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Rule Revolution

Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Dim 20 Juin 2021 - 0:04
Le domaine Chôkoku était particulièrement travaillé. C’était le meilleur mot pour le qualifier, car il n’avait ni la noblesse de celui des Borukan, ni la simple beauté de celui des Hyûga. Taishi n’avait jamais vraiment apprécié l’allure de l’endroit, qui essayait… Trop. Essayer quoi, c’était difficile à dire, mais peu importe ce que c’était… C’était en excès.

Domaine qui avait souffert de la dévastation d’un dieu comme le reste du cœur d’Iwa. Peut-être à la différence que l’habilité naturelle de ses membres avaient permis une restauration bien plus rapide que le reste du quartier. Ce n’était d’ailleurs qu’une des choses qui dégoûtait l’Hayai.

De voir des adultes nager dans la luxure alors que des enfants jouaient dans la suie, là dehors.

Les derniers jours avaient été uniques en leur genre. La dernière attaque de Rei, le Nécromancien mais surtout le Chapelier avait tout changé sur l’atmosphère qui régnait au village. À peine quelques semaines plus tôt, on avait l’impression qu’Iwa était dans une sorte d’état d’hébétude, submergée, dépassée par les évènements, par la destruction de ses entrailles par une sorte de dieu singe que l’habitant moyen ne comprenait pas, pas plus que même ceux qui l’avait affronté.

Mais maintenant, c’était l’effervescence qui régnait. Cette lueur d’espoir. Même les mots du Chapelier censé déclarer la guerre à Iwa ne pouvait faire taire la fébrilité, l’impression d’avoir accompli une grande victoire face à lui. Aussitôt que le mot s’était répandu, Iwa était devenu un tout nouveau village, identique en apparence, mais pas dans l’air qui parcourait ses rues, s’insufflait dans les poumons de ses habitants. La reconstruction reprenait sa route, plus droite et directe que jamais auparavant.

Et c’était peut-être ce chemin qui menait Taishi jusqu’ici. Il ne portait pas son manteau habituel, qui était encore en rémission de tout le sang de Yanosa. Au lieu de cela, c’était son gilet noir des plus simples, révélant des bras noueux, couverts de cicatrices, mais également de deux mâchoires aux dents pointues.

Une tenue qui n’avait guère le niveau requis pour être dans le domaine maternel, mais qui rappelait la différence entre l’Hayai et les idées préconçues des Chôkoku. Qui rappelait que le clan vivait dans un autre temps, un autre moment, et avec d’autres valeurs.

Et il était là pour y mettre un terme.

Car tout comme l’attaque du Chapelier avait changé le futur de son village, elle avait également amené une lumière nouvelle sur l’Hayai. Il était facile de détester un déserteur, même un qui était revenu au village.

Plus difficile d’en ignorer un qui avait participé à repousser le plus grand danger du continent.

Pour peu, Taishi n’en pensait pas grand-chose. Il avait eu beaucoup de veine ce jour-là, même pour quelqu’un qui ne croyait pas à la chance de la même manière que la plupart. Et sans Yanosa, et l’effort de tous les autres, rien n’aurait eu lieu. L’Hayai n’avait jamais été du genre à s’étaler en public.

Mais à mesure qu’il s’approchait du bâtiment principal du domaine, là où le clan entier, et le conseil des anciens, l’attendait, Taishi songeait que c’est peut-être exactement ce qu’il allait devoir faire.

Peu importe ce qui allait arriver, ce qui allait être dit dans cette réunion… Ce serait pour le bien d’Iwa. Il l’avait promis à Aimi.

La vérité est qu’Iwa méritait mieux que le clan Chôkoku actuel.

Alors celui-ci devait changer.

Et ça débutait aujourd’hui.
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Hayai C. Taishi
Hayai C. Taishi

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Mar 29 Juin 2021 - 21:57
Le Hall principal du domaine Chôkoku était bondé comme il était censé l’être. Les murs abondaient de statues en tous genre, rappelant à chaque instant le lien étroit entre les membres du clan et l’art. Taishi n’appréciait pas spécialement ce genre de chose, et suspectait que c’était purement une question de tradition et non pas la volonté de la famille. Comme Jurôjin lui avait un jour dit, les Chôkokus n’étaient si spéciaux que dans la manière qu’ils le projetaient. La plupart d’entre-eux étaient des gens normaux, à la base.

Au centre de la pièce, la large table des anciens. Le Clan Chôkoku en avait toujours eu une. Les anciens, toujours au nombre de trois et comportant deux hommes et une femme à sa tête – pour des raisons assez obscures – avaient toujours fait partie de l’organisation du Clan. Ils n’étaient pas à proprement les membres dirigeants de la famille et n’avaient pas la même autorité qu’un Chef ou même un représentant. Mais il était fort connu qu’aucune décision n’était prise sans leur aval. Et ils possédaient le pouvoir le plus important du clan, celui de la rétention des arcanes du Bakuton. Si d’autres pouvaient posséder un talent héréditaire à sa manipulation, les Chôkoku en restaient l’autorité absolue en la matière.

Les membres du clan, qui discutaient entre eux à l’arrivée de l’Éclair Vert, firent progressivement silence à mesure que Taishi s’approchait de la table. Ils n’avaient pas la discipline des Hyûgas ou le stoïcisme des Borukan.

Fait rarissime, Taishi s’inclina légèrement devant les trois anciens. Sho, Kohime et Sane répondirent de même, encore plus légèrement. Ce n’était pas une question de respect pour eux, simplement de reconnaître sa présence. Sane, la matriarche aux longs cheveux gris, brisa le silence avec une certaine impatience.

« Cette réunion est inhabituelle. Tu peux remercier Jurôjin d’en avoir motivé la justification avec passion. »

« Encore plus que nous ayons tous libéré notre temps pour une réunion dont le motif reste peu clair »

« …Pas tous. »

« Hmm ? »

Taishi considéra les individus massés autour de lui avant de reporter son attention sur Sane.

« Ayan est mort. Par ma main. »

L’assemblée devint soudainement bruyante et Taishi releva les mains, pas plus patients que les anciens eux-mêmes.

« Frères et soeurs ! »

Le silence se fit, à moitié par le choc de la voix puissante de l’Hayai, mais aussi parce que la curiosité les emportaient.

« Quelle est la signification de cette déclaration, Hayai Taishi ? »

« Ayan était un traître à ce village. »


Plusieurs regards confus se jetèrent mais Taishi secoua la tête.

« Frères et sœurs, ne faîtes pas comme si c’était la plus grande surprise de l’histoire de ce clan. Nous savons tous que la rébellion coule dans nos veines. La vérité est qu’il y a indéniablement des individus dans cette pièce qui étaient complice de ses activités. Ayan exportait notre argile clanique en dehors de la cité, la stockait dans les montagnes afin de l’utiliser contre Iwa le moment venu. Il n’aurait jamais pu réussir ça en oeuvrant seul. »
« Es-ce là le but de cet attroupement ? Une inquisition pour Iwa ? Je ne suis pas surpris de voir ça de ta part, Hayai Taishi. Un déserteur qui fait passé son village avant sa famille. »

Taishi secoua la tête, choisissant d’ignorer la provocation de l’ancien… Pour le moment.

« Non, je suis justement ici parce que j’ai à cœur ce clan. En tuant Ayan, j’ai fermé un nœud qui aurait pu se refermé sur plusieurs d’entre-nous. En autant qu’Iwa est concernée, il était le seul instigateur, mais rien n’est moins certain, non ? Mais il n’est pas la raison de ma présence et de ce groupe, même s’il en est un facteur. »


L’Éclair Vert se tourna vers ses cousins et cousines amassées.

« Je suis ici parce que je suis d’opinion que les Anciens mènent ce clan à sa perte. »

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Mar 29 Juin 2021 - 22:04

« Qu’as-tu osé dire ? »

Taishi l’ignora, s’adressant plutôt à la foule.

« Vous savez tous qui je suis. Ma mère était Chôkoku Kana, et faisait partie de ce clan bien avant qu’il ne soit une partie d’Iwa. Mais ma mère aspirait à une vie plus simple, consacrée à l’art plutôt qu’au Chakra. Elle a rencontré mon père, Hayai Tai, et y a vu une fenêtre pour un nouveau futur. Elle a voulu prendre ce chemin. Mais les anciens ici présents l’ont bannie. Bannie parce qu’ils y ont vu un rejet de sa famille plutôt qu’un désir d’une vie qui lui ressemblait davantage. Mon père n’était qu’un homme ordinaire, un nomade comme la plupart des membres du Clan Hayai. Mais lorsque ce clan a abandonné ma mère, celui de mon père l’a accueillie à bras ouverts. La famille transcende les liens du sang. »

Moment de silence. Beaucoup dans la pièce connaissait très bien cette histoire, davantage encore la mémoire de sa défunte mère.

« Mais Kana n’était pas une femme de conflit. Elle ne voulait que le meilleur pour ce clan. Alors elle a accepté ce jugement. Elle ne s’est plus jamais présentée comme une Chôkoku. Elle a effacée cette partie de sa vie, par respect pour la décision des anciens. Si j’ai appris mon héritage, c’est par pure coïncidence, car elle a emporté le secret dans la tombe à ma naissance. »

Ça lui arracha un simple sourire.

« Et quelle coïncidence… N’ayant jamais appris à manipuler mes mâchoires ancestrales, je fus tel un enfant de ce clan lorsque celles-ci se révélèrent tout en bloquant mes canaux chakratiques. Vous savez tous ce qui arrive si du chakra s’accumule entre nos dents artistiques sans manière de le relâcher. Mes recherches m’ont menées jusqu’ici, alors que j’étais encore un déserteur de ce village. Mais une fois ce périple complété… Les anciens ici présents m’ont refusé l’éducation du clan. Ils savaient parfaitement que ma condition allait mener à une mort douloureuse et cruelle. »

Cousin Yantzu se leva dans l’assemblée.

« Taishi, si tu as convoqué tout le monde pour t’apitoyer des anciens...- »
« Ça peut sembler le cas, mais ce n’est pas où je veux en venir. La décision des anciens à mon égard était… Juste »

Il y eut quelques murmures dans l’assemblée et Taishi hocha la tête.

« Je ne suis pas ici pour critiquer à tout égard les anciens. Ils représentent la loi et la tradition de cette grande famille, et c’est ce qu’ils ont fait, en protégeant le savoir Chôkoku d’un étranger. Mon point aujourd’hui n’est pas qu’ils n’accomplissent pas leur fonction ainsi qu’ils sont censé le faire. »

« Quoi, dans ce cas ? »


Taishi inspira longuement.

« Je suis là pour dire que s’ils sont les mieux placés pour interpréter les traditions et les enseignements de notre clan… Mais ils ne sont pas ceux censé le diriger pour les mêmes raisons. Nous sommes une famille portée sur l’instant et le présent. L’art est une explosion. Alors que d’avoir des fondations du passé dicter notre futur… Nous mène à notre perte. »

Le silence dans l’assemblée était total désormais.

« Frères et Sœurs, avez-vous observé notre domaine, dernièrement ? Comme il resplendit au milieu des décombres d’Iwa. Reconstruit alors que la plupart des maisons sont encore des tas de ruines difformes. »

Il désigna de ses bras l’opulence autour de lui.

« La culture Chôkoku est une de liberté individuelle. Nous sommes de base centrés sur nous-mêmes, sur ce que nous sommes. C’est la tradition. Mais cette même tradition nous déconnecte de ce village que nous avons décidés de rejoindre. Cette même tradition nous porte à nous sentir supérieur aux autres habitants de la cité. À nous croire au-dessus des autres lois. À regarder les Hyûgas avec dérision, les Borukans avec moquerie. Notre fierté nous aveugle , nous force à regarder derrière nous en permanence. »

Taishi secoua la tête en roulant ses manches pour exposer les mâchoires sur ses avant-bras. Contrairement au sang noble des purs Chôkokus, les bouches de Taishi étaient celles d’un prédateur, des longues canines donnant un aspect sinistre à celles-ci.

« Ces appendices sont capables de miracles de la nature ! Et certains, comme Ayan, en viennent à la conclusion qu’ils sont supérieurs aux autres Iwajins. Mais c’est faux, et vous le savez, au fond. Nous ne sommes que des humains capables de façonner le futur à coup d’explosion. Nous sommes des rebelles dans l’âme, mais pas indécemment des terroristes, ou des révolutionnaires. Je n’ai jamais voulu verser le sang de ma propre famille. Et je ne veux plus le faire, ce qui est pourquoi je suis ici aujourd’hui. »

« De grands mots pour un qui a déserté Iwa. »


L’Hayai inspira lentement.

« Je n’ai pas échappé à la nature de nos personnalités. Mais celle-ci n’est qu’un facteur. Vous savez tous pourquoi je suis parti d’Iwa, mais également pourquoi je suis revenu. Vous savez tous que grâce à notre cousin Jurôjin, le statut de ma mère fut révoqué, et mes droits claniques restaurées. Mais vous n’êtes ignorants du pourquoi ces privilèges m’ont été accordés.»



Dernière édition par Hayai Taishi le Mar 29 Juin 2021 - 23:24, édité 1 fois
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Mar 29 Juin 2021 - 22:10
Taishi songea que c’était probablement l’un des monologues les plus agaçants qu’il ait eu à faire. Même les discours diplomatiques de la coalition avaient été moins inconfortables.

« Parce que je suis l’Éclair Vert. J’ai pris part à la quasi-totalité des conflits ayant secoué le Yuukan. J’ai combattu sous la plupart des bannières de ce monde, incluant la mienne. J’ai assisté au Sommet de Tetsu, au massacre de Yugure, à la chute de Kumo. J’ai combattu un dieu singe. Et surtout, parce que lorsque j’ai combattu l’Homme au Chapeau… L’histoire se souviendra que c’est une bombe Chôkoku qui lui a arraché un bras. »

Des mots échangées dans l’assemblée, quelques applaudissements même. Sane finit par soupirer.

« …Tu viens revendiquer la tête du Clan. C’est impensable. Tu es un bâtard. »

Le Jônin haussa des épaules.

« Et peut-être exactement ce dont ce groupe a besoin. Je pense avoir gagné le droit de poser la question. »


« Que nous n’ayons pas eu de chef de clan depuis quelques années n’a rien de spécial… Et n’est pas une raison pour y mettre n’importe qui à la tête, un…- »

« Je vous arrête, Ancien Kohime. »


Taishi avait relevé la main.

« Avec tous le respect que je vous dois… Vous allez désormais me reconnaître avec celui qui m’est dû. Je ne suis pas n’importe qui. J’ai parcouru ce monde et les traces de mes actions sont partout. Je suis un membre de ce clan à part entière. J’ai réussi à me battre pour tous les côtés en suivant mes propres ambitions… Et je suis encore en vie pour le dire. »

Son regard vert glissa sur l’assemblée.

« Je ne suis pas un meneur. Aucun de nous ne l’est. Notre héritage ne nous porte à pas à vouloir des responsabilités. Celles-ci interfèrent avec la liberté que nous préférons à tous. Mais je ne suis qu’à moitié Chôkoku. Mais au-délà de nos liens génétiques… J’aime ce clan, et j’aime cette famille. Je veux la voir prospérer, mais d’une manière qui fera de nous un clan respecté, essentiel à ce village. Qui poussera nos arts vers le monde entier. »

Taishi se tourna vers le conseil.

« Et je veux les anciens pour m’appuyer. Je ne souhaite pas détruire l’organisation actuelle du clan, seulement le tourner vers le présent et le futur. J’aurai besoin de la tradition autant que de la modernité de nos arts. Ensemble, nous ferons de ce clan le plus illustre de tout Iwa. Jurôjin continuera à représenter nos intérêts. Et les anciens, mes conseillers. »

Silence dans la salle. Taishi en avait terminé. Ou presque.

« Nous sommes Chôkokus, mais également Iwajins. Nous devons être en paix avec nos choix, et cesser de vivre uniquement pour nous-mêmes. J’incarnerai cette vision… Et j’ose penser que nous aurons bien plus de plaisir à l’accomplir que les bâtons enfoncés dans les fesses des autres clans de ce village. »

Quelques rires.

« Je demande un vote pour prendre la tête du Clan Chôkoku. Le poste est vacant depuis un certain temps, les seuls candidats possibles étant nos propres anciens. Jurôjin appuie ma candidature. »


Les anciens se regardèrent un moment.

« Mon confrère n’a pas tort. Il n’y a jamais eu de bâtard comme Chef de Clan. Mais… Ce n’est pas interdit. Les préceptes de notre famille encourage même ce genre d’imprévu. Hayai… Hayai C. Taishi, nous acceptons ta candidature. Mais comme le dicte la même tradition, il ne peut y avoir d’élections sans un opposant. Je, Chôkoku Sane, me présente donc comme candidat envers toi. Une nouvelle ancienne sera choisie si je venais à gagner. »

La vieille femme se leva.

« Nous procéderons au votre immédiatement, n’étant pas connus pour perdre nos temps. Taishi, allons attendre dehors. »

Taishi hocha de la tête, offrant son bras à la femme pour l’accompagner hors des murs de la salle. Déjà derrière eux, les conversations débutaient, énergiques. Dans quelques moments, chacun d’eux poseraient une petite figurine d’argile sur la table, représentant le choix de leur vote.

L’Hayai aida la vieille dame à s’asseoir sur un banc, dans le jardin extérieur du domaine.

« Je n’aurais jamais cru regretter autant de t’avoir donné le nom de Tomoe. »

Elle avait dit ça avec un sourire mielleux et Taishi eut un petit rire.

« Ça vous aurait évité bien des ennuis, hein ? Haha. »

La femme dirigea des yeux gris, âgés, vers lui.

« Je veux que tu saches que… Nous aimions Kana. C’était une femme exceptionnelle. Nous n’avions pas le choix, pas plus que nous ne l’avions envers toi à l’époque. Je… Je suis fier de ce que tu as accompli, même si tu vas perdre l’élection. »

L’Hayai la considéra en silence, avant d’hocher la tête, tournant un regard émeraude vers le jardin et le bruit des insectes.

« Je sais. On a beaucoup moins de choix en ce monde que je ne le pensais. Je n’aurais jamais pensé être ici, et dire ces mots non plus. Mais nous y voilà. Je serai fier de vous avoir comme Cheffe de Clan, si c’est le résultat du vote. »

« Oh regardez moi, je suis le grand Taishi ! Comment se porte tes chevilles… »

Taishi éclata de rire.

« N’allez jamais dire à Aimi que j’ai tenu ce genre de discours… »
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Mer 30 Juin 2021 - 0:54
Il ne fallut pas longtemps pour qu’il soit rappelés à la salle du conseil. Les Chôkokus n’étaient pas connus pour aimer les longs débats, ni les délibérations. En cela, Taishi aimait bien. Son père avait toujours décrit sa mère comme quelqu’un de vif, pas nerveuse mais d’une tendance à foncer si électrique qu’il avait bien du mal à suivre. Une fois qu’elle avait une idée en tête, impossible de la dissuader.

À bien y penser, il n’était pas si différent.

Il y avait toujours autant de gens dans la salle, mais plusieurs avaient changés de place, leur intérêt peut-être piqué par la situation des plus uniques. Ou peut-être voulaient-ils voir a réaction de Taishi alors que celui-ci s’avançait vers la table des anciens, couverte de petites statuettes à présent, d’un côté à l’autre. Traditionnellement, le plus âgé des candidats obtenaient les statuettes blanches, symbole d’expérience et de sagesse. Le plus jeune avait les noires, signe d’ambition et de vivacité.

Et elles étaient plus nombreuses que Taishi ne l’avait espéré.


Mais pas assez.

Taishi souffla du nez et Sane posa la main sur son épaule. Kohime semblait particulièrement satisfait. Quant à Sho, toujours le plus silencieux des trois, il avait l’air… Difficile à dire.

« Hayai Taishi, nous ne nous attendions pas à devoir prendre ce genre de décision aujourd’hui. Ce qui habituellement, est une bonne chose. Le génie Chôkoku se déclare à travers nos idées subites, même si je ne doute pas que tu médites ton action depuis… Probablement ton retour à Iwa. »

L’homme au crâne semblait embarrassé.

« Et nul doute que tes faits d’armes… Vont écrire l’histoire que nous enseignerons à nos jeunes artistes dans le futur. Grâce à toi, le monde saura mieux que jamais la force de notre art. Avec la mort d’Ayan, tu es sans conteste le plus célèbre d’entre-nous. Mais… »

L’Hayai soutint son regard.

« … Tu as accompli toutes ces choses en étant un Hayai. Et je comprends que tu n’en as pas eu le choix. Jusqu’à l’émergence de ce démon, Yonbi… Tu n’étais pas un des nôtres. »

De la politique de clan… Le genre de chose que Taishi avait toujours détesté lorsqu’il avait vu les intéractions entre Sanadare et le sien.

« … Je suis certain que tuer Ayan n’a pas été une chose facile pour toi. À vrai dire, je suis encore sous le choc de sa disparition. Mais ton parcours a trop été éloigné de nous. Jusqu’ici, du moins. »


Taishi songea que c’était absolument vrai. C’était d’ailleurs peut-être le prix d’une vie nomade. Si on pouvait appeler cela un prix. L’Éclair Vert songea qu’il était plus soulagé qu’autre chose, à cet instant. Ces paroles qu’il avait faites… Ce n’était pas lui. Pas vraiment. Le vrai Hayai Taishi n’avait rien à prouver à personne, sinon à lui-même.

« … Il faudra donc nommer une nouvelle ancienne. »

« - Je pense avoir déjà pris une décision à ce sujet, en tant que nouvelle Cheffe du Clan Chôkoku. »


Taishi fit un pas en arrière alors que Sane se détournait de la table pour faire face au groupe.

« Le poste de Matriarche sera occupée pour la prochaine année par Chôkoku Kana à titre posthume, en reconnaissance de ses accomplissements et de son héritage. Qui supportera ma décision ? »

« Katsu ! Katsu ! Katsu ! »

Surpris, l’Éclair Vert resta muet. Sane resta silencieuse un moment ensuite, avant de rejoindre nos mains.

« Cette journée m’a fait réaliser qu’en tant que clan majeur de ce village, nous n’avons pas toujours été la hauteur des expectations de ses habitants. Nous sommes les plus grands artistes du monde, mais à quoi bon si nous sommes villifiés par nos actes égoïstes. »

La femme souffla du nez – c’était apparemment un autre trait commun chez eux.

« Désormais, une portion significative des ventes de nos arts sera réinvestie dans Iwa. Nous ferons de cette ville un joyau qui fera pâlir d’envie nos concurrents. Qui supportera cette idée ?»

« Katsu ! Katsu ! Katsu ! »

Une décision qui serait probablement impopulaire dans le futur, mais l’engouement du moment sembla rassurer le groupe, aujourd’hui du moins. Même Taishi, un sourire simple au visage, y rejoint sa voix.
« Enfin… Comme le Patriarche Sho l’a fait remarquer, nous avons parmi nous l’un des ninjas les plus connus du monde, mais que nous avons trop longtemps hésité à reconnaître. Il est temps de nous assurer que son futur soit l’un qui rappellera à nos ennemis et mis à la fois son héritage. Et son nom est Hayai Chôkoku Taishi. Qui joindra sa voix à la mienne ? Katsu ! »

« Katsu ! Katsu ! Katsu ! »

Estomaqué, Taishi resta de marbre, mais rejoignit finalement sa voix à celle des autres. Cette vieille… Elle restait pleine de surprises au final. Un clan qui n’était jamais loin de la fête, d’ici peu l’alcool et les victuailles allaient couler à flots alors que les conversations reprenaient de plus bel. Des mains se tendaient vers l’Éclair Vert et encore davantage de mots étaient portés vers lui, assez qu’il n’arrivait plus trop à suivre le fil. Un peu emporté dans la bande, l’Hayai jeta un regard vers Sane, qui rejoignait ses anciens … anciens. Taishi aurait aimé que sa mère soit là. Qu’elle comprenne que sa famille l’aimait.

À quelque part, la défaite était salvatrice. Qui sait le genre d’ennuis qui aurait découlé de ce genre de nomination. Aimi n’aurait pas tardé de lui rappeler sans arrêt. Et il avait fait avancer les choses. Un peu. À sa façon. Un point de départ.

Pour certains, ce n’était jamais assez.

Pour Hayai C. Taishi, ce l’était.

Fin
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