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Oneiroi

Aditya
Aditya

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Dim 14 Mar 2021 - 20:21
Oneiroi

libre


Été 204, village d'Ensō 円相, Hayashi no Kuni.

Les pas de l'ascèse foulèrent le sol forestier de ces terres avec la familiarité et l'avidité d'un enfant, retraçant le chemin qui guideraient sa silhouette jusqu'à l'orée d'un village son sa mémoire réclamait les détours à corps perdu à chaque instant où ils lui étaient refusés, pressant des frissons portés par la fraicheur du soir sur la peau nue de son bras. Ses prunelles céruléennes, elles, gravèrent l'ombre des arbres illuminées de la chaleur mourante de l'astre, sous les feuillages et les cimes qui se réverbéraient sur les âmes de la Forêt comme un concon protecteur ; et lorsque finalement, l'écho d'un hameau dissimulé dans la nature se fraya au creux de ses pupilles, sa cadence se raviva sous le joug de l'impatience.

Déjà, il lui semblait pouvoir discerner parmi la sylve les reflets dorés des parures de la féline, happant chaque dernier rayon solaire à l'image de la chevelue flamboyante de la gladiatrice qui s'était tenue à ses côtés. Il les vit trôner à l'intérieur de l'esplanade qui couvrait le cœur de cet humble village, autour duquel chaque bâtisse était agencée ; et s'il lui sembla que la Mawehara et le Yamanaka furent présents à leur tour dans le coin de son regard, au même titre que l'envoyé du Feu qui avait accompagné sa marche, sa voix s'éleva dans le silence de la nature non pas pour héler leur nom, mais celui d'une femme qui manquait à ce tableau retraçant sa vie.


Au cœur de l'une de ces maisonnées, où les arches sylvestres et des branchages se mêlaient aux créations humaines dans toute leur harmonie, un visage éleva ses orbes d'encre au-travers de l'une des ouvertures siégeant dans les murs, entrouvertes par des carcans de bois. Ses traits, marqué par le poids d'un âge qui commençait à transpercer sur sa peau, d'un peu plus d'une quarantaine d'années, fut soufflé par la surprise ; et manquant de faire retomber l'objet qu'elle tenait entre ses doigts fins, les membres de cette silhouette furent comme ancrés dans le marbre, avisant l'esplanade comme si sa voix lui avait été ôtée.

« ...Aditya ? »

Kannon 観音

Ses paumes se défirent de la plante dont elles s'étaient éprises de la compagnie plus tôt, laissant son étau d'argile reposer sur l'orée de la fenêtre – et poussée par les murmures de son être, l'adulte pressa sa silhouette jusqu'au palier de cette bâtisse qui avait été la sienne depuis tant d'année, jusqu'à ce que son regard ne s'échoue sur les traits d'un être qui, trop de fois, avait quitté sa compagnie. Ses yeux furent troublés par l'allégresse alors qu'elle fendait le sol sous ses pieds aussi vite que sa condition lui permettait ; et dès lors que les bras de l'enfant du bois se refermèrent sur ses côtes dans toute la chaleur d'une étreinte trop longtemps délayée, elle put sentir ses pieds s'élever du sol, d'un geste pressé de tendresse par l'ascèse. Le temps d'une embrassade faisant tournoyer leurs deux corps d'euphorie, ses mèches d'or se mêlèrent à celles d'obsidiennes de sa mère d'adoption, enivrant ses sens de son odeur et du toucher de sa peau.

Tel un rejeton, son visage vint se glisser dans l'ombre de son cou lorsque le sylvestre ramena sa silhouette jusqu'au sol, la pressant davantage dans ses bras le temps d'une seconde pour lui faire parvenir toute l'affection qu'il éprouvait pour elle – et dès qu'il recula légèrement son visage pour l'observer, deux paumes vinrent épouser ses traits, guidées par une affection maternelle. Il la vit rire, ses yeux trahissant les marques que la vieillesse avait inscrit dans le sillage de ses cils. Mais malgré cela, malgré cette réalité, il ne put empêcher sa poitrine de s'égayer avec toute la ferveur d'un battement d'aile.

« Je suis trop vielle pour ce genre de retrouvailles., glissa-t-elle, amusée. Un ton bienveillant lui répondit, instruit depuis l'enfance.
Comment vas-tu ?
Bien. Mais peut-être pourrais-tu me présenter à toutes ces personnes que tu as amené dans ton sillage ? Reikan est la seule qui m'est familière parmi eux. »

Son regard s'adoucit à ses paroles, pressant un accord sourd en guise de réponse, d'un seul signe de tête. Ses yeux parcoururent l'assemblée dans un air d'irréalité, hors du temps tant il lui semblait que revenir auprès de ces terres trahissait les réminiscences d'un passé si lointain, et pourtant si proche : mais de ce songe éveillé, il comptait bien le gorger de toute la majestuosité de la réalité.

« Bien sûr.


« Mais de l'homme seulement Morphée représente l'image. Un autre imite les quadrupèdes, les oiseaux, et des serpents les replis tortueux. Les dieux le nomment Icélos, les mortels Phobétor. Un troisième, Phantasos, emploie des prestiges différents. Il se change en terre, en pierre, en onde, en arbre ; il occupe tous les objets qui sont privés de vie.

Ces trois Songes voltigent, pendant la nuit, dans le palais des rois, sous les lambris des grands ; les autres, Songes subalternes, visitent la demeure des vulgaires mortels. »
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Yasei Reikan
Yasei Reikan

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Mer 17 Mar 2021 - 18:12
[invisible_edit]Été de l'An 204, Village d'Ensō, au coeur du Pays du Bois

Mille et une fois au cours de leur traversée de la Forêt Millénaire, Yasei Reikan eut l'impression de revivre le passé qui l'avait façonnée. Chaque ombre, chaque ramure, chaque gerbe semblait hurler à ses oreilles et transmettre à même ses chevilles une mélodieuse caresse du vent et chaleureuses vibrations des arbres qui se révélaient légions dans ces lieux de jade. Et ces sensations n'avaient pas manqué de la toucher en plein cœur, en se voulant bien vecteurs de ses premiers souvenirs de sa rencontre avec le Gardien Sylvestre. Au creux du firmament de sa mémoire, ce tapis de verdure demeurait immaculé et froid de neige. Mais aujourd'hui, son émeraude lui montait presque à la tête, tant sa luxuriance était venue agresser sa vue en se reflétant pleinement sur le miroir de ses perles myosotis. À quelques pas seulement du village natif de son ami, notre féline ne put que ressasser ce passage si charnier de son existence d'avant, sans lequel elle ne serait pas devenue la Tigresse blanche et encore moins la Meneuse du clan Yasei. Découverte sous un jour plus agréable et bien moins frisquet, la forêt laissait s'épanouir la moindre de ses pensées et idées dont le flux, à cet instant précis, débordait sous le joug de la nostalgie qui l'imprégnait.

Car ce jour-là, la métamorphe avait pour la toute première fois envié un sédentaire pour le toit qu'il détenait au-dessus de sa tête.

Les bâtisses sylvestres venaient de remplacer les troncs, leurs homologues sous un état plus brut. Et le soleil pointait finalement le bout de son museau après avoir été couvert par cet épais mais serviable plafond de feuillages et de lichens. Instinctivement, la Yasei aux éphélides remonta le dos de l'une de ses mains auprès de son minois pour laisser le temps à ses yeux de s'accommoder, de retrouver leur confort en une telle marée de luminosité qui se jetait contre elle. Petit à petit, ses paupières s'ouvrirent au fur et à mesure que ses fins doigts les déliaient de leur funeste ombrage, laissant le décor du village d'Ensō peindre sa radieuse réalité au plus profond de ses pupilles. Si de légères avancées avaient pu altérer le potentiel mélancolique d'un tel endroit, nul ne s'avérait être véritablement en mesure de le détourner de son charme d'antan, que la changeforme avait connu sous les flocons et au détour du givre. Lentement, son regard s'échouait sur les retrouvailles entre Aditya et sa mère adoptive qui, en dépit de leur escalade dans l'échelle de la puissance et de la notoriété, en avait été écartée pendant bien des saisons. Reikan demeura d'abord silencieuse face à la réunion se profilant avec Kannon, qui l'enchantait autant qu'elle remplissait de bonheur le cœur de son meilleur camarade.

Peu après lui, la Jōnin de la Cité Brumeuse s'approcha de la quarantenaire afin de la saluer et de lui témoigner de sa quiétude, par un sourire abandonné au coin de ses lèvres.

« Contente de vous voir toujours aussi rayonnante.
Reikan, tu n'as pas changé. Aucun de vous n'a changé, à vrai dire. »

La dame déposa une paume contre la joue de celui qu'elle avait élevé, à l'abri de ce monde.

« Je me rappelle encore de la carrure de ton père et de la douceur de ta mère comme si c'était hier. Comment se porte ta famille, aujourd'hui?
...Bien. Ils vont bien, Kannon.
Je n'en suis que rassurée pour vous. Votre périple ne semblait pas de tout repos. Qu'en est-il de ces autres gens que tu as ramené ici, Aditya? »

Le rictus de façade de Shiroitora* partit en fumée, sans toutefois déraciner toute cette sérénité qui envahissait ses traits et qui, derrière sa chair pour autant, bataillait contre les affres qui menaçaient encore son âme de la tourmenter. Loin de vouloir propager la peine, elle avait pris le parti d'une foi presque docilement délirante pour préserver celle qui avait une place de choix dans le cœur de son coéquipier de toujours, au beau milieu de ce pays où la brillante nature détenait tous les droits sur les Hommes. Parce qu'au fond, malgré la mort et la disparition toutes deux bien imprévues de ses parents, Reikan restait convaincue de leur présence à ses côtés, d'une manière ou d'une autre.

*Shiroitora (白い虎, litt: Tigresse blanche)


Dernière édition par Yasei Reikan le Mar 22 Juin 2021 - 0:58, édité 1 fois
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Okkoto
Okkoto

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Jeu 25 Mar 2021 - 17:32

Un autre coin de Hayashi no Kuni. Un autre bout de cette immense forêt, qui commençait à sortir par les trous de nez du plus rabat-joie – mais aussi le plus charismatique, ne se voilons pas la face – du groupe. L’unique, l’inimitable, l’inévitable Tokard en chef.

Ce petit voyage sauvage dans la jungle commençait en effet à lui taper sérieusement sur le système. Il avait apprécié les quelques haltes qu’ils avaient faites, c’est vrai. Il y avait eu des rencontres intéressantes sur la route, et quelques jolis paysages à voir. Mais quand la majeure partie du temps votre vue est obstruée par un rideau d’écorce, difficile de profiter tant que ça du panorama … Même le ciel n’était discernable que de temps à autres, quand la canopée daignait laisser à la terre un instant d’ensoleillement. Tokage sentait bien que s’ils passaient encore trop de temps dans ce pays, son bronzage allait être foutu. Il rentrerait à Kiri blanc comme un cul. Et ça, c’était un gros no-no.

Mais ce jour-là promettait une petite surprise qui devrait le tirer de sa mauvaise humeur. S’il avait bien suivi, la prochaine halte du centre-aéré nomade de Kiri (qui avait réussi à s’adjoindre un curieux individu) était la maison d’enfance d’Aditya. L’objectif était d’y retrouver sa génitrice, ou en tout cas celle qui avait endossé le rôle de mère. Tokage était assez curieux de la rencontrer, il ne pouvait pas le nier. Il était persuadé d’avance que cette dame était une piètre mère. Il ne pouvait en être autrement : il goûtait depuis bien trop longtemps à son goût, déjà, le « plaisir » de côtoyer l’enfant qu’elle avait élevé. Et force était de constater qu’elle avait fait quelques erreurs en chemin, accidents de poussettes ou autres …

La bicoque découpa sa silhouette à travers les troncs. Rien de bien extravagant – il aurait été étonnant qu’il en soit autrement. C’était, somme toute, un petit coin de paradis. Quand on aimait vivre modestement. Et dans l’ombre perpétuelle de la forêt. Et loin de toute civilisation. En un mot : l’enfer pour Tokage.

Les retrouvailles entre une mère et son fils étaient sans doute émouvantes. Tokage n’en ressentait qu’une nausée qui le fit grimacer. Il ne put s’empêcher de remarquer que Junko pinçait les lèvres d’une façon inhabituelle, également. Narquois, il se rapprocha d’elle, sans détacher son regard de l’embrassade vigoureuse d’Aditya et de sa mère, et glissa à l’oreille de la rousse flamboyante :

« Pas cool de le voir poser les pattes sur une autre femme, hein ? »

Junko fit alors preuve d’une rapidité dont les origines ne pouvaient être que celles de ses années passées dans les arènes d’Asosan, au contact – au sens le plus propre du mot – des hommes gladiateurs : d’un geste vif et précis, elle pinça un des tétons de Tokage et le tordit sans aucun ménagement. Le garçon étouffa un petit cri de gerbille et renonça à ses provocations. Il avait touché la corde sensible, de toute évidence, et Junko n’était pas du genre à se laisser faire. Diable. Elle avait de la ressource, tout de même, la bougresse.

« Je suis Date Junko. Je suis une ancienne gladiatrice et courtisane de Kiri, récemment reconvertie comme kunoïchi spécialisée dans l’assassinat. Et votre fils et moi sommes …

-ET MOI C'EST- hm, désolé … Moi c’est Tokage. Mes supérieurs m’obligent à appeler Aditya « senseï », mais on va dire que je suis plus un ami très proche pour lui, qu’un subalterne. Un confident, en quelque sorte. A ce propos ... »

Il se rapprocha de la môman de Blondie, et la prit chaleureusement par une épaule. Il avait toujours su y faire avec les mères.

« Si vous avez des anecdotes croustillantes sur l’enfance de notre cher Aditya, je serais ravi de les écouter. »

Petit clin d’oeil complice en guise de ponctuation.

Il avait laissé derrière lui Junko, interrompue au beau milieu de sa propre présentation. Une goujaterie de sa part qui était bien volontaire, cependant. Les intentions de l’empoisonneuse étaient claires, à ses yeux au moins. De toute évidence, elle avait du mal à encaisser le fait qu’Aditya puisse ressentir de l’affection aussi marquée pour une autre personne de la gente féminine. Et, comme elle l’avait prouvé de si nombreuses fois, elle n’était pas du genre à laisser couler quand les choses ne se déroulaient pas selon son goût …

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Mawehara Miyuki
Mawehara Miyuki

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Sam 27 Mar 2021 - 1:59
Au cours de ce voyage, à son grand désaroi et à son plus grand étonnement, la Mawehara avait découvert qu'Aditya n'était pas en couple avec la féline Reikan-senpai mais avec cette fille aggressive et peu intéressante du nom de Junko. La Sabreuse avait tout juste réussi à cacher sa déception lors de cette découverte, presque agacée par cette dernière. Mais elle n'était pas non plus resté bloquer dessus. Au final, ce n'était qu'une histoire de coeurs parmi tant d'autres.

La route jusqu'à Hayashi no Kuni avait été longue et, maintenant qu'elle s'y trouvait, la guerrière blonde s'y ennuyait quelque peu. Elle n'avait rien à y faire, peu de gens avec qui s'entraîner, et elle ne voulait pas non plus embêter en permanence ses coéquipiers qui étaient moins fanatiques qu'elle sur ce point. Alors elle avait passé de longs moments en solitaire, légèrement en marge du groupe, souvent silencieuse. Régulièrement, elle s'écartait un peu pour aller courir ou faire ses exercices physiques. Elle savait que ce n'était pas véritablement nécessaire pour des shinobis qui manipulaient le chakra à leur niveau. Mais elle avait à coeur cette dévotion dans son art martial. C'était capital à ses yeux, plus encore que les résultats qu'elle obtenait ainsi.

Lorsqu'au bout d'un bon voyage, ils parvinrent finalement au lieu qu'Aditya recherchait, le village de ses parents, le groupe alla directement vers la demeure de la mère adoptive de son sensei. Si les retrouvailles semblaient pleines d'émotions pour le blond et la brune, le trio qui les accompagnait restait plus en retrait. En particulier Miyuki qui continuait d'observer l'extérieur. À vrai dire, si elle s'ennuyait un peu, elle appréciait grandement le paysage qui les entourait. La paix qui y était atteignable était grande et appréciable. Elle s'y sentait un peu comme au dojo dans cet environnement ou la nature et le silence qu'elle offrait primaient sur les brailleries des soûlards et des marchands qui pullulaient à Kiri par exemple.

Elle écouta d'une oreille distraite les présentations de Junko suivie de celle de Tokage qui avait coupé la précédente alors que cette dernière avait essayé de mentionner sa relation avec Aditya. Sans un commentaire alors que ce dernier tentait de soutirer des informations compromettantes sur leur chef d'expédition, la blonde aux yeux bleu-gris s'avança légèrement et fit un salut respectueux envers Kannon.

« Hajimemashite. Je suis Mawehara Miyuki. Moi aussi je fais parti de l'équipe d'Aditya-sensei. »

Très concise, la Danseuse tâchait également de ne pas montrer cette peine, cette douleur silencieuse qui avait remonté dans son coeur alors qu'elle avait vu cette femme d'un certain âge accueillir avec un bonheur visible le blond. La Mawehara ne pouvait s'empêcher de penser à ses parents mais surtout à Sayuno qui était morte il y a déjà des années. Elle en sentait presque une forme de jalousie qu'elle fit très rapidement taire pour ne laisser place qu'à une peine sourde qui résonnait dans ses pensées. Elle était partagée entre la sérénité que lui offrait le lieu perdu au milieu de la forêt exotique d'Hayashi et la tristesse de repenser à ses parents qui n'étaient plus là.

N'osant plus parler pour ne pas gâcher ce moment qui appartenait avant tout à leur professeur, elle se recula à nouveau légèrement, laissant ses pensées voguer vers ce passé qui ne reviendrait jamais. Étrangement, Senritsu avait décidé de la laisser en paix, elle en profiterait donc pour essayer d'apaiser en partie cette souffrance qui perdurait depuis des années et qui s'estompait si lentement.
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Oneiroi

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