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Le calme avant la tempête.

Metaru Hideko
Metaru Hideko

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Dim 11 Juil 2021 - 18:00

Cette chambre d’hôpital. Encore et toujours cette pièce froide et blanche d’hôpital. L’odeur qui s’en dégageait, comme celle qui se dégageait de toutes les pièces des étages de l’Institut réservés pour les soins était reconnaissable entre mille.
C’était l’odeur des soins ; l’odeur des bandages, du sang, de la souffrance et de la mort.
Cette ambiance si particulière ne la dérangeait plus, tant elle avait eu le temps de s’y habituer. Non, ce qui la dérangeait c’était d’y revenir inlassablement en tant que patient, comme si la vie la ramenait encore et toujours à la case départ.
Pourquoi ? Où c’était-t-elle trompée ?
La vie lui avait donné une seconde chance et elle l’avait saisie à pleines mains. Pas une seule seconde elle n’avait éprouvé de regrets. Pas une seule seconde elle n’avait regretté ce passé dans lequel elle avait tant souffert.
Non, la mort de ses parents avait été une délivrance et pourtant, elle ne se réjouissait pas de leur mort. Elle restait respectueuse et continuait sa route.
Chaque combat ne pouvait se terminer que de deux manières : par la victoire ou par la défaite. Comme celui contre Akagi, elle comptait faire de chaque combat, du combat de sa vie, une victoire, mais tout avait un prix. Ici, le prix à payer était de revenir là où elle avait passé tant de temps déjà. Là où tout avait commencé.


Allongée sur son lit, sa jambe meurtrie bloquée pour qu’elle puisse guérir, elle attendait que le temps passe et cette attente était insupportable. Non, elle devait s’occuper, trouver quelque chose.
Deux idées lui vinrent. Une première agréable et une seconde bien plus difficile, mais elle devrait tôt ou tard s’y confronter et Hideko n’était pas du genre à repousser les confrontations. Non, cela devait se décider au plus vite, avant que la finale n’arrive.
Vêtue de sa tenue de patiente, toute faite de blanche, Hideko se releva pour s’assoir sur son lit, positionnant son coussin contre le mur afin d’y apposer son dos. Une fois assise, non sans quelques difficultés et douleurs, elle forgea une petite lame dans sa main puis effectua une série de signe. Quand elle eut coupée sa chair, faisant apparaître une goute de sang sur sa main, elle la posa sur le côté de son lit et dans un nuage de fumée apparut Atsuo.
L’animal, de toute son élégance et son charme de félin, apparut assit à côté d’elle, son regard de prédateur fixé dans le sien.

– Bonjour Atsuo. Lui dit-elle d’un ton froid, distant.

– Hideko... Lui répondit-il d’un ton félin, mais plus chaleureux qu’elle.

– Je vois que tu as guéri de tes blessures, c’est bien… Comment te sens-tu ?

– Bien, bien mieux que toi. Tu es dans un sale état.

– Je serai vite remis sur pied.

Il était inconcevable qu’elle ne soit pas remise d’aplomb pour son prochain combat, le dernier de cet examen et le plus important de tous.

– Nous avons à parler, à propos de ton dernier combat.

Atsuo se releva, puis il tourna deux fois autour de là où il se tenait, dans un pur réflexe animal, veillant à ce qu’aucun insecte ne se trouve sur sa place, puis se rassit, face à elle.

« Pourquoi as-tu mis aussi longtemps pour venir ? » Son ton ne laissait transparaître aucune agressivité, aucune animosité, mais plus encore que les raisons qui l’avait retenue, Atuso s’inquiétait de son état. « Pourquoi agis-tu ainsi ? »

– Agir ainsi ? Agir comment ? Lui répondit-elle avec agressivité, tel un animal blessé qu’on aurait attaqué.

– Pourquoi as-tu essayé de tuer Akagi ? Je sais bien que tu ne le portes pas dans ton cœur. Non, à vrai dire tu l’aimes bien, mais tu détestes ce clan dont il fait partie, ton clan. Alors pourquoi ? Pour te venger d’eux ?

Hideko resta muette. Pourquoi… Pourquoi avait-t-elle attenté à sa vie ? Est-ce qu’elle l’appréciait comme Atsuo le disait ? Oui, elle le savait, tout comme elle savait qu’elle se mentait à elle-même sur ce sujet. C’était bien plus que cela, bien plus qu’une histoire de clan, une histoire de famille : c’était une question de survie.

– Parce que les Metaru sont comme mon père. Comme tu l’as si bien dit, que je le veuille ou non, ils sont mon clan, ma famille. Comme avec mes parents, on ne peut pas leur faire confiance. Ce clan m’enchaînera à nouveau et je ne serai rien de plus qu’une marionnette pour eux et ça, il en est hors de question. S’il faut que je les tue tous pour garder ma liberté, je le ferai. Je ferai n’importe quoi.

L’expression de Atsuo trahit ses pensées : derrière ce discours alarmiste, il n’en était en réalité rien. Son clan ne désirait pas la restreindre, mais lui offrir une nouvelle famille, car Atsuo, même s’il n’avait pas pu participer à la réunion, avait pu converser et échanger à ce sujet avec Kamui, à qui Hideko avait tout confié. La jeune femme, sa protégée, perdait peu à peu pied avec la réalité et malgré tous leurs efforts, ni Atsuo, ni Kamui, ni personne n’arrivait à la rattraper. Hideko chutait inexorablement dans les abymes, poussées par sa peur, par la souffrance de son passé qui se rappelait à elle. De cette prison dorée dont elle revoyait les chaînes partout, en toute chose et en toute personne.
Cependant, bien qu’il ne puisse accepter sa décision, Atsuo ne pouvait se résigner à l’abandonner. Non, cela ne ferait qu’aggraver les choses et il devait être là, pour elle, quoi qu’il en coûte.
Puisse Hideko le comprendre avant qu’il ne soit trop tard.

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Metaru Hideko
Metaru Hideko

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Lun 12 Juil 2021 - 18:57

Quelques heures plus tard, alors que le soleil commença à se coucher, Atsuo était toujours là, allongée sur le côté de son lit, mais tous deux avaient cessé de parler. Le caracal, malgré tous ses efforts, ne parvenait pas à raisonner sa camarade.
Rien n’y faisait.
Bien conscient de cet état de fait, il restait là, en ultime donc de sa personne pour sa camarade, afin qu’elle ne soit pas seul. Hideko, quant à elle, le regard plongée à travers la fenêtre, perdue dans ses pensées, se remémorait leur discussion. Au fond d’elle-même, sa raison la poussait à reprendre pied, à comprendre ce que voulait lui dire Atsuo, mais sa peur était si grande qu’elle l’aveuglait totalement. Ses sentiments et sa raison étaient tels deux torrents qui se confrontaient, sa raison perdant peu à peu du terrain face à ses peurs qui, petit à petit, se transformaient en véritable paranoïa.
Las de ce combat intérieur, elle posa son regard sur Atsuo. Son corps chaud et posé contre sa cuisse la réchauffait.
Voilà une douceur qu’elle n’avait pas connu depuis si longtemps…

– Atsuo ?

L’animal, toujours sur ses gardes, lui répondit aussitôt.

– Oui ?

– Peux-tu aller chercher des livres chez moi ? Des livres sur l’iroujutsu.

– Comment ça ? Demanda-t-il, ne comprenant pas là où elle voulait en venir.

– Cela fait quelques temps maintenant que je m’y intéresse. Avant le dernier combat, j’avais emprunté des livres à la bibliothèque, mais je n’avais jamais pris le temps de les lire. Là j’ai le temps, alors peux-tu aller me les prendre ?

Hideko faisait preuve de la même brutalité dans ses paroles qu’elle ne le faisait dans ses combats ou dans ses gestes, mais Atsuo ne dit rien. L’animal se leva, puis acquiesçant d’un simple hochement de tête, alla à son appartement, dont une fenêtre restait toujours déverrouillée, bien qu’en apparence fermée. Là, il trouva les livres en questions empilés sur son bureau, des livres au nombre de cinq. Il s’en approcha, puis ouvrit la gueule afin de les prendre aussi délicatement que possible, puis il repartit vers l’hôpital.
Quand il revint, passant par la fenêtre du bâtiment, il déposa les livres. La couverture du premier et du dernier étaient légèrement marqués par ses crocs, des marques qui s’estomperaient, sans jamais totalement disparaître, mais qu’importait.
Hideko le remercia, puis elle s’attela à la lecture du premier. Celui-ci portait sur le sujet de manière très généraliste, prenant un ton profane afin de servir d’introduction au sujet à des personnes telles qu’elle : c’était justement ce qui l’avait attiré.
Sur la première page était inscrit un serment :

Citation :
« Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.
J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.
Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque. »


– De beaux mensonges que voilà. Murmura-t-elle en gloussant.

Un shinobi, rétablir, préserver et promouvoir la santé ? Que d’hypocrisie. Était-ce donc pour cela que les Eisenins étaient le plus souvent cantonnés à un second rôle à l’arrière des lignes ? Si Hideko apprenait la médecine, ce n’était pour une autre raison que de survivre. Survivre… mais était-ce réellement simplement ça ? Voulait-elle uniquement apprendre l’Iroujutsu pour se soigner et acquérir cette hyperforce qui l’intéressait tant ?
Aya… N’était-ce pas pour elle aussi qu’elle se battait ? Pour elle qu’elle avait abandonnée et pour ceux qui, comme Hideko, n’avaient pas la force de se battre par eux même ?
Qu’étaient donc devenus tous ses rêves ? Toute son ambition protectrice ? Qu’était-elle devenu, elle en tant que personne ?

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Metaru Hideko
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Mer 14 Juil 2021 - 20:46

Pendant les jours qui suivirent, Hideko, allongée sur son lit d’hôpital, continua à s’enfouir dans ses livres. Anatomie, connaissances médicales basiques, plantes, onguents, tout y passa. Ses premières lectures ne lui permirent que de survoler cette quantité astronomique de connaissances, mais peu à peu, à force de relecture, d’intérêt et de détermination, elle commença à intégrer certaines des connaissances basiques qui faisaient de cet art, celui de la médecine, un art si complexe.
Plus elle en apprenait, plus le nombre de question qu’elle se posait devenait grand et chaque réponse apportait son lot de questions.
Le monde était si grand, si vaste.
Hideko avait toujours été conscient de ce fait, mais à chaque fois qu’elle apprenait ainsi des choses sur les plantes, sur les hommes, sur les cultures et découvertes que chacune ont apporté, à chaque fois elle s’étonnait de redécouvrir un monde si vaste.
Elle qui n’avait jamais été plus loin que quelques villages, Matshu et Kumo. A chaque fois elle ressentait la même envie de liberté, une envie qui s’était tant transformée en peur qu’elle en avait jusqu’alors perdue toute substance.
Qu’était-elle dans cette immensité ? Rien. Ainsi, à cette curiosité se mêlait toujours une peur viscérale : celle de l’inconnue. Celle du danger qui se cache derrière le buisson. Celle d’un animal apeurée, en quête de repères.
L’académie fournissait des cours basiques sur l’anatomie humaine ainsi que sur les canaux de chakra, socle commun nécessaire pour pouvoir comprendre comment marchait les pouvoirs de shinobis que tous ici cherchaient à maîtriser, mais cela n’était rien par rapport à ce qui se cachait derrière, ce qui se dévoilait enfin à elle. Aussi, elle comprit pourquoi il était impossible de s’éprendre plus sur le sujet, tant cela nécessitait un apprentissage à part entière et une formation complète.
Hideko, en plus de tout cela, prit consciente d’une autre vérité : jamais elle ne parviendrait à maîtriser l’iroujutsu seule. Non, elle aurait besoin d’un ou d’une mentor, comme Kamui a pu l’être pour les caracals.
Kamui… Cela faisait plusieurs mois maintenant qu’elle ne l’avait pas vu, ni même parlé. Trop occupée par sa fonction de shinobi, ses entraînements, missions et apprentissages, Hideko n’avait pas pris le temps d’aller la voir. Aussi, elle se promit de le faire une fois le tournoi terminé.
Une fois tout cela terminé.
Qui pourrait donc la former au village ? Devait-elle directement demander à l’institut pour s’enquérir auprès d’un eisenin ? Devrait-elle le rejoindre ? Tant de questions qui restaient sans réponses et qui le resteraient encore jusqu’à, comme pour toute autre chose, le tournoi terminé.
Pendant tout ce temps, ces longs jours passés dans cette froide chambre d’hôpital, Atsuo resta aux côtés de Hideko. Sans un mot, sans une remarque, sans une protestation, il resta là, silencieux, auprès d’elle. Les médecins ayant eu la décence de lui apporter à manger, au même titre qu’elle, ainsi qu’un point d’eau, il pouvait simplement se contenter de rester avec elle. La chaleur de cet être, ne serait-ce que sa présence, la faisait se sentir un peu moins seul, dans cette solitude qui était sienne depuis si longtemps qu’elle croyait que cela avait toujours été ainsi. Une solitude si profondément marqué en elle que Hideko était devenu imperméable à toute autre sentiment que la peur, la peur de se retrouver à nouveau menacer, persuadé que cette peur n’aurait de fin qu’une fois qu’elle aurait enfin remporté la victoire, qu’elle aurait enfin prouvé au monde et surtout à elle-même sa puissance.
En attendant, elle se contenta de continuer à apprendre. Apprendre, mémoriser, grandir, jusqu’au jour où elle aussi pourra soigner, telle qu’elle fut soignée. Jusqu’au au jour où elle aussi pourra sauver une vie, lorsqu’elle serait enfin parvenue à se sauver elle-même

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