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De bonnes intentions peuvent naître bien des prouesses — ft. Takahashi Miya

Aditya
Aditya

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Mer 3 Fév 2021 - 23:04
De bonnes intentions peuvent naître bien
des prouesses

ft. Takahashi Miya


Été 204, Hôpital général, village de Kiri.

Aditya retint un sourire amusé lorsqu'il pénétra dans la salle de repos dédiée aux Irounin au sein de l'hôpital, et que deux silhouettes riantes trouvèrent leur reflet dans ses yeux azurés. L'une, appartenant sans nul doute à son ancien mentor, affalée sur une chaise par tout le poids de la fatigue, demeurait aveugle au monde extérieur ; et pour cause, un lire était ouvert sur son visage courbé vers le plafond, le cou reposé sur le dossier de son siège. Et à ses côtés, trônait Osamu, qui de son humeur bienveillante maladive, échangeait des banalités avec l'homme qui essayait tant bien que mal de se reposer après tant d'heures passées auprès des meurtris, mais qui ne pouvait jamais lui refuser quelques mots.

Le blond les considéra quelques instants, reconnaissant de les avoir connus dans cette maigre existence, avant de s'avancer, lui-même épris des maux qu'une longue nuit d'éveil avait imprégné dans leur peau.

« Encrage et tissage des parchemins de l'ère de la Foudre. Intéressante, comme lecture., il put entendre la quarantenaire s'esclaffer en l'entendant ainsi.
N'est-ce pas. »

L'adulte grommela sous les pages du livre, avant d'empoigner sa cote entre deux de ses doigts et de le reposer avec attention sur ses genoux, délaissant un soupir lourd de sous-entendu. Aussi équivoque que les douces cernes qui s'étaient glissées sur leurs trois visages, en guise d'habitude à ce genre d'heures nocturnes.

« Toujours plus intéressant que d'enseigner la même chose à des idiots incapable d'aligner leur chakra pour panser une coupure.
Être mentor était un choix, mon cher.
Un devoir. Une obligation, tout au plus. Nous ne pouvons demeurer aussi peu à échanger les blessées, mais faute de véritable confrère, il faut bien que l'un d'entre nous se désigne pour leur apprendre les bases. Regarde Aditya. Il ne s'en est pas si mal sorti sous ma tutelle. »

L'intéressé laissa un rire s'échapper de ses lèvres avant de prendre place à leurs côtés, revenant muni d'une bouilloire fumante et de trois tasses au liseré verdâtre.

« Car tu as fais l'effort de m'enseigner cet art comme il se devait, et non pas en ronchonnant comme tu le fais. Cela ne peut s'apprendre du jour au lendemain, tu le sais aussi bien que moi.
Tu deviens aigri. Surtout que la plupart font du bon travail, comme la petite rouquine qui nous vient en aide de temps en temps.
Takahashi ? Elle a un niveau correct contrairement à la plupart, certes, mais elle ne peut assister la plupart des soins majeurs. »

Aditya arqua un sourcil en glissant ses doigts autour de son propre thé, l'approchant de son visage d'un geste bercé par l'habitude.

« Takahashi Miya ?, il vit Osamu hocher la tête.
Elle s'en sort très bien. Ōgai a juste revêtu son humeur massacrante, comme d'habitude. , glissa-t-elle sur un ton taquin envers son vieil ami. Elle a simplement besoin d'un peu d'entrainement, avoue-le. »
Il soupira. « Certes. »

La main de la Shimazu vint s'échouer sur l'épaule de l'homme, tapotant légèrement le muscle sous ses doigts avant de s'emparer de sa tasse à son tour, un sourire taquin glissé sur ses lèvres.

« Les temps de la guerre civile sont achevés, Ōgai. La perfection peut s'octroyer le luxe de la patience.
Je pourrais me charger de lui apprendre les détails, si tu manque de temps., glissa l'ascèse en déposant son thé sur la surface de la table, avec délicatesse. Elle est de bonne volonté et ne cherche qu'à apprendre et faire au mieux pour son prochain, ce n'est là ni du désintérêt ni de la flemmardise., il avisa son ancien mentor. Après tout, ce groupuscule est également là pour ça ; enseigner. Elle y serait à sa place. »

Ōgai leva faussement les yeux au ciel, prenant une gorgée à son tour avant de déclarer :

« Elle ne serait pas de refus.
Alors cesse de ronchonner, mon vieil ami. J'assisterai Aditya, si cela peut apaiser ton esprit. Un accident est vite arrivé, mais ne t'en fais pas. La nouvelle génération tiens bien plus de crédit que tu peux le lui apporter. »

L'adulte soupira, ramenant le livre sur les détours de la table qu'ils partageaient tous ; et tandis que son regard se perdait dans l'ondulation de son breuvage, il ferma les yeux, avant de finalement échanger un regard avec la brune.

« Que ferais-je sans toi, ma chère., glissa-t-il sur un ton mêlé d'ironie et de franchise.
Beaucoup de choses. Mais elles ne seraient pas aussi agréables. », répondit-elle avec un sourire amusé.

Et à cela, Aditya se contenta de les observer dans la candeur de la familiarité qu'ils partageaient, en renouvelant une fois encore sa gratitude de les avoir un jour connu. Sa main apporta le thé à ses lèvres, et sourdement, il laissa son esprit se faire guider par les méandres de la conversation, apaisé.


[...]


Été 204, Temple du lycoris, village de Kiri.


Aditya laissa ses pas le guider à l'extérieur du sanctuaire, dont sa nouvelle visite n'avait le trait que de celui de l'attachement au déroulé des préparatifs auprès de la Shimazu, dont la silhouette trônait à ses côtés comme une vieille amie. Leurs pas dardaient l'esplanade de leur maigre présence, tandis que leurs regards, eux, semblaient observer l'horizon, à la recherche de la venue d'une certaine âme que le blond avait pressé de le rejoindre en ces lieux par une lettre, la veille. Et lorsque ses cheveux roux trouvèrent leur écho dans les reflets de l'aurore, un fin sourire se glissa sur le visage du Gardien Sylvestre, dont les bras se dénouèrent pour l'accueillir, en s'avançant jusqu'à elle.

« Merci d'être venue, Miya., glissa-t-il en l'invitant à les rejoindre sur les dalles surélevées de l'esplanade. J'ai cru comprendre que tu avais quelques difficultés à maîtriser les techniques de soin à l'hôpital, comme je te l'ai écrit. Peut-être pourrions-nous t'y aider ? »

Osamu s'avança vers la demoiselle qu'elle reconnut sans détour, pour l'avoir vue plusieurs fois arpenter les détours de l'hôpital lors de ses passages.

« Osamu, du clan Shimazu, enchantée. J'assisterai Aditya aujourd'hui, mais ne t'inquiète pas, il n'y a pas de honte à apprendre, seulement plus de savoir à acquérir. », glissa-t-elle avec bienveillance.


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Takahashi Miya
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Dim 14 Fév 2021 - 11:43
L’hôpital était ton lieu de travail principal, lieu où tu usais de tes talents de guérisseuse pour soigner les civils comme les shinobis de Kiri. Lorsque tu n’étais pas au dispensaire familial ou au Complexe Shinobi, c’était là-bas que l’on te retrouvait. Il s’agissait d’un endroit que tu connaissais depuis que ta famille et toi avaient emménagé au village, leur statut de médecins qui profiterait aux intérêts de ce dernier. Naturellement, tu les suivais dans leurs missions puisque, à cette époque, tu prenais plaisir à les suivre partout. Tu avais cette soif d’apprendre, cette envie de pousser tes savoirs jusqu’aux limites des connaissances. Cette curiosité qui faisait de toi une experte du corps humain, indispensable à tout médecin. Ta principale source restait ta famille, tes parents. Des générations de médecins qui transmettaient leurs dons et ce, loin des autres. Il était donc difficile pour eux de renouveler leur art. Les traditions qui freinaient votre plein potentiel. C’est en arrivant à Kiri et surtout à l’hôpital que vous mettiez tout en pratique et que vous cerniez vos lacunes. Si vous étiez à l’aise avec les techniques de soin basiques, celles qui demandaient une quantité plus importante de chakra étaient plus compliquées à assimiler. Mais heureusement, vous pouviez compter sur les autres médecins du village pour vous aider.

Un peu surprise, tu reçus la lettre d’Aditya qui t’invitait à le rejoindre au Temple du lycoris, lieu nouveau de formation médicale qui te paraissait tellement prometteuse. Tu souhaitais t’y rendre depuis quelques temps mais, avec tes obligations et certainement ta timidité, tu ne te voyais pas te présenter, seule. Cette lettre était l’occasion de découvrir la bâtisse et rencontrer les instructeurs, voire même les premiers élèves. A l’aube, tu préparas tes affaires pour t’y rendre. Outre ton matériel ninja et médical, que tu avais pris aussi tes notes de recherche. Tu avais entendu dire que, en plus d’un lieu de formation, le sanctuaire se voulait être un lieu d’innovation. Aspect qui était devenu, au fil du temps, une véritable source de motivation pour toi. Alors que tu contemplais les premiers rayons de l’astre, tu espérais que tes premiers écrits puissent être compatibles avec leurs projets. Et, au-delà de tes compétences médicales, ils pourraient t'aider dans cet élan de découverte.

Arrivant alors au lieu du rendez-vous, ton attention fut de suite tournée vers la place qui introduisait le temple. Tes yeux suivirent les formes, les lignes architecturales, sans que tu te rendes compte que deux silhouettes s’approchaient de toi. Leurs paroles t’extirpèrent de tes observations, affichant une moue désarçonnée avant de baisser timidement le front, salut et reconnaissance.

Oui…

Ton regard virevolta entre Aditya et la bâtisse, avant qu’Osamu se joigne à ton champ de vision.

Shimazu ?...

Shimazu, le clan sanguinaire. Tu clignas plusieurs fois les yeux, rapidement, enregistrant les informations au fur et à mesure qu’elles arrivaient.

Pardon, c’est la première fois que je viens ici. C’est… somptueux.

Retrouvant ta raison, tu affichas un sourire, expression qui te restait caractéristique. Repartant de la proposition du Gardien Sylvestre, tu repris, sereine.


En effet, je ne parviens pas à réaliser des soins de grande ampleur seule, ce qui n’est pas un problème puisque j’assiste un médecin expérimenté la plupart du temps. En revanche, lorsqu’il n’y a personne pour m’épauler, je suis contrainte de programmer une opération…

Malgré ton jeune âge, tu avais une grande habilité du scalpel et autres outils chirurgicaux. Gérer la pression du bloc était rapidement devenu un acquis, acquis sur lequel tu te reposais à chaque fois que tes compétences chakratiques ne suffisaient plus.

C’est un passage obligé pour certaines blessures mais je suis consciente que cela demande plus de temps que l’utilisation d’une technique appropriée. Temps qui aurait pu être utilisée pour soigner un autre patient, par exemple.

Consciente de l’aspect pratique de ton travail, il fallait être le plus efficace possible, que ce soit en termes de ressources ou de temps. Quelque chose que tu comptais développer aujourd’hui. Ici.
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Aditya
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Dim 28 Fév 2021 - 20:34
Le blond accueillit l réaction de la jeune femme avec un sourire, d'un regard discret glissé à l'intention d'Osamu, qui, déjà, prenait les devants en se présentant à leur apprentie du jour. S'il devait en juger l'expression qui trônait sur son visage, il n'y avait aucun doute quant au fait qu'à l'image de l'Irounin qui leur faisait face, la plus âgée éprouvait une certaine hâte à l'exercice. Et au-delà de cela, à apprendre à connaître davantage l'une de celles qu'elle pourrait bientôt, et sans aucun doute, appeler consœur.

« Nous allons faire en sorte de régler ce petit souci alors., elle se retourna vers Aditya, l'air prête. J'imagine qu'il vaut mieux que nous nous écartions un petit peu de l'esplanade, à moins que les bonzes du temple n'apprécient la couleur des effusions de sang sur ces plaques de terre. »
Aditya éouffa un léger rire. « En effet. »

Il avisa la Takahashi d'un regard, adjoignant son attention d'un simple geste du menton lorsqu'il détourna l'ombre de ses chevilles du temple, pour se rapprocher davantage de l'extrême de cette place de marbre, près d'escaliers guidant le reliefs du village vers un espace clair et naturel. L'ascèse laissa le silence s'éprendre de leur discussion tandis qu'il stoppait sa marche tout à fait, jugeant l'éloignement suffisant pour ne pas empiéter sur les activités diurnes de leurs comparses habitant ces lieux ; après tout, c'était là le marché qu'il avait conclu avec eux.

Sa dextre vint relever l'ombre de la manche de son sari selon les détours d'un long morceau de tissu, tâchant de le nouer jusqu'au-dessus de son épaule pour surélever les fibres au niveau du milieu de son biceps ; et sans adresser un regard à Miya ou Osamu, il laissa sa voix s'élever de nouveau, tandis que les doigts de sa main se paraient d'un reflet bleuté.

« Comme tu le sais sûrement, toute irrégularité dans l'usage du chakra qui est le nôtre, Irounin, peut mener à des conséquences désastreuses. Tout manquement dans le contrôle que nous lui accordons peut entrainer la mort d'un patient. C'est pour cela que j'ai préféré te donner rendez-vous ici, plutôt que de décider de te faire éprouver tes talents sur des blessés. Si j'ai toute confiance en ton avidité d'apprendre, je préfère m'engager du côté de la prudence. »

Lentement, le blond approcha sa paume de la peau fine de son bras, désormais découverte – et d'un mouvement guidé par l'habitude et la précision, il cisailla son membre sur toute la longueur, en tâchant d'éviter de trancher trop profondément l'artère qui courait dans les entrailles de son bras ; et sans qu'il n'eut à le demander, Osamu éleva ses deux mains auprès de lui, assiégeant instantanément les gouttes d'hémoglobine qui s'étaient empressées de s'échapper de sa chair sous son joug. Aditya lui accorda une œillade entendue, à l'image des deux comparses qu'ils étaient tous deux l'un pour l'autre, avant d'aviser la Takahashi à nouveau.

« C'est pour cela que je serai ton sujet d'étude aujourd'hui, et qu'Osamu se tient à nos côtés au cas où quelque chose ne se passe mal.
Après tout, j'aimerai tout autant éviter de te compter comme l'un de nos patients si je peux nous l'éviter. », ria-t-elle. Elle fit jouer le sang qui s'écoulait de sa plaie entre ses doigts comme s'il lévitait tout à fait autour d'elle, traçant les courbes d'arcs illusoires dans son sillage. Finalement, lorsqu'elle jugea que tout semblait en ordre, elle adressa un signe de tête encourageant à l'adresse de leur apprentie. « Bien. Pourquoi tu ne nous montrerais pas déjà ce que tu sais faire ? L'entaille est assez profonde, mais pas trop pour engager son pronostic vital, cela devrait être dans tes cordes. Et s'il y a un problème, ne t'en fais pas ; nous sommes-là, après tout. »

D'un simple haussement de sourcil, elle l'invitait à prendre part à l'échange des deux Irounins comme une égale, et à leur démontrer les fruits de son entraînement dont elle ne doutait pas de la rigueur. Après tout, si Ōgai s'en était mêlé... eh bien, mieux valait-il dire qu'il était plus qu'à cheval sur les règles.

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Takahashi Miya
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Ven 12 Mar 2021 - 18:59
La médecine était un domaine en constante évolution et qui, de ce fait, demandait à tout ceux qui s’y intéressaient de mettre à jour ses savoirs, ses pratiques. Cela, tu n’avais aucun problème à l’assumer et à l’avouer. Les connaissances que ta famille transmettait de génération en génération pouvaient parfois s’avérer obsolètes, détachées des nouvelles innovations que les sciences créaient. Dans ce sens, tu avais pris le réflexe de lire les nouveaux livres et articles médicaux peu après leur parution, justement pour éviter ces manques théoriques. Mais ce n’était pas pour cela que le Jōnin t’avait fait venir ici puisqu’il semblait davantage intéressé par tes compétences pratiques. Et même si vous ne vous connaissiez pas personnellement, tu lui faisais suffisamment confiance pour lui dévoiler tes lacunes. Finalement, la Shimazu réagit en premier lieu. Un sourire se dessina sur ton visage, une empreinte de ta curiosité qui s’échappa de tes lèvres.

Puis-je vous demander pourquoi m’avoir donné rendez-vous ici et non pas à l’hôpital ?

Si tu avais entendu parler de ce lieu et de sa vocation instructive, l’hôpital aurait pu être un cadre pertinent supplémentaire, surtout s’il était question de blessés. Effusions de sang. Le liquide cramoisi qui pouvait effrayer plus d’un. Pourtant, tu n’en avais pas peur, certainement parce que tu y étais confrontée depuis ta tendre enfance. Petite fille au chevet des malades, le soin inscrit dans le patrimoine génétique. Quelque part, tu te demandais si – si tu n’avais pas une famille de médecins – tu t’y serais intéressée. Peut-être que tu n’aurais jamais été Irounin, peut-être que tu n’aurais jamais supporté ce lien étroit avec la mort. Tu aimais imaginer ces histoires, un moyen pour toi de cultiver tes envies d’ailleurs. Tu suivis les pas des deux médecins, guides qui te menèrent à un endroit calme et verdoyant. Un temple au cœur d’un écosystème où l’un ne pouvait cohabiter sans l’autre. Acquiesçant à chaque parole du Gardien Sylvestre, tu rassemblas timidement les quelques feuilles que tu avais apportées avant de les ranger dans ta poche dorsale.

A ce propos, j’aimerais avoir votre avis sur quelques unes de mes ébauches de recherche, mais j’imagine que cela peut attendre.

Observant attentivement la précision chirurgicale de son scalpel chakratique, la peau de son bras s’ouvrit sous tes yeux. Instinctivement, tes mains se rapprochèrent de la blessure, la pression de tes doigts pour contenir le saignement. Mais un phénomène aussi étrange que majestueux vint te couper dans ton élan. L’humeur écarlate se figea dans son écoulement, défiant la physique tout comme la physiologie. Tes prunelles bronzes interceptèrent les mouvements d’Osamu, ses compétences sanguinaires qui étaient derrière cette œuvre. Cette découverte qui te détacha quelque peu de ton rôle de guérisseuse pour te rapprocher de celui de scientifique, tu guidas ta main au niveau d’une sphère pourpre légèrement délocalisée. Ta peau frôla celle d’Aditya, appréciant les propriétés du liquide.

Fascinant… Vous contrôlez le saignement sans pour autant créer de thrombus… En gardant la fluidité du sang, êtes-vous capable de réintroduire les pertes hémorragiques directement dans le système circulatoire du blessé ?

Au-delà de ta curiosité réellement stimulée, cet angle de vue te permettait d’estimer la gravité de la plaie et compléter les informations de l’Osamu. Te redressant aussitôt, tes mains s’entourèrent d’une lueur verdâtre qui enveloppa le bras du Jōnin. Et progressivement, les vaisseaux endommagés se réparaient, la chair se reconstituait et la peau retrouvait son adhésion. Pleinement concentrée sur le soin, tu glissas quelques mots à ton interlocuteur.

Vous n’étiez pas obligé de vous infliger cela.

Le fait qu’il positionne comme cobaye te surprenait dans un premier temps. Pourtant, tu ne pouvais cacher cette reconnaissance que tu éprouvais à son égard. De t’avoir fait venir ici, de vouloir t’aider et se faire saigner pour cela.
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Aditya
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Dim 14 Mar 2021 - 20:20
Un sourire simple s’afficha sur les traits de l’ascèse lorsqu’il entendit les paroles de la jeune femme, tandis qu’en faisant usage du chakra qui courait au cœur de ses paumes, elle pressait chacune des fibres de ses chairs à se recomposer, à se multiplier, encore et encore, pour retrouver la forme qu’elles arboraient d’antan. Il éleva son regard céruléen jusqu’à son visage, dont les traits tirés par la concentration trahissaient toute l’attention qu’elle portait à la tâche ; et bien assez tôt, ce qui fut autrefois une profonde entaille fendant ses muscles ne devint qu’une coupure, jusqu’à ce que sa forme ne disparaisse elle aussi face à une peau exemptée de toute meurtrissure, et encore gorgée de ce flux émeraude qui filait à sa surface.

Aussi, Aditya crut que cela fut le bon moment pour laisser sa voix apporter les réponses aux questions que la Takahashi avait murmuré, tant par la curiosité que l’inquiétude.

« En effet, mais je voulais voir la manière dont tu réagissais lorsque tu étais mise face à une situation d’urgence, ou que tu étais prise pas surprise., déclara-t-il. Contrairement à Osamu ou Ōgai, je n’ai pas eu le loisir de te voir à l’œuvre à l’hôpital. Il est plus facile de savoir comment aborder cet enseignement lorsque l’on sait sur quelles bases fonctionner, après tout. »

Le blond dénoua son bras de l'emprise de l'Irounin afin d'élever l'une de ses paumes sous les traits d'un mudrā unique, retraçant l'égide de son don sylvestre à ses côtés : et comme répondant à son appel, une stature de bois vint se dresser à ses côtés, tout d'abord forgée de nervures ayant trait à sa nature, avant de prendre l'apparence de son créateur, petit à petit. Le bois se substitua à la chair humaine, la sève au sang, et lorsque ce doppelgänger avisa un regard vers les deux autres âmes qui composaient ce petit groupuscule, il apparut tout à fait à la jeune femme que ce clone semblait tout avoir d'humain.

« Pour répondre à ta question, Osamu et moi-même nous étions d'ores et déjà retrouvés ici afin de discuter des quartiers de l'unité médicale dont elle sera l'une des chefs de formation, et qui sera accueillie dans ce temple. Nous avons supposé que te presser à nous rejoindre ferait d'une pierre deux coups., expliqua-t-il en laissant son poing recouvrir une lueur bleutée, comme plus tôt. Peut-être pourrions-nous discuter de tes recherches après avoir terminé ceci ? »

Il entendit Osamu retenir un rire, transparu par un simple souffle amusé. Il lui accorda une œillade équivoque avant de fendre l'abdomen de son clone d'un coup sec, laissant dans le passage de ce scalpel illusoire un trou béant, où les organes et les chairs avaient été laissés libres à la vue de tous.

D'un signe, la Shimazu ajouta le contrôle sanguin de cette âme factice au sien, laissant son hémoglobine se lier autour d'elle à celle d'Aditya, comme si ce qui était une seconde nature pour elle était la plus aisée de toutes les choses.

« Le cœur de notre art se limite d'ordinaire à manipuler uniquement les flux extérieurs à un corps, ce n'est que par un certain entraînement que j'ai pu parvenir à avoir un accès à celui encore à l'intérieur. Malheureusement, nous ne pouvons que l'extraire, à défaut de l'insuffler à nouveau. C'est pour cela que je me suis penchée davantage sur les arts médicaux, puisqu'ils permettaient de décupler les composants sanguins grâce au chakra particulier que nous inculquait son enseignement. »

La main du blond traça le signe d'une nouvelle forme de chakra, appuyant son regard sur la Takahashi avant d'interpeller son attention d'un mot à son adresse. Lorsqu'il fut certain qu'elle observait ses faits et gestes, l'intéressé apposa l'ombre d'un Fūinjutsu sur le flanc exempté de blessure du clone ; et ainsi chargé d'une intense quantité de chakra, le sceau sembla luire, quelques instants, avant de s'ancrer dans sa peau. Grâce à la Shimazu, l'hémoglobine s'écoulant de ses chairs avaient été reléguées sur le côté, permettant à leur apprentie commune de pouvoir discerner en détail l'état de la blessure, sans que ce flux pourpre ne la gêne.

« À titre personnel, je préfère faire usage des sceaux pour les soins ; cela me permet de pouvoir les activer à n'importe quel instant, et de pouvoir recentrer ma concentration sur le combat sans avoir à m'en inquiéter. Mais le fonctionnement demeure le même, en soi. Le seul détail que tu dois garder en mémoire ici est qu'il s'agit d'un double de bois, qui, en un sens, sera parfait pour ton apprentissage. S'il est plus résistant que la majorité, il dispose d'un point de rupture, comme tout autre. Considère que s'il disparaît et revient à l'état de sylve, tu auras échoués, car il aura encaissé bien trop de dégâts pour garder sa forme, là où l'un de tes patients aura perdu trop de sang, ou aura essuyé des blessures trop profondes. »

D'un mudrā, il activa le Fūinjutsu, dont l'ensemble de l'énergie qu'il avait contenu en lui se libéra instantanément dans l'organisme du clone, entamant le processus de guérison dès l'instant où elle trouva les détours de sa blessure. Les chairs se mirent à se reconstruire à la vue de la Takahashi, les organes à se reformer et les nerfs à se connecter de nouveau ; et bien assez tôt, alors que le double semblait trouver des airs de bois en ternissant la couleur de sa peau, cela sembla s'inverser tout à fait, comme s'il retrouvait une constitution suffisamment stable pour ne pas revenir à l'état d'élément brut.

Il adressa une œillade à la jeune femme.

« As-tu besoin d'une autre démonstration, ou cela suffira ?
Voyons Aditya, ne la materne pas trop. Un Irounin est à la fois un homme de terrain et de recherches, alors... »

Le bout des doigts de la main de la brune vinrent effleurer la courbe sanguine qui dansait autour d'elle depuis les premiers instants où elle avait fait preuve de son don, avant que, soudainement, son apparence ne change tout à fait ; durcit à l'extrême, le sang coagulé avait abandonné sa nature fluide, et d'un geste de l'index et du majeur pressés ensembles de leur maître vers le double du Gardien Sylvestre, une partie de l'hémoglobine fusa sur son flanc pour le cribler d'une myriade de blessures prenant l'image de balles, pour laisser dans leur sillage l'apparence d'un fruit de grenade gravé à même sa chair. Une fois de plus, le clone se voyait menacé de revenir à son état originel, sa peau tournant petit à petit à la couleur de la sylve lorsque, sous l’égide du pouvoir d’Osamu, le sang qui s’échappait des plaies semblait anormalement abondant.

Elle planta son regard emplit de défi dans les orbes bleus de la Takahashi, un rictus encourageant au bord des lèvres.

« ...Quoi de mieux pour elle que d'apprendre lorsque la situation l’oblige ? »


Techniques utilisées — Aditya:

Techniques utilisées — Osamu:
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Sam 27 Mar 2021 - 20:56
A tes débuts dans les rangs militaires de Kiri, tu avais pu compter sur les forces shinobis du village et en particulier ton senseï Okiko pour te guider dans ce monde inconnu. Tu partais de zéro, une kunoichi novice qui se présentait au Complexe Shinobi sans connaître la moindre technique offensive ou défensive, sans connaître le fonctionnement de cette population guerrière. Toi, tu étais familière avec les structures médicales, qu’elles soient simples comme le dispensaire familiale ou importantes comme l’Hôpital. Tu les connaissais depuis ta plus tendre enfance et la manipulation du chakra curatif se manifestait alors sous les yeux et l’expertise de tes parents. Et si tu pouvais compter sur la pluralité des profils au sein de l’effectif shinobi pour t’en apprendre davantage, tu pensais que seule ta famille serait à l’origine de ton instruction médicale. Pendant longtemps, tu n’avais vu qu’eux utiliser les techniques curatives, manipuler le chakra d’une couleur curieusement verdâtre. Mais, en arrivant au village, tu pus côtoyer d’autres médecins, d’autres manières de réaliser les soins. Et tu voyais la médecine comme un domaine où plusieurs voies permettaient d’atteindre les résultats souhaités. De ce fait, il s’agissait aussi de découvrir un moyen de se démarquer. C’est ce que tu espérais trouver grâce à tes travaux de recherche. Travaux que tu comptais montrer à tes interlocuteurs actuels.

Je comprends. Pour être honnête, je ne m’attendais pas à recevoir un enseignement aujourd’hui et surtout dans ces conditions. Pourtant, je ne suis pas très étonnée. L’imprévu fait partie intégrante de notre travail, après tout.

Un sourire se dessina sur ton visage, tu pensais absolument aux patients qui se présentaient à l’hôpital pour un mal que vous ne connaissiez pas avant l’auscultation. Il était donc impossible pour vous de prévoir le temps, la quantité de chakra et même l’énergie que vous dépenseriez à soigner tel ou tel patient, sans lui avoir parlé ou sans avoir réalisé des examens médicaux. C’était un aspect que tu appréciais tout particulièrement dans ton travail, quelque chose dont tu parlais librement, loin de cette économie des mots qui te caractérisait tant.

Mais c’est à nous d’être prêt peu importe la situation et ce, grâce à nos enseignements. N’est-ce pas ?

La médecine était aussi un champ de curiosité où il fallait se mettre à jour constamment. Elle requérait d’être plongé dans les livres, de questionner ses collègues et de développer son art au quotidien. La nouvelle unité spéciale serait d’une aide considérable. Et l’idée de la rejoindre te réjouissait d’avance. Un hochement de tête pour répondre à sa proposition, ton attention fut aussitôt absorbée par l’assaut d’Osamu sur le clone ligneux d’Aditya, puis la description de son art héréditaire. Et c’est en admirant la technique de soin du gardien sylvestre que tu pus te rendre compte des possibilités du soin. Mêler les techniques médicales et les sceaux, mêler la maitrise du sang et la guérison. Un déluge de capacités pour des entreprises aussi vertueuses.

J’ignorais qu’il était possible d’utiliser les sceaux pour soigner des blessures aussi graves.

Tu ne maîtrisais pas aussi bien les sceaux que ton interlocuteur, tu ne pouvais donc pas calquer sa technique à l’identique. La Shimazu fit danser une nouvelle fois l’hémoglobine cristallisée, le clone de bois menaçant de perdre son apparence humaine. Tu compris alors l’enjeu de cet entraînement. Te plaçant directement à la hauteur de la blessure, tu apposas aussitôt tes paumes contre sa peau factice. La même lueur verte apparut autour de tes mains que tu déplaças délicatement autour de la plaie béante, les extrémités se fermèrent immédiatement. Si empêcher la propagation de la cassure était relativement simple, réparer le cœur du mal allait être beaucoup plus complexe. Et ici tu n’avais pas d’instrument médical pour t’aider. Il n’y avait que toi et ton contrôle chakratique. Le halo curatif se mit alors à s’étendre et à gagner en intensité. Tu n’avais pas l’habitude de manipuler une telle quantité d’essence si bien que tes mains se mirent à trembler légèrement. Détail que tu remarquas toi-même et que tes collègues médecins verraient certainement aussi, tu ne lâchas du regard la blessure, qui commençait à se refermer doucement. Toutefois, la peau qui se reconstituait prit l’aspect d’une écorce, des enfoncements se créèrent en référence à la nature végétale de ce clone. Des mauvaises finitions qui ne te ressemblaient pas. Un soupire s’échappa de tes lèvres, la déception qui se mêla à la crainte que ce genre d’événement survienne en soignant un vrai individu. Une situation qui ne devait pas arriver, surtout pas.
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Aditya
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Ven 11 Juin 2021 - 19:30
Les prunelles d’Aditya demeuraient rivées à l’ombre des faits et gestes de la jeune femme, dans la crainte qu’elle ne puisse parvenir à, non pas réussir – il s’agissait d’une entreprise bien trop complexe pour y parvenir dès la première opportunité, Osamu et lui en étaient conscients – mais appréhender correctement la quantité de chakra qui dansait entre ses doigts. Du coin de l’œil, il avisa les traits de la Shimazu en silence, échangeant un regard lourd de sens lorsque la chair se mêla de nouveau à l’écorce.

Toutefois, il tâcha de répondre aux interrogations muettes de l’irounin sur l’art des sceaux, afin de ne pas imposer davantage de pression sur ses épaules lorsqu’elle éprouvait quelques difficultés.

« C’est une façon d’agir comme une autre ; accéder aux soins sans Fūinjutsu est tout aussi faisable, mais différente de ton usage. Aussi, ne tente pas d’imiter parfaitement mes actions, cela te desservirait plus que cela ne t’aiguillerais. », glissa-t-il sans perdre son avancée de vue.

La dextre de la manipulatrice sanguine s'altéra légèrement, mouvant de nouveau sous la courbe que l'hémoglobine traçait sur ses flancs en demeurant sous son contrôle. Malgré l'inconfort qui habitait la rouquine, elle ne pouvait pas se permettre de se montrer trop bienveillante envers elle, encore moins de lui rendre les choses faciles ; car lorsque la vie d'un être se tiendrait entre ses mains, l'arc de la réalité ne saurait se courber pour lui octroyer une telle grâce.

L'ascèse, lui aussi, semblait partager ce mouvement de pensée – pourtant, à l'égale de la future Tsuijūsha, il était conscient que chaque seconde d'erreur trahissait une seconde de connaissances à son revers et que tout échec pourrait ériger les fondations d'un prochain succès.

Alors, lentement, il s'approcha de nouveau de la Takahashi sans intervenir pour le moins du monde dans ses soins, se contentant de n'être qu'un spectateur extérieur. Son index s'éleva sur le dos de la main irradiée d'émeraude, et ses yeux, eux, s'ancrèrent dans les reflets sylvestres de ces viscères.

« Tu es en train de perdre le contrôle. », murmura-t-il comme une évidence. Son doigt se pressa davantage sur la peau de l'irounin pour forcer sa paume à s'abaisser légèrement. Il est évident que tu cherches à bien faire en voulant réussir, toutefois, les blessures de cette importance ne doivent pas être envisagées comme celles plus bégnines que tu es habituée à soigner auprès des patients. Là où l'on enseigne un soin étendu pour palier à chacune des meurtrissures en même temps, celles plus sévères atteignant jusqu'aux organes, hémorragies ou fractures ouvertes demandent un œil plus pointu sur la question. »

Il retira ses phalanges et se redressa, sans perdre la blessure des yeux.

« Plus le chakra sous ton contrôle sera étendu, plus il sera difficile à manipuler, d'autant plus si tu n'es pas habituée à de telles ampleurs. Concentre ton attention sur un point particulier de la blessure – le plus alarmant pour l'âme sous ta garde – et assure-toi qu'il soit pansé avant de t'engager sur le prochain. »

Ses prunelles s'attardèrent un instant sur les traits de la rousse pour s'assurer que le fondement de ses paroles parviennent à son esprit éprit de concentration à la tâche, avant de reprendre en ayant laissé l'ombre du silence s'installer sur la discussion.

« Le maître mot de l'art des soins est la précision, Miya. Imagine-toi la déchirure comme une toile ; actuellement, tu n'as aucune vision sur la plaie dans son entièreté, tu ne pourrais la refermer totalement à l'aveugle. Observe ce qui es à ta disposition, panse chaque taillade l'une après l'autre. Lorsque tu seras plus à l'aise avec la concentration de ton chakra et son étendue, tu pourras te permettre de soigner plusieurs pans d'une même blessure à la fois. »

Il avisa une nouvelle fois Osamu avant d’adresser une mine encourageante à la demoiselle.

« Lasse-toi le temps d'apprendre.
On ne va nulle part après tout. », ajouta-t-elle amusée.


Techniques utilisées — Osamu:
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Takahashi Miya
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Jeu 24 Juin 2021 - 15:45
Les sceaux étaient un art qui t’intéressait tout particulièrement, mais tu ignorais qu’il pouvait être impliqués dans des techniques de soin. Comme la plupart des shinobis, tu savais que le Fuinjutsu permettait de sceller des objets, de les rendre plus facilement transportable et pour les utiliser en combat. Tu pouvais par exemple ériger des murs de la même manière qu’un shinobi maitrisant la Doton alors que tu avais une toute autre affinité. Le Fuinjutsu apportait énormément de polyvalence et tu venais d’apprendre que cette dernière pouvait se combiner aux arts médicaux.

A la différence du Fuinjutsu de scellement, le gardien sylvestre créa un sceau concentré en chakra médical et l’appliqua tel un pansement sur la blessure de son clone ligneux. La marque remplaçait le halo curatif traditionnel, celui que ta famille utilisait tout comme certains de tes collègues médecins. Tout cela, comme à chaque fois que tu découvrais quelque chose, t’inspirait. L’inconnu qui piquait ta curiosité et qui te poussait à en savoir davantage.

Pourriez-vous m’en parler plus en détails ? Après la leçon ou un autre jour, si cela ne vous dérange pas.

Ce n’était pas dans tes habitudes de t’éparpiller lorsque tu étais à la tâche, encore moins lorsque cela relevait de tes talents de guérisseuse. Mais la difficulté du défi te rendait beaucoup moins efficace qu’à ton habitude. Là où à l’hôpital tu avais pleinement confiance en tes capacités que ce soit pour les maux du quotidien que les pires blessures, ici tu ne semblais pas aussi à l’aise. Certainement parce que tu te trouvais dans une situation inédite – soigner une blessure mortelle qu’avec le chakra – mais surtout, tu avais en ta compagnie deux spécialistes de ce domaine. Au-delà de la pression que tu te mettais toi-même, tes deux interlocuteurs étaient là pour t’aider, pour te conseiller. Tu écoutais attentivement les indications d’Aditya, t’aiguillant pour plus facilement parvenir à soigner son clone. Plutôt qu’étendre ton chakra curatif sur toute la plaie, tu devrais plutôt te focaliser sur un seul point, le point le plus critique.

La précision… Mais comment faire s’il y en a plusieurs à gérer en même temps ?

Une fois que tu aurais appris à étendre suffisamment ton chakra, peut-être que cette question ne se poserait plus. Mais tu te demandais comment tu pourrais envisager la solution à ce problème. Une situation plus complexe que celle dans laquelle tu te trouvais mais qui avait le mérite d’être énoncée. Tu replaças tes paumes curatives de manière à recouvrir l’origine de la blessure, laissant de côté la périphérie. Ainsi, grâce aux indications du Jōnin, tu parvenais à segmenter virtuellement la plaie. Même si les autres parties continuaient à saigner voire à reprendre leurs nervures boisées, tu parvenais finalement à empêcher que cela s’empire. La chair se recomposa, la peau retrouva ses propriétés d’origine pour finalement se refermer. Et tu déplaças tes mains le long de la blessure, t’arrêtant à chaque segment que tu avais préalablement conçu dans ta tête. Finalement, tu te rendais compte que cela ne servait à rien de se précipiter. La patience au service de l’efficacité.
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