Le nouvel empereur a peine établie, n’avait pas mis longtemps a mettre en marche la machine pour assoir sa vision du Teikoku sur le monde, il l’avait déclaré et il comptait bien tenir parole, comme en témoignait la missive reçu par le nouveau capitaine de l’unité coloniale au lendemain de sa promotion.

Tout aussi promptement le valeureux convoqua deux de ses hommes, dont l’écarlate faisait partie afin de l’accompagner dans la réalisation de la tâche qui lui avait été confié par le troisième empereur du peuple du feu.

Une belle expérience en vue donc qui attendait l’écarlate, lui qui n’avait pas pour habitude de s’aventure au-delà des murs du Teikoku aussi souvent que son frère.

…

Les rumeurs étaient donc fondées, si la foret entourant le Teikoku s’étendait déjà a perte de vue, une fois cette dernière franchie jusqu’à se retrouve a la frontière d’Hayashi, la vue était tout simplement époustouflante, des arbres aux dimensions inconcevables et dégageant pourtant incroyable aura de vitalité.

Ces terres auraient presque tout du coin de paradis, et pourtant tachez de ne pas vous laisser endormir par son apparent beauté, la légende raconte qu’ils sont plus d’un à s’être fait engloutir par le cœur foret sans plus qu’on retrouve de trace de leur existence a ce jour, apparemment seuls les natifs de ces terres peuvent prétendre avoir la moindre compréhension de sa configuration.

Quoique pouvait raconter tous les livres sur Hayashi dont l’écarlate avait dévoré le contenu, le jeune homme se tenait la aujourd’hui pour voir tout cela de ses propres yeux, enveloppe de sa cape, derrière sa capuche son regard perçant parcourant le décor alors le capitaine donnait ses premières instructions.

L’écarlate écoutait à nouveau son capitaine alors qu’il dévoilait les véritables enjeux derrière l’opération de conquête du pays du Bois, un assez gros poisson pour une première pioche.

- Ok, mais on commence par où ?! Il n’existe encore à ma connaissance aucune carte viable des lieux.

Le soleil était à son zénith lorsque je rejoignis le capitaine et Kenpachi à l'endroit indiqué. Une quête d'importance nous avait été confiée et c'était là ma première mission en tant que membre de l'unité coloniale. La mission était, semble t-il, de collecter des informations sur l'un de nos petits voisins dans l'espoir d'entamer une conquête des lieux.

Akira nous parlait de la situation stratégique de Hayashi, ses ressources en bois pouvaient être un immense avantage pour l'Empire et il était absolument nécessaire de faire un rapport complet et clair sur ce territoire. J'avais déjà entendu parler de cet endroit, ou plutôt j'avais lu quelques petites choses à son propos, comme la densité gargantuesque de ses forêts et la difficulté pour des étrangers d'y traquer des autochtones. Cela ressemblait énormément aux récits d'aventuriers rencontrant des sauvages dans certaines sagas romanesques. C'était sans doute là un excellent moyen de montrer ce dont j'étais capable.

Je ne connaissais qu'à peine mes deux coéquipiers. J'avais déjà rencontré auparavant le capitaine, il m'avait fait forte impression, mais le jeune homme avec nous m'était quasiment inconnu. Nous nous étions croisés une ou deux fois, cependant nous n'avions jamais entamé la moindre conversation. C'était là, également, une parfaite occasion de me rapprocher de mes coéquipiers et éventuellement de me faire des compagnons de soirée. Je ne m'étais rapprocher de personne, depuis mon arrivée dans l'Empire et bien qu'aimant particulièrement les moments de solitude, le manque de contact sociaux commençait beaucoup à m'affecter.

" Ce pays est une véritable jungle, je crains que les indigènes ne nous voient directement comme une menace, nous devrions peut-être nous préparer à l'éventualité de neutraliser les premiers qui nous aperçoivent... ou peut-être devrions nous nous travestir ? "


Mon excitation m'en devenait physique, à tel point que mes coutures me grattaient péniblement.

Le capitaine avait l’air de savoir de quoi il parlait, avancer a tâtons et en effet il valait mieux éviter la confrontation si jamais nous voyions les malvenus, même s’il est vrai qu’a eux trois, le trio Teikokujin n’avait pas à craindre grand-chose d’une quelconque opposition, mais l’un des principes de la grandeur était aussi de savoir rester et donc essayer de collaborer si jamais ils se voyaient mal accueilli plutôt d’entrer directement dans un conflit ouvert. Apres tout, le trio se trouvait pour collecte d’information, il allait falloir sympathiser avec les autochtones pour cela plutôt que de les mettre à dos.

- Tu as raison, nous avons plus de chance d’obtenir des informations en sympathisant avec eux plutôt que le contraire.

A l’instar de son capitaine, Kenpachi se lança dans l’exécution d’une seriez de mudra avant de faire apparaitre lui aussi a ses cotés un Kuchyose d’une espèce différente que le précèdent, un épervier, cette fois ci pour couvrir l’espace aérien, il faut dire que les Teikokujins employaient très tôt les grands moyens.

- Yo... Fit l’écarlate en direction de son compagnons animal avant de se retourner vers son équipe.
- Je vous suis depuis les airs.

Izaya avait le choix de décider de son moyen de transport, avant que le Kogami ne s’enfonce les bois d’Hayashi a dos de jaguar géant, et que le Bakuhatsu s’élève dans les airs à dos d’épervier couvrant un plus grand champ de vision.

Il était vrai que foncer tête baissée, l'arme au poing, serait sans aucun doute une mauvaise idée. Cependant, il m'était difficile d'imaginer les autochtones stupides au point de ne pas voir notre excursion comme une mission de repérage et bien qu'ils ne constituaient pas une grande menace séparés, un grand groupe armé pourrait nous causer du tort et pire : ils pourraient recruter des mercenaires ou se vendre à une puissance concurrente en échange de protection s'ils se sentaient en danger.

Je faisais néanmoins confiance au capitaine Kogami, il avait l'air de connaître le territoire et ce genre de quête ne lui était pas étrangère. Il appela à lui un grand félin à l'aura meurtrière pour s'élancer sur son dos, Kenpachi, lui, s'envola sur le dos d'une créature aviaire pour couvrir le ciel. Bien que la taille du jaguar aurait permis de me porter également, je préférais prendre la mi-hauteur pour parcourir le chemin : les arbres.

Je m'élançais alors en m'accrochant à une branche, mes poignets gagnant en distance grâce mes fils noirs et commença mon chemin en tâchant de garder une extrême proximité avec le jaguar en contrebas. Cette créature était particulièrement monstrueuse.

Il était une parfaite représentation de la puissance séparant le soldat que j'étais, du gradé qu'Akira représentait. Notre différence de niveau me semblait être un gouffre profond : appeler et contrôler une créature si puissante à ses côtés révélait non seulement une réserve de chakra colossale, mais également une volonté de fer. Je ne pouvais qu'être émerveillé.

Me rapprochant légèrement du chef d'escouade, je ne pu m'empêcher de lui demander s'il était probable de rencontrer d'autres shinobis.

" Capitaine... excusez-moi, mais la question me taraude. Serions-nous susceptible de tomber sur des nukenins ? J'ai entendu dire que certains dangereux personnages parcouraient le monde, avec des ambitions souvent très obscures. Ce pays ne ferait-il pas la cachette idéale pour ce genre d'énergumènes ? "

Malgré les deux moyens de transports qui s’offraient à lui, le Kuroiyo avait choisi de se mouvoir par ses propres moyens, notamment grâce a son pouvoir des fils noirs assez particuliers et rare pour ne pas le souligner, c’était la première fois que l’écarlate tombait sur une capacité pareille.

- Ok.

Acquiesça le Bakuhatsu en direction de son capitaine avant de s’élever dans les airs. Une fois dans son élément, le soldat adopta la hauteur qui lui donnait le meilleur compromis entre une bonne visibilité du terrain tout étant encore capable de percevoir ses équipiers, et que ceux-ci puissent aussi le percevoir le plus clairement possible.

De là-haut le jeune homme avait certainement le meilleur angle de vue, mais était aussi le plus exposé, il faisait une cible facile pour n’importe qui bien dissimulé au cœur de la foret, le soldat devait donc ouvrir l’œil et redoubler de vigilance pour ne pas se rendre victime d’attaques furtives, mais cela le poussait aussi a faire plus attention a l’entourage, repérant beaucoup plus de détails utiles pour s’orienter, bien aidé par la vue perçante de son rapace.

Apres à peu près une demi-heure de vol, le soldat fit a nouveau des signes de mains a son capitaine, un excellent moyen de communication utilisé au sein de l’unité coloniale, en infiltration, parfois en plein cœur d’opérations risquées, ses soldats ne pouvaient pas toujours s’offrir le luxe d’émettre le moindre bruit, et tout le monde n’a pas un Yamanaka a portée de mains, dans ces conditions, le langage des signes se montrait d’une utilité.

Indiquant a son capitaine qu’il apercevait des habitations plus loin dans la direction de leur marche, le Bakuhatsu reçu l’approbation de ce dernier, pour aller voir de ce côté-là, il maintenait donc son altitude, tout en guidant ses équipiers, cape vers le hameau Hayashijin.

L'insouciance de mes deux compères était une manière d'être qui m'était inconnue jusque là. Etaient-ils si habitués à la réussite de leur mission que l'imprévu leur était si risible ? Quelle joie cela devait-être, d'en connaître autant sur le monde et sur ses propres capacités. À l'heure actuelle, ce n'était guère mon cas. Je n'étais pas grand-chose de plus qu'un civil ayant eu d'avantage de chance que le commun à la naissance.

Nous parcourions le territoire luxuriant de Hayashi, ces forêts aux couleurs puissantes et monotones, étaient quelques peu familières, mais l'épaisseur de ses forêts rendait toute notre course illisible sans le soutien de Kenpachi, chaque pas que nous faisions nous avançait dans les ténèbres de cet amas d'arbre si compact. Ou bien était-ce moi qui n'y voyait qu'un noir abyssal ? Cette forêt me donnait l'impression d'avoir le cerveau tournant sur lui-même, combien de pauvres âmes et d'enfants malicieux avaient pu se perdre ? Je ressentais leurs angoisses.

Je sortais de mes terribles pensées lorsque notre compère du ciel se mit à effectuer des mouvements irréguliers. Mon regard se propulsa vers lui, il nous indiquait la proximité d'un village grâce a de simples signes avec les doigts.

Il était véritablement mauvais que de me sentir inutile en cet instant, j'aurais pu utiliser une technique de transformation pour aller au plus près des habitants, voir de quoi il en retournait, cependant il m'était préférable d'avoir l'aval du chef d'équipe. Peut-être voulait-il que nous montrions notre présence ? Lorsque nous nous arrêtâmes à l'orée du village, je pris la parole.

" Capitaine, quel est votre plan d'action ? Souhaitez-vous que j'utilise une technique pour me transformer en pèlerin, histoire d'observer d'un peu plus près ? Ou pensez-vous que nous devrions aller saluer les habitants ? "

Quand j'y pense, il m'arrive d'avoir une attitude d'enfant.

Arrivé au plus près qu’ils ne le pouvaient sans attirer l’attention des riverains, les Kuchyoses se voyaient forcée d’attendre plusieurs mètres plus loin dans les bois, en espérant que leur cohabitation temporaire ne virait pas à la bagarre générale.

S’il était vrai que le Kuchyose du Kogami derrière son allure féline et ses crocs acérées rassemblait plus de caractéristiques pour susciter la peur chez quiconque tombe tomberait nez a nez avec lui, mais niveau puissance ou envergure, l’épervier Garuda du Bakuhatsu n’avait absolument rien a lui envier, d’ailleurs aucun de ces deux monstres de puissance n’avait encore été invité a un entrainement entre le capitaine de l’unité colonial et le soldat, a voir ce que ca donnerait peut être dans un avenir proche.

Se métamorphosant en Pellerin a son tour lui aussi, l’écarlate marchait aux cotées de ses équipiers, allant à la découverte de la population locale.

Tout d’abord observé du coin de l’œil par les habitants qui découvraient leurs visages au cœur de leurs petit hameau, le capitaine repéra très vite l’un des seuls lieux ou les apparences et les origines ne venaient qu’en fin de liste, en effet ses adeptes étaient avant tout des fervent serviteurs du culte de l’alcool, c’est ainsi que mettant un peu les mains à la poche, offrant des tournées, le Kogami pu rapidement se lier d’amitié bon nombre de riverains et ainsi récolter des informations.

- Je vais par la, on se retrouve ici dans disons maxi… 30 minutes ?!

Proposa le Bakuhatsu a Kuroiyo, le capitaine déjà impliqué de son coté, c’était le temps que l’écarlate pensait tout au plus nécessaire pour faire un peu le tour chacun de son coté au vu de l’étendue de l’endroit, avant de confronter leurs découvertes.

Ecoutant le retour de son camarade, le Bakuhatsu rapporta ensuite au capitaine ce qui avait été convenu avant de se s’éloigner du groupe en quête du début de l’ombre d’une piste à creuser.

Suite aux conseils d'Akira, j'utilisais le Henge no Jutsu, technique de changement d'apparence basique, mais efficace, afin de prendre l'image d'un pèlerin grisonnant, au visage buriné et à la bonhommie contagieuse. Avec le capitaine, nous avions arpenté le village avant de se rendre au bar afin de faire parler les plus loquaces en premier. Aucune véritable information n'apparaissait intéressante, hormis çà et là des divagations à propos de la véritable puissance cachée du pays qui arriverait si on leur chauffait trop les oreilles. Ils m'étaient pitoyables, cependant comment leur en vouloir ? Ils n'avaient manifestement jamais affronté plus dangereux qu'un porc de concours.

" A ta guise. Je me charge de ma part. "

Kenpachi me dit qu'il s'éloignait du groupe. C'était une bonne idée, le dernier compagnon était bien capable de gérer seul quelques ivrognes, je m'attelais donc à la recherche de personnes de mon acabit : il me serait sans doute plus simple d'obtenir des informations auprès des joueurs. Bien que j'aime d'un amour sincère la bière, le créneau était manifestement déjà prit.

Je m'élançais donc à la poursuite - avec un flegme appuyé donnant à mon personnage d'espionnage l'allure d'un boiteux - de joueurs de shōgi ou de cartes. Ce qui arriva rapidement, comme dans tous les endroits marqués par la civilisation. Je lançais une partie que je m'efforçais de faire durer en faisant énormément d'erreurs et de mouvements inutiles, me faisant passer pour un amateur. Ce fut extrêmement productif, dans la conversation à propos de stratégie : mon opposant me révéla que le pays n'était pas bien puissant, quasiment aucune défense.

Hayashi aurait pu être une véritable forteresse imprenable si les habitants s'étaient efforcés de dompter les forêts constituant une majeure partie du territoire, mais ce n'était pas le cas. Les autochtones cohabitaient très mal avec la faune et la flore, ils ne pourraient sans doute pas prendre le maquis en cas de guerre et ne pourraient pas s'y cacher longtemps. Contrairement à ce que me racontaient mes livres d'enfance. Diplomatiquement, avec ces informations, il devrait être envisageable d'entamer des négociations autour de l'utilisation de la forêt. Peut-être qu'en leur donnant les outils appropriés, ils pourraient s'y attaquer et nous, en tirer profit ?

Je terminais brèvement la partie afin de rejoindre mes coéquipiers.

De retour d’investigation de son côté, le Bakuhatsu rejoint ses camarades, et ensemble ils confrontaient leurs découvertes pour les assembler telles des pièces de puzzle alors qu’ils retournaient vers leurs montures.

La ou avait puisé sa source d’ivrogne, d’autres de joueurs, tandis que l’écarlate s’était lui rapproché de jeunes demoiselles et de femmes plus mures, quoi de mieux que cette diversité de points de vue pour mieux appréhender la situation.

De tout ceci ressortait l’existence d’une certaine capitale, d’ailleurs ou pouvait bien se trouver les fameux QG de la coalition, en y pensant il avait bien été construit au sein d’Hayashi, et dans ce cas une tentative d’absorption de cette nation était-elle pour le mieux ?! Le Bakuhatsu se tournait alors vers ses collègues alors que le trio prenait son envol à dos de rapace.

- A y penser Hayashi abrite bien le QG de la coalition, ne nous mettrions nous pas a dos la coalition en tentant de conquérir le pays ?!

Il fallut bien ensuite près d’une heure de vol pour repérer le prochain indice potentiellement potable, et le capitaine demandait au soldat de poser pour aller voir de plus près.

- Accrochez-vous.

Le soldat après avoir fait signe a son Kuchyose, attrapa ses deux camarades avant de sauter du dos de son volatile. Alors que le trio se rapprochais de plus en plus du sol en chute libre, le Bakuhatsu fit enfin appelle a ses pouvoirs clanique pour léviter tout doucement dans les airs jusqu’à ce poser dans les bois, a quelques mètres du signal lumineux.

En effet survolant le signal de très haut dans les airs, vu du sol le Kuchyose n’avait pas l’air plus grand que ça, mais tenter de se poser et donc se rapprocher révèlerait certainement son imposante présence.

Nous nous étions retrouvés, avions échangés quelques brides d'informations sur les environs et avions repris la route aussi prestement que possible. Nous montions tous, cette fois, sur le monstre aviaire de Kenpachi. Depuis le début de cette mission, je n'avais pas eu l'occasion de discuter avec ce jeune homme et malgré l'heure passée à voyager, nous ne nous étions pas attardés sur nos profils respectifs.

Très étonnamment, la "capitale" se situait en plein coeur d'une de leur méprisables et épaisse forêt. Ces gens-là vivaient dans les hauteurs, comme des singes qui auraient évolué suffisamment pour apprendre la parole, mais pas assez pour imaginer à quel point il était risible d'habiter là dans un monde ou certaines personnes suintent littéralement du feu ou sont capables de percer une montagne avec une technique. Cela dit en passant : cette ville était tout bonnement magnifique. Les rayons du soleil perçaient légèrement à travers la cime des arbres, s'écrasant en un millier de cônes sur le sol, comme une pluie de lumière luttant pour exister.

Pendant le trajet, Akira n'avait pas répondu à la question de Kenpachi, sans doute préoccupé par l'accomplissement de la mission et la réflexion d'un plan. La curiosité me rongeant, je décidais également de poser cette question.

" Kenpachi disait tout à l'heure que ce pays détenait le quartier-général de la Coalition, est-ce exact ? Je me fais cette simple réflexion : si nous tentons d'analyser ces contrées dans le but de les prendre, n'y aurait-il pas en ce moment des ninjas des "villages" sur place, dans la même optique ? Dans l'éventualité d'une rencontre de ce genre, qu'allons-nous faire, exactement ? "

Mes interrogations n'étaient pas sorties pour remettre en question nos ordres, simplement exprimer ma curiosité. S'il était vrai - chose que je ne savais pas avant que le Bakuhatsu ne prenne la parole à ce sujet - ne serions-nous pas juger comme traîtres publiquement si nous étions démasqués ?

Bien, si le fameux QG de la coalition se trouvait déjà sous la tutelle du pays du feu, il n’y avait donc plus de très grande inquiétude à ce faire concernant un potentiel conflit avec les autres nations membres, c’était déjà ça de fait, à moins que les dirigeants Hayashijins n’aient signé des traités, dont les Teikokujins ignoraient l’existence.

Quoi qu’il en soit les rumeurs voulaient que les fameux anciens gardiens étaient bien assez puissants pour protéger le pays tout entier a eux seule contre n’importe quel adversaire.

- Désolé Izaya, il semblerait que je me sois trompé.

Usant du Henge comme tout a l’heure pour accéder au hameau, le Bakuhatsu se métamorphosa, reprenant la même apparence que tout a l’heure, au moins de cette façon, les pièces s’emboiteraient si jamais le parcours des pèlerins inconnu était à retracer. Ce dernier restait alors aux cotés de ses camarades, s’aventurant vers la ville.

Ce fut un ascenseur émotionnel, une information qui semblait importante avait été écartée de la réalité aussi vite que mes interrogations devinrent futiles.

Akira semblait dire la vérité, il n'y aurait manifestement aucun problème vis-à-vis de notre incursion, si les quartiers de la coalition se trouvaient sur nos terres. Quand bien même, le capitaine aurait menti, je n'aurais sans doute pas trouvé grand-chose à y redire, déjà parce que je n'y voyais là aucune injustice, mais également parce que notre rôle était de lutter pour l'Empire, peu importe les moyens employés. J'aurais seulement gardé cette blessure dans un coin de mon cerveau embrumé.

Kenpachi s'excusait de son erreur, c'était très aimable de sa part et il reçu en retour un acquiescement de la tête et un léger sourire, ce qui était déjà une grande marque de respect pour moi.

Il employa à nouveau une technique de transformation, lorsqu'il nous dit que nous n'étions pas venus pour nous battre. Le Kogami l'avait déjà répété plusieurs fois, cependant cela ne m'empêchait nullement de m'attendre à toutes les éventualités, peu importe que la mission soit facile, le hasard faisait mal les choses, le plus souvent. En tout cas, me concernant.

Je décidais également de me camoufler avant d'emboîter le pas de mes camarades : je garderais à nouveau mon rôle et celui-ci était d'infiltrer les cercles de joueurs bavards.

L’accès a cette ville était a peu près semblable a celle de la cité d’Urahi, a la différence que les ponts menant à son cœur étaient bien loin de se rapprocher de la prouesse architecturale que représentait celui du peuple du feu, ils étaient pour le moins limite archaïque.

Déguisé sous sa nouvelle apparence, le Bakuhatsu traversait la construction de planches aux cotés de ses compatriotes, accédant a la nouvelle cité. Le rendez-vous était pris pour dans deux heures, le temps estimé par le capitaine pour récolter suffisamment d’informations avant de confronter a nouveau leurs découvertes, et savoir s’ils détenaient assez d’information pour procéder à la suite ou retourner à la chasse à l’information.

Deux heures, le trio avait donc suffisamment de temps, pour se montrer assez méticuleux dans leur démarche et ne pas se précipiter donc.

Tandis que le Kogami et Koroiyo allaient chacun de leur côté, le Bakuhatsu prit lui aussi sa direction, ce qu’il cherchait c’était de sympathiser avec un maximum de personnes, les vielles femmes en détresse, les jeunes enfants insouciants, un adolescent assis tranquillement dans un tournedos, attendant son repas, une jeune fille étendant son linge, l’écarlate ne reculait devant aucune opportunité, bien aidé par les traits sympathiques de sa nouvelle apparence.

De mon côté, j'étais parti en quête de fervents admirateurs de stratégies et de philosophie antique. Chaque ville abritait ce genre de personnes friandes de défis intellectuels sur plateau ou de discussions enflammées sur les pensées profondes de la vie en société... Ces personnes comptaient très souvent parmi elles de fantastiques livres d'histoire et de penseurs très au fait de la situation militaire et économique du pays. Comme pour la première fois, je tentais de m'adresser à eux sous ma déguisement de pèlerin boiteux.

Ils étaient là, jouant leur égo avec des pièces de bois finement ouvragées et je les observais comme un enfant curieux. Après une prestation particulière romanesque, l'un des hommes - celui-ci était barbu - m'enjoint à participer à une partie. Nous discutions de plusieurs choses, entre autre de cuisine. Mais je n'oubliais cependant pas le cœur de notre mission et il me racontait comment était la vie sur place. Des dizaines de minutes passèrent, j'obtins quelques informations intéressantes, mais rien qui ne soit totalement brillant.

La récolte avait été fructueuse pour le Bakuhatsu de son côtés, de toute façon dans leur situation d’ignorance, la moindre petite parcelle d’information était bonne a prendre, comme toute information est bonne a prendre, quoi que la véritable d’une information se trouve dans ce que l’on en fait, il n’appartient donc pas a un individu de décider de la valeur d’une certaine information que ce soit en bien ou en mal, car ce qui pourrait s’avérer être de la broutille pour un, pourrait en effet se trouver être une mine d’or pour quelqu’un d’autre.

Le Bakuhatsu avait pu récolter quelques informations pas toutes forcement d’ordre militaire, quelques personnes s’étaient ouverte a lui concernant le fonctionnement quotidiens de la ville, quelque langues un peu pipelette toujours en quête de compagnie ne pouvaient qu’accueillir a bras grand ouvert un aventurier venu d’ailleurs a qui ils pourraient raconter leurs plus glorieuses et misérables journées aux cotés de vieux grincheux, de jeunes insolents et turbulents, du vieille ivrogne du coin qui casse les couilles a son monde a longueur de journée, du clébard le plus on de tout le coin et son maitre feignant, du jeune trop beau au bout de la rue, du petit boutonneux trop bruyant, de la pie qui ne manque jamais de chier au visage des passant qui traversent sa rue entre 6 et 7 heure, bref tout un tas de choses.

Muni de ses infos, l’écarlate pouvait retourner auprès de ses camarades après le temps imparti, ils pouvaient ainsi confronter leurs découvertes, leurs informations s’assemblaient si bien en plus de leur compréhension qu’ils parvenaient parfois découvrir des choses sur le coin que même certains des riverains ignoraient.

- Ok

Répondit l’écarlate a la proposition du capitaine.