Le ciel était un lieu particulier où se mêlaient d'innombrables espèces. Bien que la majorité de celle-ci restât le plus souvent proche du sol, suivant les saisons, d’autres n'hésitaient pas à prendre de la hauteur pour parcourir de longue et incommensurable distance. C’était celle-ci que j’avais maintenant pris l’habitude de côtoyer à travers mes expéditions et à chaque fois que je les croisais, j’étais toujours aussi passionné par les vigueurs et leur robustesse face au vent, au froid et à la fatigue.

Traversant les terres de Tsume pour rejoindre celle d’Iwa, l’émotion n’était pas vraiment présente à la vue des territoires que j’avais quittés il y a quelques moi. Durant ce laps de temps sans ma présence à Tsuchi, mon cœur n’était plus vraiment le même depuis que je l’avais quitté et ne retournerait sûrement plus jamais dans l’état que j’aurais voulu le laisser.

Des hauteurs, je retrouvais les champs de tulipe bleue qui faisaient ma passion durant ma jeunesse, les courants d’eau montagneuse ruisselaient toujours à travers les roches du pays se frayant inlassablement un chemin à travers les duretés de la pierre. Les arbres et les vallées de haie s'illuminaient en face des levers et des couchers de soleil qui avait l’habitude d’arriver tard et de partir tôt.