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La falaise aux castagnes

Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Dim 20 Juin 2021 - 22:07
[invisible_edit]take it-the seige

➜ Automne de l'An 204, Pays de l'Eau

C'était loin d'un désert brûlant où la haine s'abandonnait à la surnage. C'était à mille lieues de cet endroit étouffé par tous les cris d'un obscur carnage. Belle de son azur et forte de ses vagues, la côte de l'île-mère de l'Archipel de l'Eau s'apprêtait à accueillir une mêlée que le havre de paix qu'elle essayait de devenir ne voulait pas voir sans y délaisser des larmes. Mais si d'accoutumée, le sabre de la violence voulait bien fendre le sillon écarlate des Hommes, la guerrière aux épaulières dorées qui s'approchait de la falaise n'entendait pas faire creuser ses griffes loin dans la chair en souffrance de son opposant du jour. Non pas par pure gentillesse, mais parce que l'esprit de camaraderie de la Cité Brumeuse lui susurrait aux oreilles de ne pas se laisser bercer par ses plus bas instincts de prédatrice, qui eux, lui hurlaient de ne pas se retenir lors de cette rixe de haute volée. Pourtant, la résistance de ce combattant, à la fois enfant de l'Os et des Bêtes à la clarté de son flair, pour ne pas étaler le secret de ses origines au grand jour avait su caresser et éveiller ses primaires impulsions et sentiments. Et malgré tout le marbre d'éphélides qui avait tendance à figer ses expressions dans le temps, la Tigresse blanche éprouvait derrière ses chairs un mal à ne pas finir par être emportée par la fièvre de l'impétuosité, trop suppliciée par l'impatience d'en apprendre davantage sur le rapace qu'elle venait de débusquer parmi les enfants de la Brume, terre d'accueil pour les siens et elle.

Car alors que son rythme ralentissait sous la course du soleil, les questions conspuaient et palpitaient encore sur les murs de son farouche esprit.

Fière de son sang, la nouvelle de peut-être savoir l'un des siens aussi fermé à son clan lui restait encore en travers de la gorge et l'empêchait de profiter de ses bronches en toute tranquillité. Parce qu'élevée de la sorte et malmenée par les œillères seulement portées pour le clan Yasei, elle ne pouvait admettre possible ni envisageable cette seule idée de voir l'histoire de la bestialité d'un individu se faire refouler et enterrer d'une manière aussi silencieuse, aussi traître. C'était là, quelque part, un affront pour tous les combats qu'elle avait mené jusqu'à lors pour extirper les métamorphes de leur tombeau au cœur du Désert et à la menace du Scorpion noir. C'était là, en somme, une terrible insulte envers toutes les traditions que les aînés s'efforçaient de transmettre pour rendre honneur à la férocité qui frappait et terrorisait leurs veines, parfois. Et en dépit de toute sa sagesse, l'Héroïne de l'Eau n'arrivait pas à faire taire cette petite voix qui sonnait en elle le glas de l'expiation jusqu'à en appeler au feu du ciel pour la punition. En pleine lutte contre elle-même et ses démons, il lui fallait redoubler d'attention et d'ahans pour ne pas fléchir ni se courber en ce jour. Parce que le gardien de Saroruncasi n'hésiterait pas à exploiter cette faille pour la faire plier, comme il torturait de séismes la terre sous nos pieds dès que l'envie l'en dévorait. Dressée face à l'horizon du soleil couchant, presque happée au vent absorbé par le vide immense qui trônait non loin, ses pupilles eurent vite fait de discerner une silhouette parmi la cambrousse grillée par le zénith à travers ses mèches d'ébène.

À travers sa crinière de jais, qui se densifiait à la vue de l'adversité.

« J'espère qu'un tel terrain saura te convenir. Après tout, le vide ne saurait effrayer un homme capable de voler, pas vrai? »

Récapitulatif:



Dernière édition par Yasei Reikan le Sam 26 Juin 2021 - 1:25, édité 3 fois
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Kaguya Shitekka
Kaguya Shitekka

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Mar 22 Juin 2021 - 18:42

La falaise aux castagnes Xhvf

En ces terres, l'été s'octroyait un ultime sursaut. Un havre de sérénité qui rayonnait d'une chaleur paradisiaque, parfois étouffante, mais bien souvent bercé des embruns des vagues qui s'écrasaient contre le belvédère. Il y avait d'abord une végétation nouvelle qui s'offrait au voyageur. Loin des conifères, et des sempervirents, toute une mosaïque de couleur se dessinait. De multiples verts ensoleillés, chatoyants, chlorophylliens, parfois séchés par l'éclat estival du suzerain céleste. Le jaune des genets scorpion se diffusait au gré du mistral, charriant en lui un onctueux nectar de colza. Les bruyères scintillaient en plein jour comme autant de constellations d'indigo, de mauve et de zinzolin.

C'était une nature sauvage. Dans son sens le plus agressif du terme. Une nature d'épines et de branches saillantes. Mais qui, pour l'observateur aguerri, aux jambes maintes fois griffées par l'écorce, savait offrir ses plus belles fleurs et ses parfums les plus exquis. Loin des océans de conifères de l'île aux grues. Aux antipodes d'un continent, berceau de la discorde parmi les hommes. Proche, mais pourtant si différent de ces palettes de couleur des salins de Kiri. C'était un monde béni par la lumière chaleureuse du soleil, et qui le lui rendait de toutes les couleurs.

Et puis, à mesure que le pas portait le voyageur vers le vide, la végétation s'abandonnait. Seul régnait la bourrasque, qui dans son sillage, berçait dans ses bras la fraîcheur maritime, puis l'essence de la garrigue. Le regard du pèlerin se perdit dans ces hautes herbes, brassées sans arrêt par le souffle de la mer, avant de lorgner sur l'infini de l'azur et son reflet aqueux. Quelques temps en arrière, ce fut par le miroir de quelque glace éternelle qu'il aperçut sa psyché profonde, sur le mont qui régnait sur les nuages. Une vérité qu'il fallait celer pour les sisams. Et en cette journée, peut-être risquait-il de devoir la révéler.

« Cet endroit est magnifique… C'est presque dommage de devoir s'affronter ici pour une vérité qui ne t'appartient pas. »
On s'entendait à peine. Les rafales forçaient par intermittence les deux protagonistes à hausser le ton. Et en fond, se jouait la symphonie assourdissante des cigales, un requiem estival qui se prolongeait par delà le sommeil du soleil. L'homme fixa la silhouette de la tigresse. Leurs chevilles disparaissaient dans une mer de sarriette et de romarin oscillant au gré du mistral.
« Une promesse est une promesse. Si tu souhaites combattre ici, alors qu'il en soit ainsi. Gagne, et je te livrerai mon secret. Mais si je l'emporte, alors promet-moi d'abandonner ta quête de vérité. Que Tokapcup-kamuy*, dont l'éclat rayonne ici plus qu'ailleurs, soit témoin de ce duel et de son dénouement. »
Le quidam demeura impassible à l'interrogation de sa comparse. Il préféra résumer les termes de leur rencontre dans cet oasis de verdure frappé par les vents méridionaux de Mizu. Le décor était planté. La clique, installée. Les forces en présence se faisaient face. Il ne restait plus qu'à initier cette bataille pour la vérité, irradiée par l'éclat du zénith.

Le flux qui animait l'esprit du balafré s'intensifia, entre l'écho de deux roulis violents s'écrasant contre la falaise. Le guerrier s'élança sur sa proie, à toute vitesse. Le gardien de Saroruncasi matérialisa ses pensées au travers de quelques signes de main et de doigts. L'espace d'un instant, son pas fut plus prononcé. Il écrasa le sol avec lourdeur, nonobstant le thym qui fleurissait sous sa semelle. La terre répondit à l'appel du combattant. Brusquement, elle enserra dans ses bras de glaise et de calcaire la cheville de la tigresse, avec pour seule consigne de la figer sur place. Le dévot de Moshirkara-kamuy, démiurge terrestre, profita de la hauteur des herbes pour surprendre davantage son adversaire.

La volonté de l'enfant de l'os accomplie, ce dernier se rua vers son ancienne partenaire de mahjong avec une nouvelle impulsion venue de son squelette meurtrier. Pareil au cerisier sauvage, ses bras et jambes s'agitèrent comme autant de branches acérées. Et au creux de ces dernières, il fit éclore une myriade de fleurs d'albe, dont la pureté n'avait d'égal que leur dangerosité. Au rythme des élytres, le rejeton de la horde d'ivoire tournoyait autour de sa partenaire de danse, l'invitant à un ballet caustique au nom du Shikotsumyaku.


* Tokapcup-kamuy : Déesse du Soleil urumie
Spoiler:
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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Mer 30 Juin 2021 - 21:32
[invisible_edit]La silhouette du guerrier de la Brume se dessinait enfin, parmi les ondulations de chaleur qui harcelaient le maquis et l'écrasaient de tout leur poids. À seulement quelques pas du vide capable de les conduire jusqu'à cette vaste et azuréenne mer qui s'imposait comme la véritable maîtresse autour de l'Archipel de l'Eau, la végétation sous leurs pieds luttait contre la sécheresse, bataillait contre son hardiesse. Les plantes, pourtant bien silencieuses et ennuyeuses aux oreilles et aux yeux des enfants des Hommes, elles hurlaient toute leur terrible soif et leur rage aux rayons de ce soleil côtier qui les plombaient, les assommaient. Acculées dans leurs derniers retranchements, elles en crépitaient même de douleur mais aussi de remerciement pour avoir eu un peu d'ombre, même l'espace de quelques secondes, sous les pas assurés de Kaguya Shitekka. Car même abattues par les assauts du jour automnal, elles ne savaient trouver un moindre réconfort dans les bras de ces brises maritimes, qui les heurtaient et parfois les mutilaient de toutes leurs forces. Sans retenue ni pitié, tout ce qui osait se tenir sur cette garigue, le vent du littoral s'amusait à le charrier, à le maltraiter afin de se venger de cette interminable étendue de vagues qui refusait de l'adopter sous toutes ses coutures, qui acceptait seulement et égoïstement de se faire caresser par lui et de le laisser aller s'abattre sur les falaises de l'île-mère du Pays de l'Eau. Cette nature en souffrance, en perpétuelle guerre pour assurer sa survie, Yasei Reikan entendait bien lui faire honneur et peut-être la soulager de tous ses maux, en même temps qu'elle apaiserait ses doutes rendus légions et ferait taire sa dévorante curiosité. En même temps qu'elle libérerait toute sa bestialité, afin de lever le voile sur la vérité qu'avait l'audace de cacher peut-être l'un de ses frères de sang.

Ses yeux, ils se plissèrent sous les paroles bien hautaines de son vis-à-vis.

Et ses lèvres, elles trahirent toute sa fermeté et son austérité, jointes en un sourire bien affirmé.

« Cette vérité ne m'appartient pas à moi. Mais à tous les enfants des Bêtes, à côté de qui tu oses mentir et feindre ta nature. »

Stoïque, la Tigresse blanche n'allait pas le demeurer bien longtemps.

Car d'ores et déjà, ses fins doigts se repliaient et ses bras s'élevaient, pour accueillir une posture bien plus combattive. Bien plus féroce et hostile que celle entérinée dans les traditions belliqueuses des plus vaillants du pays. Le dos creusé par l'effort, les genoux fléchis par l'assurance, elle attendit. Elle attendit que vienne à elle celui qui reniait ce qu'il était. Et lorsque les premiers pas de sa course l'amenèrent aux frontières de sa position, la guerrière aux épaulières dorées n'en démordit pas. Cette terre que le balafré lui avait appris à terrasser, à dompter, l'enfant de l'Os s'en servit pour mortifier ses chances d'esquiver ce qu'il lui réservait, en faisant surgir des pousses de romarin et de thym ce qui allait devenir son premier assaut envers la Meneuse du clan Yasei. Les minéraux de cette pierre sèche et stérile, extirpés des abysses de la falaise, Reikan les sentit grimper le long de son articulation afin de la gangréner comme le ferait la peste, de l'étouffer dans ses déplacements avec une intention trop manifeste. Pourtant, elle ne fit pas s'effondrer le marbre de ses traits, au même titre qu'elle ne chercha pas vraiment à se défaire de ce boulet tellurique dans l'immédiat. Parce qu'à son goût, le glas du danger entendait bien sonner ailleurs que dans les profondeurs, de là où elle n'avait pas voulu arracher ses pupilles myosotis une seule fois, pour ne pas être devancée dès le départ par celui qui maîtrisait son squelette comme elle ses chairs et sa peau. De là où le Kaguya pouvait faire naître et tirer ses plus dangereuses armes pour combattre, en marge de toutes ces roches qui lui tiraient leur révérence comme s'il s'en considérait le seul et unique roi.

Avec brutalité, elle reçut les harassantes valses de la danse du Cerisier Sauvage.

Bras remontés, arrachés à leur humanité, la Jōnin de la Brume vint se prémunir de chacun des coups qui lui étaient violemment portés. Qui recherchaient férocement à la blesser, par une mélodie stridente née de leur fracas contre ses griffes, contre son pelage. La fin de cette enjambée meurtrière, la Yasei aux éphélides parvint à la sentir. À même la chérir, pour lui laisser l'occasion de contre-attaquer. Désormais bloquée, la dernière frappe n'eut même pas le temps de s'appuyer sur la fourrure immaculée de la patte de la Tigresse blanche que celle-ci avait courbé son dos d'habitude bien noble de droiture, pour abattre celle-ci contre toute la rudesse de ce qui leur servait de sol et de ce qui s'accrochait à sa cheville. Le terrain autour de ses pieds, il se mit à trembler de craquelures, à hurler de fissures sous la puissance de sa férocité. Si bien qu'il eut du mal à l'éponger, au point de la transmettre aux appuis et au corps entier de Shitekka. Cette subversion par la surface, Yasei Reikan l'utilisa pour rendre la pareille à celui qui avait cherché à l'acculer et se sortir des chaines de la terre, fragilisée par son coup. Mais pas seulement, puisqu'elle effectuait déjà des signes incantatoires de son autre patte redevenue humaine et écartée en arrière, à l'ombre de sa silhouette, pour préparer son prochain assaut. Celui qui allait prendre parti de sa tentative de branle-bas. Parce qu'aussitôt, elle releva sur le Kaguya son bras délibérément mis en retrait en vue d'en extirper, en un clignement de paupières, une imposante gueule de tigre destinée à le heurter de la tête aux pieds.

résumé:



Dernière édition par Yasei Reikan le Jeu 16 Sep 2021 - 15:49, édité 5 fois
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Kaguya Shitekka
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Mar 17 Aoû 2021 - 23:24

La falaise aux castagnes Xhvf

Reikan offrait un visage bicéphale à son vis-à-vis. Tantôt kunoichi au sang-froid imperturbable, elle ne tarda pas à afficher un visage plus bestial. La férocité définissait ce duel même. Alors que Shitekka s'élançait dans une valse meurtrière, la Princesse des Vents fit appel au don animal qui sommeillait en elle pour accueillir avec robustesse son adversaire. Son corps encaissa sans mal l'enchainement de frappes acérées de son opposant. Non sans mal, le sol subissait les affres de l'intensité de ce combat qui ne faisait que commencer. Le souffle court de Shitekka se perdait dans les bourrasques qui balayaient sans arrêt le plateau de garrigue. Ce même souffle qui s'entremêlait à celui de la tigresse, sans jamais accepter qu'ils ne partagent la même source originelle.

Pour répondre à la pique de son antagoniste, Shitekka ferait place aux actes plutôt qu'aux paroles. Ainsi, alors que la fille de l'erg passa à la contre-offensive, son premier réflexe fut de se parer de son meilleur habit. Son squelette, commandé par son propre chakra, recouvrit bientôt l'intégralité de son corps. Si bien que de l'humain, ne subsista que la silhouette. Dorénavant, Shitekka n'avait plus grand chose d'humain, encore moins d'animal. Les pétales du Lotus blanc qui protégeaient sa chair lui conféraient une allure monstrueuse. L'habit des Kaguya. Celui qu'il revendiqua en lieu et place de ce duel.

« La voici, ma vraie nature. »
Alors que ses paroles se déformaient à travers son exosquelette sur un ton inquiétant, les premières craquelures apparurent sur son heaume d'ivoire organique. Au même instant, la terre accusait le coup, au même titre que l'entrave minérale qui figeait sur place Reikan. Si l'armure du lotus donnait à son porteur un sentiment d'invulnérabilité, il n'empêchait ce dernier d'être violemment repoussé en arrière. En tentant de s'extirper de la riposte de l'émissaire des Yasei, Shitekka fut amener à bondir par la seule force de son opposante, tout en reculant. La suite de l'assaut de Reikan ne fut qu'un choc entre l'os et la pierre, duquel le lotus se trouva vainqueur. L'impact fit mordre la poussière à Shitekka. Les crocs tranchants des deux machoires de pierre tentèrent de se planter de son épaule jusqu'au haut de son nombril. Mais se brisèrent contre la solidité de l'émail. Insensible à son environnement, le Jōnin se releva sur un lit de plantes sèches épineuses et se contenta de constater l'étendue des dommages. Quelques failles parcouraient dorénavant sa création ultime.

Quelques mètres séparaient à présent Reikan de Shitekka. Derrière son casque d'albe solide, ses deux ambres fixaient fermement les traits semi-bestiaux de sa comparse. La Tigresse blanche n'était clairement pas à sous-estimer. Il le savait par réputation. Sa première offensive infructueuse lui confirma une seconde fois cette terrible réalité. L'homme s'humecta les lèvres. Il avait compris qu'il fallait passer aux choses sérieuses immédiatement. La danse du Cerisier sauvage ne représentait qu'une introduction, pire encore, une lacune dans son répertoire de techniques. Contre Reikan, il avait besoin de mobiliser davantage de chakra pour s'extirper des devoirs qu'elle lui imposait contre son gré.

Sur leurs têtes, le soleil continuait d'embraser l'air avec véhémence. Béni par l'éclat de la divinité solaire, Shitekka fit appel à son pouvoir pour menacer son adversaire, après s'être écarté en arrière d'un grand bond. Au travers de quelques gestes incantatoires, l'enfant de Saroruncasi généra au fond de ses poumons une dangereuse source de chaleur. De l'âtre de chair, le Kaguya de sang-mêlé joignit ses doigts en cercle au creux de ses lèvres pour expulser une imposante masse de flammes. Protéiforme au demeurant, l'amas de feu s'aggloméra bien vite en un globe incandescent qui croissait à mesure qu'il entamait sa course dans le ciel. Bien loin de jalouser sa soeur astrale, le soleil miniature s'éleva au-dessus de la tête de la Dame des Vents.

Le champ de bataille s'illuminait d'un éclat dangereux, annonciateur de quelque incendie ravageur selon la réaction de la Yasei. La nature qui vivait aux pieds des deux zoomorphes s'avérait particulièrement sensible à cette ébauche d'étoile. Il suffirait d'un instant pour qu'elle réduise le terrain en un champ de cendres soufflé progressivement par la tramontane. Et alors que le faux soleil entamait sa chute sur Reikan, Shitekka redoubla d'efforts pour compliquer la tâche à son opposante. Dans une nouvelle série de mudras, il solicita à nouveau le pouvoir de la pierre. L'objectif était simple : prendre en étau son adversaire. Au-dessus, et bientôt tout autour d'elle, il ferait s'abattre la lumière de Tokapcup-kamuy. Aux pieds de la guerrière, surgirait promptement un épieu de pierre si d'aventure elle se figeait sur place. Avec un unique barreau, Shitekka avait érigé une prison à ciel ouvert autour de la cheffe des Yasei. Malgré le gigantisme de son oeuvre et la dangerosité de sa combinaison d'attaques, son visage se tordait sous les traits du doute. La crainte de voir un miracle produit par Reikan afin de s'extraire du piège tendu par l'enfant de Saroruncasi.


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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Jeu 2 Sep 2021 - 20:15
Soumis à la bestialité, les traits exotiques de Yasei Reikan ne demeuraient ni laids, ni beaux.

Mais aujourd'hui, la garrigue obtenait la chance de pouvoir les observer se rendre plus féroces encore.

De les voir se froisser et se tordre, sous la colère et l'incompréhension hurlées par son cœur.

Car lorsque l'enfant de l'Os obtint et mit en œuvre la fabuleuse idée de se mettre en valeur sous la robe des pétales du Lotus blanc plutôt que celle des plumes du Harfang des neiges, la métamorphe reçut, avec une ferveur et un déshonneur fermes, l'ambition folle de son vis-à-vis à cacher tout ce qu'il était. À faire taire ce qui l'habitait, malgré lui. Ces protubérances osseuses, cette carrure squelettique et cette effrayante attitude ; elles en nappèrent toutes les trois le combat d'un voile de pureté. Et comme prêtes à en découdre, elles s'armèrent du marteau de la fatalité envers celle qui avait déjà pu, par son passé, contempler et défier les prouesses de telles charpentes de chairs faites pour la lutte. De ces guerriers nés pour danser avec la mort, à bras-le-corps. Mais le démon d'ivoire dressé avec fierté devant elle, la Tigresse blanche n'envisageait même pas de le craindre. N'entrevoyait même pas de le redouter, aussi tranchante voulait être son ingénieuse stature. Aussi solide se voulait sa vulgaire carcasse. Ses mâchoires et ses dents, elles se serrèrent les unes auprès des autres à la vue de ces seules failles, sur la longueur de son poitrail plus pâle que n'importe quel autre kimono. Et alors que les lointains souvenirs du Domaine Kaguya agressaient son esprit, lui rappelaient les mots de Sesshū et de sa disciple envers le gâchis de leurs aînés, l'enfant des Bêtes le vit. Devant elle, au bras de son air froid et imperturbable, Shitekka prit le luxe de s'écarter de ce qu'il espérait bientôt n'être plus qu'une terre de cendres, à l'instant où elle avait hésité à ouvrir les lèvres et à tendre l'oreille afin de mieux comprendre.

Mais c'était peine perdue, à la vue de ce nouveau soleil qui naissait dans le ciel.

Et qui se promenait dans les pupilles éthérées de l'Héroïne de l'Eau.

Ce moment de flottement, où les cieux s'embrasaient et semblaient avoir envie de s'effondrer sur les terres, il laissa une lueur germer en son cœur. Presque imperceptible, mais suffisante pour en percevoir sa vibration et écouter le glas de toute l'urgence. Avait-il seulement conscience qu'un jutsu de cette ampleur allait réduire à néant cette falaise et ravager cette bien sèche prairie de ses flammes? Détenait-il donc une aussi vaste hardiesse, pour s'abandonner volontiers à un spectacle aussi funeste? Les bruts instincts de la Cheffe du clan Yasei, ils la rappelèrent à l'ordre et lui hurlèrent de décamper face à la menace de cet astre tout juste naissant. Mais brisés sous son joug, ils ne firent que lui rendre l'humanité de ses mains en vue de mieux se préparer à ce déluge, à l'aune du désastre. Ta vraie nature, hein? Ses doigts, ils se lièrent à maintes reprises avant que ses paumes ne s'embrassent pour de bon sous le signe du Serpent. Avant que la terre, au pied d'un ciel qui lui crachait ses fulminations et entendait s'abattre sur elle de sa chute, ne délaisse sa liberté et ne s'enchaîne à la puissance de la guerrière pour se sauver, d'une telle catastrophe. Pour se rebeller, contre cette injuste et affreuse punition. Parce que d'elle, naquirent des piliers telluriques par légions dans l'espoir de répondre au danger céleste. Sur eux, un noble plafond étendit son ombre gargantuesque sur toute la garrigue. Et que cela naisse d'une intention d'épargner le Kaguya de son propre feu ou de l'envie de ne pas entrevoir cette nature odieusement meurtrie, Yasei Reikan écrasa l'emprise de son toit sur toute la zone, sans exception. Les rares nuages de la fin du jour, ils avaient disparu du paysage pour laisser place aux nerfs de sa terre. De son chakra, qui la soutenait avec brio afin de retenir le fléau de flammes s'étalant contre sa défense.

Et qui, toutefois, n'avait pas prévu de la protéger de sa fidèle alliée.

Juste sous ses chevilles, leur sol trembla et les petits cailloux sautillèrent en vue d'appeler son attention. Pour accaparer son regard, sur la haine que le maquis allait bientôt lui délivrer. Et pendant que ses paumes se séparaient sous le joug de ses réflexes, la changeforme prit élan sur la pierre guettée de fêlures et s'offrit d'abord le recul, d'un pas maigre mais nécessaire, afin d'amasser du chakra dans ses jambes et de s'extirper au plus vite de la portée de cette stalagmite monstrueuse qui souhaitait l'éventrer. Cette dent de la Terre, elle se mit à grandir avec férocité de sa position vers les airs pendant que sa cible s'éloignait sur le côté et frôlait son roc dans un mouvement à haute vitesse. Mais cette dérobade, si elle fut réalisée à temps, lui fit perdre un précieux instant sur les rainures rougeoyantes et terrassantes qui parcouraient une bonne partie du temple du Tigre blanc. Interpelée, Yasei Reikan n'eut même pas le temps de voir la seconde attaque de Shitekka se dresser de toute son effrayante grandeur que son plafond criait déjà sous le torride et suffocant poids des restes du feu, transmettant alors une chaleur caniculaire à tout l'environnement qu'il avait préservé. Et ses paupières, elles finirent par s'écarquiller. Par diffuser tout le spectre de son angoisse, en deçà des cassures qui n'en attendirent pas plus pour faire s'écrouler son œuvre devenue le cœur d'une réelle fournaise. Sitôt, l'enfant des Bêtes se mit en quête de trouver une échappatoire à un autre enfer venu du ciel. Voyons voir ce qu'elle vaut, ta véritable nature. Fiévreuse de hâte, elle se précipita dans la fumée et rechercha le meilleur chemin pour ne pas subir de plein fouet l'effondrement, la déchirure de son labeur qui s'était étendu sur la zone entière.

...

Le tambour du fracas, il résonna sur la côte-mère.

Et expulsa sur elle ses plus chaudes braises, son plus brûlant souffle.

Alors qu'à la suite de sa course effrénée, une précipitation embrasée, la Tigresse blanche reprenait le sien. Récupérait ses appuis, au milieu de ces énormes dames de roche abandonnées au courroux du brasier, par leur maîtresse. Se redressait, sous un épiderme plus charbonneux que doré par le soleil du Pays du Vent, comme il avait eu cette habitude de l'être depuis sa chère enfance. Alertée par le sang d'une coupure assez superficielle au bras, la combattante aux épaulières dorées y leva sa dextre pour y presser ses doigts avant de reprendre marche. Avant de se libérer de la pénombre d'une atmosphère cendreuse plombée d'étincelles tombantes et de retrouver la folle silhouette de l'enfant de l'Os dans son champ de vision. Ses sourcils se froncèrent à sa vue et ses traits bestiaux, s'en renforcèrent en conséquence. Son si ultime pas afin de se tourner en direction de ce squelette humain, elle le rendit particulièrement bruyant pour témoigner de toute son ambition à ne pas reculer. De tout son souhait de le voir acculé. Ainsi, elle put enfin lui délivrer ses mots.

Ses mots, durs comme le roc.

« Si c'est bel et bien elle ta vraie nature, celle-ci est bien abjecte. Tu espères venir à bout de moi, Kaguya Shitekka? Tu es là, devant moi, avec ta fière mais bien souillée couronne d'os sur la tête. Tu te dresses, comme si tu pouvais contrôler ce qui ne peut pas l'être. Comme si tu étais un shinobi d'honneur et non d'opprobre, dans les rangs de Kiri. Pourtant, tu n'es même pas capable de défaire le tyran qui dort à la tête de ton clan. »

Et acérés comme le fer, pareil à celui des griffes qui comptaient se délivrer de leur nid de poils.

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Kaguya Shitekka
Kaguya Shitekka

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Dim 19 Déc 2021 - 11:01
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Bercé par le crépitement des flammes dévorant cette garrigue impétueuse, Shitekka avait ainsi révélé une toute autre nature à son opposante. Celle d'un homme qui refusait d'accepter son héritage maternel. Un visage hideux, accentué par le maquillage d'une fureur ancestrale. La rage de la Horde d'Ivoire. Cette seconde peau, Shitekka s'était refusé à l'accepter jusqu'à présent. Elle ne lui convenait pas. Pourtant, voici qu'aujourd'hui, sous quelque impulsion, il couvrait sa peau de rapace avec cette carapace d'émail. Une fine fumée entourait la zone de combat, assombrissant le théâtre de ce duel entre l'enfant des os et la princesse des fauves. La diatribe de Reikan n'arrangea en rien les choses.

Poing et dents serrés, le Kaguya de sang-mêlé enrageait en silence. Son adversaire avait visé juste. Appuyé là où ça faisait mal. Face à la Tigresse blanche, ne se tenait pas un simple Jōnin. Il s'agissait d'un bâtard, honni par son ancêtre, désormais chef d'une bande de barbares. Mais si jusqu'ici l'homme se contenta de cultiver le silence, et de s'approprier les codes du mahjong pour mieux dissimuler ses émotions, la réalité devint toute autre. Cette seconde nature qu'arborait Shitekka le poussa à agir sous l'impulsion de la colère. Quelque chose d'impensable pour celui qui tâchait autrefois de maîtriser ses émotions au détour d'un parloir.

« Si tu ne m'attaques qu'avec des mots, alors je ne donne pas cher de ta peau, rétorqua sèchement Shitekka, d'un ton altéré par son exosquelette. »
Le premier réflexe de Kaguya Shitekka fut d'invoquer à ses côtés deux clones, lesquels émergèrent depuis un nuage de fumée. La poussière blanche s'éteignit, accentuant l'obscurité des cendres virevoltant tout autour de la garrigue.

Les deux copies conformes du guerrier se placèrent sur les flancs de leur créateur, légèrement en arrière de sorte à ce qu'une partie des clones échappe à la vue de la zoomorphe. Leur allure, bien que dépossédée d'une armure, ne manquait pas d'avertir Yasei Reiakn d'un danger immédiat. Ce fut chose faite dès lors qu'une bourrasque passa. Les deux clones composèrent simultanément des mudras. Lorsque les deux bunshins apposèrent leur main au sol, la terre devint à nouveau l'agent de la destruction.

Le feu tomba du ciel, ravageant cette nature fragile et pourtant si tenace.
Dorénavant, la terre menaçait d'engloutir cette même nature.

Similairement à l'ouverture de ce duel insensé, une gangue de pierre chercha à agripper promptement la cheville de la kunoichi. Mais le sol ne se contenta pas simplement d'exécuter cet ordre. Car bientôt, dans toute la zone, la terre devint fange. La végétation disparut doucement dans ce marécage sorti de nul part, et il en fut de même pour quiconque ne s'appelait pas Kaguya Shitekka. Le marais invoqué par le second clone semblait doué d'une sorte de conscience primaire : il discernait au contact ses alliés de ses ennemis, avec pour seule consigne d'emporter dans l'enfer des profondeurs quiconque offensait son créateur.


Spoiler:
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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Sam 22 Jan 2022 - 15:46
Les bâtards étaient souvent élevés par leur mère la rancœur.

Mais ils n'en naissaient pas moins sans cœurs.

Et pour cause, pendant que Kaguya Shitekka voulait la prendre en étau, Yasei Reikan cherchait à le fragiliser par des mots. Mais derrière le marbre de son carcan d'ivoire, sous un ton froid et noir, l'enfant de l'Os se révélait bien plus accessible que ne pouvait le laisser croire la carcasse osseuse que ses épaules portaient pour lui, en honneur à une paternité qui, pourtant, le refoulait et le regrettait. À tel point que sa réponse à la provocation fut presque aussitôt rendue, et ce après l'avoir vu encaisser pareille bravade. Dès lors, le smog immaculé du clonage enivra les côtés de cet homme qui refusait d'accepter ce qu'il était, avant d'être brutalement dévoré et avalé par les ombres cendrées qui fulminaient jusqu'au bord de la falaise. D'un blanc immaculé à un charbon éméché, la fumée perdit en épaisseur et fit naître les forme et les couleurs de deux autres Héros de l'Eau, encore vierges de toute fureur laiteuse et émaciée. Mais dès que l'océan ramena le mistral sur les côtes de l'île, les deux pâles copies se mirent de concert à exécuter des signes incantatoires, que Yasei Reikan eut bien du mal à distinguer à cause des crépitements, des cendres et de la pluralité d'adversaires.

Un mal qui l'empêcha d'échapper à l'emprise de la pierre et à ses menaces.

Car à peine avait-elle eu le temps de bouger une cheville, que l'autre se retrouvait déjà asservie par la terre. Les traits froissés par la surprise et la hâte, Yasei Reikan serra l'un de ses poings et se prépara à cogner cette maudite ruse qui la clouait au sol, à la merci du blême guerrier. Mais au dernier moment, ses appuis se rendirent instables et la fixité des sols fut mise à rude épreuve. Dans l'immédiat, la guerrière aux épaulières dorées se rattrapa d'une chute et accepta de ployer son genou épargné, pour ne pas avoir à abandonner sa jambe prise au piège. Au creux d'une situation rendue chaos, au son du glas de sa propre fin, d'aucuns auraient cherché à chercher une solution jusqu'à s'en tordre les vertébres et les cervicales. Pendant que la Tigresse blanche, elle, avait seulement courbé le dos et l'échine afin de ne regarder que le sol et rien que lui, en train d'inaugurer les prémices d'une toute nouvelle forme sur cette garrigue guettée par l'anéantissement. Plus vaseuse, plus tourbeuse. Et bien plus dangereuse. C'était presque à s'en demander si elle tenait à voir à quoi pouvait bien ressembler l'outremonde que Kaguya Shitekka entendait bien faire revenir à la surface. Mais il n'en était rien. Parce qu'au moment où le sol cédait véritablement sous les caprices du combattant pour démarrer la chute enténébrée de tout ce qu'il exécrait, la Yasei aux éphélides releva sèchement son visage et ouvrit la bouche.

Pour relâcher le même rugissement qui avait retenu l'hôte de Sanbi de détruire Kiri.

Les cendres, les fumées, les étincelles ; presque tout ce qui se voulait volatile fut emporté et écarté par ce monstrueux cri, qui vint terrasser les sols déjà troublés par leur mutation et frapper de plein fouet le trio ennemi. Et alors que les vibrations battaient leur plein et terrorisaient l'environnement entier au point d'en affaiblir la falaise après la naissance déjà esquintante des marécages, Yasei Reikan s'autorisa un sourire. Mais ce rictus n'eut rien de tous ceux qu'elle avait l'habitude d'user. Il était de ceux animés par l'adrénaline du combat. De ceux gangrénés par la malice de le voir tourner en sa faveur. De ceux exaltés par l'effarement et l'envie d'en découvre. Parce qu'aussitôt, celle qui jusqu'à lors avait tenu à rester plantée sur le champ de bataille se mit à éclater en un amas de fumée parmi tout ce miasme.

En une révélation d'esctoplasme.

La Yasei Reikan qui s'était révélée depuis que le ciel s'était enflammé n'avait été qu'un clone.

Une ruse, pour déstabiliser l'adversaire et créer une brèche. Non pour la copie, mais pour la véritable que le désastre avait soustrait à ce paysage de guerre.

Et qui se projetait déjà à toute vitesse sur la triade qu'elle entendait défaire, après avoir été libérée du joug de la terre lorsqu'elle n'en voulait plus. D'un bond spectaculaire, la Yasei au teint désormais bien charbonneux et loin de toute dorure s'était séparée des débris à moitié ensevelis pour rejoindre Kaguya Shitekka et ses répliques. Pris par le combat et le souhait de tenir ses origines secrètes, il avait pris la décision d'employer contre elle des techniques dignes des plus hauts guerriers. Des techniques capables de meurtrir à vie et de tuer.

Les marteler de coups dévastateurs comme d'expéditives bousculades dans une féroce danse, sans en épargner un seul.

Jusqu'à faire céder ce visage squelettique qui manquait de respect aux siens et la répugnait.

Voilà quelle serait alors la réponse de la changeforme, qui arrivait au niveau du bâtard et lui affichait un visage ravagé par l'effervescence de la lutte et la fièvre du combat.

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