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Les belles paroles ne nourrissent pas [Kamui]

Kogami Akira
Kogami Akira

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Jeu 22 Avr 2021 - 3:04
Irokeyorikuike
色気より食い気

Hiver 194, Hayashi no kuni.

Sans doute la pire époque de toutes. Vagabond depuis huit années, le quotidien du Kogami ne s’était pourtant pas assagi. Au contraire, le vent hivernal portait avec lui les dernières graines d’enfance du jeune homme, qui ne pouvait désormais plus compter sur la bonté de son prochain pour l’aumône ou la moindre forme de tolérance. Si le monde ne s’était pas montré tendre avec lui de toute manière, Akira se confrontait désormais à la véritable violence.

Tuer pour se défendre, ou se nourrir. Essuyer le mépris d’autrui pour les vagabonds tels que lui, le voyant comme un voleur ou un simple nuisible. Dormir dehors contre vents et marées, quand il n’avait pas la chance de pouvoir trouver une bâtisse abandonnée. Au moins pouvait-il se réjouir des choses les plus simples; s’agisse-t-il d’un quignon de pain ou d’une pièce coincée entre deux pavés.

Mais plus le temps passait, plus l’audace du Kogami grandissait, le poussant à prendre toujours plus de risques. Sa maîtrise du chakra s’était dévoilée quelques années auparavant et le katana familial, seul souvenir matériel de son père, lui permettait de se défendre convenablement. Malgré ses seize années fraîchement acquises -sans qu’il n’en soit certain, n’ayant aucun moyen de connaître la date précise- Akira savait déjà se montrer impitoyable. Quiconque eût été confronté à la survie le devenait.

Car le monde l’était tout autant avec lui.

Sauvages et inhospitalières, les forêts de ce pays dont il avait franchi la frontière sans vraiment s’en apercevoir ne le lui rappelait que trop bien. Ici bas, la faune comme la flore s’avéraient mortelles et rester constamment sur ses gardes était nécessaire pour garantir ses maigres chances de survie. Pourtant, malgré ces conditions inconfortables, le jeune homme avait trouvé là une source inépuisable de nourriture.

Abondants et aisés à pister pour lui qui en avait désormais l’habitude, les animaux ne manquaient jamais aux repas, pour peu que l’on savait pister le bon. Un tigre n’est jamais une bonne proie à prendre en chasse. La flore, elle, s’avérait tout aussi généreuse, de nombreux arbres fruitiers laissant leurs trésors à la portée des rares voyageurs passant par la. Du moins, tant que les primates ne passaient pas avant eux.

“ … “

Il soupira. Essuyant un front ruisselant de sueur d’un revers de manche, le jeune homme terminait tout juste la confection d’un sac en peau de chèvre, chose dont il évitait de s’encombrer d’habitude. Néanmoins, jugeant idiot de laisser toutes ces vivres derrière lui, le vagabond ne s’était alors point gêné pour se confectionner une bonne réserve de fruits -la viande pourrirait trop vite- rangeant donc son magot dans le sac dont il venait d’achever la fabrication à l’aide de ses connaissances acquises au travers de ses nombreuses années de solitude.

Sans doute verrait-on cela d’un mauvais œil, si tant était que quelqu’un vive dans les parages. Akira n’ayant pas remarqué le moindre signe de vie humaine, le jeune homme ne craignait guère plus que le courroux des dieux, qu’il espérait compréhensifs vis à vis de sa situation compliquée. Ces vivres, le jeune homme s’était battu pour les avoir et les méritait tout autant que le plus honnête des paysans. Et puisqu’il était toujours vivant malgré les diverses menaces l’entourant, ainsi se jugea-t-il légitime à se récompenser d’une bonne réserve de fruits.

Hélas, le destin ne semblait pas l’entendre de cette oreille.

Perpétuant son trajet au travers des chemins sinueux imposés par le terrain sylvestre, le jeune homme, sans doute trop obnubilé par les jours qu’il allait pouvoir passer à se reposer avec une telle réserve, ne remarqua pas qu’il était suivi. Le froissement des feuilles par le vent était devenu trop commun pour qu’il ne se retourne au moindre bruit, et les silhouettes probablement entraînées de ses poursuivants se firent bien trop discrètes pour qu’il puisse les apercevoir.

Ce fut donc à la croisée de deux chemins de terre se joignant l’un à l’autre au détour d’un panneau pointant en direction du village le plus proche qu’il fut pris à parti. Sentant l’arrière de son crâne frappé lourdement par un objet contondant, le jeune homme tomba en avant vers le sol, face contre terre. Un jeu d’enfant pour celui qui, victorieux, jeta la pierre désormais couverte de sang qu’il tenait en mains.

“ Sympa d’avoir récolté toutes ces vivres pour nous. “

Se réjouit-il en se tournant vers les deux autres l’accompagnant. Bedonnant, trapu et imberbe, sans doute s’agissait-il d’un garçon à peine plus âgé que lui. Sentiment renforcé par ses mains ayant manifestement expérimenté le labeur au vu des cloques couvrant ses paumes.

“ J’te l’fais pas dire. Un vrai singe, on aurait jamais pu grimper aussi haut. Et c’est même pas la peine de s’frotter aux bestioles, j’ai pas envie de finir dévoré. “

Confirma l’un de ses compères, un jeune adulte à la peau pâle et aux cheveux bruns parsemés de brindilles. Tenant un gourdin en mains, il semblait également équipé pour ce genre de guet apens.

“ Il a pas vraiment le physique pourtant. Matez sa taille, pas pratique pour être agile. “

Rétorqua le dernier, un grand gaillard aux épaules carrées et au crâne rasé paré de quelques cicatrices aux origines douteuses. Ce dernier ne croyait pas si bien dire. Malgré son âge juvénile, le Kogami avait déjà presque atteint sa taille maximale à cette période et, bien que n’ayant pas encore la musculature qu’il était destiné à prendre les prochaines années, son physique lui donnait la plupart du temps l’air d’être adulte. Sentiment renforcé par le tatouage de dragon qu’il portait au bras.

“ Et les gorilles ils font comment ? La taille ça a rien à voir tête de veau. “

“ Wow venez voir, sacré pactole ! “

S’exclama le pâle ayant pris les devants, les mains plongées dans le sac. Poires, pommes, pêches, framboises et quelques graines telles les noisettes, Akira avait réuni un petit buffet. Chose qui sembla évidemment ravir ses malfaiteurs qui se ruèrent sur le trésor, tournant le dos au corps inconscient du Kogami tandis que le troisième l’ayant originellement assommé vint brandir le katana de sa victime.

“ En plus il avait une bien belle arme à la ceinture ! De quoi se payer un bon paquet de vivres quand on l’aura vendue. “

Ivres de joie, le petit trio ne remarqua pas à temps la présence s’étant entretemps rapprochée d’eux. Seule l’écho d’une voix déformée par la colère parvint aux oreilles du plus gros des trois en premier lieu, celui ayant abattu cette pierre sur le crâne du Kogami.

“ T’as bien assez mangé comme ça… gros porc. “

Tentant de se retourner sous le coup de la surprise, le gamin enrobé ne récolta qu’un poing fermé en plein visage, lequel vint percuter sa mâchoire supérieure et le coin de son nez, brisant deux dents sous le choc tout en expulsant une gerbe de sang depuis la narine gauche du grassouillet qui se prit à tituber sous le choc. N’ayant point le temps de répliquer, le bandit se vit assailli par la silhouette presque féline du Kogami qui, sautant toutes griffes dehors, l’envoya tutoyer le sol avant de le rouer de coups sous le regard ébahi de ses deux camarades.

“ Ta… tatsumi ! “

Ivre de rage, le Kogami s’arrêta finalement une fois le visage du gaillard méconnaissable, gorgé de sang et si sévèrement tuméfié que sa survie n’était guère à envisager. Laissant ainsi son agresseur pour mort, le vagabond se releva, faisant face aux deux restants de son visage couvert de sang, tant du sien que de celui de son adversaire. Regard perçant et dents serrées, le jeune homme ne se laissa guère le temps de faire des sommations avant de se jeter sur le premier venu tandis que le second, le plus pâle, tenta de récupérer le katana ayant été projeté plus loin.

“ Rendez moi ma BOUFFE !

Rugit-il, frappant le gaillard aux épaules carrées qui encaissa son coup dans la tempe, parvenant toutefois à tenir, rendant coup pour coup à un Akira totalement indolore. Tentant finalement une prise de soumission sur l’adolescent incontrôlable, le colosse se vit toutefois assailli au visage, le jeune homme mordant de toutes ses forces au nez de son adversaire pour le lui arracher d’une traite, son appendice nasal partant en même temps qu’un hurlement de douleur.

Voyant l’ombre du troisième approcher en brandissant son katana, le Kogami effectua une roulade en biais tout en tendant la jambe, une jambe bien assez longue, pour faucher la cheville de son assaillant qui tomba au sol. Tentant rapidement de se saisir à nouveau de l’arme tombée, Akira y parvint néanmoins avant lui, écrasant les doigts de son ennemi d’un coup sec tout en posant la main sur la poignée poussiéreuse de son arme.

“ Tu la veux ? Je vais te la donner. “

Tranchant le bras tendu de son adversaire dans un signe de reddition, il vint se saisir du membre coupé avant de s’en servir ironiquement comme d’une masse, frappant au visage du malheureux à l’aide de son propre bras tranché jusqu’à ce qu’il ne bouge plus le petit doigt, inondant le sol du liquide iridescent s’écoulant depuis le sommet de son crâne. Portant à présent son attention sur le gaillard au nez manquant, il vint abattre sa lame avec violence sur la gorge de ce dernier, le laissant donc agoniser au sol alors qu’il retournait déjà à ses provisions, espérant ne pas les retrouver tâchées de sang.

“ Voleurs de merde. “

Jura t-il, constatant que certains des fruits s’étaient fait écraser durant la lutte. Ne voulant pas en perdre une miette, le Kogami s’empara des restes entachés d’une poire pour l’avaler par morceaux avant de reprendre la route, préférant s’éloigner rapidement d’une scène qui ne tarderait pas à attirer tous les charognards de la forêt.

Se pensant ainsi tiré d’affaire, il croisa pourtant, quelques mètres plus loin au détour d’un arbre couvrant le passage, un quatrième homme. Brandissant son arme encore ensanglantée, tout comme son visage, le vagabond s’exclama du ton le plus menaçant qu’il soit, sans avoir conscience qu’il était présentement celui qui ressemblait le plus à un bandit des deux.

“ Tu es avec eux ? Tu veux ma nourriture toi aussi ? “

Demanda t-il, observant l’homme ne semblant pourtant pas faire partie du même groupe que les trois minables ayant tenté de le braquer.

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