.

Mais, maintenant qu’ils avaient atteint le légendaire Pont Araho, endroit de multiples confrontations et affrontements légendaires, était dans la prémisse d’un autre événement majeur. Le clan Shinrin faisait face au clan Inuzuka, les premiers désirant clairement entrer dans la capitale bloquée par les derniers. Un conflit clair d’intérêt, symbole véritable du coup d’état ayant sans aucun doute lieu derrière les murs de la capitale du feu. Bien que la figure encapuchonnée de Kenzo aurait préféré traverser le gouffre avec ses liens, sa protégée choisit de passer diplomatiquement à travers les Shinrin, demandant passage du côté des Inuzuka. Le maître des liens, restant proche d’elle, déroula doucement des chaînes attachées a ses biceps autour de ses poignets, prêt a réagir à la moindre attaque.

Enroulant doucement une chaîne autour de la jambe de Ayuu, il lui fit un clin d’œil rapide lui faisant signe de lui faire confiance. Il pourrait ainsi facilement l’entraîner avec lui si problèmes advenaient. Aussi, il enroula une corde autour d’une de ses flèches, manipulant l’ensemble de mouvements discrets de doigts, imperceptibles. Gardant la tête baissé sous son capuchon, il laissa sa compagne parler, offrant un sourire qui perça l’obscurité de sa capuche a ses interlocuteurs.
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Narrateur
Narrateur

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Jeu 9 Sep 2021 - 21:29

D’un regard échangé, les deux amants firent taire tous les murmures qui se pressaient à l’orée de leurs esprits conjoints tandis que les paroles de la jeune femme qui s’était avancée face à eux, placée volontairement – symboliquement – entre les deux clans se faisant face sous le déluge prenaient fin. Les épaules de la guerrière se détendirent à peine, guidées par le souffle d'une émotion passagère qui trahit ses lèvres d'une pointe de déception. D’un homme demeuré silencieux, le regard de Shinrin Fugen vogua vers les traits de son frère dont il connaissait l’implacable taquinerie, dont le sarcasme ne pourrait se refuser à une telle situation.

Un soupir s’échappa de ses lèvres lorsqu’il vit son expression se muer sous le joug de la lassitude, les yeux roulant au ciel.

« Est-ce une de ces savantes farces dont vous autres impertinents avez le secret, arbitre ? »
« Mon frère. », appela-t-il, comme pour tenter d'avorter ses paroles à venir.

Un rire sec, amer, résonna sur l'esplanade tout entière du Pont Araho, barrière à cette douce cité flamboyante.

« Non seulement sommes-nous accueillis par des chiens sans maître à qui l’on a manqué de donner le bâton, mais une éclopée se joint à eux, nous nous dictant comment agir, jusqu'à même qui doit se parer du don de parole ! Donneuse d’ordre et de leçons du haut de cette chaise propre à la défaite, mais… Qui êtes-vous ? Ou plutôt, qui pensez-vous être ? Quelqu’un ici la reconnaît-elle comme disposant d'un quelconque poids dans un échange qui ne lui incombe pas de présider ? »

Le silence se fit le seul écho de ses paroles, accompagné du son implacable des gouttes d'eau s'effondrant sur les reliefs de la pierre.

« Il serait temps de rester à ta place ; et si tu souhaites aboyer, va donc parmi les cabots. Tu trouveras là une douce compagnie qui t'es familière. »

Une paume vint se déposer sur l'arche de son épaule, d'un rappel à l'ordre muet par son frère lui soupirant que la situation lui revenait, dès à présent ; et si sa voix se fit plus tempérée, elle n’était nullement dépourvue de cette odieuse franchise qui avait fait trait aux dires de l'adulte au regard exaspéré, quelques instants plus tôt.

« Vous avez fait une erreur, Chinoike. Nous ne sommes pas alliés. »

Son menton se redressa vers la femme, avançant de quelques pas qui ne sauraient trop l'éloigner du flanc des siens, ni trop s'approcher d'elle – il n'y avait là qu'un simple geste pour lui démontrer l'attention qu'il lui portait, ses prunelles céruléennes plantées dans celles sanguines de sa vis-à-vis dont la situation le poussait à observer de haut, depuis son trône de convalescence.

« Les Inuzuka comme les Shinrin n’ont jamais été lié de la sorte. Tout comme les Aburame. L’empire n’a rien d’une alliance ; c’est un conclave permanent pour la survie où chacun dicte ses propres règles. »

Sa compagne hissa un regard dans le dos de son amant au gré de ses mots, d'une vigilance veillant à garder les angles qu'il ne saurait panser – car si son ton franc et celui mordant de sa fratrie pouvaient osciller tel le jour et la nuit face aux âmes en étant témoins, d'aucune ne devait se fourvoyer : malgré les manques de diplomatie ou de parcimonie de certains, de tact pour d'autre, le clan héritier de la Forêt n'était qu'une seule voix, qu'une seule volonté. Celle de rejoindre les flancs de leur Empereur, dont tous les poussait à accélérer leurs démarches, à commencer par l'attitude des compagnons des bêtes.

La guerrière laissa sa voix trouver la suite de celui à qui elle avait lié sa vie, de quelques mots prêtés à l'oreille de la jeune femme qui avait réclamé le contrôle du Pont Araho, en opposant son corps aux prémices d'un affrontement dont elle n'aurait jamais pu comprendre ni l'importance, ni les dessous sans être l'un des leurs.

« Nous n’avons en commun que le massacre de nos clans respectifs lors de la guerre civile. », ses yeux, d'un bleu pur, translucide, s'élevèrent sur la silhouette du Fanatique leur faisant face, ô combien familier, d'un ton d'égal à égal en tant que combattants. « Bien que je comprenne votre volonté d’empêcher le passé de se répéter, Fidèle, vous devriez savoir qu’il en va de même pour notre sang. »

Le commandement d'une voix suivit un soupir empreint de ses lettres de lassitudes, d'un mudrā unique élevé en profitant de la position de son frère pour le dissimuler, ne serait-ce qu'en apparence.

« Assez. »

Tel un appel sourd de sa volonté à la nature qui était devenu sienne au fil des âges, la pierre forgeant le Pont Araho fut révoltée, à peine, par le léger bruissement du bois ; jusqu'à ce qu'un tronc ne s'érige sous l'arche du fauteuil de la Chinoike, expulsant, elle et sa si précieuse chaise d'une impulsion sèche vers l'extérieur du pont. Elle n'y retrouverait que la douce caresse des limbes, éjectée tel un insecte qui s'était osé à courir sur son bras sans y avoir été convié, chassé par un claquement de doigt.

Sa voix, amère, réverbéra ses atouts de menace dont l'être du bois se refusait bien souvent à l'utilisation, préférant l'ombre d'un coup porté sans prévenir – mais face à une si belle arrogance, pouvait-il seulement se retenir de faire taire et de la battre d'un coup insipide ?

« Maintenant, Fidèle, à moins que vous ne souhaitiez remémorer ces doux souvenir de perdre les vôtres et vos bêtes tout juste bonnes à couiner, je vous conseillerais de faire taire votre langue et de déguerpir. Je n'avais pas prévu un massacre à l'ordre du jour, mais j'ai certainement quelques minutes de libre si vous êtes si avare d'une bonne correction, mh ? »

Ou, tout du moins, jusqu'à ce qu'une ombre ne se presse à leurs côtés, affublée non loin de deux compagnes : celle d'un homme, et celle d'un loup traçant ses pas tel un loyal familier. Nous aimerions passer, avait-elle dit, d'une naïveté à crever les yeux.

Shinrin Kichiro se retourna vers elle, un sourire d'une fausseté éclatante glissé sur ses lèvres, reptilien, presque, à l'image d'un serpent retenant l'ombre de son venin pour mieux surprendre sa proie.

« Passer ? Mais oui ma chère, aucun problème : voyez-vous, nous allons arrêter notre si adamante discussion pour vous écouter, car semble-t-il que se faire pousser des ailes face à des inconnus est devenu monnaie courante par ici. »

Sa poigne vint enserrer avec force le capuchon de la jeune fille, enserrant tant le tissu que les mèches immaculées qui s'étaient dissimulées sous son joug entre ses doigts, d'une prise tirant tant sur son cuir chevelu qu'elle parut l'élever à quelques centimètres du sol, son fasciés difforme révolté par l'amertume et l'agacement.

« Peut-être veux-tu une correction, toi aussi, gamine ? Allons donc, à commencer par ta langue, espèce d'idio– »


Le claquement sec du bois vint frapper l'articulation du Shinrin d'une précision intense, pressé par une arme d'hast tenue fervemment dans la main d'une guerrière ; d'un impact tel qu'il força sa prise à se relâcher sur l'inconnue. Une commande muette lui ordonnant de cesser de tels actes, affublée d'un regard perçant les prunelles étonnées du paternel de l'Empereur de toute sa noblesse, ne faisant appel à aucune discussion. Les lèvres du blâmé avortèrent toute réplique, bien qu'une colère amère d'avoir été ainsi coupé par l'une des siens ne réclame son corps tel une monarchie implacable.

Les traits de Shinrin Surya n'auraient su se froncer sous le joug d'une même émotion, mais ses yeux, eux, suffisaient à traduire l'irrévérence du comportement de son vis-à-vis, tandis que le bec de sa lance ne revenait siéger auprès de son corps, d'une vénération tirée au sol.

Son attention s'ancra dans le regard de la jeune fille dont le capuchon avait quitté son crâne par cet échange, silencieuse, au début ; mais alors qu'elle semblait la jauger, elle et ses partenaires, l'adulte se contenta d'une seule adresse aux deux membres de la sylve.

« Son nom est Inuzuka Ayuu. Ambassadrice de son clan à l'époque de l'Empereur Sendai. », sa prise demeura ancrée sur les reflets sylvestres de sa lance, loin de toute menace ; elle demeurait sur ses gardes, purement et simplement. « Tout comme Funka le fut en notre nom. »

De l'étonnement à l'amertume, les traits de Shinrin Kichiro ployèrent sous le joug de chacune de ses émotions tandis que sa voix, elle, crachait un murmure équivoqué à ses pensées ;

« Ne me rappelle pas de telles idioties. Une nourrice portant notre parole... »

Toutefois, la lueur dans ses yeux changea, lorsqu'il comprit toute la valeur qu'elle pouvait représenter non pas envers eux, mais envers toutes les âmes qui se tenaient devant elles, son clan qui désireraient la voir retourner auprès d'eux.

Sa poigne revint trouver le corps de la fillette, enserrant l'arrière de sa nuque d'un geste paternel, doté de suffisamment de force pour laisser le poids de ses menaces percer dans ses gestes sans la meurtrir d'une quelconque façon.

Et d'un air impérial, sa carrure se redressa pour héler le Fidèle, d'un ton imposant sa volonté ;

« Quelle belle monnaie d'échange avons-nous là, n'êtes-vous pas d'accord, Fanatique ? »

Son visage se pencha légèrement sur le côté tandis que son frère veillait avec attention les mouvements du comparse de l'Inuzuka, tant l'être lupin à ses côtés que l'homme dissimulé sous un même capuchon demeuré silencieux jusqu'alors.

« Elle ne traversera ce pont qu'avec notre clan. Mais soyez sans crainte, nous prendrons grand soin d'elle. Un choix simple, n'est-ce pas ? Une escorte gratuite, voilà tout. »

Le regard d'azur du seul membre de sa fratrie vint s'écraser sur la silhouette de l'adulte, sur celle de la jeune fille et de l'homme encapuchonné qui trônait à ses côtés ; et d'un geste égalant sa vigilance, Shinrin Surya laissa la courbe de ses yeux les contempler, à son tour, avant que le bout de ses doigts ne vienne réclamer le concours du serpent immaculé ayant cerné son bras, reposé sur son cou tel un gardien vigilant.

Pressé d'un ordre muet, le reptile sembla plonger les fentes de ses iris dans les consœurs humaines de sa matrone avant qu'elle n'élève son bras jusqu'à la joue de son amant, berçant son visage de la douce caresse de sa dextre. Un pont, sur lequel les écailles nivéennes de l'ophidien laissèrent la marque de sa chair froide pour trouver la chaleur d'un tout autre corps, dont il se ferait la sentinelle silencieuse de tout heurt.

D'une œillade échangée, la guerrière s'avança de quelques pas à son tour, l'échine droite de noblesse ; et bien que ce furent les mots de son favori qui résonnèrent dans son dos, la demande qu'il formula, elle, était commune à toutes les voix de la Forêt.

« Écartez-vous, Fidèle. Que de cette rencontre entre nos clans ne soit pas l'aube d'une nouvelle guerre. »

La combattante éleva son attention sur chaque parcelle de vie et de pierre étant offert à ses orbes de lapis, croisant jusqu'à celles du loup trônant en monarque dans le dos de son invocateur, et celles de ce dernier-même. Sa main demeurait gardée sur l'égide l'arme d'hast qui ne quittait pas ses côtés, d'une révérence au sol qui ne saurait soupirer une quelconque attaque.

« Inversés, nos camps seraient les mêmes. À votre tour, vous vous refuseriez à laisser quiconque attenter à la vie d'un Empereur ou un membre de votre clan. »

Ses yeux se plissèrent, finement, d'une reconnaissance du Fanatique comme l'adversaire fervent qu'il avait été pour la Foudre, pour autrui... mais non sans la fermeté des valeurs qui étaient les leurs.

« Je respecte votre force, Fidèle. Cependant, doive un affrontement succéder à votre résistance... c'est là un prix que nous aurions tous deux payé pour protéger les nôtres. »


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Le Fidèle interviendra à la suite de ce post, merci de patienter avant de poursuivre le RP.
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Dernière édition par Narrateur le Jeu 9 Sep 2021 - 21:42, édité 1 fois
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Le Fidèle
Le Fidèle

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Jeu 9 Sep 2021 - 21:30

Le Fidèle ne peut s'empêcher un regard de jugement quand l'autoproclamée indépendante se présentait légitime pour arbitrer la remontrance clanique opposant Inuzuka, Shinrin et Empire. A deux doigts de l'ignorer, puis bien satisfait que son opposant se charge du sale travail tout en affichant une grossièreté qui était propre à ceux qui se croyaient forts ou importants. Ceux-là même qui pensait pouvoir dicter les comportements d'autrui sans jamais se remettre eux-même en question. Pour autant, le regard du monstre banni ne dérogeait pas de l'inconnue : et il s'adressa naturellement à elle avec la volonté ferme de montrer qu'il lui donnait plus d'importance qu'aux aboyeurs du bois.

« Il y a bien une part de vérité derrière toute l'arrogance de ces pions : seule la haine de l'ancien règne unie nos clans sous le joug actuel d'un Empire qui se voulait reforgé. »

La réalité était bien différente : ni les interlocuteurs claniques, ni l'étrangère n'importaient. Tous devraient attendre sagement qu'une nouvelle ère s'instaure. Le discours acéré de Kichiro ne fit que conforter Le Fidèle dans son constat le plus simple : ce beuglard était un sénile prématuré, qui ne devrait en aucun cas avoir quelconque droit de parole sur des sujets qu'il ne maîtrisait pas. Sautant d'un mémorial tragique ayant ravagé les deux clans, à une vulgaire menace de réitérer ce drame. Pour sur : il ne savait rien.

A cet instant, deux nouvelles silhouettes s'approchent et ravivent des braises incandescentes. Un visage qui n'était pas inconnu : qui faisait écho à un passé… mais aussi au futur. L'enragé était déjà engagé à l'incendier de son plus beau vocabulaire, mais il fut stoppé par celle qui se tenait dignement à ses côtés ; et qui présenta l'arrivante comme il se devait. Ayuu. Elle était attendue, son nom avait été présenté au Fidèle sans qu'il n'en comprenne réellement l'intérêt. Sa frêle allure, sa candeur apparente. Qu'avait-elle de particulier... ? Comment osaient-il la comparer à...

Le Fidèle stoppe ses pensées net. Il ne pouvait pas. Il n'avait pas le droit de replonger dans le néant ; pas ici, pas maintenant.

« Un être vivant ? Une monnaie d'échange ? Il n'y a bien que des arrogants de votre genre pour oser ce genre de bassesse. Vous devriez peut-être laisser la seule personne rationnelle négocier en votre nom. »

Son visage se tourne alors vers la seule femme Shinrin, Surya. Peut-être par habitude primaire d'imaginer que la sagesse est forcément Matriache, peut-être parce que depuis le début, elle était la seule à présenter son clan autrement que sous les insultes et les attitudes d'enfants gâtés dont faisait preuve son comparse.

« Personne en dehors du clan Inuzuka ne peut passer, vous allez donc la laisser avancer sans qu'un seul de ses cheveux ne soit ne serait-ce qu’effleuré. »

A cet instant, sa paume rejoint le sol et la terre se soulève de nouveau. Un énième colosse au regard mordoré prend forme : mais sa corpulence est si imposante qu'il trouve appui dans le vide que le pont est censé comblé, sans que cela ne lui porte préjudice. Son regard est si perçant qui semblait déjà savoir vos plus infimes mots et gestes.


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Chinoike Katsuko
Chinoike Katsuko

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Jeu 9 Sep 2021 - 22:30
Des imbéciles donc. Voilà ce qu'elle avait face à elle en cette sombre journée d'automne. Katsuko avait eu l'amabilité d'offrir à ces fous furieux une chance d'éviter un massacre, et ils venaient de la repousser du pont pour tenter de la faire tomber.

Alors que le fauteuil partait dans les airs pour s'approcher dangereusement du vide, l'indépendante se jeta en avant en prenant appuis sur ce dernier, se réceptionnant avec une roulade sur le sol en roc du pont.

Soupirant une fois de retour au sol, désormais sans aide pour se déplacer, la jeune femme utilisa son propre sang pour créer une longue faux. Se redressant ainsi tant bien que mal et respirant un grand coup, elle fusilla du regard l'homme qui s'en était prit à elle.

« Un simple "non" aurait suffit. Vous voulez vous entretuer, faites, mais ne me mêlez pas à ceci. Tant pis pour vous. »

S'écartant du passage en évitant les Shirin sur le côté, surveillant avec attention le moindre de leur geste, l'amputée s'aidait de sa faux sanguine pour se déplacer comme elle l'aurait fait avec une béquille. Elle quittait alors le pont, évitant de regarder Ayuu au passage. Elle comptait bien l'aider quand un problème éclaterait, mais la raison semblait être absente chez le trio Shinrin. Elle ne pourrait donc pas être rationnelle avec eux.

HRP:
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Inuzuka Ayuu
Inuzuka Ayuu

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Dim 12 Sep 2021 - 19:00


Mon excès de zèle m’avait poussé à forcer le passage d’une voix claire et innocente, je n’aimais pas m’adonner à la querelle. Cette candeur d’âme qui me collait à la peau était l’étendard de ma faiblesse, j’avais foi en la bonté des hommes dans un monde où mes naïves intentions n’avaient pas leur place. Je m’efforçais de croire en ce pacifisme, me remémorant les paroles de Yahiko pour y puiser le courage nécessaire. Et dans ce même objectif, je me devais de rejoindre Seimeiten avant que le sang ne soit versé.

Alors que je me pensais prête à faire face à ces dignitaires, c’est en croisant le regard d’un seul homme que je sentais mes jambes fléchir. Je m’efforçais de me tenir droite malgré les affres qui m’emportaient, laissant sa poigne agripper le sommet de ma tête. Je sentais mon visage se tordre sous la douleur dévoilant ainsi mon identité au grand jour. Alors que la colère de l’homme allait s’abattre sur moi, un mouvement vif vint m’extirper de ma torpeur. Nullement le temps d’analyser plus amplement la situation, j’observais en contrebas mon amie chuter. C’est alors que je comprenais que j’avais perdu le contrôle des évènements avant même m’être présentée. Je restais impuissante et ce malgré mes efforts, je ne pouvais que déplorer ce qui m’était arraché. J’observais simplement l’histoire se répéter, encore et encore.

Je sentais une main calleuse se présenter sur ma nuque, m’arrachant de mes funestes pensées. Je devenais ainsi une monnaie d’échange, ma vie contre un « laissez-passer ». Je jetais un coup d’œil au-dessus de l’homme, cherchant du regard mes acolytes pour m’assurer de leur sécurité. J’intimais à Ruth dans le même mouvement de ne pas agir inconsciemment et d’attendre le bon moment. C’est en écoutant la maxime du second homme, plus sage que le monstre qui se dressait derrière moi, qu’un rictus me plissa la lèvre. J’étais bluffée d’entendre son vœu d’éviter une nouvelle guerre alors qu’une âme innocente venait d’être éjectée dans les limbes. Le fidèle n’en démordait pas, restant sur ses positions : seuls les membres du clan sont autorisés à passer. Il n’acceptait pas que mal me soit fait, mais je n’étais pas en position de force de ce côté du pont.

Je devais trouver un moyen de renverser la situation avec ma maigre participation. Je sentais le poids de la chaine liée à ma jambe me rappeler que je ne pouvais pas laisser Kenzo sur la touche. Pendant que les émissaires discutaient, je profitais de l’intimité que m’offrait la cape pour agripper délicatement un fumigène de la sacoche positionnée sur ma hanche, laissant ainsi l’objet glisser jusqu’au sol. Une fois qu’il fut percuté, un épais nuage de fumée vint rapidement s’immiscer entre nos silhouettes, donnant le signal à Ruth de me rejoindre dans cette zone d’incertitude. C’est dans un mouvement hâtif que j’avais abaissé suffisamment la tête pour ne pas laisser la poigne de Shinrin Kichiro m’enserrer le cou. Usant de la proximité pour fusionner en une nouvelle bête à deux têtes. Je concentrais une grande quantité de chakra dans mes pattes pour m’élancer en dehors de la mélasse, fonçant en direction du fidèle sans réelle notion de distance. Je comptais sur son aide pour rattraper mes déboires en cas de pépin.

Résumé du tour:
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Sugimoto Kenzo
Sugimoto Kenzo

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Mer 15 Sep 2021 - 4:29
Un véritable drame! Un conflit légendaire! Deux clans qui auraient dû s’apprécier suffisamment pour coopérer les uns avec les autres se jaugaient maintenant les uns les autres avec une aura symbolisant réellement les envies de meurtres qu’ils arboraient envers les autres. Les canins d’un côté montraient leurs crocs dans une tentative (réussit) d’intimidation dans la direction des enfants du bois, tandis que ces derniers montraient moult compétences différentes, des invocations de fourbes animaux aux piliers envoyant les estropiés vers le gouffre d’Urahi. Glauque.


La médiatrice, après tout, était hors jeu pour la durée de leur présence, et les Shinrin semblaient avoir découvert, assez rapidement, l’identité d’Ayuu. Pliant ses orteilles dans ses sandales, concentrant son chakra dans ses talons, il resserra sa chaîne attachée à Ayuu, se préparant au pire. Il positionna une main sur le bras de sa protégée, étant prêt à l'envoyer valser si besoin était pour qu’il puisse faire une bouillie humaine de ses adversaires. Il déroula une corde de ses pectoraux sur son bras gauche, la tourbillonnant nonchalamment autour de ses doigts.


Et puis Ruth se propulsa vers Ayuu tandis qu’elle laissait tomber une fumigène. Il était temps. Ayant deviné de par le chakra déversé par la canine et sa compagne leur plan, il envoya le chakra dans l’ensemble de ses pieds et relâcha momentanément sa chaîne, l'ajustant pour un pied géant de chien. Le moment où l’Inuzuka eut transformé son corps en louve bicéphale, la corde partit s’enrouler autour de sa poitrine et, en même temps que la demoiselle se propulsait, il se propulsa vers les cieux, effectuant une charge majestueuse.


La charge de la demoiselle et sa louve firent le reste du travail. La corde, bien qu’elle se brisa, accomplit sa tâche de l’entraîner momentanément vers la poitrine de sa camarade tandis que la chaîne le propulsa vers l’avant sans arrêt à mesure que la charge désespérée de l’Inuzuka s’effectuait. Durant sa chute, il entreprit de se retourner, libérant de lui un sceau qui relâcha un véritable mur de chaîne, encaissant quelconque technique envoyé dans sa direction dans les secondes qui suivaient.


Il espérait maintenant seulement que sa compagne savait où elle allait, se laissant guider durant sa chute dans sa direction, préparant son arrivé brutal au sol, où il effectua une glissade contrôlée sur ses jambes, concentrant son chakra pour planer un peu comme s’il faisait du jet ski moderne sur l’eau. Quand Ayuu eut fini sa course, il se retourna, déroulant deux cordes de ses hanches sur ses bras, se préparant à se défendre de quelconque attaque.


Spoiler:
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Narrateur
Narrateur

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Mer 22 Sep 2021 - 18:00
Les regards des trois dignitaires du clan de la Forêt Millénaire s'écrasèrent tels des implacables vérités sur leurs alentours, de cette terrible dureté gisant dans les yeux de la guerrière que par ces seules paroles, le Fidèle se refusait à bafouer un serment proféré à l'encontre des siens – mais qu'aucun d'entre eux n'aurait pu utiliser contre lui, d'une telle révérence à son nom. Dusse-t-ils se trouver en ennemis dans une bataille opposant les plus hauts représentants de leurs sangs, il leur était impossible d'ignorer, d'outrager un tel honneur que celui d'offrir sa vie au service des siens, celui des promesses intimées par le champ de bataille. Un amant, dont la tendresse était difficile de se défaire.

À ce titre, ils ne pouvaient placer à leur tour que l'égal de son sacrifice ; le prix de leurs existences mêmes dans une joute qui n'avait pu être empêchée par aucune des âmes présentes en ces lieux. L'heure n'était plus aux discussions, aux échanges et aux connivences – non.

L'heure était au conclave.


Shinrin Surya releva son menton vers les prunelles d'encre de ces canidés immenses, vers celles de leur maître ; et de lèvres ayant soupiré l'amour comme la vie, elles déclareraient cette fois-ci l'avènement du conflit et du carnage.

« Alors nous irons en guerre, maître des loups. »

Une adresse loin d'être tenue sous l'audace incisive que le paternel de l'Empereur avait pu fomenter par le passé, mais d'un respect simple, pur de son lignage, de ce qu'il fut : d'un honneur d'un guerrier à un autre, que de reconnaître celui qui se dressait devant lui au prix d'une mort certaine.

Ses prunelles d'éther se délièrent de sa silhouette, ôtant la révérence forcée de sa lance vers les pierres du Pont Araho en dernier hommage... et telles des inquisitrices aveugles, elles vinrent faucher l'aube du nuage de fumée qui s'était élevé sur les flancs de Kichiro, dans l'angle de l'échine de son aimé, où une silhouette serpentine pointait déjà des êtres dissimulés dans son écran, de crochets révulsés dans leur direction.

« Kichiro. Fugen. », imposa-t-elle telle la commandante d'une armée ; et d'une réplique double, les deux combattants lui répondirent de concert.
« …Où est-ce que tu penses que tu vas ? »
« Entendu. »

D'un mudrā élevé dans l'urgence, d'une lance décochée d'un simple geste, ces deux âmes partageant le même sang hissèrent à l'encontre de cette fuite l'aube d'un barrage cerné des lueurs du jour et de l'arche de la sylve. Devant vos yeux, avant que vous ne parveniez à percer la purée de poids qui avait tenté de vous cacher de tous, les sigles inscrits à même le bois de l'arme du Shinrin se parèrent de leurs reliures d'or, de fragments propres à l'astre solaire aujourd'hui relégué sous l'écrasante présence du déluge ; et d'une explosion de lumière comme si elle fut concentrée tout entière au creux de cette arme et de ces inscriptions de vestiges, vos rétines furent assaillies de son joug afin d'ôter toute crédibilité à vos mouvements. De vous priver, par ce simple geste, de la cohésion de votre course, de déstabiliser vos pas d'un instant de faiblesse que, vous saviez, qu'il vous était impossible de vous permettre d'offrir à ces hommes et cette femme contraires à votre cause.

Mais peut-être, lorsque vous eurent compris la supercherie d'une telle offensive, vous ne réaliseriez que trop tard l'ineffable vérité : qu'à l'aube de sa réaction indiquée par son amante et le reptile l'accompagnant, les crocs mordants de toutes autres racines s'étaient refermés sur l'un de vos bras et de vos jambes, étendus d'une célérité vertigineuse par son frère, Shinrin Kichiro. De ce mur de liens opposé à une attaque probable, vous ne purent ressortir aucun avantage – il n'y avait pour le clan de la Forêt Millénaire aucun obstacle pouvant abjurer leurs intentions lorsque sol, murs et pierres se révélaient à l'aube d'un terreau fertile pour chacune de leurs créations – et si les chaînes se devaient de prévenir leurs apparitions dans votre esprit, vous remarqueriez rapidement que les racines n'auraient eu aucun problème à se glisser à travers les maillons décousu de ce rempart imparfait.

De votre fuite stoppée, arrêtée par le noble concert de ces trois âmes, il vous était aisé de comprendre que tenter de passer outre leur vigilance serait loin d'être une chose facile, si tant était que cela se révèle possible. Embourbés entre les liens implacables de leur don sylvestre, aveuglés par l'offrande d'une arme vénérant le jour dont les rémanences longeaient sur votre vision comme si la clarté en avait réclamé le contrôle, il était désormais indéniable que retenter de nouveau ce choix se révélerait bien plus risqué.

Plus encore, lorsque la lance du Shinrin vint s'enfoncer dans les chairs de la cuisse du Sugimoto – celle de sa jambe défaite de l'emprise molle du bois contrairement à son opposée et à l'un de ses bras. De son embout métallique surplombé d'une lame, l'acier avide se planta jusqu'aux reliefs de pierre forgeant le Pont Araho, clouant sur place l'un des anneaux d'une chaîne liée au corps canin, double, de celle qui détenait tant de valeur aux yeux de leurs opposants et la stopper plus encore.

L'arme vrilla au cœur de la plaie soudainement, comme si ce mouvement n'avait su trouver sa fin quelques instants plus tôt dans le seul but d'écraser, sous le poids de l'embout de sylve, la trachée de l'inconnu ainsi maintenu fermement contre l'un des rebords menant aux Limbes, où une ombre avait déjà chuté dans ses méandres. Et tandis que l'aube d'une purée de poids s'effondrait des alentours de la silhouette de son frère, ses mains déliées du signe du Serpent, une bête reptilienne véritable, éponyme à cette prière fit jouer son corps écailleux le long du bois de la lance tenue par l'homme, de l'acier de la chaîne ; jusqu'à ce que ses crocs ne s'enfoncent dans l'échine et la nuque du loup hybride à travers ses poils afin de lui inoculer un savant venin propre à sa race.

Vous ne le vîmes, peut-être pas, lorsque sa peau diablotine chuta de l'égide de l'être fusionné pour retrouver la chaleur du corps humain de Shinrin Fugen ; pour la seule et bonne raison que si d'aventure vous aviez laissé ses crochets fendre votre organisme des attraits que la nature lui avait offert, la vision brouillée par l'éclat de la lumière de l'Inuzuka se verrait surmontée de la terreur profonde de l'irréel. De figures, formes et ombres s'imposant à son esprit et à celui de son canidé mêlé dans une même chair, de sueurs froides révoltant son échine jusqu'à forcer un mal-être au creux de sa gueule, faisant trembler ses muscles.

De toute substance proche du poison, ce serpent en était bien dépourvu ; mais à sa place trônait dans sa morsure l'œuvre d'une attaque s'en prenant non au corps, mais à l'esprit rendu fou de douleur paraissant si illusoire, mais ô combien intense et avéré.


De tous ces instants, l'attention de la guerrière ne s'était ôtée ni de vous, ni du Fidèle dont elle gardait les assauts telle une sentinelle silencieuse face aux actions des siens et de son partenaire du monde animal. Toutefois, lorsqu'elle constata la fin de cet échange et la poigne refermée de son amant sur la silhouette de cet inconnu, elle pressa un soupir à son frère, dont la lignée avait enfanté l'Empereur dont ils souhaitaient tout trois empêcher de trouver le même sort que ce Chapardeur qui leur fut si cher.

« Kichiro. Penses-tu que... »
« Allons allons Surya, crois-tu que je ne sais pas ce que tu mijotes ? », trancha-t-il d'un ton entendu, moqueur envers leur adversaires. « Combien de fois me suis-je battu à tes côtés ? »

Elle se contenta d'une moue indifférente, calculée et méthodique. D'un regard hissé jusqu'aux tours où se trouvait l'aube de leur salut.

« Je compte sur toi. Seulement lui, ses bêtes ; exempte le clan à ses arrières. »
« Pour le moment. »

Comme imposé par l'injonction de sa comparse, le Shinrin lia de nouveau ses paumes ensembles sous l'égide d'un signe appelant à la sylve coulant dans leurs veines, appelant au fondement même de leur don ; et d'une naissance élevée depuis la boue qui maintenait ensemble les pierres de ce pont et de cet échafaud, un arbre immense, brun et rougeoyant comme s'il avait été teinté du sang de mille offenseurs grandit sous l'attention conjuguée de toutes les âmes de ce champ de bataille.

...Avant, qu'inévitablement, sa forme majestueuse ne chute drastiquement vers Le Fidèle et les cabots qui l'accompagnaient, déraciné sous la force de son propre poids.

« Fugen ! »

D'un geste sourd, la lance bénie de l'égide du Soleil fut ôtée des chairs de l'irrévérencieux, sa gorge, libérée de l'étreinte du bois qui l'avait cernée autrefois.

« Je te les laisse, Kichiro. »

Pour toute réponse, il ne put se satisfaire que de l'ombre d'un sourire suffisant, fier, affublé sur le visage du monarque... avant que son échine ne se détourne de sa vue pour rejoindre le flanc de sa bien-aimée. Fais donc, mon frère.

Les pas du Shinrin vinrent faucher les pierres du pont de leur tintement impérial, forgés par celle volonté seule de rejoindre les flancs de sa comparse à l'aube de l'agonie d'un arbre élevé en martyr. D'un regard échangé croisant leurs prunelles révérant l'arche du ciel, leurs mains s'élevèrent de concert sous l'aube d'un mudrā reflétant le lignage de leur sang, leurs yeux dardant hommes et bêtes s'apprêtant à hériter du joug écrasant du bois.

Ce fut comme si, pendant une fraction de seconde, le temps se fut arrêté ; ralenti tandis que le tronc s'effondrait petit à petit sur les flancs du Fidèle et de ses loups. Un autre signe fut formé, derrière eux. Imposé par Shinrin Kichiro dont le flux se répandait d'ores et déjà dans son corps avec la même ferveur avide de massacre que la guerre civile ne leur avait inculqué.

« Peut-être auriez-vous dû réfléchir davantage à vous écarter sans que de sang ne soit versé, Fidèle, car si notre clan est aujourd'hui si prospère... »

Dans l'ombre de ses paroles, vous pouviez sentir l'arche du pont trembler, à peine, sous l'immense quantité de chakra que les enfants de la Forêt Millénaire imposaient aux constructions et aux âmes cernant l'esplanade bercée par les Limbes.

Et lorsque ses derniers mots furent prononcés, un éboulement révolta la zone tout entière sous la chute de l'Arbre Sempiternel, dont les branchages avaient révérés les traits inhumains d'un diable pour assaillir l'esprit du Fanatique d'un tempo qui lui serait fatal.

« ...ce n'est là que le résultat des cadavres amoncelées sur nos terres pour engraisser notre bois et nos arts. »

En un instant, d'innombrables d'épieux de bois fendirent la chair d'écorce de ce tronc comme s'ils en fut le seul catalyseur de leur naissance, se répandant par milliers, centaines jusqu'aux silhouettes amères d'un homme ayant placé sa fidélité chez les siens, d'un serment qui lui coûterait inévitablement sa plus chère possession de vie.

Les rhizomes paraissaient grandir, croître, d'une avidité qui ne saurait jamais être rassasiée ou asséchée, perforant les corps et les chairs qui osaient se placer sur leurs passages tels des rois imposant la révérence ; plaçant en eux les graines de tant d'autres lames de bois vouées à se multiplier à leur tour au sein de leurs organes et de leurs viscères... jusqu'à ce que leurs embouts boisés ne ressortent enfin de leur peau de l'intérieur, pour réclamer la souveraineté de leurs faibles âmes humaine.

Et de ce qui ne fut qu'un seul tronc chutant pour écraser leurs formes, régna l'éclosion principielle d'autant de branches et de rhizomes acérés par la finesse d'une lame qu'il n'était possible aux deux amants de fomenter, de ces épieux qui ne cessait de se répandre vers l'extérieur jusqu'à briser la pierre et les chairs... pour n'imposer que le joug final du bois sur toute forme de vie.

Un souffle de poussière dément révolta l'aube du Pont Araho lorsque ces excroissances parurent finir leur course, dont le seul but n'avait été que de faucher leurs adversaires jusqu'à les pourfendre de l'intérieur ; les utiliser, comme l'engrais qui leur permettrait de se multiplier au sein de leurs chairs.

Un rire fendit le silence royal qui avait suivi cette ire, d'yeux dardant ce paysage mortifère de cette folie sanglante qui les étreignaient avec tant d'intensité, si bien que son écho se réverbéra jusqu'aux fragments de poussières cernant l'entrée.

« ...Oh mon frère, je crains que tu ne puisses me rendre plus fier que lorsque tu rends ainsi honneur à notre aïeule. », susurra-t-il en observant leurs silhouettes qui lui tournaient le dos, révolté par la beauté macabre de leur acte. « Tout comme toi, ma chère. »

Ainsi naissait le mausolée du clan sylvestre, spectacle d'antan où les irrévérencieux reposeraient éternellement... d'un sang gonflant l'écorce perçant leurs entrailles.


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précisions:

Le Fidèle interviendra à la suite de ce post sous 24 à 48h, merci de patienter avant de poursuivre le RP.
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Le Fidèle
Le Fidèle

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Lun 27 Sep 2021 - 21:30

Les Shinrin avaient donc décidé de porter leurs pires attraits. Des monstres, ni plus ni moins, capables de tout pour se donner raison – ils osaient parler de sacrifice quand il n'en connaissaient nullement la valeur.

Face aux divers assauts, Le Fidèle décide d'agir comme le monstre qu'ils voyaient en lui. Au lieu de fuir, il fonce ; au lieu de se défendre : il attaque.

Sa silhouette avait comme disparu pour bondir tantôt vers l'arbre qui le menaçait, tantôt vers les rhizomes mortels qui l'encerclaient. À l'instant où il se disait condamné d’un esprit abjuré par une illusion ; son aura explose, son ombre aussi. Dans un soupir d’Armaggedon, c'est désormais un colosse à trois têtes qui vole vers ses ennemis, les gueules séantes, désireuses d'en finir. Toutefois, étrangement… ce ne sont pas ses adversaires qui finissent engloutis ; mais bien Chinoike Katsuko, Inuzuka Ayuu et Sugimoto Kenzo à l’aube de sa ruée maladive. Ensevelis dans cette menace, emportés malgré eux dans l'obscurité.


En vol, la bête se fait surprendre par une irrémédiable douleur, d'un tempo acéré désillusionné, lacérant son corps de toutes parts, perforant ses chairs comme s’ils trouvaient en elle le berceau d’un terreau. Alors, le monstre revêt alors son manteau de faucheuse ; fait gonfler ses poils, imbibés de chakra pur, les rendant aussi solides et résistants que la roche, atténuant la voracité de l’arborescence.

…Et quand la charge de cette masse immense prend fin, alors son poids s’abat sur le sol et ce qui s'y trouve.

Trois pions dont les assauts reflétaient la mesquinerie.

Le Cerbère s'écrase sur la roche et les élus du bois, d’épieux s'enfonçant dans son corps. Pas assez profondément pour arracher une quelconque réaction à cette âme devenue triple, en cœur comme en être.

Sa chute réveille sur ses flancs un épais nuage de poussière, soufflant chaudement sur l’esplanade du Pont Araho – l'emprisonnant dans la pénombre, avec lui dedans. Un colosse et ses trois aveugles ; l'histoire devenait enfin intéressante.


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Chinoike Katsuko
Chinoike Katsuko

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Mar 5 Oct 2021 - 17:46
Lorsqu'elle tenta de s'appuyer sur son fauteuil, celui-ci n'offrit pas une plateforme suffisante pour que l'indépendante parvienne à se projeter sur le parapet du pont. Cependant, elle s'en écarta, facilitant ainsi sa liberté de mouvements. Mais alors qu'elle allait enchaîner les techniques pour tenter de se rattraper, Katsuko vit une immense masse noirâtre bloquer les rayons de soleil avant qu'ils ne l'atteignent.

Rattrapée par le Fidèle sous sa forme gigantesque dans sa chûte, l'informatrice soupira de soulagement avant d'avoir une moue de dégoût face à la bave qui s'incrustait dans ses vêtements. Il faudrait qu'elle en change au plus vite sinon l'odeur serait insoutenable. Pour autant, elle ne comptait pas s'en plaindre. La gigantesque créature qui la tenait dans l'une de ses gueules l'avait certainement bien aidé, lui ayant facilité la tâche et lui permettant ainsi de s'en tirer sans trop de mal.

Alors qu'ils retombaient sur le sol du pont Araho au niveau du trio Shinrin, Katsuko décida de profiter de l'action pour enchaîner ses propres techniques. Ces imbéciles avaient voulu du sang, ils en auraient au moins un peu. Commençant par cibler Surya de sa première attaque, la Chinoike décida de se montrer sans pitié à son tour puisque le trio s'était montré infect. Elle jeta un oeil à Ayuu qui avait elle aussi été attrapée par le Fidèle. Parlant juste assez fort pour que celle-ci puisse l'entendre, sans doute le Fidèle et Kenzo le pourraient-ils aussi, mais en aucun cas les trois en bas ne le pourraient.

« File Ayuu, je m'en occupe. »

Un léger sourire sur les lèvres en direction de la jeune Inuzuka transformée, l'informatrice prit une grande respiration avant de se mettre en action. Un large rocher se forma donc devant elle, toujours installée plus ou moins bien dans la gueule du cerbère, avant de filer droit vers la Shinrin. Profitant de la taille de son attaque et du fait que sa cible serait occupée à s'en défendre, elle enchaîna avec sa technique la plus vicieuse, celle qui devrait parvenir à toucher à peu près n'importe qui qui ne pouvait pas la voir la lancer. Alors que ses pics plongeaient sous terre, menaçant de même chacun des trois Shinrin qui, si jamais ils les avaient vu partir d'elle malgré tout, ne pourrait savoir où ils se dirigeaient, la vampire les dirigea à nouveau droit sur celle qui avait déjà dû se défendre du rocher. Le but était simple, parvenir à la blesser à des points stratégiques, ses épaules, ses bras, ses jambes.

Suite à cette attaque, Katsuko enchaîna à nouveau les mudras, impitoyable, pour cette fois-ci rassembler le sang qui devait couler des plaies de Surya et venir l'étrangler à distance tout en gardant un oeil sur Kichiro. D'une voix forte, la Chinoike reprit la parole au milieu du chaos ambiant.

« IL SUFFIT, CESSEZ LE COMBAT OU JE LUI BRISE LA NUQUE EN UN INSTANT ! ET VOUS LA SUIVREZ DANS LES ENFERS JE VOUS LE GARANTIS ! »

D'un air furieux, toisant tout particulièrement Kichiro, Neiko reprit.

« FAITES CONFIANCE À HANZO ET ARRÊTEZ DE MENER LE MONDE À SA PERTE EN OFFRANT À TÔSEN CE QU'IL VEUT ! NOUS ENTRETUER ICI N'ATTEINT PAS QUE NOS VIES MAIS CELLES DE TOUS LES SHINOBIS, CESSEZ D'ÊTRE DES ENFANTS ÉGOÏSTES ET CROYEZ EN VOTRE EMPEREUR ! »

Essayant ainsi d'attirer l'attention sur elle, mains tendues vers la Shinrin qu'elle était en train d'étrangler avec son propre sang, la Chinoike se montrait furieuse, assise dans la gueule de l'ancien Fanatique.

HRP:
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Inuzuka Ayuu
Inuzuka Ayuu

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Ven 8 Oct 2021 - 14:54

C’est d’un simple contact que nos deux corps s’unirent en une nouvelle entité. Cette bête à la robe funèbre dressait fièrement ses deux têtes dans cette immensité obstruée. La pression exerçait dans mes pattes me donnait l’aplomb nécessaire pour entamer ma charge. Alors que l’union de nos deux êtres s’avançait de quelques mètres, l’haste vint freiner ma trajectoire d’un vif éblouissement. L’animal se retrouvait les pattes entremêlées dans des racines si vivaces qu’elles parvenaient à refréner ses mouvements. Le choc de se voir ainsi priver de sa force ne le rendait que plus hargneux. Je sentais mon corps tout entier se débattre pour poursuivre sa course. C’est dans cette même urgence que la créature bicéphale développa ses sens olfactifs, humant l’air alentour pour y déceler la présence des assaillants. Je sentais donc la menace imminente qu’encourait mon compagnon de voyage, mais aussi le danger que représentait les crochets du reptile pour mon organisme. L’une des têtes prit la parole, la sonorité de la voix légèrement étranglée prêtait à penser qu’il s’agissait de celle d’Ayuu.

« Fuis et rends-moi ma liberté. »

Ce cri suggérait à Kenzo de défaire les liens qui les unissaient pour permettre au molosse de se mouvoir spontanément. J’enchainais avec un bond très rapide sur une courte distance pour me permettre d’esquiver l’attaque frontale du serpent.


L’effet du flash dissipé, je retrouvais l'usage du large champ visuel que m’offrait la transformation. Je pouvais donc pleinement admirer l’imposante carrure du cerbère encaisser l’attaque combinée des deux amants. Alors que j’observais l’arbre chuter dans les limbes, je sentais l’adrénaline redescendre. J’étais incapable d’exécuter le moindre mouvement tant la fascination m’habitait. Je n’avais montré aucune résistance lorsqu’il m’avait attrapé dans l’une de ses gueules. Guettant les autres voyageurs, j’étais rassurée de les voir tous deux saufs. La sanguine m’intimait de continuer ma route sans inquiétudes.

« Je t’interdis de trouver la mort. »

Je devais reporter le sujet de sa jambe à notre prochaine rencontre, pour l’heure je devais agir et vite. Je voulais utiliser la stature du cerbère pour longer sa prodigieuse colonne et rejoindre le côté du pont qui m’intéressait. Le plan reposait sur sa participation pour d’une part permettre notre évacuation en toute sécurité, mais aussi compter sur ses différentes têtes et sa quinzaine de mètres pour nous dissimuler des shinrins en contrebas. J'avertissais le Fidèle de mes intentions avant de m'exécuter.

« Merci. Veuillez excuser ce départ prématuré. Je dois rejoindre Seimeiten. »

Je profitais de la chute pour m’extirper de sa gueule et rejoindre mon acolyte le priant de s’accrocher à mon cou. La détection toujours active, je restais à l’affût de la moindre odeur entrant dans mon périmètre d’action. J’ignorais tout ce qui pouvait se dérouler derrière moi et des vies qui s’éteignaient. J’agissais avec le plus grand des égoïsmes pour servir mon objectif. La transformation qui unifiait nos cœurs me permettait de soulager les mœurs de ma part d’humanité. Je m’élançais au gré des secousses causées par le déplacement du cerbère jusqu’à l’extrémité de ses vertèbres. De là, je pouvais apercevoir les débris de rhizomes inanimés que le Fidèle avait broyé sur son passage. Je prévenais mon partenaire de la situation avant de descendre la queue du molosse en guise de rampe.

« Brûle. Broie. Débarrasse-nous de ces obstacles pendant que je charge. »

Alors que je chargeais, je réclamais l’assistance de mes congénères qui étaient jusqu'alors spectateurs. Je comptais sur l’importance de ma venue pour les inciter à aller dans mon sens. J’avais un rôle à jouer dans ce coup d’État pour soutenir l’ascension de Seimeiten.

« Camarades ! Aidez-moi ! Je dois passer quoiqu’il m’en coute. »

Je laissais mon passager assurer nos arrières en focalisant mon attention sur les odeurs environnantes. J'avais que trop conscience de l'allure à laquelle je consommais mon chakra, je n'avais pas le droit à l'échec.

Résumé du tour:
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Sugimoto Kenzo
Sugimoto Kenzo

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Lun 11 Oct 2021 - 22:03
Échec. Annuler l’action. Repenser. S’adapter. Lumières, arbres, reptiles. S'entremêlant dans la fumée, des douzaines d’actions s’effectuaient les unes après les autres. La survie du trentenaire ne dépendait plus que de ses sens mêmes et de ses réactions à leur signaux.


Ayuu, sous sa magnifique forme bicéphale, lui indiqua un danger. Soit. Il était immobilisé, vulnérable, c’était donc prévisible qu'à travers la fumée et l’aveuglement quelqu’un désire le pourfendre. Mais ce serait sous-estimer l’expérience du maître des liens que de croire qu’il ne sauterait pas sur l’occasion fournit par sa compagne pour garantir l’intégrité de ses membres et de son corps. Une concentration rapide de son chakra, une plongeon audacieux vers le groupe des Inuzuka, espérant avoir la chance de survivre à la vague lui arrivant dessus. Dans son mouvement, d’une fluide flexion de son poignet, il défit le lien l’attachant à l'Inuzuka du Senbanzuru.


Se retournant d’un vif mouvement, il déroula des cordes et chaînes de son torse et de ses jambes, les enroulant sur ses bras en pair. Les liens se mirent à s'entrelacer, tournant de plus en plus vite. Voyant l’ombre du cerbère se rapprocher derrière lui, il sourit a la masse de Shinrin devant lui, de son sourire qui donnait envie à tous de le frapper de leur plus fort au visage. Les liens tournaient, étant une seule masse… des perceuses enchaînées.


“J’ai bien peur que le Pont Araho soit fermé, Enfants du Bois. Revenez quand il sera réparé.”


D’un mouvement sec, il envoya les deux perceuses défoncer le pont même, traversant la pierre et le marbre, causant des dégâts irréparables de façon conventionnelle jusqu'à ce que deux trous béants mettant en danger l’intégrité même du pont s’affichent au monde. Comment les Shinrin traverseraient un gouffre? Kenzo n’en avait guère. Son énergie? Quasi inexistante. Le peu de chakra qui lui restaient serait utilisé dans la pire situation possible au bout de la route. Il se laissa entraîner dans la gueule du cerbère, puis sur le dos de sa compagne, un arrogant sourire au visage.


Spoiler:
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Narrateur
Narrateur

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Ven 15 Oct 2021 - 16:30
D’un coup d’œil glissé en coin de son attention, Surya accorda un regard au frère de son conjoint dont les paroles avaient félicité leur œuvre, d’un hommage à cette matriarche arrachée à leurs âmes par les flammes d’une guerre civile s’étant repaît du sang de leur clan.

Percevant la mélancolie dissimulée sous les traits fervents de la guerrière qu’elle était, Fugen laissa sa paume guider sa course sur l’arche de sa joue, caressant à peine la peau sous ses doigts du bout du pouce ; comme un doux geste visant à chasser ces pensées, lui qui la savait autrefois si proche de cette ancêtre. Un sourire maigre fleurit sur les lèvres de la femme avant que sa voix ne se fasse l’égale du discours de Kichiro, en simple réponse à son adresse.

« Ne crie pas victoire trop vite. », souffla-t-elle en guidant la main de son compagnon hors de son visage d'une dernière pression affectueuse, afin de se reconcentrer tous deux sur les mouvements erratiques du Fidèle qui avaient piqués ses sens en alerte.

Perdu au plus profond des limbes de son esprit, la bête tricéphale avait tenté de repousser le tronc s’effondrant sur sa silhouette, fracturant son bois en deux – si bien qu’une partie demeura au-devant de la porte d’Urahi du fait de l’ancrage des rhizomes dans la pierre ou sa chair, tandis que sa jumelle ne trouva les abysses noires d’Araho.

Sa stature parut se jeter sur leurs silhouettes conjuguées, d'une course où son pelage semblait se gorger d'autant de robustesse que l'expérience des années n'en avait offert à sa psyché. D'une illusion ayant fait mouche, d'un assaut retardé, voilà que ce qui n'était qu'homme devint triple : une même âme dont les arts avaient apporté le cadeau de ce qu'il avait autrefois perdu. Dépossédé de ses compagnons propres à son clan, d'autres en avaient été trouvés sous l'égide d'un pacte ; et d'un art loin d'avoir été oublié, une fusion était née, bien plus franche, monstrueuse, fascinante.


Un courant passa le long de l'échine de chacun des rejetons du Bois. Un frisson, mêlé d'une infime part de crainte et de cette adrénaline souveraine que seul un combat d'anthologie avait le don d'éveiller sur leurs chairs, affinant et révoltant l'envie assourdissante de l'emporter au plus profond de leurs êtres. Le joug du conclave, de la mort et de la guerre.

De tout ce qu'ils avaient jamais connu.

Le regard de Kichiro se fit fou, ensorcelé par la beauté macabre d'une telle technique, d'une telle alchimie. Ses pupilles tremblaient, non pas de peur, mais d'une passion dévorante de broyer ce jouet dans l'ossature de sa poigne. Un véritable adversaire, enfin.

« Magnifique. »

Ses mains se mêlèrent entre elles à l'aube de sa chute, un sourire ivre dessiné sur les traits de son visage asservis par une folie dormante. Reculé par rapport à ses deux confrères dont l'attention se déposait, savante, sur les faits et gestes de l'homme accompagnant la jeune Inuzuka, le Monarque pouvait se laisser aller tout entier au désir qui fragmentait ses entrailles d'appétit.

« Montre-moi dont un de tes tours, bête. »

Et à l'endroit précis où son élan trouverait sa fin, à l'emplacement où des gouffres s'étaient formés par des vrilles de roche dont tant Surya que Fugen se défirent de la menace de l'effondrement par le concours d'une plateforme les projetant en arrière, à la hauteur de ses flancs sans s'en approcher ; un tronc s'éleva, aux reliefs aussi acérés qu'une lame pour empaler le Cerbère sur l'épieu de ses enfers, au creux de son cœur.

Le Shinrin contempla son œuvre de tout l'honneur de son air satisfait, n'accordant qu'une œillade envers son frère et sa compagne, dont le signe ayant révoqué l'une de ses mains s'effondrait déjà. Le serpent blanc, lui, avait été ôté du pelage du loup noir d'un mouvement de sa part ; retrouvant, en un choc, le sol pavé de pierre. Sa forme longiligne glissa de nouveau sur le corps de Fugen, telle un gardien silencieux. Une sentinelle déposée sur ses épaules.

Quant à Kichiro, son visage se tourna légèrement sur le côté sans cesser d'observer ce chien tricéphale, le sourcil arqué, téméraire.

« Reste sage. Tes « alliés » se chargeront vraisemblablement de ta propre fin. »

De ce qui fut autrefois une âme dont l'Inuzuka voulu se charger de sa sureté, en tant que comparse de celle qu'il désirait tant protéger, se mua en une menace involontaire ; car de sa volonté d'empêcher les enfants du bois de traverser, de briser cette construction rocheuse entre lui et le clan de la Forêt Millénaire, celui-ci avait placé un savant piège pour le désormais Cerbère. Lorsque son corps s'effondra à la suite de son bond, l'air fut révolté sous son passage, écrasé au même titre que sa silhouette dont les membres antérieurs s'enfonçaient dans les crevasses formées par les vrilles.

D'un objectif voulant leur servir, sans réfléchir, Sugimoto Kenzo venait de placer l'être tricéphale dans une position bien plus délicate, renforcée par ce tronc acéré voulant embrocher sa chair. Devait-il parvenir d'une quelconque façon à s'en protéger, sa course, elle ne saurait s'arrêter à temps pour éviter de se voir empêtré dans les crevasses, à la merci d'un nouvel assaut.

« Ah... quel dommage que je n'ai pas d'os sous la main. »
« N'as-tu dont pas fini ? »

L'éclat de rire de son frère lui répondit, étrangement franc.

« Allons, allons. Accorde-moi ce petit plaisir. »

Par-delà la fumée légère qui s'était élevée autour d'eux sous l'impact des membres puissants de cette bête devenue triple, les hauts dignitaires du clan Shinrin purent observer chacune de ses gueules s'emparer de l'ombre des âmes s'étant offertes à elles comme adversaires ou monnaies d'échange. Leurs formes se glisser entre les canines dantesques de cet animal, gênant, en un sens, leurs mouvements ; pas suffisamment pour qu’ils ne puissent se glisser hors de leur emprise si un tel désir les animaient.

La gueule du serpent blanc gisant sur les épaules de Fugen s’ouvra face à ces adjuvants, comme s’il crachait un venin dont ses crocs étaient dépourvus – un signe d’alerte.

« Qu’as-tu, Ananta ? »

Elle n'eut que le temps d'élever son attention sur ce loup immense, et, plus particulièrement, sur l'une de ses victimes alliées pour trouver le reflet de mudrās formés par l'éclopée. Un bloc de roche, formé depuis les débris de sa chute, avait été projeté dans sa direction d'une vélocité infinie ; et sans qu'elle ne puisse réagir pour s'en défendre, l'ombre de son conjoint se succéda à sa vue, bafouant la menace de ce roc en plaçant l'arme d'hast forgée à son poignet à son encontre.

L'éclat d'une vision se révéla à la guerrière lorsque formulées de concert, l'attention de son compagnon animal et la sienne se déposèrent sur le chemin du pont, déformé l'espace d'une seconde sous le joug d'épieux disparaissant sous l'ombre de sa pierre. Pressée par l'urgence, sa main vint former un mudrā unique, traitre à la maîtrise qu'elle possédait sur ce don plaçant la sylve dans le cours de ses veines avant de s'apposer au sol qu'elle révérait ; et en un instant, un pilier de bois s'éleva sous ses pieds, hissant sa silhouette ainsi que celle de son amant vers les cieux avec une vélocité qui égalait, désormais, celle des lames rocheuses qui s'enfonçaient dans le bois à défaut de leurs chairs.

Un soupir salvateur fendit ses lèvres, remerciant, silencieusement, ses sens devenus aiguisés par le serpent à ses flancs au fil d'années de combats et de sang. Son regard s'attarda sur l'animal, présent sur les épaules de son aimé, avant que les hurlements de l'inconnue ne transpercent le silence relatif de l'affrontement.

Des menaces. Sur son compte. Sur son avenir, sa mort promise ainsi que celle de chacun d'entre eux. Vaines ; elle le savait. Éprises des dents d'un Cerbère dont la situation le plaçait en porte-à-faux, dépourvue de sa jambe, elle ne représentait pour elle aucune inquiétude.

Elle craignait, davantage, la colère divine qui glissait sur la peau de son conjoint comme une armure revêtue au temps de la guerre. Il ne lui avait fallu qu'un coup d'œil dans sa direction pour le comprendre. Cette façon dont sa main se crispait sur son arme, dont son regard s'assombrissait de dureté. Il savait, lui aussi, que Surya n'aurait aucun mal à se défendre par elle-même tant ces provocations n'avaient de sens pour une âme aussi faible que cette inconnue dont la parole s'était révélée fausse, inutile, plus d'une fois.

Mais il y avait de ces parjures que même lui ne pouvait bafouer.
De ces audaces qui, malgré elles, rappelaient à leurs souvenirs trop de fois ou de telles menaces avaient pu trouver la réalité par le passé, lors des affrontements où bien des vies avaient été perdues ; où tous deux avaient cru, un jour, retrouver le cadavre de l'autre après une joute trop fervente.

Croire en Hanzô n'était pas le problème auquel ils faisaient face. Tôsen ne pouvait se targuer d'être plus important qu'elle à ses yeux, en ce jour ; et d'enfants égoïstes, la Chinoike en était la seule représentante du fait de sa flamboyante idiotie.

Enivré par son ire, sa femme, elle, l'était bien moins. D'une douceur relative, méthodique ; faisant la part des choses en toute situation. Peut-être était-ce ainsi qu'ils auraient élevé leur enfant, si l'occasion leur avait été donnée un jour.

Mais cela n'était pas sous cette égide que Fugen avait grandi, non. Il avait été élevé dans le sang et la guerre, à l'image de Kichiro, de leur père ; dans la dureté de la vie, enraciné dans cette volonté d'écraser, d'imposer. Et bien qu'elle fût tamisée en présence de sa compagne qui faisait ressortir chez lui des sentiments tempérés, bons, la nature avait cette savante tendance de revenir au galop pour peu que l'on ne lui fasse l'offense que de trop la titiller.

« Tu nous garantis l'enfer, dis-tu ? »

Son regard s'effondra sur les traits de l'envoyée de Seichi, affublé du plus profond courroux de son âme. Intraitable, épris d'une telle noirceur, d'un tel désir de violence : il révélait en lui-même toute la fureur de sa lignée, d'un serment qu'elle n'aurait jamais dû prononcer à son encontre.

Sa voix cracha ses paroles d'un ton sourd, rauque – celui d'une âme délaissant toute retenue.

« Fais donc. Je n'en suis pas à ma première traversée. Mais en ce qui me concerne... »

Chinoike Katsuko l'apprendrait amèrement à ses dépens... à un détail près.

« Je ne te promets pas même ma pitié. »

Il lui fallait survivre, pour se rappeler de son injure.

« Kichiro. »

L'intéressé roula des yeux, faussement exaspéré ; espiègle.

« Mon frè– ? »

Le Shinrin fut coupé dans ses paroles par le geste de son sang dont il fut forcé d'enjoindre la courbe – aussi vite qu'il ne le put pour réaliser l'assaut double imposé, d'un courroux qu'il ne saurait remettre en question tandis que ses mains se liaient. Il en aurait été de même, si les rôles étaient inversés ; jamais Fugen ne s'oserait à remettre en question sa furie ou la tamiser. Qui plus est... Kichiro mentirait bien, si le voir agir ainsi ne lui plaisait pas.

Ils n'étaient pas nés de la même fratrie pour rien.

« Entendu, entendu. », soupira-t-il du même ton taquin.

La paume de Fugen vint trouver le bras de sa compagne, comme pour la placer derrière lui lorsque l'éclat des sigles gravés à même sa lance ne se mirent à briller, petit à petit ; jusqu'à ce que leur lueur n'agresse de leur grandeur les iris de cette impudente pour lui ôter toute perception du monde qui l'entoure. Le reptile, lui, était venu dissimuler sa gueule dans l'un des replis de son vêtement ; Surya, dont le visage s'était niché derrière son épaule.

Lorsque la Chinoike aurait perçu sa lumière, il serait déjà trop tard. Un courant d'eau sous pression viendrait pourfendre son poitrail de tout le poids de son écume, fendant ses chairs de part en part jusqu'à briser les canines ardentes du Cerbère sur son passage. D'un sang qu'elle voulait ôter à autrui, seul le sien coulerait, en rétribution amère.

L'arme d'hast fut plantée dans le sol de sylve que lui prodiguait ce pilier ; d'un temps court où les doigts de Shinrin Fugen se trouvèrent sous le sigle du Serpent, un appel à ce don qui fut sien de naissance fut formulé.

En un instant, forgée du dessous des pierres du Pont Araho, une main s'éleva de la construction dont les nervures boisées ne laissaient que peu de doute quant à sa nature : et meurtrière en égale à la volonté de son instigateur, sa poigne vint heurter la silhouette immense du Cerbère d'une violence inouïe. D'une force, qui saurait broyer os et organes comme ses chairs, le faire chanceler – tomber, peut-être, jusqu’aux Limbes de cet enfer tant promis par de sottes paroles.

L’inconnue partagerait son sort, subirait les mêmes meurtrissures en ayant voulu se placer sur sa stature. Fidèle ou enfant ; tous deux subiraient le courroux amer de la guerre.

Le regard de Shinrin Kichiro s'éleva à son tour sur l'ombre du Cerbère victime non pas d'un, mais du second assaut de sylve dont il lui faudrait panser pour espérer voir un lendemain s'offrir à lui. Ses iris parurent détailler chaque parcelle de son corps lorsque le bois frappa son corps, à la cherche d'un autre de ses pairs qui fut seul à trouver d'intérêt à ses yeux.

Mais elle n'était plus là.

« Où est-elle ? »

Sa voix s'éleva par la colère, fulminant à l'adresse de la guerrière qu'il savait seule capable de l'avoir vu agir.

« OU EST-ELLE ? SURYA ! »
« Elle s’apprête à quitter le Pont. Au-dessus du Fidèle. »

La mâchoire du Shinrin se serra face à cette implacable vérité tandis qu'il observait le Pont Araho, ce terrain si propice à un faux-pas qui leur était offert pour cet affrontement. Les deux gouffres dans sa largeur où le Cerbère s'était retrouvé prisonnier, où l'épieu avait désiré le transpercer. La réplique, moqueuse, de l'individu accompagnant la jeune fille.

Sa lèvre supérieure se retroussa sous l'agacement avant qu’elles ne crachent de concert l'amertume de ses paroles, décidé à l'outrage.

« Soit. Je n’ai pas besoin de monnaie d’échange si personne ne reste vivant pour en collecter la dette. »

Sensible à ses dires, Surya planta son attention sur les faits et gestes de son comparses dont, déjà, les paumes se muaient sous les reliefs d'un mudrā commun ; équivoque à l'assaut qu'il s'apprêtait à fomenter, ô combien familier pour elle.

« Nous ne pourrons pas traverser non plus, Kichiro. Mesure l’ampleur de tes gestes. »
« Alors j’en construirais un autre. », siffla-t-il, ivre de colère.

Les yeux de la guerrière roulèrent finement dans leurs orbites, s'ôtant à toute rétorque. Il était inutile de chercher à l'empêcher.

De deux mains placées sur les reliefs des pierres du Pont, ce qui ne fut qu'un fin liseré aqueux se mua en véritable crue, en une montée des eaux surplombant l'ensemble de la construction ; et telle une vague fervente, le courant devint une entité immense s'écrasant sur l'ensemble de l'arche d'Araho, bafouant corps et vies sous le passage de son écume meurtrière.

La roche soutenant la position du Fidèle, elle, ne tarda pas à ployer l'échine – abandonner son poids cataclysmique qui l’affaiblissait à chaque instant après que deux vrilles l’avaient percée. L’effondrement du torrent, lui, tâcha de faire céder ses dernières résistances ; et dans son sillage, ce fut l’ensemble de cette parcelle où se tenait le Cerbère en une semi-révérence aux Rois qui se désolidarisa du reste de l’aqueduc, afin de le faire chuter tout entier, pleinement, simplement, dans les Limbes.

S’en protéger seul n’avait que peu d’intérêt – le Fidèle le savait. Sa chère protégée affublée de son compagnon, bien qu’au bout du Pont Araho, n’en serait nullement exemptée. Renforcer son pelage n’empêcherait pas la roche fragilisée de se briser, ni l'inconnue orgueilleuse de s'en défaire.

Lentement, Shinrin Kichiro se redressa, dans l’ombre des paroles prononcées par son frère qui n’avaient d’égales que la violence des eaux.

« Je vous ferai une dernière offrande : laissez-nous passer. »

Les mains de Fugen s’approchèrent les unes des autres, annonçant l’aube d’un mudrā à venir tandis que ses yeux éthérés, eux, dardaient Cerbère et promesse d’Enfer avec tout le courroux dont le gardien de ses géôliers pouvait être capable.

« Ou vous mourrez aujourd'hui. »

De protecteur à destructeur ; il n'y avait qu'un pas, au sein de cette course karmique qui les opposaient.


* Ananta, litt. (depuis le sanskrit) sans fin, sans limite, éternel ou infini. Vestige soutenant l'univers,
il est le serpent cosmique qui se lie et se gît sur les épaules du dieu Vishnu, le protecteur, lorsque
celui-ci se repose après avoir dissous un univers, à l'avènement d'une nouvelle ère mettant fin au
sommeil de Brahma, dieu créateur du monde.

informations:

précisions:

Le Fidèle interviendra à la suite de ce post, merci de patienter avant de poursuivre le RP.
[invisible_edit]


Dernière édition par Narrateur le Ven 26 Nov 2021 - 9:40, édité 1 fois
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Le Fidèle
Le Fidèle

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Dim 17 Oct 2021 - 20:45


Sa titanesque carrure surplombe le pont, faisant de l'ombre à Araho lui-même. Le Fidèle était un pilier, un Paladin capable d'assurer une force offensive et une capacité défensive telle qu'elle pouvait défier celles des plus grands. Mais toute personne qui souhaitait défendre ses pairs était forcément soumis à la nécessité de combler leurs manques, et dans le pire des cas, à essuyer leurs erreurs. Là était alors le râle de celui qui encaissait pour ceux qu'il voulait protéger, ses pattes s'apprêtant à s'enfoncer dans des failles béantes... son corps s'apprêtant subir la punition par l'embrochement.

Mais dans sa colossale chute, le bois ne trouve qu'une résistance tout aussi formidable. Face à la rigidité de ses poils gorgés de chakra, le Fidèle rompt l'épieu qui tente de l'empaler pour l'écraser de sa stature. Ce qui semble être l'origine d'un arbre reste au stade embryonnaire, son extrémité complètement brisé par le Rempart de Jais, mais ses pattes tombent tout de même dans le piège que lui avait tendu le Sugimoto... celui qu'il portait pourtant dans sa gueule.

Derrière son dos, il peut sentir le souffle du Géant lui frigorifier des entrailles. Il peut entendre ce soupir qui n'était rien d'autre que l'expression de toute sa désolation, comme s'il était à deux doigts d'arracher sa vie sous ses canines affûtées, mais le Fidèle réprima sa pulsion.

Il avait un devoir.

Dans sa posture inconfortable, il baisse la tête pour permettre à Ayuu et Kenzo de profiter de sa prestance. Les libérant de ses becs, il les laisse courir le long de sa colonne, conscient de ce qu'il doit encore accomplir. La position des deux rejetés de l'Empire était positive pour leur plan primaire, mais il savait les Shinrin incapables de renoncer. Alors, le Fidèle devait être apte à assurer son rôle jusqu'au bout... celui d'escorte, le long de ce pont fragilisé par les fruits du chakra.

Ses pattes renforcées sont soumises à l'emprise des roches du Pont Araho, si bien qu'il n'est en position de protéger la dernière personne qu'il soutient de ses crocs. La laissant en autonomie pour assurer sa propre survie, impuissant face au courant qui défiait son corps, il est cependant inapte à éviter cette paume de bois qui vient frapper ses flancs. Tordant son être, toujours empêtré dans ces dalles brisées, un nouveau soupire de douleur s'échappe de sa gueule.

Mais plus que cela, sous ses yeux, un gigantesque courant se forme pour mieux s'élever. Prenant des ampleurs dantesques, frappant le pont jusqu'à ce qu'il s'effondre entre les Shinrin et sa position instable, il profite de ce court instant pour retrouver une liberté dans ses pattes avant. La même qui lui permit de se projeter en arrière, d'un bond vigoureux qui le replace là où le Pont saurait supporter son poids.

Le danger étant toujours présent, menaçant toujours ses protégés, il durcit une nouvelle fois sa couverture naturelle pour encaisser les trombes qui s'écroulaient sur la seule voie vers Urahi. Et son corps, recouvrant toute la largeur du symbole du Feu, supporta la majeure partie d'une offensive qui, même si elle put être freinée, menaçait encore l'Inuzuka et le Sugimoto de leur fureur.

Ils étaient à rien d'accomplir leur mission.

« Maintenant courrez, matriarche. »


*


« VOUS AVEZ ENTENDU LA MATRIACHE ? ALLEZ L'AIDER ! »

De l'autre côté du pont, les Inuzuka avaient entendu l'appel de celle qu'ils voulaient tous protéger. Inuzuka Ayuu, présentée comme l'élue par Seimeiten, était devenue celle pour qui tous étaient prêt à donner leur vie. Tous lâchèrent leur occupation pour mieux se concentrer sur la libération de la matriarche, laissant les gardes d'Urahi sans protection pour tenter d'arracher de leurs mains les rhizomes qui faisaient barrière à la liberté du Duo. Loups comme Humains se mirent à la tâche, griffant et mordant ces fruits du bois pour tenter de les arracher, se mettant leurs extrémités à sang pour servir la nivéenne...

Mais il leur fallait du temps.

Plus que du temps, Ayuu et Kenzo devaient les protéger de ce torrent qui les menaçaient d'extinction, un travail de groupe qui leur permettrait, dans si peu de temps, de créer l'occasion ultime de s'enfuir de ce terrain de guerre... pour tenter d'atteindre le guerrier portant leurs espoirs.


Informations:
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Chinoike Katsuko
Chinoike Katsuko

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Lun 18 Oct 2021 - 22:51
Suite à son attaque sans succès, Katsuko aurait préféré resté silencieuse. Peut-être était-ce la haine d'avoir été mêlée de force à ce combat alors qu'elle ne leur avait que proposé son aide pour éviter de s'entretuer. Quoi qu'il en soit, elle avait parlé et maintenant, l'attention des Shinrin était focalisée sur elle. Outre les attaques qu'elle avait envoyé à l'encontre de Surya, elle l'avait menacé contre sa propre volonté, n'étant pas dans la position de force qu'elle aurait cru posséder. Il semblait également que sa surveillance soit sans failles, même lorsqu'elle ignorait vers qui irait l'attaque qui arrivait. C'en était assez agaçant.

La réplique ne tarda pas à arriver, non seule mais à deux. Alors qu'elle commençait les mudras pour se créer une protection personnelle, elle fut rapidement aveuglée par une lumière tandis qu'elle terminait ses mudras. Bouclier en main, elle sentit le choc violent de l'eau se briser contre son pavois de roc jusqu'à ce qu'il s'effrite. Abondamment mouillée par l'eau qui était passée par dessus sa protection sans pour autant l'atteindre réellement, elle secoua la tête. Quelle journée de merde. Quelle ville horrible. Pourquoi faisait-elle tant d'efforts pour eux ?

Alors qu'elle reprenait difficilement sa vision, elle remarqua l'eau qui leur arrivait dessus, au Fidèle et à elle. Et tandis qu'il reculait pour gagner du temps face au tsunami qui leur arrivait dessus, la Chinoike enchaîna à nouveau les mudras, les entourant tout deux dans un immense dôme rocheux.

« Merci pour l'aide. Bonne chance pour la suite, je devrais m'en sortir seule maintenant. »

Profitant d'être avec lui uniquement dans la protection de roche alors que l'eau s'abattait sur eux, elle se glissa le long des pattes du Cerbère gigantesque et enchaîna les mudras en approchant du sol pour y plonger directement et nager dans la roche à l'intérieur du pont, se dirigeant au plus vite vers la ville.

Sans s'arrêter, elle s'écarta de la zone de combat, elle n'avait plus suffisament de chakra pour combattre et le trio d'en face semblait être inépuisable comparé à ses propres capacités. Sans doute était-ce parce qu'elle n'avait jamais privilégié le combat dans toutes les solutions qu'elle envisageait aux problèmes qu'elle rencontrait tandis qu'ils ne pensaient qu'à tuer.

Tandis que l'informatrice s'éloignait, elle laissait au Fidèle le soin de choisir ce qu'il comptait faire pour la suite. Le trio de fous qui pouvait visiblement faire un pont de bois n'avait apparemment même pas envisagé de faire deux-cent mètres sur le côté et de se faire son propre pont au dessus des limbes, ce qu'ils auraient sans doute pu accomplir au vu de la puissance qu'ils venaient de démontrer. Des imbéciles assoiffés de sang qui mourraient bien assez tôt, voilà tout ce qu'ils étaient et ce qui les attendait. La mort par l'incapacité d'utiliser leur cervelle pour autre chose que tuer leurs camarades.

HRP:
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Inuzuka Ayuu
Inuzuka Ayuu

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Jeu 21 Oct 2021 - 21:36

Les dégâts provoqués par les chaines laissèrent une simple cavité sur l’appontement. La solidité du monument n’étant plus à prouver, le fidèle devait prendre en compte un tout autre cadre de combat. Les attaques du trio silvestres vinrent frapper le cerbère de plein fouet, son pelage renforcé vint soulager les dégâts encaissés. La colère que je pouvais ressentir n’était rien face à l’urgence de la situation. Alors que je m’extirpais d’une des gueules, je prenais pleinement conscience de mon statut. Le fidèle jouait son rôle pour me faire entrer dans l’échiquier. J’avais un devoir à accomplir dont je ne pouvais m’affranchir. Toutes choses se tiennent comme le sang unit une même famille. Ils répondirent à mon appel en se jetant corps et âmes sur la masse de rhizomes, se blessant dans cette même initiative. Je sentais nos âmes chanceler devant le désastre ambiant. Je ne voulais pas causer la mort par ma seule présence.

« Écartez-vous. Quant à toi, ne me quitte pas d’une semelle. Je vais nous frayer un chemin. »

La consommation de mes dernières ressources commençait à se faire ressentir. Je sentais les épieux s’enfoncer peu à peu dans ma chair tâchant ainsi mon manteau de fourrure. Le sang étant plus épais que l’eau, la sève ruisselait le long du corps avant de souiller le sol. La douleur causée par les multiples lacérations venait s’ajouter à l’effet du poison. La vision légèrement troublée par la toxine, je devais m’accoutumer de la sueur qui perlait dans mes poils et de l’imprécision de mes gestes.

J’ignorais que des eaux menaçantes s’étaient abattues sur l’arrière-garde, je n’osais plus détourner le regard de ma prochaine destination. J’avançais pour honorer ma fonction clanique, pour laisser les vies arrachées par ce soulèvement reposer en paix. Je préservais mes larmes pour les derniers honneurs.

Les débris de rhizomes passés, la peau rougie par la traversée, j’observais mes camarades d’un nouvel œil. J’étais forcée de constater les blessures causées par ma faute. Je scindais nos esprits pour regagner ma forme originelle, partageant nos meurtrissures à travers deux entités.

Ayuu – Merci. Je dois trouver Seimeiten, avez-vous des informations à me partager ?

Je n’avais pas d’ordres à leur donner. Ils étaient libres d’agir à leur guise pour ce qui était du Fidèle. Je ne voulais pas prendre plus de responsabilités quant à leur devenir.

Ayuu – Kenzo, tu es libre de m’accompagner ou de partir. Tu as assez fait.

Aussitôt l’information partagée, je me mettais en marche. Le palais impérial était le cœur des conflits et où la victoire reposait sur son assiégement. L'enfant devait cesser ses caprices. L'Empire devait changer de tête.

Résumé du tour:
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Sugimoto Kenzo
Sugimoto Kenzo

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Dim 24 Oct 2021 - 15:21
Après une action que beaucoup pourraient qualifiées de désespérées, d’autres de fous, il était temps pour l’homme d’âge totalement moyen de faire sa fuite. Ayant gêné, sans réellement le vouloir, leur sauveur le Fidèle, beaucoup de shinobis auraient ressenti une certaine culpabilité tirailler leurs pauvres cœurs et esprits. Mais Kenzo n’avait qu’une seule chose en tête ; survivre et accomplir sa tâche. Son chakra était presque à plat, sa cuisse saignait, mais mise a part cela, il était toujours aussi apte à combattre et en pleine forme.

La barrière de rhizomes se vit envahi par une horde d’Inuzuka, s’y attaquant de leurs armes naturels, tentant a tout prix de frayer un chemin a celle que leur supérieur avait appelé la Matriarche. Bien que ça ne soit pas le mot qui serait venu a l’esprit du Sugimoto en voyant la jeune et douce femme, il ne put s’empêcher de sourire chaleureusement a l’appellation. On dirait qu’il allait devoir augmenter ses efforts pour rester au même niveau que sa compagne s’il voulait survivre à la rébellion Inuzuka. Restant en mouvement, suivant de près celle qu’il était supposé escorter, il frotta son pouce sur sa cuisse ensanglanté et composa les mudras de l’invocation. Et, dans un pouf de fumée, une araignée de la taille d’un poing apparut sur son épaule, ayant l’air extrêmement frustrée si on se fiait à sa voix.

« TU ES MIEUX DE M’AVOIR INVOQUÉ POUR UNE BONNE RAISON KENZOUILLE! »

« Cher Karka, la mort nous menace! Je ne crois pas qu’aucune autre situation soit aussi appropriée! »

Et puis le tsunami vint mettre un terme a l’intégrité central du pont, déjà menacé par le grand et magnifique ninja du Senbanzuru. Un bruit audible vint confirmer a tous que le Pont Araho était maintenant troué au milieu. Mais, plus important, une puissante attaque Suiton fonçait a toute vitesse dans leur direction… jusqu’à être débordé du pont par un dôme qui semblait avoir été élevé par celle ayant tentée de médier au conflit. Elle savait apparemment combattre, cette agente de la paix.

Mais voila que sa protégée lui offrait maintenant le choix de quitter les lieux ou de rester, maintenant qu’ils avaient traversé l’enfer de rhizome. Bien entendu, Kenzo n’eut qu’a afficher un sourire arrogant et répondre.

« Bien sûr que je ne quitterais pas, mademoiselle. Notre leader m’a demandé de te protéger et de te ramener. Il serait sot et idiot de ma part de faire autrement! »


Spoiler:
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Aburame Fukuo
Aburame Fukuo

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Ven 26 Nov 2021 - 22:45
Son index et son majeur s'agitèrent, mimant un court mouvement de va et vient qui semblait viser Akuma. Son regard ne quitta pas une seule seconde celle qu'il venait d'interroger, comme s'il souhaitait la sonder de part en part, attendant avec impatience la réponse qu'elle s'apprêtait à lui accorder. Son visage se figea, toujours couvert par ce tissu d'émeraude qui empêchait tout spectateur d'apprécier la mobilité de ses lèvres, mais ses yeux parlèrent à sa place.

Lorsque les insectes s'échappèrent des quelques pores de la peau d'Akuma qui n'étaient recouverts de tous ces éléments aussi variés que distincts, il constata avec surprise qu'un des siens osait se rebeller. Au travers de ce masque, sa bouche forma une moue semblable à celle d'un adulte qui s'apprêtait à effectuer une remontrance à son bambin, voyant avec pitié l'impuissance de ce qui le ciblait.

Car une fois que la première offensive tenta de l'atteindre, c'était d'une simple propulsion sur un côté qu'il se déroba de tout danger. Et de la même facilité qu'il eu neutralisé la toute première menace, c'était un deuxième bond d'un autre côté qui lui fit s'écarter une bonne fois des hexapodes, évitant une nouvelle fois les insectes qui visaient à lui nuire.

Alors ses pupilles de quartz défiaient celles de la jeune fille, tentant de la comprendre. Agissant brièvement dans cette direction, il les fit rapidement danser vers les bestioles qui n'étaient déjà plus un danger pour lui, et il trancha enfin ce silence gênant par toute son extravagance.

- « Vous... êtes-vous folle ? Inconsciente ? Ou les deux ? »

Sa main se tendit, sa paume orientée vers le plafond, accueillant une dizaine d'abeilles qui arrivaient en même temps dans ses vêtements, retrouvant leur place dans sa peau une fois qu'elles lui eurent donné toutes les informations dont il avait besoin.

- « Peut-être aviez vous compris mon piège, jeune fille, mais cela ne vous autorisera jamais à tenter de meurtrir votre Dirigeant ! »

Tous les acteurs de la scène l'eurent comprit : jamais Aburame Fukuo n'avait octroyé la moindre fraternité à cette inconnue. Il n'y avait que ses abeilles, ses plus fidèles serviteurs, qui étaient aptes à mériter sa pleine confiance. Les mêmes qui, au travers de cette simple action, montraient à tous les Aburame, les gardes et Akuma la raison pour laquelle l'Ancien Exilé était le Chef du Clan Aburame.

Un nombre incalculable de ruches étaient discrètement disposées partout dans Urahi, comportant chacune un nombre incalculable d'abeilles qui cohabitaient et qu'il pouvait méticuleusement contrôler.

Et avec cela, il demeurait sans l'ombre d'un doute l'homme qui avait LE contrôle sur Urahi. L'ultime sentinelle de l'Empire.


- « Vous pourriez remercier mes douces pour leur travail d'inspection. Ce n'est pas vous qui nous aurait aidé à sauver notre belle Capitale ! »

Sa tête fit plusieurs mouvements de gauche à droite, accompagnée d'une moue qui marquait une déception clairement hautaine. Son expression paraissait exhiber toute sa volonté de punir dès maintenant sa nouvelle concurrente, mais avant qu'il n'agisse pour le bien de la faction qui l'accueillait, il se décida de régler une priorité.

- « Messires les gardes de l'Empire, je vous prie de me faire confiance, je m'occupe personnellement de régler la situation. Vous pouvez vous en aller. N'oubliez pas d'admirer le débarquement ! »

Chacun d'entre eux libérèrent tous les compagnons Aburame de Fukuo en plus d'Akuma, l'élément qu'ils avaient pour chacun influé par leur chakra s'écrasant au sol, la terre redevenant molle, l'eau redevenant liquide, l'air s'estompant pour leur redonner toute la liberté qui les animait naturellement.

Un geste de main fit comprendre à l'ensemble des Aburame qu'ils avaient tout intérêt à encercler la jeune fille, et plus que cela, il cria suffisamment fort pour que l'ensemble de son Domaine puisse l'entendre.

- « GARDES ! QUE VOS PAS VOUS MÈNENT AU PREMIER ÉTAGE, UN PROCÈS VOUS Y ATTEND ! »

Le sol grondait dans l'ensemble du grand bâtiment, si bien que la jeune Soldate pouvait largement comprendre ce qui l'attendait. Un jugement, en bonne et due forme, pour punir l’infamie qu'elle venait de commettre.

Puis les mains du Silencieux s'agitèrent dans de multiples mudras, très nombreux et longs à exécuter. Tous ici pouvaient sentir une énorme quantité de chakra qui se répandait partout dans Urahi, résonnant dans les entrailles de toutes les abeilles de la cité.

Toutes, en chœur, répondraient à l'unique ordre de leur maître. L'ordre de supprimer la menace Inuzuka d'Urahi, de leur plus jeune enfant au Fidèle, afin de lancer la contre-attaque.

Le glas avait sonné ; il était venu le temps pour les chiens de payer pour leur rage.

Important:
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Narrateur
Narrateur

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Dim 28 Nov 2021 - 23:00

Au creux des Limbes et des portes du cœur d'une Cité abandonnée à l'ire de ses enfants, de ses pères et de ses mères, le cataclysme de l'Armageddon semblait se rejouer, lentement, d'un bien opposé au mal, d'un torrent heurtant la Mer à la Terre. Il n'y avait pourtant ici aucun Léviathan duquel triompher, aucun reptile dont les serres sifflaient les malheurs du monde : seulement un Cerbère gardien de ses propres Enfers, enchainé comme les âmes tourmentées au-delà d'Elysion à son passé, aux promesses qu'il lui avait été impossible de tenir. À son partenaire animal, emmené sur la barque de Charon, meurtri, assassiné, ôté à lui comme une partie de son âme qui s'était fragmentée en ce jour. Soudée de nouveau malgré ses fêlures, aujourd'hui, par les biais d'Invocation qui n'avaient vocation que de le remplacer.

À sa fille, qui avait trouvé la mort sous les décombres de la Roche quelques années plus tôt. Dont le trépas cernait son cœur de la macabre envie prendre sa propre vie pour la rejoindre, à chaque instant, chaque seconde.

Peut-être était-ce pour cela qu'il se battait. Pour trouver chaque jour une raison de ne pas céder à la tentation de la serrer dans ses bras devenus fantômes. Une raison de vivre, d'espérer.

Son clan était cela pour lui. La Matriarche en était la voûte.

Peut-être aurait-il pu accomplir son serment jusqu'au bout si un autre n'avait pas révoqué la Capitale sous son contrôle. Si, depuis les tréfonds des Limbes et des pierres, les ruches habilement abritées et dissimulées dans leurs ombres n'avaient pas relâchées des insectes par centaines, milliers. Qu'au lendemain précis où la silhouette de l'Inuzuka s'était faufilée à travers les rhizomes, suivie de près par son compagnon et l'inconnue qui lui avait soufflé un remerciement avant de s'enfuir, son corps n'avait pas été placé en offrande à des essaims gargantuesques de guêpes toutes plus avides les unes que les autres de faire ployer le plus grand contre le plus petit, le plus minuscule. De renverser, par le nombre, la loi la plus impériale qui puisse exister en ce monde : celle de la nature.

En un battement de cil, une myriade d'abeille éprit ses flancs, s'éleva jusqu'aux corps mous de ses yeux, à la sensibilité de son museau, assaillirent les plaies qui s'étaient incrustées dans sa chair pour mieux en réveiller la douleur, mieux l'empoisonner de leur vice. D'innombrables piqûres étaient insérées dans sa chair au même instant, répétées inlassablement jusqu'à le rendre ivre de folie, d'une fureur faisant trembler le Pont Araho sous son instabilité.

Un hurlement d'agonie s'éleva au-dessus de la voûte du Feu, résonant de toute sa puissance, de tout son poids immense jusqu'au creux du berceau de la guerre ; mais les morsures continuaient, le poison infestait son poil, ses muscles, ses nerfs et ses sens, l'amenaient au bord du gouffre mental de sa pire ignominie.

Ses lourds membres se soulevèrent pour s'écraser sur un essaim, perte minime face à tant d'autres qui affluaient depuis les Limbes. Il était devenu aveugle à toute chose, sourd à tout autre bruit qui n'était le bourdonnement dément des insectes. Il ne pouvait plus sentir l'odeur des souverains de la Forêt Millénaire, encore moins celui de leur sylve.

En cet instant, il ne pouvait prêté de fidélité qu'à la plus profonde, la plus intense de toutes les aliénations.

...Et face à lui, l'ombre de trois êtres se tenaient, immobiles, tétanisés par ce spectacle dont ils furent les témoins involontaires. Seul un soupir parvint à témoigner de la seule conclusion à laquelle ils pouvaient tous parvenir, sans aucun détour :

« ...Fukuo. »

Un éclat de rire transperça le vacarme des abeilles, de traits tordus par la démence d'un tel spectacle.

« Ha! Sombre bâtard, tu as bien attendu ton occasion pour venir en aide à l'Empire. »
« Ses protégés se sont échappés. », son regard passa au-dessus de son épaule pour observer son clan à leurs arrières, rompant les signes qu'il s'était apprêté à formuler. « Profitons-en pour emmener les nôtres dans la Capitale. Faisons cesser cette folie. »
« Que faisons-nous d'Hanzo ? »
« C'est un grand garçon. S'il se doit d'être faible, il mérite bien de mourir. Je ne l'aiderais pas à domestiquer une rébellion qu'il n'aurait pas du laisser gronder en premier lieu. »

Sa main s'éleva en direction des siens, d'un signe seigneurial leur ordonnant d'avancer.

« Mon fils ne ressortira de cette bataille qu'en vainqueur ou en fantôme. »

D'un regard échangé entre les deux amants, d'une dernière injonction, ce ne fut non pas trois enfants de la Forêt qui, de leurs pouvoirs conjoints, s'efforcèrent de recréer ce qui fut autrefois la passerelle entre l'infâme et le divin, entre le monde des hommes et Urahi : mais un clan tout entier dont les mains s'étaient liées ensembles sous un même mudrā. Le bois, convoqué par leur même désir, s'étendit du flanc d'une brèche à son opposé, raffermit ses branchages, consolida sa propre forme, si bien qu'il parut se dresser en une relique tout aussi intemporelle de ce qui fut détruit il y a quelques instants.

Et d'un pas unique, ce ne fut non plus aux Inuzuka de s'imposer en menace, non.

C'était aux Shinrin de gronder leur arrivée telle l'aube d'un renversement qui n'aurait pu être possible sans les aburame. Lorsque le Fidèle, en proie à une folie pure, écrasait aveuglément tout ce qui se trouvait sur son passage, ce fut eux qui maintinrent comme un seul homme ses membres dans le creux de branchages, qui bafouèrent les rhizomes pour engorger la Cité de leur présence.

Le Fanatique finirait par briser ces geôles par sa seule force, s'arracher à ces étaux de sylve : mais lorsque ce serait fait, le peuple de la Forêt Millénaire aurait déjà reconquit ce qui avait été abandonné aux mains des Bêtes.

Un nouveau hurlement, proche de l'incommensurable retentit... et du poids titanesque de son corps devenu triple, le Fidèle s'élança à son tour au cœur de la guerre civile afin de parvenir à la seule chose qui pouvait encore transpercer son esprit de lucidité.

Honorer son serment.

Et quand bien même il échouerait... mourrait, au nom de cette cause qu'il avait enjoint comme la sienne...

Meian l'attendrait au bout du chemin.

Il serait en paix.


***


Le roulement d'une pierre teinta dans le silence laissé par l'affrontement, par le départ de tous ses acteurs ; comme si, de théâtre d'une guerre, le Pont Araho était le vestige, le souvenir de ce qui s'apprêtait à trouver sa fin.

« Force est de constater que tu n’as pas engendré un, mais deux incapables… Kichiro. »


???, silhouette inconnue

« Peut-être est-il temps qu'un véritable Monarque arrache ces mauvaises graines. »


informations:

Ce RP clôture le troisième groupe de l'arc narratif le réveil de la meute interne au clan Inuzuka et à l'Empire.
Aucune réponse du Narrateur ou des joueurs ne sera attendue à sa suite.
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[Alerte - Le Réveil de la Meute] 03. Les Racines de la Libération

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