rsonnalités en lien avec les Yasei ou des Yasei eux-mêmes. Comme Tenma, Gine et maintenant Ketsumei. Mais il y avait également un autre hasard, celui de tomber sur un ordre de mission en lien avec les grands épéistes de la brume. Effectivement, Kiri abritait une école d’épéiste et parmi ces épéistes se trouvaient de grands sabreurs, ayant été choisis par des armes à pouvoir. Mais ce qui était vraiment hilarant de hasard, c’était que cette mission intervienne le lendemain de sa rencontre avec le Nanadaime Mizukage, lui-même grand épéiste. Les deux hommes avaient eut une conversation longue sur le clan Yasei, ainsi que sur les manipulateurs de ces sabres. Soit c’était un hasard grotesque, soit c’était un signe du destin. Notre reptile s’intéressait de plus en plus au maniement du sabre, et pouvait l’envisager comme une nouvelle voie à prendre pour gagner en puissance et en dextérité. Le mieux, c’était que Kiri était le meilleur endroit pour débuter un apprentissage du sabre.

Aujourd’hui l’objectif de la mission était de retrouver un dénommé Saitaro, un homme étant un disciple d’un maître épéiste qui n’était pas venu s’entraîner ce matin comme convenu. Le manquement à une séance sans prévenir d’une façon ou d’une autre était vu par les maîtres comme un abandon. Fort de garder ses shinobis dans le droit chemin, le maître avait envoyé à Kiri une demande afin de retrouver ce Saitaro et de le ramener sur le droit chemin. Il ne fallait pas que celui-ci ne perde l’envie de continuer son apprentissage au maniement du sabre. Peut-être deviendrait-il l’un des prochains grands épéistes de la brume. Ce fut donc juste après qu’un homme vint trouver Nehebkau afin de lui remettre l’ordre de mission. Celui-ci avait été écrit à la main, avec quelques fautes d’orthographes, signifiant de l’urgence de cette dernière. En soi, la mission n’était pas d’une extrême importance, mais la réactivité aux demandes était essentielle pour garder une image de grande puissance mondiale. Répondant affirmativement au Chûnin étant venu le trouver, il avait rapidement enfilé une veste avant de partir.

Sautant de l’un des derniers toits sur lequel il était, il vint atterri légèrement devant un homme blanc, avec une apparence bien particulière. Cet homme semblait attendre, ce devait certainement être ce polymorphe du nom de Ketsumei. Son partenaire pour cette mission. Nehebkau était-il en retard ? Ce qui serait bien étonnant de sa part, lui qui était toujours ponctuel d’habitude. Les deux hommes se trouvaient être à quelques mètres du grand dojo où ils étaient censés rencontrer le maître de ce jeune homme, ce Ikedo Saitaro. Faisant quelques pas en sa direction, le serpent fut le premier à se présenter à l’autre, comme une courtoisie afin de disséminer toute tension entre les deux.

« Je me nomme Yasei Masamune, enchanté »

Dit-il alors que son instinct de serpent confirmait que l’homme en face de lui était bien un polymorphe. Il avait ressentit ça tout d’abord avec Tenma au niveau du port de Naragasa, alors que des voleurs s’en prirent à un marchand de passage. Les deux polymorphes s’étaient tout bonnement interposés pour arrêter les criminels. Suite à cela, au contact du polymorphe, Nehebkau avait ressenti une étrange sensation, comme si son instinct lui disait de se méfier. Deuxièmement, ce fut avec Gine à l’hôpital, alors que celle-ci se montrait d’une effronterie sans pareille. Aujourd’hui, c’était avec cet homme que notre reptile ressentait cette sensation. Comment allait, cette fois-ci, se dérouler la rencontre avec un nouveau Yasei.

Spoiler:

La courte nuit de la Chauve-Souris ne l'empêchait pas de poser de grands yeux sur la foule en contrebas. Réveillé assez tôt par la missive des distributeurs de mission, Ketsumei en avait profité pour quitter son domicile tant que le village n'était pas encore totalement réveillé. Même s'il s'était tenu là quelques heures auparavant dans la lueur pâle d'une Lune timide, il appréciait une nouvelle fois ce spectacle. La beauté du monde vu de haut le rendait presque appréciable. Ketsumei n'en avait pas connu les meilleurs parts depuis le sol. Les instants passés dans les airs étaient les rares où il se sentait en paix.

Le genre de réflexions dont le sujet de sa mission aurait eu besoin. Un sauvetage d'apprenti apparemment. L'un des disciples du Dojo ne s'était pas présenté à l'entraînement. Ces hommes rompus à l'art martial devaient être souvent brisés mentalement par des maîtres sans scrupules. La Chauve-Souris avait du mal à comprendre cette obsession pour la force brute. Bien que les membres des bretteurs se targueraient d'être plus subtils que ça, Ketsumei n'avait jamais été attiré par leur art si particulier. Non pas que le combat lui déplaisait mais il n'était pas adepte de ce genre de valse belliqueuse.

Quittant son perchoir, il se réceptionna plus bas en douceur parmi les premiers passants, dont l'un manqua de défaillir suite à cette irruption fracassante. Les autres semblaient habitués de voir des gens tomber du ciel. C'était un monde bien particulier que celui des shinobis où l'Homme ne s'étonnait plus de voir untel réaliser un exploit qui paraîtrait inconcevable sans l'utilisation du chakra. Mains dans les poches, Ketsumei profita de son avance pour marcher paisiblement jusqu'au lieu de rendez-vous. Un nouveau Yasei l'y attendait pour régler la situation. Une rencontre qui était loin de déplaire à la Chauve-Souris, toujours avide de croiser des cousins, pourvu qu'ils ne soient pas aussi soupe-au-lait que Kasuga lors de son arrivée sur l'archipel.

Le chemin se déroula sans encombre, un trajet clair et simple où il ne fut pas bousculé par la cohue habituelle. Ce qui permit à Ketsumei de rester dans ses pensées. Il s'étonna à projeter son raisonnement pour cette mission. Qu'est-ce qui avait véritablement poussé cet apprenti à l'abandon et comment le ramener ? Même s'il était doué de persuasion, Ketsumei ne savait comment approcher le genre humain pour en tirer le meilleur. Il avait appris dans ce village à argumenter et convaincre, mais en serait-il seulement capable avec quelqu'un aussi démotivé ? Son fil de pensée fut coupé par l'arrivée de son camarade Masamune qui se présenta sobrement. La Chauve-Souris releva la tête et accorda un sourire carnassier à son camarade de mission.

- Ketsumei, ravi de rencontrer un cousin ! Si ça continue il va falloir renommer Kiri la Sanglante en Foyer des Bêtes.

L'air malicieux qu'il affichait le suivit jusqu'à l'entrée du Dojo où ils s'annoncèrent afin d'être amené jusqu'à leur contact sur place. Ils arrivèrent dans une salle où de nombreux élèves révisaient leurs katas. Des cris accentuaient chaque fin de mouvement tandis qu'un homme à la stature droite les présidait d'un œil de fer. Celui qui avait accueilli les Yasei se présenta auprès du leader de l'assemblée. Ils se murmurèrent quelques mots avant d'échanger leur place. Celui qu'ils étaient venus voir leur fit sobrement signe de tête pour les inviter à se rendre dehors.

La nouvelle rencontre se présentait comme étant Ketsumei, un cousin du clan des polymorphes. Finalement, l’instinct de Nehebkau ne le trompait que très rarement. C’était bien celui qu’il pensait qu’il était. L’homme avait les cheveux d’un noir profond, comme s’il ne voyait que très rarement la lumière du soleil. Comme si les ténèbres dans lesquels il vivait avaient obscurcis son pelage capillaire. Nehebkau vint à se demander quel était le totem de son homologue. Le « cousin » de noter héros était étrangement vêtu, un peu comme Tenma, de façon très officielle. Mais il n’en prêtait pas plus d’attention. L’homme vint faire une petite blague sur le nom de Kiri et sur le nombre de Yasei qui se trouvaient au sein de Kiri la Sanglante. Mais la non réaction de notre serpent vint débuter la mission. Il n’avait nulle confiance en personne si ce n’était Gine peut-être. La femme avait su le convaincre de sa.. loyauté. Réagir à une blague en surenchérissant n’était pas dans le comportement de Nehebkau qui se contentait d’un signe de tête pour affirmer à Ketsumei qu’il avait compris. Avant que les deux hommes ne se dirigent vers le Dojo.

Quelques minutes suffirent avant qu’ils pénètrent dans le dojo. Il y régnait une odeur de sueur et de discipline, de rêve de maîtrise et d’acier froid. En entrant à l’intérieur du bâtiment, ils furent tout de suite accueillis par un homme qui vint leur demander leur identité avant de finalement se rendre près du grand maître qui était en train de faire une leçon à de jeunes pousses de Kiri. Celui-ci acquiesçait de lui avec un signe affirmatif de la tête avant de hurler à ses jeunes de continuer les katas alors que lui quittait le terrain où ils s’entraînaient pour se diriger vers le binôme polymorphe. Un simple signe de la main et le duo se mit à suivre ses pas, dans le dojo, se dirigeant vers une sorte de jardin, très grand, se trouvant en plein centre du complexe. Les yeux du serpent se perdirent sur l’immensité du jardin avant que l’homme n’ouvre la bouche, pour venir dans le vif du sujet. Il parlait d’une façon froide, très directe, avec une voix qui empêchait quiconque de le contredire. Un militaire en chair et en os. Rien qu’en entendant les propos du grand maître, Nehebkau comprenait le stress que pouvait ressentir l’apprenti bretteur. Il était compliqué de devoir constamment supporter quelqu’un d’aussi droit, dont la flexibilité n’était pas grande et dont les erreurs qu’il pouvait faire étaient cher payées.

« Saitaro était censé être à l’entraînement tôt ce matin. Mais il n’est pas venu. J’ai donc envoyé un autre apprenti le chercher chez lui, mais il n’y avait personne. Son moral n’est pas très bon en ce moment et je crains qu’il ne cherche à abandonner son apprentissage. Ce serait non seulement un échec, mais une dévastation pour moi. Il marquait une pause avant de souffler de lassitude , il désespérait. Je suis très dur avec lui, mais c’est mon meilleur élève et le meilleur espoir pour devenir sabreur de la brume. Je tiens beaucoup à lui depuis la mort de sa mère. Je vous en prie. Retrouvez-le ! »

Dit-il avant de mettre ses deux genoux à terre, comme suppliant le duo de bien vouloir l’aider. Un tel revirement de situation de la part du grand homme quelques secondes plus tôt si strict et si froid était plus que choquant. Cela relevait la gravité de la situation ainsi que l’attachement dissimulé du maître pour son élève. Nehekbau prit alors la parole afin d’assurer d’une voix froide également qu’ils allaient trouver Seitaro. D’après lui, il allait beaucoup au niveau des terrains forestiers, à l’écart des quais dans le port Naragasa. Il y avait une forte chance qu’il s’y trouve. Commençant à prendre le chemin de la sortie afin de se rendre sur les lieux, le serpent fit un état au niveau d’une salle où se trouvait de l’équipement. Il se saisit de deux sabres et demandait simplement au grand maître s’ils pouvaient les emprunter. L’homme acquiesçait d’un signe de la tête avant de suivre le binôme du regard. Nehebkau se saisit de deux sabres avant de quitter les lieux.

Il tendit alors un sabre à Ketsumei. « Si on la jouait agresseur ? »

L'enseignant à l'origine de la présence du duo polymorphe s'expliqua sur le pourquoi du comment. La discipline dispensée au sein de cet établissement semblait trop dur pour les frêles épaules de ce Saitaro. Un molasson de plus on dirait. Ketsumei s'était emporté face au comportement fataliste de feu Yasei Higuma. Une réaction qui lui avait valu les foudres de la Tigresse Blanche. Son comportement n'était cependant pas inapproprié à ses yeux puisqu'il estimait que c'était ce qui avait permis de débloquer la situation. Après leur entretien, l'interlocuteur du duo s'agenouilla pour les implorer de ramener cet élément prometteur. Des propos qui laissèrent Ketsumei songeur, et souriant de manière malicieuse. Ils avaient récupéré les renseignements dont ils avaient besoin, c'était l'essentiel.

Masamune traînait un peu et la Chauve-Souris en profitait pour observer les quelques personnes se promenant dans le complexe qu'était le Dojo. Malgré les enseignements spartiates qu'on devait y transmettre, il se dégageait une espèce de sérénité. Une quiétude toute relative, couverte par le bruit lointain de cris et de fer qui s'entrechoquent. Le duo fut finalement réuni et ce ne fut pas les mains vides que l'autre Yasei débarqua. Deux sabres sur les côtes, il en tendit un à Ketsumei pour lui proposer une stratégie plutôt offensive. Si l'idée de manier une arme blanche n'enchantait pas spécialement le zoomorphe, celle de pouvoir duper une âme égarée lui apportait beaucoup d'excitation. Il accepta le présent, dégainant une partie de la lame pour l'observer à la lumière du jour.

- Je ne suis pas particulièrement fan de ces outils mais si c'est pour "bousculer" un peu quelqu'un, pourquoi pas !

L'enthousiasme déplacé de la Chauve-Souris accordait son totem avec son faciès. C'était tout sourire qu'il prit la direction des espaces boisés où ils étaient susceptibles de retrouver leur cible. D'après leurs renseignements, le jeune homme aimait s'y rendre et il y avait de fortes chances pour qu'il ait choisi cet endroit pour se réfugier. Ce simple savoir démontrait qu'une certaine relation existait entre le maître et l'apprenti. Ne se souciant guères de ce genre de considération, Ketsumei n'eut qu'à adopter l'ouïe de son animal pour repérer un son de sanglot étouffé. Il laissa échapper un soupir. Un chialeur. D'un signe de main, il fit silencieusement comprendre à son acolyte quelle direction ils pouvaient prendre. Leur marche féline les amena jusqu'à un espace un peu plus dégagé où une silhouette recroquevillée se lamentait sur son propre sort.

Le sourire carnassier de Ketsumei le suivit du couvert sylvestre jusqu'à la proximité du jeune homme, alerté par le bruit de la lame qui sortait du fourreau. Lorsqu'il releva la tête, il put voir arriver d'un pas lent la Chauve-Souris, arme en main :

- Alors comme ça on veut faire l'école buissonnière petit ? Tu as cru que le Dojo était une Académie bis ?

Clairement, l’objectif du serpent au sang froid était de bousculer le jeune homme, de provoquer une sensation de peur et de rage, de provoquer un combat et possiblement une montée d’orgueil pouvant alors re-motiver l’objectif de la mission. Ainsi, celui-ci pourrait retourner au dojo afin de poursuivre son entraînement. D’abord réticent à se servir d’un sabre, la chauve-souris, finalement, acceptait la stratégie. Les deux polymorphes avaient chacun un sabre qu’ils allaient utiliser contre le jeune épéiste de la brume. Ils se mirent alors en route, pendant quelques minutes de marche avant d’arriver dans un endroit, un peu perdu dans le village de la brume. Il n’y avait rien n’y personne, ou alors un marcheur de temps à autre. Ketsumei guidait alors le duo en direction d’un jeune homme recroquevillé sur lui-même, qui semblait parler tout seul, avec le regard perdu. Le sabre à la main, Ketsumei vint alors le chercher, prétextant qu’il n’était pas bon de faire l’école buissonnière.

Immédiatement, le jeune homme redressait la tête avant de planter son regard dans celui de la chauve-souris. Nehebkau lui était resté un peu en retrait et vint sur le côté, surprenant de nouveau l’homme qui réagissait de plus en plus rapidement. Le sabre dans le fourreau, il fit apparition en le posant un peu violemment sur le crâne de Saitaro. Tournant la tête vers le serpent, il fit un geste de la main afin de retirer le sabre du brûlé de son crâne. Il semblait sur la défensive, ce qui était une bonne chose. Pour le moment, le plan se déroulait sans aucun accro. Nehebkau vint alors s placer aux côtés de Ketsumei. Les deux hommes avaient une apparence malaisante, ils représentaient un duo malsain, dangereux, impétueux, qui provoquait un sentiment d’alerte. L’instinct se mettrait alors automatiquement en mode survie, et la cible finirait par fuir ou combattre. Saitaro se redressait alors, debout face au duo, il demandait l’identité de ses détracteurs, et de la raison de leur présence ici.

« Ca ne te regarde pas.. Mais sais-tu seulement la déception que nous avons lus dans le regard de Maître Munomashi ? Il marquait une pause stratégique, afin d’observer la réaction de Saitaro. Munomashi était le nom de son maître, celui qui avait employé les deux Genins en passant par le bureau des missions. La culpabilité allait alors ronger Saitaro qui devait considérer cet homme comme son propre paternel. Après tout, d’après la réaction du maître qui était de premier abord très froid, celui-ci était très touché par l’abandon possible de son protégé. Donc en soit, ce n’était pas forcément un mensonge. Peut-être une touche petite exagération. Alors qu’il observait Saitaro, il vit que celui-ci avait son sabre à sa ceinture, sur la droite, avec sa main dessus. Il était visiblement prêt à s’en servir pour se défendre. Le visage de Saitaro semblait perturbé, mais pas assez pour rectifier le tir. Nous sommes ici pour prendre ta place. La déception de maître Munomashi est déplacé, tu ne vaux probablement rien. Nehebkau prit alors son sabre à deux mains avant de dégager la lame de son fourreau. Et nous allons le prouver maintenant. Déchet »

Le combat allait commencer. Quelle serait sa réaction ? Allait-il fuir ou combattre ?