Voyager auprès d’une camarade prouva être beaucoup plus sympathique et agréable qu’aurait pensé Minoru auparavant. Son dernier trajet avec d’autres ninjas remontant à la mission diplomatique a Ame, du temps où il était encore Lieutenant, il avait beaucoup changé et avait l’occasion d’apprécier la compagnie de gens comme lui plutôt que de les éviter comme avait été son habitude au Teikoku. La présence prolongée d’un autre humain l’aidait doucement à se réintroduire a ce qu’il vivrait une fois qu’il reviendrait dans un pays plus densément peuplé qu’Hayashi.


Ils devinrent assez proches pour que Jing se sente capable de prendre des décision pour le trio a elle-seule, acceptant une tâche de villageois près de la frontière est de la forêt. Le moment fit sourire l’Hokazuka, qui n’était pas particulièrement pressé à ce moment-là, ayant longuement vagabondé avant de rencontrer Jing. Aider des villageois était une tâche noble et simple qui lui permettrait de mettre son esprit en veille, utilisant les muscles saillants qu’il avait passé tant de temps à développer pour une bonne cause.


Le court déplacement pour rejoindre le village frontalier se fit sans aucune embûche, étant donné que les deux ninjas et le panda étaient a a peine quelques heures de la quand un villageois les avait accostés. L’utilisatrice de Rentanjutsu lui posa une question durant le déplacement, auquel il ne prit même pas la peine de réfléchir avant de délivrer une réponse rapide.


“Avec de la chance? La moitiée aura survécu. Si on est lent ou très peu chanceux, les fermiers auront besoin de nouveau bétail. Mais si les bêtes ont été élevées a Hayashi, elles doivent savoir se défendre un minimum vis à vis des animaux sauvages, sans aucun doute.”


Il voyait bien que la jeune fille l’accompagnant avait autre chose en tête que le sujet de la mission. Elle semblait avoir réagi étrangement quand le villageois leur avait parlé de son village, comme si le nom lui évoquait quelque chose. Bien sûr, elle ne l’avait pas volontairement dévoilé, Minoru avait simplement appris à reconnaître des changements dans l’odeur et le corps de sa camarade de voyage. Les habitudes et les sens d’un animal avaient leurs avantages dans des moments de silence comme ceux-là.


“Tu as l’air de connaître le nom du village, tout du moins. Y es-tu déjà allé plus jeune?”


Une question inoffensive, sans ton ironique ou malsain. Avec l’expérience, l’Hokazuka avait appris à maîtriser la façon de parler aux gens pour ne pas les brusquer et obtenir les informations qu’il voulait, sans forcer ses interlocuteurs. Avant que Jing ne puisse répondre, néanmoins, ils arrivèrent au village en question. Un vieillard les y attendait, assis sur un tronc d’arbre dépassant de l’eau.

“Vous devez être les ninjas dont on m’a parlé! Bienvenue, merci d’être venu!”