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DEUXIÈME FESTIVAL DE L'AUTOMNE DE KIRI — LIBRE

Narrateur
Narrateur

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Mer 23 Juin 2021 - 21:00

Courageux par bien des pertes, bien des affronts. Les enfants de la Brume l'étaient devenus assurément, après avoir essuyé autant de menaces, de fléaux, de catastrophes au fil du temps. Même si l'ampleur de tous ces drames pouvait mener jusqu'à l'enterrement de peuples entiers, celui de l'Archipel de l'Eau tenait toujours debout et n'avait même jamais été aussi beau. De par l'arrivée du Cavalier de Feu au pouvoir, l'exode du clan Yasei et la naissance d'une toute nouvelle Unité Spéciale en son creux, l'île-mère qui portait la Cité Brumeuse et ses autres sœurs resplendissaient d'une flamboyante puissance devant ses cicatrices intestines d'antan et les douleurs encore à venir, depuis l'au-delà des mers. Face à tous ces affres qui la guettaient, Kiri la Grande s'était empressée de se purger de ses maux, afin de mieux préparer l'ascension de ses plus brillantes étoiles et l'enracinement de ses plus jeunes pousses. Plus que jamais, le Brouillard avait offert le dos à son passé sanglant afin de se tourner vers un avenir plus digeste pour ses guerriers, dont il était devenu soucieux et parmi lesquels il pleurait chacune des disparitions aussi petite soit-elle, aussi insignifiante puisse-t-elle être aux yeux du Yuukan. Belle de son triomphe sur ses plus lourds périls comme le Dieu du Taijutsu ou le Démon à trois queues, la Brume troquait aujourd'hui le glas de sa terreur à celui de son allégresse, de sa réjouissance.

À celui de l'Akimatsuri*, festival autour duquel l'Eau entière avait pris goût de se réunir. Et bon nombre de ses figures avaient répondu à son appel.[invisible_edit]

Après ces chaleurs estivales tout de même tempérées par la situation géographique des îles du pays, l'air se voulait frais et bien aimable aux abords de leur mer. Grignoté par le déclin, le jour laissa place à l'obscurité d'une nuit à peine née. Mais si le village comptait sur la lueur de la lune pour ne pas rester aveugle, ses habitants et ses visiteurs pouvaient admirer toutes les lampes de papier ambré qui avaient investi et gangréné sa carte. Ce quadrillage de lumières tamisées, outre toute la quiétude qu'il offrait à ses spectateurs loin des champs de guerre et peine tant redoutés, avait été fait de sorte à vous amener jusqu'au point sensible des festivités ; le Palais de la Brume, qui voyait à ses pieds se dresser et s'entourer de silhouettes porteuses de tenues traditionnelles la même large et solide estrade que l'année pannée. Toutes les artères de la Cité embrumée voulaient bien mener quiconque s'était perdu à ce centre névralgique qui, déjà, voulait bien pulser de vie, de hâte pour affronter ce soir si charnier et si cher aux cœurs de ses fidèles combattants. Parmi elles, une vague d'activités semblait éclore dans l'espoir de sortir les civils de leur labeur quotidien et les ninjas de leur dévotion éternelle, pour les plonger dans une agréable parenthèse de paix qui, au moins, saurait durer le temps d'une soirée vouée à Kiri, sous le règne de l'Ombre de l'Eau et la protection de ses loyales âmes. Répandus comme des échoppes ouvertes, ces stands mettaient tous en lumière une spécificité singulière, sans oublier de demeurer ouverts à tous ceux qui souhaitaient s'y familiariser, s'y intéresser.

Disposés de manière logique, ils laissaient suffisamment de place au peuple pour véhiculer sans gêne autour du Monument aux morts qui avait été discrètement dressé près de la scène, avec les tableaux des trépassés et leurs inscriptions à même la pierre. Yasei Zoku, dont le sens de l'abnégation a permis au pays de prospérer face à la folle Enchaînée. Higure Mafuyu et Nagamasa Daisuke, qui ont offert leurs souffles afin de défendre le Conservateur. Asagao Jirō, qui a tenu son sabre jusqu'au bout pour essayer d'empêcher Raonaka Ao d'arracher plus de vies qu'il n'en avait déjà prises. Tous ceux-là étaient morts pour Kiri. Et jamais, elle ne l'oublierait.

Surtout pas embellie de son marché nocturne en leur honneur, lui qui éclairait de ses flambeaux les rues du village devenues mercantiles. Avec des étals étincelants de couleurs se faisant légions sous les toits de tissus, la plupart des marchandises du Pays de l'Eau passant de l'accoutrement aux bijoux, sans parler des ateliers culturels qui avaient à cœur à s'y produire.

Mais le plus imposant des stands détenait l'audace de se tenir à l'Ouest de l'éminente place autour du Palais du Brouillard en vue de taper dans l'œil des plus aguerris, des plus en forme. Derrière des rambardes de troncs levées en lice pour cette si exceptionnelle occasion, une véritable arène de grains de sable avait imposé son joug sur les pavés de Kiri d'habitude nappés de brumaille. Accompagnée d'étals ornementés d'armes et de protections, cet amphithéâtre absolument improvisé s'apprêtait à proposer son spectacle de gladiateurs, avec pour principal organisateur Kagai Kujaku. S'il s'était préparé à gérer les adultes et à leur mettre des étoiles dans les yeux, par sa maîtrise des armes et du feu, il avait aussi engagé quelques petits enfants des Bêtes, petites Chouettes par nature, pour distraire un public plus jeune mais aussi pugnace et friand de la lutte que leurs parents. A priori armés jusqu'aux dents et terrifiants de par leur fou gabarit, dans leur reproduction d'arène miniature, force restait de constater que la sécurité civile primait et que leur équipement n'était fait que de mousse pour ne pas blesser la jeunesse de notre pays. Prêts à en découdre jusqu'à ce que la faim ne les appelle à d'autres stands, ils n'attendaient plus que les enfants de l'Eau pour se déchaîner et vous divertir.

kagai kujaku:

petits combattants:

Car oui, déjà arrivés sur les lieux, vous pouviez tous sentir les effluves et vous laisser guider par le fumet des plats concoctés sur place. Nulle chance de repartir de la Fête de l'Automne sans avoir eu la chance de déguster aux mets développés sur les îles de l'Archipel de l'Eau. Produits de notre pêche, il y en avait pour tous les goûts ; des mets de Takoyaki* au sel jusqu'aux liaisons de Tempura* servies avec des légumes. Tout comme pour la terre, qui proposait également ses assemblements de grillades Teriyaki* pour satisfaire la part carnivore de sa patrie. Les traditions de l'Eau savaient mettre à honneur les fruits de ses côtes, mais l'implantation des métamorphes du Désert en son sein avait su en apporter le peu qu'il y avait de bon sur ces dunes meurtrières. Parce qu'à foison, certaines échoppes de fortune et venues d'ailleurs mettaient en avant des préparations de curry épicé et de Taiyaki*, des gâteaux-poissons très prisés et fourrés par différents mélanges tantôt salés, tantôt sucrés.

Soyez bien assurés que si toute cette nourriture pouvait hélas donner le tournis et faire chavirer de gourmandise les plus gros estomacs, l'équipe de l'Han'en, chargée avec la douce @Takahashi Miya de proposer une formation de premiers secours à quiconque le voulait en cette soirée, surveillait de près comme de loin la survenance du moindre malaise. Attentionnée envers les plus fragiles et curieux aux soins, ce stand entendait bien vous initier à ce qu'il y a de plus primaire pour sauver quelqu'un.

Cette chaleureuse ambiance, qui savait mettre du baume au cœur des festivaliers, elle n'osa pas passer inaperçue aux yeux d'un ami de Kiri spécialement invité pour profiter des célébrations automnales. Loin du Pic du Cerisier, Umimori Teva avait pris son courage à deux mains pour se rendre avec quelques uns de ses congénères à cette fête et respecter sa parole de nouer davantage de liens avec la Brume et le clan Yasei fraîchement installé à ses côtés. Ainsi rendu sur la place, il déambulait avec sa garde pour s'imprégner de la joie naissante du village sans trop se mettre en avant, préférant la retenue à l'hilarité.

umimori teva:

Pendant que sur l'estrade, les courbes d'une créature bien colorée à en charmer la rétine se profilaient pour discuter avec le peuple, au gré des tambours et des harpes doucement jouées afin de faire passer l'attente. Vêtue d'une robe particulièrement plumée et élégante pour capter vos regards, ce que vous pouviez deviner être une femme d'ailleurs se mouvait comme pour une idôlatrie à la danse tant son cou se voulait élancé et sa gestuelle, distinguée.

yasei tasai:

Yasei Tasai* prit son mal en patience avec les autres figures présentes, avant de tourner son attention sur les deux guerrières de la Brume aux chevelures contraires qui montaient les marches de l'estrade. De ses deux frêles et fines mains, elle tendit des appuis à ces dernières et offrit un sourire des plus sublimes au duo d'arrivante que tout le monde attendait pour lancer les festivités...

indications:

*Akimatsuri (秋祭り, litt: Fête de l'Automne)
*Takoyaki (たこ焼き, litt: Boulette fourrée au poulpe)
*Tempura (天ぷら, litt: Friture de crevettes)
*Teriyaki (照り焼き, litt: Viandes grillées)
*Taiyaki (たい焼き, Dorades cuites)
*Tasai (多彩, litt: Couleurs variées)


Dernière édition par Narrateur le Jeu 24 Juin 2021 - 0:01, édité 2 fois
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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Mer 23 Juin 2021 - 21:30
Automne de l'An 204, Cité Brumeuse

the beast festivities

Le soleil s'en alla,
Et le silence se brisa,
Par les bruits de la mer,
Frappant sans relâche notre petit bout de terre!
[invisible_edit]

Cette relaxante épopée, fredonnée ou chantée, elle pendait aux lèvres de beaucoup d'enfants de la Brume depuis que son peuple avait embrassé les traditions de la Fête de l'Automne. Cadencée par l'affluence d'hommes, de femmes et de jeunots venus de toutes les îles de l'Archipel de l'Eau, la mélodie ne cessait de s'imposer et ainsi, de rapprocher les cœurs, d'ici ou d'ailleurs. Et animée par les maîtres artistiques déplacés pour l'occasion, toute la Cité embrumée s'était laissée prendre au jeu de peindre ses visages sous le pinceau du ravissement, avec pour seule ivresse celle de la félicité, de la gaieté. Euphorique de joie, elle tenait à ce que cette soirée ne soit qu'un pas de plus vers cet avenir de radieuse paix pour lequel ses guerriers s'épuisaient, se torturaient sous son insigne. Son ciel plus étoilé de lampes planantes que de constellations mourantes, Kiri la Grande ne faisait que se réveiller à l'heure où les autres villages envisageaient à peine de s'endormir. Car au son du glas des festivités, où la liesse avait entrepris de s'asseoir sur le trône du Brouillard, ses rues entendaient baigner dans une cornaline lumière chatoyante, divertissante. Une lumière qui, rendue plus brillante encore par le sacrifice de ses défunts protégés, entendait bien s'étirer jusqu'au bout de la nuit pour permettre à Kiri de fêter la fin de la saison estivale et de ne pas oublier ceux qui lui avaient été arraché de force. Outre le repos éternel, c'était le meilleur moyen pour les vivants de ne pas oublier quel poids avaient les morts, même de l'autre côté.[invisible_edit]

Cet hémistiche, Yasei Reikan comptait bien en faire profiter à toute la Brume.

Les courbes accoutrées d'une longue robe satinée, charbonnée. Les épaules cernées d'épaulières dorées, étincelantes de leurs félidés. La crinière de jais parsemée de préciosités, peignée avec toute la fierté de sa noble bestialité. Shiroitora* n'avait même pas à se frayer un chemin parmi cette foule qui lui avait ouvert ses bras après ses combats, à elle, une Héroïne de l'Eau. Émerveillée de cette si sereine réjouissance, dévisagée pour ses éphélides et son teint hâlé, la Meneuse du clan Yasei prenait plaisir à constater avec quelle pléthore ses frères et ses sœurs du Pays de l'Eau avaient accepté l'invitation de l'Akimatsuri. Et aussi avec quelle magnifique force les métamorphes abandonnés par le Désert, mais recueillis par la Brume entière, savaient s'intégrer et se rendre indispensables à l'Archipel d'îles. Arrêtée au milieu d'une artère centrale, la Tigresse blanche s'était permise de retarder son arrivée en s'arrêtant devant les échauffements de ces deux petites chouettes rebelles. Affamées de bagarres, la soif de la lutte semblait être devenue une véritable championne dans l'arène de leurs valeurs ; à tel point que les ardeurs de leurs prémices les poussaient à s'envoyer au tapis comme de vulgaires chiffons, l'une après l'autre. Sitôt, Yasei Reikan se rendit à leurs côtés pour ramasser celle qui venait de grignoter un peu les pavés de la place en perdant patte. Les doigts glissés sous ses douces et frêles ailes, l'enfant des Bêtes la releva avec délicatesse et attention avant de reprendre sa route et de les abandonner, toutes deux éberluées par son intervention des plus tendres. Sur le chemin de l'estrade, la féline ne put s'empêcher d'offrir le poids de ses perles myosotis sur la Stèle des disparus.

Et de revoir leurs visages, entre les murs de sa regrettable mémoire.

Pétrie par l'émotion, cela n'entacha pourtant en rien le sublime sourire qui avait redessiné ses traits. Au contraire, cela ne fit que le rendre plus fort, plus beau encore.

Si bien qu'en bas de cet escalier qui allait la mener à l'estrade, Yasei Reikan ne put cacher son plaisir de retrouver la chevelure dorée d'Hayame Atsumi. Épaulée par son amie, elle ne fit qu'une bouchée des marches et accepta l'aide cachée au creux de la main tendue par la ravissante danseuse, Yasei Tasai.

Avant de se mettre à parler devant et pour la Brume.

« En cette soirée rendue sacrée dans tout le pays, soyez tous les bienvenus entre les murs de notre chère Kiri pour célébrer le Festival de l'Automne. Depuis la naissance de cette solennelle cérémonie, que nous devons à la belle Miraculée que je ne remercierai jamais assez, le village n'a eu de cesse de continuer à faire face envers et contre tous. Dieux, Démons, Hommes, la détermination de nos ennemis n'a pas arrêté de frapper. Mais... elle n'a jamais su nous faire tomber. Et ce soir, nous allons fêter la puissance du Brouillard et de l'Eau, ainsi que sa prospérité à travers les temps et les guerres. Ce soir, nous ferons tout pour nous rappeler de l'abnégation avec laquelle nos camarades ont donné leurs vies, pour la paix. Il est de notre devoir de leur rendre un si grand hommage et de montrer qu'ils ne sont pas morts en vain par cette Stèle. Ainsi, profitons. Profitons de la beauté de notre Archipel, tant avec le Stand de l'île d'Asosan que celui de l'Han'en! Goûtez à tout ce que vous pouvez et ce qui a la chance de se trouver sous votre nez! Mais ne vous enfermez pas dans l'excès, si vous voulez tirer parti du Bal de la soirée, dirigé par la belle Yasei Tasai! »

La changeforme marqua un temps de pause, avant de lever une main sur le côté en guise d'invitation.

« À tout Kiri, Yasei Reikan déclare l'Akimatsuri dorénavant ouvert! »

Spoiler:

*Shiroitora (白い虎, litt: Tigresse blanche)


Dernière édition par Yasei Reikan le Jeu 24 Juin 2021 - 14:24, édité 3 fois
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Hayame Atsumi
Hayame Atsumi

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Mer 23 Juin 2021 - 22:07
Si le but d'un créateur était de voir sa création se perpétuer et continuer à être appréciée dans le temps, Atsumi était comblée. Assise en plein milieu de sa salle de bain parmi les produits de beauté et le maquillage, la blonde ajustait les derniers détails.

Contrairement à l'année d'avant où son ensemble resplendissait, la jonin opta pour quelque chose de plus modéré ce soir. Plus élégant, mature et discret, la robe noire qui l'enveloppait faisait contraste aux gants blancs qui remontaient jusqu'à bien par dessus son coude. Une broche ornée d'un saphir qui lui avait été offert par un commerçant l'an dernier surplombait ses cheveux, rassemblés en une natte pour l'occasion. Enfin, elle avait troqué ses lunettes de soleil ornées d'un provocant « Bye » sur chaque verre pour un simple fard à paupière aux tons sombres.

Enfilant ses escarpins noirs, elle alla rejoindre celle à qui elle avait confié l'écrasante majorité de l'organisation ce soir. Outre quelques détails et relations qu'elle avait fait jouer, le festival entier résultait du coup de patte de la Tigresse Blanche. A la demande du Nanadaime, la blonde avait su trouver l'esprit et la personne qui incarnait le mieux le ton du festival de cette année : Un Akimatsuri rapprochant les civils, tout en rappelant avec solennité les conflits que nous traversons et dont la brume triomphera comme à son habitude.

Sur place, la foule commençait à s'accumuler. Les enfants et les villageois traversaient les rues dans leur plus belles tenues, tenant ça et là une petite lanterne en papier dans leur main. Ces ornements étaient aussi visibles aux fenêtres et aux portes des maisons, contribuant ainsi à faire planer une atmosphère douce et rassurante dans tout le village. Contraste écrasant avec les événements parfois terribles s'étant déroulé ici même. Elle avait foulé plus d'une fois les pavés de cette rue en se demandant si elle rentrerait chez elle en vie ce soir, et si elle aurait toujours un chez elle lorsque le soleil entamera sa descente.

Quoi qu'il en soit, ce soir, rien ne pouvait lui arriver. Ni à elle ni à personne. Se frayant un chemin parmi la foule qui s'écartait en majeure partie, Atsumi salua quelques visages bien connu, serra plusieurs mains qu'on lui tendait, et refusa des fleurs qu'on lui tendait. Enfin, elle arriva à l'estrade, acceptant volontiers la main tendue de la Yasei aux couleurs variées.

« Vous êtes ravissante » lui glissa-t-elle.

Elle posa également discrètement sa main sur l'épaule de Reikan en guise de salutation. Les deux femmes n'avait cessé d'échanger ces derniers jours pour mener à bien le déroulement de cet événement. Il n'y avait rien à dire pour le moment. S'avançant légèrement un peu avant Reikan, Atsumi prononça quelques mots.

« Bonsoir à tous. C'est un bonheur pour moi de vous voir aussi nombreux à nouveau pour perpétuer la volonté de Godaime-sama de voir notre village soudé. Je ne vous présente pas votre organisatrice de ce soir, Yasei Reikan et sa réputation la précède. Mon choix ne pouvait s'orienter vers personne d'autre pour représenter le visage de ce festival d'Automne en cet an 204. Réservez lui un accueil aussi chaleureux que vous l'avez fait pour moi ».

Sur cette phrase, Atsumi regagna sa place, laissant tout le loisir à Reikan de s'exprimer. Elle observa la foule pendant son discours. Et au fur et à mesure que ses paroles traversaient les oreilles de chacun, la blonde fut à nouveau confortée dans son choix. La Yasei était la femme de cette soirée, sans aucun doutes.

Que la fête batte son plein, en ce premier soir d'automne. Une fois de plus, et pour toujours.
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Okkoto
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Mer 23 Juin 2021 - 22:43

La foule éclata en un hurlement excité lorsque la métamorphe en cheffe déclara les festivités ouvertes. Si les Yasei se distinguaient généralement aisément du commun des mortels, il était cependant impossible de les reconnaître en cet instant, tant le cri de la foule était bestial. Un rugissement de fierté d’appartenir à la Brume glorieuse unissait toute une foule pourtant bien hétéroclite, et qui mêlait des personnalités singulières.

C’était, par exemple celle de cette jeune femme qui fendait la masse sans se joindre aux beuglements de contentement. Sa joie était pourtant bien réelle, et son excitation, bien qu’elle ne fût trahie en rien sur son visage, faisait palpiter son coeur avec frénésie. Mais ce n’était pas seulement la perspective d’une soirée de découverte des merveilles concoctées par Reikan qui la réjouissait. Elle traversait la foule à la recherche du véritable joyau de la couronne invisible qu’elle arborait fièrement.

Dans un dernier éclair rouge, elle se glissa entre deux épaules pour poser sa délicate main meurtrière sur son précieux diamant.

« Aditya ... »

Et, merveilleusement, le visage de Junko s’éclaira du plus délicat des sourires.

Plus loin, dans la foule, un jeune homme devait se mettre sur la pointe des pieds pour voir quoi que ce soit de la cérémonie d’inauguration. Il soupira. Lui qui n’avait pourtant pas le coeur aux réjouissances, d’habitude, voilà qu’il s’était laissé embarquer par la musique et les rires des passants. Il aurait sans doute mieux fait de rester au port, à rafistoler le tout nouveau hangar qu’il avait trouvé pour héberger ses créations.

« Hep, garçon ! T’as fait tomber ça on dirait.

-Oh, merci. »

Okubo Zô se pencha, et ramassa confusément la petite marionnette qui s’était échappée de ses poches. Diable. A croire qu’elles n’avaient même plus besoin de lui pour faire ce qu’elles voulaient …

Un peu à l’écart du tumulte, des acclamations et des réjouissances qui commençaient, Saru s’était agenouillé devant la stèle commémorative. Il n’était pas le seul à s’être réfugié auprès du monument : d’autres, qu’il devinait être des conjoints, des frères, des sœurs, ou simplement des amis des disparus, étaient, comme lui, recueillis dans une joie toute mélancolique. Son regard à lui balayait les noms. Beaucoup de ses amis étaient là, gravés dans la mémoire de la pierre. Les quelques amis qu’il avait réussi à se faire depuis son arrivée encore assez récente au village … Pourtant, parmi toute la liste, un nom en particulier retenait son attention, et qui était celui d’un homme qu’il n’avait jamais croisé. Alors, était-ce quelque chose comme le destin qui le faisait hésiter sur ces caractères ?

« Asagao … Jirô ? »

De retour en plein coeur de la foule, dans l’artère principale où tous les stands étaient installés, une petite fille distraite par la folie de toutes les couleurs déployées par Kiri la Grande comme autant de lucioles se cognait contre le genou d’un inconnu.

« Eh là ! Attention ma grande, tu vas te faire mal. »

La main la plus amicale du monde prit l’enfant par les épaules, et la remit sur pied. L’homme percuté s’agenouilla devant la gamine, dont les yeux avaient commencé à s’embuer de larmes, sans doute plus par réflexe que par véritable réflexe. Il connaissait le remède à ce chagrin : le plus simple et merveilleux des sourires, et une petite tape sur la tête.

« Faut pas pleurer. Va t’amuser, et achète-toi un p’tit truc à grignoter pour sécher ces vilaines larmes, hm ? »

Et, avec un clin d’oeil complice, Hotaru glissa dans la main de la gamine une pièce. Puis, comme un autre de ces lampions chamarrés, il se mêla à nouveau à la masse, redevenant une luciole parmi les lucioles.

« Aaaaaaah, ils s’amusent bien les gueux, hein ?

-Tu l’as dit, bouffi.

-Allez, à la tienne Etienne. »

Tokage trinqua avec son clone. Tous les deux, perchés en hauteur sur un toit, avaient l’air d’être deux rapaces prédateurs qui avaient l’intention de faire de quelques infortunés leur casse-croûte. Pourtant, ils n’avaient aucune envie de fondre au milieu de ces gens-là. Les réjouissances de cet ordre-là, dans un village miné par le deuil – qui avait d’ailleurs une place d’honneur – n’attisaient que la mélancolie dans le coeur de Tokage. Une mélancolie que l’alcool ne faisait qu’accroître, encore.

« Rahlala … Il aurait sans doute kiffé, lui. Tu penses qu’ils ont mis son nom là-dessus ?

-Chais pas.

-Pas envie d’aller vérifier. »

Il noya sa déglutition pénible dans une nouvelle gorgée de bière. Puis il soupira.

« Il m’manque, ce con ... »

Le clone ne répondit rien. C’est à peine s’il y eut un souffle lorsqu’il s’entoura d’un halo de fumée blanche. Et le Tokage original ne remarqua rien, tout perdu qu’il était dans sa contemplation aveugle du festival qui croissait. Pourtant, il ne put que tiquer lorsqu’une voix cruellement familière vint chatouiller ses tympans :

« Bah alors Tokard, tu te laisses aller ? »

Il ferma les yeux, trop tard pour retenir la larme qui roulait déjà sur sa joue. Il savait ce qu’il allait trouver en les rouvrant. Il le fit. Le visage et le corps de Daiki, tirés de l’oubli d’outre-tombe par le henge de son clone, lui faisaient face.

Le faux Daiki lui donna une tape sur la tête.

« Pleure pas, p’tite tête, t’as l’air d’une gosse. »

Tokage laissa échapper un gloussement mêlé de sanglots. Dans son flot de pleurs, pourtant, il put articuler quelque chose comme :

« Si c’est juste une fois de temps en temps, j’ai le droit non … ? »

Et il laissa sa tête s’échouer là, dans le souvenir du creux des bras de son amant de naguère.

Un goéland filait au-dessus des rues. La mer laissait glisser son roulis tranquille sur le port. Les bateaux, désertés par les marins, tanguaient comme s’ils dormaient. Au-delà des murailles, la brume filait son éternel manteau de nuages. Kiri vivait, dans une paix peut être toute relative. Mais une paix tout de même.

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Shuku
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Jeu 24 Juin 2021 - 7:05
Quand on voue son existence au secret, à la mort et à l'intérêt du bien commun, une fête pareille est un véritable problème. Le sabreur le plus discret, et le moins remarquable de cette génération le savait bien. Depuis qu'il avait été initié par son maître à l'art de manipuler un sabre à pouvoir, Sora n'avait d'ailleurs jamais pointé le bout son nez à cette cérémonie, la trouvant fortement déconseillé à un ancien criminel comme lui. Cette année cependant, il y'avait quelque chose de différent. Son senseï était mort, déjà. Lui qui avait parcouru les mêmes rues que lui menant à la place devant le Palais du Mizukage, dans le même but, n'était plus là pour désapprouver sa conduite - l'une de ses activités préférées après lui en faire chier du sang à l'entraînement. Et cette année, sa mère, qui se portait elle même assez mal, avait insisté pour qu'on l'accompagne à l'Akimatsuri.

La fête de l'automne, ce passage, cette transformation du village vers une nouvelle année approchant à grand pas, semblait lui importer plus que sa propre santé. Ou bien était-ce encore l'un de ses nombreux stratagèmes visant à sociabiliser son fils, qui avait de nombreux talents hors celui de se faire des amis au sein de Kiri.

Elle avait insisté pour qu'ils se mettent sur son trente et un. Lui n'avait fait que de prendre sa tenue de travail la mieux travaillée, et de ne pas enfiler ses sempiternelles bandelettes qui cachaient son visage. Aujourd'hui, tout était différent, et il n'avait pas besoin de se cacher derrière des artifices pour tromper son monde.

- Voulez vous que l'on se rapproche pour le discours d'ouverture ? Fit-il à sa génitrice, l'une des raisons qui le poussait à rester entre quatre murs d'enceinte gigantesques, et qui lui donnaient l'impression d'être une poule dans sa basse-cours. Elle répondit par la négative, arguant qu'elle voulait se mêler au petit peuple, cantonné à écourter plus qu'à voir les représentants de la belle d'eau, la mystérieuse cité de Kiri.

Tout ce monde, se mit à crier à la suite du discours de Reikan. Sora se contenta d'applaudir avec force, sa fierté d'appartenir au village de la brume renouvelé par la présence de guerrier à la réputation quasiment légendaire. Il n'aimait guère la liesse générale, et encore moins se laisser aller. Malgré le frisson qui le parcourut en entendant la miraculé passer la main de l'organisation avec une certaine bienveillance dans le regard pour son homologue, il se sépara avec un plaisir non négligeable de la foule, se mêlant au commun en baladant sa vieille mère à son bras.

Il sentait tout le poids des regards vers le grand katana blanc qu'il portait à la ceinture, bien que très peu sache qu'il était l'un des célèbres épéistes de la brume. Un des plus sanglants et rétrograde. Un de ses traditionalistes qui voyait d'un œil modéré, les changements s'opérer dans le village. Il savait qu'il ne pouvait stopper l'engouement et l'évolution de sa patrie, il avait connu la défaite en essayant de rester fidèle au passé du Pays de l'Eau, et à ses traditions les plus sombres - criminalité et combat jusqu'à la mort. Au final, il n'était pas mécontent d'avoir gardé la vie, et de se balader tranquillement avec sa génitrice au milieu de Kirjins fiers et passionnés.

- Oh regarde, il y'a un stand de gladiateur ! Allons voir ... !
Fit celle qui l'avait mit au monde. Les chiens ne font pas de chats, et sa mère était de celle qui glorifiait la force et l'honneur des combattants. Et tandis que les deux regardait deux hommes se battre main nue sur une sorte de tatami installé là pour l'occasion, les festivités continuaient de battre leur plein.
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Shimazu Aomine
Shimazu Aomine

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Jeu 24 Juin 2021 - 18:10
LE FESTIVAL D'AUTOMNE - AKIMATSURI 秋祭り

---------Parmi les traditionalistes et rétrogrades voyant d'un mauvais œil les changements de la Brume se trouvait également un Adjudant de la Kenpei largement campé sur ses positions, du moins assez pour avoir rompu avec plusieurs de ses serments et provoquant les regards foudroyants de sa hiérarchie. Loin du gratin des shinobis légendaires couverts de gloire et de renommée se trouvaient des hommes à son image beaucoup plus simples et avec moins d'ambitions, qui pourtant à cause de leur passé avaient toutes les raisons de regretter Kiri la Sanglante, à la Grande Kiri que les pouvoirs actuels en place s'acharnaient à mettre en avant depuis des années. La société Kirijine s'organisait désormais autour d'un grand festival d'automne que le sous-officier de police avait du mal à digérer. Les cris de joie des enfants, les sourires des familles et la sérénité des cœurs, quel effroi. Pour le Shimazu dont le culte était voué à la mort et aux défunts, célébrer l'espoir d'un peuple contrevenait à ses croyances et à la confiance qu'il avait su mettre dans les habitants du village. Pour lui, ne pas vivre l'arme à la main était un signe de relâchement et de faiblesse que symbolisait ce festival depuis qu'il fut créé, une ode à l'oisiveté, au relâchement que les hommes et femmes pourtant acceptaient à bras ouverts au milieu des crises et catastrophes sans précédent.

---------Cependant son attachement encore présent envers son histoire et celle des siens le préservait de toute folie et s'il ne s'était pointé ce soir-là au festival ce n'était bien que par devoir et non par envie. Les ordres étaient suffisamment clairs et précis, cette fois-ci les Capitaines ne lui laissaient plus la moindre chance et l'enjoignaient à patrouiller au sein du festival sous peine d'être renvoyé. Ce fut un coup dur que le Chunin eu du mal à accepter, lui qui avait pourtant été si loyal envers le village était envoyé probablement au pire endroit qu'il redoutait, au milieu d'un évènement joyeux. Et autant dire qu'à son arrivée sur place peu avant que les premiers villageois prennent possession des lieux, le peu de personnes à avoir pu croiser les expressions de son visage avaient de quoi ravaler leur salive, car il ne faisait preuve d'aucune empathie ni même de politesse pour ceux qui lui adressaient la parole. Prostré dans une forme de dépression apparente le bretteur voguait sans qu'aucune volonté n'émane de lui si ce n'est celle de faire fi des évènements en attendant que le temps passe jusqu'à ce qu'il puisse rejoindre ses appartements et retirer de sa mémoire ce mauvais souvenir.

---------Même quand les festivités eurent commencées le brun tenta du mieux qu'il put de se cacher derrière un stand de souvenirs, profitant de l'ombre d'un arbre et de la nuit qui tombait. Faire le piquet, c'était sa stratégie pour passer le temps mais qui ne fut qu'un triste échec de plus quand il fut découvert par un de ses collègues et dénoncé aux autres patrouilles sur place. Malheureux retour à la réalité, même la foule semblait l'éviter, il marchait tout droit et la tête baissée, les deux sabres à la ceinture et les épaulettes en guise de galons. Rarement mais de temps en temps les gens venaient pour étendre leur pitié jusqu'à lui, visiblement l'alcool avait ce don de faire naître de l'empathie même pour ceux qui n'en demandaient aucune, aussi au bout d'un moment à tourner et tourner entre chaque activité, il avait fini par accumuler dans ses poches tout un tas de friandises qui venaient peser sur lui. Ici et là, c'était tantôt un enfant qui lui tendait une sucette, ou bien un adulte de sa génération qui tentait de sympathiser en rappelant au brun tous les bienfaits qu'il pourrait trouver en ne faisant qu'ouvrir son esprit à un futur où l'effusion de sang n'est pas la seule chose permettant d'ordonner la vie.

---------Il n'avait que faire de toutes ces choses et encore moins de s'habiller selon les nouveaux codes en rigueur. Tout au plus on l'avait obligé à porter le symbole de la brume sous la forme d'une fleur bleue accrochée à son buste, censée symboliser l'harmonie aux couleurs de l'eau. Il s'agissait de la seule marque qu'il accepta de porter pour tout effort vestimentaire envers l'évènement.

« Qu'on me vienne en aide, un outrage, une rixe, un larcin, n'importe quelle infraction pour que je me tire d'ici. » Dit l'Adjudant à voix haute au milieu d'une ruelle.


Dernière édition par Shimazu Aomine le Ven 25 Juin 2021 - 10:05, édité 5 fois
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Aditya
Aditya

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Jeu 24 Juin 2021 - 21:16
Deuxième festival d'automne de kiri

ft. kirijins & date junko


Automne 204, Temple Seidou, village de Kiri.

Sous l'égide silencieuse de la pierre s'élevaient les traits doucereux d'une silhouette dont la présence, tant liée d'habitude, s'était incrustée dans ce décor sempiternel au fil des ans, telle une douce réminiscence. Des lueurs tamisées de l'extérieur, ne restaient que leur reflet muet une fois qu'elles eurent outrepassés les murs de ces salles plongées dans l'accueillante noirceur de la nuit, ponctuées par le firmament que les lucioles faisaient croître dans son jardin intérieur.

L'écho des festivités, déjà, s'était laissé entrevoir de toute sa ferveur dans le ciel mourant du crépuscule, dont les chaleurs rougeoyantes du soleil avaient été remplacées par celles des torches et du marché nocturne, annonçant l'aube d'une cérémonie qui berçait tant le cœur des enfants de l'eau que leurs âmes sur le rivage de la quiétude. Une célébration, qui n'avait de seul but que d'accueillir l'année à venir en unissant chacun des êtres de ces terres les uns avec les autres ; un instant de paix, ô si nécessaire au lendemain de cataclysmes et douleurs qui avaient cerné les esprits de tout un chacun.

Mais de ces effluves, Aditya se refusait encore à leur compagnie, s'enivrant de la sérénité qui perlait au creux du temple et de ses idoles dépourvues de visage, dont sa paume s'affairait à chasser toute impureté. D'un simple tissu usé trônant entre ses mains, agrémenté, parfois, de la fraicheur que l'eau offrait à son contact.

Un geste, répété tant de fois dans le silence depuis que cet océan avait accueilli sa présence ; depuis, qu'au détour d'une nouvelle rencontre dans cette même pièce avec la Tigresse Blanche, leurs âmes ne soit offertes à ces berges et à leur pérennité. Tant de choses avaient changées depuis ce jour... et pourtant, il demeurait de ces actes ancrés dans le passé, de ces croyances et de ces hérédités immuables.

Toutes ces choses, que l'Akimatsuri s'évertuait à porter aux nues de chacun, dans ce désir si fervent de ne jamais oublier les actes passés et d'en forger une résolution plus profonde qu'auparavant.

Bien assez tôt, il ne resterait du passage de cette existence que l'écho d'un soupir, l'ombre portée d'une coupelle de sylve encore remplie d'écume... et la texture encore trempée de ce linge, dépourvu de toute main pour le guider.


[...]



Automne 204, Place du marché nocturne, village de Kiri.

Les pas de l'enfant du bois fendaient, silencieusement, le sol pavé de pierres de cette ruelle tranchant les alentours du sanctuaire jusqu'au cœur de la Cité Brumeuse, où seul le son de ses getas résonnait avec les notes enjouées que les instruments traditionnels chantaient pour chaque oreille attentive. Il pouvait voir, sur son flanc, des silhouettes enfantines dépasser sa cadence, pressées par l'adrénaline et l'excitation d'enfin pouvoir rejoindre les festivités, éventails et kimono fièrement arborés. Un fin sourire vint parer son visage lorsqu'il entendit leurs éclats de rire se mêler aux voix qui émanaient de la foule avant que lui-même ne se fonde dans cette marée humaine gorgée d'allégresse, enivré par les effluves épicés qui s'élevaient sur la place.

Son regard vint tarir l'assemblée de ses lueurs d'éther, à la recherche de leurs consœurs forgées par l'ambre et cernées d'autant de mèches rougeoyantes qui n'en demeuraient dans son souvenir. De celles d'une gladiatrice dont l'âme resplendissait dans de tels événements, où la beauté des choses et le luxe trouvaient leurs reliures d'or – mais sa présence, elle, semblait s'occire à la vue de tous.

Alors, doucement, ses pas se laissèrent guider par l'ambiance téméraire qui habitait l'orée du Palais de la Brume, l'écho des tambours, l'odeur des grillades et les myriades de couleurs qui s'offraient à lui, dans un capharnaüm si mélodieux qu'il unissait à son revers les enfants de l'archipel tout entier. Il crut percevoir, du coin de l'œil, ces mêmes bambins de plus tôt s'émerveiller devant les danses martiales emplumées de jeunes chouettes couvées du regard par l'un des gladiateurs d'Asosan ; et de cette seule vision naquit un nouveau sourire sur ses lèvres, d'un cœur tambourinant de plaisir d'être en vie.

Sa paume vint rejoindre, distraitement, le col de ce kimono qu'il arborait aux couleurs de la sylve – d'une teinte conseillée avec la plus grande fermeté par la Tigresse Blanche – mais qui, du fait de l'inexpérience de ce pauvre ascète en la matière, faiblissait à trouver les atours de confort à ses yeux.

Dans l'ombre de ce simple geste, il crut percevoir, d'une œillade, l'un des enfants trébucher ; mais d'une main salvatrice, les détours d'un visage familiers aux brins d'ébènes vint l'aider à se redresser sans un mal, glissant dans le creux de sa main les reflets de cliquetis d'or. Et bien que demeurant parmi la foule, Aditya n'eut aucun mal à reconnaître les traits d'Hotaru, dont la charge lui avait été retirée au profit de l'aide qu'il pourrait apporter à l'hôpital.

Ses sourcils se froncèrent, d'un seul coup, sous l'égide d'un souvenir qu'il aurait préféré réfréner ; celui de l'instant où cet individu au corps forgé de magma avait rencontré la gladiatrice, lorsque ses chairs fendues par une embuscade au Palais de la Brume, elle s'était révélée couverte de cette hémoglobine poisseuse aux portes de l'hôpital. De ce même tableau, dont il avait été témoin lors du second cataclysme du Dieu de l'Eau, en craignant qu'elle n'ait été fauchée par les courants. De cette même peur, qui l'avait habité lorsque la féline avait été absoute par l'écume... et en ces lieux, le regard pressant la foule de lui offrir les traits de son visage, il ne souhaitait que de la retrouver. Le Feu lui avait appris, à quel point ce clan dissonant qui était le sien s'arrachait les liens qui les unissaient aussi vite qu'ils ne fendaient leurs chairs, ou que la traitrise et l'ignorance s'imposaient à leurs vies.

Dans la sienne, il ne souhaitait que de la voir, une fois encore, pour autant de jour qu'il lui serait fait gage d'exister.

Seule cette marée humaine et anonyme répondit à ses complaintes, refusant l'objet de ses pensées à tout regard. Ses prunelles s'abaissèrent vers le sol, légèrement, tel un réflexe instinctif... avant qu'un ton de voix qu'il reconnaîtrait entre mille murmures ne s'élève, faisant taire les mélodies âpres des instruments. Reikan. ; et de cette même prise de parole annonça celle de l'Hayame, dont toute trace de ces saisons difficiles s'étaient absoutes à son image. Plus que les défunts que ce festival veillait à honorer... c'était avant tout le cœur battant des rejetons de la Brume qui reluisant de ses plus belles couleurs, ce soir, d'une renaissance chaque fois amenée par la brise de l'automne.

Sous le joug d'un geste aussi léger qu'un souffle pressé sur son épaule, l'enfant du soleil se détourna un instant de cette cérémonie d'ouverture touchant à sa fin, où déjà, les cris exclamés du peuple de l'Eau reprenaient de concert avec la musicalité des instruments ; et ce qu'il vit le ravit d'un sourire aussi éclatant que celui qui lui était offert, sur le visage d'une gladiatrice tant attendue.

« Junko! », s'exclama-t-il, avec plus de hâte qu'il ne l'aurait voulu.

Il ne put retenir plus longtemps ses bras d'entourer sa taille avec ferveur, et d'hisser son corps contre le sien, d'une embrassade faisant tourner leurs silhouettes d'euphorie, semble-t-il, sans jamais s'arrêter tant il souhaitait chasser ses mauvais souvenirs de ses pensées. De ce seul geste, traduisait toute l'affection qu'il pouvait lui porter, pressée près de lui comme pour jamais ne la quitter – et peut-être, peut-être, qu'un éclat de rire ait échappé à son attention, gorgé d'autant d'allégresse que cette foule anonyme n'en avait pour ce festival. À ses yeux, elle en était le seul joyau.

Lorsqu'enfin, les pas de la rougeoyante semblèrent retrouver le confort du sol, Aditya ne voulut se détacher d'elle, élevant les contours de ses paumes sur son visage cernés de brins égalant le crépuscule. Pour s'enivrer, un peu plus longtemps, du parfum rémanent sur sa peau, de l'or qui forgeait ses yeux ; et lorsqu'il s'adressa de nouveau à elle, ce fut d'un soupir empli de tendresse d'une retrouvaille succédant à peine à quelques heures, mais qu'il avait tant attendu.

« Te voilà., sussura-t-il d'un chaleureux sourire. Je t'ai cherché partout. »

Un cœur est un lourd fardeau, disait-on ; mais dans la chaleur de ces prunelles d'ambres d'or, de ces braises soufflant l'égide du festival, il le sentait s'alléger, crépiter, comme une petite flamme ayant enfin trouvé son foyer.

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Yuki Misaki
Yuki Misaki

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Ven 25 Juin 2021 - 21:11

[Misaki] - Mayu ! Mayu ! T'as Vu ? Regarde... Mais regardeuh !!

Les yeux de Misaki pétillaient de vie et un sourire aussi gros la mère d'un Akimichi lui fendait jusqu'aux oreilles. Tel un enfant de huit ans et hyperactif, l'adolescente forçait sa compagne à jeter un regard sur des petites chouettes en armure. Sa dextre pointait un imposant amphithéâtre, alors que sa compagne semblait attirée par les effluves qui se dégageaient des différents kiosques offrant une multitude de mets prêts à manger.

La tirant par le bras, Misaki ne lui avait pas réellement donné le choix et, ensemble, elle se rendait tout près de l'arène gladiateur. Cependant, elle n'en avait absolument rien à foutre des adultes qui se tapait sur la gueule à l'aide d'une épée en mousse – kinky -, tout ce qui l'intéressait, c'était les petites bêtes ailées qui distrayait les enfants. Beaucoup trop mignon, il était particulièrement difficile de bouger l'attention de la genin qui tirait maintenant sur les manches de l'habit de sa compagne.

[Misaki] - Mayu ! J'en veux une ! Son regard plein de vie se posait dans celui de celle qu'elle aimait.Non ! Deux.... NON... MILLE !

Définitivement, l'Akimatsuri faisait ressortir le coeur d'enfant de cette représentante du clan de la glace. Souhaitant profiter au maximum des festivités, elle s'était rendu sur les lieux du festival en compagnie de celle qui partageait son coeur ; Sendai Mayumi. N'ayant pas eu la chance de participer à la première représentation, elle n'allait très certainement pas manquer celle de cette année. D'autant plus qu'elle s'était donné un objectif, alors qu'elle côtoyait son amoureuse ; profiter de tous les moments qu'elles avaient ensemble.

Ainsi, alors qu'Atsumi et Reikan terminaient leurs discours et ouvraient les festivités, Misaki s'était déjà fait une carte mentale des environs et avait commencé à établir un plan des endroits qu'elle souhaitait visiter. N'ayant pas mangé de la journée, le duo s'était d'abord dirigé vers l'ouest afin d'aller s'empiffrer de Takoyaki, de tempura et d'autres plats en tout genre. Cependant, c'était là que l'attention de Misaki avait été attirée par des petits combattants tout mignons.

C'est alors qu'un homme au torse bien musclé venait s'enquérir du duo. Il s'était présenté sous le nom de Kagai Kujaku, il était venu proposer un défi aux deux genins. N'étant intéressée que par les petits hiboux, Misaki avait refusé catégoriquement d'affronter en duel quiconque. Ce n'était pas très Kirijine, mais elles avaient pu de temps et un horaire chargé.

Observant les petites bêtes quelques instants, elle avait fini par accepter la demande de sa compagne d'aller goûter aux quelques mets près d'eux. Prenant son amoureuse sous le bras, elles valsaient d'échoppe en échoppe prenant quelques morceaux de nourriture ici et là. Un de leurs objectifs de la soirée, goûter à absolument tout. Si elle passait quelques moments à savourer les différentes saveurs et les différentes odeurs qui venaient avec la cuisine locale, c'est les Takoyakis qui avaient le plus attiré son attention. Devant le stand, les deux amoureuses s'étaient échangé un regard complice et un sincère baiser, ce plat avait une signification particulière pour le couple.

Ensuite de quoi, elles s'étaient dirigées vers une imposante stèle sur laquelle avait été gravé le nom des morts. De ses pupilles azurés, elle lisait les mentions gravées à même le monument et ne pouvait que se sentir un peu distante face à eux. Si elle n'avait reconnu aucun des noms présents sur la pierre, ça n'avait pas été le cas de son amoureuse. Alors qu'elle offrait quelques pensées pour quelques personnes qu'elle avait connues, Misaki contemplait cette chance qu'elle avait. Elle se considérait chanceuse, car elle n'avait encore perdu personne due aux atrocités de la guerre. Tous ceux avec qui elle avait tissé des liens étaient toujours vivants et, elle le savait bien, compte tenu du travail qu'elle faisait, ce n'était qu'une question de temps avant qu'un autre nom aille rejoindre celui de Yasei Zoku, Higure Mafuyu, Nagamasa Daisuke et Asagao Jiro.

Offrant à son amoureuse le temps qu'elle avait de besoin. Joignant ses mains ensemble, elle ne pouvait qu'envoyer une pensée bien vide de sens en leur nom, mais c'était l'intention qui comptait. Elle en profitait aussi pour offrir quelques instants à cette Yasei qu'elle eût combattu au coeur des ruines de l'île d'Aato. Elle ne connaissait pas son nom, elle ne savait pas qui elle était avant de devenir la bête qui l'avait marquée, mais maintenant débarrassée de ce trauma et de ses liens négatifs à cette démone, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable de ne pas avoir pu lui venir en aide. Doucement, elle lui offrait ses condoléances et la remerciait, car, même si ça n'a pas été facile, elle a été l'une des pierres tournantes dans sa vie de kunoichi.

La suite de la soirée amenait les deux femmes aux abords d'un endroit où elle n'aurait absolument jamais dû mettre les pieds. Véritable quartier marchant monté spécialement pour l'occasion, Mayumi et Misaki arpentaient les étales. Il y avait six stands principaux, chacun représentant avec fierté les îles de l'archipel, elle se faisait un plaisir fou de dilapider la fortune de sa famille dans l'achat d'une multitude de breloques qui allait, sans aucun doute, lui attirer la fureur de son père.

Au stand de l'île de Kaiba, elle avait été acheter des petites pièces d'or frappé d'une tête de mort, en souvenir de sa mission au coeur d'un repaire corsaire. Elle en avait aussi remis une à Mayumi, qui avait été avec elle lors de cette quête à la rescousse d'esclave. Pour l'échoppe de l'île Hakari, elle s'est enquise d'une coquette épingle à cheveux ornée d'une fleur de prunier blanc ainsi que d'une épingle à cheveux ornée d'une fleur de cerisier qu'elle remit à Mayumi, accompagnée d'un autre baisé.

Pour l'île d'Obon, elle n'acheta rien. C'était une place agricole et elle vivait dans un domaine noble ou des cuisiniers lui faisait à manger, ça ne lui apportait rien d'acheter des sacs de riz à rabais... À l'île d'Aato, elle achetait un kunai sur lequel elle faisait graver « ユキ・ ミサキ » et, encore une fois, elle le remit à Mayumi !

Finalement, pour l'île de Buntan, il y avait une peinture qui avait capté son attention. Une petite maison au coeur d'une plaine enneigée avec, comme décors, des montages et une forêt sous la neige. Véritable souvenir de son pays natal, elle l'avait acheté dans le but de décorer sa chambre.
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Sakkaku Haise
Sakkaku Haise

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Dim 27 Juin 2021 - 5:44

Moment particulier composé de deuil, réjouissance, découverte et amusement, un seul souffle fut nécessaire et tout s’interrompit.

Comme si l’espace d’un instant le temps s’était figé, le Sakkaku poursuivait calmement sa marche. L’atmosphère figée autour de sa personne, bien qu’illusoire, il était dans son monde, n’entendant uniquement que les paroles de sa cheffe d’équipe bercer ses oreilles alors que l’annonce du festival venait d’être lancée.

Dès lors, il apparaissait calmement dans toute sa splendeur. Armé d’un kimono sombre aux rayures d’un bleu métallique, le tout apportait une lueur assez prenante. De ses iris à ses accoutrements s’y lisait une certaine profondeur à quiconque désirait plonger dans les abîmes de la personnalité du Sergent.

Or, contrairement à son habitude, en ce jour, il n’était pas aussi fermé, ayant appris à se laisser aller un peu plus alors qu’il commençait de plus en plus à s’ouvrir sur le monde au même rythme qu’il s’ouvrait sur sa personne.

Apprenant ainsi à laisser aller son esprit créatif, pour une fois, il se sentait étrangement détendu, bercé par une multitude de stimulus qui étaient tous aussi particuliers les uns que les autres.

D’un côté, son odorat était percuté d’une odeur anormalement désirable. D’un autre, son ouïe était percutée de l’ambiance provoquée par les duels de gladiateurs. Aussi comique que particulière, la voix des petits gladiateurs transcendaient son visage généralement neutre en un délicat sourire apaisant. Ne dévoilant aucun signe de dentition, on pouvait tout de même voir qu’il était quand même heureux.

Laissant ainsi ses iris poursuivre la suite, il baladait son regard de part et d’autre, prenant le temps pour une des rares fois de vivre le moment alors qu’après tant de malheurs, un baume de joie certain s’imposait sur le village dans lequel ils avaient investis corps et âme.

Ainsi, alors que les autres étaient en mission et sachant que Reikan faisait partie des organisatrices, Haise ne pouvait pas manquer un événement qu’il avait constamment manqué lors des années précédentes.

De ce fait, il était présent, en corps, en âme et en esprit.

Ayant même pris le temps d’y venir avec sa nouvelle arme d’apparat, celle-ci tenait fièrement dans son dos, protégé d’un fourreau d’un blanc quasi pur et divin.

Contrastant énormément avec sa tenue parfois sombre parfois rayonnante, le Sakkaku était présent.

Dès lors, tout autour de lui se mit à reprendre sa vitesse originale, phénomène qui n’avait jamais cessé d’exister si ce n’est que dans sa tête grâce au pouvoir de la visualisation. Après tout, au fur et à mesure qu’il avait développé son sens de l’observation, il avait découvert une aptitude assez intéressante pour la photographie visuelle, se permettant ainsi de mémoriser une séquence d’événements qu’il pouvait revoir en fermant les yeux, mémorisant ainsi chaque seconde en les faisant défiler au rythme de vie qu’il désirait.

Ajoutant dès lors son grain de sel, il effectua quelques mudras afin de faire apparaître une lueur ressemblant à des effets spéciaux autour de la Yasei afin d’agrémenter son style qui était déjà impressionnant.

-Reikan-san.

Se courbant, il lui fit un léger sourire.

-Me permets-tu de t’accompagner pour ce merveilleux festival ?

Effectuant soudainement une série de mouvements, le jeu de pieds du Sakkaku était étonnamment impressionnant et était même agrémenté de certains jeux de lumière qui rendaient son accoutrement et ses sandales fluorescentes, contrastant dès lors avec le décor alors qu'il se livrait en spectacle. Ainsi, pour une fois, Haise démontrait un talent caché pourtant logique au regard de ses aptitudes de combat.

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Narrateur
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Mar 20 Juil 2021 - 21:23
Les premiers arrivants au Deuxième Festival de l'Automne, ils semblaient d'ores et déjà ravis de la tournure de cette soirée qui signait l'arrêt de la saison estivale pour de bon. Mais le reste se faisait bien attendre. Pour autant, les festivités nocturnes s'étaient autorisées à mettre en suspens une entrée en scène tardive de toutes les figures de proue de la Cité Brumeuse pour laisser les flambeaux tamisés du village les mettre en valeur, en lumière dans chaque recoin du Brouillard. Parce qu'au goût de toutes les institutions des îles qui composaient ce fameux Archipel de l'Eau, c'était là un instant charnier leur attribuant le fameux luxe de rappeler à tous ceux ici présents cette empreinte qu'elles gardaient tant sur le pays qu'au-delà de ses vagues impétueuses. Les traditions du combat, enfiévrées par l'enclos des enfants des Arènes. Celles de la bouche, enflammées par les étals de mets sans fin. Les liens qui tissaient le nouvel esprit de camaraderie du village, embellis par toute la sagesse et la minutieuse attention portées par les soigneurs de l'Han'en. Ces véritables pépites, qui avaient construit le visage actuel de Kiri la Grande, elles s'étaient réunies sous son ciel et ses prémonitions stellaires afin de rendre hommage à ces enfants de Mizu no Kuni tombés à jamais en son nom, en son honneur. Car si la Brume s'était inquiétée de sa réputation et avait souhaité de tout cœur tirer un trait sur son passé rutilant, sa politique militaire de rigueur et de respect envers ses disparus n'en restait pas moins austère qu'autrefois, si ce n'est avec plus de convictions encore. Dès le déclin du discours et sûrement jusqu'à la fin de l'Akimatsuri, il n'était ainsi pas surprenant d'entrevoir des masses humaines se recueillir autour de la Stèle aux morts et même ployer le genou pour remercier la mémoire de ceux qui martelaient son marbre.

Mais autour de cette bulle de souvenirs, d'autres venaient à s'ancrer, se forger dans la réalité. Les gladiateurs du spectacle, ils prirent un malin plaisir à vous démontrer tout l'art de leur existence et de leur éducation contre le sable des arènes, sous les projecteurs de la fête. Par la poigne de fer et la direction très affûtée de Kagai Kujaku, ils menèrent une rixe sans merci mais maîtrisée à vos yeux, que certains natifs assez bruyants mais sémillants de l'île d'Asosan étaient venus soutenir rien que pour cette occasion. Ce tableau de luttes, le dignitaire du clan Kagai s'offrit même la peine de l'animer et de le rendre plus palpitant encore avec le feu qui l'époumonait et qui prenait diverses formes, tant animales que difformes, afin de malmener ses frères d'armes et rendre le stand plus grandiose qu'il ne l'était déjà. L'ardeur des flammes, elle n'osa même pas perturber le début de chamailleries qui s'enracinait entre les deux petites chouettes garnies d'armures et d'armes. Non, elle les rendit même plus nerveuses et la comédie semblait tourner à une guerre d'égo miniature, à mesure des coups portés et des plumes envolées. Si bien qu'elles se mirent à dépasser les limites de leur stand et qu'elles continuèrent à mener bagarre entre les jambes des passants en semant une petite mais brève panique, jusqu'à celles d'un combattant bandé de la tête aux pieds. Sans prendre garde à l'allure atypique du Sabreur, les petits combattants se mirent à utiliser les chevilles de Sora comme des obstacles et s'affrontèrent autour de lui, avec la ferme intention de décider qui serait la meilleure des chouettes entre elles. À moins qu'il ne réagisse avant qu'un coup fatal ne soit porté?

« Ils... elles, enfin j'en sais rien, ces minots vont finir par se blesser, vous ne pensez pas?
Mais non, regardez! Regardez! »

Toute cette agitation qui attendait le bal pour s'apaiser, une femme la guettait d'un œil bien plus sévère que la plupart de tous ceux ouverts sur cette cérémonie de joie. Assise sur son tabouret de fortune, derrière les broderies de son stand de tissus, la tailleuse originaire de Taiyō assistait pour la première fois à une fête de cette ampleur, dont la chaleur lui rappelait celle des dunes de son pays avec sa tyrannie et sa misère en moins. Méfiante par nature, le teint hâlé peinant à adoucir ses traits tirés par le doute malgré les mots de Yasei Reikan qui apaisaient les maux des siens, elle n'en demeurait pas moins à l'écoute du peu de clients qui osait surmonter la barrière de l'inconnu et s'adresser à elle, pour la beauté de ses confections et notamment de ses kimonos tressés dans de nobles matières et sous l'égide de motifs attirants, séduisants. Cet Akimatsuri, elle espérait qu'il ne devienne pas le berceau de trop de débordements et qu'il devienne l'espoir de faire connaître à la Capitale de l'Eau son talent de tailleur que tous s'étaient arrachés à celle du Vent.

SHADO*:

*Shado (赭土, litt: Ocre rouge)
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Mawehara Miyuki
Mawehara Miyuki

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Mar 20 Juil 2021 - 22:29
Miyuki avait mit du temps à se préparer. Comme à chaque festival, elle hésitait à s'y rendre. C'était l'un des moments où elle avait tendance à se sentir un peu plus seule, avec Senritsu comme seule compagne. Ses cheveux blonds savament coiffés en tresses elles-mêmes rassemblées en chignon à l'arrière de sa tête, retenus par une épingle de bois d'ébène orné d'une fleur bleue. Elle s'était aussi habillée de son kimono bleu nuit, parsemé de petites fleurs blanches qui donnaient l'impression d'étoiles dans un ciel nocturne, la seule tenue qui lui donnait une apparence féminine assumée loin de ses habituels vêtements de combat ou d'entraînement qui la faisaient plus ressembler à un garçon manqué. Ainsi appareillée, getas aux pieds, la Sabreuse avait quitté son appartement assez tard, se retrouvant directement dans des rues déjà agitées de passages en tous genres ainsi que quelques étals installés par les commerçants du coin.

Traversant la cité, elle évita les rues trop bondées, cherchant un peu à se repérer dans cette ambiance festivalière qui donnait à la cité cachée de l'Eau un tout autre visage que celui qu'elle avait habituellement. Assez silencieuse malgré les sandales de bois qu'elle portait, la Danseuse se faufila dans les ruelles jusqu'à atteindre ce qui semblait être le centre du festival. De là, elle remarqua un peu plus loin Mayumi et Misaki passer ensemble main dans la main. Un sourire passa sur le visage de la Mawehara qui continua son chemin, ne désirant pas les troubler. Qu'elles profitent, elles semblaient si heureuses ensemble.

Continuant sa route, elle tomba enfin sur ce qu'elle cherchait. Le lieu de reccueil. Là, elle put se poser quelques instants, priant pour les morts, notamment pour son camarade Jiro qui avait perdu la vie si tôt. Elle n'avait pas eu tellement l'occasion d'approfondir son lien avec lui, mais elle le respectait et il demeurait une triste perte pour le clan, lui qui avait donné sa vie pour protéger les siens.

Après quelques minutes, elle s'éloigna des stèles, cherchant quelques étals. Elle n'avait pas encore mangé, et si elle avait tendance à être très sérieuse sur sa nourriture, les dorayaki et les soirs de festivals étaient ses exceptions aux règles. Et là, ce fut une boite de takoyakis suivit d'une de taiyakis qui furent les objets sur lesquels s'abattirent son dévolu. Festin en main, elle se mit à vagabonder, cherchant un endroit où se poser. Se perdant ainsi dans les rues, un peu agacée de ne trouver aucune place libre, toutes déjà prises par des couples en train de roucouler, ce fut finalement des sanglots qui attirèrent les oreilles de Miyuki.

Jetant un regard vers les toits, elle ne vit rien de son point de vue. Décidant d'aller jeter un oeil sur ce qu'il se passait, elle se trouva une ruelle et enchaîna quelques bonds entre les deux murs pour atteindre l'origine des pleurs. Alors qu'elle s'attendait à trouver un enfant un peu trop casse-cou qui s'était blessé en glissant sur un toit, elle resta un instant bloquée par la vision de Tokage qui pleurait. À côté de lui, un homme se tenait debout, silencieux.

S'approchant du duo, la blonde s'assit à côté de Tokage, posa sa main sur son épaule pour attirer son attention et lui glissa la boîte de takoyakis sous le nez. Elle n'avait pas véritablement envie de parler, mais même si elle avait beaucoup de choses à reprocher à son collègue, elle n'était pas de ceux qui restaient de marbre face à la peine de ses camarades.
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Kaguya Shitekka
Kaguya Shitekka

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Jeu 26 Aoû 2021 - 1:16
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Pour une soirée, la Brume inquiétante avait quitté les lieux de la cité éponyme. Constellée de mille lampions aux lueurs coruscantes, Kirigakure no sato serait ce soir la Ville de Lumière. L'éclat qui l'animait chaleureusement concordait avec douceur avec le lancement du Festival de l'Automne. Pour les citoyens, voyageurs, et autres curieux, Kiri offrait en cette nuit un visage différent. Celui d'une ville qui cristallisait l'essence de l'Archipel qu'elle protégeait. Celle d'un repaire de guerriers de l'ombre qui, une fois par an, concentrait la culture de l'île-mère et des perles insulaires qui l'entouraient. L'Akimatsuri offrait une agréable contradiction à ses participants. C'était la bonne humeur, et son armée de muses : musique, chant, danse, qui envahissaient les ruelles de Kiri la Grande. C'était le fumet de douceurs exquises et diverses, le bruit des éclats de rires francs et des cordes de luth qui frappaient les sens des citoyens, armés ou non. Éternelle survivante de la Guerre sous toutes ses formes, en cette nuit étoilée de lampes mordorées, Kiri la Grande bataillait ce soir avec pour seules armes la chaleur des jours heureux, le souvenir serein des siens, la franche célébration de tout un peuple aux multiples facettes.

Abaissé au sommet d'un toit, Shitekka assistait au loin aux prémices des festivités. Là où ses pairs abondaient peu à peu dans les avenues de la Brume pour s'adonner aux délices d'une soirée loin de toute obligation militaire, lui revêtait l'habit de la Nuit pour observer de loin l'Akimatsuri. Pas même son visage, reconnaissable entre mille autres, ne s'avérait identifiable. Seul le faciès figé du Spectre recouvrait ses yeux d'ambre, ses pommettes balafrées et ses lèvres gercées par la fraîcheur de l'automne. En cette soirée, le Kaguya de Saroruncasi œuvrait à la sécurité de la Brume. Car c'était dans ces moments-là, où l'esprit s'embrume d'effluves enivrantes, d'images chaleureuses, et où les instincts guerriers s'émoussent, que le menace frappe au plus fort.

Du moins, c'était l'explication la plus pertinente qu'il avait à offrir à quiconque parviendrait à le démasquer.

En explorant les ruelles de toit en toit, le Jōnin affilié au Kyōi s'imprégnait de l'atmosphère guillerette qui emplissait les rues et ruelles. Ce n'était pas la première fois que l'homme participait, de près ou de loin, à ce festival automnal. Mais là où les gens profitaient de quelque balade dans les avenues animées et bariolées de la Brume, Shitekka se projetait davantage dans les sentiers de son kotan natal, entre quelques chaumières tournées vers l'est. Si de multiples odeurs parvenaient jusqu'à ses narines, c'était pour mieux se rappeler du bouquet du poisson haché dans le citatap, des arômes des herbes égayant le rataskep. Et quand quelque chant arrivait à ses oreilles, c'était pour mieux lui évoquer le chant cérémoniel qui accompagnait les danses rituelles honorant les esprits.

Seul le ramat, immuable et omniprésent en ce monde, s'avérait familier ce soir-là pour l'enfant de Saroruncasi. Il le sentait en lui, autour de lui, et ses sens affutés de Spectre s'attachaient particulièrement à pister la moindre émanation d'énergie pour s'assurer qu'aucun mouvement suspect ne soit à notifier. Dans la valse du chakra, le Jōnin dansait avec ses doigts, au gré des perceptions, et des inscriptions de ces auras dans sa mémoire. Mais s'il était une chose que Shitekka ressentait, c'était un vide en lui. Un profond sentiment de mélancolie animait ses pensées alors qu'il assistait de loin aux lancements des festivités, depuis le Palais de la Brume. L'Akimatsuri projetait étonnement Shitekka dans un autre monde : le sien. Celui de son île natale, Celle-Où-Habite-la-Grue.

En réalité, derrière son masque de hannya, Shitekka peinait à afficher une mine sereine. Il errait comme une ombre sur les toitures robustes du centre-ville, mais un œil avisé devinait aisément qu'un mal le rongeait de l'intérieur, et entravait subtilement la fluidité de ses mouvements. Shitekka se figea momentanément entre deux ruelles. Un filet de buée trahissait une profonde inspiration, alors qu'il ajustait son masque entre ses deux oreilles.

« … ke epotara e ruwe ne. »
Comme un appel à l'aide, dans l'immensité de la nuit, qui ceignait de ses fraîches écharpes d'obsidienne la cité embrumée. Nul ne pouvait deviner aisément, dans la langue des urumis, ce que racontait Shitekka, tandis qu'il reprenait inlassablement sa route. Peu importait le balafré. Il poursuivit son labeur, avec pour unique espoir qu'il lui permettrait, nourri de toutes ses images chaleureuses et chamarrées, d'oublier. Après tout, dans les instants de peine, ou les moments de liesse, Kiri parvenait toujours à banaliser l'extraordinaire. Alors, plongé dans les chants et les danses, Shitekka rêverait ce soir, il se rêverait libéré du chagrin qui enchaînait son âme sur l'autel de la nostalgie.

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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Sam 18 Sep 2021 - 16:51
Voilà que les festivités battaient leur plein, sous les pas et les joies d'une foule rassemblée sous l'égide de Kiri la Grande. Une armée de visages humains, moins tordus et salis par la guerre que d'habitude, à travers laquelle Yasei Reikan marchait et se surprenait, derrière le marbre de son visage, à admirer de quel droit la paix prenait le pas sur tout le mal qui avait, en vain, essayé de s'abattre sur la Cité du Brouillard et ses enfants. Les lumières de papier, orangées à souhait, elles semblaient consciemment vouloir rivaliser avec les étoiles qui s'accrochaient, comme chaque soir, au satin d'un ciel de nuit. Et les activités, qui parfois crachaient du feu ou abattaient le leur en silence dans la confection de préciosités pour les habitants de l'Archipel de l'Eau, elles n'avaient de cesse d'impressionner. De tirer le moindre faciès, dans l'espoir qu'il s'y dessine et s'y ancre un merveilleux et franc sourire qui viendrait remercier tous les efforts employés à la mise en œuvre de cet hommage pour les disparus de la Brume. À travers les sentiers et les recoins du monde, d'aucuns osaient encore n'estimer ce village que sous son prisme le plus ancestral, le plus sanglant. Une terre militaire, de combats et de morts, où la seule reconnaissance ne pouvait être due dans la souffrance et le seul salut, dans la mort pour sa patrie. Mais, malgré les exigences de Kiri pour détenir le mérite de porter son fier bandeau, la vie de ses combattants d'aujourd'hui se trouvait à mille lieues de ces préjugés rendus désuètes par l'éclosion des pensées et des générations, au fil du temps. Si bien que, des années après les massacres et au cœur des tourbillons du Pays de l'Eau, la Cité Brumeuse s'était lavée de tout son sang en vue de mieux devenir une terre d'accueil pour tous ceux qui s'en révéleraient dignes.

Même pour les plus turbulents, auprès de qui la Tigresse blanche venait de se rendre.

Ses longs voiles orientaux, la guerrière aux épaulières dorées en attrapa une maigre partie pour les déplacer sur le côté d'une de ses cuisses et permettre à ses jambes de se plier, dans le seul but de parvenir à la même hauteur que ces deux petites chouettes en plein combat. Un combat dont l'issue se sentait plus proche qu'elles voulaient bien le faire croire aux yeux du grand public, dès l'instant où l'une des deux se mit à tomber sur les pavés et à attendre pour récupérer le peu de forces que ses muscles, que ses os renfermaient avec un soin presque jaloux. Un petit sourire avait su se peindre, sur l'exotique et atypique tableau du minois gorgé d'éphélides de la jeune femme. Et d'une attention débordante, préventive mais surtout rassurante, le dos de sa dextre s'en alla dans celui de celle qui venait de choir, aux portes de l'abandon, afin de seulement l'aider à se redresser. Yasei Reikan avait gagné en réputation dans le pays et au-delà de ses vagues. Pourtant, force était de constater que sa douceur et son bon sens n'en demeurait pas moins altérés, pas moins portés disparus sur les champs de bataille et leurs tranchées. Sitôt, la petite combattante soutenue par la Cheffe du clan Yasei reprit ses esprits et se retourna en dressant les armes, comme prête à en vouloir de tout son cœur à celui qui avait osé changer la donne de cette rixe. Mais dès qu'elle aperçut l'enfant des Bêtes, au teint doré par le soleil du Pays du Vent et à la crinière noire comme la nuit, elle sursauta et survola maladroitement jusqu'au dos de sa sœur de lutte. De la lumière à l'ombre, c'était comme si la rancœur du conflit venait de s'envoler devant tout l'envoûtement qui venait de naître en elles. Une admiration qui, à l'instant où la féline s'était redressée et détournée de la ruelle, demeura forte même lors du retour de chamailleries plus douces, plus raisonnables entre elles.

Sa marche, elle s'éternisa.

Puis se brisa, lorsque la Yasei aux éphélides entendit son nom.

Aussitôt, ses pupilles myosotis s'échouèrent sur la silhouette de Sakkaku Haise.

Et les restes de ses doutes, de ses appréhensions, ils partirent en cendres lors de l'entrée en scène de son élève. De son camarade, qui avait comme elle vécu le tout premier apocalypse du Brouillard à même la tête du mal. Un instant, la métamorphe se mit à abominer la réalité et sa cruauté pour la punir d'avoir arraché le raton-laveur à son équipe, à son clan. À son village, qu'il avait défendu au prix de sa vie. Mais l'amertume ne put rester reine sur les traits de la Tigresse blanche, au point de lui voler sa sérénité. Sa tranquillité. Car à ce sentiment qui redonnait du baume au cœur et du courage au corps, elle s'y cramponnait avec force et fierté derrière les préciosités de sa crinière de jais, qui voulaient bien briller de mille feux sous le souffle de son apprenti. Tout comme sa dextre, qui avec fermeté, s'accrochait à celle de l'enfant de la Lumière pour rendre cette soirée plus belle et resplendissante, au nom de la fraternité de Kiri. Et d'un élan de sincérité et de bonté, l'enfant des Bêtes ne put s'empêcher de retenir l'écho d'un rire à la vue de ses manipulations lumineuses, réalisées dans le seul but de diviniser ce moment plus que tous les autres. Les paupières closes, les chairs débarrassées de leurs affres, Yasei Reikan se mit à lui offrir son plus ravissant sourire, loin de ces temps passés à souffrir et à se maudire pour ne pas avoir empêché Yasei Zoku de partir.

« Merci, Haise. »
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Yosuzume
Yosuzume

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Mer 22 Sep 2021 - 11:02
Akimatsuri


En haut d’un toit, face au Palais de la Brume, Yosuzume qui est toujours fidèle à elle-même, observe dans le calme. En cette soirée, les rues de la Grande Brume sont éclairées et animées par l’arrivée d’une annonce très importante. Du fait de ses origines volatiles, tel un aigle penché dans les hauteurs à la recherche de proie, la brune pouvait voir toute une assemblée d’hommes, de femmes et d’enfants. Toutes ressemblé pour une seule et même attente, celle de l’arrivée de deux personnes afin d’annoncer les festivités. En effet, une nouvelle fois n’est plus coutume, l’Akimatsuri revient en cette saison, en automne. Festivité Kirijins créée par le passé par la Godaime Mizukage, Watanabe Shiore et une Jônin, Hayame Atsumi. À la dernière saison, ce fut la guerrière à la chevelure dorée qui a eu le privilège d’ouvrir la fête. Aujourd’hui, peut-être qu’il y aura du nouveau, en tout cas, la brune n’en savait rien pour le moment. Comme tout le monde, elle attend patiemment et pour cet événement au sein du village, elle avait pu mettre un Yukata noire avec comme motif des plumes dorées et ses getas. Cette tenue, sa mère le lui avait acheté, il y a deux-trois ans déjà, peu de temps après son arrivée à Kiri afin de fêter son entrée dans la Kenpei. Et aujourd’hui, la brune le porte en souvenir de ce temps comme chaque festivale d’automne. Cela dit, elle aurait bien aimé que sa mère la voit dans cette tenue à l’heure d’aujourd’hui, mais la vie en a décidé autrement. Or, ce n’était pas la soirée pour penser à de tristes choses et en cette nuit, elle allait devoir s’amuser.

Les gens sont impatients que l’annonce de l’ouverture au festival soit annoncée afin de se rendre aux différents stands, mise en place. De plus, il n’y avait pas que des Kirijins au sein du village, il y avait aussi des civils provenant des autres îles de l’archipel comme l’année dernière. Pour la magie de l’Akimatsuri, chacun représentant de chaque île de Mizu avait un stand avec leur spécialité. Et comme la dernière fois, Yosuzume va craquer et se goinfrer de leur recette, si bonne. Tel un aigle perché sur une hauteur, elle serait capable de pourfendre les cieux et s’abattre sur ses cibles : Takoyaki, Tempura, Teriyaki, du carry, Taiyaki et bien d’autres mets si délicieux. La Yasei devait se retenir, contenir sa faim et se montrer sérieuse afin de ne pas succomber à la gourmandise. De plus, il y avait aussi un stand de gladiateur d’Asosan afin de faire des représentations pour tout le monde. Là-dessus, la prêtresse du temple Tengu n’était pas contre d’aller y faire un petit tour dès qu’elle aura visité quelques stands et rendre visite à certaines personnes. D’ailleurs, il semblerait que les stars de ce festival fassent leur entrée sur l’estrade du palais du Mizukage. Hayame Atsumi était présente comme attendu par tous, mais Yasei Reikan était également présente à ses côtés en compagnie de certaines personnes dont Yasei Tasai. Cette femme et ses plumes aux couleurs diverses et variées, elle était vraiment très belle et séduisante. Contrairement à elle, de par ses plumes sombres et représentant l’obscurité. Yosu se met à soupirer. De son lieu perché, observant depuis le haut d’un bâtiment, elle se met à écouter le discours de Reikan, qui avait pris la parole dans un premier temps avant de laisser Atsumi, prendre la parole à son tour. De beaux discours pour l’ouverture de l’Akimatsuri et c’est ce qu’il fallait avec le temps. Et dire que Yosuzume ne serait pas capable de telles choses.

Un peu dans ses pensées, Reikan avait parlé d’un bal pour la fin du festival, mais Yosuzume ne connait personne avec qui s’y rendre. Enfin, connaître personne, c’est plutôt faux. Il y a quelques noms qui lui vient à l’esprit, mais qu’elle ne sera pas capable d’aller directement proposer une danse. Cela dit, Yasei Tasai risque d’être prise pour le bal, mais soit, elle peut toujours demander une danse avec elle afin de ne pas la monopoliser pour ses prétendants. Difficile de savoir, si elle acceptait la demande, mais si elle ne va pas lui demander, elle n’en saurait jamais. La Kurowashi soupire. « Autant demander, qui ne tente rien, n’a rien. » Se disait-elle. Ainsi, deux grandes ailes noires sortirent de son dos, des plumes sombres se mettent à tomber dans la foule lorsqu’elle se met à voler, au-dessus d’eux. Sa direction était l’estrade où se trouvait, encore certaines personnes. La brune s’y dépose alors et observe Yasei Tasai avant de la saluer poliment en courbant légèrement l’échine. « Yasei Tasai-san, je me nomme Yasei Yosuzume, enchantée. Navrée de vous interrompre et de venir ainsi en ce lieu. » Dit-elle en repliant ses ailes comme pour former une longue cape noire. Se redressant, la brune l’observe avec un air calme, de ses yeux dorés cherchant ceux de Tasai.


« Je ne vous dérangerai pas longtemps. Je ne suis pas une excellente danseuse ni la meilleure des compagnies qu’on puisse avoir pour de tel événement, mais pourriez-vous m’accorder une danse lors du bal ? S’il vous plait. » Ainsi sa demande est faite, il ne manquait plus que la réponse de Tasai avant d’aller se balader à travers les différents stands de l’Akimatsuri. À vrai dire, la Chûnin était un peu stressé, c’était la première fois qu’elle faisait une telle demande et qu’elle prenait une telle initiative.


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Narrateur
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Sam 18 Déc 2021 - 21:06
Il est de ces peuples pour qui les festivités demeuraient de lointains souvenirs, enfouis et ternis par une réalité plus sulfureuse et plus douloureuse.

Mais pas pour celui de Kiri et de tout son pays.

Car malgré la peine des pertes, les enfants de l'Archipel de l'Eau honoraient de la plus belle des manières ceux qui avaient, au prix de leurs vies, mené à bien la naissance de leur cohésion. En maîtres, ils se dressaient sur leurs eaux et les terres qu'elles cachaient aux yeux du monde. Et ce soir-là, la joie qui était à l'honneur dans bien des cœurs ne faisait que prendre le pas sur la haine. Les nuages prirent grappe et engloutissaient les lanternes abandonnées au ciel, sans toutefois en déverser leurs larmes sur l'île-mère. L'air frais du large caressait les plus petites ruelles, pour annoncer la fin de la saison estivale. La nature était silencieuse, pendant que les Hommes, eux, expiraient leurs émotions. Dans la nostalgie du passé comme dans la gaieté du moment présent, le village grouillait de mouvements, de clapotis, de rencontres. Les artères toutes rougies par les lumières tamisées, la Cité Brumeuse lâchait du lest à son habitude militaire et carrée sans risquer le moindre déboire. Réunie des quatre coins de ses îles sur une seule, la population de tout Mizu no Kuni profitait, s'exposait et apprenait à mieux se connaître, par la brutalité de ses arts tout comme dans leur douceur la plus pure. L'azur qui faisait sa fierté de tous les jours dans ses rues embrumées, il se voulait temporairement dépassé et gangréné par bien d'autres teintes et éclats. Plus vifs, plus exotiques, plus festifs ; ils parcouraient les accoutrements et les visages, avec cet espoir de peindre le plus fantastiques des tableaux. Prêt à donner du sien, le peuple s'était donné rendez-vous pour rendre le bleuet qu'il adorait tant plus beau encore qu'à l'accoutumée. Une telle soirée n'était pas qu'une fête parmi d'autres au cours de l'année ; elle était la preuve que Kiri la Sanglante, qui n'était plus, se trouvait désormais loin derrière eux.

Et la plus séduisante incarnation parmi toutes ces couleurs n'était autre que Yasei Tasai. Une enfant des Bêtes qui, de la tête aux pieds, dessinait à elle seule une œuvre qui pouvait vous captiver à vous en arracher la rétine. Mi-humaine mi-bête, elle avait pourtant tout d'une parfaite et noble danseuse à la sortie du marché nocturne qui plantait, un peu plus à chaque nouvelle chose découverte, des étoiles dans ses yeux. Mais son heure venait d'arriver. Sans perdre plus de temps, la native du Désert chamarrée s'était rendue sur l'estrade des danses qui n'attendait plus qu'elle. Bien des couples patientaient pour sa venue et son entrée en la matière, au même titre que les spectateurs qui n'osaient pas se lancer à l'eau et préféraient s'amuser avec les yeux. D'un ton discret, elle s'autorisa néanmoins à promettre à la jeune Yosuzume une danse pour plus tard, afin de ne pas la décevoir. Puis, notre Yasei Tasai retrouva son premier partenaire de danse. Et sous l'envolée des musiicens du folklore Kirijin, l'étoile polychrome ouvrit le bal dans une merveilleuse valse de plumes, celles qui faisaient sa tenue de toujours. Les combats improvisés des arènes, les spectacles de rue et ceux des échoppes, ils s'apaisèrent et se muèrent pour ne laisser de place qu'à la fête dansante, qui prenait de plus en plus d'ampleur.

Alors que d'autres, plus réservés et peut-être moins adeptes de la danse, pouvaient continuer d'arpenter les animations de la Fête de l'Automne. Au grand plaisir de nos marchands, qui partageaient avec tout le peuple leurs trouvailles et créations les plus belles et étonnantes, pour le palais comme les yeux. Au coin d'une étale, les deux chouettes s'endormirent paisiblement après leur dur labeur, pendant que Kagai Kujaku et ses disciples sirottaient les thés et dégustaient les mets d'autres îles que la leur. Umimori Teva, lui, prit beaucoup de plaisir à observer ce bal qui leur demeurait étranger, à lui et ses congénères. En silence, il admirait toutes les personnes qui participaient.

Et guidés par son élégance, ces dernières suivirent les pas de Yasei Tasai et amenèrent doucement la fin de l'Akimatsuri.

Une fin qui allait s'étirer jusqu'au milieu de la nuit.

Spoiler:
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