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Duel of the Tough • Oterashi Yanosa

Hyūga Komorebi
Hyūga Komorebi

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Lun 7 Juin 2021 - 14:29


Duel of the Tough • Oterashi Yanosa K_r6enWn

L'aube du soir enveloppe la Roche dans l'ombre. En cette période nocturne, chaque citoyen d'Iwa est revêtu du même habit, de la même robe d'obscurité au gré des rares lanternes du Coeur Dévasté. Cet apparat correspondait idéalement à Komorebi. A la faveur de la nuit, sa capuche et la luminosité couvrait son visage honteux alors qu'elle arpentait en solitaire les ruelles autrefois éprouvées par la furie du Démon Simiesque. Ici, maintenant, personne ne la jugeait pour ce qu'elle était. Car tous devenaient si tôt la Lumière enterrée dans l'horizon des enfants de la nuit. Cette égalité de traitement de l'astre sélénite la rassurait, toute comme cette fraîche bise qui éveillait ses sens sans réveiller ses blessures.

Un œil extérieur verrait en la démarche de la Déchue une longue errance à travers les ruelles. Un vagabondage somme toute courant pour la kunoichi, habituée à se faire oublier dans l'ombre des bâtisses de pierre de la ville. Mais il n'en fut rien. Plutôt que de se fier à l'acuité de ses pupilles de nacre, ce furent ses oreilles qui trouvèrent une information intéressante. Dans les profondeurs de la cité marchande, certains organisaient des duels clandestins pour nourrir la soif de violence des civils, exaltée au gré des divers conflits qui saignèrent Tsuchi. Un spectacle qui attisait l'intérêt de l'héritière du Byakugan.

Ainsi libérée du carcan paternel par la grâce du Chronomancien, elle décida de trouver l'entrée de ce puits de violence à l'état brut. Après de longues minutes de marche, elle pénétra dans l'arrière-boutique d'une boucherie. En descendant l'escalier dans la pénombre de quelques bougies, elle découvrit des carcasses bien vivantes. La plupart s'agglutinait en cercle, observant les autres se rouer de coups avec une sauvagerie bien loin des standards du Taijutsu.

Tous les coups semblaient permis, à l'exception du coup de grâce.
Profitant de la profondeur et du silence de la nuit, la plupart huait ou encourageait de tout leur saoul leur favori. C'était décousu. Vulgaire. Les uns donnait des coups. Les autres proposaient des paris. Dans tout ce marasme, Komorebi dénotait terriblement. Du moins, c'était son impression. Son statut de représentante de clan noble tranchait radicalement avec ce marasme, ce temple de la brutalité humaine. A plusieurs reprises, elle ajustait la capuche de son manteau, de peur que ses prunelles d'ivoire ne démasquent sa nature.

Pourtant, elle joua des coudes pour se rapprocher des gradins et prendre place dans cet amphithéâtre des gladiateurs de l'ombre. Ça n'avait rien à voir avec tout ce qu'on lui avait enseigné. Exit la fluidité des gestes, la noblesse d'esprit. Il n'y avait que la force pure, la pure expression de la puissance qui définissait le gagnant par rapport au perdant. Ce goût d'interdit la tentait. Hélas, face à cette fresque de la barbarie peinte à même la sueur, le sang et la crasse de ses participants, elle réalisait encore et toujours sa parfaite impuissance. Si la plèbe acclamait ses champions des abysses, Komorebi serrait le poing. Perdue entre l'ombre des souterrains et la lumière des champs de bataille, elle ne cessait de péricliter entre ces deux mondes. Un spectre incapable de s'affirmer, sinon par sa médiocrité.




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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Lun 7 Juin 2021 - 22:33
Noyé dans l’obscurité, il se contentait pour le moment d’épier. Tel le vautour, qui aurait attendu que sa proie rende son dernier souffle, le guerrier calciné observait avec la délectation de l’anticipation la scène qui se déroulait devant lui, ce ballet incessant, ces râles empreints de meurtrissures, ne ratant pas une miette de ce savoureux spectacle auquel il savait que, bientôt, il allait prendre part. Un coup de poing lourd et puissant s’abattit dans la dentition d’un pugiliste, dans l’arène ensablée au centre. Yanosa, reconnaissant la valeur et la qualité du coup, tressaillit de façon imperceptible, comme vivant l’action sans même bouger le moindre orteil, trop imprégné de ces joutes pour ne pas là reconnaître une frappe dévastatrice qui signait sans aucun doute possible la fin du combat. Car ici, entre ces murs indistincts, dans ce sous-sol insalubre envahi par la sueur, le sang et le bruit, aucun chakra n’était admis, et de ce contrat tacite, tous les participants et spectateurs en étaient dépositaires. Ainsi, en dépit de tout ce qui pouvait émaner d’un tel endroit de méphitique et de vicieux, y demeurait également la fondation d’une règle qui permettait, à tous ceux qui franchissaient le seuil, de savoir exactement dans quoi ils s’embarquaient. Une chance, une véritable bénédiction, que ces établissements clandestins aient toujours posé leurs bagages dans les sous-sol d’iwajuku, avait songé l’Oterashi, car quelques semaines à peine après les premières vagues de reconstruction effectuées suite au cataclysme Yonbi, déjà l’organisation de ces rixes libres avaient pu reprendre. Et par tous les Kami, ce qu’il en avait besoin, de ces parenthèses délicieusement violentes…

Dans un mouvement ample et fluide, le Chûnin enrubanné de la Roche se leva du banc où il s’était installé en retrait. La foule déjà plongée dans l’animosité ambiante, en remarquant son geste, n’en devint que plus agitée, et c’est avec une intensité redoublée que les paris en tous genres se mirent à se faire à travers la salle. Car tous ici, ou presque, connaissaient sa réputation, celle qui lui collait à la peau depuis ses années de pratique dans ces creusets de violence. Celle du Guerrier Rouge, de celui qui, invariablement, teintait le sable de l’arène du sang de ses adversaires.

Pas à pas, il se fraya un chemin entre les épaules musculeuses, faisant jouer sa propre stature très solide quoi qu’en deçà de celle de l’adversaire qui l’attendait au centre du ring. Sans un mot, il laissa autours de lui le commerce et les pronostics se faire, de même qu’il laissa avec délectation ces sensations de fourmillement lui remonter le long du dos. Puis, réagissant par la plus pure et simple habitude, une fois le départ donné… il laissa la bête humaine au fond de lui prendre le dessus. Le pugiliste face à lui, en sus de son gabarit, avait pour lui une certaine technique, et il ne fallut pas bien longtemps au Tellurique pour s’en apercevoir, lorsque ses coups ne trouvèrent initialement que le vide ou une garde solide. Excellent, ne put-il alors pas s’empêcher de penser, de penser si fort qu’il aurait même pu l’avoir dit à haute voix. Yanosa encaissa un contre dans le plexus et grimaça. Comme un félin hargneux, il riposta immédiatement d’un crochet en extension qui saisit son adversaire à la tempe. Les coups s’enchaînèrent sans merci, et les râles de douleur de part et d’autre éructèrent en tout sens.

Irrité par la vitesse de l’Oterashi, l’adversaire de ce dernier chargea sur sa taille, l’enserrant, cherchant à lui faire perdre l’équilibre. Gorgé d’adrénaline, le Chûnin confiant voulut compléter une guillotine et mettre la nuque du gaillard sur l’échafaud. Sous-estimant légèrement la force du bonhomme, il n’en eut cependant pas le temps, et il sentit alors son corps décoller du sol et partir, loin sur le côté, propulsé corps et bien en direction du publique. Le choc indistinct des spectateurs et de son dos fit certainement plus mal à ceux-ci qu’au Guerrier Rouge, qui se remit rapidement sur pieds en oeillant autours de lui. Une silhouette. Féminine, jamais vue ici auparavant. L’intrigue soulevée par cette vue s’effaça toutefois rapidement devant l’impérieuse nécessité pour Yanosa de se plonger de plus belle dans l’affrontement. Ce qu’il fit, avec une hargne, une précision et une vindicte redoublées. Un tibia trouva trois fois d’affilée le flanc vulnérable de la cuisse droite du pugiliste, mettant sa posture en péril. Un uppercut ravageur le sonna en contre, ralentissant ses mouvements. Un lariat, enfin, le mettait brutalement au sol, le guerrier tellurique au-dessus de lui, et ce fut une avalanche de coup de poings qui s’abattit alors sur le gaillard.

Le sang gicla. Les dents, également. Et ce ne fut que lorsque les bras ballants de son adversaire trouvèrent irrémédiablement le sable crasseux de l’arène, vidé de toute vitalité, que Yanosa stoppa son geste, sortit de sa transe… et se releva droit comme un i. Ses épaules se soulevaient haut et vite, preuve de l’effort physique qu’il avait produit. De ses bandages cicatriciels qui ne le quittaient plus, certains s’étaient déchirés dans la mêlée au niveau des bras et du torse, laissant paraître sous les néons rudimentaires le relief de ses cicatrices indicibles. Puis, comme il y était entré… il quitta le ring.


Spoiler:
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Hyūga Komorebi
Hyūga Komorebi

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Mer 9 Juin 2021 - 12:37
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L'ode à la violence continuait de se jouer ici-même dans les souterrains. L'œillade nacrée de Komorebi lorgnait longuement la rixe entre deux hommes, dont l'un évoquait une personnalité connue du village. Le galbe enveloppé de bandages du guerrier trahissait sa nature : le Clairvoyant d'Iwa. La Hyūga avait entendu parler de cet homme ayant participé au déicide du Yonbi, au plus près de la bataille. Il était curieux de retrouver ce champion de la Roche s'enfoncer dans l'obscurité des combats clandestins. Mais, faisant fi de cette réflexion, elle préféra apprécier tant bien que mal les échanges de coups que se plaisaient à réaliser l'Iwajin et son concurrent.

L'absence de limites dans cet affrontement dérangeait Komorebi. Il y avait quelque chose de prude, d'innocent dans sa contemplation. Quelque chose qui touchait à son éducation de Hyūga. Pourtant, la voilà encapuchonnée, drapant sa nature noble dans l'ombre de la sorgue, se surprenant à observer ce rituel de barbarie dans les entrailles de la Roche. Elle ne voyait dans ce duel qu'un exutoire pour les deux hommes, alors que se jouait subtilement une science primitive de la guerre savamment orchestré par le Clairvoyant et son opposant. Bousculée dans ses considérations sur l'art de la bagarre, elle fut également bousculée lorsque fit irruption l'objet de ses pensées juste devant elle.

Qu'est-ce que… ?!

Il avait suffi d'un instant d'égarement pour que la momie bien en chair et en muscle atterrisse à proximité de la Déchue. Dans un ultime réflexe, elle s'était écartée de justesse avant d'adopter une posture défensive, maintes fois répétée sous les ordres de son père. De peur d'être démasquée par cette démonstration maladroite du Jūken, elle se rétracta aussitôt à mi-chemin. Elle n'eut guère le temps de réagir davantage, le duelliste regagnant aussitôt le centre de l'arène pour en découdre avec son vis-à-vis. Elle demeura stupéfaite parmi les spectateurs, qui aussitôt reprirent leur entrain pour leurs favoris.

Depuis la disparition de son paternel, jamais Komorebi ne fut confrontée à pareille démonstration de violence. Recluse dans son dojo familial, elle n'avait fait qu'effleurer la réalité d'un monde régi par l'expression de la force sous toutes ses formes. Le reflet maudit de l'Amazone demeurait bloquée sous un plafond de verre régi par son impuissance et l'autorité parentale. Alors, lorsqu'à la fin du combat, elle tenta de s'extraire de l'antre de la bête et qu'elle bouscula à nouveau celui qui manqua de trahir sa formation en Jūken, Komorebi n'en revenait pas. Quelques lanternes éclairaient péniblement la sortie, mais on distinguait suffisamment la silhouette érodée du Clairvoyant. Un instant d'hésitation résulta de ce choc involontaire, avant que par habitude, la demoiselle n'abaisse nerveusement sa capuche.

Hum… euh… beau match, bravo à vous, concéda-t-elle, encore sonnée par cette rencontre.

Après avoir essayé d'écourté l'échange, elle joua une dernière fois des coudes pour se frayer un chemin vers l'éclat lunaire. Mais Komorebi redoutait que cette rencontre n'en reste pas là, et les évènements ne tarderaient probablement pas à le lui démontrer…
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Mer 9 Juin 2021 - 22:19
Fut un temps où le Chûnin calciné aurait adoré prendre part à davantage de joutes, enchaîner les combats les uns après les autres pour se noyer dans l’adrénaline procurée par la violence et le goût du sang. Depuis, l’Oterashi avait cependant dû mettre le hola, mais pas pour des raisons qui pouvaient avoir trait à sa condition physique ou aux blessures subies. Si il avait dû se limiter dans ses ardeurs pugilistiques, c’était plutôt pour garder le contrôle, celui qu’il s’évertuait à renforcer sur lui-même, ses pulsions, ses envies et ses frustrations. Il avait vu où le menaient ses élans propulsés par l’instinct bestial qui sommeillait en lui, avait constaté quel manque de résultats concrets ces vrilles comportementales engendraient, et sombrer ne serait-ce qu’un peu dans l’inefficacité était pour le guerrier sans visage l’une de ses principales hantises. Il avait besoin de ces sous-sol, recherchait leurs senteurs âpres et repoussantes, et n’aurait pu pour rien au monde se passer de ces rixes hebdomadaires. Mais il se devait, également, de savoir les « consommer » avec modération.

Respirant toujours lourdement, replongé dans l’obscurité de la périphérie du ring et son anonymat, Yanosa oeilla le sol qu’il venait de fouler, les tâches de sang qu’il avait laissé dans son sillage. Cet homme, se dit-il, il ne l’avait pas raté, mais aussi bon qu’il ait pu être, il était entré sur le ring avec la pleine et entière compréhension des règles qui régissaient les lieux. Et ce n’était pas pour rien, in fine, si ces joutes demeuraient totalement officieuses et se tenaient en dehors de la juridiction d’Iwa. Repassant mentalement en revue les mouvements, ses erreurs, celles de son adversaires qui se trouvait mollement évacué par deux gros bras, l’Oterashi n’anticipa aucunement le choc de son épaule enrubannée contre celle d’une frêle silhouette. La féminine, celle-là même qu’il avait failli heurté lors de sa projection inopportune. Et l’espace d’un instant volé, sans trop savoir si c’était le fait des reflets des néons de mauvaise qualité, le Tellurique crut apercevoir une lueur blanchâtre dans les prunelles de la jeune femme, qui avait promptement rabaissé son capuchon.

« …. Merci…. » répondit-il simplement et laconiquement.

Aussitôt, la jeune femme visiblement gênée, en dépit de son par-dessus qui masquait toute expression ou détail morphologique, s’éclipsa vers la sortie, suivie en premier lieu uniquement par le simple regard perplexe de Yanosa. Mais quelques secondes à peine plus tard, cédant aux sirènes de la curiosité, ce dernier lui emboîtait le pas, se frayant à son tour un chemin jusqu’à l’extérieur où la silhouette féminine lui apparut à nouveau de dos.

« Dis-moi, lança-t-il d’un ton fort et ferme dans la ruelle pour faire savoir clairement qu’il s’adressait à elle. Est-ce que je me tromperais en disant que, même sans te retourner…. tu serais capable de dénombrer précisément mes orteils ? »

Il laissa passer un instant tout en faisant quelques pas, lents et lourds, pour rompre la distance entre lui et la jeune femme mystérieuse.

« C’est dommage… se donner la peine d’aller jusque là, et s’en aller aussi vite… Quoi, c’est l’odeur, hm ? On s’y habitue, pourvu qu’on sache pourquoi on tombe aussi bas… Mais je gage… que tu ne sais pas vraiment pourquoi tu es descendue, pas vrai ? »

Une autre pause, un autre pas.

« … Je te préviens. N’envisage pas une seconde de parler de cet endroit aux autorités. Et si la pensée t’a traversée l’esprit, alors oublie-la vite : certaines personnes ont besoin de certaines choses… que le cadre légal ne peut leur offrir. C’est bien clair ? »
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Hyūga Komorebi
Hyūga Komorebi

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Ven 11 Juin 2021 - 13:42
Duel of the Tough • Oterashi Yanosa K_r6enWn

Elle pensait s'extirper de cette géhenne organisée. Sereinement, sans embûches. Elle croyait qu'en flattant le gladiateur, elle quitterait l'arène plus facilement. Aux portes de la nuit, elle fut vite rattrapée par le combattant. Une brise nocturne couvrit le râle de l'héritière du Byakugan. Le Clairvoyant l'interrompit de justesse. Au vue de l'heure avancée, ils demeuraient seuls dans cette ruelle, avec pour seul témoin l'éclat diaphane de la lune drapée de quelques nuages cotonneux. Loin des aficionados de la violence encadrée, ou des citoyens lambda de la Roche. L'occasion pour Komorebi de s'octroyer un gain de liberté.

A moins que vous n'ayez perdu un orteil dans un combat, ou que vos parents vous aient pas gâtés à la naissance… je dirais dix orteils, comme le commun des mortels.

La rose blanche présentait ses épines. Sans prendre la peine de révéler son dōjutsu, par la parole ou l'action, elle se retourna pour confronter son interlocuteur. Le guerrier se tenait fermement face à elle, comme si leur discussion n'était que l'extension du combat mené dans les entrailles d'Iwajuku. Si la nature n'avait pas doté la Hyūga des compétences pour égaler ses pairs sur le champ de bataille, la vie l'avait suffisamment endurcie pour affûter sa langue, plutôt que ses poings. Aussi fit-elle preuve de silence à l'égard de la remarque du pugiliste, quant à sa venue en ces lieux sombres. Elle-même ne saurait pourquoi elle était venue, et encore moins pourquoi elle resta un temps à s'imprégner de la véhémence confinée dans Iwa, fief des marchands et des fiers représentants du Bushidō.

Depuis la disparition de son paternel, jamais Komorebi ne fut confrontée à pareille démonstration de violence. Recluse dans son dojo familial, elle n'avait fait qu'effleurer la réalité d'un monde régi par l'expression de la force sous toutes ses formes. Le reflet maudit de l'Amazone demeurait bloquée sous un plafond de verre régi par son impuissance et l'autorité parentale. Alors, lorsqu'à la fin du combat, elle tenta de s'extraire de l'antre de la bête et qu'elle bouscula à nouveau celui qui manqua de trahir sa formation en Jūken, Komorebi n'en revenait pas. Quelques lanternes éclairaient péniblement la sortie, mais on distinguait suffisamment la silhouette érodée du Clairvoyant. Un instant d'hésitation résulta de ce choc involontaire, avant que par habitude, la demoiselle n'abaisse nerveusement sa capuche.

En revanche, lorsque vint le moment des menaces, Komorebi s'affirma davantage. Elle n'avait rien à craindre sur ce terrain. Alors elle s'approcha de son vis-à-vis, sans toutefois présenter son regard argenté à ce dernier. Ses yeux se perdirent sur l'enchevêtrement de bandages qui habillait Oterashi Yanosa, avant que la sentence ne tombe.

Et si je parle de cet endroit, vous allez me faire quoi ? Essayer de me massacrer à mon tour, sur la place publique ? Vous plaindre aux autorités ? Vous n'avez aucun droit sur moi, encore moins de me dire ce que j'ai à faire ou à ne pas faire.

La tension grimpait entre les deux soldats de la Roche. On aurait dit que la voûte nocturne se couvrait d'une nue grisonnante. Qu'à tout instant, l'orage viendrait à gronder. Mais tout se désamorça aussitôt que Komorebi pouffa de rire.

Ne vous en faites pas pour votre « réunion de quartier ». Je n'ai aucune raison d'ébruiter son existence à quiconque. À vrai dire… cet endroit m'intrigue, mais je n'arrive pas à mettre des mots sur ce que je ressens. Elle marqua un temps, comme pour accentuer cette introspection qui échappait à son analyse. Et vous, alors ? Vous bagarrer en mission et vous frotter à un gorille géant, ça ne vous suffit pas ? Qu'est-ce que vous venez chercher dans cet endroit crasseux ? questionna-t-elle le baroudeur sur un ton plus léger.
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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Ven 11 Juin 2021 - 20:09
A son hameçon jeté au gré du courant, le Chûnin enrubanné ne trouva aucun poisson pour mordre, mais tel le pêcheur rompu à l’exercice qu’il était, il savait que ça ne voulait pas nécessairement dire que l’affluent n’abritait pas l’objet de sa curiosité. Avec un aplomb qui trancha net avec l’attitude gênée et contrite que Yanosa avait observé plus tôt, la jeune femme se retourna sans révéler davantage de son visage que son menton et sa lèvre inférieure, timidement éclairés par les lumières ténues qui évitaient à Iwajuku de sombrer dans une obscurité de fait. La manœuvre était fine, le verbe assuré, et si rien dans les mots de la mystérieuse observatrice ne pouvait infirmer ou confirmer la mince théorie du Tellurique, le fait même que cette femme n’ait pas dénoté l’absurdité de la question qu’il lui avait posée pouvait laisser la balance pencher d’un côté en particulier.

« … Te massacrer ? Allons bon. Seuls ceux qui ont des penchants pour le sado-masochisme ou qui sont exceptionnellement sûrs d’eux peuvent évoquer une telle éventualité avec autant de décontraction... »

Il doutait évidemment de la possibilité que cette inconnue ait ce genre de penchant, mais la titiller sur le point fort qu’elle avait commencé à afficher en s’adressant ainsi à lui aurait le mérite de vérifier si il s’agissait ou non d’un bluff éhonté. Selon toute vraisemblance, Yanosa venait de tomber sur une bête qui possédait des griffes, et il était dès lors curieux de voir à quel point elles pouvaient se montrer acérées. Lorsque la féline inconnue rompit la tension d’un rire étouffé, le guerrier de pierre haussa toutefois brièvement un sourcil en remontant le menton, quelque peu soulagé au fond que cette femme n’ait pas été un agent du Shishiza chargé de monitorer les activités illicites qui se déroulaient dans les profondeurs d’Iwajuku. A supposer qu’elle joue carte sur table, songea-t-il, cette inconnue ignorait apparemment elle-même ce qui l’avait poussé à venir observer de près les élans de violence bruts qui pouvaient sévir dans ce genre de sous-sol, et sans savoir qui elle était, difficile pour le Tellurique de se livrer aux conjectures qu’il affectionnait tant d’ordinaire. Même si, au fond, plusieurs hypothèses et profiles pouvaient commencer à se dessiner dans son esprit.

« Oh. Alors tu sais qui je suis. Si injuste, que je ne puisse pas en dire autant de toi… lança-t-il d’un air presque narquois au travers des bandages qui recouvraient son visage. Ce que je cherche… Sûrement à ne pas oublier. Ce que c’est d’être humain, de devoir se frotter à la violence de ce monde, sans pouvoir me reposer sur ce que la nature m’a donné. Les luttes auxquelles doivent faire face les civils peuvent paraître bien insignifiantes en comparaison d’un singe de lave géant capable de balayer des cités… Et pourtant, elle sont à la base de tout. C’est quelque chose que nous, shinobis, ne devrions pas oublier. »

Observant le vide de la ruelle au-delà de la jeune femme, il s’avança vers elle mais en la dépassant sur le côté, inspirant profondément l’air frais de cette soirée estivale pour en savourer les embruns montagneux.

« … Si cet endroit t’intrigue, de deux choses l’une… Soit tu es fascinée par l’inconnu, et fais partie de ces gens qui aiment toujours comprendre ce qu’ils ont sous les yeux, soit… Tu as toi-même des raisons de vouloir expérimenter cette violence, cette… « crasse ». Et si je ne te cache pas que ça m’amuserait beaucoup de dénicher ces obscurs desseins que tu te dissimules peut-être à toi-même… c’est avant tout à toi de les trouver, si tu veux avancer. »

Un pas de plus, en direction du fond de la ruelle, laissant la jeune inconnue derrière lui.
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Hyūga Komorebi
Hyūga Komorebi

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Ven 11 Juin 2021 - 23:42
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Ne pas oublier, donc ? Entretenir le cycle de la violence auprès des civils ? Drôle de réponse. Est-ce donc là le sort qui attend les vétérans du monde shinobi ? Quelle plaie… susurra-t-elle pour finir, à elle seule.

Les motivations d'Oterashi Yanosa le Clairvoyant firent douter davantage la Hyūga. Malgré son absence de convictions, elle avait toujours été élevé dans un environnement qui favorisait les apparences à l'exercice de la violence. Le Clan Hyūga, malgré sa puissance incontestable, exsudait d'une aura de noblesse qui prônait une belle harmonie des choses plutôt qu'une lutte des idées. Le Poing Souple, le statut privilégié du clan, l'héritage des ancêtres et de la nouvelle génération… Komorebi avait grandi dans cet environnement-là. Malgré sa constante faiblesse, on lui avait appris à bien se tenir, à faire honneur au nom de son clan, d'abord dans la lumière des rencontres mondaines, puis en se plongeant dans l'ombre de l'oubli. Même dans le dojo familial, l'apprentissage du Jūken inculquait à ses praticiens une certaine esthétique, une distinction martiale qui visait tant à impressionner qu'à suivre les traces de ses prédécesseurs. Le Poing Souple ne constituait pas qu'un simple outil pour frapper l'ennemi à l'intérieur, il s'avérait aussi être un art qui visait à exposer sa noblesse d'âme à l'extérieur.

Elle savait pourtant que par-delà l'enceinte de son village caché, le conflit existait sous différentes formes. La guerre. La famine. L'oppression. Le crime. Et qu'il ne suffirait pas de beaux discours et de faire montre du talent des Hyūga pour la calligraphie pour faire taire la plèbe étouffée dans le Yuukan par le chakra et ses conséquences désastreuses. Alors… il fallait se battre. Et pour ceux qui n'avaient pas hérité de cette pupille magique qu'était le Byakugan, la violence devenait leur art. À cet égard, Komorebi voyait en Yanosa un esthète en la matière, par ses exploits comme son affrontement quelques minutes plus tôt.

L'inconnu, hein… Komorebi leva la tête vers la Lune, dos au Clairvoyant. Que c'est étrange. J'ai toujours vécu comme enfermé en cage, ici. Emprisonnée dans le respect des apparences, d'un héritage que j'ai jamais demandé. J'ai eu ensuite la chance de voyager à travers le monde, pour découvrir de nouvelles cultures, des paysages insoupçonnés. Mais je me suis pas rendu compte qu'on faisait que me transporter dans ma cage. Et c'est finalement au cœur de cette cage que je découvre l'inconnu. Un autre monde caché sous la Roche, dans la « crasse ».

Komorebi contempla longuement la projection astrale de son Dōjutsu sur la voûte céleste. Cette soirée n'avait rien de ses escapades solitaires, passées à échapper son quotidien. Rien à voir avec ses journées, passées à essuyer les conséquences de sa condition auprès des siens. Elle ne savait toujours pas où cette discussion avec cet homme la conduirait, mais elle décida de se laisser porter par la bise.

Je ne sais pas si je peux comprendre ce monde. Cet univers qui m'était inconnu auparavant. J'ai déjà suffisamment expérimenté ma propre violence avec les miens. Par réflexe, elle porta une main à son avant-bras gauche afin de la recouvrir dans une expression de peine. Au final, je ne fais qu'errer entre les mondes. Je n'ai plus le droit de vivre dans la lumière, ni l'envie et la force. Et quant à l'ombre… j'y ai encore moins ma place. Je tiendrai pas deux minutes même contre le gorille le plus aviné parmi vos petits copains d'en bas… fit-elle remarquer dans un éclat de rire.

Alors que la brise nocturne soupira à sa place, elle réalisa que son obsession personnelle tournait à l'égoïsme. Elle se confiait depuis des minutes à cet homme que le village tout entier connaissait, mais qui demeurait un inconnu pour elle malgré tout. Mais après tout, n'était-elle par attirée par l'Inconnu ? Alors, une énième fois… elle décida de plonger son regard dans l'abîme.

Qu'est-ce qui vous a conduit là-dedans, vous ? Comment on en arrive à votre parcours de vie, pour au final se défouler le soir contre quelques gaillards histoire de pas perdre la main ? Je vous rassure, je ne compte pas vous plagier.
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Oterashi Yanosa
Oterashi Yanosa

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Sam 12 Juin 2021 - 15:38
« Ha… Le mot « violence » dans ta bouche sonne si mauvais, maléfique… évitable. Si tu penses vraiment que notre but en tant qu’espèce devrait être d’éviter toute forme de violence… j’espère que tu t’es préparée à courir après des chimères. »

C’était un euphémisme dans la bouche du Tellurique qui, bien loin d’espérer éradiquer la violence du monde, était convaincu que la cultiver dans un terreau sain et propice était au contraire la meilleure façon de la canaliser et de l’utiliser à bon escient. Civils comme shinobis, tous aspiraient d’une façon ou d’une autre à exprimer par leur corps ce que leur esprit leur soufflait, et pour bâtir une société qui puisse accepter pleinement les prémisses qui dictent les fondements de l’espèce dont elle était composée, mieux valait les embrasser que de tenter de les cacher honteusement et grossièrement sous le tapis.

Son attention partagée entre le discours de la jeune femme et l’obscurité qui se terrait au bout de la ruelle, Yanosa fronça légèrement les sourcils en continuant à additionner les éléments qui tendaient à confirmer sa théorie. Grandir dans une cage, voir le monde autrement que par le prisme de missions à haut risque, autant de détails qui trahissaient de plus en plus l’ascendance noble et codifiée de celle dont il ignorait toujours le nom. Et de ces castes de personnes qui se percevaient toujours au-dessus des autres tout en ne craignant pas ouvertement la confrontation, il n’en connaissait pas moult.

« … Si tu nourrissais l’ambition de pouvoir te défendre contre ces hommes imbibés d’alcool, dit-il en se retournant vers elle, ce serait à toi de t’en donner les moyens. Car, et c’est certain, personne ne viendra te les donner sur un plateau, à contrario du reste… Si cette errance t’insupportes, alors arrache t’en. Choisis qui tu veux être, et quel chemin tu veux arpenter. L’inertie, jusqu’à preuve du contraire, n’a jamais mené nulle part. »

D’un œil inquisiteur, flamboyant dans la relative pénombre, le guerrier sans visage cerclé de ses bandages étudia la posture de la jeune femme qui lui tournait le dos. Elle cherchait quelque chose, c’était certain, mais en était-ce à dire que c’était tout bonnement une identité qu’elle convoitait ? Si il n’avait aucun doute qu’elle avait un nom, cela pouvait en tout cas expliquer pourquoi elle n’avait pas jugé opportun de le lui révéler, car peut-être, au fond, ne s’y identifiait-elle que peu voire pas du tout.

« ...Ha ! Vaste question… L’école militaire dans laquelle mes parents m’ont envoyé enfant a joué son rôle, pour sûr, mais pas certain que ce séjour ait eu exactement l’effet escompté au final. Le reste… le reste tient des cadeaux que m’a fait la nature, et de ma résolution à les utiliser pour me battre pour mes idées. Contre celles que je juge ineptes ou fallacieuses. J’ai beaucoup à accomplir et pour y arriver… je ne dois pas faiblir. »

Laissant son regard voguer quelques instants sur le côté, il regagna ensuite les frêles épaules de son interlocutrices mystère.

« … Qui que tu sois. Je ne refuse jamais mon aide à un défenseur de la cité qui désire s’améliorer. Si tu trouves la volonté pour t’extirper de tes carcans… retrouve-moi demain, sur le haut plateau nord-est. »
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Hyūga Komorebi
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Lun 14 Juin 2021 - 22:49


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Dès sa naissance, l'espèce humaine se confrontait à la rudesse d'un monde hostile. Combien de mères ont souffert pour voir leur progéniture quitter l'obscurité de leurs entrailles ? Combien de rejetons ont hurlé à la mort dès les premiers instants de leur vie ? Si tôt la vie instillée, l'Homme devait accepter la brutalité de son éphémère vie. Il devait affronter la violence de ce monde sans cesse, sous différents obstacles : la maladie, la faim, l'ire de la nature sous toutes ses formes. La vie en elle-même était une manifestation hétéroclite de la violence pour tout un chacun. Et le Yuukan, territoire par excellence de la caste des shinobis, constituait un sanctuaire naturel à la gloire des luttes qui animaient les peuples depuis la nuit des temps. Komorebi, enfermée dans sa cage, se refusait pour l'heure à embrasser ce dogme, préférant cultiver l'illusion d'une malédiction qui la frappait à elle seule.

Yanosa semblait néanmoins éveiller quelque chose en elle. Une prise de conscience inconsciente qui stimulait l'égo de la Déchue. Depuis des années elle s'était résolue à accepter ses limites. A se contenter d'une vie dans l'ombre. Mais les mots du Clairvoyant résonnèrent en elle avec fracas. Au fond d'elle, une part d'elle désirait acquérir cette force, cette capacité à vaincre. Non pas pour être reconnue comme une Hyūga, mais avant tout comme Komorebi. Une kunoichi. Une pensée curieuse traversa son esprit. La scène de son duel avec quelque balourd conduisant à sa victoire éclatante. Le spectacle, bien trop irréaliste au demeurant, ne la dégoûtait pas néanmoins. Mais elle continuait de serrer le poing en parallèle, alors que le souvenir de ses multiples défaites défilait en rafale dans sa psyché.

Komorebi se refusa à admettre ses torts. Face à cet inconnu qui ne connaissait rien d'elle, elle n'avait pas besoin de lui ressortir la même soupe neurasthénique qu'elle servait à ses pairs à propos des raisons de son impuissance. Elle esquiva également cette introspection qui la faisait douter de son statut de Déchue, et la faire rêver de plus grand. Elle se contenta d'écouter l'histoire d'Oterashi Yanosa, celle des prémices de sa carrière au sein d'Iwagakure no satō.

Je vois mieux, à présent… C'était faux. Elle se contenta de répondre pour meubler la conversation. Bien trop perdue dans ses pensées. Mais elle tâcha d'en faire comme s'il en était autrement.

La main tendue de Yanosa acheva d'instiller le doute dans son esprit. Des années que ses pairs la poussèrent à se surpasser, d'abord par conviction héréditaire, puis par orgueil, et enfin par obsession. Des années que Komorebi se persuade qu'elle était capable de s'asseoir sur l'épaule de géant, avant de se rendre compte qu'elle n'avait fait que de s'enfoncer sous leurs pieds. Méritait-elle une seconde chance ? En était-elle au moins capable ? Le désirait-elle ? Et pourquoi maintenant ? Du haut de ses vingt-sept ans, elle avait fini de se convaincre que son médiocre potentiel avait atteint son acmé, là où des illustres presque deux fois plus jeunes qu'elle s'élevèrent au rang d'Amazone et d'Idole de la Roche.

Je…

Elle n'eut guère la capacité de trouver la réponse. Elle préféra au lieu de ça remercier le Chūnin pour sa compagnie et disparut dans la pénombre nocturne. A vrai dire, elle-même n'avait pas vraiment la réponse à la proposition de Yanosa.


L'aube était passé depuis un certain temps. La matinée amorçait sa seconde moitié. L'éclat du roi des cieux couvrait avec ardeur les terres de Tsuchi. En hauteur, nul n'échappait à son emprise. Il n'était nulle lumière qui filtrait parmi les arbres*. Du moins pas encore. Alors que la silhouette du Clairvoyant demeurait solitaire, elle fut bientôt rejointe par une ombre. La forme qui charriait cette ombre semblait faite de la même étoffe; elle peinait d'ailleurs à subsister tant la chaleur du soleil devenait oppressante. Mais Komorebi put heureusement compter sur quelques rafales qui l'extirpèrent du joug du soleil une fois son ascension achevée.

Par fierté, elle tâcha d'éviter de haleter devant le Clairvoyant. Au fond d'elle, elle demeurait encore peu sûre des raisons qui la motivèrent à faire le premier pas. Un maigre espoir de rédemption, peut-être. Toujours est-il qu'elle avait accepté qu'elle le veuille ou non la proposition du Géomancien.

Me voici.

A la faveur du jour, son œillade nivescente apparaissait comme le soleil. Et, à la fois pour lutter contre la chaleur presque estivale, que contre les tourments de son passé, elle se présenta face au Chūnin les manches relevées. Ses bras dévoilaient dès lors une multitude de cratères. Autant d'impacts qu'une lune de chair éprouvée par des années de sévices paternels. Ce n'étaient en rien des brûlures de cigarette, mais bien l'expression forcenée du Poing Souple qui se gravait éternellement dans l'enveloppe charnelle de Komorebi. Et c'était pour vaincre ce même Jūken qu'elle se tenait probablement ici, sur les hauteurs qui dominaient son propre domaine clanique.

*Komorebi, en japonais.
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Oterashi Yanosa
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Mar 15 Juin 2021 - 13:06
Subrepticement, le pugiliste enrubanné avait senti une forme de trouble envahir l’inconnue qu’il avait suivi au dehors du sous-sol où se livraient des combats clandestins. Il ne pouvait pas voir son visage, mais son stoïcisme apparent, son soudain manque de répondant qui contrastait drastiquement avec la confiance qu’elle avait affiché quelques instants auparavant le poussaient à croire que d’une façon ou d’une autre, son discours ne l’avait pas laissée indifférente. Le tout était de savoir dans quelle mesure, et il fut bien forcé d’admettre, surtout après que la jeune femme se soit éclipsée sans rien ajouter de plus, qu’il lui était difficile de le déterminer. Allait-elle relever cette forme de défi qu’il lui avait lancé en l’invitant à le rejoindre le lendemain au Haut Plateau ? L’envisageait-elle seulement ? Cette interlocutrice mystère avait eu la langue bien pendue, mais avait semblé aux yeux perçants du Tellurique quelque peu désarçonnée lorsqu’il avait s’agit de s’attaquer concrètement à ses problèmes.

Il soupira, crachant au sol dans la ruelle un mollard encore chargé de son sang. Inutile de lui donner la chasse, songea-t-il : elle viendrait, ou ne viendrait pas. Peu importait à la vérité, puisque sur ce temps de rencontre qu’il lui avait proposé, l’Oterashi était déjà supposé se trouver sur le plateau en question à s’entraîner comme il le faisait souvent afin de perfectionner ses arcanes et enchaînements les plus complexes. Des exercices auxquels il ne pouvait, sous aucun prétexte, se livrer dans le genre d’endroit qu’il avait fréquenté ce soir. Sans demander son reste, Yanosa arpenta donc les avenues restaurées de la cité, allant retrouver la sérénité de son cocon de pierre au coeur du Dojo afin de laisser ses pensées s’épancher dans la Terre.

Le lendemain, aussi sûrement que le soleil s’était levé, le guerrier calciné se rendit au plateau qu’il usait la plupart du temps, se plaçant en tailleur sur sa surface maintes fois ravagée faite de rocs et de poussière. Ainsi en position, il s’évertua alors à étendre ses flux telluriques à travers les strates de la montagne aussi profondément et discrètement que possible, flirtant dans son esprit avec l’omnipotence de ces titans millénaires tout en restant parfaitement immobile. Ainsi plongé dans son exercice, il en vint à totalement oublier sa rencontre de la veille, et ce ne fut que lorsque ses sens lui rapportèrent les mouvements d’une personne seule, et au gabarit relativement fluet, qu’il se rappela. Un sourire vint subtilement fendre son visage recouvert de bandages, ses yeux fermés toujours concentrés sur sa tâche.

« ...On dit parfois que c’est le premier pas qui coûte le plus. Que les suivants coulent de source. »

Lentement il se releva, sentant toute la douloureuse tension dans ses cicatrices et ses plaies se répercuter à l’infini dans son système nerveux. Ses yeux du même coup s’ouvrirent, se posant pour la première fois sur les traits fins et durs de la kunoichi. Ainsi que sur ses prunelles blanches si reconnaissables qui siégeaient dans ses orbites. Intérieurement, il se félicita brièvement d’avoir vu juste dans son raisonnement de la veille, mais bien loin de vouloir se targuer ouvertement d’une déduction aussi vide de conséquences, il se contenta de hausser légèrement le menton.

« … Ce dicton ne s’applique pas vraiment aux arts du combat. Mais ça, j’imagine que tes pairs te l’ont déjà enseigné… fit-il en laissant son regard se poser un bref instant sur les marques de coups sur les bras de la Hyûga. Tu veux devenir plus forte, t’extirper de ta cage : parfait. Maintenant dis-moi : pourquoi. La liberté ? Ta, liberté ? Pour prouver ta valeur, te faire une place dans les hautes sphères de ton clan si réputé ? Allez... »

D’un vif mouvement de la main, le guerrier sans visage expédia alors prestement un projectile de roche effilé apparu dans l’ombre de son avant bras, droit vers le buste de la jeune femme aux traits pourtant si mûrs et cerclés d’amertume.

« … brise ces chaînes, et montre-moi de quoi tu es capable. »



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Hyūga Komorebi
Hyūga Komorebi

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Mer 23 Juin 2021 - 12:22
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Une grande inspiration l'incita à apprécier l'air vivifiant de la montagne. Seule, avec cet homme, dans cet empire minéral, elle s'éloignait enfin de l'emprise familiale. Son regard lorgna sur les bâtisses, dorénavant minuscule depuis sa hauteur. Une vision apaisante, pour la Déchue. Et la vision que lui proposait Yanosa s'avérait bien trop nette pour ses yeux. Bien trop tracée, trop claire, bien trop évidente. Une évidence que se refusait d'accepter Komorebi.

Je n'en sais rien. A-t-on réellement besoin d'une réponse ? Je ne crois pas qu'il y a des mots pour expliquer ce qui m'amène ici. C'est peut-être mieux, comme ça. On m'a toujours dit ce que je devais être, ce que je devais faire. Ce que je devais devenir. Ce que je serai amené à devenir. Aujourd'hui, j'ai envie de me laisser porter. Voir jusqu'où je peux aller, moi. Pas en tant que Hyūga. Pas en tant que kunoichi de la Roche. Juste Komorebi.

Une nouvelle inspiration la libéra provisoirement des entraves qui pesaient sur son identité. La bise accentuait cette liberté éprouvée. L'ersatz d'Amazone n'eut guère le temps de savourer cette sensation étrange que son vis-à-vis l'invectiva à l'affronter. C'était la raison même de sa venue en ces hauteurs. Un aiguillon de roche marqua les prémices de ce duel, aux antipodes de l'obscurité souterraine des arènes clandestines d'Iwajuku. Ici, en plein jour, avec pour seul juge le zénith et les vents de montagne, Komorebi se devait de lutter contre le Clairvoyant.

Sa première approche fut simple, mais évidente. Ses jambes, accoutumées à fuir le danger, l'extirpèrent de la trajectoire du projectile calcaire. Sa cheville droite prit appui sur le sol fait de gros graviers, avant de la propulser sur la gauche. Le souffle de la Hyūga avait changé dès lors. Il ne s'agissait plus de humer la liberté. Elle exhalait une aura de combattivité inédite.

À mon tour !

Le doute l'envahissait comme à chaque fois qu'elle prenait l'initiative. Le souvenir douloureux de ces échecs appuyait sans arrêt sur les stigmates qui constellaient sa peau de porcelaine. En s'élançant vers Yanosa, elle devinait presque sur sa gauche le spectre de son paternel. Il jugeait d'un œil sévère la défiance qu'éprouvait la kunoichi envers sa famille, et la distance qu'elle exerçait ici même sur ces plateaux escarpés.

Mais elle n'avait pas le choix. Pour avancer, il fallait passer outre ce fantôme du passé. L'avenir s'incarnait aujourd'hui dans la silhouette momifiée d'Oterashi Yanosa. Malgré son impuissance, elle ferait preuve de courage. Outrepassant sa faiblesse, et ses tares somatiques, elle tenta de délivrer un unique coup à son opposant. Ses pupilles d'albe lorgnèrent sur le bras du Chūnin, la paume prête à frapper. Au dernier moment, ce fut en réalité sa jambe, chargée d'un chakra peu orthodoxe pour les héritiers du Byakugan, qui frappa celle de l'Oterashi. L'objectif, peut-être ambigu, apparaissait clair pour Komorebi : à défaut de blesser son adversaire, elle devait l'handicaper un maximum pour réduire l'écart de puissance entre les deux antagonistes.

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Oterashi Yanosa
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Mer 23 Juin 2021 - 22:10
Si il avait pu avoir encore des doutes sur ce qui animait la jeune femme et sur ce qui tournait dans son esprit de tourments et de pensées inachevées, les propos qu’elle eut juste avant l’engagement terminèrent de lui dépeindre un pan non négligeable de la personnalité en quête d’elle-même de la kunoichi. Il fallait dire qu’à la seule vue de ses pupilles blanches, bien des choses qu’il avait pu observer chez elle la veille avaient pris une toute autre profondeur, un sens plus clair et justifié. Nul ne naissait au sein du clan Hyûga sans le port de tête adéquat, sans l’ambition, la hauteur. Le talent. Komorebi. Ainsi s’appelait-elle donc, cette jeune femme perdue entre les eaux de ses aspirations et celles que son clan devaient immanquablement avoir pour elle. Une membre de la branche principale, à n’en pas douter, mais si elle avait traversé tant d’errements, était-ce la cause d’une tare particulière, d’un manque de compétence et d’aisance injurieux pour une Hyûga dans les arts du corps-à-corps et en particulier du Jûken ? Maintenant que la fresque de cette lumière filtrant à travers les arbres était grossièrement dépeinte, il faudrait au tellurique y ajouter les détails. Et quelle meilleure façon de le faire que de tester ce que la jeune femme valait au combat.

Le projectile de roche, pour commencer, ne l’atteignit jamais, filant simplement droit derrière elle après un subtil changement de position, ce qui dénotait à minima un socle minimal de compétence. Mais alors que dans les yeux de Komorebi ne s’allumait toujours pas cette lueur omnisciente propre à ceux de son clan, une autre lueur, plus fugace mais non moins intense, s’offrit au regard de l’Oterashi. Une lueur qu’il reconnaissait bien, pour en avoir été maintes fois le porteur lui-même lors de ses innombrables recherches de ce plaisir coupable qu’était pour lui le creuset violent du pugilat. Elle arrivait, et elle arrivait vite, ce qui le poussa instinctivement à adapter sa posture, se plongeant instinctivement dans une forme de transe combative qui n’était finalement que la prémisse, l’anticipation de ce fameux plaisir.

Les yeux perçants de la kunichi aux mèches de jais fixaient son bras, ostensiblement, trop pour réellement signifier une frappe à cet endroit. Après ses années passées à jouter et à jouer des poings contre une myriade d’adversaires, le guerrier sans visage était coutumier de cette manœuvre, et se prépara d’emblée à réagir sur son flanc opposé. Ce fut finalement en direction de sa jambe que l’assaut fut dirigé, mené par celle de la jeune femme en quête d’elle-même : aussitôt, le corps tout entier du Chûnin pivota, remarquant pendant son mouvement l’aura électrique qui enrobait presque la jambe de Komorebi.

« ..Ooh... »

Du Raiton. Yanosa, bien longtemps, en avait eu peur, avait redouté cette affinité et avait employé du temps et des ressources considérables pour tenter de trouver des contre-mesures. Jusqu’à ce qu’il finisse par réaliser que c’était en réalité cette peur qui avait rendu la foudre si efficace contre lui, et que son style de combat se suffisait à lui-même pour outrepasser sa faiblesse élémentaire. Se dérobant donc de l’attaque initiale de la Hyûga, le guerrier tellurique répliqua aussitôt avec un direct à destination de son visage, proprement dévié, et enchaîna avec plusieurs autres attaques afin de tester dans le détail les réflexes et le sang froid de Komorebi. Il n’épargna aucun angle, aucune cible, portant son dévolu tantôt vers les appuis de la jeune femme, tantôt sous ses côtes pour aller chercher ce coup au foie si dévastateur qui signait si souvent la fin de bien des affrontements. Tout en harcelant la garde et la posture de la kunoichi, l’Oterashi dut également penser à se défendre de ses tentatives d’incursion sous la sienne, et ce fut avec un plaisir et un délice certain qu’il dut d’ailleurs s’y employer en mettant à profit ses années d’intenses expérience en la matière.

« Tu sais danser, finalement... »

Emporté par le flux du pugilat et son euphorie guerrière, le Tellurique finit toutefois par faire monter la pression d’un cran. Évitant tout juste un nouveau coup incisif de Komorebi, l’adrénaline et l’excitation dictant presque ses gestes, une combinaison particulièrement rapide jaillit de ses poings temporairement changés en pierre, qui frappèrent en un une-deux très véloce à destination de l’épaule et de la hanche de la Hyûga.

Résumé et Techniques

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Ven 25 Juin 2021 - 11:54
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Aucune surprise ni déception ne transparaissait sur le visage de la Déchue. Lorsque sa feinte tomba à l'eau sous l'expertise martiale de son opposant, elle s'était accoutumée des duels auparavant de cet échec parmi tant d'autres. Mais le guerrier de terre ne s'arrêta pas là en bon chemin. Aucun répit ne fut permis. Pas d'interlude, ouvrant la voie à quelques jutsus. Non. Pareille à la lutte acharnée des bas-fonds d'Iwajuku, le Clairvoyant s'élança sur sa cible du jour avec une furie bestiale. Komorebi ne s'y attendait tout bonnement pas. Bien assez tôt, elle détermina la stature de son adversaire derrière son armure de bandages à travers la force de ses coups. En son for intérieur, elle remercia presque sa maîtrise lacunaire du Jūken pour dévier ces frappes aux allures de météorites.

Pas le droit de se plaindre. Seulement encaisser. Survivre jusqu'à la fin du duel. Une habitude durement inscrite dans la chair de la Hyūga. Mais il n'y avait pas cette fois-ci de pairs pour la juger. Pas d'apparentés pour la pousser à se battre, et à défaut, à perdre avec toute la dignité qu'il incombait aux héritiers du Byakugan. Non. Cette fois-ci, la seule Pupille blanche qui la scrutait s'élevait haut dans le ciel, et dardait le plateau de ses rayons ardents. Et malgré cette atmosphère céleste, bercée des vents de montagne, Komorebi se retrouvait bien sans le savoir dans l'antre de la violence. La même qui se terrait dans les souterrains d'Iwajuku.

Les coups se déchaînaient sur elle. Elles les déviaient de la paume, péniblement. Chaque parade accentuait la sueur qui perlait sur son front. Chaque seconde gagnée intensifiait son souffle. Elle aussi tenta quelques coups. Mais les frappes de la Pupille blanche servait davantage à rendre la politesse pour éviter de se faire submerger qu'à réellement envisager de blesser son opposant. Yanosa imposa un rythme décousu, intense, brutal à son antagoniste. Cela dépassait tout ce qu'elle avait vécu jusqu'à présent. De ses entrainements infructueux aux missions sans danger, elle n'avait jamais connu un tel déferlement de puissance. Cela dépassait le cadre théorique du Jūken. Elle n'avait ni la place, ni le temps pour contourner son adversaire en cercle, et le frapper avec précision. Ici, l'instinct de survie primait sur l'intellect humain.

Finalement, Oterashi Yanosa passa à l'étape supérieure. A l'issue d'un bref répit, il accéléra aussitôt, dans un une-deux dévastateur. Tout se joua vite, mais lorsque l'écho des propos du shinobi résonna dans son esprit, les spectres du passé ne tardèrent pas à précipiter sa chute.

Tu sais danser, finalement…
T̷̫̈́ụ̵̋ ̵͇̂n̵̺͛e̴͉̚ ̷̯̈́š̶̞a̴͚͝ḯ̸̗s̸̙͆ ̶̔ͅp̷̐͜a̶͎̍ś̸̞ ̵̱͛t̶̺͘e̶͚͐ ̴̗̆b̶̯́a̶̱͠t̶̟̏t̵̖͂r̴̦̾e̶̗̾,̴͍̈́ ̷̱̊f̶̪̉ḭ̸̾ǹ̸̜ą̸̾l̸͚̈́ȩ̶̓m̵͕̕e̴̦͝n̵̜̍t̷̝̿…

La voix venue d'ailleurs perturba sans prévenir la Hyūga. Ses yeux s'écarquillèrent de stupéfaction alors que son adversaire délivrait deux coups d'une grande intensité. Incapable de s'extraire à temps, elle préféra tenter de dévier la force des poings de pierre au moyen du Jūken. Malgré son initiative, et le chakra qui renforçait ses dextres, le choc fut inévitable. Le premier coup fut dévié de manière partielle, le second brisa tout bonnement sa garde et trouva le flanc gauche de Komorebi. La kunoichi fut propulsé en arrière par l'impact, alors que son souffle fut brutalement coupé par le poing de son opposant. Un léger filet de sang s'écoula d'entre ses lippes.

Merde…

Komorebi s'essuya peu dignement le visage avec sa manche droite. Elle tenta péniblement de retrouver son calme. Et le souffle qui allait avec. L'avertissement qui éclata de nul part se dissipa maladroitement dans son esprit, alors qu'elle lorgnait sur la silhouette intacte du Chūnin. Poussée dans ses derniers retranchements, la Genin n'eut d'autres choix que de s'entourer de ses plus précieux atouts. Un premier mudra contracta les veines de ses tempes, annonçant l'activation de son dōjutsu. La vue éthérée des tenketsus de Yanosa se superposa dès lors à sa silhouette sibylline. Une seconde série de mudras, prenant fin sur celui du serpent entoura la guerrière d'autant de bandages électriques que son opposant momifié.

Ainsi armée, Komorebi s'élança à nouveau sur son adversaire. Une douleur lancinante à la hanche la força au prime abord de se contenter de quelques frappes ordinaires. Cette fois-ci, le duel serait un brin plus équilibré. Du moins l'espérait-elle.

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Ven 25 Juin 2021 - 14:51
Rien de tel de l’avis du guerrier tellurique que plusieurs enchaînements de coups échangés à mains nues avec quelqu’un pour déterminer ce qui faisait le fondement de la personne en face de soi. Ainsi que, dans une mesure non pas moindre, le niveau de compétence dans ce domaine de celle-ci et en l’occurrence, si l’Oterashi put sentir la relative fébrilité de la dénommée Komorebi au fil de leurs passes d’arme, il put également éprouver sa technique, imparfaite mais solide, ainsi que son mental apte à la pousser à la contre-attaque en dépit du déluge de coups qui déferlait sur elle. Toutefois, emporté par son propre élan pugilistique, Yanosa en arriva fatalement au point où son expertise en vint à submerger les instincts et la technique de la Hyûga, la choquant au buste et l’envoyant en arrière.

Jurant et contrainte de reprendre son souffle, Komorebi était toutefois loin d’en avoir fini, une preuve de plus pour le guerrier enrubanné que si elle l’avait vraiment voulu, la jeune femme aurait effectivement pu concourir sans démériter aux rixes clandestines d’Iwajuku. Tenace, pugnace, elle se remit promptement sur ses appuis, relevant un regard désormais marqué par les veinules qui cerclaient ses yeux blancs. Mais ses yeux ne furent pas les seuls à subir un changement d’état, et ce fut avec un franc sourire que Yanosa accueillit la vue du corps nimbé d’éclairs argentés qui se présenta à lui.

« Là, tu captures littéralement mon attention... »

A ces mots, le corps du Tellurique s’enveloppa d’un nouvel épiderme sombre, qui le recouvrit en quelques instants entièrement en arborant une densité à faire pâlir les massif montagneux. Sa mobilité pas impactée pour autant, le Chûnin se remit en garde, prêt à accueillir Komorebi comme il se devait. Celle-ci avait activé son Dôjutsu, la marque de son appartenance à son clan, et comme à chaque fois qu’il affrontait un membre de celui-ci, Yanosa allait se faire un devoir de tester jusqu’à quel point son porteur savait en faire usage. L’échange de coup reprit donc de plus belle, les éclairs entrant directement en friction avec l’armure de roche qui recouvrait à présent l’Oterashi. Son style brutal, incisif, se heurta à nouveau au style plus souple et fluide du Jûken, martelant sa défense, éprouvant ses limites.

Marquant un instant de recul en feignant de remarquer des fêlures sur sa protection corporelle, qui commençait effectivement à s’effriter à plusieurs endroits, le Tellurique ancra sa position au sol, prêt à parer et contre-attaquer. Il pensa un instant à narguer Komorebi en lui annonçant de vive voix ce qu’il lui réservait, mais y renonça en songeant à toutes les informations que lui donnaient déjà ses pupilles. Rapidement, le flux de roche discret que l’Oterashi avait envoyé dans le sol se matérialisa à quelques mètres dans le dos de la Hyûga sous la forme d’un clone prêt à en découdre, et ce fut en profitant de la potentielle diversion offerte par cette apparition soudaine que le pugiliste en arriva à déployer son véritable assaut.

Un assaut qui, cette fois, prit la forme d’une gerbe de boue qui jaillit rapidement de son corps, droit en direction de la tête de Komorebi, de ses cheveux de jais et de ses yeux de nacre.

« J’ai toujours envié vos pupilles… Mais combien d’entre vous savent réellement en exploiter tout le potentiel.. ? »


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Lun 28 Juin 2021 - 22:14
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De chair, le Calciné luttait avec son corps d'anthracite. Alors que Komorebi peinait à faire jeu égal avec son heaume d'éclairs, son opposant n'eut aucun mal à encaisser l'énergie électrique qui se dégageait à chaque échange de coups. Avec son corps endolori, la Hyūga affrontait en permanence une vague qui déferlait sur elle avec fracas. Si bien que lorsque l'homme daigna recourir à l'assistance d'un sosie terrestre, elle trouva un bref répit pour reprendre son souffle. Armée de ses pupilles nivescentes, la kunoichi n'eut aucune surprise lorsque le clone émergea depuis les entrailles du plateau. Sa seule inquiétude résidait dans le rapport de force totalement bouleversé qu'imposait la présence de ce second Clairvoyant. Elle peinait tout juste à maintenir la balance avec son ninjutsu Raiton. Voilà que Yanosa loua les services de son sosie pour mettre davantage de pression sur son adversaire.

Le temps que le clone déboule sur la Hyūga, cette dernière décida de porter toute son attention sur le véritable Clairvoyant. C'était son unique chance de s'illustrer avant de se retrouver submergée. Malheureusement le Chūnin lui compliqua la tâche. Un jet de boue tenta d'entraver sa mobilité. Immédiatement Komorebi se déporta sur la droite, dans un mouvement brut qui lui coûta une quantité non négligeable de son chakra. Son Byakugan lui offrit une vision panoramique de la scène : le jet fila en ligne droite, alors qu'elle quittait sa trajectoire. Un instant de plus, un réflexe trop tardif, et cette projection argileuse entravait pour de bon son unique atout en cette rencontre : ses pupilles sacrées.

Cette même vision quasi-parfaite lui intima d'entamer la riposte, avant que le clone devienne une menace absolue. Le Byakugan cartographiait le moindre nœud de chakra de son adversaire. Dans une posture emblématique de la famille Hyūga, elle s'approcha de son adversaire et, entourée d'éclairs argentés, se lança pour frapper par seize fois le Calciné. Son salut reposait sur cette technique héréditaire. Sceller son chakra, pour rétablir la balance. Le souffle court, dans une grimace de douleur, elle entama les premières touches sur le corps enrubanné du pugiliste de pierre. Son chakra se ponctionnait de son être, et elle réalisait qu'elle allait devoir passer outre ses faiblesses naturelles pour parvenir à un résultat convenable.

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Mar 29 Juin 2021 - 23:45
Pour une Hyûga qui semblait si perdue et en mauvais termes avec sa propre ascendance, cette Komorebi disposait de nombreux atouts à faire valoir au corps-à-corps, le domaine d’expertise principal de l’Oterashi. Non contente en effet d’être capable de créer un manteau de foudre argentée autour d’elle et de le maintenir correctement, la jeune femme faisait un usage tout à fait correct, quoi qu’évidemment pas spectaculaire de son Jûken. Pour couronner le tout, face à la tentative de saturation des sens sur-développés de la déchue, celle-ci se paya le luxe de réagir parfaitement à la menace qui lui était posée, s’écartant rapidement de la trajectoire de la gerbe de boue en n’accordant aucune importance superflue au clone qui avait surgi dans son dos.

« Pas mal... » se permit tout juste de dire Yanosa, tandis qu’il se replaçait et se préparait à la suite.

De visu, il ne s’expliquait pas la rengaine qu’il avait entendu chez Komorebi la veille. Pourquoi tant de retenue ? Pourquoi si peu d’estime pour elle-même ? Ou bien alors, se dit-il, était-ce parce qu’elle combattait pour la première fois pour une forme de liberté de l’âme qu’elle se révélait si efficace ? Certains Hyûga, le guerrier enrubanné le savait d’expérience, n’étaient pas réellement capables de tirer tout le parti de leurs pupilles : recevoir une pléthore d’informations était en effet une chose bien distincte de la prise de décision qui devait s’ensuivre, et faire le lien entre les deux était le fruit d’un entraînement long et rigoureux. D’aucun dirait qu’il fallait même une part de génie, pour faire vraiment un usage complet du Byakugan. Cette Komorebi… se mésestimait-elle donc à ce point ?

Toujours était-il qu’elle revenait à la charge et que, plongé dans ses réflexions, l’Oterashi opta pour la manœuvre la plus facile et sans doute la moins juste à l’égard de la jeune femme. D’un bond, son corps se vit en effet propulsé en arrière dans un salto périlleux vif et magistral pour se mettre hors de portée tant des doigts affûtés de la Hyûga que de son manteau de foudre. Mais alors que la gravité aurait déjà dû rappeler son corps à ses devoirs en le ramenant vers le sol, celui-ci se mit au contraire à léviter loin au-dessus de ce dernier, s’envolant presque pour ainsi dire en s’éloignant du corps-à-corps. Cette femme, songea-t-il alors, l’intriguait. Il avait bien d’autres chats à fouetter, de réflexions à mener, mais n’en restait pas moins cette impression persistante que sous les cicatrices, sous cette quête identitaire tardive, se cachait peut-être une gemme. Une gemme, en l’occurrence, de la variété qu’il savait cultiver et faire grandir, pour lui faire révéler tout son éclat.

Sur le flanc de la Hyûga, le clone resté près d’elle rompait prestement la distance entre eux, armant un bras changé en une forme contondante et tranchante à la fois prête à s’abattre sur son épaule. L’action résolue, du haut de son perchoir, Yanosa fit toner sa voix rauque et éraillée.

« Tu me consternes, Komorebi… Mais sans doute pas pour les raisons que tu crois. Si frêle, si innocente face aux pugilistes avinés des nuits d’Iwajuku… et pourtant si féroce, si alerte… si déterminée face à un adversaire qui la supplante. Dis-moi. Qu’est-ce que ça te fait.. de te battre uniquement pour tes raisons, à toi et à toi seule, hm ? La fierté, le plaisir, le désir de revanche,…

Là, maintenant… qu’est-ce qui t’anime, Hyûga. 
»


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Mer 30 Juin 2021 - 22:35


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Agir. Réagir. Le souffle court imposait à Komorebi de penser vite. Chaque seconde supplémentaire, son chakra courait à sa perte. Les étincelles dansaient sur son corps. Un grésillement perpétuel animait ses mouvements, et pesaient davantage sur la conscience de la guerrière. Des minutes de lutte acharnée. Une lutte désespérée, contre elle-même. Son adversaire n'en était pas un. Yanosa, révélateur des failles de sa protégée, accentuait chacune de ces fractures. Chaque ouverture de Komorebi se soldait par une esquive. Une parade. Une feinte ? Déjouée. Un enchainement ? Esquivé. Un déferlement de frappes ? La peau de charbon l'épongeait.

Mais toutes ses failles mises à nues préparaient davantage le minéral brut qu'était Komorebi à se polir en un diamant affuté. Respirer. Inspirer. Expirer. Le souffle court se prolongea, s'accentua. Le Calciné échappa aux lois terrestres. Impuissante, seule, livrée à la merci du soldat d'argile aux traits du rubané, Komorebi accusa le coup de sa défaite toute tracée.
J'aurais essayé… Mais… Sa voix saturée par l'électricité environnante accentuait un doute.
Quelque chose se déroula dans les coulisses de l'affrontement. Quelque chose d'interne. Par delà la désagréable sensation qui tiraillait la chair contusionnée de la Noble, son esprit évoluait. Loin des frontières austères du domaine clanique, elle entrapercevait l'horizon infini d'un nouveau monde. Sur ce plateau irradié par une chaleur étouffante, elle découvrait le monde des hommes du bout des doigts, au gré des coups et des traumas. Le message de son antagoniste se diffusait dans le sang et la sueur. Le credo du Guerrier Chtonien se définissait dans des rapports de force purement physique. Les paroles n'étaient qu'un artifice, le vernis d'une œuvre concrète à l'image de la roche affutée qui menaçait la Hyūga.

Démunie de son halo argentée, la guerrière n'eut d'autres choix que de se dérober une énième fois auprès de son adversaire. Sa vision quasi-absolue lui évita de se retourner. Dans un mouvement presque surhumain pour les novices du Byakugan, elle bondit en avant, de sorte à s'écarter hors d'atteinte du clone. Dans le même temps, elle se retrouva plus proche de Yanosa, lequel, suspendu sur le tissu des cieux, défiait de sa voix caverneuse son adversaire.

Komorebi se trouva bien essoufflée lorsque le Chūnin daigna lui demander ce qui animait encore la fausse Amazone. Une fatigue croissante accablait tout son corps, si bien qu'elle peinait à trouver ses mots. Une goutte s'écoula lourdement le long de ses tempes contractées. C'était difficile. Éreintant. A la surchauffe généralisée de sa fragile carcasse, s'ajoutait la bénédiction empoisonnée du soleil. Mais au fond d'elle… quelque chose maintenait Komorebi fièrement sur ses deux pieds. En plus de vingt ans d'existence, jamais auparavant elle n'eut ressentie pareille sensation.
Ce qui m'anime ? Moi. Moi, et moi seule. Pas l'ombre de mes pairs. Ni le spectre de mes foutus géniteurs. Moi, et mon corps, avec ses qualités, et toutes ses imperfections.
Dans un climat de défiance extrême, envers la fatigue et son opposant, Komorebi tourna définitivement le dos au clone. Toute son attention fut portée vers Yanosa flottant dans les airs. Elle savait bien qu'après sa prochaine tentative, elle ne tiendrait probablement plus debout. Son chakra le lui hurlait dans les oreilles. Son cœur tambourinant à toute berzingue aussi. Alors il fallait marquer les esprits une dernière fois. Si le soleil luisait avec l'éclat d'une Pupille Blanche, alors elle aussi, elle brillerait. Peut-être pour un temps minuscule. Mais elle n'avait plus peur d'exploser comme une supernova dans l'immensité de l'obscurité cosmique. Au fond d'elle, elle avait embrassé le dogme du monde des hommes.

Dans une probable ultime série de signes incantatoires, elle modela son chakra à son image. Une étincelle fugace prête à s'éteindre dans le vide infini. Le colosse d'argile et son créateur furent les spectateurs de l'abandon amorcé de la Hyūga, alors qu'elle posait un genou à terre. Son souffle s'allongeait considérablement. Mais sous le masque de la torpeur intense qui clouait au sol la fausse Tsuchikage, se jouait en réalité un dernier coup de poker adressé au Clairvoyant.

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Ven 2 Juil 2021 - 12:21
Il était rare que l’Oterashi parvienne à sortir de la transe guerrière qui pouvait s’emparer de lui au cours d’un combat, mais aujourd’hui figurait parmi les occasions qui s’y prêtaient fort bien. En effet, suite à la brève discussion de la veille avec cette jeune femme, et d’autant plus à présent qu’il avait pu échanger des coups par dizaines avec elle et la pousser dans ses retranchements, Yanosa se trouvait être bien plus intéressé par ce qui pouvait bien habiter l’esprit de cette Hyûga au tempérament décalé et taciturne comparé à celui de ses pairs. Il y avait là quelque chose d’unique, quelque chose qui tranchait avec ce qu’il avait pu voir chez nombre de Hyûga avant elle, et si il devait être celui qui saurait découvrir ce qui se cachait derrière les barreaux de cette cage, il ne s’en trouverait que trop ravi.

Sous ses yeux, au travers de la fatigue qui transpirait par tous les pores de la peau de Komorebi, une transformation était en cours. Un changement imperceptible, que même son appréciation experte de la gestuelle au combat eut du mal à vraiment intercepter. L’aura de foudre se tarit, mais loin de s’écrouler sous le poids des efforts qu’elle venait de fournir, Komorebi se tint fièrement face à la figure tellurique qui lévitait au loin devant elle. Et à sa question, elle formula alors la réponse sans doute la plus brute et vraie qui était possible, mettant à nu ce qui au final comptait vraiment pour elle, laissant entrevoir les ombres de ses traumas passés. Songeur, Yanosa réfléchit aux implications des mots employés par la jeune femme. Celle-ci, affublée de ces marques sur les bras et qui se prolongeaient peut-être même sur le reste de son corps, était certainement un peu plus âgée que lui. Et nul ne vivait vingt-cinq ans dans un monde pareil, née dans un clan pareil sans rencontrer son lot d’écueils et sans traîner son lot de casseroles.

Komorebi, sans l’ombre d’un doute, était une guerrière dans l’âme. Une pierre précieuse brute qui ne demandait qu’à être polie et affûtée. Et Yanosa, de ce genre de talent, savait en tirer le meilleur.

Puisant dans ses réserves, exécutant d’ultimes mudras qui semblèrent lui extirper ses dernières onces d’énergie spirituelle suite à l’esquive in extremis de l’assaut du bunshin du Tellurique, Komorebi fit naître autours d’elle des éclairs qui semblèrent un moment se rassembler… avant de disparaître tout à fait. Un genou à terre. Avait-elle finalement raté son jutsu ? Impassible à ses côtés, le clone de Yanosa se contenta d’observer en tournant autours d’elle comme un prédateur sachant sa proie prête à être cueillie. Et tandis que son créateur laissait aller ses bras sur le côté en s’apprêtant à baisser en altitude, un crépitement juste devant lui l’avertit du danger. Trop tard, cependant : la décharge électrique, invisible mais qui avait bien été lancée, le frappa de plein fouet au poitrail, le propulsant de quelques mètres dans les airs en faisant se morceler et tomber tout ce qui pouvait rester de l’armure qu’il s’était créé auparavant. Une technique furtive, comprit-il instinctivement, tandis que ses yeux se portaient machinalement vers son torse où une trace de brûlure sur ses bandages témoignait de l’impact et de ce qu’il aurait pu causer si il n’avait pas été protégé par le reliquat de sa seconde peau.

« ...Hooo ouuh... »

Une surprise de plus, et pas des moindres. Une telle technique, encaissée de plein fouet sans qu’il ne puisse l’anticiper sous sa forme assimilée, pouvait le mettre dans une situation particulièrement précaire en situation de combat réel, ce qui le conforta dans l’idée que se doter d’une armure externe demeurait dans bien des situations un investissement d’énergie largement rentable. Lentement, l’Oterashi rejoignit le niveau du sol pour faire face à Komorebi, qui haletait et tâchait de garder une position qui lui aurait permis de bondir dans un dernier effort si nécessaire. Le bunshin du guerrier de pierre disparut toutefois et ce fut en se tenant simplement droit devant elle qu’il reprit la parole.

« ...Certains diraient que c’est une chose égoïste, que de vouloir vivre pour soi. La vérité… c’est qu’aucune entité vivante ne pense à autre chose qu’elle-même, à autre chose que sa subsistance physique et spirituelle, avant d’envisager de se tourner vers autrui. »

Il dépassa la lueur de l’aube par le côté droit en marchant, observant les confins du plateau.

« Tu as dû découvrir certaines choses sur toi, aujourd’hui. Moi-même, j’ai découvert quelqu’un qui sait se battre comme une lionne, jusqu’au dernier souffle… Une guerrière féroce, avec plus d’un tour dans son sac. »

Il se retourna vers la jeune femme en faisant peser sur elle tout le poids de son regard incandescent.

« … Pense encore à toi quelques temps. Cultive les forces que tu t’es trouvées aujourd’hui. Tu as toutes les armes… pour prendre ton destin en main. »

A ces mots, le corps de Yanosa quitta à nouveau le sol et s’envola lentement en prenant la direction du centre ville, laissant derrière lui la déchue plongée dans ses réflexions et gorgée de fatigue.


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Yanosa encaisse le jutsu Raiton sur son poitrail, ce qui détruit tout ce qui restait de son armure qui était restée assez peu entamée sur cette zone. Rest is Levitation.



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Ven 2 Juil 2021 - 13:37


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Son poing à terre soutenait le poids d'un corps à bout de force. Sa chair criait à l'aide. Son esprit, lui, se noyait sous des vagues de fatigue. Le tout sous l'égide d'une chaleur étouffante. Mais cette mise en scène misérable en valait la peine. Trop de fois par le passé elle se trouva échouée sur le rivage, impuissante face à ses adversaires. Là, ses pupilles opalescentes observèrent le spectacle indicible qui se jouait devant elle. L'air ionisé se dirigeait sur Yanosa, circonspect de la manœuvre de son adversaire, avant de le foudroyer subitement.
L'éclair fantôme s'était abattu sur le Calciné.

L'écorce minérale qui recouvrait le poitrail du Chūnin encaissa néanmoins la majeure partie de cette attaque embusquée. Mais le léger sourire de Komorebi montrait qu'elle se souciait peu de ce détail. Elle avait touché son adversaire, enfin. Le reste importait peu. Surtout dans son état actuel. Dans l'immensité du paysage montagneux, elle aurait été presque tenté de porter sa voix dans un cri de satisfaction intense aussi loin que possible. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas ressenti pareille sensation. Mais la torpeur, ainsi qu'une retenue naturelle, l'en empêchèrent.

A cet instant, plus rien d'autre ne comptait que cette maigre victoire remportée sur le destin. Le golem et son créateur pouvaient bien la violenter, comme ses prédécesseurs. Elle n'en avait cure. A la seule force de ses poings, et de ses nerfs exaltés par les mots du Calciné, elle avait su s'émanciper. Manque de chance pour l'Oterashi, cette euphorie enivrante, ainsi que la fatigue qui voutait le dos de la Hyūga l'isolèrent des tirades du Chūnin.

C'est… donc ça… la liberté. Sa voix s'éteignit après cette conclusion personnelle.
Lorsque la kunoichi trouva la force de se relever, son regard avait changé. Ses pupilles n'avaient plus l'éclat marmoréen et terne qui accentuaient la réserve et la distance qu'elle exerçait au quotidien. Non. Lorsque Komorebi plongea ses yeux sur la silhouette charbonneuse de son opposant, ses iris n'étaient que deux globes d'acier chauffé à blanc. Sa main couvait sa blessure au flanc gauche. Mais un fin sourire persistait sur son visage d'ordinaire si morne. La rêveuse qui sommeillait en elle l'invitait à poursuivre ces efforts, malgré la douleur qui la faisait grimacer. La réaliste, elle, accoutumée à son statut de l'ombre, lui conseillait davantage de se reposer avant de reprendre sa quête. Profitant des hauteurs, elle lorgna sur l'hôpital vers lequel elle comptait se diriger, puis sur la silhouette du Chūnin qui s'éloignait en flottant.
Merci…
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