Ordre de mission:

Et dire qu’en à peine quelques années, cette cité paisible, dissimulée et baignée dans une harmonie quasi divine prenait maintenant les allures d’une d’une base militaire aux protagonistes qui ne correspondait pas à la description de telles personnes à l’instar des Shinobis. Si leur monde s’avérait plus rationnel et hiérarchique que celui du pays des bois, il n’en restait pas moins qu’en période de grand danger, beaucoup se détournaient vers la foi. Ainsi le paysage ne résultait pas vraiment à un amas de soldats aux apparences uniformes mais plutôt à des groupuscules hétéroclites, mélange de différents peuples.

Les moines pratiquant affiliés aux temples, les civils croyant effrayés par les plans de l’homme au chapeau, de simples marchand venu retrouver la rédemption, des guerriers sauvages et amis de la nature, des gardiens élémentaires s’étant souvenu de leur devoir envers la stèle maintenant détruire et enfin les gardiens, sortes de mercenaires vagabond affilié à protéger l’ordre cardinal et ses temples à travers le monde. Chacun revenait définitivement ou provisoirement selon ses propres motivations, même si par chance la cité n’avait subi aucune calamité contrairement aux villages ninjas.

Gyuren faisait partie de ces gardiens, logé en un campement semblable à un cabanon géant aux allures de tavernes dans le style, entouré d’autres de ses confrères partageant le même serment. Ils demeuraient tous au aguets, profitant de ce moment pour partager des connaissances des pays extérieurs et l’expérience accumulée tout au long d’une vie de nomade. Mais cela ne représentait pas vraiment une phase de repos, puisque avec l’apparition de Tsume, de nombreuses autres problématiques secondaires apparaissaient peu à peu en cascade. Il ne s’agissait pas encore d’un état de guerre officiel avec ce pays, cependant cet état pouvait changer d’un moment à l’autre … Des rapports urgents venant déjà de la frontière.

Le gardien sacré avait donc reçu cette missive directement par les hautes instances qui mentionnait la participation d’un étrange guerrier dont le statut lui demeurait encore inconnu. Peut-être serait-ce cette personne avec qui ils avaient échangé des savoirs propres aux arts martiaux ? Une probabilité bien utile, ce dernier ayant à ses souvenirs des capacités peu répandues à travers le Yuukan et même assez différents des shinobis usuels à son sens. Le point de rendez vous avait été fixé, un peu plus loin du cabanon où notre homme siégeait autour d’un feu de camp sommaire, de la viande déjà sur le feu. Autour de lui demeuraient étalé un tas d’outillages qui serviraient surement pour le petit voyage à entreprendre.

L’occasion pour eux d’établir un plan d’action et se mettre en accord sur la marche à suivre ...

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