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Au crépuscule de la réalité

Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Sam 26 Juin 2021 - 12:39
Automne de l'An 204, Cité Brumeuse

Quelles étaient douces, les épaules et les chevelures de ses pairs dans ses bras, dans son cou. De ces enfants venus du Désert et arrachés à lui, grâce à elle. Plusieurs étreintes chaleureuses, Yasei Reikan s'était autorisée à en faire par légions, même en tant que Cheffe de son clan. Si cela pouvait témoigner d'une marque d'infériorité que de se rabaisser à autrui, il n'en était rien pour notre enfant des Bêtes qui s'estimait être au même niveau que chacun de ses frères, de ses sœurs. Ce titre de Meneuse du clan Yasei, elle s'était battue pour le soutirer des mains du terrible Yasei Tadao. Elle l'avait plus que mériter, au point de formellement s'interdire de le salir par les ombrages d'une gloire trop personnelle et pas assez clanique, au point de ne pas se servir de lui pour se placer au-dessus des autres et de les utiliser comme s'ils n'étaient que des subalternes à ses yeux myosotis. Car oui, la Tigresse blanche refusait de voir les autres métamorphes comme ses sujets, ses serviteurs, pendant que bien des seigneuries et des noblesses sur le globe s'efforçaient d'entretenir ces relations désuètes, sèches d'amour. Les guider, elle le ferait sans la moindre hésitation, sans la moindre réticence. Mais les dominer, elle souhaitait s'écarter le plus possible de cette fatalité pour se sentir aussi proche d'eux qu'aucun Chef de clan ne l'aura jamais été de ses membres. Ainsi, les amitiés et les caresses partirent à foison, à la veille de son départ pour le Continent. Parce qu'au-delà de ces mers qui les protégeaient, leur tendre Yasei Reikan devait se rendre au Pays du Feu pour défendre le bien de la Brume et du monde. Pour obéir aux ordres du Brouillard et répondre à son idéal de paix.

Contre toute attente, la dernière de ses étreintes fut accordée à Mizuchi. Celle qui, pourtant, avait bien douté de sa confiance en la Tigresse blanche avant de se mettre à la suivre pour l'exode vers la Brume.

Et au moment de partir, l'enfant des Bêtes se mit à regarder le visage de ses proches, de ses amis.

Un profond déchirement que de les quitter, encore une fois.

Une fatale hâte que de les retrouver, au plus vite.

« Occupez-vous bien du clan en mon absence. Je reviendrai très vite. »

***

Toutes les instructions, elle les leur avait laissées. Pendant que sur le pont du vaisseau maritime, Yasei Reikan s'attachait désormais à se vider l'esprit pour ne penser plus qu'à ce qu'elle pouvait changer. Accoudée à la rembarde, les mèches d'ébène portées par la brise maritime, ses yeux se perdirent maintes fois dans le bleu des océans aussi profond que le sien. Notre chère Brume s'éloignait à leur dos, devenant bout de terre de taille à seulement minuscule grain de sable sur l'horizon ; et cette distance, l'Héroïne de l'Eau la regrettait déjà après fait d'elle sa maison. Elle qui avait juré ne jamais en voir une en son sein, se surprenait dorénavant à la chérir jusqu'à n'accepter de la quitter que pour ses seules responsabilités. Ce que le Brouillard avait creusé à même le sillon de son âme, c'était là une véritable faiblesse. Mais cette cavité eut vite fait de se remplir par le baume de l'amour des siens, qui croyaient plus en elle qu'en n'importe qui. Désignée pour ce Sommet, la féline aux éphélides savait cette mission cruciale à l'égard de l'avenir du Yuukan. Parce que même reculé derrière ses vagues et ses tempêtes océaniques, accroché à sa plus belle mysticité et sa plus fière indépendance, l'Archipel de l'Eau ne pouvait échapper à ce destin qui le rattachait au reste du monde. Voilà pourquoi la Tigresse blanche entendait bien retourner à l'Empire de jade le dos noble de droiture et pas avachi, sous ses épaulières dorées de guerrière.

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Aditya
Aditya

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Sam 26 Juin 2021 - 13:48
Au crépusucle de la réalité

ft. Yasei Reikan & Date Junko


Automne 204, domaine du clan Yasei, village de Kiri.

Aux abords du domaine d'un clan éveillé par la chaleur du sable et des dunes du Vent, trônaient deux silhouettes silencieuses dont le regard paraissait rivé sur une autre, au cœur d'embrassades avec les siens si chers à son âme. Pour l'une, d'une simple œillade bienveillante, pour l'autre, d'une vue parée d'une ferme attention, et, peut-être, d'une pointe d'envie au creux de ses prunelles d'ambre.

L'enfant du soleil osa un coup d'œil sur les traits de la gladiatrice, demeurée droite, presque insensible à ce spectacle d'entraide et de familiarité dans l'attente que les pas de la Tigresse Blanche ne les accompagne sur les berges du port. Pour certains, ces traits ne pourraient que traduire une franche indifférence ; mais aux yeux d'Aditya, il pouvait lire ce fragment de peine qui traversait son visage lorsque chaque métamorphe se pressait autour de leur cheffe, de ces liens soudés par le respect et l'ardeur d'une famille retrouvée après tant de temps. D'une même famille, que le blond s'apprêtait lui aussi à retrouver à en revenant sur les flancs de la capitale du Feu.

Une famille, dont elle était fondamentalement dépourvue, elle qui n'avait eu comme seule mère que cette arène de sable et de sang qu'Asosan avait élevé pour divertir une plèbe avide d'or ; et dû-t-elle connaître les rejetons des Bêtes pour les avoir épaulés bien des fois, elle ne pourrait jamais se tarer d'en faire partie intégrante.

« ...cela doit être agréable. », murmura-t-elle, hors de ses pensées.

Et pour toute réponse, Aditya pressa un baiser sur sa tempe dans le silence de ses paroles, conscient qu'aucun de ses mots ne pourrait panser la peine d'un tel spectacle. D'un soupir, murmuré à son oreille, il tâcherait de la rassurer, le moment venu.


[...]


Automne 204, milieu de l'océan séparant la Baie de Jade du Port Naragasa.

Quelques instants plus tard, lorsque la chaleur de bras enlacés avaient succédés à la fraîcheur que le manteau de Brume glissait sur la peau à ses enfants, ces trois âmes trônaient égales sur le pont d'un navire pour retrouver, une dernière fois, le large de l'eau de la cité d'émeraude ; et au cours de ces moments arrachés à la vue de tous, l'attention de la rougeoyante s'était portée tout entière sur la tigresse aux mèches d'ébène, laissant le cours de sa voix porter sur les flots.

Et ô tant de questions pressait-elle sur ses lèvres à son adresse, de ces interrogations qui tarissaient son âme sur un sentiment qu'elle n'avait jamais eu l'occasion d'entrevoir, ne serait-ce que le prisme de la beauté. De ces liens fraternels, de ces secrets enfouis dans les traditions du clan des Bêtes. De la façon dont leurs jours s'agençaient, du spectacle sempiternel des dunes.

Dans les lueurs d'ambre de ses yeux, il était si aisé d'y trouver celles de l'intérêt, de la fascination... et celle, plus discrète, d'une vie qu'elle aurait aimé posséder, troquer, pour cette solitude du sable d'un tout autre sol. Plus cloîtrée, plus dominée. Moins libre de s'émerveiller du souffle que le Vent glissait dans son dos. Mais de cet échange entre la féline et la gladiatrice, Aditya demeurait le spectateur muet devant la fierté dansant dans les yeux de sa plus tendre amie, et l'appétit de savoir qui se reflétait dans ceux de sa compagne.

L'écho des vagues tâcherait de bercer leurs existence au-delà de ces rives, sur l'égide des contes d'une autre vie.
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