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5/01. De l'émoi jusqu'à la bordure du doute

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Meikyû Raizen
Meikyû Raizen

5/01. De l'émoi jusqu'à la bordure du doute - Page 2 Empty
Mer 8 Sep 2021 - 19:35

L'écoute était la mère de toute chose. Ainsi, que ce soit les fidèles paroles de Suzuri Kyouu ou sa lecture de l’atmosphère, tout semblait indiquer qu’il fallait être plus que vigilant. Le remerciant d’un bref hochement de tête, Raizen échangea un regard avec toutes ses entités avant de faire un simple hochement de tête que lui-même saurait reconnaître.

-Merci pour les informations Kyouu-san.

Dès lors, tandis que la déesse prononçait ses premiers mots, le Meikyû réalisa malgré lui qu’il avait brusqué celle-ci. Loin d’en comprendre son aspect fanatique malgré les apparences qu’elle dévoilait, il avait priorisé le message interne sur la situation aux visiteurs. Après tout, ils avaient été victimes de bien des turbulences pour être anormalement hospitalier.

Pourtant, elle n’avait pas tort sur certains aspects bien qu’elle ne se mettait aucunement à leur place, un débat perdu d’avance suite à l’imposition d’une vision découlant d’une visite normale, pas d’une apparition soudaine dans un village encore marqué par la griffe du Teikoku.

Une arrivée imprévisible après l’autre, plusieurs avaient sûrement dû revoir un cauchemar, élément qu’il pouvait ressentir au plus profond de sa personne alors qu’il absorbait directement les émotions de la population sans forcément les internaliser..

Après tout, Kumo passait et passerait toujours en premier. Or, cette mascarade et ce reproche lui rappelaient étrangement tout ce qu’il détestait le plus. Lui rappelant le fanatisme issu de Kaze, bien qu’il demeura calme, un violent frisson percuta la totalité de son organisme alors qu’il se faisait mentalement violence pour ne pas céder à ses réflexes premiers.

Après tout, il avait jadis banni les sœurs gardiennes du désert de Kaze après avoir reformé le sceau du Dieu du désert. Ainsi, plier la tête et courber l’échine devant la représentante d’une divinité ne correspondait aucunement à ses cordes et elle n’avait pas eu tort de le mentionner.

Or, au moment où le corbeau tenta de reprendre son ascension, une aura aussi violente que perturbante força son attention et son égard, lui permettant ainsi de comprendre la dualité des pouvoirs qui avaient élu présence à ce domicile, comme si son attention était obligatoirement divisée.

Ne pouvant s’empêcher de réprimer un léger sourire devant les grondements de l’équipage du capitaine, un doute silencieux traversa son esprit lorsqu’il mentionna le cœur. Grand sentimental à la carrure de bourreau, cet homme avait fort probablement été piqué d’une mouche, une mouche du nom de la Prêtresse, réelle marionnettiste qui manipulait avec aise et confort des puissances aussi hostiles que chaotiques. Signe clair et réel de sa puissance, il n’y avait plus aucun doute sur les paroles de Suzuri Kyouu. Celle-ci, était le vrai poisson dont il fallait se méfier.

Dès lors, si le regret avait pu assommer ses pensées, la présence d’esprit de quelques Kumojines de rattraper la situation le rassura quelque peu, signe conséquent qu’il pouvait compter sur les plus éveillés. Après tout, dans une telle situation, les querelles et les sentiments personnels n’avaient pas leur place. Tout était une question de gérer la situation face à soi.

De ce fait, les brèves querelles pouvaient attendre à demain, car derrière cette mascarade se cachait des enjeux conséquents pour lesquels chacun devaient être totalement concentré au risque de manquer des éléments importants à force d’être trop absorber par des éléments quelque peu futiles.

Pire que de l’impulsivité, l’entente d’un accord suivi du changement d’atmosphère éveilla calmement Hachiman. Dès lors, de violents frissons parcoururent de nouveau sa personne alors que son regard perçait dorénavant celui du Chef alors qu’un reproche aussi triste que réel lui était véhiculé. Au même moment, il pouvait ressentir le regard ardent de certains, la colère et la peur de d’autres, un peu comme un parfait mélange d’émotions chaotiques.

Se retournant pour regarder les Kumojines et balader son regard, il retourna son attention sur le Capitaine.

-Ne vous inquiétez pas pour mon équipe, ils savent se tenir, voyez plutôt cela comme une montée d’adrénaline. Or, cela ne les empêche pas d'exceller et de faire ce qu'ils font de mieux dans leurs rôles respectifs.


Poursuivant alors que c’était un message indirect, bien que Raizen n’appréciait pas les enfantillages, ils n’étaient pas la priorité pour le moment. Or, ce n’était pas pour autant qu’il allait tout oublier, loin de là. Il espérait par le fait même qu'ils comprendraient sa manière indirecte de leur rappeler le rôle respectif qu'ils jouaient tous. Après tout, tout était une question de créer de la valeur et de se positionner stratégiquement en fonction de son rôle et ce, sans s'entretuer ou se mettre des bâtons dans les roues avec le village comme centre et corps décisionnel de toutes pensées.

-Merci d’avoir pris le temps de clarifier vos intentions Capitaine si vous permettez que je vous nomme ainsi à moins que vous ayez un nom par lequel nous pouvons nous adresser à vous ?

Le fixant, il poursuivi :

-Nous sommes par conséquent en accord sur les grandes lignes de votre séjour. Ainsi, s’il est bel et bien vrai que votre présence n’est pas hostile et est favorable à Kaminari, au regard de la lettre présentée par la Prêtresse et signature du Daimyo, nous n’aurons aucune difficulté à accepter votre demande sachant que nous avons respectivement pour objectif de protéger Kaminari. Ainsi, il est donc dans nos intérêts d’apprendre et d’échanger par l’entrainement pour mieux préserver et protéger Kaminari.

Regardant les Kumojines derrière lui, il ajouta :

-Cinq Kumojines seront aussi sélectionnées parmi nos corps armés. Bien que vous ayez pu les croiser, je prendrais tout de même le temps de les présenter. Évidemment, une sélection sera faite pour que nos nombres concordent.

Étrange, cette proposition demeurait tout de même assez intéressante. Après tout, s’ils venaient de terminer un tournoi, cela permettrait aux Kumojines d’avoir un avant-goût de la réalité. Après tout, d’un simple coup d’oeil, il pouvait confirmer que ces soldats ne semblaient pas faibles. Au contraire… De plus, il y avait de nombreux éléments qu’il se devait de confirmer, notamment sur la région que leur avait été offerte. Plus important encore, il était important que les Kumojines s’illustrent devant une telle scène voire même primordial.

-Si le respect est mutuel, nous n’avons respectivement rien à caindre dans ce cas.
Terminant, il longea un bref coup d’oeil a la Prêtresse avant de répondre au Capitaine :

-L’équipe des 5 combattants vous sera présentée officiellement dans deux jours.

En attendant, il tourna soudainement son attention vers la Prêtresse qui s’éloignait grâce à une autre parcelle de sa personne qui était en bonne posture pour remarquer qu’il y avait beaucoup trop d’échos autour de la Prêtresse pour que ce soit totalement sain. Ainsi, au lieu d’agir en sens contraire, il tenta d’ajouter un cadre pour amplifier l’écho de leurs voix de la bonne maniére sachant qu'elle apprécierait fort probablement toute cette attention au regard des prémisses de son tempérament. Après tout, émettre un discours cacophonique n'était pas le bon moment et il corrigerait les manières un peu plus tard à moins que ce soit une nécessité:

-Chère prêtresse, je me permets de vous présenter mes excuses si mes manières ont pu vous paraître brusques. Je ne saurais mieux dire que mon équipe, mais si je peux me permettre, Kumo se fera un plaisir de vous accueillir et de faire preuve d’hospitalité devant la clarification de la situation. Je suis certain que vous pourrez vous sentir confortable après un si long voyage. Une statue et un lieu de prière existent au sein du village pour Isonade. Nous nous ferons un plaisir de vous y guider et de garantir le confort de votre logement si vous le désirez bien entendu.


N’étant pas forcément du genre à être trop gentil, Raizen avait tout de même une fibre politique importante alors qu’il se courbait légèrement en guise de signe de politesse. Dès lors, il pouvait s’assurer de véhiculer son message sans dénaturer sa nature. Après tout, il avait vécu dans un clan fanatique de religion, il savait comment se comporter lorsque nécessaire. Plus important encore, pour contrebalancer la lutte interne qu’il se faisait, son oeil de corbeau venait éteindre tous ses réflexes les plus ancrées en lui, lui permettant de voir la présence de la prêtresse sur un autre oeil alors qu'il se demandait quelle était la part de mystère qu'elle dégageait. Cette femme était particulière et avait un secret. Il le sentait au plus profond de sa personne, comme si c'était une énigme dont il fallait identifier la surprise.

-Nous serons honoré de vous accueillir et votre présence sera d’ailleurs plus que bienvenue suite à l'entente qui vient d’être conclue tout comme il nous fera plaisir de vous recevoir afin que nous puissions discuter davantage si cela vous convient bien entendu. Ce serait le moment parfait pour recevoir la lumière de votre savoir sur bien des sujets.

Se souvenant clairement de ses enseignements, au sein d’un pays, il y avait généralement trois types de pouvoirs : le pouvoir militaire qu’il soit officiel ou officieux. C’était notamment ce qu’ils représentaient. Il y avait ensuite le pouvoir de la loi, un code de conduite qui cadrait certaines normes sociales en inférant certaines règles et finalement le pouvoir religieux.

Si les pirates avaient fort probablement un code de normes différents, au regard de leurs paroles, leur présence ne semblait être le plus gros danger. Au contraire, la religion était à ses yeux une arme dangereuse et fatale. Pouvant transformer la pensée critique en désillusion, il fallait être très prudent à cet égard au risque de voir la religion renverser les autres sources de pouvoir. Après tout, elle avait la capacité de devenir loi et de dominer physiquement par son influence…

Pourtant, il n'était pas forcément nerveux face à la situation. Lui faisant plus ou moins penser à la fanatique qu’il avait affronté à Hikari, il ne pouvait s’empêcher de ressentir la même impression. Complice sur la longueur d’âme, Raizen avait l’avantage d’être ouvert à l’ensemble des courants divins et célestes. Après tout, n’était-ce pas le rôle d’un corbeau d’être le porteur de nombreux messages ? Alliés de la vie comme de la mort, c’était là le point fort de l’Ordre du Corbeau et se dévoilait par l'ouverture du Meikyû.

Lui permettant ainsi de faire pivoter la situation sans pour autant paraître peu naturel, il était clair que dans le regard du Meikyû se lisait une curiosité importante.

------

Pendant ce temps, un autre de ses clones observait attentivement la scène d’un regard assez critique. Captant par le fait même Joben et le suivant du regard, il effectua toutefois un clin d'œil à Ken après avoir capté les prémisses d’une action positive. En effet, en le voyant utilisant son art, il semblait avoir calmé Joben, une bombe qui aurait très bien pu exploser à tout moment. Mieux encore, celui-ci s’attardait aux soins d’un combattant épuisé ou plus muet que d’habitude, comme paralysé par quelque chose de perturbant ou tout simplement la fatigue de sa victoire.

Chapeautant ses aptitudes de soutien, il appréciait de voir le jeune homme faire preuve d’un soutien exemplaire dans cette situation et décida d’entrer en jeu. Après tout, il complétait la trinité. Là ou le Raizen devant le capitaine représentait la manifestation du corps, celui qui avait parlé à la Prêtresse était l’âme, l’essence même de sa vraie personne. En attendant, il représentait l’esprit qui avait le loisir de projeter son regard pour mieux prévenir à l'aide de son troisièe clône.

Ainsi, en voyant Joben quitter les lieux, l’un des clones de Raizen fit signe à certains gardes de porter attention à son comportement et ce qu’il comptait faire. Après tout, éventuellement, viendrait un moment où ils devraient lui parler. Que ce soit Keisuke lui ou quelqu’un d'autre, si l’homme continuait sur sa lignée, surtout après le rapport qu’ils venaient de recevoir, ils allaient devoir élucider la cause des émois qu'il provoquait Or, une chose était claire, imposer sa loi par le grade ne faisait en aucun cas partie des méthodes efficaces pour convaincre ou influencer favorablement l’ex-prisonnier.

Communiquant ainsi avec certains gardes, il leur communiqua verbalement les directions suivantes alors qu’il avait précédemment demandé à d’autres gardes d’aller à la Porte de Kumo pour y faire un rapport et confirmer que l’endroit était bel et bien sécurisé:

-Veillez à distance à ce que l'homme qui s'en va ne provoque aucun soucis. Faites un rapport à Keisuke et moi-même une fois terminée.


Une fois ces paroles terminées, ce même clône se dirigea vers l'entrée de Kumo afin de recevoir le rapport des shinobis qu'il avait envoyé précédemment pour confirmer que tout allait bien. Cherchant par le fait même Keisuke du regard, s'il le croisait, il comptait lui dire qu'ils devaient maintenir la sécurité dans l'état d'urgence actuel en couvrant les différentes sections du village, mais surtout la porte. Après tout, avec la menace qui planait sur l'Homme au Chapeau, Kumo était constamment prêt à faire face au danger.
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Dès lors, alors qu’il venait de terminer ses paroles, comme pour sceller l’issue de la décision, son clone le représentant porta sa main vers l’avant, prêt à officialiser la joute à venir. Bien qu'il ne connaissait la valeur de l'honneur d'un pirate, il vallait mieux prévenir que guérir. Dès lors, il attendait, prêt mentalement à faire une poignée de main standard, comme à faire une poignée de main un peu moins connue. Ayant pour objectif de saisir le poignet d'autrui, c'était une forme un peu moins formelle de sceller une entente, comme quoi, il était paré à toutes les éventualités.

Pendant ce temps, il espérait que les gardes mandattés à sécuriser la porte avait du nouveau. Après tout, s'il y avait quoique ce soit, ils pourraient à tout moment dévoiler un signe quelconque.

Spoiler:

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Prêtresse d'Isonade
Prêtresse d'Isonade

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Lun 13 Sep 2021 - 11:22
Vos discours allèrent aux antipodes de ce que vous aviez auparavant montré. Cette différence drastique ne fut pas pour déplaire à la Grande Prêtresse qui avisa de se stopper un instant pour jeter ses yeux en arrière. Elle vous sonda, exprimant tout à coup un intérêt renouvelé. Vous sûtes, l’espace d’une minute, gagner ses faveurs.

Finalement, sa colère avait payé. Dire qu’elle avait un talent pour asservir le Verbe à ses intérêts était un euphémisme : elle excellait, littéralement. Les dangers des neuf cents routes qu’elle eût naguère empruntées pour tracer son destin lui avaient enseigné l’art du bagout, de la tromperie, du discours et des pieds-de-nez. Elle n’avait usé d’aucun subterfuge spirituel pour que les kumojins se rachètent auprès d’elle : elle les avait convaincus de la séduire en instrumentalisant ses allures, ses paroles, ses traits de caractère et sa foi. Elle s’était donnée de l’importance, puis s’était offerte en se retirant, comme une murène qui vous offre un point de lumière et qui se rétracte dans sa grotte pour vous y attirer.

Le manège n’était toutefois pas terminé et une question demeurait en suspens, insidieuse, profonde, troublante : que voulait-elle ? Était-elle animée de noirs desseins, ou était-elle venue en providence ?

Cependant que cette question trainait dans les esprits, trois d’entre vous osèrent la retrouver et épouser ses pas. Elle vous écouta avec diligence. Elle savoura l’ambroisie de vos louanges. Elle laissa vos simagrées venir se lover contre son orgueil. Cela réchauffa son cœur tempétueux.
Elle se tourna vers le Raikage, et la plèbe qui se ramassait autour de lui.

« De grâce. Voilà une attitude qui m’honore, Yondaime Raikage. J’accepte votre invitation. Nous nous reverrons dans deux jours, alors. Je n’aurais pas l’honneur de pouvoir trinquer, puisque je n’ai jamais bu : je ne m’abreuve que de ce que ma Foi peut m’offrir. Pour autant, j’espère savoir trouver les mots pour vous apporter les espoirs que je porte dans mon cœur. Je ne prétendrais pas vous éclairer ; je laisse cela aux cultistes du Kôgen, qui côtoient les astres du soir. Mais je puis au moins vous apporter la bénédiction des eaux pour que vous ne fassiez pas naufrage. Je vous salue, Kumojins. Puisse le souffle d’Isonade faire gonfler vos voiles. »

Une inclinaison, et ses mains rassemblées, la paume au-dessus du poing. Pour vous, guerriers, cela voulait dire quelque chose : la paume était un voile couvrant le poing, qui symbolisait l’arme et la bataille. Si le poing était couvert de la sorte par la paume, cela signifiait que le voile englobait l’arme : ainsi, c’était un signe de paix.
Mais si le voile n’avait pas recouvert le poing, alors, vous auriez pu apercevoir une déclaration de guerre.

Ce geste de paix accompli, elle se retourna, escortée par ses quatre gardiennes et talonnée par vos trois audacieux. Elle leur rendît un sourire en s’éloignant avec eux. Vous marchâtes quelques mètres jusqu’à ce que soudain, la gardienne la plus tribale ne s’interpose.

« Votre Grâce. De pâles copies. »


La Grande Prêtresse se retourna. La sauvageonne indiquait les clones de Minako et Ken. Son ventre rebondi leur faisait outrageusement obstacle.
La Grande Prêtresse vous irradia d’une fureur glaciale ; la Geisha, elle, ignora platement Ken.

« Disparaissez. »

Elle ne demanda rien d’autre. L’injonction était précise, sans appel. Ces clones étaient une insulte.
Finalement, seul Akio mérita son digne intérêt. Elle s’immobilisa devant lui, et observa longuement ses cheveux d’albâtre et son regard de saphir. La gardienne masquée roula ses yeux vers lui. Elle comprit aussitôt pourquoi il avait attiré l’attention de la Grande Prêtresse. Bien bâti, des yeux magnétiques, des cheveux d’un blanc pur, il lui fit sûrement penser à ces légendes.

« Amemasu. Un réceptacle. »

La Grande Prêtresse ne bougeait plus, mais la gardienne s’approcha du Céleste. A travers son masque, Akio put voir que ses yeux étaient injectés de sang. Elle resta un instant, stoïque, à le contempler.

« Est-il disposé ?
- Oui, Votre Grâce. Je sens quelque chose de spécial.
- Très bien. Qu’il nous accompagne, si le cœur lui en dit. M’est témoin qui veut que rien ne l’oblige. »


Elle disparût, avec son escorte. Que ferait Akio ?
Tandis que les clones du Raikage sécurisaient les Portes, où tout était calme, le premier convoi passa l’Arche Grise, quelques dizaines de minutes plus tard.
Pour ce qui était du deuxième convoi…


Informations:
Les gardiennes du culte d'Isonade:

La suite arrive...
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Le Capitaine
Le Capitaine

5/01. De l'émoi jusqu'à la bordure du doute - Page 2 Empty
Lun 13 Sep 2021 - 11:50
Sa prunelle luminescente se porta tour à tour sur vos visages. Un plaisir indistinct pouvait se deviner derrière les traits grossiers de son faciès criblé d’entailles. Sous son bandeau noir, son œil devait rire, car il s’impatientait déjà de voir avec quelle hargne les shinobis combattraient ses pirates ; il ne vous révéla pas que beaucoup de ses hommes étaient dispensables. Il se garda bien de vous apprendre qu’il comptait plus sur lui-même que sur les autres. Après tout, il avait la bénédiction d’Isonade.

Un instant, il jeta un coup d’œil au départ de la Grande Prêtresse et vit qu’un de vos combattants avait attiré les faveurs de la religieuse. Il ne sut si c’était une bonne ou mauvaise chose. Il aimait être le privilégié de la Grande Prêtresse, son protecteur, son ange-gardien, son favori. Constater qu’un concurrent entrait en lice ne le ravît pas plus que d’avaler du poison. Il se garda toutefois de se prononcer sur cette décision : la Grande Prêtresse n’avait pas à lui obéir, et inversement.

Il se concentra donc sur ce qui l’attendait. Le clone du Raikage vint jusqu’à lui. Les esprits s’étaient tempérés. Ses barbares observèrent avec attention vos actions : la musique que l’un jouait, les secours que les autres apportaient. L’un d’entre eux exprima un vif intérêt en constatant l’usage de l’Iroujutsu, écarquillant le regard de stupeur devant la vitesse que pouvait avoir ce processus de guérison. Incroyable.

Un autre fut attentif aux différents départs de la zone. Plusieurs shinobis avaient quitté l’arène pour des raisons inconnues. Certains avaient des comportements des plus étranges. Pour autant, ils étaient habitués, voguant sur les mers interdites, fréquentant les tempêtes et les fous, à accoster des terres peuplées de spécimens saugrenus. Ceux-là n’en furent que quelques-uns de plus qui s’ajoutèrent à une longue liste de névrosés.

Le Capitaine, lui, serra enfin la main de votre Raikage. L’accord était conclu.

« J’ai hâte de voir de quoi vos hommes sont capables. Je dois admettre que certains de mes matelots dissimulent leur angoisse, quand d’autres peinent à retenir leur fougue. Nous avons beaucoup à apprendre. Ne craignez rien de mes hommes. »

Il adressa alors un sourire machiavélique au Yondaime.

« S’ils fautent, ils savent que je les fouetterais, que je les battrais à mort, puis que je jetterais leur dépouille démembrée aux requins. Commander est un art. Parfois, il faut savoir utiliser des moyens drastiques pour faire passer l’envie à certains de se rebeller. Moi, tous mes gars me craignent. Parfois, j’entends leur cœur palpiter quand je les approche de trop près. La raison est que je ne préviens jamais, quand je décide de les punir. Je les attrape, et je les foudroie. Mes mains empestent le sang de tous ceux qui ont eu un jour la mauvaise idée de me voler la vedette. Le Capitaine doit donner l’exemple de la force. Sur les eaux, c’est la seule méthode efficace que je connaisse pour ne pas être assassiné par son propre équipage. Si vous voulez que je m’occupe de vos énergumènes, vous n’avez qu’à me faire signe. Ça refroidira quelques ardeurs. On peut toujours se rendre un petit service, entre chefs, hein ? Héhé… héhé. »

Il disait cela avec un plaisir malsain. Il ne parla pas très fort, mais ses murmures furent audibles pour les plus proches du clone du Raikage.

« Bien sûr, ce n’est qu’une proposition. Je ne fais pas ça par plaisir. »

C’était un mensonge.

« Si vous permettez… »

Il s’écarta, leva haut les mains en signe de triomphe. Ses barbares se tournèrent vers lui, observèrent avec des yeux attentifs ce que leur Capitaine commençait. Ils avaient été dressés comme des chiens ; et comme des chiens, ils attendaient toujours les ordres de leur maitre.
Poings en l’air, le Capitaine poussa des exclamations avec un timbre rugissant.

« Peuple de Kumogakure ! Dans deux jours, nous aurons tous de grands spectacles ! Puisse les dieux bénir notre alliance ! »

Ses barbares poussèrent des hourras. Il s’inclina promptement, en guise de respect. Puis il partît, peut-être escorté par vos hommes, peut-être pas. Il passerait l’Arche Grise, puis il s’en retournerait vers son camp.


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Kentoku Akio
Kentoku Akio

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Mar 14 Sep 2021 - 13:04
Les conversations multiples rendaient la situation de plus en plus ridicule. Pourtant un semblant d'ordre revint subitement alors que la Prêtresse s'élança de nouveau dans un jugement, cette fois-ci bien plus favorable aux forces kumojines. Bien que Minako et Ken soit renvoyés dans les cordes suite à l'utilisation déplacée de clones comme interlocuteurs, Akio lui, eut la belle surprise d'être l'intermédiaire choisi par la représentante religieuse. Sauf que la suite le surprit bien plus que ce à quoi il s'attendait. Comme jugé par les diverses personnes présentes, on évoqua alors pour le nommer "Amemasu".

Il était évident que cela faisait allusion à une croyance quelconque mais qui n'évoqua sur le moment rien du tout aux oreilles du Céleste. Il fixa en échange le regard de la Prêtresse avec une assurance dingue, comme si il accréditait sa désignation comme réceptacle. Pourtant tout dans le ton employé évoquait un véritable danger si il souhaitait la suivre. Sauf qu'il était désormais clair que le jeu en valait la chandelle. Le Chûnin pivota légèrement afin de croiser le regard de son coéquipier Métaru. Dans ses yeux, il serait facile pour lui d'y voir une réelle satisfaction et l'assurance que la suite serait positive pour tous. En clair : Faites moi confiance. Il ne transpirait pas, ne bronchait pas, alors qu'il se pencha doucement vers l'avant, dans une révérence ample.

- Ma Dame, c'est avec une joie et une ferveur non dissimulée que je me joins à vous. Et je vous remercie de votre confiance.

Il regarda brièvement les pirates placés ici et là. Le chef de la petite bande le regardait avec insistance, et pour toute réponse il se contenta de le fixer avec un sourire narquois, fier de son effet. Il toisa ensuite ses camarades qui seraient surement choisi pour affronter les gardes si particulier de cette délégation. Ils devraient être sérieux, malgré le fait qu'ils étaient là selon leurs mots pour "apprendre".

- Raïkage-Sama, je vais suivre la Grande Prêtresse comme elle me l'a proposé.

Il n'y avait aucune intention d'y chercher une quelconque approbation, non. Simplement il annonçait de sa voix la plus sereine qu'il avait pris une décision importante en son âme et conscience. Se retournant vers le cortège religieux qui faisait déjà marche, Akio les rejoignit rapidement afin de remplir le rôle qui s'était lui-même fixé : Être Kumo auprès de la Prêtresse d'Isonade. Mais cette façon d'aborder le Chûnin en évoquant un personnage différent.. Tout cela avait piqué sa curiosité au delà de ce que l'éminente femme avait à lui apprendre à l'origine.

Décision:
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https://www.ascentofshinobi.com/t10490-kentoku-akio-un-seul-objectif-termine#90526 https://www.ascentofshinobi.com/t10800-kumo-equipe-1-nara-aizen-metaru-akagi-kentoku-akio https://www.ascentofshinobi.com/t11432-dossier-de-kentoku-akio#98992
Zaiki Minako
Zaiki Minako

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Mar 14 Sep 2021 - 13:06
Une douleur pulmonaire s'installe en Minako. Légère pour l'heure, mais elle se retient de montrer tout signe de malaise. Au loin, du côté des eisenin s'occupant du vainqueur du tournoi, l'un d'entre eux, un homme blond portant l'insigne du kyuubu, regarde la jeune fille qui est allée voir Anzu. Celui-ci a l'air de sentir la douleur de Minako et, d'instinct, celui-ci saute des gradins et va récupérer la jeune chanteuse, l'emmenant avec lui de force en sécurité dans les gradins, non loin des eisenin présents et de Ken. Cet officier, c'est celui qui a accueilli Minako au sein du Kyuubu et lui a donné son insigne. Il est en quelque sorte son tuteur, c'est lui qui a fait visiter le poste du kyuubu à l'apprentie, un jour avant la finale du tournoi des gradés. Son nom, Yamanaka Hanzō. Il fait s'asseoir Minako sur un siège non loin du musicien jouant une mélodie d'apaisement. Discrètement, il vérifie l'état de ses poumons. « Zaiki Minako, je t'ai déjà dit d'écouter ton corps et te reposer. »

« Mais, Hanzō-san… je veux apprendre, c'est pour ça que je voulais regarder le duel, et je me suis dis que c'était de mon devoir de soutenir mademoiselle en ce moment. Et… et monsieur Joben… Il est parti et je ne sais pas s'il peut exploser plus loin vu que Kenny ne joue plus pour lui. Je.. Enfin, il m'inquiète, son état mental m'inquiète, il a prononcé des paroles qui n'ont aucun sens. »

« Des gradés ont eu l'ordre de Raikage-sama de voir ce qu'il va faire, fais leur confiance. Dans tous les cas, je vais t'interdire de t'entraîner, de te battre et d'aller en mission tant que ton état de santé ne s'est pas amélioré. Je sais que c'est dur pour toi, mais arrête de te surmener. »

Hanzō s'asseya aux côtés de sa jeune apprentie qui a l'air de souffrir de plus en plus. Selon Minako, les pirates lui paraissent plus sympathiques que ce qu'ils laissent paraître. Selon elle, ils ont un certain charme, même ce capitaine qui a l'air dur avec les siens. Minako a un esprit encore trop faible pour réussir à avoir autant de charisme que la plupart des gradés de ces lieux ainsi que de ces pirates. Puis, elle eut un sursaut. Son clone a disparu lui laissant comme image l'une des gardiennes ayant compris la supercherie. Minako se sentait de plus en plus mal, car elle se doutait qu'elle aurait dû elle-même y aller, et, s'en voulant d'avoir envoyé son doppelganger voir la prêtresse, l'espoir de trouver un potentiel Kinjutsu Onkyoton s'est envolé avec ce clone. Et, de part son mélange d'émotion plus ou moins négatif par rapport à elle-même ainsi que de part la douleur grandissante à ses poumons, la jeune fille commence à chavirer. Elle s'est trop fatiguée à courir pour Anzu et à se cloner pour la prêtresse, et de plus, sa fatigue mentale causée par la mort très récente de Mitsai lui fait voir trouble.

La jeune Minako commence à respirer de manière saccadée, et, de plus en plus haletante, se lève, titube avant de finir genoux au sol. Les effets de l'opération sont encore trop douloureux pour elle. Elle a froid et elle est trempée jusqu'aux os. « Tu vois que tu aurais dû m'écouter et ne pas venir aujourd'hui ! » prononce l'officier attribué à la petite Minako avant de mettre sa main dans son dos, son art de l'iroujutsu permettant de soulager sa respiration, lui demandant d'essayer de respirer lentement et la recouvrant d'une cape. “ Qu'elle me laisse tranquille, merde, qu'elle me laisse, je sais qu'elle n'est plus… Arrête, Mitsai, tu me fais encore souffrir malgré ton départ… Arrête ! ”

Elle se sent bafouée, humiliée, abandonnée. La solitude et la douleur la guette. Elle l'a compris, le suicide pourrait au final être sa seule destinée. Si elle doit rejoindre sa sœur dans l'au-delà, alors elle doit se laisser aller. Son tuteur, sentant son apprentie en proie à du désespoir, n'a pas d'autre choix que de demander de l'aide à quelqu'un. « Daishi Ken, arrête. J'ai besoin de toi pour l'emmener de force à l'hôpital. » lui dit l'officier médecin avant de maintenir Minako et la faire sortir des gradins, elle qui est à deux doigts de s'évanouir. Il fait un signe au clone du Raikage pour dire qu'il a en charge la petite encore trop fragilisée par son opération trop récente.

C'est ainsi qu'elle retourne à l'hôpital, ne laissant ainsi pas d'autre choix à la chanteuse que de se reposer. Intérieurement, ses croyances s'estompent peu à peu, lui laissant en proie à un doute, et un chemin, ce tapis rouge ensanglanté commence à se dérouler devant elle. Mitsai est morte, laissant Minako savourer une certaine victoire d'être seule au monde. Ce chemin qui se trace vers cette croyance qu'une seule personne peut bloquer, ne serait-ce que temporairement.

"Si Isonade ne m'ouvre pas les bras pour mon Art, alors je vais me diriger vers celle qui fut jadis la Muse de Oji-san. Je dois me tourner vers elle, lui tendre les bras, me baigner dans le sang de mes tourments, créer une diphonie pour détruire, une mélodie pour la prier et la chérir en remerciement pour l'inspiration. L'héroïne des contes de Oji-san.

"Mitsai.
Nous étions deux, nous ne faisions qu'un.
Nous ne sommes plus deux, nous ne sommes plus qu'une.
Tu es auprès de notre Mère. Alors..."


"Alors moi, la Banshee, suis sûre d'être accueillie vers celle qui deviendra ma mère. Celle que Oji-san nommait…"

"Izanami."

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Dernière édition par Zaiki Minako le Mer 15 Sep 2021 - 18:22, édité 1 fois
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Metaru Hideko
Metaru Hideko

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Mer 15 Sep 2021 - 16:52

Et le spectacle qu’elle put observer fut loin d’être dénué d’intérêt. Batailles d’égos et de pouvoir, de mot et de muscles, ... Tous rivalisaient d’ingéniosité pour assoir leur autorité. Pourtant, dans ce chaos qui ne cessait de s’amplifier, se dévoila une lumière. Piqué dans sa curiosité, Hideko daigna finalement se lever, puis s’approcha de l’attroupement qui s’était formé pour mieux entendre ce qu’il se jouait là.
Dans un premier temps aux aguets, prêt à se défendre face à ces envahisseurs, les shinobis spectateurs s’étaient peu à peu détendus, assouvissant leur curiosité tout comme elle le faisait.

Ce ne furent non pas la forme des échanges qui l’intéressaient, mais plutôt leur nature, la raison de la venue de ces étrangers en ces terres : entraîner leurs hommes. Des entraînements qui passaient forcément par des affrontements. Combattre de puissants guerriers expérimentés, voilà qui avait tout pour lui plaire, car ce serait une mine d’or, une expérience unique que d’ainsi se battre face à des guerriers qui auraient sans aucun doute un style bien différent des shinobi avec qui elle avait pu s’entraîner jusqu’à maintenant, mais il n’y avait pas que cela. Non, cette femme qui fut présentée comme une sainte, cette guide spirituelle. Une main de fer dans un gant de velours : elle avait su maîtriser ces barbares, ces moins que rien de pirates. Elle avait su faire d’eux ses fidèles soldats, ses chiens de combats. Comment avait-elle fait ? Était-ce sa puissance ? Son charisme ? Le mystère qui planait autour d’elle ? Un peu de tout cela. Un pouvoir qui l’attirait irrésistiblement, mais qu’elle ne saurait approcher.

Hideko prit un plaisir sadique à voir Aizen se métamorphoser, passer de l’exultation de la victoire à l’incompréhension, puis au doute, à la colère, à l’injustice pour enfin parvenir à se calmer, ou plutôt contrôler ses émotions et l’image qu’il renvoyait. Elle n’avait pu entendre toutes les paroles qui s’échangeaient, mais elle avait pu deviner leur teneur, des agressions qui furent ensuite suivies de pirouettes, d’excuses, de négociations… pour enfin accepter. Ce plaisir disparut soudainement, lorsqu’elle se mit à sa place, car à elle aussi, on lui avait volée sa finale, sa gloire, avec pour seuls restes l’humiliation et la honte.
Elle put aussi apercevoir Akio parler à la prêtresse, puis la suivre, une fois qu’elle eût accepté sa présence. Ce chien savait manier les mots. Il avait su la toucher en son plus profond lorsqu’il l’avait attaqué, dans le vestiaire alors qu’elle sortait tout juste de son combat contre Akagi et il se montrait maintenant doux comme un agneau pour obtenir ce qu’il désirait. N’y avait-il donc qu’elle pour voir clair dans son jeu ? Akio n’était pas le seul, non, ils étaient si nombreux. Innombrables affamés qui étaient prêt à tout pour entre dans les bonnes grâces des puissants, en poignardant tous ceux qui leur barraient le passage.
Enfin, Akagi et ses hommes qui avaient évacués tous les civils. Il prenait son rôle au sérieux, avec son balai bien trop profondément enfoncé pour qu’il ne puisse agir autrement qu’en parfait respect du code shinobi.
Elle les détestait, tous, envieuse qu’elle était ; eux à qui on avait donné les clés, alors qu’à elle on lui avait simplement et sans aucune pitié fermée toutes les portes.

Deux jours. Dans deux jours cinq pirates reviendraient pour combattre cinq kumojines. Deux jours, c’était le temps qu’elle avait pour convaincre de la pertinence de sa présence lors de ces combats, elle qui était la plus puissante des genins, mais en les temps qui courraient, dieu sait que cela s’avèrerait difficile.



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Ten no Ikari
Ten no Ikari

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Ven 17 Sep 2021 - 1:07




De l'émoi jusqu'au doute



Ce spectacle qui se déroulait sous mes yeux, je ne l'estimais pas digne de la cité des Nuages du Pays de la Foudre. Après mon intervention discrète auprès des deux Naras, j'étais retourné me poster en hauteur, observant simplement le spectacle du haut de mon perchoir. D'un côté, Aizen qui ne semblait pas comprendre ma réaction ni celle du Raikage. Si ses intentions étaient de recadrer le genin, et cela était nécessaire, la méthode utilisée n'était pas la bonne. De l'autre, la réaction quelque peu puérile de Joben, qui s'en alla, suivi par quelques shinobis. Pendant un instant j'hésitai à les suivre, mais je vis que Raizen avait remarqué l'atmosphère plus que dérangeante se dégageant de l'ancien prisonnier et avait missionné des shinobis supplémentaires pour suivre l'affaire. Joben était certes fou, mais je doutais qu'il tenait à faire une scène avec autant de potentiels ennemis autour de lui. Mais ce n'étaient pas leur comportement qui faisaient monter cette douce colère mêlée d'incompréhension, mais bien celle de ceux qui se mettaient à genou devant cette Prêtresse.

Quelle qu'était le rang qu'elle occupait au sein de sa secte religieuse, cette dernière n'avait aucune autorité sur les shinobis des villages. Et si le respect était de mise au vu des circonstances, les caprices de la demoiselle étrange n'auraient jamais dû induire un genou à terre de qui que ce soit. C'était presque s'ils ne lui léchaient pas les pieds. Et si je trouvais déjà cela ridicule auparavant lorsque les samouraïs réalisaient cette révérence, au moins c'étaient leur maître et supérieurs qu'ils saluaient ainsi. Un statut que la Prêtresse n'était supposée exercée dans ces murs. Akio, un des meilleurs genins du village, décida même de suivre cette dernière sans même demander la permission...Je serrai les dents, mais attendis simplement la réaction du Raikage. Ce n'était pas à moi de faire valoir mon opinion sur ce que je considérais presque comme un changement d'allégeance. Si avant, je n'en aurais eu cure, depuis que j'avais mis mon épée au service du peuple de Kaminari, ces choses avaient tendance à me tenir d'avantage à coeur, sans pour autant que j'en fasse une psychose.

En ce qui concernait l'annonce des pirates, même si leurs manières étranges n'étaient que peu rassurantes, ces derniers me faisaient sourire. Encore un peu, et ils me plairaient presque. D'un autre côté, il n'y avait pas moyen de mieux toucher mon coeur que de proposer un combat qui s'annonçait plus que divertissant. C'était autant une source d'expérience personnelle que collective, car si comme ils le prétendaient ils venaient ici pour nous apporter leur aide, il était nécessaire d'en savoir plus sur les capacités de chacun. D'un autre côté, il fallait traité cette information avec réserve. Car la base du code shinobi et des samouraïs, et la base de l'art de la guerre de manière générale, était de ne pas montrer toutes ses cartes à de potentiels adversaires aujourd'hui alliés. Ce qui dans notre cas impliquait de ne pas montrer trop des capacités qui pouvaient s'avérer de gros atouts pour la suite. Mais aussi en montrer suffisamment pour faire valoir son poids dans la balance. Avec un sourire, je me demandai qui le Yondaime comptait envoyer au combat.

Ce dernier se déroulerait dans deux jours, lors de notre prochaine rencontre. Pourquoi dans deux jours ? Que comptaient-ils faire durant ce laps de temps ? Je n'en avais aucune idée. Et le fait de ne pouvoir les surveiller était d'autant plus frustrant. Mais quoi qu'il en soit, s'il y avait la moindre chance que je participe à ces affrontements, je n'allais pas m'en priver. Et si le Raikage croisait mon regard à l'instant présent, il y verrait toute la détermination et l'anticipation que j'étais capable de communiquer sans parler. Des picotements impatients se répandaient allègrement dans mes membres, électrisant intérieurement mes nerfs sans ne rien laisser paraître au dehors. J'avais hâte....

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Nara Aizen
Nara Aizen

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Sam 18 Sep 2021 - 15:12

Le Nara attendait les soigneurs qui se ruèrent vers lui pour commencer à lui prodiguer les premiers soins. Ainsi il fut vite entouré de trois personnes dont deux s’activaient avec leur chakra iroujutsu pour fermer les plus grosses blessures du Nara. Le Nara s’accouda avec ses deux bras et se laissa aller en arrière en regardant le ciel.
« Comment ces nuages sont-ils arrivés là ? » Dit-il pensif alors qu’il était gêné par les gouttes de pluie qui tombées sur son visage.
Mais alors qu’il profitait de cet instant il entendit la voix gênante de Ken, pourquoi venait-il le perturber dans ce moment paisible ? Quand c’en était pas un c’était l’autre. A peine Joben partit il ne pouvait pas rester en paix. Le Nara se redressa quelques peu mais resta assis puis se montra tout de même attentif, grâce aux soigneurs il avait déjà reprit du poil de la bête en quelques instants.

Le Nara regretta et se dit qu’il aurait mieux fait de ne rien écouter. Il ne comprenait rien au charabia du Genin. Il disait pardonner le Nara et pouvoir le remettre sur pieds alors que les soigneurs étaient déjà en train de s’occuper de lui. A moins qu’il ne puisse lui rendre son chakra il était complètement en train de divaguer, et de quoi le pardonnait-il ? Le Nara soupira et commença à attendre la musique qui commença à l’agacer plus qu’autre chose, pourquoi était-il venu lui jouer une mélodie, ne pouvait-il pas juste le laisser tranquille ?

Mais d’un coup la musique sembla s’effacer au profit d’un brouhaha lointain. Ce dernier se rapprocha rapidement et le Nara pu en déceler la provenance lorsque le public revint sur ses pas par les différentes entrées et sorties de l’arène. Pourquoi revenaient-ils ? Ils applaudissaient au rythme de leurs pas bruyants et lourds alors que certains clamaient haut et fort quelque chose.
« Aizen ! Aizen ! Aizen ! Aizen ! »
Le Nara n’en cru ni ses yeux ni ses oreilles. Il jeta un coup d’œil aux agents du Kyuubu qui étaient censés faires évacuer et ils avaient toute leur attention sur le Nara, ils applaudissaient aussi et ne s’occupaient plus des civils. Le Nara se leva, bien obligé de faire honneur aux acclamations. Il se mit droit et fièrement il balaya la foule de son regard, ils étaient tous à ses pieds. Il pouvait le voir, tous les spectateurs voire même plus, tout le village était venu acclamer sa victoire, enfin il recevait la juste reconnaissance qu’il méritait. Après un tel triomphe impossible pour lui d’être oublié… Oublié… Il avait oublié quelque chose ? La musique ? Pourquoi Ken s’était-il arrêté ? Non… Il ne s’était pas arrêté, le Nara ferma les yeux, ignorant la foule bruyante il se concentra. Il l’entendait encore, une musique lointaine, au fin fond de son esprit.

Lorsqu’il comprit le Nara fut fou de rage, il alla chercher encore une fois dans ses réserves de chakra et entra en méditation pour protéger son esprit. Lorsqu’il ouvrit les yeux il vu qu’aucune foule n’était venu l’acclamer, rien n’avait changé, tout était dans sa tête. Ken jouait encore. Le Nara eu qu’une envie à ce moment c’était de faire bouffer son instrument au Genin qui venait de le tromper. Le Nara jeta un regard autour de lui. Raizen, Ikari, etc. Il ne pouvait agir à sa guise. Il se rapprocha de Ken et posa sa main sur son instrument.
« Je te remercie, tu peux arrêter maintenant ? » Dit-il d’un air menaçant en serrant les dents.
Seul Ken pouvait entendre et même s’il chuchotait à peine il pouvait saisir à quel point il était sérieux, il pouvait être sûr que le Nara n’oublierait pas cette intervention à but altruiste. Au moins cela avait eu pour effet de l’apaiser un instant même si celui d’après il enragea d’autant plus, le Nara souffla un bon coup puis porta à nouveau son attention sur la scène, il avait tout raté. Une raison de plus pour être agacé mais le Nara se concentra.

Il n’y a pas d’émotion, il y a la paix.

C’était dans ce genre d’occasion qu’il pouvait faire parler son sang-froid à toute épreuve. Lorsqu’il fut enfin de nouveau à l’écoute de la scène celui qui se faisait appeler le Capitaine beuglait pour fêter une nouvelle alliance. Ainsi un accord avait été trouvé et des combats auraient bien lieux face à ces mercenaires. Le Nara posa de nouveau un regard sur les cinq candidats, ils avaient beau sembler impressionnants et durs à cuire ce n’étaient que des hommes, étaient-ils éveillés au chakra ? Ce qui était certain c’est que quelque soit leur niveau Aizen n’en sous-estimerait aucun alors ils avaient intérêt d’être à la hauteur s’ils ne voulaient pas mourir trop vite.

A côté de cela le Nara put admirer à quel point le petit numéro de son élève porta ses fruits. Il lui jeta un regard malicieux qui se voulait félicitant. Il avait finement joué, Aizen n’aurait pas fait autrement et il pourrait ainsi profiter des connaissances du groupe qu’il rejoignait. Il pourrait aussi glaner un tas d’informations mais il était aussi peut-être en danger. En tous cas il saisissait une occasion qu’il était le seul à avoir et rien que ce fait était suffisant. Savoir tirer son épingle du jeu au bon moment, voilà l’art du shinobi.

Aizen ayant repris un peu d’énergie et n’ayant plus de plaie ouverte grâce aux soigneurs s’approcha de l’interlocuteur le plus intéressant qu’il restait. Il fallait absolument qu’il combatte et il ne voulait personne d’autre que le plus puissant d’entre eux. Il venait de gagner le tournoi des gradés et pourtant tout le monde semblait déjà l’avoir oublié. Peut-être qu’il pourrait conquérir le cœur Kumojin en battant à plate couture un de ces énergumènes.
« Capitaine. »
Interpella le Nara en s’approchant, en retrait de son Kage.
« Êtes-vous plus fort que tous vos hommes ? J’aimerais combattre, pourquoi pas vous ? Ne voulez-vous pas combattre vous aussi ? A moins que vous ayez peur de perdre devant vos hommes ? »
Aizen posa un regard qui quémandait l’autorisation sur Raizen.
« Si le Yondaime Raikage le permet, bien entendu. »
Le Nara jouait sur le fait que l’homme semblait être quelqu’un au sang chaud, comme sans doute tous ceux de sa caste. La provocation claire avait pour but de l’empêcher tout refus, devant ses hommes ne serait-ce pas un aveu de faiblesse ? Pour Aizen, le grand vainqueur du tournoi, un sous-fifre ne suffirait pas.

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Nara Joben
Nara Joben

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Sam 18 Sep 2021 - 20:49



Qu’importe le procès qui pouvait lui être intenté. Peu lui valût d’être frappé plusieurs fois consécutivement d’anathèmes saumâtres, d’être pointé du doigt malingre de l’opprobre, d’être châtié aux rangs des rares indésirables. Sa fierté optait préférentiellement pour l’exercice de la mendicité dans la population endoctrinée des troglodytes amblyopes, qui tronquaient leur propre réalité, refoulaient leurs instincts sauvages, se crevaient les yeux pour devenir les aveugles qu’ils préféraient être. L’ignorance, ou du moins l’obscurantisme qui était le leur, avait meilleure saveur que la vérité, que cette réalité brutale qui les ramenait toujours à cette position inconfortable qui était pourtant la leur : ils préféraient, au bouillon amer du réel, le miel de l’illusion parfaite, puritaine et lisse. Heureux les simples d’esprit, heureux dans le mensonge, heureux ceux qui aimaient à dire qu’ils étaient des justiciers pour donner une légitimité à leurs crimes : ainsi celui qui ferait tomber la tête de l’Homme au Chapeau serait-il un héros, et réfuterait d’être un tueur. Ce qu’il serait pourtant. Tel naissait le désaveu du chiromancien. Ils n’étaient que des paysans. Des paysans qui se prenaient pour des princes. Des loups qui se prenaient pour des agneaux. Nul d’ente eux n’était un sain ; il l’avait compris quand il les avait défiés. Il n’était pas si différent dans sa nature, se revendiquant lui-même comme un assassin. Mais lui avait à minima le courage de l’admettre, de se voir tel qu’il pouvait être. C’était pour cette raison précise qu’il n’était pas des leurs.

Il ne serait jamais des leurs.

Là où ses bottes sales et abîmées avaient arpenté les plateaux vertigineux de vallées aux interminables étendues, là où ses bottes noires et déchirées avaient labouré la glaise immonde et sanglante d’odieux champs de guerre, il ne pouvait accepter de troquer son cuir farouche et solide contre les lanières graciles de leurs sandales de péquenauds. De façon plus littérale, il ne voulait pas s’amuser à être un nobliau qu’il n’était pas. Derrière chacun de ses pas, l’empreinte d’une histoire aussi glorieuse que macabre laissait des résidus de cendre, de fer, de feu, de triomphes, de défaites, de vie et de putréfaction à la fois. Il n’avait pas besoin de se vanter du nombre de têtes qu’il avait fait tomber, il n’avait même pas eu besoin d’aller chercher la première place qu’il aurait acquise pour sûr lors de ce tournoi, s’il n’avait pas abandonné de son plein gré chacun de ses duels. Il lui suffisait d’être lui. Ce monstre de haine et de colère, cette engeance de l’enfer que même la mort se refusait à prendre, ce baroudeur maudit qu’on admonestait avec bien plus de crainte que d’assurance. En quelques jours, il avait réussi là où aucun autre n’aurait sans doute su faire de même : il avait jeté un trouble tel que la seule évocation de son nom suscitait à la fois terreur et hostilité.

Il ne changerait pas. Il sentait, au fond de lui-même, qu’il était inspirant et qu’il parviendrait, à force de se battre, à briser ces dogmes puritains.

Nombre de détracteurs tentaient de s’accrocher à lui comme des bigorneaux sur un rocher bien plus large qu’eux. A la façon d’un emblème millénaire, il ignorait platement ces petites bouches bonnes à mourir et à remplir la bedaine d’autres prédateurs plus dangereux qu’eux. Les faibles s’agglutinaient sur le mur de son indifférence ; son unique œil, lui, dardait d’invisibles desseins. Au fait de son expérience, après avoir dévoré des décennies d’existence, toujours en côtoyant le domaine interdit de la mort redoutable, il poursuivait un itinéraire sacré en quête d’autre chose que ces plébéiens ne pouvaient plus lui offrir. Des avortons. La dernière de ces mignardises l’avait fortement déçu. A présent, il ne comptait plus que sur lui, et les malheureux qui tentaient de rivaliser avec sa prestance étaient littéralement éclipsés ; en particulier ce cousin qui crut bon d’asseoir son autorité, et qui fut hélas pour lui victime de sa propre effronterie.
D’orgueil, il s’était rempli. Il avait bu dans le calice profane un poison plus noir que la haine. Tout ce qui se présentait à lui, en cette ère, lui semblait inférieur ; même cet estimé Raikage. Vantard, arrogant, agressif, imbuvable : il était tout cela. L’anti-héros par excellence. Le némésis de tous les gentilhommes, le diable poursuivi de l’armée des anges, le minotaure chassé par les hommes. Et il continuait, là, sous leurs yeux, inaccessible, de palabrer en toute liberté, de déverser ce fiel brûlant sur la peau fragile de ces éphèbes ; il restait insaisissable, semblable à de l’eau bouillonnante qui vous glisse entre les doigts, et qui vous consume.

L’antéchrist. Le Cardinal de la Mort.

Son entêtement le conduisît droit vers l’Assemblée Calcinée. A sa démarche précipitée, il était clair qu’il venait y chercher quelque chose et de toute évidence cette conduite entraîna des soupçons. Poursuivi des yeux par quelques gardes et pisté par une kunoichi du nom de Sakura, qui activa tous ses sens pour détecter ses traces, il fusa avec une cadence forcée vers sa destinée. Il ne fut pas aisé de suivre un rythme aussi soutenu sans passer la frontière de la course, sa foulée si faste que celle d’un athlète.
Enfin, il arriva devant l’Assemblée. Tout avait commencé ici, il y avait de cela quelques temps. Une miette dans sa longue existence ; un flash dans une épopée. Comme il arrivait en trombes, il s’arrêta net, força sur ses jambes pour se camper sur sa position, et darda d’un regard sombre l’édifice.

Ses doigts traversèrent l’espace qui les séparait et ils se mirent, dans un enchaînement de symboles, à incanter ses arcanes interdits. Comme il débitait ces mudras, son esprit se tendait vers ses promesses. L’heure approchait. Bientôt sonnerait le verdict.
De son ombre naquît soudain une forme étrange, humanoïde, s’érigeant des enfers en se désarticulant comme une race sylvaine. Composée uniformément de cette matière intangible d’ombre de laquelle elle était née, elle n’avait ni d’yeux, ni de bouche. Au-dessus de sa tête paraissaient danser des serpents.

« Ma Reine… »

Une sorte d’angoisse traversa l’œil de Joben. Comme il se retournait, il découvrait cette entité funeste qui le fixait en retour telle une prédatrice prête à refermer sur lui la morsure fatale. Elle pointa, d’un doigt malingre et squelettique, les ombres étendues de l’Assemblée. Il comprît. Docile, il renouvela une série de mûdras et sa propre ombre se mît alors à bouger, rejoignant les étendues plus larges du monument qu’il venait de rejoindre. La Furie n’attendît pas son accord : elle plongea dans l’Outremonde et se recomposa, plus loin, dans une nouvelle surface. Sitôt qu’il la vit éclore au milieu de la pénombre de l’édifice, Joben cessa sa technique et sépara son ombre de celle de sa Reine. Il s’inclina, puis la tête toujours basse, recula de quelques pas. Une fois que la distance fut assez large, il se tourna et quitta la zone.

La Furie ne cessa de l’observer, comme une mère surveille son fils. Elle attendît qu’il poursuive son itinéraire avant de focaliser son attention sur ce qui la dérangeait depuis quelques instants déjà : d’étranges orbes luminescents qui la fixaient depuis trop longtemps.
Elle se retourna, et ses doigts dansèrent. Des méandres obscures et larges de l’Assemblée Calcinée naquît un nouveau kagemane qui traça rapidement vers Sakura, de sorte à l’asseoir sous son emprise. Elle connaîtrait le sort qui lui était dû pour s’être montrée trop curieuse.

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Okita Sakura
Okita Sakura

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Dim 19 Sep 2021 - 11:10
Fûjin face à Izanami


Nara Joben semble être quelqu’un d’instable et de violence, en plus d’être un individu voulant propager une haine envers son prochain, voulant influencer d’autres à suivre son chemin. Il avait tenté d’intimider la Grande Prêtresse d’Isonade en parlant d’assassin au sein de Kumo, pouvant lui planter un couteau dans le dos. Il a également insulté Nara Aizen, un membre de son propre clan et supérieur hiérarchique. Cela dit, il semble s’être calmé depuis un son venant des tribunes, un genjutsu, peut-être. Elle ne savait guère, mais en tout cas, son comportement avait changé. De plus, il n’avait plus adressé de mot avant de décider de quitter l’arène. Son objectif ? Sakura n’en savait rien du tout, elle ne le connaissait pas et pourtant, il ne semble pas être quelqu’un de rassurant. Il n’est pas digne de confiance et elle a du mal à croire que le Raikage et les hautes autorités du village le laissent agir sans le surveiller correctement. Aux yeux de l’Onna-Bugeisha, il est un danger, au vu de son comportement à l’arène. Il n’a pas été dangereux de manière physique, mais par ses mots, il peut l’être. Parfois, il ne suffit pas de lancer des techniques d’une puissance incroyable pour l’être, mais le pouvoir des mots est largement suffisant pour démontrer un certain potentiel d’hostilité pour tous. Aizen et cette Anzu ne peuvent pas le poursuivre, leur combat s’est fini, il y a peu et ils ont peu de chakra en réserve en cas de complication. Et la présence de ce groupe demande une surveillance toute particulière où il est difficile de séparer les troupes pour un seul individu.

La rosâtre quitte à son tour l’arène, non que ce qui pourrait se dire ne l’intéresse pas, au contraire, elle était intriguée par leur présence à tous. Cependant, Nara Joben semble être un individu bien plus dangereux que cette troupe de religieux et mercenaire. Le laisser seul, ça pouvait être un manque de prudence et de professionnalisme. Tout comme Aizen, c’est un Nara et un adversaire dangereux pour la jeune Okita. Ayant déjà eu à affronter le champion du tournoi des gradés, elle sait particulièrement bien qu’il ne faille pas agir imprudemment face à un manieur des ombres. Rester à distance, observer et réagir au bon moment. Et surtout, Sakura ne devait pas se faire attraper par l’une de ses ombres. En dehors de l’arène, après avoir mémorisé le chakra de sa cible, elle avait réalisé d’autres mûdras pour détecter son chakra afin de le pister. Est-ce qu’un combat aura lieu si elle se fait repérer ? Prépare-t-il un coup d'État ? Un acte terroriste ? Quelque chose de dangereux ? La bretteuse n’en sait rien et pourtant, elle prend tout de même le risque de s’y rendre pour en savoir plus sur ce dernier. Et si combat, il doit avoir lieu, alors, elle l’affrontera comme une digne Samouraï et si la main de la déesse Izanami doit l’attraper, alors Saku acceptera son sort. Mais, la Onna-bugeisha ne souhaite pas que sa vie se stoppe maintenant, car on a besoin d’elle. Cependant, la vie de ninja et de samouraï peut se montrer courte et cruelle. La mort peut frapper à tout instant, mais il n’était pas question de l’embrasser. Ce n’était pas son intention en pistant ce Nara jusqu’à l’Assemblée calcinée. Joben semble avoir accéléré le pas jusque là-bas, à croire qu’il avait repéré la Usagi. Peu importe, elle ne fait pas dans l’espionnage, ce n’était pas son domaine.

Arrivant sur les lieux, elle désactive sa détection et reste en retrait afin de l’observer attentivement. Une zone lugubre à ses yeux et pourtant, ce lieu se lie bien avec cet homme. Joben semble effectuer des mûdras, comme s'il prépare une technique. Sakura reste sur ses gardes, mais au lieu de voir une attaque à son encontre, elle y voit une forme humanoïde sombre se former d’une ombre. Qu’est-ce que c’était de cette chose immonde ? Il n’y avait rien d’humain et difficile de croire que c’était un bunshin. Une invocation spéciale ? Impossible. Une technique de nécromancien ? Difficile d’y croire, vu que ça sortait de son ombre. La jeune Okita reste perplexe sur ce qu’elle pouvait voir. Ce dernier agit comme si cette ombre humanoïde ressemblait à une entité supérieure. Étrange comme comportement, elle devra en faire part au Raikage dès qu’elle en aura fini avec cette scène. De plus, ce clone semble pouvoir se déplacer d’ombre en ombre, mais pourquoi faire a-t-il invoquer une telle chose ? Cela dit, Joben décide de partir comme si sa présence n’était plus nécessaire et tout en laissant ce monstre d’ombre sur place. La jeune femme fait un pas en avant, se trouvant à une bonne distance de sécurité. Et apparemment, ils savaient que la bretteuse était présente. La furie n’avait pas eu de mal à la chercher vu qu’elle s’était immédiatement retournée vers sa position. « Hum… Je me demande ce que tu es, toi et pourquoi Joben t’a invoqué. Saches que je ne te laisserai pas en liberté ni lui d’ailleurs. » Dit la jeune femme, tout en voyant l’ombre réaliser des mûdras. Une attaque cette fois-ci ?

Une ombre se dégage dans la direction de Sakura, un Kagemane afin de l’immobiliser. Contrairement à Aizen, elle n’était pas au corps-à-corps et donc elle pouvait le voir arriver de loin. La Onna-Bugeisha sait très bien que si cette ombre la touche, ça sera fini pour elle. Une fois, mais pas deux, se disait-elle. Concentrant du chakra dans ses pieds, elle fait un bond sur la droite avant de réaliser un mûdra et ainsi, créer deux clones qui se dispersent dans la zone. Sakura se déplace dans la zone tout comme ses clones, cherchant à encercler l’être humanoïde. L’un des clones réalise des mûdras, Sakura et le second clone s’écartent pour se tenir à une distance de sécurité pour ne pas se trouver dans la zone de frapper de la technique qui allait être envoyée. Soufflant vers le ciel, des shuriken de vent se forment et se mettent en rotation sur eux-mêmes. Ils se dirigent dans une trajectoire parabolique dans une zone moyenne où se trouve la Furie. Telle une pluie de projectiles tranchants, elle espérait que le monstre d’ombre subira des dégâts, sinon, elle allait devoir tout faire pour s’en débarrasser ou gagner du temps avant l’arrivée de renfort.


Résumé du tour:



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Metaru Akagi
Metaru Akagi

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Dim 19 Sep 2021 - 13:57
Les mains croisées dans le dos, le buste droit, les jambes légèrement écartées, le géant de métal captait l’ensemble des conversations. Les deux corps qui jusqu’ici s’affrontait, se tenant en chien de faïence semblaient se détendre peu à peu. Le schisme séparant d’un côté les fiers Kumojin et les ombrageux pirates se délitait doucement sous le coup des paroles censés des plus sages d’entre eux, les mains tendues désormais amicales d’Akio, Ken ou encore du Raikage parvenaient à adoucir jusqu’à l’hautaine prêtresse qui jurait quitter le village séant. Elle proposa à Akio de suivre sa délégation. Akagi athéiste convaincu, s’étonnait quelque peu de l’intérêt du scientifique pour la prêtresse, homme de chiffre et de fait, il pensait son coéquipier au-dessus des interrogations métaphysiques. Une autre vérité caractérisait pourtant le céleste. Sa curiosité sans faille. A n’en pas douter c’était celle-ci qui le poussait à suivre ces illuminés.

Akagi tourna la tête vers Aizen alors que celui-ci réagissait à la proposition du capitaine. Le raïkage avait déjà tranché sur la présentation d’une équipe de combattant. Ainsi les confrontations débuteraient dans deux jours. Cependant son senseï, lui semblait insatisfait et son orgueil très certainement reluisant de sa récente victoire du tournoi des gradés kumojins le poussa à provoquer le capitaine pirate afin de l’affronter. Le Metaru fut étonné de cette proposition osée. Aux vues de la situation cependant il aurait préféré que le Nara resta en retrait. Après tout les tentions se calmaient à peine, rien ne servait d’ajouter aux tensions, remettant à la discussion un choix entériné par le Raïkage. Akagi reconnu bien là la soif de gloire d’Aizen. Il resta stoïque d’apparence n’affichant aucune émotion. Restant simplement alertes et affichant sa présence.

L’évacuation des civils s’étaient bien déroulés, désormais les parties allaient tous se séparer sur les derniers mots du Raïkage qui vraisemblablement acquiescerait au propos du capitaine. Celui-ci s’octroyant le droit de parler à toutes la population, appelant à la liesse pour les confrontations à venir sous le signe d’une nouvelle alliance. Le Metaru lui avait encore du mal à avaler cette idée d’alliance et attendait de voir la réalité du terrain avant de l’appeler ainsi. Le géant de métal bouillait intérieurement du manque de confiance que le Daimyo avait en Kumo, il espérait juste que Raizen le choisirait parmi les combattants pour montrer la toute puissance militaire de leur cité bien-aimée.
Résumé:
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Daishi Ken
Daishi Ken

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Mer 22 Sep 2021 - 17:52
La scène rend Ken bouche bée, à tel point qu’il se repasse la scène encore et encore. D’une part, il y avait le raikage, qui lui fit un clin d’œil d’encouragement ce qui a eu pour but de légèrement le déconcentrer en gonflant le peu d’ ego qu’il avait. Ken commençait a se dire qu’il n’avait pas sa place par mis les Kumojins, lui l’enfant apatride. Issus d’une terre lointaine inconnu. Depuis tout petit humilier, insulté, torturé et même noyé. Les pieds de « ses maîtresses » sous l’eau.. Puis, il y a eu Aizen qui depuis toujours, selon lui, le voir comme le petit con de la dernière averse. Sans oublier l’examen des chunnins qui non seulement, il avait loupé bien comme il faut, mais en plus, il s’était attiré la foudre des Kumojins. Tout le monde lui avait tourné le dos.

Si il n’avait pas eu le soutiens de Yuan son oncle, de Yoko Onazuka, sa grand-mère adoptive, de son grand père Byakuya de Hideko et surtout de Minako qui depuis tout jeune, est son héroïne dans tout les sens du terme. Elle est son exemple mais aussi sa drogue. La personne la plus accomplis qu’il n’a jamais vue, la perfection humaine. Sans ses personnes, il aurait sans doute laissé Kyoko et Manara le noyer dans le lac sur la musique de leurs rires de Hyenes. Jouissant de sa mort au nom de Jashin. A présent, une phrase tel un ressac percute encore et encore son esprit. La phrase de Aizen.
« Je te remercie, tu peux arrêter maintenant ? » Ken écarquilla encore les yeux. Jamais il n’aurait crut entendre le fier Aizen lui demander quelque chose avec une certaine politesse, mieux, comme si il etait son égale. Surpris, le genin mit fin a son jutsu quasiment sur le champs. Il était si secoué, qu’il ne lui répondit même pas, ou plutôt, Aizen etait déjà entre un de se retirer. Il resta bêtement avec les Eisenin sur les bras. Ken n’oubliera pas de si tôt les paroles de Aizen. Commençait t’il à le voir différemment ? Aizen aussi voulait enterrer la hache de guerre ? Bien que Aizen ne le voyait plus, Ken lui faisait un sourire et lui souhaita bonne chance.

Il sentit son clone se faire éjecter de force, d’une manière peu banale, une révocation ? Il n’en savait rien, n’ayant pas été trop attentif. Soudain, une voix dans son dos le surpris. Lui, encore plongé dans ses souvenirs. Il s’agissait de Yamanaka Hanzô, trop absorbé par le Kusuri no taïsen, il n’avait pas fait attention a ses arrières. Le revers de la médaille des illusionnistes Onkyoton, il devait se focaliser si fort sur ses mélodies que le monde environnant demeurait alors fantomatique.

Le sourire de Ken s’évanouit en reconnaissant la voix de la femme qui répondit a Hanzô se n’était autre que sa femme, Minako. Enfin sa femme, il ne lui a pas encore fait sa demande, mais il y songea par moment, de plus en plus souvent qui plus est. Il se donna encore jusqu’à la fin de l’année pour s’apprivoiser et voir si la femme n’allait pas s’ennuyer à ses cotés ou se sentir étouffer. Ken avait tellement besoin d’amour, peut de gens le supporterait aussi bien que Minako, trop peut être ? Allait t’elle craquer ? Ken quoi qu’il en soit, n’avait plus envie de sourire. Aussitôt il accours. Il n’avait jamais aussi vite couru le cinq mètre !
— Ch...chhhh… che….cherie ? qu...q...qu...quuui …. Qu...q...qu...quuuuu…. Ken ahurit par la peur, n’arrivait pas a articuler le moindre mots.

— Tiens, Daishi Ken… J’aurais du m’en douter…. Caaaaaaalmmme toi…

— M...m….maais…. Mmmmmmm….maiiiis… que...qu...qu...que...qu’est ce qu’ellle….elle à ?

— Et bennnn…. Que de brouhaha juste pour du surmenage… tu ne ma pas l’air frais toi aussi…


Ken mit un temps qui lui semblait une éternité à reprendre son souffle et surmonter sa peur. Voyant Minako main sur ses poumons, il avait revu la scène de l’hôpital, lorsque sa femme, enfin il espérait pour bientôt. Dormant sur son lit. La belle à Kumo, dormant. Ne se réveillait plus, même avec le baiser du prince. Minako gardait les yeux clos, comme morte. Ken se souvient qu’il allait lui rendre visite encore, encore, encore…. Il demanda a son beau père de lui récolter ou d’acheter des lycoris pour sa femme, l’homme biensur n’en fit rien. Ken ne lui en à jamais voulu aprés tout le Lycoris avait une signification assez sombre et triste.
Il revoyait aussi sa femme crachant du sang en toussant, main sur ses cuisses il en viens presque à pousser Hanzô pour être certain qu’elle aille bien. Aussitôt, il s’assit a l’opposé de Hanzö et tiens la main de Minako, fou d’inquiétude, il essaya de le cacher et bien sur, plus il essaya de cacher un sentiment, plus il se voyait sur son visage. Ken en cet instant ne pensait qu’a Minako. Qu’importe la prêtresse, la geisha, Aizen le doux. Le genin avait juste une peur terrible pour Minako. Ken était en prise à un delirium.

Il entendit une voix dans son crâne, rêvait t’il ? Il vit des yeux d’un jaune intense, une sensation froide, une main glacée lui saisit son coeur et le compresse. La tête tourne. Une voix l’appel, il n’entend rien. Il saute sur ses pieds comme pour combattre cet ennemi invisible, il tomba lourdement sur son siège, il suffoquait. La voix cria un peu plus forte. Des palpitations, un long vertige. Soudain, deux mains a ses joues. Les yeux de chouette dissparus. Une voix, celle de Hanzô. Il lui hurlait d’arrêter ses crises de panique, sa femme avait besoin de lui. Il fallait retourner d’urgence a l’hôpital.

— On verra ton probleme de chouette aprés, Zaiki Minako ne peut attendre, puis je compter sur toi ou pas ?

Ken regarde avec un court regret dans la direction passé de la prêtresse, ou plutot, de la geisha. Elle connaissait surement des secrets Onkyoton.

Je te retrouverais Geisha…. Tu es surement dans notre village pour un petit moment…

— Allons y Minako, je suis prêt Hanzô san !

C’est avec regret que l’arene se fit de plus en plus petite. Ken toute fois, se consola en embrassant la main de sa femme qui pendait lourdement autour de sa nuque, on aurait dit un cadavre, étrangement, elle était plus blanche que d’ordinaire. Ken accéléra le pas. Lui même tournait un peu de l’oeil mais qu’importe, il fallait que Minako survive, lui pouvait mourir mais pas elle.


Spoiler:
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Metaru Anzu
Metaru Anzu

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Jeu 23 Sep 2021 - 17:48
Anzu soupire un coup, serrant le manche de son ombrelle, tandis qu'elle lutte pour rester debout, observant la jeune genin se faire récupérer par une personne qu'elle ne connait pas, afin de reprendre tranquillement son calme après observer la triste provocation du gagnant de ce tournoi. Elle se sentait honteuse de voir que l'homme qui a réussi à la battre soit aussi belliqueux et en recherche de combat, elle qui le pensait au contraire calme et calculateur. Elle laissa tomber cela un court instant avant d'observer Raizen, attendant sa réponse de si, oui ou non, il accepte de le faire participer à ce combat. Quand à elle ... eh bien elle est partagée, son honneur n'est pas respecté et elle doit bien laver cette défaite contre Aizen pour réussir à garder la tête haute et ne pas se couvrir de ridicule.

- Raizen ...

Dit-elle assez simplement, trop concentré pour ne pas le dire froidement, sans pour autant se montrer très expressive, probablement à cause de la fatigue, aussi bien mental que physique. Elle l'observe attend qu'il réagisse à son appel, pour ensuite observer les pirates qui se trouvent encore devant eux avant qu'ils commencent à observer ce qui les entourent.

- Si tu cherches des volontaires pour cette "démonstration", tu peux me rajouter dedans.

En espérant que ces pirates soient en effet des apprentis shinobis et qu'ils ne cachant pas une puissance monstrueuse, quoique, elle ne doit pas partir avec ce genre de pensés défaitiste.

Résumé:
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Meikyû Raizen
Meikyû Raizen

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Jeu 30 Sep 2021 - 6:05

Attentif, tel était le Meikyû, deux fois plutôt qu’une alors que la prêtresse dévoilait des couleurs passablement plus colorées. Or, l’était-elle dans le bon sens ? Ne pouvant décrypter la moindre affiliation de la part de celle-ci, une idée traversa l’esprit du gardien des esprits. À trop vouloir catégoriser les gens, il en oubliait parfois sa propre nature, celle qui faisait de lui une personne aussi redoutable qu’imprévisible : le chaos. Or, contrairement à lui, son chaos semblait beaucoup plus limpide et beaucoup plus fluide. Coulant telle une source, celle-ci pouvait être aussi calme et discrète que turbulente. Or, pour les âmes qui savaient bien se positionner, cette même source d’eau pouvait devenir un fleuve ouvrant des portes vers bien des découvertes, aussi thérapeutique que catastrophique.

Pourtant, comme toute chose avait une fin, il savait avec pertinence qu’il devait se prémunir un minimum d’un niveau d’investissement trop élevé. Au risque de se noyer, il se devait de ressentir les vagues et garder la tête hors de l’eau tout en se laissant porter, modifiant dès lors la trajectoire à emprunter en cas de nécessité, quand il le voudrait.

De ce fait, il observa Akio, se laisser porter, lui faisant confiance à travers son comportement aussi calme qu’ouvert. Dès lors, bien qu’il n’était pas encore connu pour ses preuves dans l’art de la diplomatie, son savoir et son ouverture d’esprit risquaient d’être un minimum plongé hors de sa zone de confort. Aimant le cadre, la structure et la science tangible, saurait-il dompter l’intangible ? Telle était sa question. Or, comme bien des situations, le défi de taille que représentait cette inconnue avait choisi une personne pour braver un tel défi, sans plus. Parmi les gens qu'elle aurait pu choisir, il était très prometteur.

Reportant ensuite son attention sur le capitaine, si son aura meurtrière s'était plus ou moins calmée, celle-ci n’eut aucun mal à ressurgir. Beaucoup plus limpide et transparent, le Meikyû se contenta de le regarder, le laissant ainsi s’évertuer sur sa manière de commander. Rigide, il menait ses hommes d’une poignée de fer, chose que le Meikyû respectait. Toutefois, il avait choisi de guider les siens autrement. Certains pouvaient le considérer d'homme naïf, car ceux qu’il s’évertuait à développer pouvaient tôt ou tard se retourner contre lui. D’autres le trouvaient au contraire trop rigide, certains trop portés par l’international. Ayant une partie de vrai comme de faux, les réflexions du gardien des ancêtres allaient bien au-delà de ces considérations qui n’étaient que la surface de son courant. Oeuvrant ainsi d’une main imparfaite dans le chaos que représentait la direction d’un village, il comptait décliner cette offre. Bien qu’alléchante, Raizen n’était pas suffisamment autocentrée sur sa personne pour daigner éliminer ce que le capitaine décrivait de menace ou de pseudo-rebellion. Au contraire, si cela pouvait en faire évoluer certains, à condition de ne pas dissoudre l’unité, il se ferait possiblement le plaisir de nourrir cela, car à titre d’ombre, son objectif était nulle autre que le développement de Kumo, avec ou sans lui.

Inaperçu sous bien des facettes, Raizen ne s’était présenté à la tête du village que parce qu’il se considérait comme la meilleure option. De ce fait, le jour où quelqu’un se présenterait comme étant une meilleure option, il se ferait un plaisir de la supporter. Or, ce n'était pas encore le cas dans les circonstances actuelles, une problématique qu'il se devait de résoudre pour continuer d'élever la relève future qui mènerait les éclairs de Kumo vers de plus importants horizons. Telle était sa vision, lui qui tentait le plus possible de s'écarter d'une direction auto-centrée sur sa personnage et n'ayant que des intérêts égoistes au même niveau que les Daimyos qu'il avait toujours pointé du doigt.

-Merci pour l’offre Capitaine. N’ayez crainte, si la force n’est pas le seul élément qui règne sur ces terres montagneuses, elle demeure tout de même importante. Bien que pour le moment, ce ne soit pas une nécessité, j’espère que cette joute vous permettra de développer votre équipage au même titre que ce sera une belle opportunité de développer les miens.

Murmurant ces quelques mots, un sourire se fit sentir. Si Raizen était calme et serein, ce n’était pas pour autant qu’il était un ange. Catégorisé comme étant un héros sous bien des manières, aussi calme et serein soit-il, était beaucoup plus dangereux que sa sérénité le dégageait. Ainsi, peut-être qu’à travers ses paroles, le Capitaine saurait lire entre les lignes d’un Chef de village n’étant pas naïf, mais étant suffisamment à l’aise dans sa peau pour nourrir les siens afin de répondre à un plus grand plan et un besoin futur. Or, comme toute bonne chose avait une fin, il était aussi apte à trancher lorsque nécessaire.

Parlant justement de trancher, de nombreux choix s’offraient à lui pour les combattants. Combinant ainsi une série de shinobis ayant des aptitudes diverses et complémentaires, il devait avant tout évaluer le potentiel, mais aussi la chimie des duos, sans oublier le combat le plus important : celui du capitaine.

S’il était vrai que Raizen pouvait opter pour un duel entre chefs, sa réflexion était tout autre, se concentrant plutôt sur quelle manière il pouvait développer les siens sans forcément procéder de manière totalement égoïste. Après tout, à titre de Meikyû, offrir un héritage aux héritiers était plus important que toute chose, surtout pour un corbeau. Or, qu’en retirait-il à tout cela ? Ce n'était pas important et c'était pour le moment, un mystère qui le demeurait.

Pour le moment, il absorbait les regards motivés des uns et les regards enflammés des autres, se permettant de laisser sa longueur d’onde embrasser les motivations de chacun pour y répondre de la manière la plus adéquate possible.

Que ce soit Hideko qui dans sa passivité respirait tout de même les préceptes ambitieux qui lui avaient valu un avertissement de Raizen dès lors première rencontre. Que ce soit le regard électrique de l’Ikari qui venait l’interpeller des sommets au point de même entendre son rire se déclencher dans sa tête. Il pouvait aussi ressentir les ambitions à peine masquées du Nara qui ne semblait réellement voir les enjeux derrière une telle joute. Or, peut-être les voyait-il et qu'il préférait s'attaquer à la tête pour vaincre tout le corps. Or, comme toute chose, il allait devoir faire ses preuves s’il espérait pouvoir affronter le capitaine, car bien qu’il ait gagné le tournoi, l’adversité pouvait se manifester de bien des manières… Il pouvait ensuite ressentir le regard du Metaru en l'Akagi, prêt à toute éventualité dans ce combat des plus intéressants alors qu’il le dévoilait dans une posture aussi intense que puissante. Finalement, son regard était porté vers Minako et Ken, tous les deux décliné par la prêtresse, mais ayant respectivement des éléments plus importants à couvrir. Se disant qu’ils auraient possiblement le temps de briller dans d'autres circonstances, il porta finalement son attention sur Anzu. Surpris de sa défaite, il la connaissait toutefois comme étant une redoutable combattante qui était plus qu’imposante sous bien des manières. Ainsi, il savait qu’il pouvait compter sur elle tout comme sur chacun des membres autour de lui.

Cette énergie, cette puissance, cette tension, il la ressentait, la multipliant en son être et se demandant de quelle manière il pouvait l’amplifier afin qu’ils atteignent respectivement le paroxysme de leurs aptitudes.

-Cela ne me dérangerait pas Aizen, mais chaque chose en son temps, je suppose, en fonction de si le Capitaine sera intéressé à t’affronter amicalement plus tard, après avoir fait tes preuves face à l’un des siens si tu es sélectionné bien évidemment.

Sachant avec pertinence que le Capitaine ne comptait pas forcément s’abaisser à affronter un homme s’il n’avait pas prouvé ses aptitudes face à son équipage, le Meikyû préférait garder l’objectif principal en tête : permettre aux Kumojines de se développer, démontrer qu’ils étaient respectivement assez solides pour envoyer un message aux villageois, mais aussi aux nouveaux venus. Après tout, peu importe qui étaient sélectionnés pour les joutes à venir, ils avaient bien plus qu’un simple défi à relever entre les mains… Ainsi, il dirigea un simple clin d'oeil en direction du Nara.

Nécessitant synchronicité et synergie, c’était un meilleur de trois, un moment idéal pour démontrer le fruit de ce tournoi. N’ayant aucune difficulté à considérer les gagnants de ce tournoi, Raizen ne cachait aucune carte dans sa main, car pour l’heure, il y avait plus important. Simplement, il n'était pas illogique. Sachant avec pertinence que ces hommes avaient possiblement observés de nombreux combats, il ne comptait pas dévoiler les formations à ses adversaires avant le jour final. Allait-il faire venir de nouveaux combattants ou au contraire mettre en valeur ceux ayant participés au tournoi ? Telles étaient les inconnues à évaluer pour ceux-ci. Or, cette mesure de sécurité était seulement pertinente et utile s'ils allaient jusqu'à réfléchir et s'ils avaient bel et bien regardé les combats précédents, ce dont il doutait en partie.

Pendant ce temps, son clone venait de se présenter à la frontière du village, réalisant que tout était calme à cet endroit. Poursuivant sur sa lignée, il demanda à ce que le village soit couvert de manière à ce qu’il soit surveillé en zone afin de garantir une visibilité des différents quartiers tant qu’ils avaient de la visite. Permettant ainsi de maximiser la sécurité tout en s'assurant que rien n'était en train de se produire pour détourner leur attention, cette mesure préventive était plus que raisonnable.

En attendant, Raizen attendait des nouvelles des shinobis censés déclencher le moindre signal au moindre danger quelconque.

Formation Partante:

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