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Repousser les limites [Kisuke]

Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Lun 9 Aoû 2021 - 13:23
« Garde le rythme. »

L’injonction fut accompagnée le plus naturellement du monde d’une nouvelle série de coups lancés en salves, rapides et incisifs. Mais à peine les coups délivrés que les appuis du guerrier de pierre étaient déjà réajustés, lui permettant dans la foulée sans discontinuer de parer et dévier les attaques fluides et subtiles que lui adressaient en retour son adversaire. Yanosa, au coeur de cette joute amicale, se trouvait encore dans une zone de confort qui laissait peu de place à l’imprévu, et rares étaient les instants où il pouvait sentir le contrôle des échanges potentiellement lui échapper, mais considérant ce qu’avait dû traverser son partenaire d’entraînement pour retrouver ce niveau, de là où il venait, la performance de celui-ci demeurait absolument remarquable. Car Kisuke, ce quadragénaire loufoque mais déterminé, arrivait assurément à suivre, et si certaines frappes de l’Oterashi continuaient à faire mouche, c’était avant tout du fait de la différence en conditionnement physique entre les deux hommes. L’un avait la moitié de l’âge de l’autre et shinobi ou pas, cet écart faisait la différence.

Penchant la tête et le buste pour éviter une paume incisive expédiée par le Hyûga tout en déviant une autre attaque en parallèle avec son avant-bras, Yanosa répliqua immédiatement avec un enchaînement de quatre frappes chirurgicales, dont la plus grande partie fut brillamment déviée par Kisuke dans le plus pur style du Jûken. Par la force brute, le pugiliste enrubanné imprima malgré tout l’impact de son offensive dans la chair de l’homme au bob, le forçant à reculer.

« ….Encore. Tu dois aller au-delà du réflexe, au-delà de la pensée… ! »

De répit, il ne lui donna que le temps de prononcer ces quelques mots et cette petite distance qui s’était créée entre eux, il la combla aussitôt d’un appui au sol puissant et incisif. La douleur dans le corps de l’Oterashi lui donnait l’impression que tout son être était en train de bourdonner, ses synapses saturés par les signaux de détresse envoyés par ses nerfs à vifs. Mais cette souffrance, au moins, dans cette grande salle d’entraînement du Dojo des Assimilateurs, avait un sens, alors que ses muscles se faisaient le pinceau de son art et l’expression de sa violence intérieure. Car quand tout instant de la vie devenait un purgatoire, quand chaque moment était teinté de ces lames cinglantes qui parcouraient tout son corps meurtri et scarifié jusqu’à l’âme, le combat devenait la seule échappatoire.

Et aussi assurément que Kisuke et lui s’étaient retrouvés ici pour une joute amicale, le Tellurique faisait sentir là à l’alchimiste une fraction pesante de cet enfer qu’il portait avec lui.

Techniques





@Hyûga Kisuke
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Hyûga Kisuke
Hyûga Kisuke

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Lun 9 Aoû 2021 - 16:54
Aye !

L'injonction avait été l'origine d'une nouvelle vague d'assaut de l'Oterashi. Des coups en salves, rapides et puissants. Des coups qui auraient mis précédemment Kisuke au tapis. Ce même Kisuke qui avait initialement bataillé pour reprendre contrôle de son corps, contrôle de sa vie et qui avait pris sa place dans l'organisation d'iwa à coups de poings dans la tronche (la sienne).

Plus maintenant.

Kisuke tenait le rythme, fort des leçons que le guerrier calciné lui avaient inculquées à même le corps il y avait quelques jours de cela, Kisuke tint bon. Il faisait particulièrement attention à redistribuer la puissance des coups loin de son corps, ou en les accusant avec une parade haute pour amortir le puissant choc. Il faisait attention à son souffle pour ne pas finir asphyxié et lui donner une ouverture. Son jeu de jambe était devenu acceptable - suffisamment solide pour encaisser la puissance brute qui lui faisait face. Suffisamment souple pour amortir celle-ci ou pour se laisser aller avec le flow de la situation. Yanosa lui avait appris que les parades n'étaient pas que de faire front à un assaut, bien entendu. En outre, Kisuke n'était pas aussi solide que son collègue élémentaire. (Mon cher Watson).

Kisuke tenait le rythme. Désormais, il tentait de toucher son adversaire également quand il se permettait de lui donner trop d'ouverture, ou quand il le voulait bien. Il essayait de placer ses paumes à la manière de l'école de son clan, principalement, mais y ajoutait également des coups de coudes, de jambes et de genoux. Ces derniers n'étaient pas sa spécialité, mais il avait trouvé un cousin de l'école Jishin qui lui avait montré quelques katas de la godaime. Leur intégrations n'étaient pas aisés.

Kisuke tenait le rythme. Avec hargne. Avec difficulté, oui, et tous les kamis du Yuukan devaient sentir sa concentration irradier de son être. Sa frustration, aussi, quand il faillissait à repousser l'assaut exactement comme il le voulait. Il se pris comme cela un coup dans le torse, après trois coups brillament déviés sur le fil du rasoir. L'Oterashi lui ordonna d'aller encore plus vite, au-delà du réflexe, de la pensée.

Est-ce donc cela, le septième sens ?

Secoua sa tête devant cette ineptie théâtrale, il constata que le Golem Humain était de-nouveau sur lui, en train de lui asséner coups sur coups, avec une violence redoutable, à la limite de lui faire des grosses blessures. Ses assauts étaient comme un barrage qui cédait et libérer un flot continue de violence sans rien qui ne puisse décisivement l'arrêter. Kisuke était déjà en posture défensive...

Cela avait été progressif. Un changement tous les deux-trois jours, comme un pas de bébé...

Une vague de coups qu'il faisait du mieux que possible pour parer dévier. Et il y avait une crainte, que son mentor avait véritablement céder à la folie, tellement il avait osé aller loin dans la puissance de ses frappes. C'était une violence que Kisuke n'aurait utilisée que pour un véritable ennemi et non pas un iwajin.

...Supportant ses frustrations, des douleurs au quotidien. Ses tenketsus criants de douleurs et paresseux lorsqu'il les stimulait...

Oubliés étaient les contre-attaques sur le colosse qui semblait avoir libéré une partie de son enfer personnel sur ce terrain d'entrainement. Ou était-ce simplement son véritable masque qu'il portait là ? Le cerveau du Pharmacien passa en surchauffe, réfléchissant à mille et une chose avant de finir sur un simple constat.

Kisuke l'homme brisé. Il avait fait face à son destin, il l'avait toisé de sous son bob, avec son sourire complice et lui avait dit

NON.

Il sentit comme une décharge d'énergie. Un alignement subite de portes, de fenêtres, des puits de lumières et de constellations. Ses tenketsus devenaient des complices et réagissaient à ses demandes presque aussi bien qu'avant. Qu'avant. Son esprit semblait clair au possible.

Kisuke n'était plus brisé. Il se relevait.

Et cette fois-ci, enfin, il semblait arriver à la cheville de son mentor et à repousser ses assauts constants en minimisant ses propres mouvements, et en répondant par ses propres assauts. Il avait... comme atteint un nouveau palier. Il était dans un état spécial, comme une zone de confort et d'ultra efficacité. Et à cet instant, tandis qu'il repoussait avec presque de la facilité les assauts du colosse, Kisuke se dit qu'il venait vraiment de maitriser cet art et cette discipline que Yanosa avait essayé de lui inculquer depuis plusieurs jours.
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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Mar 10 Aoû 2021 - 15:19
Kisuke avait semblé être bien des choses aux yeux de l’Oterashi au fil du temps. Vétéran brisé, pitre débonnaire, herboriste confirmé et quadragénaire déterminé en pleine reconversion. Ce que Yanosa avait face à lui à cet instant précis, cependant, était tout autre chose. L’homme au bob n’était plus seulement un vestige du passé, ni un simple Hyûga imbu de lui-même comme le guerrier de pierre avait pu tant en croiser et en côtoyer au fil des années. Sous les coups donnés, au travers des frappes que lui-même devait dévier avec une application redoublée à cause de leur nature même, le Tellurique sentait distinctement l’énergie de Kisuke évoluer, se muer en une force plus ancrée que jamais dans la roche qui composait leur salle d’entraînement. L’esprit du quadragénaire avait toujours semblé empreint de cette force, de cette volonté inflexible, mais sans doute pour la première fois Yanosa sentait émaner de son partenaire d’entraînement une synchronicité entre son corps et son énergie spirituelle, une combinaison enfin stabilisée entre l’intention et la pure capacité physique.

Les assauts continuaient à pleuvoir, mais en dépit de la fatigue, en dépit de l’éreintement, le Hyûga continuait à hausser le niveau, à répondre coup pour coup, et dans un élan de lucidité, l’Oterashi réalisa alors que ses frappes, aussi vives et incisives qu’elles pouvaient être… ne l’atteignaient plus. L’équilibre, pendant un moment qui sembla s’étirer à l’infini, s’avéra parfait en tout point, le poing souple trouvant sa juste pareille face au poing dur pratiqué par Yanosa dans un ballet d’expertise égale. Dans le creuset ardent du combat, les pupilles incandescentes du guerrier sans visage s’illuminèrent, son corps tout entier transi de plaisir coupable et de sensations jamais vraiment oubliées. Une partie de son esprit, au coeur de ce tumulte de frappes et de parades échangées, s’éteignit sans prévenir, levant ses inhibitions, abolissant les filtres qu’il pouvait avoir laissé en place. Et c’est alors qu’il faillit commettre l’irréparable.

Son corps s’anima de plus belle. Ses frappes redoublèrent encore d’intensité, délivrées toujours avec autant de vitesse et de précision, comme si son être tout entier devenait une pure boule d’énergie dont la seule fonction était de cogner et de démolir le plus efficacement possible ce qu’elle avait devant elle. En l’occurrence… Kisuke. Yanosa ne se rendit compte de ce qu’il faisait qu’un bref instant plus tard, après avoir rencontré plusieurs fois le corps du quadragénaire en opposition à ses poings et ses jambes. Instinctivement, il bondit largement en arrière. Avait-il pu parer ? Comment s’en était-il sorti ? Le Tellurique se passa une main sur le visage, contrôlant avec une difficulté certaine les tremblements qui agitaient encore ses membres. Il devait sortir de cet état, regagner la pleine maîtrise de son corps.

« Kisuke… Est-ce que ça va ? Je suis… Je me suis laissé allé. Ça n’aurait pas dû arriver. »

Il calma son souffle, inspirant profondément en gorgeant tous ses muscles d’oxygène pour réaligner ses pensées.

« ...Tu es devenu bon. Très bon… Assez… pour me faire oublier, l’espace d’un instant… tout le reste. »


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Hyûga Kisuke
Hyûga Kisuke

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Jeu 12 Aoû 2021 - 15:55
Kisuke commençait à se sentir en confiance. La technique que lui avait appris le colosse commençait à bien rouler dans un flot continue et confortable. Il lui semblait enfin la maitriser parfaitement, sur le bout des doigts. Il suivait le rythme du colosse lorsque ce dernier fut comme piqué au vif. Son rythme s'accéléra d'un seul coup, sans crier gare, et trois...quatre coups se perdirent sans que le Hyûga ne put rien faire pour les amortir. Deux frappes, il avait réussit à les amortir. Mais les quatre autres semblaient presque marquer son corps de l'empreinte du poing du Clairvoyant. Deux coups rapprochés sur son torse lui faisaient particulièrement mal. Yanosa s'excusa, mais Kisuke était distrait par sa douleur et se focalisa dessus. Il se palpa avec ses doigts. C'était douloureux. Mais heureusement, l'os semblait encore là. Une perforation au poumon aurait été très dangereux et aurait nécessité des soins urgents. En l'état, c'était moins grave que sa peur initiale.

Côte fêlée je crois. Au moins, elle n'est pas cassée. Mais je t'ai connu un peu moins... vigoureux.

Il se massait les bras et les côtes avec une sale grimace. Il ne pouvait rien faire pour des os blessés. C'était au-delà de ses compétences de pharmacien, et il était encore trop tôt dans la journée pour prendre un anti-douleur bien dosé.

Tout le reste, hin ? Moi qui pensais que c'était le propre des assimilateur futon d'avoir la tête dans les nuages, et ta spécialité d'avoir les pieds sur terre.

Il lui fit un sourire à sa propre blague de papa, espérant détourner l'attention et désamorcé la tension largement trop électrique dans ce dojo. Ou était-ce un autre assimilateur qui s'amusait ? Dur à dire avec ces fripons et brigands de grands chemins. Kisuke sortit une flasque de sa poche et y but quelques gorgée. De l'alcool, mais avec également un tonifiant pour récupérer de la fatigue. Sa maitrise Rentanjutsu commençait à se préciser et il n'était pas sans reste de faire tout ce qui était dans son possible avec.

Ce que tu m'as enseigné est insuffisant pour contrer ce genre de technique. C'était trop rapide. Trop précis. La puissance seule, je pouvais gérer. Mais avec cette vitesse derrière, c'était au-dessus de mes capacités.

Il rangea sa flasque, en se remémorrant de ce qu'il c'était passé. Cette vitesse. Cette puissance de frappe. Kisuke regardait ses mains, paumes ouvertes. Cette vitesse était au-dessus des capacités du Hyûga, telles qu'elles étaient. Cette puissance seule était atteignable. Les deux ensembles ? Yanosa était en train de faire lorgner à Kisuke un monde dont il n'était pas encore sensé percevoir. C'était cruel. Pourtant...

Ceci dit, malgré cette côte et mon corps qui a mal de partout, je ne me suis paradoxalement jamais aussi bien sentit. J'ai l'impression d'avoir atteint un nouveau plateau et cette vitesse...

Etait-elle réellement au-dessus de ses capacités ? Hier oui. Aujourd'hui ? La réponse n'était plus la même. Kisuke fit quelques jabs dans l'air devant lui. Des simples katas Hyûga basiques. Mais ils semblaient plus fluides que jamais, plus rapide que ce qu'il n'avait jamais fait. Ou du moins, aussi rapide qu'à sa primeur, quand il était shinobi en activité pour la branche principale. A son apogée. Oh, il était plus sage qu'à l'époque, avec un corps plus endurcis par l'ère du temps et les difficultés. Un acier trempé plusieurs fois et rendu acéré par des années d'expérience devenait particulièrement dangereux.

Il se tourna vers son interlocuteur. Il avait une demande particulière. Une demande difficile, oui, car ce qu'il demandait ce n'était pas rien. Et le guerrier tellurique ne lui devait rien. Ce n'était pas son sensei, et pourtant, il lui avait appris presque autant que Teruyo-san. Plus, sans doute, puisqu'il lui avait donné de la motivation et de la volonté à se surpasser et à aller de l'avant malgré ses problèmes.

... Je pense pouvoir l'atteindre désormais. Non, je peux l'atteindre. Pourrais-tu m'enseigner comment sublimer ta précédente technique et la rendre efficace contre le genre de combo que tu viens de me porter ? Je sais que ce n'est pas une requête facile et que cela risque de prendre du temps. Mais j'ai enfin l'impression de pouvoir retrouver la totalité de ce que je savais faire avant mon accident.


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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Ven 13 Aoû 2021 - 15:13
Le soldat Hyûga accusait le coup mais, après un auto-diagnostic rapide, fut en mesure d’écarter les pires hypothèses qui auraient pu être avancées quant à son état. Avoir des os fêlés était plutôt courant dans la profession, et chaque shinobi apprenait avec le temps et l’expérience de son propre corps à déceler facilement une blessure plus grave qui pouvait mettre sa vie en danger si elle n’était pas traitée de suite. En l’occurrence, Kisuke n’était certainement pas passé loin d’une telle urgence, la faute à l’esprit embrumé, ou peut-être au contraire beaucoup trop focalisé du guerrier de pierre lorsqu’il était plongé ainsi dans le tumulte réconfortant du combat.

« ...Tcheh.. »

Yanosa ne réagit pas davantage au trait d’humour de l’homme au bob, mais pas uniquement à cause de son caractère froid et austère. Parler d’Assimilateur de Vent lui faisait en effet inévitablement penser à son ancien chef d’unité décédé, Tenzin. Un guerrier et un meneur à peu de pareils, et avec le concours duquel jamais Iwa n’aurait pu céder à la mollesse administrative qui s’était emparée d’elle depuis le retrait de Toph. Bien des fois, lorsqu’il tutoyait le ciel grâce à son emprise sur le poids et la gravité, le Tellurique pensait à lui, à ce qu’il avait été, à la force calme, tranquille mais aussi tranchante et incisive qu’il avait représenté. Parfois, perché dans les cieux d’Iwa, il semblait même à l’Oterashi pouvoir sentir son essence, qui le frôlait et lui murmurait des propos sans contours, instillait dans son chakra le goût de l’aérien comme pour compléter sa communion avec la Terre Mère. Des sentiments dont le guerrier sans visage ne savait quoi faire, à défaut de le percevoir comme quelque chose de bien réel.

Se redressant de toute sa hauteur, inspirant toujours profondément pour gorger son corps d’oxygène, Yanosa observa quoi qu’il en soit et écouta Kisuke qui se revigorait avec son breuvage et explicitait ce qu’il venait de vivre de son point de vue. Le Chûnin avait si longtemps pratiqué l’art du combat au corps-à-corps qu’il n’avait pas remarqué sa propre transition d’un mode d’attaque lourd à sa version beaucoup plus nerveuse, pour ainsi dire réservée à un adversaire qu’il aurait voulu proprement tuer et réduire en bouillie sous ses coups. Le quadragénaire semblait toutefois s’en sortir assez bien, et voyait à juste titre le chemin qu’il avait déjà parcouru, les capacités qu’il avait recouvré… et celles qu’il continuait de développer.

« ...Ton corps se rappelle, et ton esprit apprend sans cesse. Le lien entre les deux semble s’être tissé et renforcé au moins autant que lorsque tu étais en service, il y a quatre ans… Je pense aussi… que tu es capable de mieux, mais… cela requerra de véritables sacrifices. »

Contemplatif, Yanosa transforma momentanément ses bras en roche sombre en les affichant devant lui, des flux de pierre en jaillissant alors lentement en tournoyant autours du guerrier tellurique comme pour former un ballet de courants antiques.

« ...J’ai pu m’affranchir des limites du corps humain, embrasser une nature qui dépasse la seule condition organique. Je pourrai te montrer comment faire, mais ce sera ultimement à toi de trouver ta voie. Ta maîtrise technique… elle devra être parfaite, mais ne sera qu’une prémisse, si tu veux espérer parer des assauts de la trempe de celui que je t’ai infligé. »

Songeur, l’Oterashi fit réintégrer les flux rocheux à son corps et regagna forme totalement humaine, inspirant et expirant lourdement dans la foulée.

« ...Hm. Autant battre le fer tant qu’il est chaud. Retrouve-moi ici à la même heure demain... »

Sans autre forme de cérémonie, Yanosa s’éloigna pour se retirer dans ses quartiers du Dojo. Le Hyûga était certainement impatient de continuer à progresser, mais le Chûnin avait d’autres choses desquelles s’occuper, et il était de toute façon plus prudent de laisser Kisuke faire soigner cette fêlure avant d’initier un quelconque entraînement. Le lendemain donc, à l’heure dite, le Tellurique attendait comme promis Kisuke dans la même pièce, plusieurs morceaux de métal grossièrement ouvragés posés contre le mur du fond.

« … Comme tu l’as dit, cela va prendre du temps, commença-t-il sans le moindre préambule en se dirigeant vers les pièces de métal sitôt après avoir vu approcher le quadragénaire. La première étape… le conditionnement physique. Tu n’es plus tout jeune, mais tu peux encore développer du muscle, altérer sa masse et sa forme à force d’entraînement. »

Il se saisit d’une première pièce, un plastron particulièrement lourd et dense aux bretelles faites de cuir qu’il tendit à deux mains à Kisuke.

« Prends garde, c’est lourd. Je t’aide à enfiler cette pièce, je te laisse te débrouiller pour les autres. »

Car il y en avait en effet beaucoup d’autres : des pièces de poignet, de cheville et de cuisse attendaient sagement le Hyûga, et ce fut les bras croisés que l’Oterashi attendit qu’il ait fini de se préparer.

« ...Bien. Ravissant. Maintenant, commençons. »

Et les coups, bien sûr, ne tardèrent pas à affluer.

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une multitude de fois

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Hyûga Kisuke
Hyûga Kisuke

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Jeu 26 Aoû 2021 - 22:46
A demain, Yanosa-san.

Sur ces beaux mots doux, ils s'étaient quittés d'un commun accord (c'est pas moi, c'est pas toi, c'est le destin, l'univers qui l'a décidé en somme). Kisuke était retourné à ses pénates, non pas sans se faire ausculter et soigner par un eisenin. Heureusement, ce n'était pas cela qui manquait à Iwa.

Il revint le lendemain, avec un corps nettement moins douloureux que la veille. Oh, la côte était encore fêlée et le serait un petit temps. Mais elle n'était qu'une gêne, et non pas une douleur. Kisuke devrait toujours y faire attention pendant quelques semaines certainement. Mais quand il arriva au lieu-dit, ce n'était pas les équipements habituels qui l'attendait. Et cela lui faisait peur.

Que diable mijotait encore Yanosa-l'infâme ?

... je déteste porter des bretelles. C'est ridicule. OUPMF c'est que... c'est lourd en plus.

Evidemment c'était de plus en plus difficile à enfiler. Ce qu'il faisait au début de mauvaise foie. Mais l'avantage, c'était que tomber ou glisser ne faisait quasiment plus mal, ce qui avait le don de faire rire l'ancien d'un bon rire joyeux, limite enfantin. L'exercice devenait un jeu. Quand il fut tout armuré, et avec toute sa passion naissante et à peine découverte pour le cosplay, il prit une pose qu'il avait vu dans un papier dessiné "Les Rodeurs de la Puissance".

Hé, un Hyûga normal trouverait cela particulièrement disgracieux. Cela la rend la chose un peu plus amusante je crois. Enfin, ça pourrait être pire. Je pourrais avoir les cheveux roux. Allez hop, c'est comme qu'on dit déjà ? Brûleee le printemps de la vie !

Et Kisuke se mit à trotter avec toute la grâce d'un quadragénaire à qui ont a attaché beaucoup trop de poids et qui a oublié ce pour quoi il était là au prix de vouloir faire le zouavre : très vite au sol. Comme quoi prendre une pêche ca n'aide pas l'équilibre, mais par contre, la gravité reprend vite le dessus. La tête et le plastron résonnant tous les deux, il essaya de se relever avec maladresse mais glissa et en se retombant il se mangea le sol de son beau front. Alors seulement il se leva et essaya de s'enfuir de Yanosa tout en essayant d'appliquer ce qu'il lui avait appris.

Pourquoi s'enfuir ? Il était trop rapide. Comme il l'avait déjà appris dans une session d'entrainement précédente, le plus simple pour réduire la différence de vitesse était d'aller dans l'autre sens (tout en lui faisant face, bien sûr, il fallait pouvoir vite l'attaque arriver). Mais malgré cette astuce et toute la bonne volonté du monde, son corps était lent. Trop lent. A cause de ces armures, oui, mais la puissances de ces coups n'étaient pas non plus à sous-estimer. Il était en quelques sortes reconnaissant de les avoir malgré tout. Parce que quand Yanosa frappait, l'impact était lourd, et s'il ne brisait pas ses os, c'était bien grâce à ces protections.

La vitesse seule, il aurait pu s'en protéger s'il se focalisait intégralement dessus. Le pugiliste ne faisait pas encore ses assauts les plus vicieux, et pour l'avoir affronté plusieurs fois, Kisuke commençait à connaitre ses attaques basiques. Il y avait un motif. En connaissant les muscles qui bougeaient ou ses habitudes, Kisuke pouvait prévoir et anticiper dans une certaine mesure les assauts qui le prenait... ben d'assaut.

Les deux ensembles auraient été faisable... sans cette MAUDITE ARMURE.

Mais une chose avant l'autre.

D'abord, essayer de dévier au moins une de ces maudites fraaaaaaaappe. Il mit en place tout ce qu'il avait appris. Anticipation. Réflexe. Force. Pivot. Centre de gravité, et attirer Yanosa dans une direction donner en reculant - ce qui limitait son angle d'attaque et lui permettait de mieux y parvenir. Une cristallisation de différentes petites choses, pour une attaque qui était finalement d'un niveau en-deça de ce qu'il visait. Mais un pas avant l'autre. Chacun son baby step. Le sien était de parer ce jab. Ce qu'il réussit enfin.

Quelque chose cloche. Ha, évidemment. Le centre de gravité. Il change avec une armure, ce qui le déséquilibre. Il jure comme un Chokoku en tombant au sol, exténué de l'effort (mais bien conscient, il a juste besoin de reprendre son souffle, le vieux)
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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Ven 27 Aoû 2021 - 15:26
Le quadragénaire éprouva rapidement la lourdeur de ces équipements de métal qu’il avait enfilé, et ce avec un entrain débonnaire que l’Oterashi commençait à lui connaître. Ainsi était Kisuke, et tels étaient ses mécanismes de défenses : face à l’adversité, devant les épreuves et les difficultés, le Hyûga préférait l’humour et la décontraction plutôt que la panique et l’anxiété, se façonnant un mur émotionnel qui ne pouvait réellement céder, d’après l’expérience de Yanosa, que lorsque la jeunesse était mise en danger. Telle était sa limite, son rubicond qui, si il était dépassé, pouvait voir naître un tout autre Kisuke que celui qu’il donnait à voir au quotidien.

Plusieurs fois l’homme au bob chuta : rien d’anormal, toutefois, quand on considérait l’acclimatation nécessaire pour enchaîner les déplacements même les plus simples affublé comme il l’était de kilos et de kilos de métal. Le guerrier tellurique commença doucement, autant qu’il le put en tout cas pour que cette phase d’entraînement ait un sens, et donna pour ainsi dire la chasse au Hyûga en le harcelant de coups qu’il dirigea sciemment droit dans les plaques de protection. Qu’il puisse sentir l’impact était important, mais il n’était pas là question de traumatiser ses chairs et encore moins ses os, comme cela avait été le cas la veille. Kisuke avait de bons réflexes et une analyse déjà très correcte des mouvements de Yanosa, et avoir combattu de façon amicale contre lui à de nombreuses reprises aidaient en cela grandement. Cependant, avec une telle masse sur le dos, le quadragénaire dut vite se rendre à l’évidence qu’il devait adapter sa posture avant même d’espérer accomplir quoi que ce soit. Les coups pleuvaient et à chaque impact, son équilibre vacillait comme la flamme ténue d’une bougie. Le Hyûga accepta le défi, la concentration plus visible que jamais dans son regard de vétéran abîmé par la vie, et avec une dévotion presque fanatique, il s’employa alors à parer parfaitement au moins l’une des frappes lancées par l’Oterashi. Ce à quoi il parvint.

Au prix, toutefois, d’une nouvelle chute plus dure à encaisser que les précédentes.

« ...Tu commences à comprendre, lança alors le guerrier sans visage en laissant du temps à Kisuke pour se reprendre et se relever. Parer des attaques plus rapides requiert plus que de simplement augmenter sa vitesse. Tu auras besoin d’une autre posture, d’une autre gestuelle. Mais avant ça... »

Il se propulsa de plus belle vers le Hyûga, enchaînant alors deux frappes lourdes et puissantes pour tester à nouveau la réactivité du Genin en pleine réhabilitation.

« ...Il faudra que tes muscles soient capables de tenir la charge. »

Tel était le premier obstacle, celui qu’il devrait braver quoi qu’il arrive, pour pouvoir arriver à ses fins. Le Jûken avait beau se reposer sur la fluidité et la souplesse, il n’en restait pas moins un art martial qui devait trouver ses fondations sur les muscles du corps qui le pratiquait, et tant que Kisuke ne parviendrait pas à tailler sa masse musculaire toute entière pour ce niveau d’exigence, sans doute ne pourrait-il pas parer aussi rapidement qu’il le souhaitait.

Des heures durant cette matinée là, Yanosa donna donc du grain à moudre au quadragénaire, récitant inlassablement son Taijutsu contre le Hyûga qui suait à grosses gouttes et dont le souffle haletait profondément. L’herboriste connut quelques hauts, et aussi bien sûr des bas, et le Tellurique sut clairement identifier le moment de rupture à partir duquel le corps de Kisuke n’était plus capable de fournir l’effort nécessaire.

« Stop. Enlève ces poids, viens que je t’enlève le plastron. »

Ce qu’il fit, déchargeant enfin l’homme au bob de la masse d’acier.

« Demain, même heure. Quel que soit ton régime alimentaire : double les quantités. Tu auras besoin de toutes les calories possibles. »

Ainsi se séparèrent-ils à nouveau, les deux hommes retournant à leurs devoirs et occupations habituelles, même si il y avait fort à parier que Kisuke ait alors passé plusieurs heures à laisser ses muscles endoloris récupérer. A l’heure dite, dans la même salle que la veille et avec les mêmes équipements à disposition, Yanosa attendit le Hyûga, qui se présenta comme toujours avec assiduité à la prochaine séance de torture.

« Tu connais la musique. On répète » lança-t-il tout en aidant une fois de plus le quadragénaire à enfiler le plastron, particulièrement lourd.

Leur danse reprit alors de plus belle et avec elle, les fibres musculaires de Kisuke se densifièrent de nouveau. Toujours un peu plus longtemps, un peu plus fort..
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Hyûga Kisuke
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Mar 7 Sep 2021 - 17:12
Et non, il était incapable d'encaisser les deux assauts successifs du Guerrier Calciné. Le premier coup faisait valser sa garde en l'air - douloureuse malgré les protections. Le deuxième coup le fit chuter une nouvelle fois. Il pesta.

Une musculature imposante, neh ? C'est régulier chez les pratiquants classiques du taijutsu. Moins chez les Hyûga. Mais il y a peut-être un enseignement à y tirer. Tu n'aurais pas fait le même régime d'entrainement à Komorebi-san, par hasard ?

Cela faisait du sens, néanmoins. Beaucoup de sens. La vérité était simple et claire - son juken ne pouvait progresser si son corps ne progressait pas lui non plus. Il devait travailler sa force et se doter de muscles plus imposants pour gagner en endurance et en puissance instantanée. Il était tout simplement bloqué pour le moment. Il encaissait les coups, et faisait des progrès négligeables sur son équilibre, sur anticiper le coup. Néanmoins, ses progrès dans la parade en tant que telle étaient bloqués par une simple vérité.

Il n'avait pas les capacités physiques pour y arriver tout de suite.

Il mordit sur sa chique, et continua d'essayer. Encore. Encore. Encore. Les résultats ne changeaient pas. Il tombait. Il chutait. Sa tête et son corps résonnaient de l'impact des coups. Il toussait de la poussière et de la salive, une odeur de transpiration commençait à s'élever de lui. Il se mangeait pain sur pain. Toujours de manière inéluctable. Sans pouvoir rien y faire.

A la fin de la session, il était au sol, en train de respirer lourdement. Il n'avait plus d'énergie. Plus rien. Nada. Yanosa du l'aider à se relever et à retirer les différents équipements. Iwa ne s'était pas faite en un jour, et lui-même allait nécessiter quelques semaines à se reconstruire. C'était normal. Ils se donnèrent rendez-vous le lendemain. Kisuke était fatigué et conservait ses mots tout en écarquillant les yeux.

Doubler... les quantités ?

Kisuke déglutit. Il n'était pas grand mangeur, et il allait peut-être même devoir trouver une solution alchimique à ce problème que lui imposait Yanosa-san. Il le salua et rentra tant bien que mal chez lui, ses muscles lui faisaient atrocement mal et il avait hésité à de nombreuses reprises à invoquer un kuchyiose pour le véhiculer chez lui. Mais c'était tricher.

Cet entrainement, c'était aussi pour briser le sceau de son corps et de son grand âge, pour redevenir le fier guerrier qu'il avait été. Qu'il était encore, quelque part. Se reconstruire de chaque atome. Et il avait une arme secrète pour ce faire. Une arme qu'il n'avait pas dévoilé au guerrier tellurique, mais qui pourtant commençait à se faire connaitre dans le village.

Une fois à son laboratoire, il se mangea son repas classique avant de réfléchir comment ingurgiter le double volume. L'alchimie serait la solution. Faire un repas synthétique focalisé sur la croissance de la masse musculaire, facile à digérer, avec juste ce qu'il fallait pour que le goût soit confortable en bouche.

Il opta pour une solution aqueuse et protéique à laquelle il ajouta moult vitamines et des fraises pour le goût. En théorie, c'était comme un repas, mais c'était du condensé et sous forme liquide. Plus facile à ingérer pour lui. A ses muscles douloureux il appliqua un baume apaisant et réparateur. Il garda une gête toute la nuit, sentant la lotion s'appliquer et renforcer ses muscles. Mais le lendemain matin, il se sentait en forme. Mieux. Il dut quand même se faire un bon café pour retrouver toute son énergie, mais il sentait déjà les bienfaits de cet entrainement. Il réfléchit et envisagea même de préparer carrément une drogue anabolisante pour l'aider à développer sa musculature plus rapidement. Néanmoins, après étude, c'était trop risqué à mettre en oeuvre à court terme. Il faudrait de nombreux tests, et les effets à long termes étaient difficiles à contrer.

Il revint au dojo à l'heure du rendez-vous, comme agréé précédemment.

Salut Yanosa-san ! Je suis prêt à mon entrainement de sumotori. Ou c'est un entrainement de boite de conserve, je ne sais plus. Hé hé !

Il enfila le plastron à l'aide de Yanosa, avant de mettre par lui-même les différents poids. Et miraculeusement, tout le système lui semblait un peu plus facile à porter. Cela restait encore lourd, oui. Il n'arriverait pas encore à esquiver avec cet attirail, mais parer serait un peu moins difficile. Oui, sa respiration n'était pas encore trop haletante. Ses muscles n'étaient pas tordu ni atrophié, ses lotions avaient aidés à leur réparation.

Je suis prêt.

Cette fois-ci, il adopta une posture plus basse, plus proche des véritables sumo. Dans l'idée, il voulait stabiliser ses fondations avant de se focaliser sur sa garde. Et cela allait mieux. Le tout premier coup, par une surprise énorme, fut déviée. Kisuke n'en revenait tellement pas que le deuxième coup le mis K.O et il dut attendre une petite minute avant de pouvoir se relever. Il n'arrivait pas a réitérer ce triomphe souvent, mais cela commençait à arriver. D'abord une fois toutes les dix parades. Puis toutes les neufs parades. Puis toutes les huits parades. La progression était là. Il sentait ses muscles crier et se tordre, mais également qu'ils allaient plus loin que la veille.

Le chemin était le bon. Il suffisait de continuer dans cette direction !

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Oterashi Yanosa
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Mer 8 Sep 2021 - 15:40
Sans doute le régime d’entraînement que faisait là subir Yanosa au quadragénaire n’aurait-il pas été vu d’un bon œil par des traditionalistes Hyûga et leur doctrine séculaire. Le Jûken, le poing souple, trouvait ses racines de sa force dans une expression martiale particulière, empreinte de fluidité et de beauté. Le processus même que l’Oterashi tentait d’imposer au corps de Kisuke, lui, était l’antithèse de ces qualificatifs : frontal, brutal. Dénué de finesse. Et pourtant, il apparut assez clairement et rapidement aux yeux du Chûnin enrubanné que cette méthode, celle qu’il avait réservé au Hyûga, était déjà en train de porter ses fruits. Le moindre de ses mouvements, ralentis et rendus bien plus compliqués qu’à la normale, étaient en effet en nette progression, et il devint de moins en moins rare que l’homme au bob ne parvienne à parer ou dévier une partie des assauts que lui destinait le Tellurique. Affublé de ses poids d’acier handicapants, Kisuke s’était non seulement adapté… mais parvenait au fur et à mesure à progresser.

Le ballet de coups et de ripostes s’étala à nouveau sur plusieurs heures, entrecoupées de pauses sommaires uniquement tournées vers la récupération physique et l’hydratation. Pas question de palabrer, quand il s’agissait pour Yanosa de former une tierce personne à se défendre au plus haut niveau de compétence, et ce même si celui à qui il tâchait d’enseigner ce savoir aujourd’hui n’était autre que le Hyûga le plus bavard qu’il ait jamais connu. A bien des égards, l’Oterashi pouvait facilement sympathiser avec Kisuke, comprendre ses difficultés, les obstacles qu’il devait braver, ainsi que le fond de sa motivation à s’attaquer à un chantier pareil. Récupérer le plein usage de son chakra après quatre ans… Il avait suffit au Tellurique d’un an de coma, pour perdre bon nombre de ses facultés, et ses tenketsus à lui n’avaient pas été endommagés. Oui, ce Hyûga-là, songea-t-il alors qu’il allait boire quelques gorgées d’eau sur le côté, était un vrai guerrier. Comme Toph l’était, en un sens, mais doté également d’un code moral certainement plus flexible que celui qu’avait imposé le Bushidô à la Godaime déchue.

« ...Bien, je pense qu’il est temps, approche. »

Une fois de plus, l’Oterashi aida le quadragénaire à se défaire du plastron, notant pour lui-même que son partenaire ne semblait pas éprouver autant de mal à le soulever qu’auparavant.

« Il est temps… de voir ce dont ton corps est capable, maintenant. Tes muscles ont encore du chemin à faire, mais tu as gagné en force. En tonus. Montre-moi... »

Placé à nouveau vers le centre de la salle en faisant signe au Hyûga de s’y remettre, il roula des épaules, comme pour se préparer à avoir face à lui un adversaire cette fois en pleine possession de ses moyens. Puis sans autre préambule, le Tellurique reprit l’assaut, implacable, ininterrompu. Et pendant la dernière demie-heure d’entraînement de cette journée, il put à nouveau jouter avec Kisuke sur un pied de relative égalité, mettant toujours l’accent sur la répétition, sur toutes les variations possibles, des assauts auxquels pourrait être confronté le quadragénaire à l’avenir. Et autant dire que sans plaques d’acier massives pour le gêner, l’alchimiste retrouva aussitôt ses marques. A plusieurs reprises, Yanosa se trouva même déséquilibré malgré lui par l’expression pure du Jûken et son caractère évasif, même quand le contact était inévitable. Les coups se remirent à pleuvoir… de même que les déviations.

« Ha… ! Oui, pas mal… Je savais, que malgré ton âge… tu en serais capable. Mais… c’est loin d’être fini. Demain, même heure. Nous attaquerons un exercice… un peu différent. »
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Hyûga Kisuke
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Jeu 9 Sep 2021 - 0:18
La danse au plastron et aux poids reprit. Face aux assauts brutals de Yanosa, Kisuke faisait de son mieux pour parer, se défendre, encaisser les coups. Amortir les puissantes frappes de Yanosa. Sa vitesse était encore loin d'être suffisante. Un peu meilleure que la veille, déjà. Ses muscles souffraient le martyr et allaient à chaque fois un petit peu plus loin, plus vite. La domination totale du guerrier Tellurique se transformait petit à petit en un énorme avantage, plutôt.

Kisuke dut s'arrêter pour vomir un bon coup de ses tripes. Il s'excusa et utilisa une technique fuin pour tout aspirer dans un parchemin avant de faire une petite pause. Il s'hydrata avant de prendre un nouveau cocktail protéique qu'il avait préparé. De couleur jaune fluo, il espérait que le goût suivait.

Pouah, celui-là c'est pas une réussite.

Il vida quand même la bouteille de la mauvaise préparation. C'était bon pour ses muscles. Il aurait bien voulut s'appliquer un peu de lotion, mais c'était gênant à faire devant Yanosa-san, d'autant plus qu'il devait retirer les différents poids. Non, la flemme. Ils reprirent leur ballet. Et Kisuke faillit porter un contre bien réussi après une bien belle parade.

Enfin, ils firent une deuxième pause, et cette fois-ci ils retirèrent le plastron. Kisuke haussa les sourcils en tendant ses deux bras parallèles - qui tenaient les poids qu'il avait retirer de ses membres - avant de les lâcher au sol dans un mouvement iconique et majestueux.

Ils firent un petit bruit métallique, mais c'était assez anticlimatique. Pas de fissure au sol, pas de grosse explosion de poussière. Son coeur de shonen hurla au désespoir de la réalité de la physique dans le vrai monde, avant de se concentrer sur son corps libéré du carcan. Il testa ses différents muscles et fit quelques mouvements pour tester le tout. C'était convainquant.

Je me sens comme sortir de ma chrysalide. Flotte comme le papillon, pique comme l'abeille.

La suite fut une demi-heure rude, et difficile, mais bien moins déséquilibré. Les coups du Tellurique faisait désormais mal quand il faisait mouche - sans protection, c'était normal. Néanmoins, les coups directes étaient devenus plus rares. Kisuke amortissait plus facilement les impacts, il déviait avec plus d'aisance. Ce n'était pas encore parfait - loin de là.

Le style du Juken s'était néanmoins retrouvé renforcé. En se dotant d'une meilleure constitution, Kisuke avait améliorer ses fondations un peu fragile. C'était bien vu de la part du Clairvoyant. Le Hyûga était désormais capable de répliquer lorsque le rythme jouait en sa faveur.

Yanosa fit des variations intéressantes du Goken, mais de manière ultime, le Goken avait la faiblesse qu'il était facile de voir lorsqu'un coup avait beaucoup de force derrière, et lorsqu'il en avait moins. Cela rendait les parades plus faciles et intuitives. Le juken jouait plus sur la souplesse, l'agilité, et le moindre contact pouvait en théorie faire fi du combat. Le Pharmacien n'usitait évidemment pas de grosses décharges de chakra, ni même de moyennes. Il se contentait pour cet échange des projections de chakra les plus simples et basiques, destinées à la déstabilisation, et de... claques qui piquaient légèrement plus que leur impact.

Pour autant, le Hyûga n'avait pas encore une défense parfaite. Son jeu de jambe devait être un peu revu et il finit trois fois au sol. De l'énorme avantage du matin, l'assimilateur n'avait plus qu'un avantage marqué. C'était cela son évolution défensive de toute la journée, et c'était déjà une sacré étape.

Très bien. Je reviendrais demain alors.

Kisuke repartit, en se tenant la côte. Les derniers coups avaient réveillés la douleur. Rien qu'il ne puisse faire, les alchimistes ne maitrisaient pas la connaissance de la reconstruction osseuse. Néanmoins pour ses muscles douloureux... Oui, il pouvait encore y travailler. Reprendre la formule de la veille, un peu l'améliorer. Ajouter du chakra à la lotion, peut-être ? Et des éléments chauffants pour aider à la reconstruction.

Boire la solution protéique. Prendre une douche. Appliquer la nouvelle lotion sur les muscles endoloris de partout. Se trainer jusqu'à son lit et espérer trouver le sommeil sans trop de douleur. La sensation de tout petits vers qui bougeaient et fourmillaient dans ses muscles, dans ses bras, dans ses jambes, dans ses épaules. Pas de rêve.

Il se réveilla, un peu fatigué. Café. La tête émerge de son enfer. Les engrenages se mettaient enfin à tourner et à carburer. Fini la semoule mentale. Il se tâta les différents muscles. Pas de douleur. Une consistance solide. Dûr. Le programme de musculation agrémenté de compléments alchimique semblait faire porter ses fruits. Ce n'était qu'une partie de l'entrainement, bien entendu, mais il fallait un certain requis physique pour apprendre cette technique. Et ce requis, Kisuke semblait l'avoir atteint en quelques jours de travail intense. C'était...

... Plutôt un bon résultat. Il prendrait note de ce régiment et en parlerait à l'Académie. Il était peut-être intéressant de faire suivre ce genre de programme aux jeunes d'Iwa.

Il repartit vers le dojo à l'heure dite - il avait juste eut le temps de manger et de faire ses productions journalières de drogues et d'alcool. Il laissa son kuchyiose faire joujou dans le laboratoire et ferma sa pharmacie en allant au dojo des assimilateurs. On commençait à le reconnaitre, là-bas, et il ne manqua pas de dire bonjour aux différents adeptes présents sur place. Enfin, il trouva Yanosa-san et le salua respectueusement.

Bonjour Yanosa-san. Pas de plastron, aujourd'hui. Mais je suis prêt à en découdre. Ramène toi.

Kisuke se mit en position, en stature défensive et avec son centre de gravité plus bas que ce qu'il avait l'habitude. Il était frais, il se sentait rajeunir à chaque session avec Yanosa-san. Petit à petit, le niveau qu'il avait avant son accident lui tendait la main. Encore quelques sessions. Quelques entrainements, et il pourrait faire jouer égal à égal avec les plus grands maitres du taijutsu.
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Oterashi Yanosa
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Sam 11 Sep 2021 - 1:01
En observant Kisuke entre les différentes sessions d’entraînement auxquelles se livraient les deux hommes, le guerrier de pierre avait eu tôt fait de remarquer le petit manège de l’herboriste avec ses mélanges. Malgré leurs qualités gustatives vraisemblablement douteuses, le Hyûga en plein étoffement musculaire se faisait un point d’honneur de les ingurgiter dans leur intégralité : un mal pour un bien, si les effets de ces composés lui permettaient dans les faits de tenir le choc de ces passes d’arme pugilistiques à l’intensité sans cesse redoublée. Pendant un instant fugace, en observant du coin de l’oeil le quadragénaire recharger son corps à l’aide de l’une de ses mixtures, Yanosa songea qu’il utilisait là un procédé trop arrangeant, trop « facile ». Bien vite, l’Oterashi se ravisa cependant de lui-même : oui, certainement aurait-il apprécié pouvoir profiter de ces appoints chimiques pour traverser les épreuves les plus difficiles de son parcours, et Kisuke n’était plus tout jeune lui-même. Chaque avantage qui pouvait être grappillé était bon à prendre, et ce n’était en définitive sûrement pas le guerrier de pierre qui allait en vouloir au Hyûga pour cela.

Au moment d’enlever enfin les poids qui l’avaient si longtemps entravé, ce dernier sembla vouloir ajouter un effet dramatique presque scénique à son geste, relâchant les morceaux de métal depuis la hauteur de ses épaules. Yanosa ignorait ce qu’avait pu espérer son camarade en plein ré-acquisition de ses moyens et fronça ce qui lui tenait lieu de sourcil avant d’enchaîner, sans transition ni commentaire. Kisuke, débarrassé des poids, retrouva sa mobilité, offrit au Tellurique des échanges plus vifs que jamais auparavant. Malgré l’émulation du moment, il n’en oublia pas moins ce pour quoi il s’entraînait si dur, restreignant ses frappes défensives et ses contres à leur but premier, étouffant son égo derrière sa ferme volonté de réussir à maîtriser un mouvement d’un niveau peut-être supérieur à celui qu’il avait possédé à son apogée, il y avait quatre ans de cela. A force de pratique, l’Oterashi connaissait à présent intimement les ramifications du Jûken et ses rouages si lisses et fluides, tout comme Kisuke de son côté devait commencer à s’acclimater au style plus brutal et direct du Chûnin. Une forme de routine cérébrale, qui avait tant ses bons côtés que ses mauvais pour la poursuite de l’objectif qui les intéressait.

Et dès le lendemain, Yanosa sut immédiatement comment continuer à jouer sur ces deux tableaux tout en faisant prendre une autre dimension à l’entraînement. Lorsque le Hyûga arriva, il ne se retourna pas immédiatement vers lui, terminant à la place de nouer les dernières extrémités de bandages propres à l’arrière de sa tête

« On a mangé du lion aujourd’hui, dis moi… Tes petits mélanges… Je ne les savais pas efficaces à ce point. Il n’y a pas que dans l’art du corps-à-corps, que tu te perfectionnes, je me trompe ? Enfin... »

Le guerrier de pierre se retourna, ses traits toujours tirés et son regard de feu braqué vers les pupilles de nacre de Kisuke. Puis, aussi naturellement que les vents chassaient les nuages, la roche envahit son corps, le muant en créature humanoïde sombre et inquiétante. Dans la foulée, ses mains se joignirent en un signe reconnaissable entre tous.

« ...Tu vas en avoir pour ton temps je te rassure. Et tes efforts… ne seront pas investis en vain. »

Dans une succession de poches de fumées fugaces, quatre bunshin du Tellurique apparurent alors à ses côtés, tous taillés dans la roche d’obsidienne qui définissait à présent la nature même du guerrier.

« Tu es libres d’utiliser ton Byakugan. Tu risques d’en avoir besoin, sans compter que même si il te permet de voir… c’est le reste de ton corps qui devra suivre. Action. »

Quatre clones et leur créateurs : les cinq assaillants, aussitôt, se jetèrent sur le quadragénaire avec toute la force de leur sauvagerie chirurgicale. Une nouvelle matinée d’entraînement débutait, et si le Hyûga avait pu croire que les plus dures étaient derrière lui, le Chûnin de la Roche… allait tout faire pour lui prouver le contraire.

Techniques

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Dim 12 Sep 2021 - 16:41
Le Guerrier Calciné était en train de remettre ses bandages quand le Hyûga arriva. Un Rituel auquel Kisuke n'avait pas encore assisté. Il lui avait dit ce qu'il pensait de tout cela, qu'il devrait se faire soigner plus en profondeur plutôt que d'attendre. Il respectait le choix du combattant de ne pas le faire, bien que le Hyûga n'était pas foncièrement d'accord avec ce choix.

Yanosa-san lui lança une boutade sur son régime alimentaire. Cela porta un sourire à Kisuke. Il n'était pas comme le guerrier Tellurique, à foncer dans une direction sans regarder ailleurs et à se porter aux sommets culminants par la seule force de sa volonté et de sa détermination. Kisuke n'avait pas cette force de caractère. Il avait de la détermination, certes, en des proportions nettement plus normale. Il compensait par son intellect et cherchait des moyens détournés pour atteindre son objectif au plus vite. L'Alchimie avait été un soutien évidemment pour lui, parce qu'il baignait là-dedans quotidiennement. Pour autrui, cela l'était sans doute moins. Yanosa ne pouvait pas savoir que Kisuke avait effectivement fait de gros progrès récemment dans ses recherches - après tout il ne papotait Rentanjutsu qu'avec Ieyasu, et il n'était même pas iwajin. Suffisamment de progrès pour développer des outils utilisable en situation réelle ou en combat. Tout ceci pour aider ses entrainements n'étaient qu'une version simplifiée des drogues qu'il mettrait au point pour la guerre. L'Assimilateur était connu pour ses capacités d'observation. En faisant allusion à cela, il faisait une fois de plus honneur à son véritable titre.

Bien vu, Clairvoyant. Je mérite désormais le titre d'Alchimiste. C'est une petite sorte de consécration, après toutes ces années de recherches. Cela m'aide à retaper mon corps, c'est un raccourci peut-être peu honorable, mais si cela me rend plus apte à affronter un lieutenant de l'enchapeauté d'ici fin d'année je compte bien en user et en abuser. D'ici quelques semaines je vais essayer d'en faire profiter tout le village.

Il relancerait les discussions avec Aimi-san sur ce qu'il pouvait faire pour aider l'hôpital, et refaire le plein de stock. Ensuite, il développerait ses propres techniques sur le sujet. Des perspectives intéressantes qui l'occuperaient encore plusieurs semaine, entre ces découvertes et ses apprentissages kuchyioses.

Mais Yanosa-san ne s'arrêtait pas là, et pour la suite des évènements, il conseilla l'utilisation du Byakugan. Le Hyûga haussa le sourcil, ne comprenant pas tout à fait là où il voulait en venir. Ce ne fut que lorsqu'il fut accompagné de quatre clones en tout point similaire à lui qu'il saisit l'idée et le concept de ce qui allait suivre. Il allait être soumis à des assauts incessants venant de beaucoup d'angles différents, le forçant sur la défensive et à réagir avec grande vitesse et coordination. Le Byakugan pour se faire était un excellent outil - la vision chakratique était intéressante mais au-dela de cette caractéristique, ce qui serait le plus utile serait la vision périphérique presque complète. Voir quasiment tout autour de lui avait un énorme avantage lorsqu'il était acculé sous le nombre. La remarque de Yanosa prenait tout son sens.

Oui, effectivement j'en aurais certainement besoin.

Quelle différence avec les entrainements de Teruyo-sensei qui lui demandait expressément de ne pas utiliser le Byakugan. Et Kisuke s'exécuta. Les veines autours de ses yeux s'activèrent. Ils voyaient désormais les tenketsus de tout être vivant autour de lui, ainsi que ceux des clones. Il essaya de se mettre en garde, bien que l'exercice était particulière complexe. Faire face à un endroit rendait difficile de garder une défense face à des assauts de tous les côtés. Il levait ses bras à un endroit, et déjà il se ramassait une pêche dans le dos.

Il pivota pour contrer le deuxième coup, et in extremis il dut parer un coup à la mâchoire. Et se manger un direct dans le foie. Grimace de douleur, son corps se plia en deux au sol et il manqua de rendre son déjeuné protéine au sol. Etait-ce son imagination ou est-ce qu'un clone en avait profité pour lui foutre une petite talonnade dans son chemin vers le sol ?

Bordel de...

Ce fut le début d'une longue litanie de coups sur coups. De confusion et de douleur. L'exercice aurait été impossible sans la vision du Byakugan. Avec, il semblait inachevable, néanmoins... pièce par pièce, le puzzle devenait de plus en plus visible et entier. Sa garde bougeait sur les côtés, capable d'intervenir sur l'avant ou sur l'arrière. Il bougeait son corps en cadence, à un rythme difficile à anticiper, pour bouger son angle mort et rendre plus difficile son anticipation. En impliquant de l'aléa, il améliorait qualitativement ses résultats. Il commença à pouvoir parer une ou deux frappes, avant de se ramasser la nouvelle pêche - et celles qui suivaient le moment de faiblesse. Il devait travailler sur la vitesse, car sinon cela le déséquilibrait pour la suite des enchainements. Etre rapide, bouger au moment opportun, et parer au bon endroit.

Kisuke comprit ainsi qu'il y avait plusieurs façon différente de parer un coup. Si auparavant tout lui convenait, il devait désormais faire attention à l'économie. Trop s'investir dans une parade rendait les enchainements dangereux. S'investir trop peu menait à se prendre des chocs et impacts de toute façon. C'était un nouvel équilibre. Et en s'approchant de celui-ci, Kisuke augmenta progressivement son efficacité à dévier sous tous les angles. Progressivement. Peu à peu. Ses parades devenaient minimalistes, et ce fut ainsi qu'il commençait à atteindre son graal d'une parade puissante et rapide.

Entrecoupé de sandales dans la tronche et de bouffer la poussière.
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Dim 12 Sep 2021 - 23:52
Les golems de pierre s’étaient mis en mouvement, et contrairement à ce que pouvait laisser penser leur apparence, chacun fit montre de la même rapidité, de la même vélocité et du même acharnement que leur créateur originel. Chacun des Yanosa formés uniquement de roche sombre constituait un danger mortel, le point d’origine de tout le panel offensif que Kisuke commençait à bien lui connaître. L’exercice, dans sa base fondamentale, était le même qu’auparavant : il était, « simplement », rendu exponentiellement plus difficile pour chaque soldat tellurique qui s’employait à pilonner les défenses martiales du quadragénaire, et nul doute que sans le conditionnement physique que l’Oterashi l’avait forcé à traverser, le corps de celui-ci n’aurait en aucun cas pu suivre un tel niveau de déferlante. Chaque pièce peu à peu s’imbriquait avec ses sœurs, et même si le spectacle des cinq guerriers rouant de coups Kisuke pouvait laisser à penser que ce dernier était en fâcheuse posture, les faits étaient bien plus nuancés que cela en réalité.

Yanosa, ainsi que chacun de ses bunshin rendus plus durables sous l’action de leur changement de forme, pouvaient le sentir, minute après minute, seconde après seconde. Le Hyûga, bravement et avec la dignité du guerrier qui ne se souciait plus de son égo depuis fort longtemps, parait, parait et encaissait sans relâche, comme une bête acculée qui aurait su garder toute sa superbe au coeur de la tourmente. Mais peu à peu, ses mouvements se firent malgré tout plus incisifs encore qu’à la normale. Plus efficaces, plus minimalistes. Kisuke prenait les coups, mais exploitait chaque erreur, chaque faux pas, pour améliorer son geste suivant, et c’était sans l’ombre d’un scrupule que l’Oterashi poussait et poussait encore l’alchimiste dans ses retranchements sans cesse réévalués, bien conscient qu’une attaque par le flanc ou dans le dos, contre l’un des possesseurs du Byakugan, était bien moins traîtresse que contre qui que ce soit d’autre.

Et au fil de cet entraînement intensif, bien malgré lui, Yanosa ne put échapper à ce sentiment revenu pour ainsi dire d’outre-tombe, cette envie de posséder cet outil incroyable qu’étaient les pupilles nacrées de ce clan. Une pensée fugace, bien vite évanouie dans le néant, qui se faisait l’écho de l’ambition martiale jamais vraiment rassasiée du guerrier sans visage.

Une heure et demie passa. Marquant le contre-coup de ses dépenses d’énergie démultipliées, Yanosa mit un terme à la session d’un mouvement franc et net de la main. Ses clones disparurent, lui rapportant dans la foulée un trop plein encore plus important de fatigue, et si lui était dans cet état, nul doute que Kisuke de son côté, face à l’intensité de leurs échanges, était lui aussi à présent totalement drainé. Le souffle lourd et profond de l’Oterashi tranchait le silence retrouvé de la salle d’entraînement, à la lisière de laquelle quelques assimilateurs curieux s’étaient installés pour observer la danse guerrière des deux hommes. Des membres assidus du Dojo, qui respectaient assez l’un de ses fondateurs pour ne pas passer le pas et s’approcher de trop près. Le Tellurique était en nage, ses bandages détrempés de sueur. L’une des rares sensations, aussi bénigne soit-elle, qu’il avait peine à supporter. D’un pas las mais déterminé, il se dirigea vers ses affaires contre le mur du fond.

« ...Haa… Haah.. Bonne session, oui. Bonne session... »

Il arracha le point d’attache de ses bandages, les faisant défiler de son corps pour les rouler fermement en boule au creux de son poing gauche et révélant son dos balafré et rendu presque difforme sous le coup des greffes qu’il avait dû subir. Seuls les muscles, encore saillants sous la chair meurtrie, prouvaient toujours bel et bien que le tout formait un corps humain « normal ».

« ...Je repense… à ce que tu m’as dit, tout à l’heure. Mon idée du duel… m’empêche de me dire que ces substances, que tu produis, ne pourraient pas fouttre en l’air toute toute idée d’honneur et d’équité, dans un combat… Mais tu sais quoi ? On les emmerde. Tôsen et ses gars. Et si il arrive un temps où je devrai boire une de tes décoctions infâmes pour les remettre à leur place, alors… j’hésiterai pas une seconde. »

Il marqua une pause, terminant d’enlever tous les bandages du haut de son corps en se révélant, à vif et répugnant, aux yeux du Hyûga vers lequel il se retourna.

« Qu’est-ce que t'en dis. Tu penses que tu le tiens… ? Tu penses avoir acquis la vitesse, la puissance,… la maîtrise ? »
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Lun 13 Sep 2021 - 17:40
Il s'était relevé. C'était déjà la diwième fois, au moins. Ou la onzième ? Les coups sur la tête l'avaient rendu d'abord confus, puis maintenant il était arrivé dans une zone de réflexion et de concentration où il se concentrait uniquement sur ce qu'il devait se concentrer. Il oubliait les distractions. Il ne se focalisait pas sur un seul golem - non, il prenait du recul et observait la situation dans son ensemble grâce à ses divins yeux.

Ses parades étaient devenus minimalistes. Compactes. Enfin, il atteignait la vitesse qu'il désirait avec ses manoeuvres. Et malgré tout, la célérité ne l'empêchait pas d'avoir une certaine force derrière ses défenses. Ce n'était pas comme les claques Juken qui faisaient tout dans la vitesse et rien dans la force. C'était... un pas vers le Goken. Et la musculature qu'il avait développé avec son coach spécialisé (et ses potions) lui donnait du POIDS derrière ses bras et ses mains.

C'était une abération à voir. Un Hyûga qui faisait preuve de puissance brute. Et ce n'était pourtant pas une mauvaise sensation que Kisuke ressentait. Il était fatigué. Exténué, au bout de son endurance, vraiment. Et pourtant, il tenait bon. Il repoussait les assauts. Encore. Encore. Cela faisait maintenant quelques temps qu'il n'était plus tombé. Son centre de gravité était stable. Solide. Sa Garde bougeait inlassablement pour faire face à tous les angles d'attaques différents. Sa main devenait progressivement sourd à ses appels à force d'amortir les impacts et de repousser de la véritable pierre de ses paumes.

Il était simplement content d'être là, et de retrouver une utilité. D'arriver à la cheville du Guerrier Tellurique qu'il admirait.

Lorsqu'enfin ce fut la fin, le Hyûga commença tout d'abord par s'effondrer par terre avec toute la grâce caractéristique d'un Akimichi bourré aux pralines alcoolisées (oui ca fait beaucoup de pralines). Il retrouva un instant son souffle avant de libérer une bouteille d'eau d'un sceau, de s'asperger avec et d'en boire de longue rasade.

Il se leva.

Mes muscles sont en feu. Enfin, figurativement. Quoiqu'avec mon affinité, on ne peut jamais être bien sûr...

Oui, Kisuke le montrait très rarement mais il disposait de l'affinité Katon. Après, le ninjutsu, c'était pas trop son truc, donc il n'était pas très démonstratif. A la place, Kisuke retira le haut de son kimono, le scella dans un parchemin, et s'appliqua une lotion sur ses muscles endoloris et sur la peau qui commençaient à former de nombreux bleux de partout avant de sortir un kimono propre et de l'enfiler.

Qu'il était bon de se sentir frais. C'était là l'avantage ultime du Fuin sur tous les autres arts shinobis.

Yanosa était également en mode strip-tease - il refaisait ses bandages. Son corps n'était toujours pas remis de ses blessures. Ce n'était pas franchement beau à voir. Néanmoins... Oui, Kisuke pensait à un baume réparateur. Regénération de la peau. Eliminer les tissus scarifiés et les remplacer par des nouveaux. Aseptisant. Ce genre de pommade était désormais dans ses capacités. Il y réfléchirait, dans son temps libre, pour aider Yanosa avec ce qu'il avait sous la main, et sous le crâne. Yanosa-san prit la parole, montrant qu'il avait également des choses en tête. Il était... prêt à envisager d'utiliser des raccourcis que son honneur de guerrier lui faisait détester. Il pensait sans doute à ses drogues et pillules de combat - pas encore au point, certes, mais qui le seraient incessamment sous peu.

Infâmes ? Je te signale que je fais excessivement attention pour leur donner un bon goût mes décoctions. Et elles sont mes seules chances de pouvoir temporairement atteindre... et bien, d'atteindre ton niveau. Est-ce si infâme que cela de tendre vers une amélioration ? Est-ce infâme de vouloir se donner toutes les chances de son côté ?

Kisuke avait affronté Yanosa-san - ce faisant, le colosse avait mis des gants et l'avait quand même envoyé bouler avec une aisance caractéristique. Avant tout, Kisuke l'avait vu affronté deux autres iwajins. Une de ses disciples assimilatrices, et puis l'Eclair Vert. Il savait qu'il n'était qu'un moustique par rapport au colosse. Il était à peine un pion sur l'échiquier et sa faiblesse lui donnait parfois des relents de dégoût.

Je ne pense pas pouvoir atteindre la maitrise de shinobis légendaires comme la Godaime, mais peut-être que juste l'espace d'un instant, avec les bons composés, les bonnes drogues, la préparation et les bonnes techniques, je peux imiter l'ouverture d'une porte céleste. Cela fait beaucoup de si. Tout ça juste pour masquer ma propre faiblesse. Ha. Au Kami l'équité. Ou plutôt, l'équité ultime c'est que tout le monde peut faire ce qu'il veut, au final. Qu'un faible comme moi puisse atteindre les grands et les forts, sous les bonnes conditions. Ou que je puisse aider un ami à revenir en vie.

Il marqua une pause, avant de poser une question à Kisuke. Le Hyûga eut un large sourire. Prêt ? Oui, il se sentait prêt. Mais l'était-il réellement ? C'était ça la véritable question qui le taraudait.

Une seule façon de le savoir, pas vrai ? Un test ultime. Le dernier avant de rentrer chez soi et de savoir si tout ceci à servit à quelque chose. Refais-moi cette technique qui m'a initialement mis à terre. Et voyons comment je m'en sors, cette fois-ci.

Kisuke avait activé son Byakugan, et il se mit en position défensive, la garde haute. Il était prêt. Ses sens aux aiguets. Son énergie était faible après leur long entrainement. Il y avait juste encore assez pour cette dernière passe. C'était tout ce qu'il pouvait dempander.
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Oterashi Yanosa
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Mar 14 Sep 2021 - 18:02
« Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. Je ferais exactement la même chose, à ta place, sans hésiter. Tout ce qui pourrait passer à ma portée, et m’aider à atteindre mes objectifs… Mais, j’ai d’autres domaines à explorer, à perfectionner… Comme toi avec le goût de tes mixtures, en fait. Car sur ce point je persiste : elles sont infâmes. »

Dans son humeur générale actuelle, qui pâtissait de nombreuses réflexions sans débouchées et de ressentiments en pleine macération, il s’agissait de ce qui pouvait le plus se rapprocher d’une boutade de sa part. Un « trait d’humour », dont le fond restait malgré tout parfaitement factuel aux yeux du guerrier de pierre. Il ne doutait pas des efforts de Kisuke visant à rendre ses décoctions moins désagréables au palais, mais ceux-ci n’avaient de son avis clairement pas encore abouti.

« Si puissantes que ça, hein… Tu as fait du chemin, depuis la reconstruction de ton laboratoire. »

Patiemment, l’Oterashi s’employa à changer ses bandages avec une méthode désormais devenue routinière pour lui.

« Faibles… Nous le sommes tous, au final, sans pouvoir… sans chakra. Dépendant de notre perspective, on pourrait dire… que tous les shinobis et affiliés, au fond… ne font que palier leurs faiblesses à l’aide de leurs facultés. Celles de leur corps.. et celles de leur âmes. »

Il marqua une pause en s retournant vers le Hyûga, son visage à nouveau recouvert de bandages.

« C’est là la faille dans laquelle Tôsen veut s’engouffrer. Celle qui a été formée par tous les shinobis trop bêtes pour comprendre qu’ils avaient les outils de la création entre leurs mains, et pas une simple béquille pour leur égo... »

Il se rapprocha de quelques pas de Kisuke, un air presque « doux » sur ses traits tandis que ses mains nouaient les bandages au niveau de son abdomen.

« ...On ne peut jamais vraiment faire taire l’égo. Il nous souffle toujours son contentement face à la réussite, mais susurre la rage face à l’échec. Mais toi et moi, Kisuke, on sait pourquoi on fait tout ça. Nos objectifs vont au-delà de nos petites ambitions personnelles ou de nos désirs. Chacun à notre manière… nous nous battons pour les autres et c’est ça… qui fait notre force. »

Directement ou indirectement, ce n’était pas la première fois que le Hyûga au bob faisait état du lien qui l’unissait au guerrier de pierre. Un lien récent et sans fioriture, mais auquel l’Oterashi lui-même accordait une valeur certaine. Lentement, le bras gauche du Tellurique se tendit vers Kisuke, doigts serrés, paume ouverte vers le haut, tandis que sa dextre allait se placer dans son dos au niveau des reins en arborant la forme d’un poing.

« Même si tu échoues cette fois… Tu resteras une meilleure version de toi-même que celui que tu étais il y a quelques jours. Quoi qu’il en coûte, tu avanceras… tant que tu seras en vie. »

Le moment était venu, et les deux hommes le savaient. Yanosa dissipa le moindre doute par le biais de son regard intransigeant et de sa posture de combat, simpliste et presque trop lisible pour les yeux du quadragénaire. Leurs multiples entraînements, c’était un fait, avaient été d’une incroyable intensité et avaient déjà porté leurs fruits, mais à aucun moment l’Oterashi ne s’était-il autorisé à relâcher à nouveau sur Kisuke le niveau de sauvagerie qu’il avait laissé échappé lors de l’incident. Il n’y aurait pas de feinte. Pas de subterfuge malvenu et superflu, pour mettre les compétences de l’alchimiste sur le banc d’essai. Telle une bête assurée d’avoir trouvé son gibier, le guerrier tellurique bondit, le visage vorace et impassible à la fois. Et dans un enchaînement de quatre frappes millimétrées, vicieuses et gorgées de puissance… Yanosa mit le Hyûga à l’épreuve.


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Hyûga Kisuke
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Mar 14 Sep 2021 - 23:27
Je signale qu'aucun de mes cobayes n'a signalé un mauvais goût. Qu'ils soient presque intégralement tous des rats n'est qu'un détail dans cette histoire.

Kisuke ne voulait pas en démordre que ses concotions pouvaient s'améliorer en terme gustatif, mais c'était un débat pour la forme plus que par réel envie de débattre. Yanosa-san avait gagné le droit de le critiquer sans qu'il ne prenne ombrage. Ils partageaient un lien presque assimilable à celui de compagnons de guerre, du moins pour Kisuke.

Oui, que de chemin parcourut depuis leur rencontre où il ne maitrisait rien du chakra. Où il avait été plus faible que le plus faible des Académiciens iwajins. Il était encore genin, certes. Mais il savait la vérité vacillante, celle qu'il commençait à s'approcher de la véritable puissance, même s'il était faible et fragile.

Oui, l'égo, il en avait aussi. Mais peu importe ce qu'on lui murmurait, Kisuke savait effectivement ce qu'il désirait. Ce qu'il lutterait avec tous les kamis pour avoir et pour protéger.

Le corps, les muscles se rappellent, Yanosa-san. Mais avant tout, mon coeur sait qui mérite ma haine, et mon esprit sait qui je dois protéger.

Yanosa semblait accepter sa dernière demande. Ici, et maintenant, ils allaient faire l'ultime test. Cette technique qui avait failli casser une côte et perforer un poumon à Kisuke. Cette technique, il allait la réaffronter. Il allait faire face à son impuissance de hier, à sa propre faiblesse. Il allait y faire face, et la détruire de ses propres poings. Yanosa pensait qu'il pouvait rater ?

Il lui démontrerait le contraire.

Il n'avait pas le choix.

Son Destin était en face de lui.

Chaque jour meilleur.

Ils se faisaient face, en silence, s'observant l'un l'autre comme des prédateurs qui se connaissaient de plus en plus. Les yeux... non, l'aura du Oterashi changeait subtilement. Il devenait plus féroce et plus froid. Fidèle à sa parole, il ne ferait pas de cadeau à Kisuke. Il frapperait fort et rapidement, comme s'ils étaient sur un champ de bataille. L'air était lourd. Kisuke arborait un sourire d'excitation.

Yanosa s'élança. Le temps semblait à la fois se figer, et à la fois aller trop vite. Kisuke était en mode automatique. Son esprit anticipait les trajectoires des frappes sur le plus pur des instinct. Ses mains glissaient dans l'air avec prestance et célérité. Dignité. Lui aussi avait une aura qui se dégageait de lui, plus timide et plus fragile que celle du guerrier Tellurique. Et tout aussi déterminée.

Son bob s'envola sous les mouvements frénétiques.

Les mains repoussèrent les bras. Les trajectoires furent déviés avec minutie et puissance, une combinaison absurde. Ses mains touchèrent la roche. Et à un seul endroit la roche frôla encore l'épiderme de Kisuke - une coupûre à la tempe qui se mit à saigner profusément mais qui était en vérité sans réelle conséquence. Les quatre frappes avaient trouvée que l'air pour mordre de leur puissance.

Le prédateur avait échoué. Le prédateur avait réussit. L'enseignement était bel et bien là. Kisuke se redressa et prit une posture normale, tout en passant une main sur sa blessure et dans ses cheveux, donnant un aspect carmin sur une partie de sa chevelure, puis il se baissa et ramassa son bob qu'il remit sur sa tête.

Et j'espère, d'ici peu, capable de plus que de simplement te faire "une bonne session". Notre prochain affrontement, cela sera plus sérieux.

C'était au final peut-être le meilleur cadeau qu'il pouvait faire un colosse qui lui avait tant donné. Montrer qu'il avait fait des progrès, et surtout, lui donner du fil à retordre dans un affrontement pour que lui aussi progresse. Il fit un salut au colosse, puis pivota et marcha aussi dignement que possible vers la sortie du dojo. Aujourd'hui il se sentait plus grand. Plus fort. Il avait appris des leçons importante et il sentait son énergie et sa motivation grimper en flèche malgré son état de fatigue certain.

Son corps était douloureux de partout, mais il était satisfait.

Chaque jour meilleur.
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Oterashi Yanosa
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Jeu 16 Sep 2021 - 23:18
L’espace d’un instant, le guerrier de roche fut baigné, inondé par ces flots de sensations familières qui caractérisaient une situation de combat réel. Il n’était plus question d’exercice ou d’entraînement : en se ruant cette fois sur Kisuke, l’Oterashi le faisait sans aucun filtre, sans aucune retenue, voilant mentalement le fait que ce Hyûga était son allié pour le réduire à sa plus simple représentation. Celle d’un corps humain, qu’il avait viscéralement besoin de transformer en bouillie de chair et d’os pour se sentir tout à fait vivant. Avec une sauvagerie appliquée et méthodique, le Tellurique entama donc son enchaînement par un poing latéral contondant dirigé en oblique, le faisant suivre par un coup donné avec le haut du tibia. Le direct incisif qui partit ensuite en direction du visage du quadragénaire arracha un mince filet de sans à son arcade, mais ce fut bien là toute l’étendue des dommages qu’eut à subir Kisuke.

Tant les deux premiers coups que le dernier, en effet, n’effleurèrent pas la silhouette élancée du Hyûga, qui se départit de l’assaut bestial de l’Oterashi avec la maestria du félin, mettant pleinement en pratique la nouvelle nervosité et le tonus de ses muscles conditionnés ces jours derniers. Au sortir de la passe, essoufflés tout deux, les deux shinobis échangèrent un regard entendu et éreinté, conscients l’un comme l’autre du palier qui venait d’être franchir pour l’homme au bob. L’attaque qui l’avait laissé souffreteux il y avait quelques temps de cela, il venait de lui faire front, de la briser sur ses défenses. Le Hyûga, pas à pas, regagnait sa dignité de combattant...et entamait une forme d’ascension.

« ...A ce rythme, je n’en doute pas. Et j’y compte bien : je ne fais pas tout ça par bonté d’âme. »

Il rendait service à Kisuke, remplissait son devoir de formateur auprès de ses pairs, mais en dépit du lien qui l’unissait au quadragénaire, il le faisait avant tout par utilité pragmatique. Renforcer les shinobis de la Roche, tant dans leur corps que dans leur esprit, c’était renforcer la cité elle-même, améliorer ses facultés d’intervention dans le pays et au-delà que sa capacité à faire face aux menaces récurrentes qui semblaient inlassablement frapper à ses portes. Le potentiel de Kisuke, de façon très sensible, s’était éveillé. Son corps, plus que jamais, se trouvait en phase avec sa volonté, et si Yanosa n’avait rien à voir avec le développement de ces talents, l’aptitude du Hyûga à mettre au point des composés alchimiques de qualité militaire était une nouvelle et puissante corde à son arc.

Sans un mot de plus, le Tellurique l’observa sortir de la salle d’entraînement du Dojo. Il avait en partie confié ses véritables intentions à cet homme, avait songé à l’inclure dans l’organisation de ses « plans d’urgence », mais son instinct lui dictait d’être patient, et prudent. Car avoir les intérêts d’Iwa à coeur, par les temps qui couraient, ne suffisait pas à conserver les grâces de ses supérieurs.
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