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[Event n°1] « Poisson étrange »

Nagamasa Yoshitsune
Nagamasa Yoshitsune

[Event n°1] « Poisson étrange » Empty
Dim 10 Sep 2017 - 16:49


Yoshitsune s’était égaré.
Pourtant, il était persuadé depuis plus d’une demi-heure qu’il finirait par retrouver son chemin et que cette forêt de Hi no Kuni n’était pas grand au point de s’y égarer. Un soupir las retentit tandis qu’un sourire carnassier apparu sur ses lèvres ; tout en y glissant sa fameuse pipe, il avait avancé, flânant et passant de clairière en clairière – ou peut-être était-ce la même, le regard vague et l’esprit songeur. Et dire qu’il était venu en ces lieux pour trouver un moment de réconfort, sans aucun bruit aux alentours et lui permettant de respirer l’air pure, la fin de la journée et le déclin du soleil avait toutefois indiqué à notre samouraï qu’il se devait de rentrer. C’est deux heures plus tard, toujours coincé dans ladite forêt qui devenait de moins en moins accueillante, qu’il accepta s’être perdu.

« Génial » songea-t-il ironiquement se grattant l’arrière de la tête et en continuant d’avancer mais ses pas étaient moins assurés que quelques heures plus tôt. Yoshitsune n’avait jamais été quelqu’un de peureux. INTROVERTI, VENGEUR, MOQUEUR certes étaient des termes qui définissaient bien mieux notre protagoniste que celui d’être couard. De ce fait, se retrouver dans cette situation, seul et totalement perdu dans un lieu inconnu – ce n’était pas la première fois qu’il s'aventurait dans la forêt, et de ce fait cela ne l’inquiétait guère. Rallumant sa pipe, il leva les yeux au ciel et remarqua avec intérêt les quelques étoiles commençaient déjà à se dessiner dans la voûte céleste, voûte qui s’assombrissait de minute en minute. Et de cela n’en ressortit qu’une chose : Il fallait trouver à manger.

Le jeune homme s’arrêta dans une énième clairière. Aucun point de repère. C’était tout point les mêmes arbres, les mêmes buissons. Pas un seul élément ne tranchait dans cet environnement. Pas la moindre aide, la moindre croix tracée sur un tronc pour lui souffler une réponse. Rien. Prenant une rapide inspiration, il se mit à éluder sérieusement l’idée de rentrer aujourd’hui. Après tout, il ne fallait pas qu’il prenne de nouveau une direction au hasard. S’il décidait de le faire, sans doute finirait-il par s’enfoncer dans les profondeurs de la forêt, signant ainsi son non-retour. Il fallait que notre ami retrouve un chemin moins escarpé. A vrai dire, fallait dire que toute cette histoire lui avait légèrement ouvert l’appétit. D’un geste soudain, le bushido se camoufla dans le premier arbre venu. Ainsi perché, il attendait patiemment un gibier, une proie à croquer. Les secondes qui semblaient défiler s’apparentait à des heures tant la faim s’emparait de notre anti-héros.

« Aller c’est le moment de venir saluer Tonton Yoshi » pensa le ronin, son bras enlaçant avec force l’un des branchages. Son regard mordoré se posant sur les moindres détails qui l'entouraient, il se faisait abstraction de tout quand soudain… Brusquement, il y a eu un bruit derrière lui. Surpris, se retourna dans un geste vif et ne vit rien, excepté des arbres, des buissons, de la végétation. Excepté des feuilles, des bois morts, et un rapide… Un rapide couvrant tout l’horizon. Un vent d’euphorie vint animer son visage. Inconsciemment, il descendit de l’arbre, puis se mit à accélérer. Un pas devant l’autre, cadence rapide. Puis une accélération. Puis une autre. Il se mit à courir, le souffle saccadé, les yeux écarquillés.

Animé par un instinct des plus primitifs, sans une ni deux Yoshitsune se saisit d’un bâton qu’il enveloppa d’une simple liane. Rien n’y faisait, quand bien même c’était pour lui une idée futile, la faim le poussait à utiliser n’importe quel stratagème. Mais là encore le destin semblait s’être ligué contre notre guerrier, esclave de l’envie et de la colère. Aucune poiscaille ne voulait mordre à l’hameçon. Ces derniers tournaient autour de l’appât sans jamais l’approcher, comme pour le provoquer et c’était d’ailleurs ce qui agaçait notre jeune Yoshitsune qui épris d’une puissante rage digne d’un gamer, fracassa le sol avec hargne ; se saisissant de son dîner par la même occasion.

« Et bah voilà... »


Dans le feu de l’action, il ne s’en était pas rendu compte mais son dîner tenait dans sa mâchoire une silhouette. Sans plus attendre, le ronin alluma un feu avant d’y faire brocher le poisson. Notre jeune ami salivant déjà rien qu’à l’idée de savourer ce succulent repas difficilement acquis, dont l’odeur aurait ravir jusqu’aux dieux de l’olympe. Toutefois, il semblait que l’univers l’eut pensé différemment.


Dernière édition par Nagamasa Yoshitsune le Dim 10 Sep 2017 - 23:48, édité 2 fois
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Amano Runaka
Amano Runaka

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Dim 10 Sep 2017 - 22:32
Shîto n'était qu'une éphémère mélopée dans la nuit des temps. La forêt s’érigeant à ses cotés avait connue bien des âmes bercées de mélancolie, venant disparaître dans l'ombre diurne de ses racines nébulaires à la sève sanguine. Ces habitants de minuit éraient sans but aucun, si ce n'est accueillir leurs prochains compagnons. Cela ne pouvait être la décision du Shinigami. Même lui ne pouvait faire cette toile si travaillée. Les sépultures feuillus de bois et d'écorces étaient légion. Une petite boule de poil se mouvait en cette sombre sanctuaire hanté. Un polatouche bien pelucheux. Acquérir pareille merveille était bien l'un des herculéens travaux devant être réussit, parmi la douzaine d'épreuves octroyées par le divin aux mortels êtres de chair et de sang. L'habitant à fourrure de ces bois était l'un des nombreux témoins de ces tragédies où l'homme trouvait son trépas. A jamais résident alors, de ce lieu mortifère. Payant son loyer en offrant un repas copieux, vite engloutit par la terre après avoir rassasié, la faune et la flore à satiété. Vérité immuable, nul n'échappe à la mortalité. On ne peut que la supplier de laisser un bref sursis par pitié. Un jour de plus, tout au plus, était à escompter. Cette demande n'étant jamais accordée. Autant s’esclaffer et profiter du bref moment de vitalité. Présent suffisamment miraculeux pour en être inspiré. Avant de se faire enterrer.

Le planant animal ne se doutait pas un seul instant que son heure était compté. Se faufilant sous l'ombrage accordé par les branches centenaires, l’héroïne de cette épique traque s'en approchait. Quelle odyssée, que de chercher ce trophée ! La collection devait être parachevée. Une âme pour un ami pelucheux à jamais. Hélas, le craquement sec d'une brindille asséchée par le temps passé, le fit se retourner. Hagard et interpellé, le petit animal croisa les yeux azurés. Effrayé, il se mit à détaller en craignant le regard carnassier. Sa vie était-elle en danger ? Pour sûr, car il était coursé. Rapide et rusé, le premier tronc fut escaladé. Déployant ses ailes, il volait, ou plutôt planait. Réussissant à semer le prédateur vicié. Malheureusement, se retournant, pour s'en assurer. Il atterrit dans le brasier. Les flammèches intenses et crépitantes le léchait. Son pelage pelucheux vivement s'embrassait. Filant à toute allure, tel le vent qui courrait sur les contrées, l'animal crépitant tombait dans l'eau pour se sauver. La capture était à grand regret des plus ratée.

Apercevant le feu de camp au loin, la genin s'y dirigeait. Voyant un personnage étant en train de souper. Remarquant une parure des plus renardement peluché. Preuve d'un goût certain pour l'élégance et la subtilité. Autant lui demander.

« Ohayô gozaimasu. » -saluant le Samuraï-

Qui était cette personne et que faisait elle dans cette forêt damnée ?

« Auriez-vous vu un animal ressemblant à un écureuil passer ? » -demandant aimablement-

Cramé, le polatouche s'était noyé. Que venait faire un épéiste dans ce coin reculé ?
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Nagamasa Yoshitsune
Nagamasa Yoshitsune

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Dim 10 Sep 2017 - 23:49


Est-ce la montagne qui soudain murmure à ses tympans ? S'agit-il d'une aria végétale qui tendrement bruisse et charme son ouïe, là tout près, un lied d'orchis au chœur de silène ? Les mots, comme autant de ricochets à la surface d'une rivière, clapotent jusqu'au Bushido, chutent à l'intérieur de son thorax à la façon d'un serein éphémère – le font s’interroger, muet, puis tourner le visage vers la créatrice de cette bruine syllabique – que fait cette femme au juste ? Yoshitsune, lui vit. Écoute les mille bruits du silence et des cœurs humains. Acquiesce à peine à l'assertion de sa compagne.

Tandis qu’immobile (trop, toujours trop, avec la même aisance que dans la turbulence), il scanne plus qu’il ne dévisage, et aussi croirait-on au mouvement-réflexe d’une caméra de surveillance ; alors que la femme qui est venu le trouver, s'était d'ailleurs déjà montré bien plus bavarde que lui, le questionnant sur ces agissements en ces lieux ce qui le fit songer au fait qu'elle devait être originaire de cette région.

Il engrange (la vivacité de moineau dans sa main qui s’égare un instant sur son front, ses gestes futiles, fébriles, leurs bords ronds, et la sensibilité qui sans cesse meut ses traits ; le manque de prétention qu’il émane) trie et traite (sans danger sur le plan physique), se débarrasse déjà de l’inutile. À ses salutations, il retourne un signe de reconnaissance ; sans plus, inclinant la tête - ses yeux toujours clos.

Il y a dans l'attitude de la plus jeune, une déférence désuète, joliment archaïque, et sans conteste signe d'une éducation qui le fut tout autant. Le sourire de Yoshitsune, néanmoins, ne trahit guère l'amusement qui virevolte à l'intérieur de lui ; il demeure courtois, poli à la fibre des ans, sans exprimer la moindre nuance superficielle que son interlocuteur pourrait interpréter comme du dédain, de la moquerie ou, pire, du mépris. Mais c'est ainsi, personne ne s'interroge jamais sur le pouvoir d'un sourire, quand ces menus détails en révèlent bien davantage sur ceux qui les offrent que des milliers d'interminables palabres. Yoshitsune, lui, était maître du sien – nul mieux que lui n'avait appris à travailler sa bouche avec tant d'adresse sournoise, tant d'application maligne. À la courbure de ses lèvres, pourtant insignifiante à l'œil du novice ou de l'étranger, l'on pouvait deviner ses humeurs passées et futures, ses emportements dans un nerf pincé, sa fatigue dans un pli crispé, son impatience ou son enthousiasme le long d'un sillon plus doux et ses désirs dans la rondeur des commissures ; l'un après l'autre, L’héritier de Hideyoshi avait découvert l'ensemble des spectres nommés “émotions”, la formidable gamme organique, moins parce qu'il lui était nécessaire de connaître son corps jusqu'à la plus extrême pointe de son derme que parce qu'il épiait, avec une persévérance méconnue de tous, l'unique et véritable sourire qu’il arborait, ce trésor de chair dont jamais personne n'avait, dit-on, encore aperçu l'étincelle.

Le lune s’installe à l'horizon, spectacle émouvant malgré sa simplicité régulière, sur cette ligne floue ses yeux se perdent subjugués par le spectacle tandis qu’il entreprend de répondre par un discours apaisé et une gestuelle organisée.

« N’est-ce pas là ce que vous recherchez, Mademoiselle ? »


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Amano Runaka
Amano Runaka

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Lun 11 Sep 2017 - 3:22
Bien peu de mots en somme pouvaient décrire l'état précis du pteromyinae qui flottait à la surface du lac. Inanimé par la froideur de sa triste fin. Pelucheux il fut. Plus du tout il ne le serait dorénavant, et à jamais, ne pouvant devenir que poussière à la fin. L'espiègle examina dans la direction sous-entendue par l'homme qui était assez peu expressif. Apercevant alors la carcasse roussie au feu de bois et refroidie par le saut de l'ange. Un de plus venait de rejoindre les enfers ou la métempsychose. Cette douce fourrure ne serait jamais immortalisée, ce qui était bien dommage. Marquée de désarroi par cette sombre découverte, la jeune femme sembla assez énervée. Le vil lui avait échappé entre les doigts. S'était il lui même donné sa propre mort, en ayant deviné les intentions qui le poursuivirent tantôt et le destin qu'il aurait pu connaître. Ces bêtes étaient décidément trop futées. Ou alors, il ne s'agissait que de dame chance lui tournant le dos. Après tout le félon s'était échappé, alors que son avenir aurait été miséricordieux. Cette guigne n'arrangeait pas l'amatrice qui profitait du voyage en ces terres sauvages pour essayer d'obtenir quelques spécimens introuvables ailleurs. Le Polatouche d'Hi no Kuni, était l'un de ces derniers. Caractérisé par son pelage clair et rayé, ainsi que ses grandes oreilles. Plusieurs heures furent nécessaire pour trouver celui-ci. Dur labeur, qui ne servit malheureusement à rien au final. Finissant par s'avancer plus que de raison dans la forêt damnée, cela avait finit par conjurer fatigue dans un premier temps, puis la famine dans un second. Sans mentionner une heure des plus tardives.

« Pas de chance... » -décidant de ne pas perdre plus de temps sur cette satanée bestiole désormais inutilisable-

Laissant tomber la quête du trésor poilu, elle se retourna vers le Samuraï qui était en train de faire cuire un poissonnet à la broche. Affichant toujours un visage de marbre. Était-il un autochtone ? Ou encore un de ces personnages s'isolant dans le cœur d'une forêt ou au sommet d'une montagne pour s’entraîner aux arts obscurs, pour d'encore plus sombre desseins vengeur ? Peu probable. Étant trop bien apprêté pour le décor et ne semblant pas avoir l'air d'être en ce lieu depuis un séjour prolongé. Il suffisait de voir cette peau de renard qu'il arborait, pour comprendre que ce dernier devait avoir une certaine notoriété.

« Moushiwake gozaimasen. » -inclinant la tête légèrement en s'excusant poliment-

« Me laisseriez vous utiliser votre canne à pêche et me joindre à vous ? » -sentant le fumet du poisson cuisant lentement mais surement, apaiser la faim était désormais sa priorité-

Demandant la permission pour essayer d'attraper elle même une de ces truites, via l'outil un peu sommaire que le Samuraï avait confectionné, elle attendit sa réponse patiemment. Le visage sérieux, mais à la fois aussi un peu tendu par la mordante famine traversée.


Dernière édition par Amano Runaka le Lun 11 Sep 2017 - 9:59, édité 1 fois
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Nagamasa Yoshitsune
Nagamasa Yoshitsune

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Lun 11 Sep 2017 - 4:16


Celle-ci ne semble toujours pas se présenter en retour des informations qu’elle obtient – comme sachant que le jeune homme n’a guère besoin de le savoir pour le moment. Une marque d'intelligence que de ne pas répéter, en une mimique psittaciste, la raison de sa présence. En revanche le samouraï note que, même si son interlocuteur s’avère être une demoiselle, celle-ci ne montre ni signe de peur précoce ni de renfermement protecteur ; que cela soit dû à son caractère ou à un quelconque souci des convenances, celle s'en tient à des remarques à la saveur aussi guindée que sa stature, à une courtoisie de rigueur que Yoshitsune ne peut lui reprocher. L'homme est aux aguets. Il s'agit peut-être là de sa première entrevue avec un individu extérieur à Iwagakure no Sato, à Rokkusu depuis des années ; et puis dans un environnement tel que celui-ci, il serait une erreur que d'abandonner toute prudence. On lui a sûrement enseigné, au samurai, à se méfier de quiconque n'aurait au préalable prouvé sa bonne foi à travers ses actes et non ses paroles et à n'accorder sa confiance qu'à une poignée de personnages triés au fil de l'épée. La présence d'un membre à l'instar de cette femme au sein d’une tel atmosphère est aussi évidente que déconcertante. Et cela ne semble n'étonner personne si ce n’est Yoshitsune, dont la personnalité même est forgée d'un métal identique à celui du Clan Nagamasa tout entier ; cependant, le véritable héritier d’Hideyoshi s'interroge. Tout ceci a-t-il un sens ? Observer. Simplement. Voici ce qu’il décide ; la décision finale ne lui appartenant pas – seul son silence détenant encore de la valeur.

Avec sa lenteur coutumière, le jeune homme tend sa canne à pêche noyée sous les amples longueurs de sa tunique.

Son mutisme mouillé, ses respirations troubles, son parfum aquatique ayant davantage d'éloquence que le plus savant des langages. Lui qui jadis éblouissait quiconque posait le regard sur lui, semble comme éviter la discussion - Ses paroles étant reflets d’un éclat déclinant du jour qui embrasse, alors que sa chevelure emprisonne les ultimes rougeurs du ciel ; Yoshitsune ne voit rien de cela. Il écoute juste.

Pourtant après après un cours instant, il se ravise. La question fatidique, finissant par se décrocher. Ainsi lorsqu'elle heurte le sol avec tumulte, elle laisse d'une craquelure se répandre un parfum que Yoshitsune respire avec un mince froncement de nez. Si tôt, les conversations sérieuses ? Certes, le temps est précieux, mais enfin. Pour s'effacer, la rudesse exige une certaine distanciation. Et tout ce que le jeune éphèbe craint, c'est de trancher dans le vif trop tôt. De ne pas avoir, du haut de sa jeunesse, le recul indispensable à ce type de confrontation. Cruelle vérité. Il inspire, profond, sobre, relâche ses épaules et noue ses mains sur ses genoux. Affable et altier d'un même souffle.

« Et peut-on savoir qui vous etes ? »


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Amano Runaka
Amano Runaka

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Lun 11 Sep 2017 - 9:49
Qui était donc cette inconsciente chasseuse d'écureuil sauvage ? Finit par demander l’hôte de ce feu de camp nocturne. Si seulement cette dernière connaissait la réponse à cette philosophique question existentielle de toujours, hantant bien des esprits. Qui suis-je? Sans doute, bien peu d'âmes liraient le problème en allant plus loin qu'un simple nom. Cette invention de l'homme avait son importance. La simple évocation d'un nom suffisait à parfois ouvrir bien des portes. Pouvant même glacer le sang de certains et faire froid dans le dos. Héritage transmit et peaufiné, au fil des générations. Ou parfois, synonyme de félonie et d'opprobre. Un simple agencement de lettres, pouvait apporter richesse ou pauvreté à jamais. Liant les porteurs dans les ténèbres ou la lumière. Un jeu bien particulier que tout cela, où régnait la malice de celui usant de tout stratagème vicié au mieux, tout en le dissimulant sous les ailes gravées de la mascarade. L’homme à l'écharpe rusée était étrange. Il ne semblait pas vraiment se soucier des autres de prime abord. Se limitant à les ignorer, sans doute. Pourtant ses goût vestimentaires étaient loin de retranscrire un profond inintérêt pour ce qui constituait l'apparence et l'image qu'il renvoyait. De facto, il était des plus mystérieux.

Runaka s’avança -après avoir croisé le regard de l'inconnu- et prit la canne bricolée. Affichant elle aussi un air des plus éteints. Caché derrière l'azur de ses paupières et de ses pupilles jumelées. Si elle n'avait pas eut la politesse de se nommer, ce n'était pas par manque de correction, au contraire. Jugeant que parler avant de tourner sept fois sa langue dans sa bouche était malavisé. Après tout, le Samuraï n'était-il pas en ce lieu en espérant ne pas y être dérangé? Peut être méditait-il pour résoudre un dilemme. Allez savoir. En tout cas, de sa tenue de jais et de sa silhouette particulière, la demoiselle pouvait sans doute être automatiquement classée dans le genre  à aimer se promener seule la nuit dans les cimetières et autres lieux sordides. Enfin, pas vraiment toute seule. Il y avait toujours Monsieur Pointu pour veiller sur elle. De manière spirituelle cela va sans dire. En outre, où que la nuit prenait place, on n'était jamais vraiment si seul.

Elle lui répondit, regardant la tête de renard, puis son possesseur, une phrase un peu alambiquée. La question était finaude et peu rassurante. Donner son nom n'était pas vraiment le genre de chose à faire pour un Shinobi ou une Kunoichi, se trouvant loin de son Village Caché qui plus est. Déjà elle avait du mal avec cette histoire d'examen international. Pourquoi montrer aux autres ce qui est censé rester dans les ombres. Soupçonner tout le monde d'hérésie était l'unique moyen de s'assurer de ne pas finir avec un couteau planté dans les côtes. Malheureusement, une Genin n'a aucun pouvoir pour s'opposer aux ordres. Enfin, du moment que ça pouvait lui permettre de voyager un peu et de découvrir de nouvelles choses dans son odyssée, elle s'était vite faite une raison d'accepter. Bien qu'à contre cœur.

" Qui suis-je ? " -pensant, en faisant légèrement la moue en se demandant le sens de sa question-
" Je suis une participante à l'examen se déroulant bientôt à Shîto. Je me nommes Amano Runaka. " -finissant par se présenter-

Cacher son identité était futile au final, car bientôt, des milliers de personnes connaîtraient et admireraient ses maigres talents lors de ce fichu examen, qui tenait de la mascarade. Deux âmes en plus n'allaient pas faire grande différence. Peut être, elles seraient même parmi le public en liesse. Elle aurait pu dire n'importe quel nom ou justification aussi, elle ne le recroiserait sans doute jamais.

Le pire dans toute cette histoire, c'est que ce si mystérieux individu, et ce si pelucheux renard, ne lui inspirait pas de méfiance particulière. Au contraire, ils lui rappelèrent très subrepticement quelqu'un de bien particulier. Juste cette impression suffit à laisser des mots et un nom s'échapper, alors qu'elle ne l'aurait pas fait à la base.

Examinant prestement la fameuse canne à pêche de fortune, elle resta attentive à la réaction de son interlocuteur. Prête à l'écouter si ce dernier comptait se présenter ou dire quelque chose de particulier. Même s'attendant à un coup de lame surprise de sa part, mais cela lui semblait improbable. Après tout, Monsieur Pointu le surveillait, lui et son canidé.

Ramenant grâce à l’instrument gracieusement prêté, la dépouille encore flottante non loin de la berge, en la tirant du bout de la perche, elle l'attrapa. Puis la fixa en penchant légèrement la tête sur le coté et en faisant une fois de plus la moue. Elle la posa sur un rocher, puis trouva une pierre non loin. Elle fracassa alors le crâne afin d'atteindre la cervelle du cadavre. Se reprenant à deux, puis une troisième fois.  Lentement mais avec doigté. La cervelle de Polatouche était certainement un appât de choix, bien qu'à peine plus grande qu'une noix. Triturant pour l'extraire, elle l'accrocha au bout de la ligne.

Puis posant le cadavre à moitié carbonisé dans un coin un peu plus loin à l'orée d'un arbre, elle le recouvrit de pierres. Reposant désormais dans cette terre qui l'avait vu naître et périr. Au moins, il eut une sépulture rendant honneur à son ingéniosité -teintée de malchance- pour s'enfuir.

Puis, la demoiselle, après s'être rincé les mains grâce à la cristalline eau du lac, reprit la canne, avant de lancer la ligne pour attraper un bon gros poissonnet. Patientant non loin du feu de camp où le plat du Samuraï devait être bien à point. Ce dernier pouvait donc s'en délecter. 

Est ce que Runaka aurait la chance de ferret une plus belle ou encore inattendue prise, pas piquée des hannetons?
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Nagamasa Yoshitsune
Nagamasa Yoshitsune

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Lun 11 Sep 2017 - 23:51


Entre ses griffes de fers fume le bouillon au parfum de vieil hiver, mémoire perdue de plat d’antan que lui préparait sa ses tantes et sa sœurs autour du foyer unique à l'intérieur de la yourte tandis qu'il réchauffait ses cordes vocales et laissait s'élever, entrelacé à la vapeur au-dessus de la marmite, un long murmure guttural chevauché de sourdes paroles. Ce sont toujours les mêmes sons, les mêmes odeurs, un véritable orchestre de bruits du quotidien dont l'acuité s'est précisé avec le temps, causant sa crainte de les entendre disparaître à tout jamais sous les flots verdoyants d'un fleuve léthifère. De cela, il ne parle guère – seule Shiro aurait pu le targuer d'en connaître les douces tristesses endormies – surtout en présence d'une individu extérieur du clan au rang aussi illustre que celui du Wakagashira.
Car en dépit de son passé, de son rôle et de l'aura dont il jouit encore à cette heure auprès de ceux qui l'ont connu à la première, et dont il a conquis respect et fidélité ; octroyant les siens au cours de cette longue décennie dans la profession, il considère sans réticence aucune, ni envie ni amertume, que la dame désormais assise près de lui et qui lui a fait grâce de sa vulnérabilité lui est supérieure. Hiérarchiquement parlant, c’est discutable quand on sait qu’elle est participante de ce fameux tournoi qui élirait la relève du lendemain - Pourtant dans son éloquence certaine et gracieuse tout du moins, c'est un fait indéniable. Et elle aura beau lui offrir le gage de sa déférence, accrocher à son pseudonyme le titre cérémonieux de la prestance, il ne peut voir en elle qu'une impératrice aux pieds de laquelle humblement s'agenouiller.

Même s'il s'agit ensuite de lui tendre un carré d'étoffe où étouffer ses pleurs. Même si c'est à son bras qu'il trouve le meilleur appui, l'indéfectible soutien dont il sait parfois avoir besoin. De toute sa vie, pas une fois Yoshitsune n'a connu d'être humain qui n'est exposé, à un moment ou à un autre, une quelconque faiblesse ; il n'y avait à retirer de ces occasions nul sentiment de domination, pas plus que le plus infime mépris, au contraire. À cet instant, elle lui apparaissait comme une compagne de misère. Quelqu’un qui l’accompagne au travers du méandre de l’ennui.

Les pupilles toujours brillantes, écrin d’orages où s'incruste un couple de joyaux d’or, Yoshitsune déplie son étoffe de bout en bout, à l’image du délit de sa langue, des nœuds et des constrictions qui eurent naguère raison de sa solidité et, franche comme à l'accoutumée, d'une sincérité de poignard glissant sur sa propre carotide, elle chante les armes et les hommes qui se lancèrent jadis au combat en quête de vérité – cette immense fresque tissée de mots, cousue par un langage à l'éloquente noblesse, où s'élèvent les voix et chutent les corps, où l'honneur se brandit des deux mains et où les épaules s'affaissent sous le poids de la défaite.

Yoshitsune écoute autant qu’il répond silencieusement. Car il y a bien plus à déchiffrer dans le ton qu'elle emploie que dans son vocabulaire, au demeurant aussi sobre et efficient qu'un assassinat nocturne, alors il prête l'oreille à ces modulations discrètes, cette voyelle un peu plus tenue que ses voisines, ce soupir dissimulé dans une fin de phrase, ce regain d'énergie à l'attaque d'un nom ; sans peut-être en avoir conscience, elle peint aux couleurs de son chagrin son portrait de haute dame, et autour d'elle les mille visages de la suspicion. Et il acquiesce à certains aveux, plisse imperceptiblement les paupières à d'autres jusqu'à percevoir, au creux de la gorge, la fin de l'épopée, l'achèvement du récit.

« Hmm... Yoshitsune. Nagamasa Yoshitsune, Jonin d'Iwa » rétorque-t-il comme pour témoigner son respect. « Ah l'examen chuunin... Il est sans doute l'un des plus important passage car de tous, il est et sera. Car quand vous muerez en légende, il agira tel le phare qui guide votre destin »


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Amano Runaka
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Mar 12 Sep 2017 - 2:38


Le reflet de la lune se dessinait sur la plane toile liquide. Miroir s’animant parfois de fines d'ondulations dues aux habitants de ce monde marin n'étant point salin. Hésitants sur le met présenté. Passant autour de l'offrande cachant leur destin. La contournant, la toisant même parfois, faisant naître les sentiments d'attente et d'espoir, ainsi jumelés. Quelle audace d'ignorer un tel appât si raffiné. Cette poiscaille ne perdait rien pour attendre si elle ne mordait point afin de s'y ferret. Monsieur pointu bouillonnait. Sa Maîtresse avait faim et la faire patienter le survoltait.

Se présentant à son tour, le Samuraï révéla la triste vérité. Compatriote et supérieur. Bonne et mauvaise nouvelle. Cela était relatif. S'il disait vérité, chose qui semblait être le cas, aux oreilles de la demoiselle, alors tant mieux. Iwajin voulait dire qu'ils étaient du même village. Jonin signifiait supérieure à une pauvre Genin n'ayant que récemment rejoint le bras armé de la Justice.

Se faisant un peu plus loquace, il commenta même sur l'importance de ce fameux examen, qu'elle ne portait pas particulièrement en son cœur proche du néant. Il était vrai qu'il fallait briller pour devenir Chunin et ainsi obtenir plus de responsabilités et d'importance au sein de la hiérarchie. Beaucoup de Genins allaient tout faire pour obtenir les acclamations de la foule tonnant fortement et se délectant de la rivalité de la loi du plus fort. Cela serait sans doute une boucherie macabre. Du moins c'est comme ça qu'elle se l'imaginait. C'était pour ça qu'elle ne voulait pas vraiment y participer. Mais pour accomplir ses rêves, il fallait être prête à faire des sacrifices. Le chemin serait long et sinueux, pavé d’embûches et de facéties. La muse était tout à fait consciente de cela. Cette dernière abordait cela malgré sa mélancolie, avec une certaine malice relevant de l'inconscience ou de l’aliénation. 

La métaphore était habilement et savamment tournée. Étais ce pour motiver l'ingénue ? Donner espoir à une misérable Genin sans once de pouvoir et qui allait certainement se faire démembrer lors de ces satanées épreuves. Le mot légende était plaisant, même enivrant, à l'oreille. Bien des élèves joufflues apprenant les arts des ombres en convulseraient en s'y croyant déjà. Finissant par faillir tôt ou tard. 

« Certes. Un examen où faillir est certainement mal avisé. » -faisant une légère grimace, se doutant certainement que tout ne se déroulerait pas comme elle l'escomptait-

Aucun poisson ne mordait. Cela était dérangeant. Pourquoi ces cabotins refusaient leur destin inéluctable. A savoir, finir croqué afin d'apaiser la faim de celle qui les surveillait de son œil intransigeant. Voulant le plus beau et savoureux de tous. Étaient ils eux aussi comme les participants. Refusant d'abandonner et se débattant dans leur mare pour continuer à vivre. Les spectateurs des épreuves tonnaient en vue de rassasier leur soif de sang ? Tout cela était troublant. Mais s'expliquait par la loi immuable de la nature. Le fort mange le faible.

« Genin d'Iwa, me concernant. » -montrant en tout bien tout honneur son magnifique et étincelant bandeau frappé du symbole du Village Caché de la Roche après l'avoir décroché de son écrin-

Avouant son rang et son appartenance aux forces Iwajins. Elle restait assez taciturne. Révélant précautionneusement le précieux qu'elle portait de manière dissimulée sous sa veste longue, sur sa sacoche liée aux arts de l'Onmyōdō. Cela n'était pas réglementaire et elle se faisait toujours sermonner par les furieux supérieurs, lorsqu'ils croisaient cette rebelle prenant des aises avec les règles. On ne rigolait pas avec le règlement ! Mais l'attitude plus calme du Jonin présent, lui laissa penser qu'il ne se fâcherait pas. L'importance du bandeau était sacrée et montrer ce signe de la Justice hautement et fièrement sur le sommet du crâne était un devoir, selon les dires hangars des professeurs. Autant se balader avec une cible dans le dos tout en s’esclaffant être Shinobi. Il y avait peut être une explication plus compliquée derrière cette manie. Allez savoir ce qui trottait derrière la tête, mais surtout les yeux, de cette demoiselle complètement fêlée.

« L'examen est donc si important ? » -relevant plus d'une affirmation pensive que de la réelle question-

Elle attendait toujours de faire une prise dans ce lac manquant d'égards pour sa personne. La patience avait ses limites.

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Nagamasa Yoshitsune
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Mer 13 Sep 2017 - 22:28


Les hommes sont souvent sujets à l’interrogation quant au néant. Cet infime synonyme du vide, celui qui vient après la mort, ou plutôt d’abord ; celui d’avant ce monde, où les deux se trouvent, s’attirent et se repoussent. Ensuite est-ce là le même ? Qui le sait réellement ? Et puis véritablement, à l’image d’une même pièce dont ils sont le revers, cela impliquant qu’ils ne seraient jamais du même côté… - dans un cas comme dans l’autre : est-ce vraiment un néant ? N’y a t-il vraiment rien dans cette chose qu’on désigne “néant” ? Il n’est pas exclu qu’il y ait quelque chose. Ainsi Yoshitsune est certain que le concernant rien n’est sûr. Comme pour le destin, tous les obstacles ne sont que factices et éphémère ; triste exutoire patronisé.

Yoshitsune ne sait affirmé qu’il ne reste rien, du moins après la mort, d’un passé évanoui, d’un être jadis vivant, d’un homme ou d’une femme qui a eu des pensées, des passions des souvenirs, des projets. Il n’est pas sûr non plus que le monde où ils vivent ait surgi de l’obscurité la plus totale, que leur tout soit sorti de rien. Le contraire n’est pas sûr non plus. Pourtant l’illustre vérité, il connaît. - Par les pas laissés à même la terre, les esprits seront marqués, le triomphe se muant peu à peu en une légende immuable. Ainsi par cette idée vague, Yoshitsune laisse présager aux jeunes un avenir radieux, qui laisse lui même place aux croyances, aux fantaisies.

[...]

Le temps défile lentement, et doucement la nuitée s’effacera tandis que sur ses épaules que l'âge a voussé en douceur, les doigts de nuit dessinent des frisson. Et survolant cet instant suspendu où ses mains voudraient s'arrêter de combattre le froid glacial pour laisser son expérience l’enivrer de part et d'autre mais il ne s'y résout pourtant pas, puisque cela est interdit entre eux, ne se fait pas, ne s'accorde pas à l'instar d'une confiance qui devra se passer de gestes. Inconnu, ils peuvent tout se dire, tandis que les mots surmonte la barrière de leur lèvres. Ils peuvent tout s'offrir, la distance entre eux est scellée. Auraient-ils jamais éprouvé, si le temps et l'espace les avaient rapprochés, ces drapés de soie invisible qui lient les créatures d'un regard à peine plus insistant qu'un autre ? Toutes ces peaux déchirées entre eux, ces lambeaux qu'aucune couture ne rassemblera plus, car en place de leurs caresses s'est dressée une puissance plus durable encore, une force plus solide que n'importe quel soupir de grâce au point du jour : Une rencontre. Yoshitsune ne regrette pas de n'avoir pas connu pareille relation – selon le Wagashira chaque chose arrive selon l'ordre qui lui est confié, ni plus ni moins ; l'harmonie qui est leur désormais se veut parfaite justement parce qu'elle ne pouvait advenir à un quelconque autre moment pas plus que sur les chevaux de vent arrimés aux nuages.

« Je ne serai pas capable d’affirmer véritablement si oui ou non l’examen sera important à vos yeux. Vous seul, êtes maître de votre destinée. » exulte-t-il, fier de pouvoir transmettre son savoir.


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Amano Runaka
Amano Runaka

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Jeu 14 Sep 2017 - 3:36


Cette rencontre due au hasard était sans doute destinée. Tout comme le pauvre sort du Polatouche s'étant terminé de bien tragique et rocambolesque manière. Que nous sommes pauvres mortels dans les griffes malicieuses du destin. Runaka continuait d’espérer. Le destin allait-il lui offrir une offrande ou bien l'ignorée ? Le sage Samurai parlait de façon assez brève. Ne se dispersant pas en moult détails des plus insignifiants au final. Cela était rafraîchissant. Les personnes avaient généralement cette manie de trop parler et cela avait le don d'ennuyer la jeune femme. De plus ce qu'il disait semblait des plus véridiques. On était tous maître de notre destin. Certes, certains naissaient plus avantagés que d'autres. D'autres avaient parfois une chance des plus outrageantes. Mais au final, celui qui faisait les bons choix pouvait toujours en quelque sorte trouver une satisfaction dans le chemin qu'il avait parcouru. Enfin, c'était ce que l'on disait pour ne pas céder à la mélancolie. Mais il y avait une part de vérité tout de même.

Soudain, une légère tension parcouru la ligne. Une force essayait de se débattre. Quelque chose avait enfin mordu à l’hameçon. Runaka tira sur la canne à pêche. Une silhouette étrange sortit des tréfonds des abîmes. Il s'agissait d'une sorte de poisson verdâtre et difforme. La créature se débattait, en hurlant des « Kappa !!! Kappa !!! ». Était-elle comestible ? Runaka n'eut pas besoin de le savoir, car ce satané monstre aquatique réussit à briser la ligne dans son agitation. Retombant lourdement dans l'eau gelée où il vivait. Perplexe pour le coup, elle se retourna vers le Nagamasa.

« Moushiwake gozaimasen. J'ai cassé votre canne à pêche » -s'excusant auprès du propriétaire-

Tans pis pour le poisson frais. La vue de la bête lui coupa quelque peu l'appétit. Manger cette grotesque créature n'était pas envisageable. Il y avait certaines limites à ne pas dépasser.

« J'imagine que je le saurais quand j'y serais. L'importance de l'examen doit être différente selon la personne. »

Le sillage aqueux et sinueux d'un être s'avança vers les deux Shinobis qui étaient prêts du feu de camp. Étais ce un démon venu assouvir vengeance en cette nuit fantasmagorique ?

Les forêts de ce genre n'étaient pas toujours des plus hospitalières. Après tout, cette immense densité de verdure pouvait cacher bien des choses en son orée nimbée de ténèbres. Créatures et autres phénomènes se targuant d'originalité peu commune. Si la lueur de la lumière les tenaient éloignées, comment réagiraient-elles si elles étaient provoquées?


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Nagamasa Yoshitsune
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Lun 18 Sep 2017 - 3:11


Et tandis que les ombres dansent avec la nuit, les pupilles virevoltent oubliant les caprices du temps ravageur et obliquent quelques secondes vers la lueur éclatante brillant haut dans le ciel. Ressentant les feuilles aux couleurs de dame nature et aux sons provenant de loin, avide de sens et de représentation, électrisant le samouraï qui se calme pour ne pas impacter le reste. C’est un peu cela même qu’il recherche, le maculant d’une liberté distinctive de ressentis aux côtés de son amie d’un soir.

« Ce n‘est pas comme les bois était mien, ne vous en faites pas. »

Peut-être, avait-elle enfin compris le sens des mots énoncé par son aîné, toutefois la véracité de ses propos s’échoue dans ses pensées les plus intimes, car la réalité est loin d’être présente, pense-t-il. À mi-chemin entre les frasques de pulsion qui l’orne sur tous les pourtours de son corps et l’esprit alerte, il n’y avait rien de plus exaltant que la pleine lune des loups. Il redresse la tête d’un geste doux et ses billes se plantent face à son interlocutrice, lèvres qui se creusent d’un léger sourire, à peine perceptible.

À vrai dire, ce serait mentir pour Yoshitsune que de prétendre que cette femme n'a pas piqué sa curiosité. Cette étrange grâce dans ses mouvements, ces mots qu'elle choisi à mesure, sans se presser; cette lenteur, cette prudence dans ses façons. Ce sourire qui flotte sur son visage, honnête et faux tout à la fois, comme d'une transparence discrète. Il ne saurait trop l'expliquer. Il y a certainement une partie de lui, cachée dans un coin de sa tête, qui aimerait comprendre cette femme restée seule dans lieu-dit pourtant si obscur.

Ainsi il incline le visage lorsqu'elle pose son hypothèse sur ses dires. Il y a là comme une certaine innocence dans ces mots, quoi que ce puisse n'être qu'une nonchalance qui en est à la toute bordure.

L’endroit était peu enclin aux venues, mais il sut braver les interdits de sa venue. Le samourai si fier et altier pour oser vagabonder sur ces chemins peu bondés. Tout en ces lieux suait l’inquiétude et voir un éclat était peine perdue, même l’éphèbe souhaiterait parfois la béatitude à atteindre aux sentiments de danger qui l’éreinte, loin des siens. Alors à l’ouïe, il s’avance, pas à pas, d’un geste inerte. Mais le son de l’eau, le son du vent, le son des arbres hauts et des feuillages barrant la route.

Un Kappa Humanoïde ?!

« Gamine, cours ! » vocifère t-il


S’entreprit alors une course poursuite dans la forêt tandis que le samouraï à la chevelure d’or s’enfonçait dans cette dernière. Légèrement inquiet, ses foulées se faisaient de plus en plus grandes. Un pas devant l’autre, cadence rapide. Puis une accélération. Puis une autre. Il rattrapait petit à petit cette femme qui s’était mise à courir avant lui, le souffle saccadé, les yeux irrités. Toutefois à l’inverse de ce qu’on aurait pu penser, ce dernier chuta.


ㅡ Racine. Simple branche dans cette végétation qui lui fut fatale.
Chute.
Douleur.

Yoshitsune s’écrasa de tout son long, son menton frappant douloureusement le sol et sa jambe heurtant violemment le sol au même instant. Ce dernier, plus qu’agacé par la situation laissa échapper un cri de rage, les larmes lui montant aux yeux en une seconde. Ainsi traversant l’étendu dans l'herbe de la forêt devenue si austère en si peu de temps, sa jambe déjà rouge, il se remit à courir cherchant à retrouver cette jeune femme dont il avait été séparé.


Note:
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Amano Runaka
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Mar 19 Sep 2017 - 0:00



Majorité obscure, minorité lumineuse. Le voile de minuit berçait la foret, d'une toile de jais arborant des points immaculés. Le chant de la faune nocturne contait son opéra particulier. Les êtres les plus insensés se terraient dans les endroits exigus que nuls ne soupçonnaient.

Le Samurai se releva, prestement. Avait-il quelque chose à dire pour sortir ainsi de la position qu'il avait sagement et éperdument gardée jusqu'alors ? Le bruissement des feuillages, le sifflement du vent, le hululement des chouettes, se conjuguaient en une harmonie. Sinistre quelque peu. Quand on était dans un village, on était bien au chaud dans un un endroit relativement civilisé. Rien à voir avec une forêt des damnés. Le décalage marquait son empreinte au fer rouge. Les rencontres inattendues ne pouvaient qu'y être que des plus marquantes. Le Nagamasa par exemple, n'était sans doute pas homme à simplement être croisé au détour d'une simple ruelle du quartier du cœur commerçant. Aimait-il les bois et leurs orées, propices aux feux de camps et à la pêche ? Peut être, peut être pas.

C'est tout naturellement qu'une autre de ces fameuses rencontres se produisit. Celle là était à contrario bien moins accueillante. Une bête non identifiée apparue dans une silhouette léchée par la lueur des flammes du brasier. On pouvait discerner clairement l'étrange créature. Hideuse et forte déplaisante à l’œil, les intentions viciés étaient évidentes.

Le Nagamasa en conclu qu'il valait mieux fuir ce prédateur s'étant invité à l'improviste. Normal, toute personne un brin censée aurait conclu de même. La Genin était déjà partie en courant, n'attendant point son reste. Filant tel le vent. Il fallait fuir pour survivre. Même les bottes de sept lieux n'auraient pu la rattraper. Rapide et agile, malgré son physique de crevette. Finissant par se retourner pour voir si le Nagamasa suivait. Le Samurai avait disparu. Il était partit bien après elle et de plus avait eu un léger accident de parcours.

Le monstre des bois l'avait-il eu ?

Faisant demi-tour, l'ingénue retourna en direction du feu de camp. Il fallait à tout prix arriver à temps.

Apercevant le Samurai titubant au loin, blessé et en sang, elle lui tenu alors ce discours.

« Un peu d'aide ? C'est cadeau. C'est pour moi. Ça me fait plaisir. Joyeux anniversaire Yoshitsune-san ! »

Se préparant à la charge de la bête qui fonçait droit sur eux. En tant normal, Runaka serait déjà loin, mais pour une fois, elle pouvait faire une exception en ce jour de festivités. Sortant un Kunai elle le lança dans le jambonneau de la créature. Arretant net sa charge bestiale, cette dernière hurla à la mort. Puis, la malicieuse repartit en courant. Laissant les deux individus à égalité. Équité était rendue dans ce terrible combat où la loi du plus fort prônait au sommet.

Fou de rage, le démon cherchait du regard mais ne vu pas la renarde. Par contre, il aperçut un délicieux Samurai en face de lui. Affichant un sourire carnassier, il avait une proie à se mettre sous la dent.



Dernière édition par Amano Runaka le Sam 14 Oct 2017 - 9:57, édité 2 fois
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Nagamasa Yoshitsune
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Mer 20 Sep 2017 - 1:47



Un échec. Un fiasco total, il n’y avait pas d’autres mots. Yoshitsune avait, purement et simplement, lamentablement échoué, et avec ça, la chasse était ouverte. Le bushido s’était enfin mis à traquer cette femme avec il était ; et cela peu importait la façon. C’est donc à peine remis de sa chute mémorable que notre jeune ami se mit à la recherche de cette demoiselle. Mais où pouvait-elle bien se terrer ? Nul ne le savait. Déjà qu’il avait du mal à retrouver son chemin en journée, fallait imaginer ce qu’était capable de faire Yoshitsune en soirée, en pleine forêt. Quoique cette fois-là c’était différent. C’était comme si, ce dernier n’était plus lui-même aux commandes. Comme asservit par l’envie grandissante de compresser la gorge de ce cloporte qui l’avait prendre les jambes à son cou.

D’ailleurs c’est toujours arpentant les routes sinueuses de cette maudite forêt que lui revenait peu à peu les souvenir de ses propres assassinats. Oui tout à fait en cet instant précis. C’était dire que depuis qu’il avait commencé, il avait dû en tuer des masses ; des vieux, des jeunes femmes, des hommes… Tout sauf des enfants, comme quoi Maa le changerait de ses habitudes. A peine l’eut-il pensé, qu’il esquissait ce sourire amusé. Ce sourire qui disait « Comme quoi, la journée n’est pas trop mal » Toutefois ne dura pas très longtemps, plus exactement 2 KM. Yoshitsune soupirait. – les pieds dans la boue et le visage caressé par les brises – la lune éclairait si peu et l'endroit offrait tellement peu de refuge qu'elle restait une source de profond ennui pour lui. Le jeune homme marchait lentement, les mains dans les poches, en traînant les pieds ; l'optimisme excessif et rare qu'il avait eu en pensant le retrouver venait de s’arrêter.

En effet, il marchait de plus en plus lentement, la tête baissée, le regard fixé sur ses chaussures poussiéreuses. Il ne marchait probablement pas depuis très longtemps quoiqu’il ne savait plus exactement, l'atmosphère oppressante arrêtait sa perception du temps comme pour rendre sa situation encore plus désagréable. Ce souvenir de la nuit dernière et cette pensée persistante de la fatigue achevaient de détruire la motivation qu'il avait eue et qui était déjà comme un lointain souvenir et lui arrachaient ainsi des bâillements mirifiques, régulièrement, qui tordaient grossièrement son visage. Son regard était, à vrai dire, si fortement fixé sur le sol poussiéreux, monotone et uniforme, qui semblait défiler à l'infini depuis quelques moments, qu'il n'avait pas tellement pris le temps de regarder le paysage qui l'entourait, et qu'il se laissait bêtement guider à l'instinct sans vraiment savoir où il allait. Il avait eu de la chance de ne pas s'être heurté à un quelconque obstacle jusqu'à maintenant et il n'avait encore aucune idée du mur étonnant qu'il allait bientôt tamponner, métaphoriquement parlant...

L’obscurité se voulait-elle si avancé qu'il en aurait manqué les premiers mouvements de l'aube ? Pour l'intérêt que ce détail lui apportait... son mutisme contenterait ses tergiversations. Comme figé sur place, Yoshitsune se contenta de reculer quand soudain comme happé par le vide…

« Merde pas encore ?!! » ㅡ Vide. Simple erreur de calcul qui lui fut encore une fois fatale.
Chute.
Douleur pour changer

Fallait très franchement qu’il arrête de goûter le sol pensait notre ami, sinon quoi les gens finiraient par penser que c’est une habitude. Fraîchement relevé, les habits dépoussiérés, Yoshitsune se mit à s’adresser sa compère qu’il finit enfin par retrouver..

« Recule toi, jeune femme. »

Un rugissement fougueux retentit de la part du monstre.

« Toujours tant de questions auxquelles des réponses n’apporterait rien » ▬ pensa Yoshi. Tandis que le monstre se ruait sur lui encore blessé, ce dernier jeta un coup d’oeil à la geôle qui venait de se refermer sur lui. Un silence pesant et oppressant vint alors se répandre en ces lieux. Et comme toujours, le second des Nagamasa, empli de charisme, ne put s’empêcher d’esquisser un bref sourire.

Une entrée, fracassante, inspiratrice d'une viscérale terreur voilà ce qu’adorait Yoshitsune. - L'air se compressa autour du Bushido. Son aura se faisant pesante, presque palpable. Il émanait de lui ce qu'un shinobi - farouche guerrier aurait pu laissé transparaître à l’encontre d’un ennemi de sa patrie. Sa seule apparition se devait d’être poignante, happant avant qu'il n'ait pu l'appréhender le monstre, commença à trembler d’effroi, de frayeur. Et pour cause, une soudaine brise nocturne, s’égarant farouchement dans les cheveux aux nuances mordorés, tandis que ses pas foulaient la terre stérile, et que la poussière crépitaient, virevoltant au moindre de ces pas. Ce qui allait l’accabler alors que grandissait le mystère accompagnant cette silhouette silencieuse. Cette inquiétude qui parcourait désormais son rang était un incurable poison, celui d'une incontrôlable frayeur. Celle que nulle ne peut surmonter, glaçant le sang de la moindre de ces victimes. Et ce dans son intégralité. De leurs veines jusqu'à son ultime goutte, jusqu'au plus paresseux de ses courants. Cette terreur qui fait trembler le corps de frissons compulsifs et écrase la conscience, faisant de ceux qui en étaient les proies de vulgaires pantins révélant spontanément les fils dont allait se servir ce ténébreux marionnettiste venu les balayer de sa magnificence. La panique pesait, muant l'atmosphère en chape de plomb chauffée à blanc allant alourdir les épaules déjà lourdes de responsabilités de ceux venus poser le pied en ce qu'il avait transformé en son territoire. Ce visiteur n'aurait plus d'autre choix que de ravaler l'impétueuse audace régissant sa gestuelle belliqueuse, sans quoi le mince fil de leur existence n'aurait guère plus de temps que celui de tisser la partition d'un requiem. La lame de la faucheuse pressait consciencieusement sa gorge avec ferveur tant de sombres nuages vinrent emplirent l’atmosphère. Le tonnerre grondant dans les cieux tel un monstre assoiffé, la quintessence d’un funeste tableau s'échafaudait peu à peu. Prendre des vies était devenu une épuisante habitude bien plus qu'une basse besogne à accomplir. C’était ce pourquoi Yoshitsune appréciait rendre ça plus divertissant à l’inverse de son cadet, pour qui cela ne se devait d’être qu’un malencontreux concerto.

« Adieu pauvre bête. »


La pauvre bestiole s’ouvrant en deux, son sang dansant parmi la nuit.
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Amano Runaka
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Mer 20 Sep 2017 - 6:10


Brumeuse telle l'humidité marécageuse et tout autant sardonique, l'atmosphère baignant en ces bois était des plus viciée. Tenant de l’irréalité d'un conte fantasmagorique, que seul un enfants doté d'une incroyable imagination aurait pu aborder dans ses pires cauchemars. Terrain de chasse des créatures aux appétits sauvages, cherchant de la chair fraîche et du sang pour festoyer goulûment.

Runaka n'aimait pas particulièrement les situations soulevant de mortels et inattendus dangers. Elle partit donc se cacher à l’abri. Sous l'ombre et derrière l'écorce centenaire d'un des nombreux arbres qui se dressaient fièrement depuis la nuit des temps en ce lieu. Le regard azur fixait le Jonin qui lui avait dit de se mettre à l'abris. Ce qu'elle comptait bien entendu faire sans demander la permission. S'il était aussi gradé, pareil monstre il ne devait n'en faire qu'une bouchée.

Dégainant sa lame affûtée, il trancha en un éclair le monstre. Scindé en deux parts, le sang gicla, ainsi que divers organes se répandant sur le sol. Le Samurai était un maître dans l'art de trancher les ennemis, cela ne faisait aucun doute. Une certaine poésie émanait de cet affrontement. La victoire de l'homme sur la bête, triomphant de façon implacable et dantesque. Runaka était impressionnée. Son art dans les armes blanches faisaient bien pale figure face au Nagamasa ayant peaufiné sa technique à son paroxysme. Il fallait bien l'avouer, la petite était assez jalouse. Elle aussi aurait voulu pouvoir trancher un être avec autant de charisme et de panache que cela.

Yeux clos, teint de porcelaine, longue chevelure de jais. Habit traditionnels et arme scellée au fourreau dans sa main. Une silhouette inconnue et vaporeuse flottait derrière la malicieuse, imperceptiblement à travers le léger nuage environnant les lieux.

Le Samurai ne devait y avoir pensé, mais sa démonstration inspira la jeune demoiselle. Donnant un peu de courage venant balancer sa nature assez peureuse.

Remarquant qu'il était enfin temps, l’esquisse voilé d'un léger sourire se marqua sur l'invisible. Était-elle enfin décidée à ne plus flâner et à suivre un enseignement particulier. Certes, le fantôme savait. Depuis plus d'une décennie de compagnie des plus fidèles, il avait essayer en vain. Il suffisait de voir un épéiste à l’œuvre pour la convaincre. Tant d'années perdues à ne seulement converser que sur ses recherches et autres activités des plus ésotérique.

Désormais, l'espiègle petite renarde allait sortir ses griffes et affronter moult dangers. En commençant par cet examen, tenant d'une mascarade certes. Mais lui permettant de voir ce que les apprentis Shinobis de toutes les nations étaient vraiment capables de faire.

S’avançant alors en direction du Nagamasa, après être sortie de sa cachette, elle le regarda avec un air un peu fier.

« Impressionnant. » -le félicitant pour le spectacle offert et l'éradication du danger-

La Genin s'avança vers le cadavre inanimé. L'examina en faisant une légère moue, caractéristique de quand elle cherchait quelque chose de particulier. La créature était hideuse et difforme déjà à la base. Ce n'en était que plus saisissant une fois éviscérée. Quelque chose que l'on ne voyait pas partout. Elle posa la main sur le cadavre inerte et ensanglanté. Fermant les yeux, elle se concentra durant quelques instants.

« Intéressant.»

L'atmosphère était encore plus étrange qu’auparavant. Plus aucun bruissement de feuillage ou de cris d'animaux nocturnes ne planaient. Sortant un carnet de sa veste, elle se mit à esquisser quelques croquis, comme possédée par une fièvre dévorante. Au cas où, prendre quelques notes pouvait s'avérer utile un jour où l'autre. Sortant des instruments non identifiés, elle continua en prenant apparemment quelques échantillons. Une fois terminé, elle remercia une nouvelle fois le Samurai, avant de disparaître sous la lune mutine, accompagnée de son amie éternelle. Un peu d'entrainement devait dorénavant se faire.

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