Soutenez le forum !
1234
Derniers sujets
» Fangs & claws | Raizen
Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka EmptyMar 5 Sep 2023 - 6:50 par Meikyû Raizen

» Dernier voyage solitaire vers l'avenir
Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka EmptyLun 7 Aoû 2023 - 23:31 par Chinoike Katsuko

» AOS et son futur
Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka EmptyVen 21 Juil 2023 - 3:05 par Yuki Misaki

» Higure Onkyou ✘ L'écho du crépuscule
Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka EmptyMer 31 Mai 2023 - 21:17 par Zaiki Minako

» La Revanche d'Hayashi ? [Yamiko]
Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka EmptyLun 29 Mai 2023 - 5:28 par Meikyû Raizen

» [Alerte] La Marée de Buntan
Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka EmptyMer 24 Mai 2023 - 19:24 par Imekanu

» [Mission D] Stand en Péril [Ryuma]
Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka EmptyMar 23 Mai 2023 - 16:40 par Nagamasa Ryuma

» [MinaYoshi] ✘ Carnet d'absence
Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka EmptyDim 21 Mai 2023 - 15:08 par Unagi

» [Mission B] Subarashiiiii [Equipe Zenmetsu]
Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka EmptyMar 9 Mai 2023 - 23:08 par Yuki Mamoru

» [Mission D] Théâtre du Silence [Kenpachi+Guest]
Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka EmptyLun 8 Mai 2023 - 14:27 par Ibara Keshi

Partagez

Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka

Aditya
Aditya

Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka Empty
Ven 25 Juin 2021 - 15:46
Réminiscences d'antan

ft. Kaguya Shitekka


Automne 204, ossuaire de bronze du Temple Seidou, village de Kiri.

Telle la caresse silencieuse du vent, la dextre de l'ascèse vint frôler avec légèreté l'égide des quelques feuilles mortes amoncelées entre les pierres, agenouillé face à ces statues de bronze ayant épousé les couleurs de l'eau. Couvertes de cette mousse fraiche amenant l'automne, ces idoles du samsāra offraient leurs orbites cernées de calcaire à quiconque poserait son regard sur leurs détours, au creux d'une clairière abritant l'arrière du temple ; et à ce bruissement de feuillage, une frimousse animale ne tarda pas à en faire l'écho de sa présence, pressant les discrète lamelle sous ses doigts à la surface de la peau de l'ascèse.

Les iris d'éther d'Aditya vinrent couvrir les détours de la silhouette de ce petit gecko hissé sa clavicule, et qui, avec la prudence que l'art de la nature imposait à chacun de ses enfants, glissait petit à petit jusqu'aux renforts de pierre de l'ossuaire. Dans ce champ de roches et de débris feuillus constamment humidifiés par la brume qui entourait chaleureusement le village au crépuscule de l'été siégeait un environnement dont raffolaient avidement ces reptiles, dont il s'était lié de la compagnie. Un sourire amusé se glissa sur ses lèvres lorsqu'il vit son corps foliacé disparaître dans l'ombre de consœurs, laissant s'échapper un léger rire.

Et ainsi, dans une douce habitude qui lui semblait avoir abandonné si longtemps, le blond s'adonna à nouveau à chasser brindilles et fruits des pins qui s'étaient épanchés au fil de la saison sur ces maigres stèles où chacun des moines venait trouver la quiétude du respect à leurs ancêtres. Ce bronze paré aux couleurs de la mer ne s'en retrouvait que plus miroitant lorsque les frêles rayons de l'astre solaire filtraient à travers la cime des arbres qui recouvraient la voûte de cette clairière, de manière si éparse qu'ils semblaient guidés par le vent que l'automne pressait sur leurs flancs.

Peu de cimetières trouveraient un attrait si fervent d'accalmie aux yeux de la foule, où l'empreinte de la mort semblait ne jamais s'échapper, rampant sur les silhouettes des vivants comme si elle souhaitait les accaparer ; mais pour qui plaçait un peu d'attention dans les vœux de spiritualité, cela s'en révélait tout autre. De malaise et inconfort au la quiétude silencieuse de la nature... il ne suffisait que d'ouvrir des yeux perçants sur le paysage.

Comme ceux, forgés par l'or, qui dardaient l'esplanade en s'avançant – et trouvant l'écho de la mer dans ceux d'Aditya, ils poussèrent un soupir amusé hors de ses lèvres sans qu'il n'interrompe ses gestes envers les idoles, avec le même calme de toujours.

« Je ne m'attendais pas à te voir ici, Shitekka. », glissa-t-il en replaçant son regard sur la pierre couverte de mousse des effigies.


* 青銅納骨堂 Seidou Nōkotsu-dō, litt. ossuaire de bronze

Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t5306-aditya-terminee https://www.ascentofshinobi.com/t6749-kiri-equipe-04-ukiyo-monde-ephemere https://www.ascentofshinobi.com/t6379-aditya-memoires-d-un-ascese https://www.ascentofshinobi.com/u1469
Kaguya Shitekka
Kaguya Shitekka

Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka Empty
Mer 15 Sep 2021 - 12:08
Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka Xhvf

Les feuilles d'ambre et de cinabre virevoltaient au gré de la volonté des kamuys. Au cœur de la forêt du temple Seidou, l'enfant de Saroruncasi le ressentait plus que jamais. Alors que sa voix s'élevait par-delà les brises automnales, il ressentait surtout le ramat qui s'étendait indéfiniment. Ses sens de guerrier s'étaient affutés, et avec eux, venaient une perception inédite de cette énergie qui enrobait le monde entier. La matrice invisible qui liait chaque être, chaque âme, chaque souffle, chaque fibre de l'univers. Quelle étrange sensation que de pouvoir saisir ce tout avec acuité… Cette perception accrue ne cessait de surprendre Kaguya Shitekka, même en pleine prière. Guidé par l'inau planté face à lui, l'homme récitait quelques chants célébrant la gloire de la nature, en dépit du désastre qui la saisissait chaque instant. L'Homme au Chapeau avait éveillé la colère de quelques wen kamuys, que certains par-delà les récifs de Saroruncasi se plaisaient à faussement appeler "Dieux", se rappelait Shitekka.

Naturellement, il était de bon ton de se rapprocher davantage des authentiques esprits qui berçaient le balafré depuis sa conception. Apprécier le don de la Kamuy Paseguru, qui chaque jour apporte le gibier à portée de flèche. Susciter les faveurs de Shiramba Kamuy. Craindre le courroux de Pauchi Kamuy. Et bien d'autres encore… l'écho des chants urumis de Shitekka éveillait dans le même temps sa seconde nature. Celle conférée par le don du Kotan-kor-kamuy. L'éclat mordorée qui luisait dans l'iris du guerrier, au gré de la lumière filtre des bois, revêtait dès lors une allure plus animale. Celle de l'hibou qui veille sur les terres.

Son devoir religieux accompli, Shitekka quitta la petite clairière dédiée à ses incantations. Il se releva lentement, encore investi des puissances mystérieuses qui l'incitaient à poursuivre son entreprise animiste. Tandis qu'il époussetait ses genoux pour en retirer l'humus frais, son regard erra autour de lui. Son visage s'attendrit à la vue de la cabane de fortune de sa mie et qui gisait encore là à proximité des inaus et des offrandes. Le souvenir des premiers jours avec la chasseresse inonda ses pensées, avant qu'il ne fasse volte-face. Toutes ces sensations, passées et présentes, ce don pour la perception des énergies, et celui offert par le gardien du kotan… tout ceci contribua à renforcer le Kaguya de sang-mêlé dans la croyance en sa destinée de servir et protéger l'Archipel envers et contre tout.

Au gré de ses pensées, l'homme se laissa emporter dans le dédale des sentiers, pré-existants ou non, du bois du temple de bronze. Ses foulées le conduisirent alors à l'orée de l'ossuaire, où son œillade se perdit sur les immortels de métal veillant sur les lieux. Leur teinte verdâtre survivait au cycle des saisons. Le Jōnin s'en amusa d'un léger ris, alors qu'il s'arrêta face à l'ossuaire. Là, il fut interpellé par le Gardien Sylvestre. Shinrin Aditya.

Auparavant tiraillé par quelque différend spirituel, puis confronté sous le joug de la boisson, Shitekka avait choisi aujourd'hui le climat de l'apaisement. Les deux Jōnins devaient incarner des figures respectables, et mettre leur différends de côté pour avancer sur le même chemin : celui de la Brume. Cela se ressentait sur le ton apaisé du balafré qui se retourna spontanément vers le natif de Hayashi.

« Quoi de plus normal pour un Kaguya d'apprécier un ossuaire, après tout ? s'amusait-il. Mais en réalité, c'est en ma qualité de fils de Saroruncasi que je suis venu dans ces bois rendre hommage aux kamuys. »
L'enfant de l'os salua sobrement son vis-à-vis des bois. Plutôt que de retourner la remarque à son interlocuteur, le Jōnin profita de sa rencontre opportune avec le blondin pour l'interpeller sur des sujets d'actualité.
« J'ai cru entendre que vous reveniez d'un voyage vers Hi no kuni… Manière élégante et détournée de ne pas engager la responsabilité du Kyōi dans ses prises d'informations. Comment s'est-il passé ? Il est rare qu'un Kirijin puisse constater la situation de ce pays si … instable. »
Et il sous-pesa ses mots, non sans amertume, réalisant que le seul autre territoire à mériter ce qualificatif n'était autre… que son propre pays.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.ascentofshinobi.com/t4472-kaguya-shitekka-termine https://www.ascentofshinobi.com/t11587-kiri-equipe-08-shotomori#100688 http://www.ascentofshinobi.com/t4569-kaguya-shitekka#35264
Aditya
Aditya

Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka Empty
Jeu 25 Nov 2021 - 17:45

Les yeux de l'ascèse s'élevèrent vers une silhouette qui n'avait trouver le reflet dans ses paupières depuis de nombreuses lunes, de rencontres qui n'avaient de caractère que celui de l'éphémère, de l'occasion. Les paupières plissées par le soupir discret d'une distance qu'il souhaitait placer entre eux – peut-être, d'effacer le joug de l'ombre savante d'une boisson qui avait enivré ses sens la dernière fois que leurs chemins ne se soient croisés – l'enfant du bois se laissa aller le long du chemin que traçait doucement celui de l'os. Sans ôter son attention d'aurore des courbes sibylles de ces immortels, l'ascèse laissa un simple rire transparaître de ses lèvres fines aux paroles de son vis-à-vis. Naturellement.

« Je vois. »

Pendant un instant, son esprit traversa le souvenir d'une discussion similaire qui s'était tenue entre lui et celui qui fut autrefois connu comme Prédicateur ; de ce lien qui unissait par le passé ce maître qui lui avait tout enseigné de la maîtrise des dons de son clan, lié par l'amitié profonde au Jōza de ces lieux. Mais d'un soupir semble-t-il murmuré par l'univers, le blond se ravisa, la langue tarie d'un goût amer. Au fond de lui, il sentait, tant pour l'Urumi que pour lui-même qu'évoquer son souvenir ne ferait que mêler le regret et la colère à l'aurore de leur échange.

Sous la cime de ces arbres révérant les couleurs mourantes de l'automne... la grâce de la nature ne serait inculquée de la mémoire de l'audace des hommes, lorsque l'on s'affairait d'ores et déjà à honorer celles de leurs spectres gardiens.

Lorsque la voix de son comparse s'éleva une nouvelle fois sous le couvert des feuilles et des branchages, la peau du rejeton sylvestre glissa sur les figures de pierre de ces effigies, laissa ses phalanges chasser folioles et ombrages brunis par les saisons de leurs socles anciens. Guidé par ses dires, son esprit vogua de nouveau sur les rives de la Baie de Jade, où, d'un refus dont il se refusait encore à reconnaître la cause, sa présence ne l'avait pas encore conduit auprès des siens... d'un clan qui paraissait trôner dans ses veines comme le plus grand monarque : d'aucun autre que la Forêt Millénaire, où tous leurs dons semblaient conjuguer tels les rhizomes d'un arbre-monde. Peut-être était-ce la crainte de les trouver dépeints à la même image que tant d'autres les avaient dressés : manipulateurs, avilis par la guerre, désireux de pouvoir et d'abnégation. Lui qui avait vu ses plus tendres années élevées sous l'avide volonté de n'être qu'un être de passage sur la terre, de ne trouver en la terre et les pousses ses égaux, loin des conflits et du sang qui aurait pu tâcher ses mains d'enfant dans une autre ère...

Un soupir fendit ses lèvres, des pensées ravies par des réflexions auxquelles, pour l'une des premières fois de sa maigre existence, il se refusait à s'adonner. L'angoisse, peut-être ; mais face aux questionnements d'un autre ayant trouvé dans son clan le même déshonneur de ses racines, il lui était impossible la laisser placer le silence comme seul écho à la question muette qui lui était adressée.

Il n'était ni secret, ni discrétion quant à son retour des terres du Feu ; après tout, les âmes placées sous sa garde, ainsi que sa compagne et la féline, avaient tracé le même voyage par-delà les mers. La Brume était une mère aimante, qui ne laissait aucun de ses enfants abandonner ses flancs gracieux sans s'enquérir que leur corps ne revienne auprès d'elle sain et sauf : à l'image de sa volonté, il ne s'étonna pas que la nouvelle ait pu trouver les oreilles attentives des gradés de son ordre.

« En effet. L'Eau a eu son lot de dissonances... mais il en est de même pour tous les pays, j'imagine. Leur réputation ne tient qu'à la discrétion qu'ils attachent à les dissimuler., déclara-t-il en chassant quelques brindilles d'une des effigies, la voix bercée d'accalmie et de cette pointe d'intérêt subtile pour une terre encore gardienne de tous ses secrets. L'Empire est une nation jeune, comme nous tous, mais ses ambitions sont aussi vieilles que le monde., un rire traversa ses lèvres, finement. Elle est instable, certes, mais je ne pourrais me permettre de juger la façon dont elle est gouvernée sans avoir un jour eu à faire face aux mêmes défis. », glissa-t-il en adressant une œillade bienveillante à l'enfant de l'os.

L'inverse du discours qu'il tint à son Empereur, toutefois. Emporté par le traitement de l'un des siens – du seul qu’il n’ait jamais connu – la distance qu'il avait imposé entre lui et le monde s'était effritée, un peu, à l'image d'une vieille tapisserie dont les brins s'effondreraient pour en dévoiler une autre.

Il retint un soupir, cependant, comprenant sa propre faute.

« Je crains toutefois avoir fait éprouver le contraire à l'Empreur Sendai. Ses choix peuvent être discutables, mais il ne me revenait pas de les juger, quels qu'ils furent., ses sourcils se froncèrent, à peine, comme s'il se souvenait là d'un détail. Vous l'avez rencontré lors d'un voyage sur les terres de l'Oubli, n'est-ce pas ? J'imagine que l'aspect que vous avez vu de lui doit trancher avec celui que j'ai pu rencontrer en tant que tête couronnée. »
Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t5306-aditya-terminee https://www.ascentofshinobi.com/t6749-kiri-equipe-04-ukiyo-monde-ephemere https://www.ascentofshinobi.com/t6379-aditya-memoires-d-un-ascese https://www.ascentofshinobi.com/u1469
Kaguya Shitekka
Kaguya Shitekka

Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka Empty
Dim 19 Déc 2021 - 19:12
Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka Xhvf

En un sens, l'Eau et le Feu partageaient bien plus que ce que leur opposition naturelle laissait entendre. Aux prémices de la Brume, les citoyens de l'Archipel furent bouleversés par les tumultes d'une Eau destructrice, déferlant sur les terres par vagues de criminalité. Un sort similaire semblait frapper le jeune Empire, que les braises de la violence menaçaient à chaque instant de s'intensifier pour consumer à nouveau les innocents dans quelque révolte. La réflexion du bonze en ce sens tâcha de diriger les pensées de Kaguya Shitekka dans la bonne direction. Cette perspective acheva d'étendre les horizons du balafré quant au sort de cette nation qu'il considérait d'un mauvais œil jusqu'ici.
« Au fond, Empire, Pays… qu'importent leurs différences. Tant qu'il y a des hommes et des femmes, les frontières et les autorités ne changent en rien les problèmes de ce monde, philosopha celui qui avait grandi en marge de toute forme de gouvernance. »
Il aurait été inconcevable qu'un tel discours émerge des pensées du jeune aborigène, des mois auparavant. Mais son exposition au monde extérieur, à travers ses crises, des missions, et le contact avec les étrangers, avait façonné sa perception du monde. Pour celui habitué à vivre en communauté de kotans, la notion d'état demeurait étrangère, avant que le besoin de protection des siens, appuyés par une force dépassant la simple mobilisation populaire, émerge progressivement. Le nindō même de Shitekka exprimait cette transition intellectuelle : du désir presque égoïste de simplement guérir sa mère, le Spectre avait appris à cultiver la volonté d'appuyer la prospérité d'un Archipel entier, celui à même de défendre son peuple, sa mère, en bref, tout ceux qui comptaient pour lui.

Le Gardien Sylvestre évoqua par la suite celui qui gouvernait cette terre de contrastes qu'était l'Empire du Feu : Sendai Yahiko. Aditya contesta la gouvernance de cet homme. Cette prise de position tranchait avec la quiétude ascétique qu'avait connu autrefois le balafré. Cette affirmation suscita la curiosité de l'aborigène, lequel croisa les bras tout en confrontant de ses yeux d'ambre la silhouette du le moine venu et revenu de Hayashi.

« Effectivement. Je n'ai connu que le shinobi, et non le dirigeant. J'ai peu échangé avec lui en dehors du cadre de la mission. Mais il m'est apparu comme quelqu'un de consciencieux, qui cherche à éviter le conflit au maximum. Même au cœur de Wasure, il a toujours cherché à défendre le dialogue apaisé plutôt que la confrontation directe. Maintenant que j'y repense… ça dénote plutôt pas mal avec sa position actuelle de chef d'un pays qui s'embrase tous les quatre matins. »
Le Jōnin s'amusa de cette remarque, avant de se rappeler du sort de son pays des années auparavant. Il se perdit quelques instants dans les souvenirs de sa rencontre avec le Sendai. Des bribes de conversation revinrent à la surface. A mesure que le temps passait, l'image d'un guerrier pacifiste émergeait à nouveau, confirmant l'idée que se faisait Shitekka du personnage. Un dernier regard adressé au Gardien sylvestre acheva de mettre le doute sur l'ambivalence de l'Empereur du Feu. Au fond, qui était-il, maintenant ?
« Et donc ? Qu'en est-il maintenant de lui ? Est-ce que le poids de la couronne a corrompu le personnage que je viens de décrire ? Parlez-moi de lui, Aditya-san. »
Revenir en haut Aller en bas
http://www.ascentofshinobi.com/t4472-kaguya-shitekka-termine https://www.ascentofshinobi.com/t11587-kiri-equipe-08-shotomori#100688 http://www.ascentofshinobi.com/t4569-kaguya-shitekka#35264
Aditya
Aditya

Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka Empty
Mer 16 Fév 2022 - 19:01
Un rire fin s’échappa des lèvres de l’ascèse, franc, clair, lorsque l’écho des paroles de l’Urumi lui parvinrent : celle qui érigèrent la présence de l’opalin à la tête d’un Empire destiné à la lutte intestine sous les reliefs d’une ironie mordante, d’un sarcasme presque poussé par le destin comme pour se moquer de leurs travers. Il n’avait pas tort. Lors de son voyage, le blond avait été témoin du changement de couronné, passant de cet homme au trait de son sang – Shinrin Hanzo. Avec le recul... peut-être s'était-il emporté, à l'époque, de ce contact avec un membre de ce clan dont il ignorait tout, de ce sentiment de voir en lui l'attrait d'une famille, d'une fratrie. De pouvoir comprendre tout ce qui lui demeurait encore incertain, inconnu : d'espérer saisir, à travers lui, ce pour quoi les hommes combattaient, souffraient, mourraient.

Il était allé au-delà du rôle qui lui incombait, de ce vœu qu'il avait formulé envers lui-même. Celui de n'imposer sa volonté à quiconque, de ne proposer au monde qu'un choix, en observateur distant : dont il était libre à quiconque de décider d'un l'un de ses pendants ou aboutissants. Pourtant... c'était bel et bien lui qui avait formulé une morale au Sendai en l'appesantissant de tous les maux, tous les torts que ses choix avaient pu engendrer sans avoir été un seul instant à sa place lorsqu'il s'agissait de les formuler.

Peut-être le blond rencontrait-il ce sentiment de honte, de gêne... pour l'une des premières fois de sa vie.

Sa poigne vint enserrer le dos de sa nuque, pressant la peau sous ses doigts comme pour la masser, chasser le nœud qui formé dans ces muscles rendus aussi rigide que le bronze oxydé des statues de cet ossuaire.

« En y repensant, je ne pense pas qu'il soit si différent de l'homme que tu as rencontré. Je me suis bien vite hâté à le juger pour avoir envoyé un hôte au-delà de ses terres et faire payer le prix de son ingérence à des âmes du Bois ignorant de la menace qu'il représentait par son instabilité... mais... je n'étais nullement celui ayant pris cette décision. Tout au long de notre échange, il est demeuré calme, en un sens : loin de s'emporter comme le nouvel Empereur ne pourrait le faire au moindre désagrément. », souffla-t-il.

Sa paume vint de nouveau siéger sur les reliefs des pierres, s'ôtant de la chaleur de sa chair pour retrouver l'accalmie de la nature. D'un simple regard glissé en coin, il observa son vis-à-vis, reflétant l'azur sous ses paupières dans les dorures de l'être gonflé des croyances Kamuy.

« Il n'est plus à la tête du Feu. Je crains que toutes les lettres que tu pourrais envoyer à l'Empereur ne tomberaient dans les mains de Shinrin Hanzo, son successeur. Bien plus instable, avare. J'ignore où il se rendit, ce qu'il advint de lui. Lorsque je suis arrivée à sa prise de pouvoir, on l'avait dit fuyard ; peint le portrait d'un homme qui aurait abandonné ses fonctions en laissant ses soldats dans le flou de son sillage. Peut-être cette dissonance entre ses convictions et la nature d'Urahi que tu mentionnais ont eu raison de son engagement. »

Ses doigts vinrent chasser deux ou trois brindilles, frôler du bout de l'ongle la mousse qui s'était déposé sur les statuettes avant de se redresser, pour mieux s'adonner à une autre : de nouveau accroupi devant l'une de ces petites effigies, sa dextre empoigna un linge humide bercé par les reliefs boisés d'un seau et tâcha d'en extraire l'eau qui gonflait ses fibres en le pressant, entortillé sur lui-même, entre ses mains.

« Pour te répondre, je ne pense pas qu'il soit corrompu par le pouvoir comme bien des puissants. Au contraire, peut-être reconnait-il, à la différence de toutes les autres âmes de ce monde, à quel point un homme n'est pas fait pour en gouverner d'autres. »

Avant que sa senestre ne vienne glisser les courbes de ce tissu sur les saletés qui couvraient un de ces sans-visages, Aditya se tourna vers celui qui se trouvait à ses côtés, sans le savoir.

« Tu sembles bien intéressé par son devenir, je ne pense pas t'avoir vu si curieux autrefois. Aurais-tu voulu le revoir depuis cette dernière occasion au Pays Oublié ? »

Revenir en haut Aller en bas
https://www.ascentofshinobi.com/t5306-aditya-terminee https://www.ascentofshinobi.com/t6749-kiri-equipe-04-ukiyo-monde-ephemere https://www.ascentofshinobi.com/t6379-aditya-memoires-d-un-ascese https://www.ascentofshinobi.com/u1469

Réminiscences d'antan — ft. Kaguya Shitekka

Page 1 sur 1

Ascent of Shinobi :: Territoires de l'Eau :: Kiri, village caché de la Brume
Sauter vers: