Le Teikoku vivait une période charnière de son existence. Entre ce nuage s’élevant à l’horizon, la succession au trône de Shinrin Hanzo et la désertion de son ancien empereur accompagné de plusieurs de ses camarades… difficile de savoir où donner de la tête tant il y avait à faire. Et si l’attention d’Akira était accaparée par certains éléments plus que d’autres, force était de reconnaître que son statut de capitaine l’obligeait à être partout.
Ainsi s’imposait aujourd’hui la nécessité de faire quelques travaux. De l’initiative du Kogami, l’état du pont Araho se devait d’être amélioré et quelques modifications à sa structure étaient indispensables. Notamment un système à double tranchant permettant d’en provoquer l’effondrement sur commande. Après tout, en cas d’invasion, difficile de rejoindre la cité si son seul point d’accès n’est plus là. Et dieu savait que nul ne pourrait traverser les abysses surplombées par les murs de la cité.
“ … “
Remettant les quelques briques déchaussées par le temps en place, le Kogami s’était assigné une cohorte de soldats peuplant son unité pour pouvoir dédoubler d’efficacité. Aussi fort était-il, le capitaine ne souhaitait pas travailler seul sur un projet ayant toujours été commun à tous. Le pont Araho était le fruit d’une dizaine de bâtisseurs réunis.
Observant un instant l’horizon découlant de l’extrémité du pont alors qu’elle débutait sa route la ou se terminait la sienne, le Kogami imagina les silhouettes des déserteurs prendre forme au loin avant de s’évanouir au-delà des dunes.
“ Les parjures, tu les connaissais ? “
Demanda t-il au soldat le plus proche, le fameux Izaya. Question rhétorique, Akira sachant qu’il provenait d’un village perdu et qu’il n’était arrivé que récemment à la capitale. Tant mieux pour lui. Être l’ancien ami d’un déserteur altérerait sans doute le jugement et l’efficacité. Ce qui n’était pas le cas pour Akira.