並外れた好意

Me voici sur cet archipel depuis bientôt plus d'un an et plus les jours passes, plus je m'y sens fasciné. La culture n'est pas la même et la noirceur dans les cœurs est beaucoup plus courante et expressive. Je continue à vivre parmi ces inconnus tous plus étonnants les uns que les autres. La plupart du temps, je suis traité comme une menace endormie ou un allié éloigné. J'aime ce pays. Pourtant, ma terre me manque. Les blés et les montagnes climatiques de Tetsu ne se lassent jamais d'apparaître dans mon esprit. Ai-je envie de rentrer chez moi ? Ai-je envie de tout abandonner et de vivre une vie banale ? Je ne veux pas de cela non plus. Ce que je recherche se trouve être ma vérité et n'est trouvable que dans ma liberté la plus totale. Suis-je fou à l'idée de penser pouvoir vivre sans chaîne pour me retenir ? Je le saurais bien assez tôt. Mais pour cela, me faudra-t-il être convaincant.

Tu refermas ton carnet. Si la vie d'un homme devait se résumer à ce qu'il avait entrepris, celle du guerrier Mushu prenait la voie de celui qui pensait à ses choix et à son futur. Partie par-delà les frontières de Tetsu sans jamais se retourner une seule fois vers sa terre natale, ce n'est pas sans une seule pensée, ou deux, voir des dizaines, que toi, le jeune renard de feu, pensait à rentrer chez lui par moment. Contemplant les hauteurs de Kiri depuis le point le plus haut, tu te ressourçais, cherchant la tranquillité de l'esprit.

La personne avec qui tu allais t'entretenir était sans aucun doute la plus connue du Pays. Mais en même temps, tu ne connaissais rien de cette ombre qui dirigeait le village d'une main de maître. Depuis les brumes sanglantes, parait-il que le brouillard n'avait jamais connu un semblable d'équilibre et de tranquillité ? Les enjeux politiques ont évolué et se sont dirigés vers les horizons éloignés du continent, laissant les mésententes et guerres claniques, internes pour le pouvoir, totalement de côté. Mais y avait-il encore certainement des choses qui t'échappaient.

C'était la première fois que tu mettais les pieds en ce lieu. Tu ressentais une aura ténébreuse, renfermant une grande part de secret et de mystère. Il ne te faisait plus aucun doute : tu allais bientôt voir l'ombre de la brume face à toi. Et bien évidemment, il te fut indiqué durant ton escorte jusqu'à la porte de ne pas manquer de respect au Maître. Il n'était pas nécessaire de confisquer tes armes, de toute évidence serais-tu terrassé sans aucun mal si tu venais à tenter quelque chose, aussi soupçonné sois-tu.

Tu fis silence après les trois frappe à la porte, n'attendant que le signale te permettant l'entrée dans la salle du Mizukage. Après quelques secondes, légèrement pesantes, tu pris une grande inspiration et ainsi tous tes sentiments les plus brumeux s'effacèrent en un instant. Ta concentration était au paroxysme de sa détermination, c'était ton moment. « Nagamasa Kurama, Merci d'avoir accédé à ma requête, Mizukage-dono ». Tu refermais la porte derrière toi, ne manquant pas de t'incliner, fixant celui qui se trouvait à l'autre bout de la salle... C'était donc à cela qu'il ressemblait.

@Nobuatsu Saji