和やかの武者

Sans conteste, une révélation. Le premier jour où toi, le guerrier posa pied sur cette terre ferme et fertile, tu le sentis, tu l'as su. Rien de ce que tu avais pu connaître à Tetsu no Kuni n'avait son semblable ici. Une nouvelle vie, pour de nouvelles contrées. Un échange équitable et bien qu'inconnu des régions du sud, tu avais réussi à t'y faire une petite place, juste assez pour te faire entendre et faire savoir que tu existais. Cependant, étais-tu le bienvenu ? Toi qui avais quitté tes traditions pour te plier à l'inconnu. Est-ce que les Yôkai les plus malicieux ne te joueraient pas un tour auquel tu ne pouvais échapper ? Un pressentiment comme un autre, après tout, n'étais-tu pas l'héritage du Raikiri, celui qui autre fois ôta la tête du corps de Yuki Sosuke, Mizukage et membre hautement important du clan venu des vents enneigés là-bas, directement à Yuki no Kuni.

Mais n'était-ce pas grâce à leur sens de la diplomatie que Nagamasa Shigure, ton grand cousin, te conseilla de suivre ton bushido jusqu'aux eaux de cet archipel ? Autrefois réputé pour sa violence, ce village qui n'était qu'une brume écarlate, sanglante, avait su se purifier par le temps jusqu'à devenir d'une transparence somptueuse. Le vieux Hyôsa qui avait saisi la tête du village, avait permis en son temps à Shigure de quitter Kiri, sans aucune contre partie ou incidence, le rendant totalement libre de ses choix ainsi que de ses mouvements.

Cela ne constituait pas la particularité de la Famille Nagamasa ? Menés par leur Bushido, ses membres finissent toujours par se séparer pour être libre, jusqu'au jour où ils se réuniront à nouveau pour changer le cours des événements. Un destin puissant, à l'image de ces ancêtres guerrier, qui sur le champ de bataille, ne cesser de combattre, jusqu'à mourir debout pour certaines grandes légendes du passé à l'instar de celui que l'on nommait : " 西塔武蔵坊弁慶 Saitō Musashibō Benkei ", fidèle vassal de Yoshitsune sur les terres de Tetsu no Kuni, fier protecteur de la bannière Nagamasa en ces décennies, mort à l'âge avancé, debout et en position de combat dans la bataille de Koromo-gawa. Le plus étonnant, c'est qu'il semble, fut-il tué par une Kunoïchi aux allures de Samurai, manipulant des flèches de chakra venteuses, les créant à partir du vide. Un combat que n'importe quel guerrier aurait voulu voir.

Seulement, le temps de perdre dans tes pensées, que tu arrivais sur place, là où l'aura de la rancune et du doute était présente. Tu pouvais la sentir en plongeant tes pupilles ardentes, toutes deux rappelant un soleil haut dans le ciel, par-delà même les nuages. Cet échange de regard fut bien plus que suffisant à comprendre ce qui t'attendais. Tu n'étais pas chez toi. Pire, ta famille était détesté, toi qui prend pour un exemple de vie et d'honneur. Mais, chez un Nagamasa qu'est-ce réellement l'honneur ? La plupart des guerriers répondraient simplement qu'il s'agit d'une parole, d'un acte de loyauté et de croyance. Mais par chez-toi, cela constituait en quelque chose de bien plus symbolique. Chaque Nagamasa digne de ce nom et issu de la lignée des enfants d'Azai et Oichi no Kata, avaient tous une quête qui leur est propre et qu'ils se devaient d'accomplir : C'était leur Bushido. Et c'est pour ça, que même éloigné, les Nagamasa sont toujours liés et finissent toujours par se croiser ou mieux, se retrouver.

Vêtu de la cape de Chogen, n'importe qui l'ayant connu pouvait en reconnaître l'apparence. Légué lors de son départ de Tetsu no Kuni, il avait remplacé celle-ci par une autre, totalement semblable à la tienne. Et pourtant, celle que tu avais été la plus importante. Celle qui constituait ton héritage. Mais comment avais-tu pu la conserver en si bon état au fil des années ? Sans doute un des nombreux secrets du Pays du Fer, nation dont les frontières étaient fermées au monde inconnu. Les deux lames que tu portais à ta taille t'avaient été léguées par Shigure à son retour du Pays de l'Eau, dans la crypte familiale des Nagamasa. Celle que tu tirais principalement, était l'emblématique, celle sur laquelle était gravée les inscriptions " 雷切の長元 Raikiri no Chogen ", appellation connue au travers tout le Yûkan du défunt. « J'espère que mon retard ne vous importunes pas... » Tu adressais seulement un sourire pour détendre l'atmosphère, un simple geste marquant une courte pause. « ... J'ai encore du mal à me repérer dans les rues du village depuis mon habitation. Je n'ai pas encore vraiment eu le temps de m’acclimater entièrement à cette brume magnifique. »

Une simple flatterie de politesse pour celle qui vivait ici depuis bien plus longtemps que toi. Mais l'heure n'était plus vraiment aux écarts de penser. Ta tête s'abaissa légèrement de manière toute naturelle, tandis que tu repassais en mémoire ce que tu avais pu lire et comprendre de cet ordre de Mission. Et comme cela n'allait pas être facile à créer un contact chaleureux au vu des antécédents des deux familles, tu pris la décision de briser la glace.

Nagamasa Kurama, votre connaissance est un honneur. Mon appellation guerrière au pays est " Mushu ". Appellez-moi comme vous l'entendez d'accord, Misaki-san ?

Une fois de plus, tu lâchais un large émerveillement. Tu avais fort à faire pour laver le nom de ta famille en ces terres et tu ne prenais pas cela à la légère. Sans pour autant être calculateur ou néfaste, tu calcules cependant tes mots et tes actions, préférant t'assurer où tu mets les pieds et... avec qui. Tu inclines alors le haut de ton torse, aligné parfaitement à ta tête, le visage souple et les yeux fermés. Un salut traditionnel que tu ne manquais pas d'exécuter aux personnes importantes. Mais pourquoi, une telle importance envers une inconnue ? Inconnue ? Et bien, pas tout à fait.

« Pour le mal qu'a pu faire ma famille envers la vôtre, je m'en excuse. Je suis cependant sûr d'une chose : mon cousin n'est pas un assassin, pas plus qu'un lâche. Il devait y avoir une bonne raison derrière tout cela, une raison incomprise de tous et de moi également. Je n'ai aucune réponse à fournir, mais je préférais mettre tout cela à plat avant de commencer la tâche qui nous a été confiée, si vous le voulez bien. » Une requête que tu formulais poliment, mais qui pouvait être sujet à un refus. Tu prenais des risques, car cela était un sujet sensible. Mais mieux valait crever l'abcès, que de le laisser éclater durant la quête d'aujourd'hui. Tu redressais ton torse, la main ferme sur la garde de ton Katana et tes pupilles ne bougeaient pas, inondant à nouveau les yeux d'un ange aussi blanc que les flocons d'une neige divine.

和やかの武者

Toi, blondinet aux mèches écarlate, tu venais de redresser ton torse. On ne pouvait y déceler aucune malice au travers de ton geste, une salutation pure et formelle face à une nouvelle rencontre, une équipière. Dans la situation actuelle, mieux vallait partir le plus tôt possible. Et contre toute attente, celle que tu avais imaginé avoir des pensées négatives à ton égard, imita ton geste, suivant le rythme que tu donnais. Tu accueillit alors ses présentations par un sourire radieux. Mais l'heure n'était plus à la connaissance, il était temps de régler une affaire sur laquelle tu avais été envoyé en sa compagnie.

Déambulant dans les ruelles de Kiri la grande à ses côté, tu en profitais pour y prendre tes marques, tes repères. Cependant, plus tu avançais au travers des rues, plus tu prenais de tournant et encore plus tu remarquais une chose anormale. Vous étiez suivi et pas seulement : vous étiez observé. Mais par qui ? Tu ne pouvais pas te retourner décemment et montrer que tu les avais repérés. Tes pieds se détournèrent de l'horizon vers lequel ils marchaient, entrant dans une boutique à dango. Est-ce que Yuki Misaki pensaient que tu avais une petite faim ?

Ressortant de la boutique avec ta friandise à la main, tu en profitais pour jeter un œil à droite et à gauche. C'est là que tu pus apercevoir leur apparence : Un masque d'animal : le rat et la souris. Mais plus encore, un brassard était discernable, bien en évidence, celui portant les Kanji de la police militaire, bien que du à ce regard rapide, tu ne put déchiffrer ce qui était inscrit sur le tissu. Mais, un tel accoutrement... Tu pus rapidement te faire une vague idée de celui qui avait pu les assigner à cette tâche. Restait-il à déterminer s'ils étaient là seulement pour toi, ou pour la native de Yuki.

Prenant ironiquement une position de salut militaire, tu acceptas ses ordres avec enthousiasme : « Oui chef ! » La laissant te filer entre les pattes, tu fis finalement un second choix, celui de la prise d'information rapide. T'approchant d'un des gardiens, tu commençais le travail qui t'était attribué. « Pour commencer, auriez-vous une carte et sauriez-vous m'indiquer les parcs où des faits similaires s'y sont produits ? » Il ne fallait pas oublier que tu connaissais encore mal les rues de ton nouveau foyer, alors tu ne voyais pas de honte à demander ton chemin. Remerciant les gardiens d'un mouvement de tête souriant, tu exécutais un unique mudra. Deux clones d'ombre apparurent. Tu envoyas le premier en direction de Misaki, suivant celle-ci. Le second lui, parti au second parc affecté le plus proche de votre position. Tu voyais deux buts à cela : le premier clone devait déterminer si la Yukijine était suivie par les personnes que tu avais repérées un peu plus tôt dans la journée, tandis que le second devait interroger les gardiens d'un second parc, pour regrouper plus rapidement les informations.

« Bien messieurs, revenons-en à nos moutons. Je vous écoutes. »

Gardien 1 の Mh. Cela se passe toujours la nuit. Le soir, nous rentrons chez nous pour retrouver nos familles et les effectifs sont grandement diminués en ce moment. C'est, je suppose, le meilleur moment pour faire des pitreries dans le parc. On a déjà pensé à interroger quelques passants ou connaissance qui auraient pu se balader ici après notre garde, mais tout ce que nous avons eu c'est des informations concernant une silhouette petite et difforme. Nous n'avons rien pu avoir d'autre.

Gardien 2 の C'est vrai que vous allez monter la garde dans les parcs cette nuit ? Nous aimerions bien que cette histoire cesse. Nos supérieurs nous mettes énormément de pression pour retrouver le coupable, mais nous n'avons rien pour l'instant...

« Mhmh. Allez allez, rentrez chez vous ! Filez ! Je prend la relève ! Et je vais même en profiter pour me faire un petit encas tiens. »

Prenant place dans le petit cabanon des gardiens tu sortais alors un encas que tu avais soigneusement conservé dans un petit sac tout au long de ta journée. Il ne te restait plus qu'à attendre la tombée de la nuit, ainsi que les nouvelles de ton clone. Tu commençais à avoir la sensation d'avoir fait un bon choix, ce qui n'allait pas être un argument léger aux yeux des membres de la police militaire qui t'observaient sans relâche. Mais, tu faisais avec. Et il en était mieux ainsi, car... au vu du talent de ce genre d'unité, si ils avaient voulu ne pas être repéré, tu n'aurais jamais pu ressentir leur présence. Et c'est bien pour ça que tu te posais tant de question, c'est parce que tu ignorais qui ils étaient. Saisissant tes baguettes, tu ramenais ton onigiri a la bouche pour le déguster, n'attendant plus que le retour de Misaki.

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Seul au monde. Seuls les bruits de la nature venaient caresser tes oreilles. Le soleil commençait peu à peu à se faire gagner par le sommeil, laissant ainsi place au crépuscule et à sa sœur : celle qui brille d'une lumière blanche. Dans la finalité, en regardant les cieux par la fenêtre du cabanon des gardiens, tu trouvais une certaine dualité entre ces deux sphères divines, ainsi que Misaki et toi-même. Elle représentait la neige et la lune, tandis que tu représentais le soleil et le feu. Quelle ironie. Pouvais-tu lui révéler que l'une des deux lames de Nagamasa Chogen que tu portais à ta taille possédait le nom de " Chasseur de neige ".

Tu dégustais encore ton repas. Nullement gagné par la fatigue, tu faisais le plein d'énergie en attendant le retour de ta partenaire, partie à la chasse aux indices. Mais il ne fallut que très peu de temps avant que celle-ci ne fasse son retour. Remplie d'une volonté de bien faire, elle eut l'intelligence de ramener avec elle une preuve d'un passage qui concordait avec l'un des témoignages que tu avais pu recevoir. Brandissant fièrement sa marque de fabrique, tu étais cependant intrigué par le jutsu qu'elle avait bien pu utiliser, suscitant ta curiosité guerrière.

Et quel guerrier. N'étais-tu pas parmi les trois seuls disciples de Chogen ? Révélation d'un esprit combatif et de la ruse d'un renard, ta lame acérée était la fusion, d'une école et d'un style enseigné par Yoshitsune d'une part et par Chogen le Raikiri d'autre part. Et en ce point-ci, tu étais suspicieux de connaître les failles et les forces de vos deux arts respectifs. L'art de la lame était redoutable de par sa flexibilité et son tranchant d'efficacité. La neige elle, pouvait jouir d'une puissance et d'une polyvalence fabuleuse. Et il est tristement vrai que vos deux familles, Nagamasa et Yuki, furent déjà confronté par le passé. Le clone suivant Misaki avait fini par disparaître, rapportant son expérience au cour de sa propre mission.

« C'est un art plutôt utile que vous maîtrisez. Je serai curieux de connaître l'opposition de nos deux écoles, Misaki-san. » Posant tes deux sabres sur la table, tu t'élevais. T'approchant lentement d'elle, le regard aux pupilles ensoleillées plongeait dans la blancheur immaculée des montagnes de neige qui te rappelait Tetsu. Mais tu revenais à la réalité. Fixant la trace de pas gelée, tu lui transmettais ton rapport. « Mh ! Cela concorde bien avec les témoignages récoltés par les gardiens : Une seule silhouette, petite et difforme, tardivement dans la nuit et sans garde. Il s'agit donc d'une affaire de timing. J'ai envoyé un clone au parc avec des faits similaires le plus proche. Si jamais j'obtiens son rapport soudainement, c'est qu'il ce sera passé quelque chose. » Tu reprenais ton souffle, attrapant tes lames par leur fourreau. Cependant, tu ne les remettais pas à ta taille. « Je vais laisser un autre clone ici-même, caché à cette entrée du parc. Faites de même si possible pour l'autre entrée. Nous allons aller ailleurs si vous le voulez bien, si ce garnement voit des gardiens ou une lumière dans le cabanon, il ne s'approchera jamais de ce parc. » Un seul et unique mudra suffisait à remplacer le clone qui avait accompli sa tâche un peu plus tôt. « Allons dans un endroit plus discret si vous le voulez bien Misaki-san. Profitons en d'attendre que la lune nous sourit pleinement pour parler. Je pense que nous avons beaucoup à échanger... peut-être. »

Tu prenais les devants, sortant en premier du cabanon. Tu décidais seulement de marcher, peu importe où, à la recherche du coin paisible qui ferait paraître une longue attente, comme une douce méditation, un moment de relaxation et de fraîcheur. Un Samurai, un Guerrier, avait toujours besoin de se retrouver dans la tranquillité. Et rien de mieux que la froideur impériale d'une Yukijine pour se sentir dans une tranquillité des plus glaciales.

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Elle en était réjouis. Elle, qui avait perdu autrefois l'une des hautes têtes de sa famille, accepta dans un futur proche de croiser sa glace avec ton fer. Mais était-il seulement question d'acier ? Avait-elle omis de remarquer la flamme ardente qui t'anime, celle qui ferait fondre les montagnes de neiges et les glaciers les plus anciens ? Tu marchais en illuminant les horizons de ton soleil rayonnant : celui de ta prestance. Confortablement installé dans les arbres du parc, en camouflage avec les éléments qui t'entourent, n'était-il pas temps de faire la discussion ? C'était une longue nuit qui vous attendez tous deux.

Tu remettais tes katanas à leur place, à ta ceinture. Sachant que dans un futur pas si lointain, tu serais amené à t'entraîner face à elle, tu pris la décision de conserver le nom de tes lames ainsi que leur appartenance pour toi. Il n'y avait plus qu'à espérer que le jour où tu lui dirais, aucun incident ne se produira, cela serait fort regrettable pour chacune des factions : le pays du fer et celle de l'eau.

« Parlez-moi de vous, Misaki-san. Que faites-vous au sein de ce village, pourquoi restez-vous ici ? » Une question curieuse, mais anodine.

Fixant ta partenaire qui portait la même blancheur que les plumes d'un cygne, tu ne pouvais rien faire d'autres qu'écouter sa voix et entendre chacun de ses mots. Si tu pouvais paraître souvent dissipé voir atypique, lors de conversations sérieuses tu avais toujours un savoir-faire appréciable et très certainement apprécié des autres. Si tu pouvais paraître souvent dissipé voir atypique, lors de conversations sérieuses, tu avais toujours un savoir-faire appréciable et très certainement apprécié des autres.

Mais il ne fallait pas oublier les membres de la Kenpei, toujours à ta surveillance. Ceux-ci étaient encore sur place, non loin de ta position et il fallait croire qu'il n'avait pas décidé un seul instant de bouger le moindre petit doigt. De ton côté, tu savais pertinemment que s'ils étaient une menace, ils auraient agis bien assez tôt dans la journée. Tu étais emprunt au doute, face à ce qu'ils recherchaient vraiment. Mais la théorie qui voulait qu'ils tinssent leurs ordres des hautes-sphères, s'avérer de plus en plus exacte. « Maintenant que j'y pense. Avez-vous la connaissance de personnes portant des masques d'animaux et un brassard avec une inscription au sein du village ? Qui sont-ils ? »

Alors que votre conversation aurait pu durer toute une nuit, il était peut-être temps d'agir, toi qui venais de recevoir les informations d'un des clones qui était caché à l'une des entrées de ce parc. Quelque chose d'intéressant risque de se passer dans les prochaines minutes et tu ne tardas pas à en informer Misaki au beau milieu de cette nuit étoilée. « Il semblerait que nous ayons de la visite. Je ne pense pas me tromper en devinant que vous sauriez mieux gérer ce cas que moi, cela vous concerne de près ou de loin, non ? Je reste ici en retrait. N'ayez crainte, je vais vous observez. » Un choix certainement judicieux. Elle était mieux armée que toi en terme de connaissance sur la glace et les clans ou personnes pouvant être lié à tout cela. Et s'il s'agissait vraiment d'un gamin, qui avait potentiellement du mal à maîtriser son pouvoir, il fallait y aller avec des pincettes et adopter un rôle pédagogique. Ici, il était nulle question de punition, mais plutôt de compréhension. Et rien de mieux qu'une touche féminine pour vous rassurez, peu importe votre âge.

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Elle riait, sans retenu. Paraitrait-il que ta question était plus originale que tu ne pouvais l'espérer ? Tu avais quitté ta patrie pour bien des raisons et elles en étaient toutes précises. Tout comme ta venue en ces terres. Il était là bien évidemment question de connaître le passé d'une femme, celle-ci répondit de la manière la plus simple et très certainement la plus franche possible. Écoutant attentivement, son histoire, constatant qu'elle était ton opposée totale.

Mais c'était à ton tour de parler et de conter ton passé. Ta voix était assez puissante afin que les membres de la Kenpei puissent t'entendre. Les yeux légèrement rivés vers les cieux, tu t'ouvrais à l'inconnue.« En fait, ma famille possède un passé plutôt compliqué. Les Nagamasa ont une destinée et un Bushido qui leur est unique et pour construire cette voie, ce Bushido, il nous faut nous ouvrir au monde, apprendre de l'extérieur pour que le moment venu notre savoir au travers de ces nouveaux paysages et ces nouvelles rencontres, puissent rendre aux Nagamasa leur place qu'ils méritent vraiment et libérer Tetsu en ouvrant ses frontières. Par conséquent, mon honneur est fidèle à celui de ma famille et mon pays. Cependant, mon grand cousin Shigure m'ayant conseillé de venir ici en sachant que Kiri ferait preuve de diplomatie, c'est ici que je suis, là, maintenant. J'apprends, j'évolue et je combats pour ceux qui me permettent de grandir. Le moment venu, lorsque j'aurai accompli mon devoir pour le village, alors, je repartirai et continuerai ma quête pour construire mon Bushido. »

Tu révélais alors ton passé, ton présent et ton futur. Pas entièrement, car il te fallait garder certains secrets familiaux, mais tu étais reconnaissant de la place que tu avais et tu étais bien conscient de la chance que le pays de l'eau avait pu t'apporter. Tu ne pouvais qu'être un homme droit et loyal à ces terres, jusqu'à ce que l'on te relâche de tes fonctions.

Cependant, elle te fit une révélation au sujet des personnes qui portaient un brassard avec un masque. Et ce que tu pensais avoir aperçu n'était peut-être pas des masques d'animaux, mais de démon. Elle avait réussi à te placer un petit doute dans la tête, mais toutes tes hypothèses convergeaient toutes vers une seule et même idée : une seule personne était à la tête de tout cet organigramme.

Et même si tu lui avais soumis l'idée de s'occuper du cas de cet enfant égaré, elle te fit une contre-proposition que tu ne pouvais décemment pas refuser au vu des situations. Regardant du coin de l'œil le coupable suite à sa proposition, tu ne pouvais que suivre son ordre et t'écraser cette fois-ci. « C'est une idée intéressante. A vos ordres chef ! »

Tu t'envolais de ton perchoir, rejoignant la terre ferme face à celui qui commettait son méfait. Les cheveux blonds, les yeux d'un bleu profond. C'était avec le sourire que tu avais choisi de l'aborder, conscient d'un potentiel mal qui le rongeait. Tu avais veillé à garder tes mains loin de tes bras. « Salut p'tit bonhomme ! » dis-tu en le saluant de la main.

Comme escompté, celui-ci tenta alors de prendre la fuite et il ne te fallut pas réellement beaucoup d'effort pour l'attraper et le plaquer lentement au sol. Il fallait que tu ais une conversation avec cet enfant perdu sur la route d'un pouvoir qu'il ne maîtrisait pas encore. C'est pour cela, que par sécurité, tu avais fait le choix de bloquer ses mains en premier.

« T'en fais pas, tu n'as rien fait de mal, il faut juste que tu te calme et que tu t'expliques. Ensuite, tu feras la promesse d'arrêter et ça n'ira pas plus loin, on t'apprendra à canaliser " ça ". Pour commencer, comment t'appelles-tu mon jeune ami ? » Une question bien simple pour ce jeune homme qui avait eu la peur de sa vie. Mais tu ne comptais pas lui jeter la pierre, loin de là, tu étais ici pour l'aider finalement. Un homme compréhensible certainement. « Oy ! Misaki-san, venez m'aider avec ce titan de glace ! » Criait-il ironiquement. Elle saurait certainement à qui le confier pour qu'il apprenne à canaliser son pouvoir et ses émotions.

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